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Mer 2 Mar - 14:28
"Tu restes ici."
Son poing s'enfonce une nouvelle fois dans le mur, effritant la pierre autour de ses métacarpes ensanglantée. Il n'a pas pu se dérober à l'ordre donné. Il l'a subi, comme tant d'autres. Il n'arrive toujours pas à contrer la volonté de son alpha malgré ses nombreuses tentatives. Il a prise sur lui avec la même férocité que son frère autrefois. L'amertume de l'humiliation lui pique encore le palais. Il est un Né-loup et fils de roi, putain de merde ! Hunter ne décolère pas. Son humeur n'est en rien apaisée par la cacophonie angoissée des réfugiés dont les caquètements terrifiés lui vrillent la cervelle. Les couloirs ont beau être larges, ils sont bondés. Les gens sont nerveux, inquiets, un rien suffirait à déclencher une rixe. Attendre est insupportable. Sa vie n'a été qu'attente. Attendre le bon moment pour se venger de son frère. Attendre le bon moment pour le renverser. Attendre de se voir usurper sa couronne. Attendre les loups égarés dans ces bunkers étriqués. Attendre le retour de l'Alpha prodigue.
"J'éspère que tu vas y laisser ta peau !" pense-t-il tout en regrettant aussitôt cet horrible souhait. Marisol serait malheureuse au point de ne plus jamais briller. Toute la meute se disloquerait. A force d'attendre, le doute l'a empoisonné : Serait- meilleur que Colgan dans ce rôle ? Il n'en ait plus aussi certain.
- Tout va bien, monsieur ? Risque un de ces Malsheemiens suintant de modération et de bienveillance. - Super. - Vous ne cessez de vous en prendre à l'infrastructure. - C'est pour éviter de te foutre mon poing dans la gueule. - ... Je vois... répond l'homme sans se démonter. Puis-je vous enjoindre à frapper ailleurs, auquel cas ? Vous affolez les autres réfugiés.
Hunter a un grondement revêche et promène son regard vers la foule peuplant le mess, qui le fixe comme des biches à l'affût du prédateur. Il s'écarte du mur tout en donnant un coup d'épaule à l'agent de Simone. Soudain, les entrailles d'Hunter se compriment. Une poigne glacée se referme sur son palpitant. Quelque chose est arrivé. Quelque chose de grave. Confusément, il hume le danger et la présence électrique de cette déesse inca qu'il a adoptés comme les autres lycans de la meute. Son huaca lui chauffe la peau du cou. Il court vers l'infirmerie. A peine a-t-il fait trois enjambées qu'il aperçoit une lumière irradiante bleutée qui fait fuir les soignants. Certains ont des cloques sur le visage et des brulures légères.
- Bordel! Marisol !
C'est là que le hurlement de Colgan heurte son esprit de plein fouet, accentuant un sentiment de panique qui ne demande qu'à exploser. Néanmoins, il prend sur lui de pénétrer dans la vaste pièce où sont alignés des lits d'hôpitaux. Béni qu'il est par Ch'aska, sa lumière ne lui fait rien. Il n'en reste pas moins ébloui. Leur Etoile Divine flotte au dessus des draps, diffusant une llumière crue par tous les pores de sa peau scintillante. Sa chevelure, sa bouche , ses yeux, donnent l'impression qu'un spot a été allumé à l'intérieur de sa carcasse. Elle se consume pour eux, pour les sauver, pour les guider jusqu'à la maison...
- Arrête ça, putain !!! Tu vas t'tuer ! beugle-t-il en s'approchant à l'aveuglette.
Et après, n'est-ce pas ce qu'il a toujours désiré, tout compte fait ? Colgan perdrait son plus grand atout et intérêt... Hunter contracte la mâchoire de dégout. "Pas comme ça. Ce n'est pas comme ça que je veux gagner."
Ibakha Amal
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Mer 2 Mar - 20:58
Ibakha était prête. Elle l’est toujours. A tout.
C’est pourquoi lorsque les sonneries d’alarme de la ville ont retenti dans les rues, elle a simplement pris le sac qu’elle conserve depuis un moment dans un coin pour ce genre d’éventualité et a foncé vers les bunkers. Elle a simplement fait un détour pour vérifier que Marisol et Colgan ne se trouvait plus chez eux puis avait fait la même chose pour Shareen. N’ayant trouvé personne, c’est donc seule qu’elle a zigzagué dans les rues pleines d’habitants paniqués et encore une fois seule qu’elle se coule avec fluidité entre les réfugiés dans les étroits couloirs du bunkers. Là aussi la panique est totale mais Ibakha n’est guidée que par la volonté de retrouver son Alpha et leur déesse. Sinon elle retournera dehors.
C’est finalement Colgan qui l’intercepte et le repousse dans un recoin plus « tranquille », la tenant fermement par le bras. - Les autres ? demande-t-elle simplement. - Pas encore tous là. Elle dégage vivement son bras. - Alors j’y retourne. - Non ! l’ordre claque comme un coup de fouet et Ibakha se raidit, consciente qu’il vient t’utiliser son pouvoir d’Alpha sur elle. Elle lève des yeux légèrement plissés vers lui, seule manifestation de sa perplexité. - Je suis rapide et efficace. - Je sais. Mais j’ai quelqu’un d’autre à aller sauver. Le docteur Ebène Maintenon, le père de Marisol. J’ai demandé à Hunter de veiller sur notre étoile. Il garde le silence quelques secondes, alors que le reste de sa phrase reste suspendue dans l’air entre eux. Finalement Ibakha complète. - Et tu veux que je surveille Hunter. Colgan hoche doucement la tête. - J’ai confiance en toi. Elle est à l’infirmerie. Elle pousse un léger soupir, babysitter ne fait pas partie de ses activités favorites. Elle préfère largement l’action. Mais évidemment elle ne se dérobe pas à la volonté de son Alpha. - Entendu.
