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Baphomet
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Quoi... Alan évolue ?


Bon, ce n'est pas compliqué, on va vous diviser.

À gauche, on va mettre tous ceux qui font des conneries régulièrement, et à droite, tous ceux qui font des conneries, mais qui n'assument absolument pas.

Dans ceux qui n'assument pas, j'aimerais qu'on vire ceux qui jugent les autres un poil trop hâtivement. Voilà, tout ça, ça dégage. Bon, nous voilà désormais entre nous. Tout le monde va bien ? Elle était chiante, cette journée, pour moi en tout cas. Pour toi aussi ? Compatissons ensemble alors ! Viens m'faire un gros câlin tout plein. Voilà...

Tu veux que je t'aide à relativiser ?

Assieds-toi !

J'ai reçu aujourd'hui ma millième menace officielle de mort ! Ouais ouais ! Je ne sais absolument plus pour quoi c'était, la seule chose certaine est que ces mecs sont méchamment motivés. Je me suis retrouvé un tout petit peu avec plusieurs plumes de l'aile arrachées. Alors si tu te poses la question, ça fait mal, un mal de chien.

De deux choses l'une. Soit j'abandonne tout maintenant, Malsheem, Asmodée, la paix dans le monde, les concours de chat-garou, et le fait d'aider les créatures à mieux se gérer... Soit je continue... Bordel...

Je passe une main sur mon aile et en recueille juste quelques goûtes de sang noir. Si ces démons ont pu me faire ça, qui sait ce qu'ils pourront me faire après ? Il faut que je couvre Asmodée, mais je ne peux pas les affronter seul. Ou si ? Non, ils ont une magie puissante et les démons ont leur propre faiblesse, même un démon BG comme moi.

Après avoir rentré délicatement mes attributs, je me suis allongé sur le dos à réfléchir à la marche à suivre. J'ai un rendez-vous ce soir, nous sommes le matin, et j'ai un millier d'années à passer en revue pour savoir qui pourrait bien me venir en aide. Le seul que je connais qui a été dans une situation similaire était mon frangin, et il a fait suivre son bourreau par son chien. Si j'avais un chien, je pourrais faire exactement la même chose à ceci près que je l'attaquerais sans doute à peine avant.

Deux solutions s'offrent à moi, donc...

- Je fuis au loin

- J'emprunte le chien de mon frangin

Fichier numéro 666 trouvé

Hein ? Cette recherche a donné quelque chose ?

Je me redresse et me souviens d'un chiot, un Hellhound, qui allait se faire massacrer par son soi-disant maître. Je m'étais occupé de lui, mais ne pouvant m'occuper de l'animal, je lui ai donné tout le crédit de cette... altercation. Bon, y a plus qu'à !

Ça fait quoi ? Cent ? Deux-cents ans ? Impeccable ! Y a aucun doute qu'il se souviendra de moi. Direction, les enfers.

***

"Saluuuuuut NOUNOU !"

Tête de bouc, sabots, pas lourds, aile sortie, l'autre endolorie. Je me dirige tranquillement vers les parties les plus sauvages des fausses, là où trainent les rebelles et les chiens sauvages. Je me renseigne tranquillement en donnant la description du chiot çà et là.

Le temps passe différemment ici et il me semble que je suis sur mes recherches pendant des jours. Je n'ai pas l'intention de le trouver, j'ai l'intention qu'il me trouve. Lui, l'Alano.

Hé, dis, tu veux jouer, le chien ?

Petit à petit, j'apprends qu'il a une meute de rebelle à ses côtés. Ce sera plus facile de le retrouver, ce sera aussi plus facile pour la tâche que j'ai à lui confier... Et ce sera aussi plus facile pour lui de me démembrer et d'enterrer le secret sur la réelle personne qui s'est occupée de son maître.

À présent, je suis loin de tout, je n'entends plus les cris et les tourments, l'air est à la fois gelé et étouffant. Je sors une cigarette et fais jaillir une flamme blanche pour l'allumer. Autour de moi, je devine plusieurs paires d'yeux intéressés par cette nouvelle lumière.

Tu me disais que t'avais passé une sale journée, c'est ça ?

(c) par elfyqchan pour Never-Utopia
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Alan
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De la lumière, là, au fond de ces ténèbres réputés insondables, là où tout ce que peut receler une imagination sans limite se terre pour ne sortir qu'en cas de besoin. Plusieurs paires de yeux accrochent la flamme et la reflètent comme autant de miroirs terrifiants qui semblent ne plus vouloir quitter la cible des yeux. Les humains ont instinctivement peur du noir, peur des ténèbres et de ce qu'elles renferment, mais c'est parce qu'une part d'eux sait, tout au fond de leur âme, que c'est dans les ténèbres que se cachent des créatures indomptées et dangereuses, de celles qui vous déchiquètent en quelques secondes pour ne rien laisser de vous, pas même des os. Et au milieu de cette attention, Baphomet peut entendre des grondements sourds et des chuchotements, juste avant de percevoir du mouvement sur le côté, des bruits de pas qui s'avancent quand d'autres s'écartent. Finalement les reflets des paires de yeux s'évanouissent alors que jaillissent des flammes de plusieurs mètres de haut : un immense brasero a été allumé, éclairant la scène surréaliste d'un démon face à une meute sauvage de Hellhound à demi dissimulés derrière des affleurements rocheux, le scrutant comme s'il s'agissait d'un repas autant que d'une menace. Près de la source de lumière qu'il vient d'enflammer, un homme l'observe d'un regard bleu assombri par une humeur revêche, le scrutant avec la plus grande des attentions.

- Qu'est-ce que tu fous là le démon ? Tu t'es perdu ?

Ricanements ici et là autour d'eux alors que le meneur redresse le menton, défiant, avec un sourire provoquant et mesquin sur les lèvres. Le temps ne passe pas de la même façon d'un monde à l'autre, et si il n'y a pas eu plus de quelques brèves années d'un côté, de l'autre ce sont plusieurs décennies qui se sont écoulées et, couplées à une mémoire qui a été altérée par un certain empêcheur de tourner en rond, le meneur de la meute sauvage ne reconnaît pas celui qui lui fait face, quand bien même il lui semble vaguement familier. Son visage a beau lui dire quelque chose, il n'arrive pas à mettre le doigt dessus, se disant que ce n'est sans doute qu'un type qu'il a eu l'occasion de croiser quand il vivait encore un peu plus "haut" en Enfer, là où il y a encore de la lumière et où il ne fait pas aussi froid qu'ici. Bah, qu'importe, de toute façon ce sont tous les mêmes !

- Je serais toi je ferais demi-tour rapidement, y'a pas beaucoup de nourriture par ici et ça serait con d'abîmer une si belle gueule.

Le blond s'avance sans crainte face au démon sous sa forme la plus ancienne, ses yeux bleus brillants d'un éclat féroce et déterminé alors que, derrière lui, les autres Hellhounds hésitent : ce n'est pas tant la puissance de Baphomet qui les inquiètent que cette forme singulière, que ce regard qui les figent sur place et, n'eut été leur meneur, ils ne se seraient probablement pas approchés et encore moins révélés à la lumière de l'immense brasero. Il y en a un ou deux qui ouvrent la bouche pour mettre en garde le blond, mais qui se taisent finalement, se cachant un peu plus derrière la roche tout en grondant en sourdine. Tous ont un passif avec ceux qui sont censés être leurs maîtres, tous ont une histoire, mais tous aussi ont décidé de se ranger derrière la réputation et la présence rassurante de leur meneur pour le suivre jusqu'ici, là où nul ne peut leur causer de tort tout en leur permettant de faire quelques raids rapides le temps de prendre ce dont ils ont besoin pour ensuite revenir se planquer ici. Ce n'est pas une vie, pas vraiment, mais ça vaut mieux selon eux que ce qu'ils connaissaient. Alan s'arrête face à Baphomet, son regard plongeant dans le sien avant qu'il ne tende la main pour lui prendre sa cigarette en un geste lent et calculé, tous ses sens en alerte au cas où le démon réagirait mal, portant le bâton de mort à ses lèvres pour tirer lentement dessus sans quitter l'être infernal des yeux, lui soufflant la fumée en plein visage.

- Dégage de mon territoire.

Gronde-t-il d'une voix rauque et grave, un frémissement au coin des lèvres entre sourire et rictus, les yeux bleus brillants d'une vive lueur indomptable.


@Baphomet
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Baphomet
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Quoi... Alan évolue ?


Qu'est-ce que tu fais là, étranger ? On n'aime pas bien les étrangers par ici, étranger ! Le western peut commencer ! Tu veux du pop-corn ? Tant mieux, j'en ai pas pris sur moi.

Dans les ombres, il y en a une qui se détache des autres. On dirait qu'un cabot est moins couard que les autres. D'un coup, une vibration dangereuse décharge l'endroit et le feu envahis la pièce. Du feu, évidement ! Nous sommes chez les Hellhound ici, c'est leur pouvoir que de faire ce genre de choses. Par contre, il est impressionnant en taille et en force, celui-là.

