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 Assassin sans couteau // Nardus / Diana

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Diana Linares
Diana Linares
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Sorciers

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Diana descend du taxi après avoir payé le chauffeur qui démarre déjà comme si le diable est à ses trousses... Il a refusé de l’attendre alors qu’elle est certaine que la livraison ne prendra que quelques minutes. Les lunettes de soleil bien calées sur le nez pour protéger ses yeux clairs, elle met la bandoulière de son sac sur l'épaule et approche des attractions de son pas chaloupé. Elle est sans doute la seule dans la foule à s'être perchée sur des talons hauts à semelle rouge et à se vêtir d’une jupe crayon légèrement fendue. La discrétion chez elle n’implique pas de s’habiller autrement que de la façon qui lui plait. La journée d’hiver est belle et les visiteurs fatalement nombreux, rendant son lieu de rendez-vous plus sûr.

La commande qu’elle vient livrer n’est pas anodine, d’autant qu’elle a été émise par un homme du clan Vulpe. Ca n’est évidemment pas de cette façon qu’il s’est présenté, mais avant de mitonner de puissants poisons, Diana aime faire quelques recherches sur son commanditaire. Ça a évidemment titiller sa curiosité, surtout sachant ce que cache sa mini fiole soigneusement cachée dans un tube de rouge à lèvre.

Est-ce qu’elle vient de Nardus qui a préféré passer par un intermédiaire pour éviter de la voir ? Possible… Après le fiasco de leur deuxième et sans doute dernier rendez-vous, elle comprend tout à fait qu’il l’évite. Diana a bien essayé de l’oublier…sans grand succès. Sa mémoire s’échine à lui rappeler les brefs mais intenses moments passés ensemble. Mais sa résolution ne fléchit pas…  
En poussant un soupir, elle avise rapidement le coin entre un manège à sensation forte et un magnifique carrousel ancien où le rendez-vous a été convenu. Plantée dans l’ombre, portable à la main, elle attend patiemment pendant deux bonnes minutes avant de s’agacer du manque de ponctualité de son interlocuteur.

Cinq minutes…
Dix…
Quinze…


Elle grince franchement des dents et ne fait l’effort de rester que parce que cette commande représente une somme d’argent conséquente.
Enfin, un homme s’approche. Grand mais légèrement voûté, assez fin et très brun. Diana plisse les yeux et enregistre chaque détail de sa physionomie peu amène.

- Ya era hora ! Ça fait presque vingt minutes que je vous attends.
L’homme grogne une excuse mais Diana ne l'écoute pas et tend la main.
- D’abord la commande.
Haussement de sourcil circonspect.
- La confiance règne ! La voilà.
Elle lui présente le bâton de rouge à lèvre que l’homme contemple, interloqué.
- C’est dedans, se sent-elle obligée de préciser. Je n’ai aucun intérêt de flouser mes clients…c’est contre-productif pour le business.

Il fait rapidement disparaitre l’objet cosmétique et sort une enveloppe que Diana s’empresse d’attraper et d’ouvrir.

- Il n’y a pas le compte ! constate-t-elle avec fureur.
- La moitié. T’auras l’autre quand on pourra constater son efficacité.
- Tu te fous de moi ? C’est quoi ce marché à la con ? On a jamais convenu ça ! Ecoute moi cabrón, soit tu me donne l’intégralité de mon paiement soit je vais voir ton boss pour lui signifier ce que je pense du comportement de ses gars. Oui je parle de Nardus, lui et moi on se connait bien, entendido ?
L’homme blêmit soudain et lui attrape rudement le bras.
- Tu vas fermer ta grande gueule druidesse et tu laisses le clan Vulpe en dehors de tout ça ok ? Sinon tu peux dire adieu au reste du paiement et j’m’occuperai personnellement d’ton cas.

Plutôt que de lui faire peur, l’attitude du brun ne fait qu’éveiller sa méfiance et son intérêt. Son instinct lui souffle que quelque chose se cache derrière cette histoire. Mais après tout, elle n’est pas là pour ça. C’est pourquoi elle choisit de faire profil bas et lui offre un sourire apaisant.

- Bien. Puisque tu le prends comme ça… mais sache que si tu m’entourloupes, c’est dans ton verre que tu retrouveras un petit cadeau un de ces jours.

L’homme ricane mais la relâche subitement avant de disparaitre. Diana reste quelques minutes immobile alors qu'un méchant présentiment l’assaille. Elle ne sent pas cet homme et aurait sans doute dû refuser de lui donner un tel poison. Mais l’enveloppe épaisse toujours dans sa main lui rappelle qu’elle ne peut pas non plus faire la fine bouche. Elle a un loyer et des souris à payer.

Elle range rapidement son argent dans son sac et, portable en main, tente de trouver un peu de réseau pour appeler la compagnie de taxis. Malheureusement, il semble qu’il est du mal à passer entre les attractions. Elle s’en éloigne donc et ses pieds sont immanquablement attirés par l’attroupement de plus d’une vingtaine de roulottes non loin. Lunettes relevées sur ses cheveux ses yeux balaient l’endroit dans l’espoir stupide d’apercevoir sa silhouette. Quelques têtes se retournent mais aucune n’a les cheveux blonds et les yeux bleus océan.

Et puis après quoi ? Elle l’entraine dans un coin sombre pour l’embrasser jusqu’à en perdre la raison et plus si affinités ?
Retrouver sa chaleur, son odeur, la douceur de son toucher…


Elle est ridicule. C’est elle qui a voulu tout arrêter ! Pour des raisons encore valables aujourd’hui. Et qui ne font que se confirmer si elle en croit les battements désordonnés de son cœur qui est resté tout à fait stoïque face aux menaces mais qui s’affole à la perceptive de juste l’apercevoir.
Tout en pestant contre elle-même, elle reporte son attention sur son téléphone et le lève plus haut comme si elle allait attraper du réseau en vol.

- Allez ! Juste une barre !

Alors qu’elle pousse un petit cri de triomphe en retrouvant enfin la civilisation symbolisée par un petit rectangle, son talon s’enfonce dans une ornière et sa cheville se tord brusquement. Si sa plainte de souffrance passe inaperçu, le flot de jurons en espagnol ne manque pas de se faire entendre à la ronde. Elle tente de reposer le pied à terre. C’est douloureux mais ça semble simplement foulé.

Voilà ce que ça donne quand on suit son abruti de cœur plutôt que sa raison…une bonne leçon !
Heureusement, elle a su garder son équilibre. Maigre consolation…
La journée s'annonce merveilleuse...
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Nardus Vulpe
Nardus Vulpe
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Faes

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Tout part en vrille.
La situation ne pourrait pas être pire.
Le sentiment que chaque morceau de ce qui composait ma famille est en train de tomber en miettes face aux conflits, aux idées reçues et aux décisions prises unilatéralement. Entre les enlèvements en ville, les folies de chacun ici et les tensions grimpantes, tout va exploser incessamment sous peu.
Je le sens.
Et ça me pousse dans mes retranchements.

Bordel de merde, comment tout ça a pu dérailler aussi vite !?

Au fond, je sais plus qui croire. Ni moi-même, ni même les miens. Là où la cohésion des Vulpe était belle, forte et raisonnée dans notre éclectisme, aujourd'hui les esprits de chacun s'échauffe comme un vieux volcan en rogne. J'aimerais pouvoir protéger tout le monde des horreurs à venir, que je pressens sous ma peau façon torrent déchaîné.
Mais il y aura des pertes.
Ça a déjà commencé...
Me fier à mon instinct commence à jouer contre moi. Les disputes avec grand-mère sont beaucoup moins légères que quand j'étais ado. Il y a toute cette verve étrange, cette haine âpre contre moi et la situation délicate qui s'est déclenchée depuis qu'on a retrouvé Aria... sans le souvenir qu'on en avait.

J'ai mal.
J'ai extrêmement mal, tout au fond.
Une douleur que je n'avais jamais connu jusque là.
… Peut-être parce que moi aussi, j'ai changé.

Face à la guerre qui gronde, inexorablement.

Le soleil tape, malgré le Janvier froid. De loin, d'un œil innocent, on peut croire que tout va bien dans le petit monde coloré de la parade de Milky Way. Les visiteurs affluent, heureux d'échapper à la grise mine de la ville confinée. Plusieurs acrobates rangent leur matériel, une nouvelle prestation de la troupe vient de s'achever, un peu de joie factice sur la piste de cirque. Je renoue avec les autres, silencieusement, des liens et des nœuds de la tente à retendre.
Ça ne m'empêche pas de sentir des regards dans mon dos.
Des hostiles, surtout.
Mathyas, en premier, qui tourne autour des jeunes loups recrutés qui boient ses paroles dangereuses.
Je sais qu'Alba tente de temporiser les choses avec lui comme elle peut, malgré la douleur de la perte d'un des siens. Elle m'écarte volontairement. Me voit encore comme un enfant.

Je ne veux pas de ça.
Je ne veux ni votre colère... encore moins de votre pitié.


Mes lèvres pincées sur ma cigarette, je termine ma besogne. Quelques personnes, non mêlées aux affaires de la chasse, me sourient innocemment et discutent avec moi comme si de rien était.
Ça m'arrache un sourire ou deux. Et me conforte dans l'idée que le mal qui ruine cet endroit, d'une ampleur plus grande que notre querelle intestine, va tout détruire sur son passage.
On doit l'endiguer.
Tous ensemble.

Mes pensées défilent, tandis que j'entortille les cordes entre elles. Gestes répétés, imprégnés dans ma chair. C'est une métaphore plutôt bien trouvée pour parler de ma vie : un sacré paquet de nœuds sous mes doigts.

« Alors pat'folle, c'est quoi cette truffe basse !? »

Une grosse claque entre mes omoplates manque de me faire tomber en avant, et de cramer le tissu de la tente avec mon tabac. J'écrase la clope tombée d'un coup de rangers, toussotant. Guido me sourit de toutes ses dents – manquantes et jaunies -, heureux du méfait accompli.

« T'es un malade, toi...
- Quoi, t'es pas au courant d'puis l'temps ? » Son air goguenard me fait rouler des yeux. Il est attachant, ce vieux con. « T'as une de ces têtes bonhomme, tu veux en parler ?
- T'inquiète, ça va... J'suis juste un peu crevé. »

De la fatigue mentale, avant tout. Mais ce type est un des rares à me soutenir sans faille, lui et ses « gars sûrs » comme il le dit, le gros gang des experts en armes à feu des lieux, affiliés sans surprise aux quelques stands de tirs de la fête. Des chasseurs réputés au-milieu des peluches à gagner.

Il hausse les épaules, se postant près de moi. Visiblement, il a du temps à tuer. Mais il est là et... il a vu que ça n'allait pas.
C'est déjà beaucoup...

« Mouais bah... tu sors tout l'temps aussi, 'fin j'peux pas t'en vouloir hein ! T'as sûrement besoin de te changer les idées. Tiens c'comme l'aut' soir là, t'étais sappé tellement chicos que j'ai cru que t'avais rendez-vous avec une poule de luxe ! »

Il ricane grassement, tandis que je soupire. Je me relève et me replonge dans les souvenirs de cette soirée.
Un fiasco.
Un fiasco que j'arrête pas de ressasser, encore et encore, de revoir ses yeux verts, embués de larmes.
Elle est dans ma tête, comme un souvenir doux-amer. Un espoir flottant dans tout ce chaos rémanent.
Et je me demande encore... ce qui la tient loin de moi. Ce qui la blesse autant, l'empêchant de s'approcher, de se confier.
Je pense à elle. Nuit et jour. Et... je veux la revoir, m'accrocher. Mais c'est difficile quand la personne a coupé les ponts sans plus d'explications. Pourtant, j'ai rarement été si bien avec quelqu'un...
Pour la première fois, depuis longtemps. Trop de temps...

Guido m'empêche à plus de nostalgie, attrapant mon cou en clé de bras puissant et tatoué. Eeeeeh merde.

« T'avais rencard hein, heeeeeein ? Avoue ! C'était quiiii ?
- Arrête !! Pas les cheveux putain, t'es chiant ! Lâche-moi ! »

Son poing enfoncé dans ma tignasse frottée, nos rires ne couvrent pas la floppée d'insultes dans une langue inconnue qui parvient de plus loin, en bordure des roulottes.
Je me fige instantanément, reconnaissant la voix entre mille, son timbre chaud et les jurons piquants.

Diana... ?
Vraiment ?...


Les yeux levés vers la silhouette qui rattrape un équilibre précaire, je vire Guido promptement, oubliant notre connerie de grands garçons. J'ai le palpitant qui tape à deux mille. Les mains un brin moites, et le pas pourtant rapide, quand je diminue la distance me séparant de ma « poule de luxe ».

Tout proche, j'en mène pas large. Avec ses lunettes et sa tenue, elle détonne dans le coin.

Mais c'est bien elle.
Et je ne comprends pas.
Comme peu de choses, entre elle et moi...