Colgan lui signifie sa gratitude d’un nouveau hochement de tête puis disparait dans la foule qui s’écarte sur lui. Ibakha le suit des yeux quelques instants puis part à la recherche de l’infirmerie. Si elle en croit la personne qui guide les réfugiés et qu’elle a alpagué sans ménagement, elle est à l’opposé de là où elle se trouve. Evoluer dans les couloirs est une gageure, se faufiler entre les réfugiés gesticulants et bruyants est bien plus dur qu’en pleine rue. Cette proximité forcée la répugne et elle évolue lentement. Trop à son goût. Surtout lorsqu’elle sent soudain quelque chose d’étrange la secouer de part en part.
Quelque chose… Quelque chose ne va pas…
Elle se sent irrémédiablement attirée par l’appel de Marisol, leur étoile dans cette nouvelle nuit. Elle rappelle la Meute à elle. Une fois en vue de l’infirmerie, Ibakha ne peut pas la manquer. La pièce irradie d’une lueur bleutée aveuglante. Ibakha se met à courir mais s’arrête à nouveau sur le seuil. Le hurlement de Colgan secoue tout son corps et l’envie de se transformer pour y répondre est grand. La louve déglutit, la main en appuie contre le chambranle de la porte et malgré la lueur de Marisol, aperçoit la haute silhouette d’Hunter. Il tente de l’approcher et hurle sur la déesse en lévitation au-dessus de son lit.
- Arrête ça, putain !!! Tu vas t'tuer ! Si la situation n’était pas si étrange, Ibakha en claquerait de la langue d’agacement. - Idiot, déclare-t-elle sans hausser le ton mais un arquant un sourcil.
Idiot de penser qu’une déesse a besoin de l’avis d’un simple Loup. Idiot de penser que Marisol s’arrêterait pour autant. Idiot. Tout simplement.
Une main devant les yeux, Ibakha avance résolument, enrobée par la chaleur que Marisol dégage. Elle parvient finalement jusqu’à elle et lui attrape la main, noyant ses doigts fins à ceux de sa déesse. - Elle a besoin de notre force. Pas de nos doutes.
Elle pose délicatement, presque tendrement, sa paume sur le front de Marisol, son amie autant que sa déesse et retrouve au fond de sa mémoire un chant chamanique que sa communauté adressait aux ciels et aux étoiles pour guider leurs pas dans les grandes plaines de son pays natal. Les mots gutturaux coulent et s’élèvent dans une mélopée hypnotiques.
Hunter O'rourke
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Mer 2 Mar - 22:27
- Idiot.
Hunter lorgne Ibakha avec reniflement dédaigneux. Il retient le "Va te faire foutre" sur le bout de sa langue et le ravale, comme sa frustration. La saveur est aigre. De toutes les femelles recrutées depuis que Colgan est Alpha, Amal est l'une des plus difficiles avec laquelle dealer. Froide, silencieuse, difficile à cerner. Même son odeur a quelque chose de contrefait. Ce qui est certain, c'est qu'elle exhale une assurance arrogante, pour ne pas dire imprudente.
- Elle a besoin de notre force. Pas de nos doutes.
Des doutes. Il n'est pétri que de cela. Mais pas en ce qui concerne la lecture de cette situation. Marisol n'est pas une déesse immortelle, elle n'est qu'un avatar, une enveloppe corporelle que l'essence divine consume. Avoir la foi nourrit peut-être son pouvoir mais pas sans un lourd prix à payer pour sa chair.
- C'est toi l'imbécile! gronde-t-il après qu'elle ait terminé de chanter son élégie mongole aux étoiles. Tu ne sais pas comment ça marche ! Plus elle abusera de sa divinité, plus l'adition sera chère à payer. Tu te sens d'annoncer à ton amie et à notre alpha qu'il ont perdu leur bébé ?... Je t'en prie... continue tes petites prières venues des steppes ! Vas-y !
"Petite conne !" L'insulte se répercute contre ses dents mais ne franchit pas ses lèvres. L'envie ne manque pas pourtant. Ibekah, toute jeune et ignorante qu'elle est, demeure sa soeur de meute.
- C'est bon, ça suffit, j'en ai marre de ces conneries. Dégage ! Il repousse la louve sans ménagement et attrape Marisol par les aisselles pour la ramener doucement sur le lit. Cette dernière lévite toujours, refusant d'éteindre le phare guidant ses loups dans la Nuit. Arrête, tu vas tuer ton bébé ! Il prend le visage de l'avatar de Ch'aska entre ses paumes rugueuses. REGARDE-MOI ! MARISOL ! Hurle-t-il pour la ramener de force. TU VAS CONSUMER TON GOSSE!
La déesse papillonne des paupières et l'humaine transparait soudain sous l'aura divine. Marisol observe le facies d'Hunter avec une expression horrifiée. Aussitôt la connexion qu'elle maintenait auprès de Shareen, Malone, et chacun de ses loups égarés se coupe. Elle fixe Hunter une poignée de seconde de ses grands yeux redevenus noirs, avant de tourner de l'oeil. Son teint prend une couleur grisâtre, son pouls est quasi inexistant et ils l'entendent à peine respirer. Elle est glacée, comme si toute chaleur l'avait quittée...
Ibakha Amal
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Mer 2 Mar - 23:31
- C'est toi l'imbécile ! Tu ne sais pas comment ça marche ! Plus elle abusera de sa divinité, plus l'addition sera chère à payer. Tu te sens d'annoncer à ton amie et à notre alpha qu'ils ont perdu leur bébé ?... Je t'en prie... continue tes petites prières venues des steppes ! Vas-y !
Ibakha tourne la tête vers le Loup, le visage impassible, les doigts toujours serrés dans ceux de son amie.
Hunter. Le suppléant qui n’a jamais eu sa place. Une floppée de sentiment explosif qui dégueule de son être taillé par la sauvagerie. Elle connait une partie de l’histoire et se méfie de ce loup comme de la peste. Il est pire qu’une bombe prête à éclater à tout instant. En son for intérieur, elle s’est toujours demandé s’il allait un jour exploser ou non. Il semble balloter constamment sur une corde raide. S’en serait presque fascinant à regarder si les conséquences d’une telle explosion ne l’éclabousserait pas directement, elle et ses sœurs.