C'est ce moment précis que choisit une silhouette humaine pour se démarquer. Putain, il sait bien soigner ses entrées, celui-là ! Je n'arrive pas vraiment à le reconnaître, je ne l'ai jamais vu en humain, mais je sais que c'est lui, le petit chiot de mon passé. Il a bien grandi, une fibre toute paternelle en moi se met à vibrer.

"Nah, je cherchais un endroit pour pisser..."

Alors sa blague fait rire les gueules pleines de crocs, et pas la mienne ? Bah bravo ! On voit vraiment le partit pris !

Il est beau, n'empêche, celui-là. Pour quelqu'un qui n'a jamais vu la surface, on peut dire qu'il a soigneusement sélectionné son apparence. Il me provoque. C'est curieux, s'il voulait m'attaquer, il ne serait pas là à me parler. Pauvre petit, il a peur pour sa meute et veut juste que je décampe.

"Aw... C'est dommage, moi qui pensais pouvoir partager un petit frichti avec vous."

Bon, alors c'est lui le chef ? On dirait que d'avoir fait croire à tout le monde qu'il avait tué son maître lui a sacrément réussit. Je hausse les épaules, inutile d'aller plus loin, c'est lui qui vient à moi. J'essaye de cacher mon sourire qui naît à mesure de ses pas. Il fume et se permet même de me cracher sa fumée au visage...

ALORS STOP ! PAUSE !

Normalement, je devrais être fou de rage, je devrais le traîner devant ses amis, lui arracher les yeux de la tête (ou la tête des yeux), le dépecer lentement... Au lieu de ça, je suis toujours plus fier et plus impressionné. Il est suicidaire, ou il est déterminé. Définitivement, c'est un chien comme lui qu'il me faut : aussi rebelle que moi, puissant et putain de beau gosse !

Je le veuuux !!!

ON PEUT LE GARDEEER ? Dis oui, dis ouiiii !

Une fois qu'il semble avoir fini sa tirade pour me mettre en garde bien proprement, j'attends qu'il ait baissé sa cigarette avant de l'attraper d'un geste ferme. Mes deux mains sur ses tempes, mes ailes s'écartent avant de s'enrouler autour de nous. À présent, il n'y a plus que lui et moi au milieu d'un flot de plumes blanches. Nous sommes protégés des oreilles indiscrètes, du froid, et du feu. Déjà, une légère lumière blanche s'échappe de mes doigts. Il est temps de raviver une mémoire.

"Tu n'as pas tué ton maître..."

Le chien se souvient de cette période floue que je m'en vais éclaircir d'un coup. Il me regarde d'en bas, me voit vaguement, puis il se souvient de moi, de mes ailes, de mes yeux, de mes mains recouvertes de sang, du bruit d'un corps qui tombe sans vie.

"Je l'ai fait..."

J'écarte mes mains de sa peau, lui laisse le temps de digérer tout cela. Je saisis sa main pour la rapprocher de ma bouche et tirer une profonde bouffée sur sa cigarette. Une fois mes poumons remplit de fumée grise, je la souffle doucement sur sa jolie frimousse à lui avant de m'approcher jusqu'à ce que nos nez se frôlent.

"Tu me remets ? J'ai un travail à te proposer... Mais j'ai une question à te poser d'abord..."

Je m'écarte un peu pour le laisser respirer. Je sais que l'afflux de données cérébrales peut être un peu éprouvant.

"Pourquoi t'as pris cette sale gueule ?"

(c) par elfyqchan pour Never-Utopia
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Alan
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Si les autres n'ont pas ri à la réplique du démon, Alan lui a intérieurement sourit, amusé par cette réponse absolument parfaite, quand bien même à cet instant il n'a clairement pas envie de rire lui non plus. Les autres n'ont pas son cran, il ne leur doit rien bien sûr, mais ils ont choisi de le suivre et une part de lui se sent responsable de leur sécurité tant qu'il se trouve ici sur ces terres, alors puisqu'il est le seul à oser s'avancer, à oser faire autre chose que grogner d'avertissement, il tente de faire décamper cet être qui se dévoile sous sa véritable forme sans que cela semble le déranger outre mesure.

"Aw... C'est dommage, moi qui pensais pouvoir partager un petit frichti avec vous."

Et il continue en plus ! Merde, c'est qu'il serait vraiment drôle ce con ! Sauf que le fait qu'il n'ait pas peur est un problème, parce qu'ici c'est l'un des endroits les plus reculés des Enfers, et que si même ici on vient les chercher, alors ils n'auront bientôt plus nulle part où se cacher et vivre en paix. La cigarette est volée sans considération, la fumée soufflée en plein visage avant qu'il ne le menace une ultime fois. Intérieurement, il est prêt à prendre le risque de se frotter à plus fort que lui, de toute façon qu'est-ce qu'il a à perdre, concrètement ? La vie ? Pfeuh, la belle affaire, pour ce qu'il en fait !

- Dégage de mon territoire.

Les mains jaillissent soudain pour attraper ses tempes, le mouvement est si rapide que le Hellhound a à peine le temps d'écarquiller les yeux et d'amorcer un début de pas en arrière que déjà d'immenses ailes blanches les entourent tous deux sous les regards médusés et effrayés des autres membres de la meute qui s'agitent en réponse à cette scène, commençant à grogner et aboyer dans des sons rauques et menaçants, perdus quant à ce qu'ils doivent faire face à ce qui ressemble à une étrange attaque.

- Lâche-moi espèce de... !

"Tu n'as pas tué ton maître..."

Les yeux bleus s'écarquillent alors que les lèvres s'entrouvrent sur un air profondément choqué alors que les souvenirs affluent de nouveau, flous d'abord, puis gagnant rapidement en netteté autant que les émotions qui l'étreignent et enserrent son cœur. La menace du démon qui les avaient appelés, lui et les autres, parce que la mission avait échoué, la violence dont il avait fait preuve envers lui, encore un jeune Hellhound, à peine plus âgé qu'un chiot, les souvenirs de sa vie passée de terrestre qui lui avaient fait pousser un son plus déchirant que les autres, et puis cette silhouette qui avait fondu sur ce démon de moyenne envergure, les ailes blanches, les avant-bras couverts de sang, le corps qui s'effondre à terre et...

"Je l'ai fait..."

AH L’ENFOIRÉ ! C’ÉTAIT LUI ! Un éclat de fureur douloureuse transparaît sur ses traits alors qu'une larme dévale le long de sa joue, ses yeux bleus accrochant le regard considéré comme insoutenable par tant d'autres tandis que Baphomet -oui, c'est son nom, il s'en souvient maintenant !- tire sa main à lui pour prendre une bouffée de cigarette, la lui laissant entre les doigts avant de souffler la fumée dans sa direction. Il s'approche de lui et... woh woh wooooh ! Pas si près !

"Tu me remets ? J'ai un travail à te proposer... Mais j'ai une question à te poser d'abord..."

Les souvenirs défilent de nouveau dans son esprit à partir de celui qui a été restauré, refaisant le chemin de son existence infernale sous un regard nouveau, perturbant, alors qu'autour d'eux les grognements résonnent de plus belle. Les autres Hellhounds sont inquiets et ils ne...

"Pourquoi t'as pris cette sale gueule ?"

Cette fois Alan ne peut s'empêcher de ricaner et secoue la tête avant de désigner le démon du menton.

- Tu peux parler ! T'as vu la tienne ? On a fait mieux qu'un bouc en terme de beauté, et de toute façon je la trouve très bien ma gueule. C'est plus passe-partout qu'une créature infernale nimbée de flammes quand on va sur terre.

Il en veut une, c'est ça ? Il va se la prendre sa tarte dans la tronche s'il continue, démon ou pas démon... Le fait que Baphomet lui ait trafiqué la mémoire lui revient et son expression s'assombrit de nouveau.

- Pourquoi est-ce que j'accepterais ton travail ? Ta laisse, tu peux te la foutre au cul !

Pas question d'obéir de nouveau comme un gentil chien-chien. Il était libre, bordel de merde, et il avait suffisamment payé cette liberté pour ne pas avoir à y renoncer, surtout pour un démon, aussi puissant soit-il.


@Baphomet
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Baphomet
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Quoi... Alan évolue ?


Alors quoi ? De la déception ? Du doute ? Un peu de reconnaissance ou d'admiration, quand même...
Non ? Même pas un tout petit peu ? J'suis déçu.

Contrairement à toute attente (aka : tomber à genoux et me baiser les pieds), cet enfoiré de cabot se permet encore de me provoquer. Je t'aime déjà, pas la peine de continuer à me tourner autour ! Il me regarde, pour de vrai. Il ne détourne pas les yeux quand il contemple mon crâne. En fait, il n'a pas l'air le moins du monde dégoûté ou effrayé.

"T'as raison..."