« … Rien de cassé ? J't'avais dis que ça pouvait être traître, les talons... »

Un silence, malaisant. Je m'attendais pas à la voir ici. Un élément de plus au tourbillon de ma vie.

« Qu'est-ce que tu fais là, Diana... ? »
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Diana Linares
Diana Linares
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Dépitée, Diana soupire en pestant encore contre sa malchance, cette journée et contre l’Univers plus globalement. Surtout lorsqu’elle reconnait la voix dans son dos.

« … Rien de cassé ? J't'avais dis que ça pouvait être traître, les talons... »

Lui.
Evidemment.
Et alors qu’elle le cherchait du regard quelques minutes auparavant, elle ne se sent pas foncièrement prête à lui faire face ici et maintenant. Pourtant elle prend une profonde inspiration, plaque un sourire de circonstance – c’est-à-dire séducteur – sur ses lèvres peintes, et se retourne avec beaucoup de précaution. Elle ouvre la bouche pour répliquer mais s’arrête et fronce les sourcils en voyant sa mine préoccupée. Son regard parcourt son visage avec attention, note tous les signes évident qu’il semble avoir l’esprit soucieux.  
Il est évidemment toujours aussi séduisant mais il a les traits tirés, les yeux cernés et l’expression prudente.

« Madre ! Qu’est-ce qui t’arrive mi guapo rubio ? »
De là à dire qu’elle est inquiète, il n’y a qu’un pas…
Elle ne devrait même pas se poser la question, ne devrait pas chercher à comprendre. Pourtant elle sent un élan naturel le pousser vers lui, l’envie de se rapprocher, de le toucher même quelques secondes et sa main se lève sans son accord. Heureusement, elle stoppe le geste avant de faire n’importe quoi et cache son inquiétude derrière une attitude décontractée et légère.

- Ca n’est pas mes talons qui sont traîtres, c’est ce foutu terrain qui est plein de trou ! Mais je vais survivre… un peu de glace, un cataplasme maison, et ça sera de l’histoire ancienne.

Elle vient poser machinalement sa main sur l’épaule de Nardus pour garder l'équilibre, trouvant là une bonne excuse pour le toucher et retire doucement ses talons, descendant d’au moins dix bon centimètres d’un coup. Elle retire sa main et teste précautionneusement son pied blessé sur le sol.
Grimace.
C’est moins douloureux qu’avec ces escarpins mais elle n’arrive toujours pas à y appuyer tout son poids.
Nouveau soupir.

- Ok. Beaucoup de glace…
« Qu'est-ce que tu fais là, Diana... ? »

Elle relève les yeux vers les siens. Une répartie charmeuse lui titille la langue...
« Tu me manquais trop mi zorro »
...mais elle la ravale rapidement. Elle préfère ne pas jouer avec lui et n’en a pas envie à vrai dire. D’autant que cette répartie n’est pas exempte d’une certaine vérité qu’elle refuse catégoriquement d’admettre.

- Business, guapo rubio ! Et puis le bol d’air frais et bucolique, évidemment… Sauf que j’ignorais que la civilisation s’arrêtait ici et mon réseau avec. Je cherche désespérément à joindre la compagnie de taxi à vrai dire. Je vais clopiner jusqu’à l’entrée j’aurais peut-être plus de chance là-bas… A moins que…

Pause, mordillement de lèvre, petite moue irrésistible, papillonnement des cils. La panoplie est au complet.

-… ça t’ennuie de me filer un petit coup de main…por favor ?

Elle jette un coup d’œil derrière Nardus et avise un grand gaillard qui les observe de loin.

- A moins que tu ne sois occupé… Laisse tomber, je vais me débrouiller.

C’est sans doute mieux comme ça de toute façon. Sa mémoire, cette espèce de traitresse, lui rappelle déjà combien l’alchimie passait entre eux et même un peu plus…une sorte de simplicité apaisante et complice. Et plus elle le regarde, plus les souvenirs affluent. Elle se penche pour récupérer ses précieux escarpins et se redresse pour lui dire au revoir. Son regard se plante dans le sien et elle remarque à nouveau combien il a l’air fatigué. Sans plus pouvoir se retenir elle vient doucement effleurer sa joue avec le dos de son index et lui adresse cette fois un sourire plus authentique, plus doux.
 
- Je suis désolée d’être aussi franche mais tu as une mine épouvantable. J’aurais de quoi te faire mieux dormir tu sais…
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Nardus Vulpe
Nardus Vulpe
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Elle est égale à elle-même, et à ce qu'elle initie chez moi. Rien n'a changé, si ce n'est cette infime, imperceptible gêne qui se dépose derrière nos gueules de séducteurs enfarinée. Cette présence particulière qui n'a rien de léger, malgré son sourire et son ton chaud. Diana est terriblement douée pour masquer. A croire que c'est une habituée...
Vu ce qu'il arrive lorsqu'elle se laisse aller... j'ai bien l'impression que je tape dans le vrai.

Je l'écoute, non sans réprimer un petit sourire, volatile. Je suis épuisé mais rien que la revoir et l'entendre, ça me revigore un peu. Une énergie étrange, perceptible qu'avec elle.

« Business, guapo rubio ! Et puis le bol d’air frais et bucolique, évidemment…
- Évidemment...
- Sauf que j’ignorais que la civilisation s’arrêtait ici et mon réseau avec. Je cherche désespérément à joindre la compagnie de taxi à vrai dire.
- Ouais, les champs électro-magnétiques de certains manèges créent parfois des interférences... on a déjà eu des plaintes, mais bon, de là à se pencher sur le problème...
- Je vais clopiner jusqu’à l’entrée j’aurais peut-être plus de chance là-bas… A moins que… ça t’ennuie de me filer un petit coup de main… por favor ? »

Elle remarque Guido plus loin, resté en arrière par curiosité roublarde, avec son expression de sourire tordu façon grigou grivois. Oh, pitié. En tournant la tête vers lui, mes yeux se plissent et lui font comprendre que oui, il est de trop, que peut-être, je lui raconterai après et qu'il ferait mieux d'aller voir ailleurs si Alba y était.
Parce qu'il se mêle de ma vie intime, mais j'en ai des belles à propos de la sienne...

Ca semble suffire et monsieur se casse, non sans ricaner une dernière fois.

« A moins que tu ne sois occupé… Laisse tomber, je vais me débrouiller.
- Nan tu sais, ta chute tombe pas si mal, j'viens de terminer mon boulot. Puis bon, ce serait pas très fair play de ma part de te laisser sans rien faire pour t'aider, hein ? »

J'enrobe le tout d'un clin d'oeil enjôleur, vite décontenancé par le doigt sur ma joue. Je me fige directement. Couverture en morceaux, courant électrique. Frisson dans mon cou, que je garde pour moi. Comme son visage à ce moment là... nous sommes à nus, tout les deux.
L'un dans les yeux de l'autre.

« Je suis désolée d’être aussi franche mais tu as une mine épouvantable. J’aurais de quoi te faire mieux dormir tu sais… »

Je marque un silence. Si même elle l'a remarqué... c'est que mon cas doit être plus grave que je le pensais. J'embraye pas plus, cependant, me contentant de retirer sa main de ma joue doucement. Une caresse au passage, en souvenir...

« … Ca va aller, Picanta. T'inquiète pas pour moi. »

Je ne veux pas l'impliquer dans mes histoires. Ce qui frappe les renards ne fera saigner qu'eux. Malgré tout, et surtout malgré mon regard franc lui demandant de ne pas insister, un sujet en particulier me fait tiquer :

« T'avais du business dans le coin, tu dis ? Avec... quelqu'un du clan ? »

Je fronce les sourcils à l'idée, les méninges carburant à deux mille. Qui pourrait avoir recours à une druidesse ici ? Pour quelle raison ?... C'est en rapport avec le conflit d'opinions ? Et si... quelqu'un visait grand-mère d'une quelconque façon ?
Je réfléchis pas plus, quand je réalise que quoique je fasse comme hypothèse, c'est pas dit que Diana me la confirme. Elle n'a aucun intérêt à me divulguer l'identité de son client, si ce n'est s'attirer des ennuis.

« Enfin t'es p'tèt soumise au secret professionnel, après tout... »

Sur un tout autre sujet, mes yeux glissent vers sa cheville enflée. C'est impensable de la laisser repartir dans cet état, sans soin approprié. Et c'est pas comme si j'avais envie de discuter un peu avec elle, après des jours et des jours de ponts coupés. Le hasard a voulu qu'on se revoit... autant se remettre à la reconstruction d'une structure plus solide, sans risquer de tomber dans le vide.

« … J'ai de quoi te soigner, dans ma roulotte. Les petits accidents comme ça, c'est monnaie courante dans la troupe. Enfin... c'est si tu veux. Je te force à rien. »

C'est une excuse. Une excuse avec un gros fond de vérité, d'inquiétude et de sollicitude, mais une excuse quand même.
Au fond, je veux pas qu'elle reparte aussi vite qu'elle est réapparue dans ma vie.
Parce que tu m'as manqué, Diana.
Tu ne sauras sans doute jamais à quel point...


« Mais promis, moi je ferais en sorte que ta bande ne déforme pas ton escarpin. Crois-moi, en terme de saltimbanque infirmier avec un profond respect de la mode, tu trouveras pas mieux que moi ici ! »

Petit rire perdu en fin de plaisanterie. Espérons que ça réussisse à la convaincre...
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Diana Linares
Diana Linares
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« … Ca va aller, Picanta. T'inquiète pas pour moi. »

Diana plisse les yeux mais ne peut pas tellement lui en vouloir de botter en touche et de ne pas en révéler plus. Ils fonctionnent de la même façon après tout. Pourtant elle insiste sans trop savoir pourquoi, la mine grave.
- Je m'inquiète si je veux, Nardus et avec tout ce qui se passe en ville en ce moment et même au sein de ton clan - oui les rumeurs vont vites... - il serait plus prudent que tu sois ...en meilleure forme. Mais bon...on sait tous les deux ce que tu penses de la prudence, ajoute-t-elle avec un petit sourire en coin.
« T'avais du business dans le coin, tu dis ? Avec... quelqu'un du clan ? Enfin t'es p'tèt soumise au secret professionnel, après tout... »

Diana lui adresse une petite moue désolée.
- Oui, je ne balance que les clients ... indélicats. Personne ne veut des services d'une druidesse qui ne sait pas tenir sa langue. Même pour tes beaux yeux, je suis tenue au secret...pour le moment.

Ce qui ne l'empêche nullement de conserver précieusement un certain nombre d'informations pour elle, prêtes à servir au cas où. Elle se surprend à chercher un autre sujet de conversation neutre, juste pour ne pas avoir à s'en aller tout de suite... Malheureusement rien ne vient et au moment où elle ouvre la bouche pour prendre congé, il prend la parole.

« … J'ai de quoi te soigner, dans ma roulotte. Les petits accidents comme ça, c'est monnaie courante dans la troupe. Enfin... c'est si tu veux. Je te force à rien. »

Diana tergiverse un instant en se mordant la lèvre. Elle devrait repartir sans regarder en arrière comme elle l'a fait lors de leur deuxième rencontre. Pourtant, l'envie de s'attarder persiste, pernicieuse. Quel mal il y a à accepter sa proposition ? Il lui retape un peu la cheville, qui commence à pulser douloureusement, et elle rentre chez elle. Fin de l'histoire.

Sauf qu'elle sait et sent bien que l'alchimie entre eux deux court toujours, inexplicablement. Les braises de ce qu'ils vont vécus brièvement en une nuit sont toujours là, elle les voit au fond de ses yeux bleu, les perçoit dans l'élan de son propre corps qui l'attire vers lui.
Il ne faudrait qu'une étincelle pour les enflammer à nouveau. Sera-t-elle capable alors à nouveau de mettre fin à tout ça avant que les choses n'aillent trop loin ? Elle n'en est pas certaine et doute de plus en plus de son envie réelle de le faire. Malgré tout, elle s'entend répondre :

- Je ne sais pas trop...pourquoi pas ?  
« Mais promis, moi je ferais en sorte que ta bande ne déforme pas ton escarpin. Crois-moi, en terme de saltimbanque infirmier avec un profond respect de la mode, tu trouveras pas mieux que moi ici ! »

Diana rit, parce qu'il a le don de la dérider facilement. Tout semble d'ailleurs terriblement facile avec lui et c'est en parti ce qui est si terrifiant.

- Et tel un Zorro des temps moderne tu viens en aide aux éclopés en talons aiguille ! Je n'ai aucune doute sur tes compétences, cela dit. Dans ces conditions, ça serait stupide de dire non... et je commence vraiment à avoir mal.


Elle refait une tentative pour poser son pied par terre mais n'arrive à rien de très concluant. Avec une petite moue agacée et un nouveau juron à mi-voix, elle contemple ses options avec une certaine résignation. Diana jette un oeil à la ronde et croise de nombreux visages et regards curieux.