- Ta force et ta confiance, Loup. Est-ce si difficile que ça de la donner ? - C'est bon, ça suffit, j'en ai marre de ces conneries. Dégage !
Il la repousse violemment et sans raison aucune sinon le plaisir de lui prouver sans doute qu’il est bien plus fort qu’elle. Il agrippe Marisol et lui hurle à nouveau dessus.
- Arrête, tu vas tuer ton bébé ! REGARDE-MOI ! MARISOL ! TU VAS CONSUMER TON GOSSE !
Allongée sur le lit, Marisol sort de sa transe et s’évanouit après avoir repris connaissance de brèves secondes. Elle semble éreintée et Ibakha la fixe, un peu heurtée de la voir si affaiblie. A quoi pensait donc Marisol ?Allait-elle vraiment sacrifié son bébé pour la Meute ? Pourquoi les gens se montraient-ils tous plus stupides les uns que les autres ? Elle appelle rapidement un médecin et s’avance à nouveau vers le lit.
- Du bruit, c’est tout ce que tu sais faire. Lâche là et recule.
Avec précaution, Ibakha l’enroule dans une couverture alors qu’une médecin visiblement débordée accourt. Elle leur demande de quitter les lieux ce à quoi Ibakha oppose un simple mais ferme « Non ». La médecin s’affaire autour de Marisol, contrôle ses constantes, change sa perfusion arrachée, rebranche son monitoring. Ibakha n’exprime aucune nervosité, quand bien même elle a l’estomac retourné par l’angoisse.
- Verdict ? - Du repos. Enormément de repos, soupire la docteur. - Le bébé ? - Il s’accroche.
Déjà on l’appelle ailleurs et elle laisse les trois Abyssaux seuls. Doucement, Ibakha remonte les couvertures sur le corps tremblant de son amie et s’assoit sur le lit en soupirant. - Tu ne nous facilites pas la tâche en jouant toi aussi les idiotes… murmure-t-elle en replaçant une mèche de ses cheveux sombres dans un geste qu’elle ne se serait pas permis si Marisol était éveillée. A quoi pensais-tu donc ? Elle se débarrasse de ses chaussures et se glisse sous les draps pour la prendre dans ses bras, la serrer contre elle et lui faire profiter de la chaleur corporelle qui est la sienne depuis sa transformation. Son regard dérive vers son « Frère-Loup » sans qu’elle ne prononce un mot.
- Tu peux t’en aller. Je veillerai sur elle.
Elle ne se voit vraiment pas passer des heures à subir ses humeurs et son mépris. Car elle a bien conscience qu’elle, comme la plupart des nouveaux mordus ne trouvent pas et ne trouveront jamais grâce à ses yeux. Si cela devrait l'indifférer complètement, elle en éprouve pourtant une certaine contrariété, elle qui a l'impression d'être née pour être louve.
Hunter O'rourke
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Jeu 3 Mar - 10:53
- Du bruit, c’est tout ce que tu sais faire. Lâche là et recule.
Hunter grimace. Encore ce mépris qui claque sa peau et égratigne son égo. Toutes les femmes de la meute, exceptions faites de Marisol et Shareen, le considère comme un rustre stupide et infréquentable. Il est sans doute plus cultivé et instruit que l'ensemble de ces gamines illettrées, plus patient et conciliant que cet iceberg fait femme.
Néanmoins, il obtempère, avec un grognement exaspéré.
Un des médecins épargné par les rayons de Ch'aska accourt prodiguer des soins à leur déesse affaiblie. Il le laisse faire, à l'écart, se mordillant l'articulation du pouce pour faire passer sa nervosité. Le constat parait positif, ce qui ne l'empêche pas d'intercepter le docteur avant qu'il ne s'éloigne.
- Elle a besoin d'un gros apport calorifique. Vous avez des perfs de bouffe en intraveineuse ou de solution énergisante.... ? D'habitude elle bâffre pour se requinquer... - Je vais voir ce que je peux trouver. Hunter lui agrippe la manche pour le retenir un peu plus. - Encore une chose. Est-ce que vous pourriez prévenir un mec de chez vous... Un certain Nathan. C'est un djinn. - Vous savez le nombre de djinn qui s'appelle possiblement Nathan dans ces couloirs ? - Trouvez-le, ordonne-t-il d'une voix sourde à faire frémir son interlocuteur qui s'échappe à toutes jambes.
Hunter reprend sa déambulation stressée, tournant en rond comme un loup en cage, devant le lit de Marisol. Il constate qu'Ibakha s'est glissée sous les couvertures auprès de la futur mère. Il aurait aimé faire de même, lui offrir un peu de sa chaleur. Une petite voix sournoise susurre dans les tréfonds de son crâne : "La recouvrir de ton odeur". Il la chasse. Marisol n'est ni comme sa mère, ni comme les louves soumises qui tournaient entre leurs pattes pendant la saison des amours. Elle tient davantage de Rhéa, rebelle et fière, se tenant au dessus de la mêlée. En aucun cas il n'en fera l'instrument et l'enjeu de sa propre bataille. Marisol n'est pas un objet qu'on possède, mais une déesse qu'on révère.
Il n'empêche que ça le fait chier.
- Tu peux t’en aller. Je veillerai sur elle. - Tu quoi ?! Il lève la tête vers elle, son regard perçant comme des poignards. En quelques enjambée lestes, il est sur elle, l'attrape à la gorge et la coince contre la tête de lit. Son timbre est bas et grondant comme les nuages chargés d'orage. Presque inaudible. Je commence à souper que tu me prennes de haut, gamine. Deux ans que je me farcis ta morgue. Là, j'en ai ma claque ! Colgan m'a ordonné de veiller sur elle, et je vais le faire !