Je n'apprécie pas passer dans ma forme secondaire ici. Ma tête humaine est trop connue, et celle-là est trop cornue. Voyons si ce petit-là connait mon très cher frère (qui lui, ne me connaît absolument pas)

Dans un nuage de fumée noir (parce que c'est classe) mon visage change pour devenir celui d'un humain. Je peux enfin le regarder en face et je remarque avec une pointe d'agacement qu'il est tout de même assez grand pour un jeune chien de deux-cents ans et arrive presque à ma taille. Je me sens moins impressionnant

"Je trouve les boucs plus beaux que les démons, et les chiens plus magnifiques que les humains... Mais soit. Ça te va mieux, comme ça ?"

Mes ailes se détendent un peu autour de nous. Les jappements de sa meute se font entendre mais se calment dès que la voix de leur chef se fait entendre, toujours autant provocante. Vous inquiétez pas, les toutous, je ne vous l'abimerais pas, votre ami. Au contraire ! Je ne sais pas si l'alpha désire que tout le monde sache qu'un démon est sur le point de lui proposer un travail qu'il ne peut pas refuser sous peine de voir son autorité repose en question.

Le coup de la laisse, c'est pas mal.

"On en est déjà aux préliminaires ?"

Méfiance justifiée. Moi-même je serais impossible si quelqu'un me réduisait en esclavage.

"J'ai deux propositions à te faire. La première : tu m'aides à traquer, à retrouver, et éventuellement à tuer un démon sachant qu'il ne te connaît pas et qu'il n'a aucune raison de te soupçonner. En échange, tes p'tits copains pensent que tu restes leur chef légitime. La seconde est exactement la même que la première à ceci près que tu te lies à moi, je te donne plein de pouvoir en plus et tu travailles pour moi. Le reste du temps, tu es libre et tu peux aller t'occuper de tes p'tits copains."

À nouveau, je m'approche de lui, par jeu.

"Et si un jour je te tiens en laisse, crois-moi, tu vas apprécier."

C'est pas comme si ce n'était pas mon travail humain, après tout ! Mais bon, ça, c'est pour plus tard. En plus, c'est un chien ! Ça ne se fait pas, ou alors c'est pervers... Donc j'effacerai la mémoire de quiconque saura que j'ai ce genre de pensée avec mon chien.

Ah oui tiens, je le considère déjà comme à moi et on est pas encore passé aux menaces.

(c) par elfyqchan pour Never-Utopia
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Alan
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Évidemment qu'il a raison ! Bon, il y en aurait plus d'un qui aurait déjà tenté de l'attaquer avec des répliques pareilles, mais loin d'être du genre à se vexer, ce démon-là a l'air très différent de ceux qui ont osés s'aventurer par ici ces dernières décennies et il a autant de réparti qu'il semble être du genre à sourire. Une fumée noire s'échappe de lui et sa taille diminue quelque peu tandis que son visage prend forme humaine, ses ailes blanches toujours présentes autour d'eux, quoique moins tendues, comme pour ne pas forcément le retenir de force mais juste les garder à l'abri des oreilles et de la vision des autres Hellhounds.

"Je trouve les boucs plus beaux que les démons, et les chiens plus magnifiques que les humains... Mais soit. Ça te va mieux, comme ça ?"

Ce visage lui dit quelque chose, mais il n'est pas sûr de savoir où il a pu l'apercevoir, ni quand, cela dit vu que Baphomet lui a déjà trafiqué la mémoire une fois, peut-être qu'il a pu toucher à d'autres souvenirs... Impossible à dire, alors autant ne pas s'attarder sur cette sensation.

- Je suis pas sûr, tu passes pas aussi inaperçu qu'il faudrait mais bon...

Quand l'offre d'un travail est faite, évidemment la réaction d'Alan ne se fait pas attendre et il lui jette à la tête qu'il peut se mettre sa laisse métaphorique là où le soleil ne brille jamais, mais là encore loin de s'offusquer, l'autre semble clairement amusé.

"On en est déjà aux préliminaires ?"

Ou intéressé.

- ... Et en plus t'es un tordu !

Irrépressible frémissement de sourire amusé au coin des lèvres alors que le blond tire sur la cigarette pour la terminer rapidement, secouant la tête en tentant de ravaler son envie de rire malgré la gravité de la situation. La proposition plus détaillée a le mérite de capter son attention comme il faut et de lui tirer un lourd soupir songeur.

"J'ai deux propositions à te faire. La première : tu m'aides à traquer, à retrouver, et éventuellement à tuer un démon sachant qu'il ne te connaît pas et qu'il n'a aucune raison de te soupçonner. En échange, tes p'tits copains pensent que tu restes leur chef légitime. La seconde est exactement la même que la première à ceci près que tu te lies à moi, je te donne plein de pouvoir en plus et tu travailles pour moi. Le reste du temps, tu es libre et tu peux aller t'occuper de tes p'tits copains."

Libre... Le mot résonne dans son esprit et le Hellhound fronce les sourcils, scrutant Baphomet comme s'il venait de dire un mensonge auquel il aurait envie de croire, mais quelque part est-ce que ce n'est pas ça ? Il le voit approcher encore et cette fois il recule, son dos rencontrant les ailes qui l'empêchent de s'écarter, un grondement sourd lui échappant alors que le démon revient au contact.

"Et si un jour je te tiens en laisse, crois-moi, tu vas apprécier."

Il l'agrippe soudain par le col de ses vêtements, ses lèvres se relevant en un rictus d'avertissement alors qu'il gronde en un son grave et rauque, comme si la bête s'apprêtait à prendre la place de son pendant bipède. T'en veut du contact ? Fais gaffe parce que tu vas finir par en avoir !

- Comme si je pouvais avoir envie de me faire un démon !

Ouais, non, en fait il est bandant, mais ça c'est hors de question de le lui dire sinon il va prendre encore plus la grosse tête ! Déjà qu'il est presque sûr que ses chevilles passent pas les portes alors sa tête... Le souvenir ravivé se rappelle brièvement à lui et le blond gronde de nouveau, lâchant Baphomet qu'il avise d'un regard bleu indéchiffrable quoique brillant d'intensité.

- Quand tu dis des pouvoirs en plus, tu peux détailler ?

Non il n'est pas en train de céder, ferme ta gueule toi là-bas au fond, je t'ai entendu ! Le blond achève la cigarette et la laisse tomber au sol pour l'écraser du pied, claquant de la langue face à la joie un peu trop visible du démon. Et merde, il a déjà l'air de s'y voir.

- Je te préviens, je serais pas ton chien. Si tu me fais chier ou si tu respectes pas ta parole, je me barrerais et tu te démerderas avec tes affaires.

Une idée lui traverse l'esprit et il rajoute une précision qui lui semble importante.

- Et pas de collier, de laisse ou quoi que ce soit de ce genre. J'ai un nom et j'ai pas besoin de toi de base, faudra pas que t'oublies ça.

Il n'avait besoin de personne de toute façon... Et toi là-bas dans le fond, arrête de te marrer !


@Baphomet
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Baphomet
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Quoi... Alan évolue ?


Max ? Michael ? Médor ? Non, ce n'est pas l'année des M... On est en quelle année aux enfers ? Je vais l'appeler...

Un tordu ? Moi ? COMMENT J'SUIS OUTRE... qu'il m'ait cerné aussi vite.
S'il savait la vérité, je pense qu'il se barrerait vite fait la queue entre les jambes. Très franchement, je ne pourrais pas lui en vouloir. J'ai passé tellement de temps dans les méandres esprits humains, créatures et démons que je n'aurais pas pu m'en sortir indemne de toute façon.

"Désolé de te choquer, je ne savais pas que tu étais castré, ou puceau. T'inquiètes, quand tu seras en rut, tu comprendras."

Bon, naturellement, il ne réagit pas super bien à mon offre d'emploi, mais d'un autre côté, je m'attendais à pire. Je lui offrirai une médaille pour la peine. Pour ce qui est de la blague avec la laisse, je laisse échapper un rire à sa ruade. Quelques jours passés auprès de moi, et il balancera des provocations particulièrement savoureuses.

"De te faire un démon... Dans le sens le tuer ? Parce que moi, ça me va. Je ne te demande pas de te faire un démon. Par contre, si un jour tu veux baiser un démon, fais-moi signe ! Agite la queue, je saurais ce que ça veut dire."

Il est pas mon chien ? Awww... J'suis tristesse... Et... Attends... ça veut dire qu'il accepte le marché ? J'suis jouasse ! Bon, expliquons en détail les petits avantages en bas du contrat !

"Tes pouvoirs de feu seront plus forts. Tu pourras sortir d'ici et rejoindre la surface quand ça te chante. Tu pourras venir à moi et me faire chier... Ou piller dans mon frigo dès que tu en as envie. J'aurais toujours un truc pour toi. Ah et t'auras un super tatouage dans le dos... sans parler du fait qu'en cas de soucis, j'serais là pour toi."