- Je suis en train de me demander ce qui serait le moins destructeur pour mon ego... Clopiner sans grâce jusqu'à ta roulotte ou de te demander de me porter jusque là-bas... Qu'est-ce que tu en penses ? A quel point les Vulpe seraient étonnés de te voir me porter jusqu'à ta roulotte, exactement ? demande-t-elle malicieusement en posant à nouveau une main sur son épaule pour y prendre appui.
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Nardus Vulpe
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Diana s'appuie contre moi, à cause de la douleur. En plein effort d'un après-midi d'hiver, je ne porte qu'un tee-shirt sur le dos. Et son touché, avec le froid qui revient mordre ma peau, suffit à me coller une multitude de nouveaux frissons. Génial. J'ai qu'à foutre ça de côté et prétendre c'est la faute au temps frais. Faudrait pas remettre sur le tapis des sujets qui fâchent...

Comme le fait que l'on s'attache.

Je jette un regard à la dérobée aux quelques renards qui nous fixent, curieux de nature. La plupart font partis de ceux qui bavent déjà si fort sur ma tronche que leurs pattes trempent dans un liquide plein de miasme. Ils ne sont pas à leur premier cancan. Et avec ce qu'il se passe en ce moment au cœur du clan... qui sait ce qui peut bien leur passer par la tête.
Diana commente dans mon oreille, de sa pointe de défi naturelle qui épice son ton. Il m'arrache une envie de fureur triomphante, à moi aussi.
L'envie de montrer que je suis là, et que j'ai toujours une place ici. Ne leur en déplaise.
Jouons alors, pour leur prouver que j'ai raison.

« Tu sais, ils ont déjà pas mal de trucs à dire sur moi... », que je souffle à ma compagne, non sans quitter les autres du regard. Je ne le dérobe vers elle que pour lui insuffler le même soupçon de malice, propre à ce qu'elle peut me renvoyer parfois. Si tu veux t'amuser, Diana... t'es pas la dernière, sache-le. « … Mais c'est vrai que c'est une expérience à tenter ! »

Sans plus de transition, je glisse un bras dans son dos, l'autre sous ses genoux, pour la porter façon jeune mariée. Il ne lui manque que la robe et le bouquet. J'affiche un sourire satisfait, non sans un peu de témérité : je suis sûr qu'elle va me tuer.
Mais tant pis ! Un peu de bon temps avant de mourir, ça n'a jamais fait de mal à personne !

« Allez hop ! En route chère donzelle ! Vous n'allez tout de même pas poser votre gracieux pied dans la boue ! »

J'avance sans vergogne, droit vers ma roulotte. Elle est un peu plus en retrait que les autres, ce qui me laisse tout le loisir de passer à travers la petite foule qui me – nous ? – dévisage, avant de retourner à leurs occupations une fois que j'ai rejoint mes quartiers.

La gueule aux abois, je fais mine que tout va bien. Mon cœur ne bat pas à trois millions de coups par seconde, et la chaleur de l'espagnole contre mon torse n'est pas en train de me rendre dingue. Tout va absolument, positivement très bien, tandis que je grimpe les marches en bois de la terrasse accolée à mon petit lieu de vie. Face à la porte, je repose ma blessée, un pied à terre pour chercher mes clés.

« J'te préviens, c'est moins grand que chez toi mais ça a son charme aussi... »

Un petit sourire et j'ouvre. Mon chez moi, c'est une large pièce en bois, criblée de bibelots, de teintures et d'étagères. Des albums, des CDs, des livres. Une salle d'eau minuscule dégorgeant de produits, un coin cuisine sommaire près de l'entrée, avec une table et deux chaises sculptés. Un grand lit dans le fond, pourvu de luminaires, d'une mini télé datant d'une autre aire, et de soieries. De la déco, des photos, beaucoup. Partout. Et des souvenirs... énormément.
C'est pas si souvent que je partage mon univers à des gens extérieurs au clan. Le dernier en date d'une certaine manière, c'était Magni... et pas sûr qu'il se souvienne de grand chose, vu à quel point on était torchés.
Là je suis sobre, et quand même pas mal intimidé. Si bien qu'en entrant, j'aide Diana mais sans la regarder. J'ai trop peur de trouver dans ses yeux des choses que je saurais pas assumer... Je l'invite à s'asseoir sur la petite banquette d'appoint, juste en dessous d'une des deux fenêtres rondes.  

« Installe-toi, je vais chercher la trousse à pharmacie. »

Je m'enfuis rapidement vers le coin salle de bain. Dans un petit placard, tout mon nécessaire de premiers secours. Croiser mon reflet dans le miroir une seconde me pousse à me poser, rien qu'un peu, et réfléchir : tu fais quoi ? Tu veux quoi ? Tu attends quoi, à la ramener là, quand tu sais qu'elle n'est pas revenu pour toi ?

… Rien.
Tout simplement rien.
Je veux juste... qu'elle aille bien. Je crois que j'ai jamais voulu autre chose, au fond.
Qu'il s'agisse d'elle, ou des autres qui m'entourent.

Quand bien même ce serait sans moi...

Je chasse mes pensées d'un coup, et revient vers elle, la boîte en main. Proche à nouveau, les palpitations reviennent danser la gigue dans ma poitrine. Putain, va falloir que j'aille consulter ! La tachycardie, c'est pas compatible avec ma vie.

« Donc... », que je débute, la gorge un brin nouée, avant de m'agenouiller près de sa cheville foulée et commencer à la tâter, doucement. « … Je vais faire attention, mais hésite pas à me dire si ça te fait mal, ok ? »

Un regard vers elle, en contre-plongée. Et je souris, malgré tout.
Parce que je suis heureux de pouvoir l'aider, rien qu'un peu, à ma mesure.
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Diana Linares
Diana Linares
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Elle ne s’attendait certainement pas à ce qu’il la prenne aux mots et pousse un cri de stupeur qui est vite remplacé par un rire sonore et franc. Ses coûteuses chaussures manquent de lui échapper des doigts et elle passe vivement son autre bras autour du cou de Nardus par réflexe.

- Nardus Vulpe ! Repose-moi par terre ou je te fais une scène mémorable « à la Diana »…
- Allez hop ! En route chère donzelle ! Vous n'allez tout de même pas poser votre gracieux pied dans la boue !
- Espèce d’idiot ! lance-t-elle sur un ton presque tendre en riant à moitié. Mes pieds ne vont pas mourir pour un peu de boue… Je suis meiga je te rappelle… la terre ne me fait pas peur…

Elle devrait détester ça. Evidemment qu’elle devrait détester.
Et pourtant… le contact de ses mains sur sa peau produit le même effet que la première fois. Elle se surprend même à se serrer plus fort contre lui. C’est clairement un abus de la situation qu’elle regrettera peut-être…mais pas tout de suite.
Ils traversent le camp de cette façon et Diana rend sans vergogne les coups d’œil curieux qu’on leur lance par des œillades et des clins d’œil suggestifs, en rajoutant volontiers à la situation.

- Du coup, tu ne m’en veux pas si j’en rajoute un peu hein…

Il arrive à une roulotte un peu isolée et Diana ouvre grands les yeux pour ne pas perdre une miette de ce qu’elle découvre. A nouveau les deux pieds, ou plutôt un pied et demi sur le sol, Diana s’accoude nonchalamment à la rambarde pendant qu’il cherche ses clés. Elle admire la vue sur la forêt et prend malgré elle une belle bouffée d’air. Si elle aime vivre en ville pour le confort que cela lui apporte, la verdure lui manque parfois, d’où les très très nombreuses plantes chez elle…

- Ta roulotte offre une belle vue…
- J'te préviens, c'est moins grand que chez toi mais ça a son charme aussi...
- Je n’en doute pas, lance-t-elle en esquissant un sourire qu’il lui rend.

Elle pose à nouveau une main sur son épaule et boite à l’intérieur.
Son regard se pose sur tout, avide de connaitre son antre. Elle note une timidité nouvelle chez le chasseur qui lui fait dire qu’il n’a certainement pas du inviter beaucoup de monde chez lui. Tout comme elle…
Pourtant, il a passé la nuit chez elle et la voilà debout au milieu de son petit espace. Chaleureux, accueillant, rempli de lui, de souvenirs et de photos partout… beaucoup le représente entouré de nombreuses personnes. Sa famille sans doute.

- Installe-toi, je vais chercher la trousse à pharmacie.

Pendant qu’il s’éclipse dans le coin salle de bain, Diana se laisse gagner par la curiosité et s’approche précautionneusement des photographies. L’une d’elle en particulier attire son attention. Nardus et une belle et grande femme à la blondeur vénitienne. Un petit air de famille lui indique qu’ils partagent sous doute le même sang…
Un bruit dans la salle de bain lui rappelle qu’elle est ni plus ni moins en train de jouer les fouineuses et elle vient s’assoir obligeamment sur la banquette en l’attendant.
Il ne tarde pas à reparaitre et vient s’agenouiller devant elle.

- Donc… Je vais faire attention, mais hésite pas à me dire si ça te fait mal, ok ?

« Je suis presque certaine que tu ne me feras jamais volontairement de mal, mi zorro… »
Diana ne sait pas d’où lui vient cette pensée fugace, pourtant elle se rend compte que c’est vraiment ce qu’elle pense…
Une sonnette d’alarme s’enclenche automatiquement dans sa tête sauf que cette fois, elle n’y prête presque pas attention.
Elle pince les lèvres en sentant à nouveau ses mains sur elle, la douleur un instant oubliée.
- Promis, arrive-t-elle à souffler avec difficulté.

Elle le regarde travailler avec application et beaucoup de délicatesse, si bien qu’elle n’a nul besoin de l’arrêter. Pour couper court au silence un peu pesant qui s’installe, elle décide de reprendre la parole.

- J’aime beaucoup ton chez-toi Nardus… on s’y sent bien. J'y ajouterais simplement une ou deux plantes...mais c'est très personnel.

Prise d’une pulsion soudaine, elle se penche pour venir dégager une mèche blonde venue se perdre devant ses yeux. Elle finit son geste dans une nouvelle caresse légère sur sa tempe qui vient dégringoler le long de sa joue à peine rugueuse.

- Je suis désolée…pour la dernière fois…je n’aurais pas du m’enfuir comme ça mais… j’ai eu peur et…je ne voulais pas te blesser. Si…dans d’autres circonstances je serais restée avec toi…

Elle a la gorge un peu nouée et ne sait pas vraiment pourquoi elle remet le sujet sur le tapis. Elle ne fait sans doute que remuer le couteau dans la plaie mais elle a envie qu'il sache qu'elle regrette que les choses se soient passées de cette façon entre eux. C'est sans doute un peu égoïste.
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Nardus Vulpe
Nardus Vulpe
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J'ai le front baissé, le visage dissimulé derrière mes mèches dociles, pas rebelles pour un sou cette fois.
Mes cheveux me protègent, m'empêchent de croiser son regard. Une armure dorée pour me cacher.
Je sais que j'en ai besoin.
Ne serait-ce que parce que toucher sa peau, même un peu, même dans un cadre de soin qui n'a rien à voir avec ce qu'on a partagé... ça m'enflamme. Le cœur, le corps, et surtout l'esprit. Et je ne veux pas qu'elle le voit... C'est peut-être idiot, ou stupidement fier de ma part. Mais j'ai l'ego qui tranche avec le reste : je veux me maîtriser. Prouver que ça va aller.

Alors que je sais bien que non.

Diana, sans toi...
C'est comme si le monde avait perdu sa seule saveur pimentée.


Mes mains glissent lentement contre le nœud de sa cheville. Son grain velouté n'a pas changé. Pas depuis cette nuit. Il accroche légèrement la pulpe de mes doigts d'une manière unique. Une façon tendre qui me pousse presque à la transe, entre le mouvement et la sensation particulière du toucher. L'odeur prégnante d'un baume au camphre que j'applique pour résorber l'inflammation naissante ne fait que rajouter un peu d'hypnotisme à tout ça.
Ce n'est que sa voix qui parvient à me tirer vers la réalité.

« J’aime beaucoup ton chez-toi Nardus… on s’y sent bien. J'y ajouterais simplement une ou deux plantes...mais c'est très personnel. »

J'étire un sourire fin, les yeux toujours rivés vers mon massage.

« Je me doute que tu peux pas vivre sans... vu l'espèce de petite forêt que tu fais pousser chez toi ! Moi tu sais, j'ai pas trop la main v- »

Quelque chose me cueille. Quelque chose d'infiniment doux.
Sa main sur ma joue.
Je me fige.
Tout se décompose et s'arrête. Mon ton, mon sourire, mon mouvement.
Tout s'étiole et me fragilise.
Et elle me parle.
M'avoue ce que je souhaitais secrètement entendre, depuis que j'ai entendu ses jurons en espagnol à l'entrée du camp...

« Je suis désolée…pour la dernière fois…je n’aurais pas du m’enfuir comme ça mais… j’ai eu peur et…je ne voulais pas te blesser. Si…dans d’autres circonstances je serais restée avec toi… »

Silence.
Mes yeux picotent.
Mes cils battent un peu pour réprimer le reflet humide, et je finis par relever lentement le visage vers elle.
Son expression est plus sincère que jamais.
Diana est toujours la même.
Mais Diana ne ment presque plus.