Hunter la relâche et se laisse couler au sol, dos collé au sommier. Il se passe une main sur le visage en se contraignant à respirer calmement. Etre enfermé sous ce ciel de béton est en train de lui ronger la raison.
Ibakha Amal
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Jeu 3 Mar - 11:57
- Tu peux t’en aller. Je veillerai sur elle. - Tu quoi ?!
Evidemment, il se met en colère Evidemment, il se montre violent. Prévisible. N’est-ce pas l’arme favorite des brutes ?
Comme elle… Non. Elle fait au moins l’effort de se maitriser depuis des années.
La gorge obstruée, elle le fixe sans qu’une once de sentiment ne vienne perturber les traits de son visage. Intérieurement, sa louve bouillonne, voudrait répliquer et mâter ce Loup indocile. Son animal émerge brièvement et teinte d’or ses pupilles. Mais Marisol se trouve là, tout prêt, elle ne veut pas risquer de la blesser.
- Je commence à souper que tu me prennes de haut, gamine. Deux ans que je me farcis ta morgue. Là, j'en ai ma claque ! Colgan m'a ordonné de veiller sur elle, et je vais le faire !
Elle aussi en a assez de ses humeurs et de lui servir de défouloir. Lorsqu’il la lâche enfin et se laisse tomber au sol, elle déglutit douloureusement et pose une main sur son cou sans doute marqué. Elle prend le temps de se calmer et vient s’assoir en tailleur en face de lui à distance respectable, l’air aussi calme et composé que d’ordinaire, une colère plus bouillonnante et honnête dans le fond des yeux.
- Que les choses soit claires, commence-t-elle d’une voix posée mais bien plus rauque que d’habitude. N’inverse pas les rôles lorsque ça t’arrange, O’Rourke. Tu me méprises depuis mon arrivée dans la Meute, à vrai dire tu méprises tout ceux qui ne sont pas assez « bien » pour toi, ceux qui ont été mordu. Ton langage corporel, ton odeur, tes regards… tout le clame haut et fort.
Elle s’approche à quatre pattes, plus animale qu’humaine et plante son regard dans le sien. - Ce que ton manque de confiance en toi prend pour du mépris de ma part n’est que de l’indifférence. Revise donc ta copie et cesse de me prendre pour ton punching ball. La situation est difficile pour tout le monde.
Elle recule, ses épaules s’affaissent légèrement et son attitude perd de son assurance à toute épreuve pendant quelques secondes.
- Toi non plus tu ne me facilites pas la tâche. Tu es à cran. Je ne vois pas bien en quoi tu pourrais être utile au repos de Marisol dans cet état. Trouve comment te calmer ou sors de cette chambre. C’est du bon sens pas une attaque personnelle contre ta personne.
En un clignement de cil, elle se trouve à nouveau contre Marisol, sur le lit.
Hunter O'rourke
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Jeu 3 Mar - 13:09
Féline, gracieuse même, Ibakha descend de son promontoire pour s'abaisser à son niveau. Hunter a un plissement de regard méfiant. La jeune femme porte un masque qui lui déplait. Même sa fragrance sonne faux. Elle singe les êtres humains d'une manière clinique et dépassionnée qui l'incommode. Au moins, a-t-il la franchise d'assumer la bestialité tapie dans son âme. Elle, la camoufle de la plus cynique des façons. Il l'a vue, cette louve sauvage en exercice. C'est une prédatrice, bien plus qu'il ne le sera jamais.
- Que les choses soit claires. N’inverse pas les rôles lorsque ça t’arrange, O’Rourke. Tu me méprises depuis mon arrivée dans la Meute, à vrai dire tu méprises tout ceux qui ne sont pas assez « bien » pour toi, ceux qui ont été mordus. Ton langage corporel, ton odeur, tes regards… tout le clame haut et fort.
Il ne nie pas. Il a été éduqué avec certains préceptes qui vont à l'encontre de la politique actuelle de la meute. Il se conforme mal à ces changements. C'est un fait. Mais ce qu'elle interprète comme du dédain n'est que de la défiance.
Il recule un brin quand elle approche, enfonçant sa nuque dans le sommier.
- Ce que ton manque de confiance en toi prend pour du mépris de ma part n’est que de l’indifférence. - De l'indifférence... On n'insulte pas ce qui nous laisse indifférent. Cesse de jouer les hypocrites. Tu ne m'aimes pas. C'est tout. - Révise donc ta copie et cesse de me prendre pour ton punching ball. - Je ne t'ai jamais mise au pas, Ibakah, mais méfie-toi, cela pourrait changer. Après Malone, je suis le plus âgé et le plus expérimenté de notre meute. - La situation est difficile pour tout le monde, brandit elle en ultime argument.
Il détourne le regard, lorgne le sol. Sur ce point il lui accorde raison. La louve reflue et change subtilement d'attitude. Hunter, curieux de cette brèche inédite dans l'armure, penche la tête sur le côté en la fixant sans ciller.
- Toi non plus tu ne me facilites pas la tâche. Tu es à cran. Je ne vois pas bien en quoi tu pourrais être utile au repos de Marisol dans cet état. Trouve comment te calmer ou sors de cette chambre. C’est du bon sens pas une attaque personnelle contre ta personne.
Hunter la laisse repartir parmi les draps prodiguer de la chaleur à Marisol. Un silence flotte entre eux, un long moment. Hunter fait tourner un bracelet autour de son poignet dont les lanières de cuirs sont tressées avec de véritables cheveux : ceux de son frère, son père, sa mère... et Moïra.
- Je suis claustrophobe.... avoue-t-il finalement, comme un chuintement entre ses mâchoires puissantes. Ici c'est trop étriqué, trop encombré.. trop de monde.
Nouveau silence, plus étiré.
- Je ne vous méprise pas. Aucune des femelles rapportées par Marisol. Elle avait raison pour chacune d'entre elles. Leur âmes guerrières étaient taillées pour recevoir la Morsure. Je ne vous comprends pas, c'est tout. Affaire d'éducation et d'époque. Il se défie de ces nouveaux loups aux instincts encore mal forgés. ... Pas plus que vous ne me comprenez.
