© TIR NA NOG 2019-2023. Propriété de ses membres.


Le Deal du moment : -50%
[Adhérents Fnac] -50% Casque Pro Gaming HyperX ...
Voir le deal
49.99 €

 

 L’ascenseur [ft. Bélial]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Narcisse K. Ó'Maiolrain
Narcisse K. Ó'Maiolrain
Date d'inscription : 05/03/2020
Messages : 6
Date d'inscription : 05/03/2020
Messages : 6
Date d'inscription : 05/03/2020
Messages : 6
Infernaux

Date d'inscription : 05/03/2020
Messages : 6

L’ascenseur [ft. Bélial] Empty
Les avant-bras entrecroisés, le pied droit qui tape le rythme de l’impatience, et cette petite moue que je devine non sans mal rendre mon visage encore plus attractif. Comme une grosse goulée de miel bien liquide qui attire les diabétiques. Non pas dans l’espoir de finir entre mes cuisses (wrong demon queen, bitch !), mais plutôt dans cette vilaine manie à vouloir tourner les couteaux émoussés dans les plaies encore béantes. Ça suinte du pus et ça saloperait royal ma jolie petite tenue moulante. C’est qu’on ne fait pas les choses à moitié quand on s’apprête à retourner sur terre.

Enfin, ça c’est dans la théorie. Et on sait tous qu’il y fait bon vivre.
La pratique par contre … eh bien elle s’avère aussi infructueuse ici que sur terre. Ça va faire une éternité (exagérons un peu les convenances voulez-vous) que j’attends que l’ascenseur arrive au terminus pour m’envoler vers les cieux. D’ailleurs je suppute fortement que la règle de sept a été érigée ici-même. Mais passons. Soit un petit rigolo a décidé d’appuyer sur la touche de tous les étages pour faire chier son monde ; soit y’a une panne générale et on attend toujours le technicien de service. J’imagine fort bien un petit gros qui va nous gratifier de sa lune avant la tombée de la nuit (pour autant qu’il y en ait une dans un endroit comme celui-ci). Les clichés, tout ça tout ça.
Fait est que j’attends, j’attends, j’attends. Le temps passe et je m’en lasse.

Le premier qui ose se pointer ici sans solution de secours ou pour se moquer du karma, je vous assure qu’il va se ramasser la pointe de ma godasse pil poil là où je pense. De préférence là où ça fait le plus mal. Et comme y’a dans le coin des démons gélatineux qui risquent d’engloutir une partie de mon anatomie, ça risque d’être fort divertissant.
Quand bien même quelqu’un viendrait à perdre sa carcasse dans les parages. Je n’ai même pas eu droit à un majordome ou encore un guide locale. Rien. Niks. Noppes. Nada. C’est beau la loyauté, je vous jure. Ce n’est pourtant pas tous les jours qu’on retourne sur terre après une descente aux Enfers. En parlant du loup (ou tout autre dérivé du genre), je me demande vaguement depuis combien de temps je poireaute ici. Dans le sous-sol je parle et non pas devant la porte fermée de notre ascenseur spatial. Il parait que le temps s’écoule différemment par ici. Euphémisme si vous voulez mon avis. Depuis combien de semaines suis-je morte ? Mois ? Années ? Mon enveloppe corporelle a-t-elle moisi ? A-t-elle déjà eu le temps de se décomposer ? Est-ce que des asticots et autres bestioles du genre sont en train de jouer à cache-cache dans les orbites vides de mon crâne. Ou dans les orbites de mon crâne vide. Tout dépend du point de vue, on s’entend bien.

J’en ai clairement marre d’attendre !
Je laisse encore cinq minutes à cette fichue technologie pour se mettre en route sinon je dépose plainte auprès du syndicat des démons lésés !
Pour la peine j’appuie une dernière fois sur le bouton prévu à cet effet.

