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 Poing au goût d'embrun [ft Tad']

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Molly Oak
Molly Oak
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Corps qui émerge doucement de son lourd sommeil. Il lui faudra plusieurs longues minutes pour être totalement réveillée. Elle en profite la kelpie de ces sommeils sans rêve. Des années durant Morphée la fuyait puis petit à petit le cœur, l'esprit s'est endurcit cessant de la torturer avec ces réminiscences du passé. On peut dire que cela peut être un des avantages à vivre bien plus longtemps que la moyenne. Du temps pour oublier, ne plus apporter d'importance à tous cela. Les souvenirs finissent par se brouiller comme le reflet dans l'eau d'un court d'eau. Ignorance que la Bête en est la raison, gardant certaines chosent pour ne pas briser la demoiselle. Drapée dans sa couette, l'humidité du petit matin la cueille lorsqu'elle ouvre la fenêtre grippée. Ce n'est pas la vu habituelle. Foutu brouillard qui semble tous bloquer.. Les rumeurs, la peur semblent grouiller dans la ville depuis quelques temps. Mais Molly ne semble pas atteinte, trop agacée par le fait qu'elle a dû s'éloigner du port.. Plus d'air marin au petit matin, difficulté de se glisser avec discrétion vers la mer pour se baigner.. Habitudes qui lui semblent avoir été brutalement bousculées.. La créature ne peut plus travailler et cela risque d'être problématique sur le long terme. La bouffe, la chambre et autres ne vont pas se payer miraculeusement...

Regard qui se perd un instant sur le ciel encore bien sombre. Le corps a pris ses habitudes malgré que Molly n'a plus à partir en mer. Elle hésite, mâchonnant un ongle déjà trop court. Envie qui la titille depuis quelques jours. Envie de vérifier l'état de son bateau, sentir l'eau salé sur sa peau.. Fenêtre refermée un peu trop violemment, couette qui tombe alors que la bouclée se mouve à travers l'appartement pour trouver de quoi recouvrir sa peau marquée. Vérification rapide de sa cachette.. Porte claque dans son dos dévalant les escaliers. Pas de temps à perdre alors que la promesse d'un bain salé lui titille l'esprit. Et puis à cette heure-ci la brune a moins de chance de tomber sur qui que ce soit.. Humain ou non.. La Bête lui souffle qu'il n'y a rien à craindre.. Instinct primaire toujours allumé au fond de sa conscience. Héritage de sa nature. Joli figure qui cache la Bête affamée, monstre des eaux se nourrissant des malheureux..

Molly sait que quand le soleil sera plus présent la chaleur montra, implacable.. Et elle déteste ça.. Surement à cause de sa nature, la brunette est plus à l'aise avec l'humidité qui s'infiltre dans les os et le froid.. La chaleur lui donne l'impression de se dessécher, lui ayant donné l'habitude de disparaître vers les cours d'eau ou s'immerger dans un bain dans son appart' plongé dans le noir.. Sa facture d'eau était toujours ahurissante.. Alors là voilà en train de trottiner dans les rues, jean troué prêt à rendre l'âme et simple débardeur trop court sur le dos. Son allure Molly s'en fout depuis toujours. Enveloppe pour ne pas attirer l'attention, trop faible et puis l'Homme n'a pas aidé à la considéré comme quelque chose d'important. Un objet utilitaire pendant des années quand les courbes sont devenu trop tentantes. Vison d'elle même un peu bousillée.. Marques exposées sans y penser.. Choses si superficielles.. Au fur et à mesure que la jeune femme s'approche du port le brouillard s'épaissit. La Bête est à l’affût, cherche le danger.. Par moment posture qui ne semble plus si humaine que ça. Tête tournant vers le ciel, cou qui se tord, bouche qui s'entrouvre.. Réflexe de la Bête qui s'exprime sans que Molly y fasse attention. Mais soudain il y a des bruits de pas qui arrivent. Par devant.