La dernière phrase est dite sur un ton très sérieux. S'il est en danger, ce sera nécessairement de ma faute et je ne veux pas le laisser dans ma merde. En tout cas, s'il n'accepte pas d'emblée le second contrat, peut-être acceptera-t-il le premier ?

"T'es pas mon chien, j'suis pas ton maître. Ça me va très bien !"

Je ne fais pas de rapport de domination dans mes rapports professionnels, c'est contre ma religion.

"Et c'est quoi, ton p'tit nom ? T'en avais pas, la dernière fois. Moi, c'est Baphomet, mais tu peux m'appeler comme tu veux."

Autour de nous mes ailes se détendent et viennent se ranger soigneusement dans mon dos. Je tends la main, poliment, ce qui a le don de calmer les crocs et les yeux qui nous entourent.

"Alors, marché conclu ? De toute façon, t'as rien à perdre. Dans les deux cas, tu es gagnant."

Sitôt qu'on sera à la maison, je lui expliquerai le plan non sans avoir commandé une belle pièce de viande à griller au passage. J'ai la dalle et j'espère que mon compagnon sera moins grognon le bidou tout plein. Finalement, l'adoption se passe bien mieux que prévue !

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Alan
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On est d'accord que c'est un emmerdeur, n'est-ce pas ? Le genre empêcheur de tourner en rond puissance trois mille, celui à qui on demande de fermer sa gueule et qui continue de la ramener même après qu'on lui ai collé notre poing dans la figure, et qui se paye le luxe d'éclater de rire après avoir craché un glaviot de sang sur le côté. Merde...

Il est moi ce con.

Alan ne rétorque rien aux dernières joutes de leurs provocations, pas parce qu'il n'a plus de réparties en réserve -je t'en foutrait du puceau !- mais parce qu'à ce jeu-là ils pourraient continuer durant des heures voir même des jours sans se lasser.

"De te faire un démon... Dans le sens le tuer ? Parce que moi, ça me va. Je ne te demande pas de te faire un démon. Par contre, si un jour tu veux baiser un démon, fais-moi signe ! Agite la queue, je saurais ce que ça veut dire."

Tiens, qu'est-ce qu'il disait justement ? Le blond secoue la tête et retient un soupir, préférant demander des précisions sur les fameux pouvoirs dont parle le démon parce que, l'air de rien, la proposition est très tentante même s'il renifle le piège, la contrepartie.

"Tes pouvoirs de feu seront plus forts. Tu pourras sortir d'ici et rejoindre la surface quand ça te chante. Tu pourras venir à moi et me faire chier... Ou piller dans mon frigo dès que tu en as envie. J'aurais toujours un truc pour toi. Ah et t'auras un super tatouage dans le dos... sans parler du fait qu'en cas de soucis, j'serais là pour toi."

Plus fort, libre de se déplacer, libre de le faire chier s'il s'ennuie, de piller son frigo... Frigo, il se souvient de ce mot, il lui semble se rappeler à quoi ça correspond dans le monde des humains mais ça fait si longtemps... Toujours un truc pour lui hein ? Ah ! Le voilà le piège, un tatouage dans le dos, une sorte de marque de ce qu'il s'en souvient, quelque chose qui ne partira jamais. Hum... ce sera la source de leur lien, de l'accroissement de ses pouvoirs, c'est ça ? Les derniers mots et le ton sur lequel ils sont prononcés ont le mérite de balayer les multiples questions qu'Alan se pose. Il sera là pour lui s'il a des emmerdes, c'est ça ? Là pour lui... Nul n'a jamais été là pour lui, si ce n'est cette meute sauvage improvisée qui s'est formée au fil du temps, mais à l'origine, au tout début, il était seul, terriblement, atrocement seul... "Saleté de clébard ! C'est pourtant pas compliqué d'utiliser tes crocs non ? Et arrête ça bordel ! T'es pas censé lécher la main, t'es censé la mordre abruti !"

"T'es pas mon chien, j'suis pas ton maître. Ça me va très bien !"

Le Hellhound gronde en sourdine, brièvement, et reporte son regard sur le démon qui lui fait face et qui semble décidément imperturbable. Ca devrait l'énerver... non, ça l'énerve, et en même temps ça l'amuse plus qu'il ne veut bien le reconnaître. Il est mal barré bordel.

"Et c'est quoi, ton p'tit nom ? T'en avais pas, la dernière fois. Moi, c'est Baphomet, mais tu peux m'appeler comme tu veux."

La dernière fois il était à peine plus âgé qu'un chiot, aujourd'hui c'était un autre qui se tenait devant Baphomet -c'est trop long ça comme nom, il pouvait pas faire plus court ?- mais est-ce qu'il a tant changé que ça en fin de compte ? Les immenses ailes blanches se retirent, brisant le halo lumineux qu'elles formaient autour d'eux pour venir se ranger sagement dans le dos du brun, repliées, presque inoffensives tandis que les autres Hellhounds semblent finalement s'apaiser et ce malgré la main tendue vers leur meneur.

"Alors, marché conclu ? De toute façon, t'as rien à perdre. Dans les deux cas, tu es gagnant."

- Tu peux m'appeler Alan, Baphy.

Répond le blond avec un léger sourire au coin des lèvres alors qu'il vient saisir la main offerte, la serrant avec force sans pour autant chercher à l'écraser, ses yeux bleus rivés à ceux de son désormais... maître ? Allié ? Camarade ? Nan, faut pas exagérer non plus.

- J'accepte ta proposition, la seconde. Pouvoir me déplacer librement, manger à ma faim et revenir de temps en temps ici m'assurer que tout va bien pour les autres, ça me convient.

Il ne les abandonneraient pas, même s'il se doutait qu'il allait être trop occupé pour assurer la gestion de cette meute et qu'il allait devoir passer le relais à un autre. Il tourna la tête vers les Hellhounds qui avaient choisi de le suivre bien qu'il n'ai rien demandé, la mine grave.

- Je vais partir avec lui. Trax, je te file le poste, c'est toi qui dirige maintenant, je sais que tu feras ce qu'il faut.

Un homme s'avança, moins bien vêtu que Alan mais l'air bien plus féroce, le regard vif et alerte. Il hocha la tête dans un "D'accord" grondé en sourdine, et le blond reporta son attention sur Baphomet, hésitant brièvement intérieurement à l'idée de quitter ce territoire qu'il avait déclaré comme le sien bien que ça ne soit officiellement pas le cas. Seuls les démons possédaient des territoires, pas les Hellhounds et encore moins des sauvages affranchis.

- Je te suis.

Sa décision était prise, il ne reviendrait pas dessus, ça n'était pas son genre.



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Baphomet
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Quoi... Alan évolue ?


Baphy ?

Immédiatement, ce surnom passe de la case "gros connard !" à "j't'aime bien". Ouais, j'aime bien Alan, et ça me va qu'il m'appelle Baphy. Mon vrai nom, tout le monde l'a oublié aujourd'hui et j'ai prévu de changer mon propre pseudonyme dans une vingtaine d'années.

C'est donc un Alan. C'est marrant, il a un prénom humain. Bah écoute, enchanté Alan ! Je ne vais pas l'appeler Alan, je vais l'appeler autrement, mais j'ai aucune putain d'idée de comment.

"Deal alors, Doggo."

Ah si, tiens !

Est-ce que je dois le mettre en garde sur la totalité des petites formalités à savoir de faire un pacte avec un démon ou est-ce que je garde ça pour moi pour le moment jusqu'à ce que la situation s'y prête ou absolument pas et d'un coup je me rends compte que cette phrase est beaucoup trop longue et qu'elle ne contient aucune ponctuation d'aucune sorte du coup tu as raison on va garder ces clauses contractuelles pour nous.

Je suis la passation de pouvoir avec une certaine fascination. Tous ses sujets semblent disciplinés et je ne repère aucun soulagement dans aucune paire d'yeux à savoir qu'il s'en va. Oui, c'est un bon chef, et ce serait cool qu'il le reste. Sans dec, moi Baphomet, Démon d'Alan, lui-même chef de sa meute ? Non mais... On signe où ?

Bon, allons chez moi, à la surface. Il nous reste encore un peu de temps. J'attrape le p'tit toutou par l'épaule, salue tout le monde à la cantonade et dans un tourbillon d'after-effects plus tard, nous voilà dans mon p'tit chez moi...

... J'avais dit que je rangerai !

Chez moi, c'est un petit appartement à l'intérieur de mon travail, le donj SM que je tiens depuis quelque temps. D'ici, on entend absolument pas les clients faire leurs délires au sous-sol. La déco d'un pan de mur a été remplacée par une série d'écrans de télévisions, tous reliés à des caméras de surveillances, tous éteint parce qu'on ne sait jamais qui est en train de lire ce RP...

Je vous vois, lecteurs déçus !