Ibakha Amal
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Jeu 3 Mar - 19:32
- Je suis claustrophobe…
Ibakha est rarement étonnée. Son aveu de faiblesse réussit cet exploit. Il en aurait donc. Lui qui est si sûr de lui, qui regarde le monde comme s'il lui appartenait. Elle ne dit pas un mot pourtant.
- Ici c'est trop étriqué, trop encombré.. trop de monde.
Elle s'assure que Marisol est bien réchauffée, rabat la couverture sur son corps puis vient s'assoir non loin d'Hunter, posant l'arrière de sa tête contre le matelas. Être un loup en cage est déjà contraignant. Être un loup qui a peur de sa cage ça devient carrément problématique.
- Embêtant. Cela dit, je comprends. On risque de devoir passer un peu de temps ici… Méditation et exercices de respiration. Tu as déjà essayé ? Ça aide. Beaucoup. Moi ça me permet de me canaliser. Elle marque une pause. Je pourrais t'aider. Sans rien dire à personne.
Inconsciemment elle contrôle sa respiration et la cale sur un rythme tranquille, apaisante. Cogan aussi lui a confié une mission. Surveiller Hunter. Une crise de panique risque d'être compliquée à gérer.
- Je ne vous méprise pas. Aucune des femelles rapportées par Marisol.
Elle arque un sourcil et tourne la tête vers lui.
- Vraiment ? … ça y ressemblait pourtant. Je sais que ça n'était pas la coutume avant Colgan et Marisol. D'avoir des femmes dans la Meute. - Je ne vous comprends pas, c'est tout. - Nous comprendre ? répète-t-elle, interloquée. Pourquoi as-tu besoin de nous comprendre ?
Elle-même n'y arrive pas la plupart du temps.
- Pas plus que vous ne me comprenez.
Elle garde le silence un moment, songeuse.
- Il n'y a rien de compliqué chez nous. Nous survivons. Coûte que coûte. Pour la plupart d'entre nous la vie ne nous a pas fait de cadeau. On nous a utilisées, usées, battues parfois. Devenir louve c'est une revanche sur cette vie là. C'est pouvoir se défendre avec des crocs et des griffes plus acérées. Moi…c'est certainement ce qui m'est arrivé de mieux.
Elle le fixe un instant, de son regard pénétrant.
- Est-ce que tu voudrais ? Qu'on te comprenne ?
Elle a soudain conscience qu'elle vient de mettre le doigt sur quelque chose et se redresse un peu. Ça serait surprenant. Et elle se rend compte qu'il est plutôt plaisant d'être surpris.
- Tu n'es pas facile d'accès. Mais si tu veux tout savoir, certaines seraient ravies d'en savoir plus sur toi, déclare-t-elle sur un ton égal.
Hunter O'rourke
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Jeu 3 Mar - 21:47
- Embêtant.
Hunter a un vague grognement qui passe pour un rire ironique.
- Cela dit, je comprends. On risque de devoir passer un peu de temps ici… Méditation et exercices de respiration. Tu as déjà essayé ? Ça aide. Beaucoup.
Cette gamine s'imagine qu'elle a inventé l'eau chaude ? Evidemment qu'il a essayé. Il pratique la méditation depuis l'adolescence pour communier avec sa part animal, aller à l'encontre du riche passé de ses ancêtres pour mieux saisir ses propres contours... Cependant, il le fait à ciel ouvert et en forêt, pas sous une chappe de béton armé.
- Moi ça me permet de me canaliser.
"Intéressant. Quelle force obscure essaies-tu de juguler, Ibakha ?" se demande-t-il, alors que mains jointes et yeux fermés, il se masse le front à la jonction du nez avec ses pouces. Il a un profil d'oiseau de proie.
- Je pourrais t'aider. Cette fois, il pivote la tête vers elle avec une expression qui trahit sa surprise. Sans rien dire à personne. - Pourquoi ? demande-t-il avec méfiance.
Elle parle. Elle déblatère. Tant de mots qui se bousculent dans cette bouche qu'il pensait aride. Trop, peut-être. Pas déplaisant, ceci dit, juste surprenant. Hunter se rend compte que l'écouter lui permet de faire diversion face à ses propres angoisses claustrophobiques. Petit à petit la panique reflue.
- Est-ce que tu voudrais ? - Quoi ... ? - Qu'on te comprenne ?
Le né-loup détourne son regard sans répondre à la question. La conversation prend un tournant inattendu et intime. Il n'est pas habitué à ce qu'on lui accorde brusquement autant d'intérêt. Il tripote son bracelet de cheveux tressés, mélangé à d'autres colifichet de perles et de cuir.
- Tu n'es pas facile d'accès.
Là non plus, il ne nie pas. Il ne fait rien pour faciliter un quelconque dialogue. Les seuls fois où il s'est ouvert à d'autres se sont soldés par des échecs cuisants. Son palpitant et son égo souffrent encore de lacérations indélébile : Remus, détruisant son idylle avec Moïra après qu'il s'en fut confié; Malone lui préférant Colgan alors qu'il l'a presque élevé... La trahison est la seule finalité qu'il connait à ses tentatives d'ouverture. Désormais, la porte est close et verrouillée.
- Mais si tu veux tout savoir, certaines seraient ravies d'en savoir plus sur toi. - Ah.
Il ne sait que faire de cette affirmation, en vérité. Il lorgne Ibakha en coin.
- Certaines mais pas toi, ajoute-t-il avec un sourire d'une extrême rareté sur son visage.
Un long silence s'ensuit.
- La confiance se gagne. La mienne a été remerciée par un poignard entre les omoplates chaque fois que je l'ai offerte...Je la garde pour moi, depuis. Il n' y a rien d'intéressant à savoir sur moi, de toute façon.
Tout ce qui le définissait appartient à un passé révolu, et son avenir lui a été volé. Il n'y a plus rien qui vaille la peine d'être conté.