Les yeux cherchent une cachette, quelque chose mais déjà une voix résonne.
Hey ! Bouge pas !
Corps qui s'immobilise. Silhouette qui se dessine. Puis une autre, et encore.. Ils sont six. La Kelpie en reconnaît certains de vu, après tous le port est souvent côtoyés par les mêmes. Mais elle ne dit rien, maintenant sur ses gardes, observant les autres s'avancer. Elle entend quelques murmures échangés, goûte presque la peur.
Qu'est-ce que tu fous là ? Tu sais que tu n'as rien à faire ici.
Menton qui se relève dans un grimace d'insolence.
Qu'est-ce que cela peut bien te faire à toi et tes petites copains ? Ce ne sont pas vos affaires
Pas content le bonhomme que la demoiselle ne baisse pas gentiment la tête. Ils s'agitent déjà. La colère ne tardera pas à imploser.
Depuis cette saloperie de brume a ramené ces bestioles et ces étrangetés sur la ville c'est l'affaire de tous le monde ceux qui brave la quarantaine.. Tu ne devrais pas te trouver là et..
Je vous retourne la question, qu'est-ce que vous foutez ici alors ?
La main brune marquée par les cicatrices se secoue un instant, connerie humaine vainement chassée.
Bon je vais juste continuer ma route et vous la votre. Comme ça pas d'histoire..
L'un des hommes chuchote quelque chose à l'oreille du porte parole, lueur dangereuse qui vient briller au fond des yeux.
Ce que me raconte mon ami est intéressant.. T'es la nana étrange non ?
Lumière qui semble se faire au fond de son esprit.
Qu'est-ce qui nous dit que t'es pas avec ces bestioles de la brume..?

Les yeux noisettes se lèvent au ciel alors que Molly râle après la connerie humaine dans sa langue natale. Mais les hommes qui s'approchent un peu plus lui fait retrousser ses lèvres sur ses dents. Dans quelle merde elle s'est mise ? La bouclée voulait juste profiter de l'air marin ce matin.. Corps peut être trop faible par rapport aux hommes.. Un simple couteau dans sa poche.. Comment s'en sortir ? La Bête rue dans son esprit, mais pas encore assez fort pour que la demoiselle se laisse complètement bercée par cette envie de sang..
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Tadeo Hierra
Tadeo Hierra
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Breathe with me
Breathe the pressure
Come play my game, I'll test ya
Psychosomatic, addict, insane
Breathe the pressure
Come play my game, I'll test ya
Psychosomatic, addict, insane
Come play my game
Inhale, inhale, you're the victim
Come play my game
Exhale, exhale, exhale


Insomnie.
Cauchemars.

Le retour des portes qui claquent sur des regards.
Le retour de la chair qu'on larde pour se rappeler à la vie.
T'es réveillé, cabron.
Regarde. Garde les yeux ouverts !

T'es là. Ici. Dans ce loft moitié prix, éclairé par les restes de néons de la nuit.
Il ne te regarde plus, promis.

Où est Bronach ?
Est-ce qu'elle te fuit ?
Elle ne t'aime pas, de toute façon.
Un jour, elle te tuera.

T'es con.
Trop con.
Minable petit merdeux.
Sac de foutre ambulant.

Le front frappe ce reflet tordu,
Brise l'image de cet inconnu qui se fout de toi.
Le verre craquelé s'émiette.
Le visage est poisseux, douloureux.
Coule le sang.
Purge l'infection.


Si je pouvais tirer la chasse d'eau de mon cerveau de cette manière...

Je m'asperge le visage d'une grandes gerbes de flotte. Je prends ne même pas la peine de me m'éponger. J'ai besoin de courir. Maintenant. Faut que je sue. Faut que je m'épuise. Dans le couloir je croise notre voisin bizarre. Il me lance une de ces oeillade noires insondables, sans expression ni sourire. Je ne sais pas ce qu'il pense, jamais.

Ne me regarde pas, Hermano!

Comme je suis un lâche consommé, je m'escamote à grandes enjambées dans l'escalier. L'aube me cueille avec une bouffée de fraicheur qui me fouette l'épiderme. Je suis en T-shirt de pyjama et en pantalon de survet'. On fait mieux dans le genre sportif habitué. Pas grave. Pas le temps. Je sprinte au hasard, savourant la brulure de mon souffle dans ma poitrine. Les rues sont désertes. La ville parait morte. Mes pas m'amènent sur les quais, là où la vie pue le poisson et le fuel. Odeurs d'aisselles en option.