Au pied de cette impressionnant dédale de surfaces lisses, il y a un ordinateur, lui-même relié à plusieurs écrans, lui-même éteint. Il y a plusieurs boites de DVD avec des numéros inscrits dessus, des vidéos de surveillances particulièrement intéressantes. Rien n'est relié à internet ici, trop de risque. De l'autre côté de la pièce, il y a le coin détente, avec l'endroit où je peux mettre de la musique, un canapé, quelques coussins, ce genre de chose. Un peu plus en retrait, il y a ma chambre et ses secrets (oui, c'est devenu un nom de livre, et comme dans le livre, il faut vouloir voir un serpent pour y entrer). Blague à part, il y a un juste plumard pourvu de sangles et une penderie avec tout plein de costumes, de harnais, de colliers, de laisses et d'accessoires en tout genre...

Enfin, il y a la pièce principale, une table avec plein de magazines dessus qui ne sert que très peu de fois pour manger, une paire de chaises qui ne sert que très peu pour s'asseoir. A côté, le coin cuisine, plutôt moderne, quelques placards et le fameux frigo... Le tout est recouvert avec des papiers et des dossiers absolument partout, des restes de bouffe (de malbouffe serait plus exacte), des fringues (des fois les miennes, des fois non), des mouchoirs, et des choses diverses et variées. Bon, vu où vivait Alan, je suppose qu'il ne va pas critiquer !

Hé ! J'avais dit que je rangerai, j'ai été occupé !

"Fais comme chez toi."

Je lui désigne le canapé d'angle qui doit être encore plus confortable que mon propre lit, en tout cas, bien plus pratique pour adopter diverses positions... Bref ! Il est très bien et je l'ai sélectionné pour ça. Je me dirige vers le garde mangé où je trouve une énorme côte de bœuf que je montre à mon nouvel ami (même s'il ne le sait pas encore).

"Crue ou cuite ?"

Mes yeux se retrouvent vers lui, bien habillé quand même, pour un Hellhound... Mais son appartenance est trop évidente. Je veux qu'il se sente parfaitement bien.

"D'ailleurs, t'as besoin de fringues ? J'ai de tout ici. Dis-moi ce qui te ferai plaisir. Après, on parlera de tes obligations, ce que tu veux faire, et ce que tu ne veux pas faire."

Hé merde, j'ai l'impression d'être dans 50 nuances de Grey, quand il négocie son contrat.

Oui, lecteur adoré, ça ne se passe pas comme ça dans la vraie vie du monde du BDSM. Enfin, en tout cas, avec moi, ça ne se passe absolument pas comme ça. Moh, sois pas déçu.

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Alan
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Doggo ? Ça ne voulait pas dire "chien" ça ? Dans le doute Alan grogna pour la forme, pas certain de toute façon qu'un tel surnom lui convienne. Il avait un nom, non ? Il en avait choisi un court exprès d'ailleurs, mais faut croire que Baphomet avait décidé de lui rendre la pareille quant aux abréviations. Lorsqu'il est temps de partir, la main qui se pose sur son épaule est un signal qui lui permet de faire un bref signe de tête avec un regard assuré aux membres de la meute, juste avant que tout ne disparaisse, ne laissant qu'une étrange vision de vide ténébreux et d'autre chose d'indescriptible juste avant qu'ils ne se retrouvent dans une sorte de lieu de vie d'humain. La sensation d'un vertige désagréable lui donne la nausée et le blond déglutit en fermant puis rouvrant rapidement les yeux, faisant trois pas de côté avant de se redresser, inspirant profondément pour chasser l'effet de ce qui avait tout l'air d'être une téléportation. Marrant, c'était pas la même sensation que lorsqu'il faisait le voyage par lui-même en passant un portail, c'était à la fois plus fort et plus instable, tout en semblant plus fiable... étrange, vraiment très étrange.

"Fais comme chez toi."

Les yeux bleus balaient rapidement la pièce et, avant de s'installer sur le canapé qui lui est désigné, le Hellhound commence à faire le tour de l'endroit qui ressemble vaguement au souvenir qu'il peut avoir de ce genre de lieu de vie humain, quoique celui-ci lui semble particulièrement chargé visuellement, mais la notion de désordre lui est étrangère alors...

- Tu as été attaqué ?

Demande-t-il en soulevant du bout des doigts une boîte en carton vide contenant des restes de nourriture qui sentent bon et écœurant à la fois, la laissant retomber pour mieux pivoter sur place, son regard scrutant le plus petit élément avant qu'il ne reporte son attention sur la viande qui vient d'être sortie du frigo.

"Crue ou cuite ?"

Son estomac gronde sans lui laisser le temps de répondre d'abord et Alan détourne la tête en haussant les épaules d'un air faussement nonchalant qui ne pourrait même pas tromper un aveugle.

- Cuite. Ce n'est pas moi qui l'ai chassé et ça a l'air mort depuis trop longtemps.

Dire qu'il est prudent serait un euphémisme, mais la vérité est que si ce n'est pas lui qui vient de tuer la bête, il ne fait pas confiance en qui que ce soit pour le nourrir et ce depuis l'époque de sa première vie sur terre.

"D'ailleurs, t'as besoin de fringues ? J'ai de tout ici. Dis-moi ce qui te ferai plaisir. Après, on parlera de tes obligations, ce que tu veux faire, et ce que tu ne veux pas faire."

Le blond reporte son attention sur Baphomet avant de lorgner sur ses propres vêtements, tirant dessus d'une main, intrigué. Quoi ? Qu'est-ce qu'elles avaient ses fringues ? Elles avaient plus ou moins souffert de ses transformations infernales mais avaient survécu à plusieurs combats comme le prouvaient l'absence de lacérations, de trous et de tâches de sang. Bon, bien sûr, il ne les avaient que depuis deux années infernales, mais c'étaient tout de même deux années durant lesquelles nul n'était venu lui causer du tort, et ça ce n'était pas rien et il ne... Comment ça, ses obligations ? Ah oui, le pacte...

- T'es vraiment étrange pour un démon, tu le sais ça ? La plupart considèrent les Hellhounds comme des serviteurs dans le meilleur des cas, et toi on dirait que tu veux me traiter comme un allié, c'est bizarre. Et pourquoi être venu me chercher maintenant, après tout ce temps ?

C'est vrai ça, pourquoi donc après toutes ces décennies où il l'avait laissé se démerder tout seul et se débattre avec cette vérité biaisée venait-il jouer le bon pote qui a besoin d'un nouveau petit camarade de jeu. Alan plissa les yeux tandis qu'il s'asseyait sur le canapé, désignant du menton la blessure à l'aile qu'il avait repéré un peu plus tôt.

- Tu veux te venger du démon qui t'as blessé, c'est ça ? Pourquoi est-ce qu'il s'en est pris à toi ? T'as l'air d'être capable de faire plein de choses avec les souvenirs des gens, pourquoi tu n'effaces pas ce qui t'arrange pour qu'il te laisse tranquille ?

Lui, s'il possédait un tel pouvoir, il sent bien qu'il en ferait des choses avec et pas qu'un peu.


@Baphomet
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Quoi... Alan évolue ?


Attaqué ? Que... Quoi ?

Non, j'ai le train de vie d'un adolescent, quoi ! Je prendrai bien une femme de ménage, j'en ai les moyens, mais je ne tiens pas spécialement à ce que qui que ce soit vienne mettre le nez dans mes affaires.

"Non non, c'est mon décor. Je n'aime pas les choses trop rangées. Si ça te dérange, je ferai un effort, ou je te trouverai une chambre... C'pas ça qui manque ici."

Et qu'on me mette au défi de perdre quelque chose ! Mon rangement est exclusivement dans ma tête où tout est impeccablement à sa place. Logique, sinon, je deviendrais fou ! Et jusqu'à preuve du contraire, je ne suis pas fou. Je suis juste... un peu... excentrique ?

Bref, cuite, donc. Je sors une poêle que je fais chauffer et commence à y déposer la belle pièce de viande qui fait un "pchhhhhh" tout à fait satisfaisant.

Étrange, moi ?

"Ow, je te remercie !"

Oui, c'est sincère. J'aime bien ne pas être normal, surtout quand on voit les gros tarés que constituent les êtres de mon affiliation. Je mets le biper sur quatre minutes et vais dans ma chambre non sans laisser mon regard traîner sur la carrure de mon nouveau compagnon. Je pense que je vais avoir l'ensemble parfait... Chemise, veste et pantalon. Pour peu, je l'embaucherai bien aussi comme videur, ou hôte ? Non, on verra ça plus tard !

"Tiens, enfiles ça." Bon, je ne pourrais pas éternellement esquiver la question. "Pourquoi maintenant ? Parce que j'ai besoin de toi. Pourquoi pas avant ? Parce que je n'apprécie pas avoir des gens à mon service en dehors de mon travail ou de jeux sexuels. J'ai eu, pendant une période pas si lointaine, toute une population qui me vénérait. Je ne supportais pas. J'ai rapidement dû effacer la mémoire de pas mal de personnes."