Ibakha Amal
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Jeu 3 Mar - 22:26
- Mais si tu veux tout savoir, certaines seraient ravies d'en savoir plus sur toi. - Ah. Elle sent son regard sur elle et attend son commentaire qui ne tarde pas. - Certaines, mais pas toi. Elle pourrait presque sourire de sa réaction comme lui vient de le faire. Étonnant. L'a-t-elle déjà vu sourire ? Pas à sa connaissance. Étrange comme cela retire la rudesse de son visage taillé à la serpe. Peut-être même qu’un semblant de quelque chose fait finalement frétiller le coin de la bouche d'Ibakha. - Pas moi, confirme-t-elle avec…oui, il s’agit bien d’un sourire, la tête légèrement penchée. C’est bien pour ça que je faisais payer mon écoute. Les gens ne m’intéressent pas.
Un silence rythmé par les « bip » du monitoring de Marisol les enrobe, loin de la foule et de la panique, loin de l’effroi et de la fureur. Elle observe la pièce, à peine plus grande que la cellule dans laquelle elle a croupie il y a des années de ça. Un frisson la prend.
- La confiance se gagne. - Je suis bien d’accord. - La mienne a été remerciée par un poignard entre les omoplates chaque fois que je l'ai offerte... Je la garde pour moi, depuis. - Est-ce que ça veut dire que tu ne fais pas confiance à ton Alpha ? A ta Meute ? Je ne comprends pas bien pourquoi tu as accepté de te soumettre dans ce cas. Il est clair que l’autorité de Colgan te coûte. Là aussi, son langage corporel le trahit à chaque fois. Il semble souffrir à chaque ordre lancé par leur Alpha. Elle se rend soudain compte qu'elle l'a observé bien plus souvent qu'elle ne le pensait. - Il n'y a rien d'intéressant à savoir sur moi, de toute façon.
Si elle le pouvait, elle rirait presque. Mais il se trouve qu’elle est plus irritée qu’amusée. Cette fois, elle ne retient pas le claquement de langue qu’elle a pourtant réprimé il y a quelques minutes. Elle lui jette une œillade exaspérée.
- Tu es aussi versatile qu’agaçant, Hunter O’Rourke ! lâche-t-elle avec une certaine impatience. Tu meurs d’envie que l’on s’intéresse à toi et puis tu fais les mystérieux quand l’occasion se présente. Tout ça pour mieux te plaindre en jouant les grands blessés incompris. Tu es peut-être bien plus âgé et expérimenté que moi, mais permets-moi de te dire que tu as la maturité d’un louveteau. Et si ce simple fait te donne à nouveau envie de m’étrangler, je t’en prie ! Elle lui présente son cou bleui. Il n’y a que la vérité qui blesse après tout.
Hunter O'rourke
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Ven 4 Mar - 12:33
- Est-ce que ça veut dire que tu ne fais pas confiance à ton Alpha ? - Il est le premier dont je me méfie. - A ta Meute ? - Non plus. - Je ne comprends pas bien pourquoi tu as accepté de te soumettre dans ce cas. Il est clair que l’autorité de Colgan te coûte.
Hunter prend une inspiration avant de répondre.
- Les Abyssaux sont mon héritage. Cette meute a sa propre histoire, ses propres légendes, des préceptes qui se sont transmis de générations en générations. Je suis le dernier légataire encore en vie de ce patrimoine.... Je suis le garant de la mémoire de cette meute, déclare-t-il avec une gravité presque mystique. Je la quitterais que les pieds devant.
Long silence pénétrant. Hunter fixe Ibakha sans ciller.
- Il n'y a rien d'intéressant à savoir sur moi, de toute façon.
Le visage impassible de la louve se craquèle et laisse place à une myriade d'expressions soulignant son agacement. Cela amuse beaucoup le vieux loup qui ponctue la tirade animée de sa comparse avec un petit rire.
- Pour quelqu'un qui se fout des gens, je te trouves très concernée par ma personne... Il l'ausculte de son regard polaire, comme s'il était en train de la dépecer avec un soin tout particulier. Tu es moins calme qu'il n'y parait. Ca modifie ton odeur.... Je préfère : elle a des fragrances plus naturelles.
Il tend la main vers son cou, y coule ses phalanges immenses et tâte du pouce la marque de strangulation.
- Hum.. ça partira. Haussement d'épaules. Ca te fait comme un collier. Il en porte bien un lui, qui lui sert d'Huaca, qui masque la cicatrice qui a failli lui couter ses cordes vocales. Il pose la pulpe de son pouce inquisiteur sur le menton pointu d'Ibakha. Si tu couvres ma claustrophobie, je peux t'apprendre à maitriser ta deuxième forme. Je préfère le troc à la dépendance.
Il reflue sans plus la toucher, mais ses prunelles la harponnent toujours.
Ibakha Amal
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Ven 4 Mar - 13:34
- Les Abyssaux sont mon héritage. Cette meute a sa propre histoire, ses propres légendes, des préceptes qui se sont transmis de générations en générations. Je suis le dernier légataire encore en vie de ce patrimoine.... Je suis le garant de la mémoire de cette meute. Je la quitterais que les pieds devant.
Voilà qu’il se montre loquace à son tour. Ibakha se fait la réflexion qu’elle ne l’a pas entendu prononcer autant de moins en deux ans de « coexistence ». Néanmoins sa méfiance à l’égard de la Meute et de Colgan l’inquiète. Les circonstances ne permettent aucune dissentions. Ils doivent présenter un front uni.
- Tu partages ton patrimoine sacré en restant mutique et l’air constamment renfrogné ? Etrange conception de la transmission… L'histoire de la Meute...j'aimerais l'entendre. C'est aussi mon histoire à présent.
Mais Hunter rétropédale et joue les grands ténébreux mystérieux qui affolent les donzelles. Celle-ci en particulier s’agace plus qu’autre chose. Le rire que provoque sa vive réaction la surprend et elle le contemple avec défiance.