« … T'as pas à t'excuser ou te justifier, Diana. » Pas de surnom ici. Juste elle, et juste moi. Plus vrais que nature. « Sur le coup, j'étais dévasté parce que je pensais que c'était à cause d'un truc que j'avais dis mais... avec le recul, j'crois que c'est plus profond que ça, hein ? »
Ma propre main vient couvrir la sienne en retour. Hésitante, un peu tremblante. Mais à son contact... c'est différent.
Tout est différent.

« Ce soir là, on est allés... plus loin qu'on ne le pensait. Sur des terrains plus fragiles, que ni toi ni moi... on ne voulait dévoiler à l'autre. »

Elle connaissait plus de choses sur moi que je ne le pensais. Des infos de bases, qui circulent partout. Mon nom existe et résonne.
Bien que moi, en ce moment, je crève d'envie de le faire taire.

Un soupire un peu triste meurt en coin de bouche. Mon regard est chargé de tendresse, pourtant. J'ai compris... je crois.

« Parce qu'on est comme ça, pas vrai ? C'est plus facile de sourire et de prétendre que tout va bien. D'oublier tout le reste entre des bras qui n'ont rien à voir avec le monde qu'on subit. Alors quand tout ça se fissure... c'est parfois si violent qu'on pense qu'à une chose : s'enfuir. »

Je ne sais pas exactement ce qu'elle a vécu. Pourtant je sais que ce qu'on a partagé ensemble, ça a déconstruit toutes ses défenses en un claquement de doigts.
Et c'est... un sentiment incroyable que de constater que j'ai ressenti la même chose.

« … Mais... »

Je me redresse un peu, m'approche de son visage penché. La cheville foulée compte moins que ça. Qu'elle, ici, chez moi.

« Ça n'empêche pas que... tu m'as manqué. »

Mon regard dans le sien, je laisse la phrase suspendue entre nous. Je finis par le dérober, moins assuré.
Après tout... elle est là par hasard.
Elle avait un business à assurer.
Elle cherchait un taxi et elle s'est blessée.
Elle ne voulait pas me voir moi.

Et peut-être que je fais fausse route, depuis le début. Et peut-être... qu'elle n'en a rien à faire ?...
Ma confiance en moi s'effrite.
Elle n'est déjà pas bien haute.
Quand bien même je passe mes journées et mes nuits à tenter de prouver le contraire...

« Même si c'est peut-être pas ton cas... »
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Diana Linares
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Diana sait qu'elle a misé gros sur cette confession, qu'elle aurait probablement dû la garder pour elle. Pourtant elle a du mal à réellement regretter. Sa paume ne semble pas vouloir quitter sa joue et son pouce caresse lentement sa pommette. Elle a tout oublié de sa douleur à la cheville, seule les caresses légères de ses doigts subsistent.

-  … T'as pas à t'excuser ou te justifier, Diana. Sur le coup, j'étais dévasté parce que je pensais que c'était à cause d'un truc que j'avais dis.
Diana se mord la lèvre, comprenant que c'est précisément pour ça qu'elle a choisi d'être franche avec lui.
- Tu n'y es pour rien. Rien du tout…Je ne veux pas que tu le crois...
- Mais... avec le recul, j'crois que c'est plus profond que ça, hein ?
La jeune femme secoue la tête à l'affirmative.
- J'ai...je trimballe derrière moi un sacré paquet de casseroles, Nardus. En aucun cas je ne veux qu'elles t'impactent. Ni toi, ni qui que ce soit d'autre… Tu as assez à faire avec tes histoires.
- Ce soir là, on est allés... plus loin qu'on ne le pensait. Sur des terrains plus fragiles, que ni toi ni moi... on ne voulait dévoiler à l'autre.
Diana émet un rire à la fois triste et plein de dérision.
- Tu ne devais être qu'un coup d'un soir qui m'aurait oubliée dès le lendemain, admet-t-elle. Mais je t'ai empêché de boire et… tout est différent avec toi. C’est pas comme ça que ça devait se passer…

La tendresse qu'elle lit dans son regard la désarçonne complètement. Elle n'en a plus l'habitude, n'en à jamais vraiment cherchée ou reçue de la part de la gente masculine.

- Parce qu'on est comme ça, pas vrai ? C'est plus facile de sourire et de prétendre que tout va bien. D'oublier tout le reste entre des bras qui n'ont rien à voir avec le monde qu'on subit. Alors quand tout ça se fissure... c'est parfois si violent qu'on pense qu'à une chose : s'enfuir.

Elle écarquille les yeux, surprise qu'il devine avec autant d'exactitude la situation. Sans doute se ressemblent-ils trop.

- Tu es…incroyablement intuitif…
Il se hisse un peu plus près de son visage et Diana retient son souffle. Elle porte mécaniquement son autre main sur le côté de sa tête, comme pour l’empêcher de fuir et ses doigts glissent entre ses cheveux blonds. Ce qui est profondément risible parce qu’elle sait parfaitement qu’elle est sans doute la plus couarde des deux.
- Mais, ça n'empêche pas que... tu m'as manqué.
- Nardus…
Elle souffle son prénom, attendrie au-delà des mots mais son regard dévie déjà du sien, gêné sans doute.
- Même si c'est peut-être pas ton cas...
Elle ploie vers lui et son front chute doucement contre le sien. Ses longs cheveux les encadrent comme des rideaux soyeux, les emprisonnent dans une sorte de bulle et l’oblige à ramener ses yeux vers elle. Elle affiche un petit sourire en coin.  
- Pourquoi est-ce que tu crois que je suis venue me perdre vers les roulottes, plutôt que de retourner directement vers l’entrée ? J’espérais te revoir et je ne sais même pas pourquoi ! Je n’ai d’ailleurs globalement aucune idée de ce que je fais avec toi. Mais au final j'ai l'impression que c'était une décision très égoïste de t’avoir arrêté avant ma potion. Crois-moi, tu te porterais sans doute mieux si je t’avais permis d’effacer tout ça de ta mémoire.

Elle recule un peu, et retire ses mains de son visage, à regret. Elle prend ensuite une profonde inspiration, sachant pertinemment que ce qu’elle s’apprête à dire pourrait sonner sa mise à mort. Mais en fond, elle veut croire qu’elle ne s’est pas trompée sur le compte de Nardus et qu’il ne lui fera pas sciemment du mal.

- Il y a une prime sur moi qui promet une très très forte récompense. Encore plus si on me ramène vivante. Et si l’information n’a pas encore atteint la ville, ça finira par arriver tôt ou tard… je vais me retrouver avec les chasseurs les plus expérimenté sur le dos. Je vais devoir fuir encore, partir du jour au lendemain ou mourir. Parce que je refuse de retomber dans les pattes de celui qui a émis cette prime. Tu comprends ?

Tu comprends pourquoi je ne peux pas, ne veut pas m’attacher à qui que ce soit ? Tu comprends que je m’éloigne aussi bien pour me protéger que pour t’épargner ?
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Nardus Vulpe
Nardus Vulpe
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Elle se penche et je retiens mon souffle. Quand l'air me revient, il est chargé de son parfum. Un frisson me colle à l'échine, m'apaise et me transporte. Sa chaleur m'entoure. Ses mains réchauffent mes joues. Dans cette intimité toute nouvelle, je me sens plus petit, plus vulnérable aussi.
Peut-être parce qu'elle est très différente de celle que nous nous sommes offerte, la première fois que l'on s'est rencontrés.
Une histoire qui ne devait pas perdurer.
Selon elle... et selon moi aussi.
Des codes qu'on a usés jusqu'à la corde, au point de nous laisser sur le carreau, sans rien chercher de plus.

Et pourtant... j'ai le sentiment que l'on a trouvé quelque chose.
Ensemble.
L'un chez l'autre, que l'on attendait pas.

Et ça nous fait peur.

Peur au point que ses mots sont restés scellés, jusqu'à maintenant. Ils se délient, petit à petit. S'accrochent à mon visage si proche, murmurés, comme un mantra de vérité.

« Pourquoi est-ce que tu crois que je suis venue me perdre vers les roulottes, plutôt que de retourner directement vers l’entrée ? J’espérais te revoir et je ne sais même pas pourquoi ! Je n’ai d’ailleurs globalement aucune idée de ce que je fais avec toi. Mais au final j'ai l'impression que c'était une décision très égoïste de t’avoir arrêté avant ma potion. Crois-moi, tu te porterais sans doute mieux si je t’avais permis d’effacer tout ça de ta mémoire. »

Je la laisse parler, bien qu'elle ne se rende pas forcément compte de l'impact de ses paroles chez moi. Elle ne sait pas à quel point c'est un sujet sensible. Mais m'empêcher de boire son cocktail amnésique a été un geste qui, du reste, m'a permis de comprendre mieux ses véritables émotions. Du sourire au songe, son discours crée chez moi un drôle de remous.

« … Tu juges p'tèt ça égoïste de ta part, mais j'peux pas croire que je me porterai mieux si tu l'avais fait. T'avoir rencontré, Diana... c'était un bol d'air frais, quand tout est devenu infernal autour de moi. » Je lâche ça comme un aveu contrit, le regard bas et terne. « Et puis... ma mémoire... c'est un truc devenu un peu sacré à mes yeux. Quand j'oublie, c'est pleinement volontaire... et ça dure jamais bien longtemps. »

Je marque un petit rire, discret et évasif, puis elle se recule. Sur son visage passe un million de questionnements, de choses à pondérer. Elle porte un tel poids qu'à force, on dirait qu'elle ne le sent plus. Qu'elle vit avec et que quelque part, il fait parti d'elle.

C'est que lorsqu'elle accepte de m'en donner un peu que je saisis à quel point il peut être lourd.

Une prime de chasse. Un contrat de proie. Un nœud serré autour de son joli cou.

Mes yeux s'assombrissent, mon bleu devient poussière.
Je sais.
J'en ai vu.
Et j'y ai même participé, pour certaines d'entre elles.
Dans mon monde à moi, il y a des innocents qui valent de l'or, et des peines encore plus chères à encaisser.

« […] Parce que je refuse de retomber dans les pattes de celui qui a émis cette prime. Tu comprends ? »

Je ne réponds pas, pas tout de suite. Je me contente de me redresser, lentement, pour venir lui faire face. Debout, sûr de ce que j'ai besoin de savoir.
Il ne me fallait pas plus pour avancer. Pour comprendre... ce que je devais faire.

« Qui c'est ? » Je balance tout de go. La fragilité est retournée derrière mes tranchées. « Le type qui t'a collé un contrat sur la tête, comment il s'appelle ? Si j'ai au moins son nom, même un pseudo, ça ira... ça m'aidera à regrouper des infos à son sujet, tout ce que je peux trouver d'essentiel pour le pister. Et crois-moi, c'était mon boulot préféré dans mes infiltrations. J'peux même aller jusqu'à anticiper ses mouvements physiques, toute entrée à Tir Nà Nog ou bien même en Irlande... tout dépend de ce que je peux déterrer. Et les renards, ma belle, ça peut creuser sur des kilomètres ! »

Un sourire plus franc, plus serein. Je hausse les épaules, me voulant un brin plus rassurant.

« Et puis les chasseurs, j'les connais. Une grosse, très très grosse partie de la communauté du coin, et même d'ailleurs. La mentalité de la chasse, ça marche beaucoup sur les récompenses, les crimes effectifs de la cible et surtout sur l'image de marque qu'on se figure de la proie. Même si t'as toujours des vieux pieux qui font ça sur l'honneur d'épurer le monde des engeances maléfiques, et qu'en soi on est censé rester objectif pour exécuter sans gloire, une prime plus rare rapporte beaucoup plus en réputation qu'une plus commune. Donc si je fais courir un bruit suffisamment gros au sujet de la tienne, une sorte de rumeur bien grasse qui désamorce sa valeur... ça pourra sans doute ralentir les battues contre toi. Du moins, pour un petit moment. Le temps qu'on trouve une solution plus sûre pour te protéger. »

Je la mettrais bien sous la tutelle du clan, mais en ce moment, ce serait comme jeter un oisillon dans un nid de vipères. Et même si ma demoiselle au serpent sait piquer, ici, avec tout notre bordel ambiant, elle serait loin d'être en sécurité. Je pourrais peut-être demander à Ciulin ou à son père de la cacher... ou même au vieux Corb, peut-être. Un devin et une druide, ça peut aller de paire...

J'approche et finit par m'asseoir à ses côtés. Mon minuscule sofa nous permet un autre genre de proximité. Mon regard ne quitte pas le sien, pas une seconde.
Moi aussi, je veux qu'elle comprenne.

« En gros c'que je veux te dire, c'est que t'es plus toute seule à te battre Diana. Je... suis là, pour toi. »

Ma timidité revient en pointe de rose. Ma main vient saisir l'une des siennes contre le tissu. Le contact retrouvé forme une cacophonie dans ma poitrine.
Je ne veux plus qu'on me sépare d'elle...
Peu importe ce qu'elle a fait pour mériter sa prime.