Après plusieurs milliers d'années d'existences, on a tous une période un peu mégalo. Mon frère l'a toujours plus ou moins été, et l'est toujours plus ou moins resté. Moi, ça m'est rapidement passé. Quel intérêt, franchement ? C'est un peu comme de jouer aux jeux vidéos en ayant systématiquement le god mod d'activé. Mine de rien, la vénération vient avec pas mal de responsabilités et voir mes disciples se faire massacrer était assez peu distrayant, voire carrément flippant.

"Tu aurais aimé que je vienne te chercher avant ? Sans raison, ça aurait été étrange... et surtout, je n'aurais pas pu te faire chanter ta place d'Alpha dans ta société canine."

Petit blanc (petite pause, hein ! Je ne parle pas d'un verre de vin ou d'une personne caucasienne de petite taille)

"En plus... Qui te dis que je ne l'ai pas fait ?"

Un geste pour retourner la côte et me voilà avec le dossier du démon en question dans les mains. C'est bien, Alan ne perd pas de temps. Je l'ouvre et le voilà en photo et en description.

"Effacer la mémoire est facile, mais pour une personne un peu puissante, ça devient tout de suite très compliquée, et pour un démon de cette envergure, ça laisse malheureusement des traces. Cela fait quelque temps maintenant qu'il essaye de me percer à jour et je suis toujours passé entre les mailles du filet... au sens figuré, il a jamais essayé avec un filet... Et il a commencé à m'envoyer des gens à lui. J'ai toujours pu effacer leur mémoire jusqu'à récemment où un de mes clients a gardé une trace de moi dans sa tête."

Et autant l'envoyer en enfer en espérant traquer quelqu'un qui a ma gueule est juste criminel, autant s'il se rend compte qu'il y en a deux comme nous, ça risque d'attirer un démon autrement puissant à mes trousses.

"Ce n'est pas un démon puissant, mais il a de bons alliés. Je suis supposé le rencontrer ce soir... Mais j'avais espéré qu'avec ton flair, on le retrouverait avant, qu'il ne soit pas prêt à nous recevoir."

Du dossier, je sors ce qui s'avère être un gant gauche délicatement préservé dans un sachet en plastique.

"Toujours partant ? Ah d'ailleurs, si tu veux que je t'appose ma marque, il va falloir prendre ta vraie forme !"

J'ai jamais su si c'était obligé ou pas, mais je suis curieux. Imagine que j'ai affaire à un caniche ? J'aurais l'air fin !

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Comment ça, il lui trouvera une chambre ? Et puis quoi encore ? Non je suis pas mécontent, c'est faux, je suis juste... étonné, ouais, on va dire ça, étonné. La ferme toi là-bas, tu fais chier ! Quand on est au fond on ferme sa gueule et puis c'est t... Oui ? Ah oui, le bordel ambiant, bah va falloir s'y faire hein, et au pire je rangerais dès qu'il aura le dos tourné si je ne supporte plus de voir traîner des emballages vides un peu partout. Le simple fait que Baphomet me remercie de le qualifier de "pas normal" suffit à donner le ton pour pas mal de choses, mais au moins a-t-il le mérite de ne pas avoir l'air trop chiant, tout du moins tant qu'on supporte son côté joueur et provoquant. Enfin, ce serait se foutre du monde que de trouver à redire là-dessus alors que je ne suis pas mieux moi-même, nan ? J'attrape les vêtements que me tend ce fichu démon, les observant avec attention tandis que celui-ci répond à ma question avec une simplicité qui m'étonne quelque peu. Depuis quand une créature infernale aussi puissante qu'il en a l'air n'aime pas avoir des serviteurs à ses pieds ? C'est une première tiens ! Cela dit s'il avait réellement été vénéré par le passé, ça avait du lui prendre pas mal de temps pour effacer la mémoire de tout le monde et ça avait du être chiant comme la mort, pas étonnant qu'il n'ai pas envie de réitérer.

"Tu aurais aimé que je vienne te chercher avant ? Sans raison, ça aurait été étrange... et surtout, je n'aurais pas pu te faire chanter ta place d'Alpha dans ta société canine."

- J'ai pas dit ça, et j'avais pas besoin de toi pour être l'Alpha, et ce n'était pas une société canine.

Je grogne un peu, pour la forme, mais je me doute que vu de l'extérieur les Hellhounds n'ont l'air que de ça, des chiens, et bien que je sois fier d'en avoir été un à l'origine, je ne peux pas m'empêcher de toujours m'en défendre, comme si cette réduction sommaire de mon essence et d'où je viens me dérangeait malgré ma fierté canine.

"En plus... Qui te dis que je ne l'ai pas fait ?"

Wait, what ?!

Comment ça il l'aurait peut-être déjà fait ? Ouais, ouais, fait bien apparaître ton dossier là, ça marchera pas comme diversion ! Mec, tu peux pas me balancer un truc pareil puis avoir l'air de rien la seconde suivante, enfoiré va ! Mon poing se serre, j'ai bien envie de lui en coller une, mais les premières explications sur cet autre démon et le fait qu'il ne cesse de lui envoyer des gars à lui me font tiquer. Donc le type a des moyens, des alliés puissants et... ? Baphomet veut le prendre de court et aller le trouver, être le premier à voir et donc à pouvoir frapper. Je plisse les yeux, l'observe du bleu de ceux-ci en songeant qu'il est bien moins inoffensif que l'air qu'il se donne, au-delà de son pouvoir je veux dire. C'est un rusé, même pour un démon, et quelque chose me dit que s'il voulait vraiment s'en donner les moyens, il pourrait être l'un des plus redoutables qui soient... et au lieu de ça il fait sa petite vie tranquille sur Terre comme un vulgaire mortel. Ouais, clairement, ce mec est étrange as fuck. Mais j'aime bien, ça change.

"Toujours partant ? Ah d'ailleurs, si tu veux que je t'appose ma marque, il va falloir prendre ta vraie forme !"

Je rêve où il vient de sortir un gant de son dossier comme s'il s'attendait à ce que je sois un putain de chien renifleur ? ... FERME TON CLAQUE MERDE TOI LA-BAS OU JE VAIS TE REFAIRE LE PORTRAIT DE SI BELLE FAÇON QU'ON VERRA PLUS TES DENTS QUAND TU RIGOLERAS COMME UN CON ! Claquement de langue désapprobateur de ma part, je passe une main dans mes cheveux blonds et hésite, visiblement cette fois. Est-ce que c'est vraiment ce que je veux ? Je veux dire... Je ne me suis lié qu'une seule fois à quelqu'un et c'était à mon tout premier maître, et quand on voit ce que ça m'a apporté et où ça m'a mené, je ne suis pas certain de vouloir retenter l'expérience, surtout que cette fois un lien magique m'unira à Baphomet et que tout sourire qu'il soit il ne... Nos regards se croisent, ses putains d'orbes vertes me fixent avec une espèce de confiance ou de certitude, je ne suis pas vraiment sûr, mais il n'y a ni agressivité, ni cruauté dans ces yeux-là, il y a cet éclat amusé que je vois frémir au coin de ses lèvres, comme s'il avait toujours un sourire voir même carrément un rire qui ne demandait qu'à sortir, il est intelligent aussi, clairement, il aime bien faire chier son monde, mais pour ça on sera deux à jouer et... ouais, je crois que je l'aime bien en fin de compte, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai envie d'essayer de faire de nouveau confiance, de lui faire confiance, alors...

- J'te préviens, je ne suis pas responsable de ce qui pourrait brûler juste sous mes pattes.

Moitié sur la défensive, moitié défiance amusée, je me déshabille rapidement parce que ça me ferait chier de brûler les fringues qu'il vient de me donner, me plaçant au centre de la pièce avant que des flammes me recouvrent entièrement, créant une fumée noire qui m'entoure une seconde alors que je tombe à genoux puis vers l'avant en me retenant avec mes mains. La fumée se dissipe et les flammes diminuent suffisamment pour me faire apparaître tel que je suis désormais, un Hellhound fier, tout grondant et crépitant, la gueule exhalant une fumée noire nimbée de flammèches auxquelles il ne ferait pas bon de se brûler. Je m'ébroue un peu et assoupli ma nuque d'un mouvement de tête, mon corps se penchant en arrière alors que mes pattes avant s'étalent sur le sol, me permettant de m'étirer, un bâillement rauque, gueule grande ouverte sur des rangées de crocs acérés au milieu de la fumée et des flammes, puis je me couche sagement sur le sol, mon regard rouge fixant Baphomet avec une intensité qui dérangerait n'importe qui d'autre et filerait des cauchemars à la plupart des mortels. Est-ce que le fait d'apposer la marque fait mal ? J'ai oublié de demander, et maintenant sous cette forme je n'ai plus tellement envie de parler, mon instinct prenant délicieusement le dessus sur ma faculté à m'exprimer.


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Quoi... Alan évolue ?