Il y a un attroupement bizarre. Un groupe hétéroclite de bouseux des mers faisant cercle autour d'une minette. Une gosse. Une beauté.
J'ignore si c'est parce que sa peau foncée me rend nostalgique, ou si c'est parce que j'ai littéralement envie de me faire cogner, mais je continue ma course droit sur eux sans décélérer. A porter du plus grand des assaillant je lui saute au visage et lui écrase la tempe de toute la force de mon poing. Le os de son crâne craquent. La peau sur la pointe de mes métacarpes est arrachée par la violence du coup. Surpris, sonné, il tourne de l'oeil et s'écroule sur le pavé. Je lui applatit la gueule avec mon pied, sans remord ni pitié.

- Putain t'es qui toi ?!


Les marins contemplent ma dégaine avec un air ahuri. (Avec le recul, je devais être flippant avec ma coupure au front et mes bras nus bardés de cicatrice.)

- No soy nadie, caras de mierda...

Sans réfléchir, porté par une adrénaline pure qui stérilise ma cervelle, repend ma conscience en blanc, je me lance à l'assaut du premier mec à ma porté.

Pour la première fois depuis des heures je ne pense à rien.
Pour la première fois, je me sens bien.
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Molly Oak
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Elle n'a pas besoin de beaucoup réfléchir Molly. Bruit de cavale qui attire son attention alors que sa main s'était refermée sur son couteau. Les autres hommes ne semblent pas réagir tous de suite. Ils sont si lents les humains.. Mais que fait-il ici cet étranger ? Lui aussi est trop matinal ? Il va sûrement passer et ne pas ralentir. Course qui sonne comme une fuite.. La suite montre que la brune s'était bien trompée. La flèche humaine se jette sur l'un des hommes écrasant son poing sur le visage. Violence inouïe, un instant elle croit que c'est une arme qui a produit le bruit de craquement mais non. C'est seulement le poing bruni par le soleil suintant d’hémoglobine. Malgré la chute du mortel, un coup gratuit est donné. La fae commence à piétiner sur place, cheval fou qui se réveille. Prédateur ayant senti le sang et la violence qui brûle plus fort dans les environs. Réminiscence du passé. Les doigts effleurent de nouveau le couteau.. Cela peut déraper à tous moment. Trop de tension habite l'étranger, le petit groupe en colère et plein de peur.. Et on dirait que l'étranger va le choisir comme exutoire.. Mais les autres ne semblent pas avoir compris ce qui va leur exploser à la gueule. Non une question stupide est posée et des mots aux consonances chaudes lui réponde. Malgré les nombreuses années qui sont passées la kelpie ne connaît pas beaucoup de langue. Trop d'années d'enfermement, d'autres où elle a réapprit à ne plus fuir la civilisation, à se fondre dans le décor... Malgré ses lacunes elle sent le mépris qui dégouline des mots. Parfois les intonations sont si faciles à lire..

Et tous explose. L'homme bondit de nouveau en avant. Les coups pleuvent, les autres semblent se réveiller et vont en aide à leur copains. Une partie du moins. Ce sont trois mortels qui se tournent la brune. Grimace belliqueuse qui s'inscrit sur les faces. Quelques insultes, mots grognés émergent aussi des bouches grimaçantes. Elle ne reculera pas Molly. Ce n'est pas trois pauvres mecs qui vont l'effrayer. Le couteau est sorti de son étui, trouvant sa place au creux de sa paume. Exposé lentement.. Cela l'empêchera peut être de basculer complètement. Pas besoin d'attirer trop l'attention sur elle.. La lame au lieu de ses dents et son corps cachant une créature.. Chuchotement au creux de son oreille. Bruissement de l'eau, humidité du brouillard sur sa peau.. Doux appel.. Elle pourrait se laisser emporter, retour aux arènes.. Un coup la prend par surprise, la cueillant au creux du ventre. Elle recule, grogne de rage, lueur brillant dans le regard. Le choix est fait. Elle refuse de plier l'échine de nouveau, de se faire piétiner. L'homme s'avance, prépare un autre coup. Le poing ne touche que du vide, la fae s'est effacée plongeant en avant. Elle commence déjà à laisser ses instincts revenir. Doucement, sûrement.. L'humanité s'effritera, enfin cela aurait été vrai si elle avait été humaine un jour.
Couteau qui plonge aisément dans la chair, lui qui sert à tous sur le bateau. Acier qui tranche les chairs jusqu'à la garde. Sang qui suinte. Hurlement qui sonne comme un chant à l'oreille de la brune. L'odeur métallique qui se mêle à celle maritime la fait sourire.