- Pour quelqu'un qui se fout des gens, je te trouves très concernée par ma personne... Haussement de sourcils. - Ton manque de constance et de confiance en nous me concerne. Pas le reste de ta personne, déclare-t-elle en se raidissant légèrement sous son regard un peu trop pénétrant. Elle a plutôt l’habitude qu’ils coulent sur elle sans s’arrêter. - Tu es moins calme qu'il n'y parait. - C’est faux. Je suis toujours très calme. - Ca modifie ton odeur...
Elle pivote rapidement la tête vers lui, avec un soupçon de quelque chose proche de la panique dans le regard. Personne ne doit voir la moindre fêlure. Surtout pas lui. Elle se referme aussitôt, colmate les fissures. Il n’y a que la Louve qui a le droit d’être naturelle et spontanée. Ibakha doit rester en contrôle.
- Je préfère : elle a des fragrances plus naturelles.
Ne sachant que faire de cette information, Ibakha se contente de l’observer avec gravité. Elle se crispe en voyant sa main se rapprocher de son cou sans se dérober pour autant. Marque de respect ou de provocation ? Difficile à dire. Le regard toujours planté dans le sien, elle tressaille pourtant légèrement lorsqu’il passe son pouce sur ses marques. Ça aussi ça l’agace. Est-ce parce qu’il est Loup que son toucher ne la laisse pas aussi indifférente que celui de tous les Humains qui l’ont tâtée, palpée ou caressée ? Aucune idée.
- Hum.. ça partira. - Evidemment. - Ca te fait comme un collier. Son pouce grimpe sur son menton et une envie soudain de mordre ce doigt bien trop imprudent la prend. Elle contrôle cette pulsion qui se traduit par un retroussement de lèvres sur ses dents. - Je ne veux pas de collier. Lui en a un. Elle a déjà remarqué la cicatrice qu’il cache, elle n’est pas si discrète. - Si tu couvres ma claustrophobie, je peux t'apprendre à maitriser ta deuxième forme. Je préfère le troc à la dépendance.
Elle pose ferment sa main sur la sienne et libère son cou lui dédiant cette fois un petit sourire un rien carnassier. Cette forme, elle en rêve. Mais sa discipline et ses efforts semblent être vains pour la maîtriser. - Marché conclu. Son visage se fait plus grave et elle vrille ses yeux dans les siens. - Je vais t’en offrir un autre. Tant que tu ne me trahiras pas, je te ne trahirai pas, Hunter O’Rourke. J’en fais le sermon.
Surveiller Hunter. L’amener petit à petit à retirer toute idée de sédition de sa tête pleine de colère et de doutes. Elle fait ça pour la Meute.
A son tour, elle approche sa main de son cou et ses doigts graciles soulèvent le cordon en ne faisant qu’effleurer la peau. - Pourquoi ta marque n'est pas partie ? demande-t-elle avec un ton neutre qui ne traduit certainement pas sa curiosité intérieure. Seul l'Argent ou un Loup peut marquer un autre Loup de cette façon.
Hunter O'rourke
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Ven 4 Mar - 14:45
- Tu partages ton patrimoine sacré en restant mutique et l’air constamment renfrogné ? Etrange conception de la transmission… L'histoire de la Meute...j'aimerais l'entendre. C'est aussi mon histoire à présent. - Hum... Voilà deux années seulement que le nouvel ordre porté par Marisol et Colgan existe. En temps de loup, c'est que dalle. J'ignore encore s'il s'agit d'une révolution pérenne ou d'une simple parenthèse. J'attends de voir...
".. Et mon heure". Sa réputation le dit soupe-au-lait, sanguin, impulsif... Il n'y a pas plus faux. Hunter attend, il observe, il calcule. Un jour, peut-être, il confiera ce qu'il sait à Ibakha. Seuls les évènements à venir le détermineront. Pour l'heure, discuter avec elle le distrait de ses propres troubles. De plus, elle s'avère moins infecte qu'escompté. Sa peau est tellement douce et veloutée en comparaison de la sienne, malmenée par le travail manuel, les combats, la forêt, la vie dans son plus brut aspect... Il y a quelque chose d'intimement satisfaisant de voir le derme d'albâtre de cette femelle marqué par sa poigne.
- Je ne veux pas de collier. - Je ne parle pas de ce genre de collier. Il la sait libre, comme n'importe quel lycanthrope. Quelle soit juste mordue n'y change rien. Il ne lui ferait pas l'affront de proférer le contraire.... Si tu couvres ma claustrophobie, je peux t'apprendre à maitriser ta deuxième forme. Je préfère le troc à la dépendance.
Aussitôt, quelque chose s'allume dans le regard de la jeune femme , de l'ordre de la convoitise, de la détermination, presque de la rage. Son fumet s'en trouve altéré une fois encore. Hunter la contemple et apprécie grandement ce qu'il voit : ses lèvres retroussées sur des canines prête à mordre, ce regard brulant d'en découdre et de se dépasser. Ibakha est une âme sauvage et dangereuse. "Une tueuse".
- Marché conclu. Le vieux loup ne peux s'empêcher de sourire , écho du rictus arboré par son interlocutrice. Je vais t’en offrir un autre. Tant que tu ne me trahiras pas, je te ne trahirai pas, Hunter O’Rourke. J’en fais le serment.
Son sourire fond. Il plisse le regard, cherchant l'entourloupe, le piège entre les mots. Il n'en descelle pas dans son langage corporel. Elle parait sincère. Malone aussi, semblait l'être. Elle initie un geste d'approche. Il la laisse venir, méditant sur la réponse à lui faire.
- Pourquoi ta marque n'est pas partie ? - Mon frère. Une punition.... Long silence. Les mots sont du vent. Les pactes de sang sont sacrés. Donne-moi ton bras. Il lui prend d'autorité, repousse la manche et plante ses crocs dans le derme pâle. La peau percée, le suc carmin d'Ibakha s'échappe comme un fruit juteux. De cette manière tu n'oublieras jamais la parole donnée aujourd'hui. A ton tour.
Et Hunter de lui offrir son bras.