S'il y a une chose triste à me côtoyer, c'est qu'absolument rien n'est écrit de manière définitive. Je joue avec l'histoire, efface des pages, réécrit une partie, et parfois, j'ai des ratés. Le problème est qu'un manuscrit raté, on peut toujours le balancer à la poubelle, mais avec moi, il s'agit de la vie des gens. Je t'arrête tout de suite, je ne m'amuse pas à farfouiller dans les cerveaux de tout le monde pour modifier leur passé... Seulement les gens le pensent malheureusement. D'Alan, j'aurais juste besoin de sa confiance pour le moment. Après ce soir, si je le déçois, je disparaîtrais à nouveau de sa vie.

...Si je le déçois !

... J'ai envie de le garder !

... J'peux le garder ?

"T'inquiètes, belette. Je suis moi-même plus responsable que j'en ai l'air."

La transformation arrive, très impressionnante et... C'est moi ou il se désape sans aucune pudeur ? J'aurais définitivement dû aller le chercher avant. Jolie chute de rein ! Un corps comme ça, ça donne très franchement envie de tester les limites de son asservissement pour moi.

Stop, Baphomet ! On a pas le temps pour ça ! En plus, c'est ...

OH PUTAIN C'EST PAS UN CANICHE ! Loin de là !

Qu'est ce que c'est que cette putain de bestiole ? Au delà du feu qu'elle génère, c'est un grand chien, tout en muscle. On dirait presque un de ces chiens de combat à qui on a coupé les oreilles et la queue.

"Mooooooooh ! C'est qui ce beau chienchien ? Ché un bon toutou, cha ! Voui madame !"

Il y a un très léger décalage entre ce que je montre et ce que je ressens réellement intérieurement. Pour avoir l'air aussi féroce, il a dû vivre des choses vraiment pas marrantes. Je lui proposerai de les effacer s'il en a envie. C'est avec un naturel feint que je pose ma main sur sa tête. Bon, apposer ma marque... C'est que je ne connais la technique qu'en théorie. Alan sera mon tout premier chien.

Je rassemble mon énergie et je glisse mes doigts sur sa fourrure de laquelle une lueur jaillit. Elle commence à s'infiltrer dans le pelage, serpentant entre les poils. Faire de lumière et d'ombre, elle atteint la peau qu'elle ne brûle pas, mais se dépose lentement, chaque poil que cette lueur touche perd sa couleur pour devenir blanc ou noir.

Après quelques instants, le chien se retrouve affublé d'une marque représentant des ailes sur son dos. Chaque petite plume est finement ciselée et se mélange parfaitement bien dans la fourrure canine. Oui, je suis fier de moi ! Alan ne semble pas en avoir souffert. Les flammes et la cendre qui l'entoure, par contre, parais un peu plus puissante qu'avant. Je pointe mes tempes avec mes doigts.

-Normalement, on devrait pouvoir parler et se localiser l'un l'autre.-

C'est à ce moment-là que je devrais le mettre en garde sur le fait qu'il va sans doute me trouver dans des endroits assez peu recommandables et que je vais l'interdire de me suivre. C'est con, parce que j'assume absolument tout en fait. Si je lui interdis un endroit, ce sera uniquement pour son propre bien (mental ou physique). C'est une chose qui ne se dit pas alors qu'on s'apprête à faire un truc un tantinet suicidaire.

-Tu es prêt à suivre une piste ?-

(c) par elfyqchan pour Never-Utopia
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Alan
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"Mooooooooh ! C'est qui ce beau chienchien ? Ché un bon toutou, cha ! Voui madame !"

... Je lui bouffe la main tout de suite ou j'attends encore un peu ? A défaut de pouvoir hausser un sourcil, une de mes oreilles frémit vers l'arrière tandis que je lâche un grondement rauque qui indique clairement ce que pense le "bon toutou" qu'il croit que je suis. Ouais c'est ça ouais, tend ta main pour voir, qu'on rigole un p... Mais c'est qu'il le fait en plus ! Mes babines se retroussent sur mes crocs et un léger grondement sourd résonne, agrémenté d'une fumée noire, avant que le tout ne se fasse plus ténu et discret : il veut apposer la marque, pas me faire du mal, n'est-ce pas ? ... N'est-ce pas ? Les doigts glissent sur ma tête qui se rentrent un peu entre mes épaules par réflexe quand ils touchent le bord de la nuque, une zone bien trop vulnérable à mon goût et que je déteste laisser libre d'accès. Et pourtant c'est pas de la douleur que je ressens au bout de quelques secondes, mais une agréable chaleur qui semble se faufiler entre mes poils pour venir caresser ma peau en-dessous, et cette chaleur je la sens soudain se répandre et filer dans mon dos, et je remarque que la lumière dans la pièce a changé. Je me sens bien, ça fait du bien et je pousse un lourd soupir en même temps que ma tête se cale sur mes pattes avant et que je ferme les yeux. Le crépitement de mes flammes s'intensifient, et je sens une énergie nouvelle parcourir mes veines, comme si je venais de m'éveiller d'un long sommeil réparateur et que j'avais l'estomac plein d'une bonne viande bien saine. Pourtant ce foutu steak m'attends encore !

-Normalement, on devrait pouvoir parler et se localiser l'un l'autre.-

Je rouvre mes yeux à l'éclat rouge et redresse la tête : wait, c'est dans mon esprit que je l'ai entendu, j'ai pas rêvé. Intrigué, je penche ma gueule de côté et l'observe en silence. Quoi c'est tout ? C'est déjà fini ? J'imaginais ça un peu comme dans ces séries humaines que regardent les gens, un truc avec des cris de douleur et tout le bâtiment qui tremblerait, un rire machiavélique de la part de Baphomet et... ouais, je sais, je devrais pas regarder ces trucs, mais je suis curieux chaque fois que je viens dans ce monde de voir comment les humains peuvent imaginer tout ce qui touche à l'Enfer, c'est plus fort que moi.

-Tu es prêt à suivre une piste ?-

Je bondis soudain sur mes pattes comme si j'étais monté sur un putain de ressort et je laisse échapper un jappement rauque très bruyant.

-Plutôt oui ! Je pète la forme !-

Ah tiens, ça fonctionne comme ça la télépathie avec ce genre de lien ? Je tourne la tête de côté, intrigué -oui encore, je sais- puis je m'approche de "mon" démon pour renifler d'abord sa main à lui, prenant quelques secondes pour identifier très clairement son odeur et la graver dans mon esprit autant que dans mon flair. Satisfait, je m'éloigne vers la poêle dans laquelle la viande a fini de cuire et reprend forme humaine afin de couper le gaz. Rien à foutre d'être à poil, de toute façon je le suis toujours d'une façon ou d'une autre alors quelle importance ? Je vois qu'il avait déjà prévu le coup et attrape l'assiette à portée, y dépose la viande, laisse l'ustensile brûlant sur la gazinière et pose mon repas au sol, reprenant ma forme de Hellhound qui me permet d'engloutir cette viande en quelques coups de mâchoire bien sonores. Regarde mon vieux, voilà comment je mange ce genre de bon steak alors imagine un peu ce que je peux faire à ta cible. Rassasié, je pousse un soupir sonore et me lèche les babines, agrémentées de flammes, revenant vers le gant que je renifle cette fois avec un parfait sérieux. Pouah ! Il pue celui-là ! C'est sa nature de pourriture qui lui donne cette odeur-là ou il connaît pas le principe de douche ? Au pire qu'il aille se jeter dans un cours d'eau hein, ça vaudra toujours mieux que rien.

-... je le sens, je crois, mais il est très loin d'ici-

Un grondement sourd m'échappe, pas que je sois en colère -je le connais même pas ce connard- et je me dirige droit vers la porte, bien décidé à guider Baphomet jusqu'à la source de l'odeur pestilentielle qui suit partout le propriétaire du gant. Ce soir, mon nouvel allié pourra dormir sur ses deux oreilles.

-On va en faire qu'une bouchée tu vas voir !-




@Baphomet
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C'est qu'il est farouche le canidé. J'aime ça. J'adore le regard brûlant qu'il m'offre actuellement, soumis et indompté à la fois. Une véritable force brute dont il ne faut pas compter sur moi pour la canaliser.

Et puis il redevient humain et mon sourire s'agrandit. Un instant, je laisse mon esprit libre l'imaginer à mes côtés dans mon établissement. Il ferait des ravages, à n'en pas douter. Je pense même que les androsexuels (ce mot n'existe pas, mais il devrait !) feraient sans doute la queue pour l'avoir comme maître... sans mauvais jeu de mot ! Nice catch, Baphomet ! Je le laisse s'approcher sans crainte, il ne peut plus me faire de mal, il m'est lié. Dans ma tête, je ressens toute l'emprise que je pourrais avoir sur lui, les méandres de mes ordres qui se resserrent autour de lui comme un nœud coulant. Mentalement, je tranche tout cela à coup de décision. Jamais je ne lui donnerai d'ordres cruels, ou seulement en cas de force majeurs. Ce nouveau pouvoir ne me sera d'aucune utilité, mais après ce soir, Alan aura besoin de toute sa puissance et de la mienne.