Je m'en fiche.

Moi non plus, je ne suis pas irréprochable.
Loin de là.

« Si... ça peut te permettre d'être heureuse... Et que t'aies plus à fuir aux quatre coins du globe, alors je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour t'aider. »

Boum boum boum dans mon torse, toujours plus grand.
Paumé dans ses yeux, je ressens quelque chose de troublant.

« Absolument tout... »
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Diana Linares
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Diana ne cherche pas à creuser plus avant les problèmes qui rongent le jeune homme. Pour la première fois, elle espère qu’un jour peut-être, il les partagera avec elle. Elle a entendu d’autre rumeurs, plus ténues, plus chuchotées que discutées. L’histoire d’une virée dans le Brouillard, du retour inespéré de survivants…et d’une femme appelée autrefois Aria Vulpe.

Lorsqu’elle se décide enfin à s’alléger un peu du fardeau de ses secrets, elle perçoit très clairement qu’il prend la pleine mesure des conséquences de ses révélations. Peut-être un peu trop et sa réaction la prend totalement au dépourvu.

- Qui c'est ?
- Quoi ? Mais… de qui tu parles ?
- Le type qui t'a collé un contrat sur la tête, comment il s'appelle ? Si j'ai au moins son nom, même un pseudo, ça ira... ça m'aidera à regrouper des infos à son sujet, tout ce que je peux trouver d'essentiel pour le pister.
- Non attends… Nardus…

Mais il semble lancé, sûr de lui, le chasseur en pleine action et Diana l’observe avec un attendrissement certain.

- Et crois-moi, c'était mon boulot préféré dans mes infiltrations. J'peux même aller jusqu'à anticiper ses mouvements physiques, toute entrée à Tir Nà Nog ou bien même en Irlande... tout dépend de ce que je peux déterrer. Et les renards, ma belle, ça peut creuser sur des kilomètres !

Son sourire franc amène son jumeau sur les lèvres de la meiga. Une pulsion subite de venir se blottir contre lui la prend. De porter le poids de son passé à deux...

Rappelle toi Diana...rappelle toi

- Je ne doute pas un instant de tes compétences mais celui qui m’a fait ça est puissant…bien trop puissant… tu m’écoutes au moins ?

Il part ensuite sur une explication brève du monde des chasseurs et Diana l’écoute malgré elle avec attention.

- Donc si je fais courir un bruit suffisamment gros au sujet de la tienne, une sorte de rumeur bien grasse qui désamorce sa valeur... ça pourra sans doute ralentir les battues contre toi. Du moins, pour un petit moment. Le temps qu'on trouve une solution plus sûre pour te protéger.

Le visage peint d’une tendresse palpable mâtinée d’une certaine tristesse, Diana se saisit de sa main pour l’amener à se rassoir près d’elle, les yeux plongés dans les siens, avant de la lâcher.

- En gros c'que je veux te dire, c'est que t'es plus toute seule à te battre Diana. Je... suis là, pour toi.
- C’est…c’est franchement adorable mais je te l’ai dis je n’entrainerai plus personne dans mes histoires. Plus personne ne paiera pour mes erreurs, hormis moi !

Il attrape à nouveau sa main et Diana la sert, sans trop savoir quoi lui dire pour qu’il retrouve un peu de bon sens.

- Si... ça peut te permettre d'être heureuse... Et que t'aies plus à fuir aux quatre coins du globe, alors je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour t'aider.

Diana le dévore des yeux, saisie par l’intensité trouble de son regard. Personne ne lui a jamais dit de telles choses…personne…

- Absolument tout...

Ces deux mots sont chargés d'une puissance et d'une affection qui déclenche une sorte de plainte entre le sanglot et le rire déchirant. Elle pose une main tremblante contre sa bouche à deux doigts de craquer complètement.
Son cœur manque un battement, deux, puis redémarre au quart de tour. Prise d’une pulsion subite, dictée uniquement par un puissant sentiment qu’elle n’arrive pas encore à identifier tout à fait, Diana encadre à nouveau son visage et vient déposer un doux baiser sur ses lèvres. Ses lèvres qui débitent des choses bien trop envoûtantes et qui parlent directement à une partie d’elle qu’elle croyait morte.

Elle reflue pour mieux revenir, avec plus de fougue cette fois avant de finalement s’écarter. L’alchimie du premier soir est intacte, peut-être même renforcée, lui demande de continuer, d'à nouveau tout oublier entre ses bras. Elle secoue lentement la tête, une expression à la limite entre l’ahurissement le plus total et la tendresse la plus profonde sur ses traits. L'humidité afflue au bord de ses cils mais elle ravale l'émotion brute qui la saisit et qui reste coincée au creux de sa gorge. Son pouce vient taquiner le coin de la bouche du jeune homme.  

- Madre…estás loco ! Souffle-t-elle, sincèrement ébranlée par la situation. Complètement fou ! Tu me connais à peine, mi zorro ! Tu ne sais rien de moi… ce que j’ai fais… je pourrais être une dangereuse psychopathe !

Elle retourne une dernière fois vers ses lèvres, ultime baiser avant de reculer pour de bon. En prenant une profonde inspiration, elle tente de retrouver un peu de contenance puis passe une main fébrile dans ses cheveux, retirant les lunettes qui se trouvaient toujours juchées là et les plaçant sur la banquette, barrière dérisoire entre eux.

Pendant un bref instant elle se demande ce que cela ferait d'avoir quelqu'un sur qui compter à nouveau, de ne plus être seule... mais les souvenirs affluent, les images atroces avec. La chimère est belle mais elle n'est que ça. Un mirage tentant. Elle l'a déjà sous-estimé une première fois, elle ne commettra pas la même erreur deux fois.

- Tu es… tu es un homme absolument merveilleux, Nardus, mais je ne t’ai pas révélé tout ça pour que tu plonges tête la première là-dedans. L'homme qui me cherche je sais parfaitement qui il est...et ce dont il est capable. Il a de l'influence, de l'argent et du pouvoir, aussi bien chez les simples humains que dans le monde surnaturel. Il m'a tout pris…mon chez moi...ma famille que je ne pourrais plus revoir...ma fille...Elle déglutit avec difficulté puis reprend. Il a aussi fait tuer ma meilleure amie, son mari et ses enfants, devant mes yeux, pour les punir d'avoir simplement cherché à m'aider à lui échapper... je ne supporterai pas qu'il te fasse la même chose à toi aussi…je ne me le pardonnerais plus. J'ai assez de cadavres derrière moi.

Encore une caresse du bout des doigts sur sa joue, son corps semblant incapable de se résoudre à ne plus le toucher. Pourtant il va bien falloir qu'il s'y fasse.
- Promets-moi...promets-moi Nardus que tu ne chercheras pas à en savoir plus… d'accord ? Si ta mémoire est sélective alors oublie ça. C'est la meilleure chose à faire pour toi...ton clan et tout ceux que tu aimes. Moi je ne suis rien...qu'une passade et tu finiras par m'oublier aussi.

Ses épaules s'affaissent, chargées du poids de la culpabilité d'avoir causé tant de morts et l'affliction de devoir renoncer à la seule personne qu'elle aurait envie d'apprendre à connaître, la seule personne qui lui fait du bien autant au corps qu'à l'âme. Une rencontre comme on en fait qu'une fois dans une vie. Une histoire avortée avant même qu'elle ne commence.
Et pourtant...qu'elle histoire cela aurait pu être...
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Nardus Vulpe
Nardus Vulpe
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Tout se délite.
Son regard, ses paroles, ses expressions si sûres.
Tout son masque craquelle au sol, en morceaux éparses. Sous la peau, le chagrin. Et sa manière de me le dévoiler.
Les morts autour d'elle, la douleur, la peur.
Les larmes réprimées, le baiser désespéré, sa tentative pour m'éloigner.
Encore une fois.

En vain, cette fois.

Quand ses mots meurent dans sa gorge, dans ce sanglot étouffé, je ne me retiens plus. Quelque chose se brise en moi aussi.
Je fond sur elle. Pas comme un rapace sur sa proie, mais comme deux gosses paumés qui ont besoin d'une chaleur communicatrice.
Sa peine est palpable. Elle me broie le cœur.
Mes bras l'entourent si forts que je pourrais les briser. Tout contre moi, je l'étreins, d'un soutien sans faille. Sans heurt ou séduction.

Nous ne jouons plus depuis longtemps.
Elle et moi... on danse encore pourtant.
Au bord de nos gouffres respectifs.
En cherchant chez l'autre la volonté de ne pas tomber.

« … Pleure. », que je lui souffle, entre les mèches épaisses de sa chevelure. « Pleure, si ça te fait du bien. Laisse-toi aller, rien ne sortira d'ici. Je te le jure. »

Je laisse le temps s'écouler, nos corps encore pressés. Une pression éminemment tendre, qui me secoue aussi.
Le combat de Diana me bouleverse. Même si mentir est une seconde nature pour survivre, ici, maintenant, il n'est plus question de ça.
Il n'a jamais été question de ça, au final.

Les minutes défilent, et je finis par reprendre, sur le même murmure :

« Tes souffrances, ton passé... et toutes ses conséquences, tout ça, ça me repoussera pas. On a tous... du sang sur les mains. Le nôtre ou celui de quelqu'un d'autre... »

Je finis par me décaler légèrement. Mes bras toujours présents autour d'elle, mais mes mains glissant jusqu'à ses épaules. Nos yeux se confrontent. Les miens brillent aussi.

« Peu importe les moyens ou les pouvoirs de ce type. C'est pas une raison pour se plier à sa volonté sans rien faire. Et y'a toujours une solution pour faire tomber quelqu'un. Qui qu'il soit... Je ne le laisserai pas te faire plus de mal. »

Boum.
Encore une fois, tout au fond de la cage thoracique.
Si je m'écoutais... je lui dirais...

« Parce que t'es pas qu'une passade. Pour moi, t'es pas... »

… Je lui dirais...
Que je suis fou d'y croire, alors qu'elle vient simplement d'arriver dans ma vie décousue.
Que je suis fou de la laisser prendre une place si importante, que je pensais impossible à combler.
Que je suis fou... d'elle.

Simplement.

« … Tu n'es pas quelqu'un que je peux oublier. J'ai essayé. Mais ça... j'ai pas pu. »

Ce sont mes doigts à moi qui viennent caresser l'ovale de sa joue. Une ombre de sourire vient essayer d'éclairer un peu tout ça.

« Quoique t'aies fais, ou vécu, ça me fait pas peur. Ce qui compte aujourd'hui, c'est toi. Et ta détermination à t'en sortir.  Alors pardon, mais non, je peux pas te promettre que je m'en mêlerai pas, même si c'est pour me protéger. Je sais ce que c'est que de perdre des gens auxquels on tient et... »

Des images brusques, en cascade.

Maman, famélique dans son lit d'hôpital.
Papa, le poitrail ouvert, le cœur dévoré.

Des dizaines et des dizaines de mes amis d'enfance.

Le fantôme des derniers mots d'Aria.

Les yeux fauves de Doe dans le brouillard.

« … Et je... »

Les paroles pestes de grand-mère.

Mon regard s’embrume, lui aussi. Un voile d'eau qui je réprime. Voilà que je ne suis pas mes propres conseils : pleurer fait du bien, mais ne ramène personne.

« ... Je ne veux plus que ça m'arrive non plus. »

Comme un serment, je viens embrasser son front. Un baiser chaste, volatile, la seule promesse que je peux volontiers lui offrir.

« Laisse-moi t'aider, Diana. Je te l'ai dit : tu n'es plus seule maintenant. »
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Diana Linares
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Diana tente de faire bonne figure serrant si fort ses poings sur le tissu de sa jupe que ses jointures en blanchissent. Et puis soudain il la sert contre lui, lui murmure de se laisser aller.
Elle résiste, combat, essaie mollement de quitter son étreinte forte et délicate à la fois, à son corps défendant. Mais comme une corde tendue depuis trop longtemps, les fibres craquent sous la pression, petit à petit et finissent par céder complètement.

Diana s'écroule, retenue uniquement par les bras de Nardus. Le barrage cède face aux mots murmurés avec une douceur qui vient mettre du baume sur son cœur et son âme meurtris. Diana a les émotions à fleur de peau et comme pour toute chose chez elle, son chagrin est démonstratif, puissant et vocal. Elle est de toute façon incapable de retenir quoi que ce soit. Alors le visage enfoui dans le cou de Nardus, elle pleure comme elle ne s'est jamais permis de le faire depuis cette nuit, sur cette plage ou elle a hurlé comme un animal à l'agonie. Après...après elle était trop vide pour faire son deuil. Et le vide a été suivi par la rage de vivre, la fuite encore, désespérée, la peur au ventre de se faire rattraper.

