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 Let's kill the fucker (ft. la famille bidasse)

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Enyo Faraday
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L'atelier est désert un samedi matin. C'est rare. La musique ne beugle pas, pas de mécano en train de bosser ou d'échanger des banalités, pas d'apprentis en observation ou de grondement sourds des pétards remis à neuf.
Juste Enyo, la verrière ouverte et un inventaire posé sur un tissus de coton noir au sol. Elle passe en revu toutes les pièces, toutes les armes et combinaisons. Il n'y en a pas une centaine d'inventaires. Il y en a deux identiques ou presque. Deux et demi, corrige-t-elle. La sienne, celle de Nathan et le sac qu'elle a prévu de donner à Amon, réunissant de quoi soigner s'il le faut. Panser.... Et un pistolet à flechettes tranquilisantes... Au cas où.
C'est le jour J. Elle a passé les deux dernières semaines à soigner ses blessures, à méditer et à se préparer à l'éventualité du Sheitan. Juste au cas où. Elle pense Nadim trop égocentrique, trop sûr de sa puissance pour en avoir besoin.

Cependant, l'aventure avec Baby Boy lui aura appris une chose. Les gens comme Nadim et Baby Boy anticipent par pure paranoïa et par pure volonté d'avoir le dernier mot.
Enyo ne se laissera pas avoir. Sheitan est une chose mais elle a décidé dès le premier jour d'amener un merveilleux bout de chaos dans cette bataille rangée. Klaudia les attend au point de rendez-vous. Dissimulée comme elle seule peut le faire, elle attend le signal dont elles ont convenus.
Enyo s'étire comme un félin qui s'apprete à partir en chasse. L'air siffle autour d'elle alors qu'elle étire son don en même temps que ses muscles.
Elle a hate d'en finir. Elle n'apprécie que très peu ces moments de latence et en veut toujours à Amon, malgré tout, d'avoir attendu si longtemps pour ouvrir les yeux quand tout ceci lui semble être une évidence aussi crasse.
Satisfaction, malgré tout, qu'il lui ai prouvé -même un peu- qu'elle se trompait à son sujet.

Ses doigts parcourent l'arme prévue pour Nathan, légère, à air comprimé. Ne pas donner à Nadim l'occasion d'utiliser des étincelles même si elle a l'intention de faire disparaitre l'oxygène.

bip bip bip.

Son regard atterrit sur le moniteur de la vidéosurveillance.
Elle se redresse, resserre le harnais sur ses épaules, fait cliqueter l'attirail minimale qui y est accroché. Elle appuie sur un bouton et la porte d'entrée se dévérouille dans un bruit de cylindre sous pression.

-Entrez, approchez, ne perdons pas de temps.

Elle regarde d'abord Nathan.

-Es-tu suffisamment prêt?

Elle veut savoir s'il s'est entrainé et pour avoir la réponse, un couteau part - pas son plus rapide mais pas non plus son plus lent. L'esquive effectuée, Enyo l'observe un moment et hoche la tête.

-Ca suffira. Bon travail. Je te félicite.

Elle scrute Amon.

-Es-tu toujours prêt à tuer Nadim?

S'il répond non, elle aura tout le temps d'attraper ce pistolet tranquillisant pour assommer son père. Elle n'attendra pas qu'il change à nouveau d'avis.
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Amon El-Hadji
Amon El-Hadji
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« Es-tu certain de prendre la bonne décision, Vibhât ? »

De l'aube à l'aube, l'eau m'a emmené jusqu'ici. Elle connaît le chemin par cœur. En un éclair, j'ai rejoins les miens, au sein du temple qui m'a vu renaître. J'ai profité d'une absence de Nathan pour agir de mon côté. Pour agir pour notre avenir, le cœur empli de l'espoir de l'emmener un jour dans cet endroit précis. L'Irlande et l'Orient ne sont qu'à deux pas quand on connaît la bonne route, celle qui ne nous écarte d'aucune résolution.

Mes nerfs sont d'acier. Mon esprit est clos. Je ne reculerai pas.

« Je n'ai jamais été plus sûr de moi.
- C'est bien ce qui m'effraie. »

Gulzar me déploie son regard blanc le plus ferme, le plus soucieux. Sa cécité n'empêche en rien l'émotion et l’œil tremblant d'inquiétude. Je ne peux pas l'empêcher de douter. Je peux tenter d'apaiser ses craintes, bien que je resterais toujours un enfant – son enfant – face à sa sagesse millénaire. Cependant, aujourd'hui, c'est à lui de m'écouter. De me rendre ma force que je lui avais confié, trop effrayé de ce que je pourrais en faire.