- « Je te préviens l’ami, si tu cherches la guerre, t’as trouvé chaussure à ton pied. »

Et si pas au pied, tu l’auras dans la gueule.
Amen.
Revenir en haut Aller en bas

Bélial Mordoh
Bélial Mordoh
Date d'inscription : 06/06/2019
Messages : 11
Localisation : Dans chaque coup de poings.
Date d'inscription : 06/06/2019
Messages : 11
Localisation : Dans chaque coup de poings.
Date d'inscription : 06/06/2019
Messages : 11
Localisation : Dans chaque coup de poings.
Embrumés

Date d'inscription : 06/06/2019
Messages : 11
Localisation : Dans chaque coup de poings.

L’ascenseur [ft. Bélial] Empty
PUTAIN DE BAAL.
Ça y est. Il me les brise. Ma patience n'est pas connue pour être particulièrement large, mais mon second a le don de savoir comment s'en emparer et la flinguer en mille morceaux. Des millénaires à se côtoyer et on arrive encore à se prendre le bec sur du pinaillage. Monsieur ne veut pas rentrer ici-bas alors qu'il me manque des rapports de sa part, ça gueule au bureau des âmes, ça remonte sur le patron, et ça m'énerve. C'est un cycle sempiternel de palabres dans la gueule qu'on s'envoie. A croire qu'on aime ça.
Mais aujourd'hui, je ne suis pas spécialement d'humeur. J'ai un travail monstre. Les démons mineurs s'écartent quand je passe dans les parties communes, le visage buriné et les dossiers portés par mes larbins. Qu'ils les déposent au bureau le plus proche, je m'en fiche. J'ai autre chose à faire, et ça concerne la surface. Une dette à acquitter à l'un de mes éléments les plus prometteurs.

Allons là-haut, maintenant. Il paraît que ça bouge énormément. Au moins j'aurais de quoi m'occuper la tête et – peut-être – m'alléger l'esprit autour d'un massacre ou deux. Les humains sont bien trop simples à convaincre quand il s'agit de céder à quelques pulsions redoutables.

Mes pas m'amènent près de la zone d'ascension. J'ai envie d'éclater de rire quand je vois une démone s'acharner sur le bouton. C'est presque grisant, toute la colère qui émane d'elle. C'est bon pour me calmer les nerfs.
Elle jure en parlotte et mentionne le boulot de Berith. Ben tiens. J'approche, furtif, me place à ses côtés sans pour autant annoncer ma venue.

« La guerre ? Il ne se bougera pas pour tes beaux yeux. C'est un vrai tir au flanc, ces derniers temps. »

C'est vrai qu'il en rame pas une. Un petit crochet vers le moyen-orient tout au plus, mais je l'ai connu bien plus vif autrefois. Franchement, son travail de stratégie mondiale durant presque tout le vingtième siècle et les répercussions conséquentes... Du caviar.

Je jette un coup d'oeil à la porte qui restera indéfiniment fermée. Personne n'a prévenu personne, évidemment. Autour de nous ça chuchote, ça craint, ça se demande ce qu'un Prince fait dans cette zone en particulier. Quand j'en regarde un, il se dérobe, se plie, fuit vers ailleurs. Ils sont si fragiles sous le poids du pouvoir, tous.

« Ne perds pas ton temps avec ça. Un de mes gars s'est énervé à l'intérieur tout à l'heure et il est légèrement cassé, depuis. C'est juste drôle de tous vous voir vous énerver dessus. Mais il va falloir passer par d'autres méthodes si tu veux aller tâter du mortel. »

Je hausse des épaules, pas peur fier de ma brigade de sujets. Je jette un coup d’œil amusé à la démone. Je l'ai déjà croisée, parfois, entre coalitions de royaumes et de cercles. Une des rares duquel j'ai gardé l'appellation dans ma mémoire antédiluvienne.

« Ça fait un sacré bail, Narcisse. Toujours chez la Gourmande ? »

Belzébuth a sa petite réputation chez nous autres, les royaux. C'est un cas particulier parmi nous, même si cette foutue Léviathan reste la pire itération de ce qu'on peut faire dans la petite cuisine des Fous du Pandémonium. J'en connais un rayon sur le sujet.

