Douze au début.
Cinq au-dessus d’eux.
Dix et quatre restent et deux et un partent.

Jay et Jesse sont à la maison, tu es seul. Tu dois te débrouiller seul. Lentement tu finis de clôturer les derniers dossiers de ta journée. Tu sens au fond de toi ma lassitude, mon manque de voler dans les cieux, la sensation de mes ailes dorées me soulevant dans les airs.

Tu secoues ta tête, te motivant à finir cette journée, qui commence à être vraiment longue, insupportable, chiante, et encore beaucoup plus de synonyme aussi peu heureux...

Soupire long, désespoir en un souffle. Fatigue. Tu passes ta large main sur ton visage laissant tes doigts se perdre dans ta barbe de trois jours.

Tu te redresses, tout tes sens en alerte. Il y a quelque chose pas loin, un truc qui te ressemble, nous ressemble.

Un fracas résonne dehors, tu te lèves d’un bond repoussant ton siège qui se cogne contre le mur. Tu sors de ton bureau, tapant du pied sur le sol, faisant claquer les talonnettes de tes grolles.
Tu sors de l’agence, repoussant la porte avec force, écartant les portes en verre du Cupidoux. Tu regardes de droite à gauche et c’est là que tu la vois. Fluette rouquine, penchée sur une poubelle, les mains perdue dans les détritus.
Lentement, doucement tu te rapproches. À pas de velours. Flottant presque au-dessus du sol.
« Tout va bien ? »

Ta voix, grave, rauque, lourde, résonne dans la rue vide. Lentement, sensuellement, volage, tel là toge que je portais il y a de nombreuses années.

Codage par Libella sur Graphiorum

Tu l’as sens en toi, dans ton être. La honte et la détresse. Elle qui régnait sur les cieux. Oh Keyllann laisse-moi ta place, laisse-moi parler, laisse-moi la guider.

Doucement tes yeux se ferment, doucement une aura plus forte se dégage de notre corps. Lente, chaude, sensuel. Flottant dans l’air comme un parfum d’antan, le souvenir d’un amour sincère.
« Oh ma chère... Mais qu’est-il arrivé ? La nuit est votre demeure ! Comment... »

Ta question reste en suspens alors qu’un homme sort d’une bâtisse en hurlant de rage. Une enjambé, je me retrouve devant elle, la protégeant de notre carrure de taureau. Il court sans se douter qu’il fait face non pas un homme mais a une divinité. Il a face à lui l’Amour personnifié, le désir en chair et en os. Il ne s’arrête pas pour autant, je fais un pas, attrapant le gus par la gorgeet insufflant en lui une vague de chaleur, un plaisir puissant. Je me colle à lui, mes yeux dans les siens. Si j’avais pu je l’aurais enroulé de mes ailes dorés, je l’aurais câliné dans ce cocon de plumes, mais ici sur terre j’en suis dépourvu.

Oh désir, brûle et ravage cette âme. Oh feu ardent de l’Amour gonfle et explose dans ce corps frêle.

Je te sens en moi, toi mon hôte gémir de plaisir, sentir cette excitation qui parcourt vos deux corps lié par votre peau.
Je plonge mon visage dans cou, inspirant les effluves de sa peau.

Flou.
Vague.
Intense.

Je ferme nos yeux, sous la charge d’information. Traitement sensoriel...
Tu les ouvres, nous ne sommes plus dans la rue. Attaché à un lit, des lanières de cordes enserrant notre poing et chevilles. Un claquement sec et un gémissement sort de nos lèvres. Ta respiration devient saccadée, dur, rauque. Une femme passe devant toi, un stick dans la main, elle le fait passer sur notre pied, le molletet le refait claquer sur notre cuisse. Un autre gémissement sort de tes lèvres.

Flou.
Vague.
Réalité.

J’expire, libérant ainsi notre esprit de ses fantasmes. J’arque un sourcil et resserre notre poing sur sa gorge.
«Qu’est-ce que tu veux ? »

Mes mots sont froids, direct, sans compassion. Tu es le dominant du duo. Il veut être soumis, il le sera...

Codage par Libella sur Graphiorum

« Désir d’un corps à corps
D’un appétit en accord
Où nos peaux vibrent
D’une ardeur fébrile »
Myriam Meurant

Je sens son plaisir, je le sens qui bat dans ses veines. Il aime être dans cette position, il aime me voir au-dessus de lui, il aime être soumit, j’en ai fait l’expérience. Ma poigne toujours sur son cou, diffuse en lui mon aura de luxure. Une main se pose sur ton coude, coupant ma concentration. Je relâche son cou, et lui dis avec dureté :
« Dégage ! »

Tu regardes l’homme partir, cachant de ses mains sa virilité gonflée par mon contact érogène.
« Viens avec moi ! Rentrons ! »

Je ferme les yeux, et laisse mon hôte reprendre sa place dans la carcasse qui nous unis. Tu marches droit, ne cherchant pas à cacher ton intimité gonflée par le Touché Érotique. Tu pousses la porte de ton agence, laissant la gamine entrer.
« Comme tu l’as vue, je ne suis pas un simple humain. J’ai en moi, l’âme d’un dieu. Éros pour être plus précis. »

Tu t’assoies sur le bureau de l’accueil croisant une jambe sur l’autre
« Et toi qui êtes-vous ? »

Codage par Libella sur Graphiorum

« Il est hors de question que je vous laisse partir Ny… Nott. Vous êtes dans le besoin et je ne peux vous laisser continuer comme ça ! Restez-avec nous. Keyllann à quelques papiers à finir et ensuite je vous trouve de quoi vous nourrir et si vous avez besoin de vous loger une nuit ou deux. Artémis et Apollon seront ravie de vous recevoir, Mère Nuit ! »

Je reprends le contrôle, Je ne lui laisse pas le choix. C’est une déesse et je ne peux la laisser seule. Je sais ce quelle vie, se retrouver sur terre, ne pas savoir où aller, vivre dans un corps qui n’est pas le sien, dans un monde qui n’est pas le sien.
« Laisse nous te venir en aide ! »

Machinalement je porte ma main a mon pendentif en forme d’arc, le faisant coulisser sur la chainette d’or pur, geste qui calme ma colère. Et lentement je te laisse revenir.
« Oui. Mes frères et moi seront ravis de vous offrir le gite et le couvert à toutes les deux si vous n’avez nulle part où aller. »

Tu tends ta main à la jeune femme, ton visage éclatant d’un sourire immaculé, les flammes de la torche du désir tatouée sur ton avant-bras semblant bougée. Elle se recule, s'inclinant doucement, devant ta stature et elle finit par se retourner en nous remerciant de notre bienveillance.
Non il est hors de question que je la laisse partir, elle a besoin d'aide. En un mouvement fluide, nous attrapons sa main, nous sommes en co-conscience, deux être unis dans le même but. Tu lui saisie le bras, resserrant ton étreinte sur sa peau pâle et douce comme la soie. Nous l'attirons à nous, collant son corps frêle contre notre carrure. Diffusant en elle, sans le vouloir, une vague de désir, du plaisir brute, accentuant ses envies de chaires, comme les tiennes. Tu ne peux cacher le gonflement de ton entrejambe contre son ventre, alors que nous l'enserrons de nos bras.
«Excuse moi je ne voulait pas provoquer ce que tu ressens... Mais nous avons agit de concert. Reste, s'il te plaît... Laisse nous te venir en aide Nott.»

Codage par Libella sur Graphiorum