Mouvement souple pour reculer, pied qui se lève pour percuter le torse de l'homme. Éloigner le premier pour mieux s'occuper les autres. Mais elle ne le laissera pas s'échapper. Molly n'attendra pas leur attaque, le prédateur c'est elle. Elle veut sentir la panique qui soufflera et le sang.. Sourire un peu trop grand sur les lèvres, dents exposées. Corps qui évite les poings de l'autre homme. Gestes grossiers. Bras attrapé, il est attiré à elle comme pour une étreinte. Lèvres qui s'entrouvrent dans un cri silencieux, le genoux a percuté les bijoux de famille. Corps qui s'écroule lamentablement puis vient embrasser le sol quand la basket défraîchit vient s'écraser contre sa joue. Les yeux sombres cherchent le premier, qui se tient toujours en se lamentant la jambe, alors le troisième est.. C'est le coup qui vient la frapper dans le dos, douleur vive au niveau des côtes. Grognement inhumain qui s'échappe des lèvres pleines, cou qui se tord de façon pas bien naturelle quand la fae cherche sa proie du regard. L'homme tient une barre de fer entre les mains. Contrôle qui devient fumée, haine contre l'humanité qui réapparaît. Molly fonce en avant, tentant quelques touches. La barre fend le vide sans rien touché, panique qui commence à faire faire à l'homme n'importe quoi
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Tadeo Hierra
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Mon poing s'écrase sur un pif, un thorax, un estomac. Je ne choisis pas, l'instinct le fait pour moi. M'en fous. Mes métacarpes s'esquintent sur des dents. Elles volent. La douleur râpeuse sur ma main me fait un bien de dingue.
Un gus tombe à la renverse. Je lui ai grimpé dessus pour lui défoncer la gueule. Rire sauvage. Il y a longtemps que je n'avais pas joué des gants. Une poigne me tire par la capuche à l'arrière. On m'arrache à ma victime dont je laisse des morceaux en chemin. Je reçois une beigne, peut-être deux. Une barre de fer ? Peut-être. Je n'ai pas les idées très claires. Visiblement, j'ai buté leur pote et ça ne les enchante pas.

Scoop : J'en ai rien à battre.
Toi, toi, toi aussi... Vous êtes de la merde, des déchets, des sans-couilles!
Je vous hais.

Comme lui...
COMME LUI !

Je redouble d'énergie. J'ai les veines en feu, l'envie d'en découdre, la rage qui me fait pétiller la cervelle. Y'a que quand Bronach me baise que je suis dans cet état de frénésie.

Tu ne l'auras jamais.
Elle est à Badb. Tu es à moi.
Laisse Badb te tuer.
Laisse-moi te tuer.
Bronach te trahira.
Toutes les femmes trahissent.
T'es qu'une victime.
Ton frère le savait....


- Ta gueule ! que je grogne.

A force de défoncer du connard, je commence à manquer de matière première. Un ou deux corps jonchent la jetée, les autres fuient. Essoufflé et en sueur, mon regard tombe sur la gonzesse et là mon esprit me joue des tours. Cette fluidité, cette vélocité, cette souplesse... Rien de cela n'est humain. On dirait un animal en chasse.

C'est magnifique!