Aujourd'hui tout éclate en mille morceaux et elle s'accroche aux épaules de Nardus avec force, bouée de sauvetage qu'elle se refuse à lâcher au risque de se laisser submerger.
Elle pleure plus encore lorsqu’elle comprend qu’il n’a pas l’intention de la laisser, ni de l’abandonner. Diana a terriblement peur… et ressent une gratitude qu’elle n’osera pas exprimer.
Elle finit toutefois par se calmer, renifle et essuie maladroitement son visage sans doute ravagé par sa crise de larmes avant de se redresser.
Elle ose à peine croiser son regard et balbutie des excuses.

- Lo siento… je sais pas ce qui m’a pris. Je crois que je suis un peu fatiguée et … et ton tee-shirt est trempé…finit-t-elle avec un pauvre sourire. C’est juste que… je ne suis pas aussi courageuse que toi et je ne sais pas comment faire pour lutter contre lui… j’ai essayé…et j’ai perdu.
- Peu importe les moyens ou les pouvoirs de ce type. C'est pas une raison pour se plier à sa volonté sans rien faire. Et y'a toujours une solution pour faire tomber quelqu'un. Qui qu'il soit... Je ne le laisserai pas te faire plus de mal.
Nouveau sourire plus franc. Elle aimerait le croire.
- Parce que t'es pas qu'une passade. Pour moi, t'es pas...
Le silence s’étire et Diana attend, fébrile, le palpitant frappant comme un fou dans sa poitrine, en le dévisageant de ses grands yeux verts rendus plus clair par l’eau qu’ils ont déversée.
- … Tu n'es pas quelqu'un que je peux oublier. J'ai essayé. Mais ça... j'ai pas pu.

Diana ne comprend pas, panique un peu… Les choses vont beaucoup trop vites et trop loin. Elle ne fait que cumuler les erreurs et continue… Jamais elle n’aurait dû le laisser partir avec toute sa mémoire, jamais elle n’aurait dû chercher à le revoir, jamais elle n’aurait dû se laisser aller à toutes ses confessions. S’il en paie le prix à cause d’elle…
Elle est arrachée à ses réflexions par ses doigts sur sa joue.

- Quoique t'aies fais, ou vécu, ça me fait pas peur. Ce qui compte aujourd'hui, c'est toi. Et ta détermination à t'en sortir.  Alors pardon, mais non, je peux pas te promettre que je m'en mêlerai pas, même si c'est pour me protéger. Je sais ce que c'est que de perdre des gens auxquels on tient et… Et je... Je ne veux plus que ça m'arrive non plus.
Diana exhale un long soupir et ferme douloureusement les yeux. Elle perçoit d’ici sa détermination. Sans doute a-t-il trop perdu, lui aussi. Dès le début, elle a su. Nardus n’est pas le genre d’homme à reculer devant le danger ou la prudence. Des lèvres baisent son front et ses paupières se réouvrent.

- Laisse-moi t'aider, Diana. Je te l'ai dit : tu n'es plus seule maintenant.

Que peut-elle répondre à cela ? Soit elle trouve le courage et l’envie de le repousser une bonne fois pour toute…soit elle accepte de faire face en espérant que les choses ne tourneront pas aussi mal que lorsqu’elle a essayé de lui échapper. Peut-être… ? Peut-être que la chose est possible ?  
Diana retire les derniers reliquats de son chagrin de son visage, se redresse un peu et retrouve une certaine contenance. La vulnérabilité est une faiblesse qu’elle ne peut pas se permettre de démontrer trop longtemps. Même à lui.
Elle prend une profonde inspiration puis concède.

- D’accord. Je veux bien ton aide pour essayer d’attirer l’attention des chasseurs ailleurs que sur ma juteuse prime. Mais c’est tout. Pas d’autre implication, pas de recherche sur celui qui est derrière tout ça, d’accord ?
Elle noue ses doigts aux siens et vrille son regard dans l’océan de ses yeux.
- Merci Nardus. Merci de ne pas vouloir… me laisser seule. Ca va aller pour le reste, il va sans doute finir par se lasser de me chercher. Elle sait que non mais préfère minimiser la gravité de sa situation pour l’inciter à ne pas s’en mêler de trop près. Tu as assez à faire avec tes histoires, ne t’inquiète pas pour moi.

Ne préférant pas s’attarder plus longtemps, Diana change de sujet, tente de retrouver un ton plus léger d’oublier la cible qu’elle trimbale dans son dos en permanence depuis des mois.

- Tu en as fini avec ma cheville ou je peux espérer un petit bandage digne de ce nom ? Elle claque de la langue, faussement déçue. Moi qui avais foi en tes compétences… J’ai entendu de drôle de rumeurs en ville…des disparitions inexpliquées… Je suis sensée m’inquiéter selon toi ?
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Nardus Vulpe
Nardus Vulpe
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Elle craque.
Comme une digue qui retenait un courant trop puissant, derrière des murs en béton poreux.
Elle s'effondre dans mes bras, où je l'accueille maladroitement, surpris. C'est pourtant moi qui l'ai incité à le faire, mais la pression m'emporterait presque moi aussi.
Son chagrin est un raz de marée.
Une douleur tempétueuse.
Je fais de mon mieux pour l'apaiser, en silence. Peu importe si on l'entend à l'autre bout du camp, Diana a besoin de souffler.
De tout laisser exploser, juste pour cette fois.
Juste pour trouver la force de se relever sans chanceler.
Avec ou sans entorse, avec ou sans peur.

Je laisse la source se tarir progressivement contre mon torse, mon visage dans son cou, ma main dans ses cheveux. Pas la première fois que je la serre tout contre moi, mais celle-ci est particulière. D'une sincérité déroutante, aux antipodes de ce qu'on a vécu ensemble.
Une nouvelle lueur sur notre relation, que j'arrive toujours pas à définir pleinement.
Je veux juste qu'elle se sente mieux. Qu'elle vive mieux. Qu'elle aille bien...
Et s'il faut qu'elle pleure pendant des heures et ruine toute ma garde-robe pour ça, je m'en contrefous. Ça aussi, c'est une première chez moi...

Je lui souris avec douceur quand elle s'excuse, hausse les épaules, rit un peu, aussi. C'est pas grave. Ça compte pas, tant que toi, ça va.
Ça pique pourtant quand elle parle de mon courage. Comme une fausse note dans le discours. Je ne sais pas où elle a vu jouer ça. Je ne le suis pas. Pas autant que les autres autour de moi...
Mon regard se plombe un peu avant de se redresser vers elle, quand elle reprend un peu du poil de la bête.

« D’accord. Je veux bien ton aide pour essayer d’attirer l’attention des chasseurs ailleurs que sur ma juteuse prime. Mais c’est tout. Pas d’autre implication, pas de recherche sur celui qui est derrière tout ça, d’accord ?
- Comme tu voudras, Picantà. Je vais pas te contrarier davantage, j'ai pas envie d'attirer tes foudres sur ma roulotte. », que je lance dans un clin d'oeil complice. « Mais si je peux au moins faire ça, ça arrangera une petite partie du problème... tu vas respirer un peu, plutôt que de courir partout pour sauver ta jolie frimousse. »

Une frisson soudain quand elle noue ses doigts aux miens. J'avais commencé un ricanement qui s'est tué dans ma gorge, coupé dans mon élan. La faute à ses yeux qui, tout d'un coup, comme ça, sont les plus fascinants de l'univers.

« Merci, Nardus.
- … De ?
- Merci de ne pas vouloir… me laisser seule. 
- Ah... »

Je voudrais lui répondre que c'est mon boulot, mon envie, ma mission de prince charmant du dancefloor mais rien ne sort. Je me contente de cramer sur place, et de rester comme un con devant elle, sans trouver les mots exacts pour lui faire comprendre que je ne pouvais pas la laisser.
Que c'était tout bonnement impossible.

« Ça va aller pour le reste, il va sans doute finir par se lasser de me chercher.
- Tu crois vraiment ?...
- Tu as assez à faire avec tes histoires, ne t’inquiète pas pour moi. »

Ma langue claque contre mon palais, tandis que je me demande si ça filtre à ce point, chez moi aussi, ce besoin de tout lâcher en explosion lacrymale. J'ai toujours été catalogué comme le pleurnichard, à raison. Chouineur pour pas grand-chose. Mais je sais pas... je crois qu'à ce stade, j'y arrive plus.
Je suis arrivé à un point de non-retour où ça ne servirait plus à rien...

Je lève les yeux à nouveau vers les siens et quand elle change de sujet, je me faufile dans l'artère comme une anguille.

« Tu en as fini avec ma cheville ou je peux espérer un petit bandage digne de ce nom ?
- Ooh excusez-moi princesse, avec toutes ces émotions j'en avais presque oublié votre gracieux petit peton ! »

A nouveau au niveau de son pied, il ne manque pas grand-chose pour parfaire le tout. Un petit nœud et puis s'en va.

« Et voilà mademoiselle ! Si vous restez sages pendant quelques semaines, vous pourrez de nouveau enflammer les pavés de vos talons en un rien de temps...
- Moi qui avais foi en tes compétences… J’ai entendu de drôle de rumeurs en ville…des disparitions inexpliquées… Je suis sensée m’inquiéter selon toi ? »

J'arque un sourcil. Tiens, c'est nouveau, ça.

« Ouais... j'ai entendu parlé de ça moi aussi. »

Je me redresse, masse un brin ma nuque, la tête pleine de mauvais souvenirs. Depuis que j'entends des rumeurs sur le sujet, j'ai des sueurs froides incontrôlables, en plus du reste. Dormir, c'est devenu une épreuve de chaque nuit.

« J'ai peur que ce soit lié à... la chose derrière le phénomène du brouillard. » Je lâche, avec difficulté. Mon ton est moins badinant. « Tu sais... c'est moche, ce qui se cache là-bas. J'espère vraiment que c'est une coïncidence et qu'on retrouvera bientôt les disparus. »

Parce que quelque soit la nature de la disparition de ces gens, y'a pas pire que le monstre d'Eastside.
Rien de pire.

« On nous a mandaté officieusement pour enquêter mais... le recoupement d'infos donne pas grand-chose. Ces gens se connaissent pas pour la plupart... ils ont rien de spécial en commun. »

Et bien que certains soient liés de près au clan, par filiation des ex Sang-Coureurs, ça n'explique pas pourquoi les autres...
Dans mon crâne ça bouillonne, trop de sujets à la fois. Je me laisse retomber sur le sofa, à côté d'elle.
Peut-être la seule personne à qui j'ai envie de me confier, là, maintenant, tout de suite.

« Juste... je te dis pas de te la jouer parano mais, fais vraiment attention à toi Diana, ok ? Foi de moi, ça devient dangereux d'habiter ici. J'ai l'impression qu'on est en sécurité nulle part, finalement. Malgré ce que balancent les médias pour rassurer la population et la parquer entre les murs... »

Mon regard se perd dans les rainures de bois du plafond peint.
Je suis subitement extrêmement fatigué. Je crèverai pour un paquet de clope et quelques bisous.
Surtout les bisous.

« … Ça me manque, la vie nomade. »

Une constatation que j'ai sur le cœur depuis trop longtemps.
J'en ai marre d'être ici.

« Quand tout ce bordel en ville sera réglé... j'ai envie de faire un grand tour du monde sans m'arrêter une seconde ! »

Un petit sourire, quand même. Parce qu'il faut bien, toujours.
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Diana Linares
Diana Linares
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- Ouais... j'ai entendu parlé de ça moi aussi.  J'ai peur que ce soit lié à... la chose derrière le phénomène du brouillard.
- La chose ? Tu…tu y est allé ? Dans le brouillard ?
Elle ouvre des yeux étonnés, presque inquiets, comme s’il s’y trouvait toujours.
- Tu sais... c'est moche, ce qui se cache là-bas.

Elle devine à demi-mots qu’il ne lui en parlera pas aujourd’hui, pas comme ça…En arrivant, elle est allée faire un petit tour aux alentours de ce brouillard. Même à bonne distance, elle a senti combien ce truc n’était pas naturel, a entendu le cri de la terre prisonnière de cette brume maléfique. Elle en a encore des frissons d’horreur…

- J'espère vraiment que c'est une coïncidence et qu'on retrouvera bientôt les disparus.

Le regard de la jeune femme se perd sur le pansement qui entoure à présent sa cheville. Tu parles d’une planque… cette ville commence à ressembler à l’enfer.

- On nous a mandaté officieusement pour enquêter mais... le recoupement d'infos donne pas grand-chose. Ces gens se connaissent pas pour la plupart... ils ont rien de spécial en commun.
- Vous allez finir par trouver… avec la quarantaine, ils n’ont pas pu aller bien loin.
- Juste... je te dis pas de te la jouer parano mais, fais vraiment attention à toi Diana, ok ?
- Promis, une Diana avertie en vaut deux, crois-moi.
- Foi de moi, ça devient dangereux d'habiter ici. J'ai l'impression qu'on est en sécurité nulle part, finalement. Malgré ce que balancent les médias pour rassurer la population et la parquer entre les murs...
Il a raison, et pourtant…
- Ici…ici je me sens en sécurité, avoue-t-elle sans détour en le fixant dans les yeux, un sourire aux lèvres.
- … Ça me manque, la vie nomade. Quand tout ce bordel en ville sera réglé... j'ai envie de faire un grand tour du monde sans m'arrêter une seconde !