J'emboîte le pas et me dirige déjà vers le redoutable fléau des démons de passage, pire encore que les fosses de cette très chère Kali, la torture incarnée que nous essayons tous à tout prix d'éviter : Les escaliers vers la surface.
Revenir en haut Aller en bas

Narcisse K. Ó'Maiolrain
Narcisse K. Ó'Maiolrain
Date d'inscription : 05/03/2020
Messages : 6
Date d'inscription : 05/03/2020
Messages : 6
Date d'inscription : 05/03/2020
Messages : 6
Infernaux

Date d'inscription : 05/03/2020
Messages : 6

L’ascenseur [ft. Bélial] Empty
Tellement absorbée par les malédictions que je balance à ce bouton qui ne peut rien face à mon désarroi (sans quoi il aurait eu intérêt à cafter le morceau, et vite) ; je ne perçois que trop tard la carcasse qui me fait de l’ombre. Pour ma défense : sans globe astrale pour projeter son aura débordante sur nous, pauvres sujets qui implorons la clémence des lunettes de soleil ; bref sans la grosse brillante dans notre dos, ça ne risque pas de faire grand-chose aux Ténèbres. J’accorde un regard en coin au proprio de la grosse voix rauque qui se marre sans vergogne de mon degré d’impatience. Look who’s talking …

- « Un de tes sbires qui se croit en vacances à Paname, un de tes sous-fifres qui fout le dawa dans la vie de communauté et ça ne te fait rien de plus que ça ? Franchement Bé’ y’a du laisser-aller là. »

C’est un petit surnom de merde que je lui balance de but en blanc. Juste comme ça, histoire de faire la conversation. Dans certaines ruelles sombres, on l’imite à coups de béguètements. Bêlial. Du verbe bêler. C’est assez cocasse comme jeu de mots. Je me demande s’il en est seulement conscient. Probablement. Sans quoi son titre de Prince il peut franchement le foutre au trou. Peu importe le quel, je m’en fiche comme de l’An 40.

- « Bientôt ta réputation de gros dur va perdre des points au détriment de principautés vachement plus en vogue. »

Toujours frapper là où ça fait le plus mal. Regardez donc la réaction du beau mâle viril. Pour me prouver la réputation de son titre honorifique, il s’amuse à foutre les chocottes à quelques éléments qui trainassent tout en bas de la pyramide féodale. Franchement, peut-on tomber plus bas que ça ? Et croyez bien que je ne parle pas de la main-d’œuvre, mais bien de l’architecte. On a beau parler des femmes, mais les hommes et leur égo … Puis de nos jours c’est effarant comme les valeurs se perdent. Rien que pour ça, ça vaut la peine que je fasse le pied de grue pour remonter là-haut.

Je ne relève pas l’appellation de ma propre Reine démone. Gourmande, elle l’est. Et plus si affinités. Belzébuth incarne littéralement le péché de gourmandise. Et elle en est fière. Alors si un de ses « frères » se permet de lui vanter un tel surnom, j’en connais une qui est en train de glousser entre deux bouchées de pâtisserie à l’image d’une donzelle dont on vient de soulever les jupons.
L’image prête d’ailleurs à sourire.
Belzébuth en jupon.
Belzébuth en donzelle.
Belzébuth en train de glousser comme un dindon la veille de Thanksgiving.

Ce n’est que lorsque Bélial me dépasse que je reprends le fil de mon histoire. Accessoirement du temps qui est passé, qui passe et qui continue à passer sans pour autant prendre en compte mes doléances.

- « QUOI ?! »

Il est peu dire que je m’offense grandement du sous-entendu qu’il me balance là.

- « Tu n’y penses pas j’espère ? »

Question de pure rhétorique.

- « Tu me vois monter des escaliers avec ça aux pieds ?! »

Et à l’image d’une danseuse étoile particulièrement souple je lui balance ma jambe droite à la face et vient planter ma semelle à la couleur reconnaissable entre tous juste sous son pif.
Je finis par poser ma jambe à terre, plus pour pouvoir à nouveau le regarder dans les yeux que par réelle fatigue. C’est que la torture peut aussi avoir du bon pour certaines choses.

- « Porte moi. »

Et ce n’est pas une question.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé


L’ascenseur [ft. Bélial] Empty
Revenir en haut Aller en bas

 
L’ascenseur [ft. Bélial]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Sorry Master ~ Bélial & Ira

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Tír na nÓg :: RP-