Il mange... ou plutôt il engloutit toute la viande. Mon sourire s'élargit encore un peu, j'aime les gens qui ne chipotent pas leur assiette, mais il va falloir qu'il apprenne à partager sa pitance. Non pas que j'avais faim, mais tout de même. En tout cas... Jolie vue et... Tiens, il sait se servir du gaz ? C'est toujours bon à savoir.

"Allons-y."

À peine en dehors de la chambre, je nous fais emprunter l'escalier pour monter jusqu'au toit. De là, il n'a qu'à m'indiquer la direction.

-Alan, je vais te porter. C'est tout chelou au début, mais tu vas vite t'y habituer.-

Le chien pointe une direction et je nous pose sur le toit d'en face, et ainsi de suite jusqu'à presque la périphérie de la ville. De là, Alan me dit que l'odeur semble plus forte... Désormais à pied, nous avançons jusqu'à...

"Putain, mais il est sérieux, lui ?"

Un casino ? Un CASINO ? C'est teeeellement original pour un démon de détenir un casino ! Et c'est moi qui dirige un Donjon SM qui dit ça. Oui, bon, ta gueule. En tout cas, à cette heure-là, c'est fermé. Je serre Alan contre moi et nous téléporte à l'intérieur discrètement dans un petit craquement. Personne ne fait attention à nous vu qu'on arrive en plein milieu d'une dispute lié à un manque d'argent dans les caisses. Il y a quatre personnes présentes, dont deux réellement dangereuses, et mon démon est parmi elles. Au milieu d'une énième insulte, je me tourne vers Alan.

"Tu procèdes comment d'habitude ? Tu fonces dans le tas ou tu la joues à la discrétion ? Moi, personnellement, je serais d'avis de faire comme suit..."

D'un coup, j'écarte les ailes, illumine les alentours de lumière, les deux plus faibles ouvrent de grands yeux, visiblement innocent du monde des enfers sous leurs pieds. Quand les tentacules d'ombres leur file entre les jambes, ils prennent la fuite en hurlant... ce qui ajoute à l'ambiance sympathique, je dois bien l'admettre.

"Je trouve que ça donne le ton directement, tu crois pas ?"

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-Alan, je vais te porter. C'est tout chelou au début, mais tu vas vite t'y habituer.-

Comment ça tu vas me porter ? J'suis pas un chiot, je peux marcher, en plus je pèse super lou... Oh la vache mais il le fait vraiment en plus ! Bon, bon, puisqu'il y tient je pointe une direction et le voilà qui nous téléporte sur le toit qui se trouvait en face. Woh !!! Ah oui, c'est comme ça qu'on va faire donc ? Je hume l'air à nouveau, remuant un peu dans les bras du démon jusqu'à trouver la position idéale puis lui indique une fois encore la direction, encore, et encore, et encore... On se retrouve bien vite à la sortie de la ville et soudain l'odeur se fait plus forte, me tirant un grognement rauque. Nous descendons dans la rue, enfin on se téléporte quoi, on marche un peu, heureusement qu'il n'y a personne dehors à cette heure-ci parce que sinon bonjour la pani...

"Putain, mais il est sérieux, lui ?"

Bah quoi ? Je redresse le museau du sol et aperçoit la façade d'un casino bardé de néons qui feraient pâlir d'envie certains établissements de Las Vegas, sentant Baphomet me serrer contre lui et, chpouf, nous voilà à l'intérieur du bâtiment. A tiens, ça s'engueule ici et... HEY ! C'EST LUI ! Je m'agite un peu dans les bras de mon maître qui me pose au sol, écoutant les échanges chargés d'insultes avant de se tourner vers moi.

"Tu procèdes comment d'habitude ? Tu fonces dans le tas ou tu la joues à la discrétion ? Moi, personnellement, je serais d'avis de faire comme suit..."

Il écarte ses ailes qui s'illuminent exactement comme lorsqu'il est venu me chercher et, bordel, je ne peux m'empêcher de les admirer durant plusieurs secondes avant que les tentacules d'ombre et les cris de deux des quatre types présents ne me ramènent à l'instant présent.

"Je trouve que ça donne le ton directement, tu crois pas ?"

Ma gueule s'ouvre en ce qui ressemble à un grand sourire, révélant les rangées de crocs acérés et exhalant une fumée noire mêlée de flammèches qui donnent d'ores et déjà le ton.

-Je trouve ça génial ! A mon tour !-

Je fonce droit vers les deux restant et me jette sur la cible de Baphy, visant non pas sa jugulaire mais son bras gauche que je choppe entre mes crocs qui se referment violemment dessus, tirant un hurlement au démon qui se débat et parvient même à me maintenir au-dessus du sol en gardant son bras levé. C'est ça ! Continue que je puisse t'arracher le bras ! Je m'agite d'autant plus et m'acharne sur ledit bras qui se déchire sous mes crocs dans une gerbe de sang et le bruit de chair qui se défait douloureusement. Retombant sur mes pattes, je reviens en courant jusqu'à mon "maître" et dépose le tribu à ses pieds, me plaçant à ses côtés en crachant le sang vicié de ce démon qui pue plus encore à l'intérieur qu'à l'extérieur.

-Je te préviens, il est trop dégueu pour que je le bouffe celui-là, par contre son pote je ne dis pas non.-

Autant le prévenir tout de suite de mes intentions quant à la suite de cette affaire.


@Baphomet
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Quoi... Alan évolue ?


OK, les chiens de l'enfer sont redoutablement efficaces. Ou alors c'est lui et son indépendance l'a endurci ? En tout cas, il arrache ce bras comme si c'était une simple cuisse de poulet.

OK, j'ai un tout petit peu peur de mon pouvoir nouvellement acquis...

On était d'accord pour que je le libère juste après cela, mais il est beaucoup trop puissant. Est-ce que je ne risque pas de faire une connerie en le laissant faire ce qu'il veut ? Ou pire encore, une plus grande connerie en le gardant à mon service ? Non non non. Il fera ce qu'il veut. S'il veut rester avec moi, je l'éduquerai convenablement, qu'il n'ait plus jamais besoin de mordre qui que ce soit. Et s'il veut partir, hé bien soit... Je serai triste et je lui ferai une scène en lui faisant promettre de revenir me voir, mais soit.

Je pose une main affectueuse sur sa tête canine. Il a l'air tout fier de lui, et je suis fier de lui aussi.

"Fais-toi plaiz !"

Si je peux lui faire aimer le goût du sang de celui qui aime verser le sang, alors il est tout à toi !

Pour ma part, j'attrape le démon dont les cris ont été remplacés par des respirations saccadées. Oui, les démons souffrent physiquement. Un râle se fait entendre alors que je le soulève de terre par le col et que je le plaque contre une table.

"Bon, tu voulais me voir ?"

Râle inaudible, je prends ça pour un "oui".

"Me voilà, inutile de me tendre une embuscade... Je pense que tu ne laisseras pas notre organisation en paix et il s'avère que j'ai trouvé la planque de la tienne."

Il me regarde avec terreur. J'aimerais te laisser vivre, je t'assure. Avec un bras en moins, je pense que c'est un message suffisamment parlant. D'ordinaire, je n'aurai pas hésité une seule seconde à te laisser courir avec un simple avertissement, mais je suis déjà bien connu pour ma trop grande magnanimité, et tu risques de vouloir te venger de moi en t'attaquant à Alan, ou te venger d'Alan directement.

"Cela se termine par la mort de l'un d'entre nous. J'suis joueur et je me suis dit que je partirai plutôt sur toi."

À notre côté, son pote est en train de s'étouffer avec son propre sang. Rapide, efficace, spectaculaire.

Je plaque ma main sur le visage de mon Nemesis pour essayer d'en extraire le plus d'information possible.

Il est passé par l'être le plus faible du Malsheem, Baphomet. Il l'a menacé et a commencé à extraire des informations de ses clients, toutes les informations étaient fausses. Il a continué ses investigations puis a sous-estimé le démon du libre arbitre. Il n'a pas eu la patience, il a décidé de frapper un grand coup. Son organisation n'est pas puissante, mais elle aurait dû être amenée à grandir après ça. Personne n'aurait pu le trahir et mener qui que ce soit jusqu'ici... a part un Hellhound.

Le démon devient de plus en plus faible et cela m'arrange, car son esprit lève ses barrières. Puis, il me fait le coup d'avoir sa vie qui défile devant ses yeux. Une organisation contre le Malsheem vient d'être tuée dans l'œuf. C'est une prouesse que je n'aurais pas pu faire sans Alan. Entre mes doigts, je laisse mourir cette pourriture, et l'aide à rendre son dernier souffle en serrant mes mains autour de son cou. De toute façon, avec un bras en moins et seul, il n'avait que très peu de chances de survie.

Et moi, me voilà sauvé. Je me tourne vers mon sauveur.

"Alors, t'avais prévu quoi pour la suite ? Tu veux rester à la maison le temps de te trouver un endroit à toi ?"

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