Diana l’observe et sent une émotion à fleur de peau chez lui. Elle le trouve immensément touchant à cacher sa sensibilité sous une bonne couche de charme et de fausse indifférence.

Comme moi…

C’est sans doute pour cela qu’elle a l’impression d’être si proche de lui alors qu’ils ne se connaissent pas tant que cela et pour cette raison également qu’elle lui montre la vraie Diana, celle qui pleure encore sa petite fille assassinée avant d’être née. Elle se dégage de ses propres souvenirs pour revenir au jeune homme. Ses sourires sont trop faiblards, trop forcés. Elle veut en revoir un authentique. Elle considérera alors que sa visite n’aura pas été inutile.
Elle teste sa cheville au sol, mais bien maintenue, elle en est devenue beaucoup moins douloureuse. Ses mouvements sont rapides et Diana se retrouve bientôt à lui faire face, à califourchon sur ses genoux, sa jupe remontée sur ses cuisses et ses bras autour de son cou. Elle se sert tout contre lui sans aucune pudeur et dépose un baiser sur sa joue.

- Pardon, s’excuse-t-elle avec un sourire et un pétillement dans les yeux malicieux, tu avais l’air d’avoir besoin d’un gros câlin et je me suis dit que peut-être t’avais envie de l’un des miens.

Sa main se glisse autour de sa nuque et elle pose son front contre le sien.

- Tu me laisserais toute seule dans cette ville de fous ? l’interroge-t-elle avec une moue boudeuse, ses yeux clairs plongés dans les siens. Elle embrasse doucement le coin de ses lèvres. Tu visiteras la Galice pour moi, me guapo ? Tu verras comme ma région natale est belle… J’aurais aimé pouvoir te servir de guide

Elle pousse un soupir. Maintenant que sa cheville est retapée, elle n’a plus vraiment d’excuse pour s’attarder.

- Je ferais sans doute mieux de rentrer…

Quand bien même elle n’en a aucune envie…. Elle caresse sa joue du pouce et a un sourire un peu plus triste.

- Sois prudent toi aussi, me guapo. Beaucoup de choses se passent en même temps en ce moment…ça n’est jamais bon signe. Et j’ai l’impression que la ville elle-même retient son souffle. Tu promets ?
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Nardus Vulpe
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En une seconde, je passe du morose au rose, à la douceur de ses cheveux, de son souffle, parfum promesse.
L’étreinte est vraie.
Elle me propulse ailleurs, loin d’ici, loin de la foire, du brouillard, des horreurs de la cité.
En quelques instants, je parcoure des années-lumière, éclairées par la présence de Diana. Les yeux grands ouverts, secoués. Plus vraiment secs.
Elle a compris des trucs que même moi, je laissais en arrière. Par peur et par fierté.
Ne pas tomber, sauf dans ses bras…
Diana…

« Pardon, tu avais l’air d’avoir besoin d’un gros câlin et je me suis dit que peut-être t’avais envie de l’un des miens. »

Je reste abasourdi, avant de lui rendre son sourire. Mimétisme tendre qui fait du bien à l’âme, le charme de ma sorcière bien-aimée opère.

« Bien vu... »

Je souris un peu plus, ma main ayant naturellement pris place dans la cascade brune qui s’est abattue sur moi. Front à front, je la respire. Incapable de parler, seulement de l’écouter, hypnotisé à l’idée de ce moment partagé. Sa voix-sirène, ses paroles, sa chaleur, il y a quelque chose de nécessaire chez elle. De vital pour moi.
Je ne veux pas que ça s’arrête.
Je ne peux pas me résoudre à cette vie-là…


Et c’est en la percevant se briser, peut-être à l’idée de me quitter, que je comprends l’essentiel.

« Sois prudent toi aussi, me guapo. Beaucoup de choses se passent en même temps en ce moment…ça n’est jamais bon signe. Et j’ai l’impression que la ville elle-même retient son souffle. Tu promets ? 
- Seulement si tu promets toi aussi. Si tu disparaissais… je retournerai le moindre pavé de cette foutue ville pour te retrouver. »

Regard solennel dans le sien. Visages si proches que je peux sentir le battement de son sang au bout de ses doigts. Sa peau me frôle.
Je ne peux pas… je ne peux vraiment pas.

Ma main saisit la sienne dans un geste délicat. Le silence voit nos corps se rapprocher, incapables de se lâcher. Au diable, la raison. On est pas nés pour ça, ni elle ni moi.

« … Diana... »

Mes yeux ancrés dans ses billes d’onyx, je m’apprête à me jeter à l’eau dans ses lagons noirs.

« … Pourquoi tu viendrais pas avec moi ? »

Le coeur qui s’emballe, je glisse mes mains de part et d’autre de ses joues, les caressant du pouce à mon tour. Je sens un sourire gorgé d’espoir pointer sur ma face de renard.

« Pourquoi… Pourquoi on partirait pas ensemble ? Y’a des tas de pays géniaux où je pourrais t’emmener, et je pourrais pas rêver de meilleur guide pour la Galice. On pourrait aller où tu veux, le monde est rempli d’endroits un milliard plus incroyables qu’ici, crois-moi… ! »

J’en souris encore plus, presque à en rire, la tête pleine d’images à venir.
Comme j’aimerais qu’elle accepte…

« Quand tout sera réglé ici, quand on aura vaincu tout ce qu’il y à vaincre, dans cette ville et dans nos vies personnelles... »

Parce que je sais que pour toi, les problèmes ne se limitent pas qu’aux frontières fermées. Je te promets de t’aider à tout défoncer, picanta, pour te libérer du poids du passé.
Nos épaules ont d’autres choses à supporter. Des choses bien plus belles.

« Ce tour du monde… je veux le faire avec toi. Tu voudrais, toi aussi ?... »

Je réduis la distance entre nous. Nos lèvres se frôlent, pour amorcer un baiser, un vrai, un qui fait vibrer ma tête d’un bonheur explosif.
Tu m’as manqué.
Tu m’as tellement manqué… !


« Parce que tu te trompes, tu sais. » Sourire conquis. « Je pourrais pas te laisser seule ici... »

Jamais.
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Diana Linares
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- Sois prudent toi aussi, me guapo. Beaucoup de choses se passent en même temps en ce moment…ça n’est jamais bon signe. Et j’ai l’impression que la ville elle-même retient son souffle. Tu promets ?
- Seulement si tu promets toi aussi. Si tu disparaissais… je retournerais le moindre pavé de cette foutue ville pour te retrouver.

Diana pourrait croire à une boutade de séducteur invétéré. Pourtant, les lèvres de Nardus n’esquissent aucun sourire charmeur et ses yeux bleus expriment un sérieux digne d’une promesse authentique.
Il est là, tout proche, ses bras rassurants autour d’elle, sa peau contre la sienne. Pourtant, elle tente encore de faire de la dérision.

- Ca ferait beaucoup…beaucoup de pavés…
Mais elle penche la tête, incapable de jouer une telle comédie avec lui à cet instant. Elle passe une main dans ses cheveux et la suit du regard.
- Merci… un mot simple qui renferme une émotion sur laquelle elle préfère ne pas s’attarder. Tu es…adorable.

Et touchant, charmant, obsédant, rassurant, et tout un tas d’autres mots auxquels elle refuse, là encore, de penser trop fort et trop longtemps.
Elle aime la façon qu’il a de la toucher avec cette délicatesse qui lui est totalement étrangère et qui lui donne l’impression d’être « précieuse ».

- … Diana… Pourquoi tu viendrais pas avec moi ?
Son cœur manque un battement, ses lèvres se retroussent dans un sourire incertain.
- Où…où ça mi guapo rubio ?
- Pourquoi… Pourquoi on partirait pas ensemble ? Y’a des tas de pays géniaux où je pourrais t’emmener, et je pourrais pas rêver de meilleur guide pour la Galice. Elle émet un petit gloussement nerveux, toutefois charmée par cette idée. On pourrait aller où tu veux, le monde est rempli d’endroits un milliard plus incroyables qu’ici, crois-moi… !

Elle plante son regard vert tendre dans le sien avec une intensité qui vous fouille l’âme. Elle trouve son sourire si beau et naturellement, le sien s’agrandit.
- Tu es vraiment…vraiment…fou… tu le sais ça ? Qu’est-ce que tu ferais si je te prenais au mot hein ?  
- Quand tout sera réglé ici, quand on aura vaincu tout ce qu’il y à vaincre, dans cette ville et dans nos vies personnelles...
- Ca te laisse tout le temps de découvrir que je ne suis qu’une abominable chieuse et tu te mordras les doigts d’avoir lancé cette suggestion.

Pourtant…pourtant cette idée se fraie un chemin dans sa tête, y plante des jolies images… des chimères plutôt, auxquelles elle a désespérément envie d’y croire.  
- Ce tour du monde… je veux le faire avec toi. Tu voudrais, toi aussi ?...
Diana prend une profonde inspiration et ferme un instant les yeux.  
- Ca serait un très joli rêve non ? murmure-t-elle comme pour qu’il ne s’échappe pas tout de suite. Toi et moi dans un merveilleux hôtel sur les bords des canaux de Venise, sous les néons de Tokyo, dans les belles boutiques de Paris, allongés sur une plage si blanche qu’elle en brûlera nos rétines…si elle trouve un jour le courage de reposer les pieds sur du sable. Des nuits à écumer les dancefloor pour finir dans les bras l’un de l’autre…J’arrive à l’imaginer…

Il vient cueillir ses lèvres pour un baiser qui a un goût bien différent de tous les autres mais qui n’en reste pas moins enivrant. Autant que son envie de partir avec elle. Diana garder les yeux fermés, ne voulant pas revenir à la dure réalité tout de suite. Elle peut simplement faire en sorte que l’atterrissage ne soit pas trop douloureux.

- Parce que tu te trompes, tu sais. Je pourrais pas te laisser seule ici...
Elle ouvre subitement les paupières, une expression transfigurée sur le visage qui se métamorphose en tristesse vive. Le front contre le sien, les mains de part et d’autre de sa nuque, elle tente de mettre de l’ordre dans ses idées.  
- Dis pas ça Nardus…dis pas ça…

« Ne me fais pas espérer…ne me fais pas miroiter un avenir impossible, libre… »

- J’aimerais…j’aimerais vraiment, tu sais. Mais mon épée de Damoclès est bien plantée, là, au-dessus de ma tête et peut-être qu’un jour, elle s’y plantera.

Nouvelle profonde inspiration, sourire plaqué sur ses lèvres toujours impeccablement peintes. L’une de ses mains glisse sur le torse du jeune homme et s’arrête sur son cœur où elle presse sa paume. Son métronome a quelque chose d’apaisant et elle se souvient s’être endormie sur son rythme la première nuit passée ensemble.

- Tu mérites tout le bonheur du monde, Nardus Vulpe. Et j’espère sincèrement que tu reposeras un jour cette question à une femme qui pourra te dire oui sans condition, sans avoir à réfléchir.

« Qui voudra te dire oui autant que j’en ai envie mais qui elle pourra le faire. »

Diana fait mine de se dégager, sans grande conviction, encore noyée dans les eaux bleues de ses yeux, sans avoir aucune envie de remonter à la surface.
- Je devrais y aller… merci...pour ma cheville...
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Nardus Vulpe
Nardus Vulpe
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« Dis pas ça Nardus…dis pas ça… »

Ne pas dire quoi ?
Que j’ai foi en l’avenir, maintenant que tu es là ?
Que je veux t’arracher à tes démons, maintenant que j’ai la force de combattre les miens ?

Je veux t’insuffler l’espoir, Picanta. Comme tu as réussi avec moi… peut-être que tu t’en rends pas compte, mais t’es importante.


Mon regard cherche le sien, comme pour lui communiquer tout ça. Tout ce que mes mots n’arrivent pas à lui faire comprendre, mais tout ce que mon coeur et ma tête veulent exprimer, gorgés de ces images qu’elle a décrites, de ce futur que je veux écrire avec elle.
A deux, je suis sûr qu’on aurait des milliers d’histoires à vivre, Diana.
Mais pas tant qu’on te retiendra...


« J’aimerais…j’aimerais vraiment, tu sais. Mais mon épée de Damoclès est bien plantée, là, au-dessus de ma tête et peut-être qu’un jour, elle s’y plantera. »

Son sourire est triste, ses mains sont contre moi, espérant que je les retienne. Son corps exprime tout le contraire de sa résilience. Ça me fend le cœur, réellement.
Je n’aurai jamais cru ressentir une telle brisure dans ma poitrine. Sous sa paume, ça bat en décadence, un coup pour mes sentiments, un coup pour elle, entière.
Une mélodie arythmique qui joue une sérénade amoureuse, malgré moi.