Brusquement, une sirène hulule et des spot s'allume au loin. Les bidasses rappliquent. Je pourrais me casser, laisse la gamine  à son sort, qu'est ce que ça peut me foutre qu'elle se fasse trouer la peau à gros calibre ?  
Mais je ne sais pas pourquoi -allez si, appelez ça "la Connivence du Ring" - je fais un premier saut en translatant pour lui attraper le bras, puis je transplane au débotté dans le premier lieu qui me vient à l'esprit.

Une des rues  à quelques kilomètres, que j'ai traversé en courant pour arriver jusqu'ici.
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Molly Oak
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La douleur de la barre de fer entre ses doigts la fait siffler. Mais la colère souffle fort, éteignant la brûlure, ravivant les souvenirs. Ce baiser du fer qui était devenu quotidien, avait manqué de la rendre folle. Si ce n'est pas déjà le cas.. Alors aujourd'hui ce n'est pas cela qui va la stopper. Acier qui fend l'air, batte de base-ball stylisée, le crâne de l'homme sera sa balle. Bruit mat, moue boudeuse sur sa figure quand le corps chute. Le corps humain est si faible.. Elle aurait bien voulu l'emporter avec elle dans l'océan. Bien plus amusant. Cette trouvaille ira très bien pour le moment, il y en a d'autres qui vont recevoir sa rage.. Corps qui tourne sur lui même, cherche sa proie. Sourire hideux sur le visage de poupée avec ses dents qui prennent plus de place. Non ce n'est plus une poupée mais une créature affamée. La faim est là, creux sans fond à la place de son estomac. Tous ces événements, colère, éloignement de l'eau, bagarre mis bout à bout donne ceci. Demoiselle aux traits déformés, trop allongés. Certains hommes commencent à vouloir fuir. Non non petit homme tu seras à moi.
Corps qui se propulse en avant, tentative de plaquage. Son propre corps lui joue des tours. Pas encore assez puissant, pas assez rapide. Méli-mélo de jambes et de bras. Morsure du béton sur la peau, ciel qui tourbillonne. Pas de bleu là haut, tous est gris.  Comme la barre qui fond sur elle. Lâchée lors de la chute, arme qui la menace de nouveau. Roulade, bruit sourd qui résonne à ses oreilles. Une fois, deux fois. La brune se ramasse sur elle-même, fond sur les jambes de l'attaquant. Corps de nouveau au sol, étreinte pleine de violence. Chacun cherche à prendre le dessus. Dents qui claquent dans le vide. Poings qui s'abattent sur tous ce qu'elle peut. Mâchoires qui trouvent leur but. Chair de l'épaule attrapée, dents qui ripent un bref instant sur l'os trop proche, prise resserrée. Sang dans sa bouche comme le jus d'un fruit trop mûre. Cela la rend plus folle. Sa tête frisée se secoue achevant de libérer la chevelure, chair qui se déchire un peu plus. Bête à l'allure humaine. Rien n'a plus d'importance que le goût métallique dans sa bouche. Ni les cris de l'homme, les secousses du corps qui cherche à se libérer.. Son arme ne le sauvera plus..

La sirène au loin et les lumières ne font rien. Déjà Molly cherche une nouvelle prise, plus mortelle. Le glamour tremble, se tord prêt à éclater alors que la demoiselle se redresse. Mais la brune se fait aspirer. Contact bref, odeur de magie qui brûle ses narines. Réalité qui bascule, sa proie disparaît tous comme le port. Grognement de colère, geste violent pour se dégager de la prise sur son bras. Les yeux devenus trop sombres à la pupille rectangulaire tournent encore et encore. Où est-elle ? Rues brièvement familières mais la colère brouille tous. Cou qui vrille, elle fixe de ses pupilles carrés l'homme face à elle. Lui.
Pourquoi ?

Mot rauque qui s'échappe de la bouche trop pleine de dents. Pieds qui tapent le sol, tête qui se secoue. La silhouette menue semble prête à se dissoudre, comme une nuée de mouche.
Non non calme
Qu'est-ce que tu as fais ?
Sa colère pourrait se retourner contre cet inconnu. Bref sourire à cette idée.
Mauvaise idée
Trop de monde ici. Le secret doit être conservé. Quelques pas de recul, les poings qui se serrent. Calme il faut qu'elle se calme.
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