Les bruits mélodieux des cascades mythologiques résonnent dans les pierres autour de nous. Elles se mêlent à notre conversation, en ressentent la tension. Dans mon dos, Safa tord au bout de ses doigts étincelants quelques filins tissés d'écume, des bribes chatoyantes qu'elle garde contre sa poitrine pour calmer son angoisse. C'est une manie qu'elle possède depuis que je la connais. Je suis désolé de t'infliger ça, ma chère, mais je n'ai pas le choix.

« Et si... » Sa voix tremble, à l'instar des filets d'eau. « Et si tu échouais ? Et si tu ne parvenais pas à te défaire de ton démon ? Et si ce dernier prenait le pas sur ton esprit ?... Je ne veux pas te perdre Vibhât, pas maintenant que tu nous es revenu... »

Ses doigts lâchent le fil pour entourer ses doigts aux miens, à ma main, à mon bras. Ses tatouages hurlent son chagrin d'un bleu luminescent se mêlant au mien. J'enserre tendrement sa poigne. Il n'y a qu'à elle que je souris ainsi, comme j'ai pu le faire il y a des années de cela.

« Il ne gagnera pas. C'est un serment que je te fais, Safa. Prend-le comme la preuve que nous nous reverrons très bientôt. J'ai beaucoup de choses à te raconter... beaucoup de gens à te présenter. »

Elle rit dans un éclat de larmes contenues. Gulzar tape de son sceptre au sol dans un élan résigné. Un portail fissure l'une des cascades à ses côtés et un point de lumière vient se nicher au creux de sa paume tendue vers le ciel.

Elle apparaît.
Ma vieille amie.
Ma terrible compagne d'autrefois.


« Je te la rends, puisque c'est là ton désir. Fais-en l'usage que tu jugeras le meilleur, najl. »

Je tend la main, fébrile, pour la récupérer. Son toucher soudain mord mes entrailles et feule presque dans mes oreilles, comme un animal blessé que je ne sais plus comment apprivoiser. Mais très vite, les sensations reviennent. Ces élans synchrones et ces moments d'unité. Je ferme les yeux un instant pour me les remémorer. Et les vaincre, eux aussi. Je me sens bien. Je me sens en phase, et prêt. Plus que jamais.

Mon regard se plante dans ceux de mes proches. Gulzar, Safa. Et tout les autres djinns qui se battent chaque jour pour s'apprendre eux-mêmes. Et toutes les pierres séculaires qui composent cet endroit pavé de sérénité.

Oui, je reviendrai. Je vous le promets.
Et à vous deux,
Vous deux qui m'attendez à l'autre bout du monde,
Vous deux qui espérez tant de cette confrontation,

Je ne vous décevrai plus.


« Que les Primordiaux te protègent, mon fils. »


[…]


Samedi poudreux sur Tir Nà Nog, comme chaque jour avant lui.
Les embruns du brouillard font de plus en plus de ravage. Les habitants restent cloîtrés chez eux, drapés de peur, quand la milice et la police patrouillent de concert. Les organisations s'agitent. Malsheem tente de couvrir tout les fronts. L'ICV est étrangement silencieuse. Il y a du remous chez les clans de chasseurs. Et l'on déplore de plus en plus de pertes causées par les groupes extrémistes.
Les Hurlants crient leur supériorité. Mais je vais faire taire l'un d'entre eux.

Devant le garage, je presse en silence la main glacée de Nathan. Une forme de respiration dans mon apnée. Un regain de force alors que je pousse la porte d'entrée.

« Bonjour, Waladi. »

L'accueil ne me surprend guère. Nous ne sommes pas là pour échanger des banalités. Le test du couteau me laisse un arrière-goût de réel trop appuyé. Nathan a changé, lui aussi. Et je ne sais pas encore quoi en penser.

« Es-tu toujours prêt à tuer Nadim ? »

Le couperet tombe pour moi également. Je n'ai cependant pas cherché à éviter la lame. J'enserre la hanse du sac que je porte sur mon dos depuis que nous sommes partis de la maison. Une forme longiligne et sombre, de la taille de mon bras. Le poids ne pèse plus aussi lourd qu'autrefois.

« Je ne serais pas ici si ce n'était plus le cas. » Je soutiens son regard de manière égale. « Et je ne serais pas allé chercher ceci. »

Je relève un peu mon épaule sur laquelle repose mon sac pour désigner la présence de mon coup de poker. La seule et unique manière de tuer un djinn. Elle brille d'un éclat mortuaire, même à travers le fourreau de fortune que je lui ai trouvé pour la transporter.

Elle n'attend que le prix du sang. Mon épée vorpaline. Le cimeterre de tout mes tourments.

« … Finissons-en. Détaillez-moi votre plan. »
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