« Tu mérites tout le bonheur du monde, Nardus Vulpe. Et j’espère sincèrement que tu reposeras un jour cette question à une femme qui pourra te dire oui sans condition, sans avoir à réfléchir. »

Son ton, sa voix, ses mots. Ils sont baignés des larmes qu’elle ne pleure pas. Elles me collent un nœud énorme dans ma gorge. Mon regard en dit long, mais je prend une seconde pour inspirer, et répondre.
Si elle est résolue, moi aussi.

« … Je la lui reposerais. »

Mon regard baigne dans le sien. Je ne détourne pas les yeux. Je veux qu’elle comprenne. Vraiment…

« Parce que je vais l’attendre… attendre qu’elle puisse me répondre sans peur. »

Un sourire, une caresse sur sa joue. J’ai la sensation que le temps hors de ma roulotte m’échappe, et qu’il n’y a qu’ici que je pourrais tout lui avouer.
Ces choses que je ne pensais jamais dire à personne...

« Je lui promets... »

De l’aimer.
De l’aimer et de veiller sur elle,
De l’aimer et de la protéger des dangers passés, et à venir.

Même si elle veut m’en éloigner…

« Je lui promets d’être là, quand elle reviendra. Parole de Renard. »

Un clin d’oeil et un temps de pause. Derrière mon expression tendre, se joue une tempête déchirante.

« Je devrais y aller… merci…pour ma cheville… »
- De rien, c’est normal... »

Ma truffe est basse mais je reste fort. Je soupire intérieurement, pour ne rien laisser paraître. Elle ne peut pas, ne voudra pas rester ici. Il y a son serpent qui l’attend, il y a… le reste de sa vie.

« Est-ce que tu veux que je te raccompagne ?… » Je reste tout de même présent. Ne serait-ce qu’une dernière fois, un dernier instant partagé avec elle. « Vu ton état, et avec les temps qui courent, ce serait plus prudent... »

Et je ne peux pas me résoudre à lâcher ses mains, auxquelles je me retiens.
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Diana Linares
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Diana note l’air plus résolu que Nardus affiche soudain et elle se dit, avec une grosse pointe de regret, qu’il a enfin compris, qu’il va lui dire :
« Bye Diana, c’était sympa mais t’as raison, ça vaut pas le coup »…
Elle ne vaut pas le coup.
Très sincèrement, elle ne pourrait pas lui en vouloir. Elle essayera même de se convaincre qu’elle se sentira soulagée. Oui elle tentera de se persuader… espérant finir par oublier elle aussi.

- … Je la lui reposerais… Parce que je vais l’attendre… attendre qu’elle puisse me répondre sans peur.

L’expression de Diana se trouble un instant, otage de son regard si bleu qui ne quitte pas le sien, qui lui parle aussi sûrement que ses lèvres. Sa voix, le ton qu’il emploi, ses yeux… et ses mots…

Elle ne comprend pas ce qu’il dit…
Elle comprend ce qu’il ne dit pas…


Et l’émotion la prend à la gorge avec une telle force qu’elle se transforme en boule épaisse qui se loge dans sa gorge.
La séduisante bouche qui prononce des mots que son cerveau refuse obstinément d’assimiler esquisse un sourire, ses doigts effleurent sa joue.

- Nardus…
Elle ne sait même pas exactement ce qu’elle veut lui dire et s’arrête avant de laisser passer une idiote.
- Je lui promets...
Non ne promets rien…
- Je lui promets d’être là, quand elle reviendra. Parole de Renard.

Diana ploie vers ses lèvres avant de s’arrêter. Elle aimerait boire ses paroles jusqu’à la lie, les absorber, les faire glisser sous sa peau. Elle finit par poser son front contre le sien, laisse filtrer un soupir plein de retenu et d’envie.
En elle, la volonté d’envoyer balader son passé se heurte à la peur panique de revivre les tragiques évènements qui l’ont exilée loin de son pays.
Elle prend une grande goulée d’air et de courage puis recule…

- Je devrais y aller… merci…pour ma cheville…
- De rien, c’est normal...

Diana arrive à reprendre une certaine contenance. Elle se remet prudemment debout et ramasse élégamment ses chaussures du bout des doigts.
- Est-ce que tu veux que je te raccompagne ?
- Tu veux jouer les gentleman, mi zorro ?
Répondre à une question par une autre question… voilà une technique de fuite qu’elle maîtrise à la perfection.
- Vu ton état, et avec les temps qui courent, ce serait plus prudent...
Non ce qui ne serait pas prudent, ça serait de dire oui… rien que quelques minutes de plus à être ensemble… ça n’est pas grand-chose si ? Elle tergiverse un moment puis se penche vers lui, un sourire, un vrai, plaqué sur ses lèvres. Elle attrape ses lunettes qui gisent toujours sur la banquette et les plante sur sa tête avant de lui tendre la main.
- Vamos, Nardus…
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Nardus Vulpe
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« Vamos, Nardus. »

Ce sourire, cette parole, cette main tendue.
Je la fixe comme une image à graver, quelque chose à me rappeler dans les moments difficiles à venir. Des moments qui vont catalyser tout l'avenir des miens, et peut-être de ceux gravitant autour comme des planètes moribondes. Des moments que j'affronterai seul, mais avec le souvenir de toi.
De ton éclat, Diana mea. Même ternie, tu resplendis.
Je ne souhaite que te découvrir au plus beau de ta lumière, un jour...

J'enroule mes doigts un peu fébriles autour des tiens, comme si je m’apprêtais à faire le grand saut. C'est pourtant une promesse de séparation, de routes discordantes qui tentent de se croiser. J'aurai abandonné ce chemin, si ce n'était pas toi, si tu n'étais pas dans l'équation.

C'est la première fois, tu sais.
Et ça me fait peur autant qu'à toi...

Alors laissons le temps et le Destin décider pour nous. Quand bien même je suis prêt à leur donner un petit coup de pouce...

Je te souris en retour, sens ta chaleur dans la mienne. Mon roumain roule naturellement, ma contenance s'effrite peu à peu quand je te regarde. T'es mon poison corrosif, picantă...

« Să mergem, Diana. »

Un baiser sur ses phalanges. J'ouvre la porte de la roulotte et nous battons la terre retournée des allées. Parmi les ballons et les stands criards dans le soleil du soir, nos ombres se portent au-loin vers la ville et ses propres lumières.


***

Tir Nà Nog est effervescente, pique presque les yeux avec ses décorations. Dans leur malheur ambiant, les gens n'oublient pas que le bonheur matériel peut parfois remporter la palme d'une bonne consolation. Je vais pas leur jeter la pierre : aux états-unis, je dépensais sans compter dés que j'en avais l'occasion. La foule est concentrée dans les artères, pulsantes d'un sang vif et pressé alors que l'heure du couvre-feu se rapproche dangereusement et que les magasins ferment un à un. Je ne lâche pas la main de Diana, marchant lentement pour lui servir de béquille, dans cet amoncellement de papiers glacés ambulant et de parents les bras chargés de jouets.

« C'est vrai que c'est bientôt Noël... », que je ponctue, alors qu'un gamin me courre presque dans les jambes pour aller coller son visage à la vitrine d'une boutique.
Je souris un peu, le regard à nouveau emprunt de souvenirs. Craciun n'aura pas la même saveur, cette année. Pour des raisons différentes, mais bien présentes. Si ce n'est pas mon père, ni ma sœur que je pleure cette fois, c'est ma grand-mère qui s'éloigne. Il ne restera peut-être plus personne pour honorer la prochaine fête...
Mon regard glisse vers la druidesse. Je ne l'ai toujours pas lâchée. Et elle ? Elle a prévu de faire quoi pour... Nan.
Nan, n'y pense même pas.

Je détourne les yeux vers les rues ombragées des contre-allées. Je me souviens du chemin de sa tanière cachée. Un sens de l'orientation beaucoup ciselé par les entraînements...
Sur le perron, je marque un arrêt. On y est.

« Madame est de retour saine et sauve aux portes de son château... J'espère que ta reine mère serpentine ne va pas trop râler ! »

Petit sourire roublard, mais j'en mène pas large. L'ambiance bonne enfant retombe. Je n'arrive pas à lâcher prise. Et l'instant flotte comme une éternité, où je n'ose pas la regarder. Avant de me tourner vers elle et glisser une main sur le velours de sa joue.
Laisse-la partir. Laisse-la.
Ça hurle dans ma tête au moment où je l'embrasse. Longuement. Peut-être pour la dernière fois.

« … Prends soin de toi, Diana. » Je n'ai jamais autant pesé ces mots que maintenant. Le froid n'a plus cours dans notre étreinte. « Et si tu as besoin de moi... pour quoique ce soit, je ne serai jamais loin. »

Un sourire, quand je rabats une mèche de cheveux bruns derrière son oreille. Il faut y aller, maintenant...
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Diana Linares
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Le centre de la ville bourdonne de vie, entre les lumières, les gens pressés et les décorations de Noël. Toute cette animation n’est pas désagréable pour Diana mais fait remonter à la surface tous un tas de souvenirs aussi bien heureux que douloureux.
La main au chaud dans celle de Nardus, l’autre calée sous son bras, Diana se colle allègrement à lui, autant par simple envie que pour se servir de son corps comme appui. Sa cheville est encore douloureuse et elle a hâte de pouvoir rentrer.
Les yeux de Diana suivent les enfants existés qui courent dans tous les sens et qui se fichent bien de la quarantaine ou du Brouillard, s’attardent sur les visages plus soucieux des parents, conscients eux de la situation et exténués par cette situation qui dure depuis bien trop longtemps.  

- C'est vrai que c'est bientôt Noël...
- Sí, petit sourire en coin. Petite, on ne fêtait pas Noël. On était trop occupées à préparer el solsticio de invierno. Beaucoup de rituels et de fêtes, de danses nues sous la lune ou de purification du corps…tout un programme ! J’ai découvert Noël plus tard. Les sapins, les cadeaux, les festins, être avec ceux qu’on aime… j’adore ! Mais encore cette année, ça risque d’être un peu rappé…Le sourire se fane un peu en croisant les yeux d’une petite fille qui aurait eu l’âge qu’aurait eu la sienne aujourd’hui. Comment ça se passe chez toi ?  

Sans même qu’elle ait à lui rappeler le chemin, Nardus la guide sans problème jusque chez elle. Quand bien même elle ne l’y a amené qu’une fois et dans le noir. La petite allée qui mène à son arrière-cour n’est pourtant pas facilement visible.
« Dangereux » s’inquiète son cerveau.
« Cállate » répond…tout le reste de son corps.

- Madame est de retour, saine et sauve aux portes de son château...
- Gracias, mi galante protector !
- J'espère que ta reine mère serpentine ne va pas trop râler !
Elle laisse filer un petit rire.
- Elle doit dormir comme une bienheureuse dans mes vêtements, comme d’habitude.

Diana ne le lâche pas du regard tandis que ses doigts glissent hors de sa main. Lentement, très lentement. Elle continue à le regarder quand son visage se penche vers le sien, soupire quand sa paume se colle contre sa joue et frisonne quand leurs lèvres entrent en douce collision. Elle attrape les pans de la veste de Nardus, comme pour l’empêcher de partir et revient chercher ses lèvres une ultime fois.  
Une envie terrible et égoïste la prend. Et plus elle scrute son regard, plus cette envie se plante dans son esprit.

« Estés loca, Diana. Totalmente loca. »

- … Prends soin de toi, Diana.
Ses phalanges toujours agrippées au tissu de sa veste, elle ne fait pas mine de bouger.
- Toi aussi… méfie-toi de ce que tu ingurgites, mi guapo rubio, tout ce qui a un petit goût de noisette … Ce que j’ai livré aux tiens… c’est dangereux, d’accord ? Viens me voir si quelqu'un est victime d'un «accident».
- Et si tu as besoin de moi... pour quoique ce soit, je ne serai jamais loin.
Diana sourit tristement. Au fond d’elle, elle est certaine qu’il dit vrai, sait qu’elle pourra compter sur lui peu importe ce qu'elle lui demande. Ses doigts relâchent doucement leur tension sur le tissu et elle déglutit, sa demande au bord des lèvres.

« Le faire…ne pas le faire…le faire… »
« Soit raisonnable pour une fois ! »
Alors elle fait un pas en arrière, se retourne et ouvre sa porte, la poitrine alourdie par un sentiment qu’elle ne veut pas analyser, qu’elle ne doit pas analyser.

- Nardus ?

Son prénom fuse si vite sur ses lèvres qu’elle n’arrive même pas à l’arrêter. Il a à peine eu le temps de faire trois pas. Mais il est encore possible de reculer, de prendre la bonne décision…
… ou pas.
Elle a apparemment rejeté toute lucidité aux orties. C’est stupide ! Elle ne fait que rendre les choses plus difficiles et elle risque de lui faire du mal.
Diana refait ces quelques mètres en clopinant un peu et vient glisser sa paume, encore chaude d’avoir été tenue, contre la nuque du chasseur. Elle lève ses orbes vert clair vers lui, mordille sa lèvre, son visage tout proche du sien.
- Reste avec moi ce soir…l’invitation est susurrée comme une caresse, juste ce soir…

Pas de promesse.
Un dernier moment ensemble…

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