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Ven 4 Mar - 15:55
- Hum... Voilà deux années seulement que le nouvel ordre porté par Marisol et Colgan existe. En temps de loup, c'est que dalle. J'ignore encore s'il s'agit d'une révolution pérenne ou d'une simple parenthèse. J'attends de voir... Ibakha le jauge un moment puis déclare. - Tu te considères donc plus comme un spectateur qu’un acteur de la pérennisation de cette Meute. Etrange pour un Loup qui aspirait à être Alpha.
Etrange et surtout Dangereux. Cette méfiance entre Colgan et lui doit cesser. Cette Meute, elle y tient et elle fera tout, vraiment tout pour qu’elle perdure. Les temps risquent d’être rudes, d’autant plus pour eux qui ont longtemps été de l’autre côté de la barrière. Les méchants. Combien de chasseurs et Malsheemiens a-t-elle tué ? Elle n’a pas compté.
Si protéger la Meute signifie passer un pacte avec ce Loup aux intention troublent, elle s’y plie volontiers. Elle prononce donc son pacte avec la solennité qui sied à ce genre de moment. Hunter la dévisage, cherche sans doute à desceller si elle ment ou non. Peu lui importe après tout. Ce marché, elle le conclue plus avec elle-même, suite logique à l’ordre de son Alpha. Elle détourne la conversation sur autre chose, n’attendant pas de réaction particulière.
- Pourquoi ta marque n'est pas partie ? - Mon frère. - Charmant. - Une punition... - Qu’est-ce que tu avais fait ?
Il reste silencieux, répugnant à se confier. Elle ne pousse pas, attend simplement mais il revient vers son sermon.
- Les mots sont du vent. Elle hausse un sourcil interrogateur. Les pactes de sang sont sacrés. - A l’ancienne donc. Très bien vieux Loup. - Donne-moi ton bras. Elle a peine le temps d’esquisser un geste qu’il s’en empare dur chef et sans attendre. - Impatient, commente-t-elle.
Sa peau est fine, brisable facilement. Elle frémit à nouveau lorsqu’il plante ses crocs dans sa chair, contracte les muscles comme si elle voulait se dégager avant de les relâcher totalement. Il n’a pas mordu profondément, juste de quoi laisser une trace.
- De cette manière tu n'oublieras jamais la parole donnée aujourd'hui. A ton tour. - Je ne donne pas ma parole en l’air, affirme-t-elle de ce timbre neutre qui la caractérise.
Mais Hunter lui présente son bras. Sans hésiter Ibakha se redresse sur les genoux, levant le bras à la hauteur de sa bouche. Elle mord à son tour cette peau bien plus dure que la sienne, bien plus profondément qu’il ne l’a fait. Pour faire mal ? Sans doute un peu. Mais surtout pour écrire ce sermon loin dans sa chair. Qu’il s’en souvienne lui aussi avant de partir en croisade contre le monde ou leur Meute. Elle écarte sa bouche de sa peau et lèche sans y penser le sang sur ses lèvres. Son sang a un goût particulier. Riche. Terreux.
- Je promets, réitère-t-elle sur un ton dépassionné qui ne reflète pas ses actions. Elle dessine la marque de ses dents du pouce. Est-ce qu’elle restera ? L’idée lui plait en tout cas. Elle le relâche et se rassoit en tailleur.
- Ma parole et mon sang. Te faut-il autre chose ? Elle se décide soudain à être franche avec lui, à la lumière de ce nouveau sermon. Colgan m’a demandé de te surveiller. Mais le babysitting, très peu pour moi. Elle plante son regard dans le sien. J’aime cette Meute. Tant que ses intérêts et les tiens convergent, vois-moi comme une alliée, une soeur. Trahir la Meute, c’est me trahir moi, pour que les choses soient limpides entre nous.
Hunter O'rourke
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Ven 4 Mar - 17:13
- Tu te considères donc plus comme un spectateur qu’un acteur de la pérennisation de cette Meute. Etrange pour un Loup qui aspirait à être Alpha. - C'est ça que vous vous racontez comme potins sur mon compte ? Amusant passe-temps. Je n'aspire a rien, il s'agit de mon héritage et de ma couronne, affirme-t-il sans détour.
"Je la récupérais tôt ou tard." est l'affirmation qui suppure en conclusion. Ibakha accepte le pacte de sang.
- A l’ancienne donc. Très bien vieux Loup. - Ne sois pas condescendante, gamine. Donne-moi ton bras.
Hunter la mord au sang. Le sien est capiteux et épicé, étrangement savoureux. Il se demande si sa chair a le même gout.
- Impatient.
Il y a dans ce commentaire une note de suavité qui va de paire avec la saveur de son hémoglobine. Léger frisson. Il lape la plaie de sa langue râpeuse et s'essuie la gueule d'un revers de main rustre, laissant une trainée de rouge au coin de la bouche.
- De cette manière tu n'oublieras jamais la parole donnée aujourd'hui. A ton tour. - Je ne donne pas ma parole en l’air.
Il est facile de le dire, plus compliqué de l'appliquer. Ibakha plante ses crocs dans son cuir épais avec la volonté évidente de blesser. Cette perspective recourbe les coins de ses lèvres en un sourire d'amusement. Elle se pourlèche les babines, inconsciente de sa gloutonnerie, et l'image frappe sa rétine et se grave dans sa mémoire. Elle risque de l'habiter un moment. "Quelle étrange femelle..."
- Je promets. Elle promène son pouce sur les perforations, étalant le sang déjà en train de crouter. Est-ce qu’elle restera ? - Oui. Comme la mienne.
Il éprouve l'étrange besoin de fumer, mais il est parti à la hâte et ses cigarillos sont restés dans son misérable appartement.
- Ma parole et mon sang. Te faut-il autre chose ? - As-tu autre chose à m'offrir ? - Colgan m’a demandé de te surveiller. - Je vois... Ricanement sans joie, grondant et grave. Ceci si explique son intérêt soudain. Epier pour Dieu le père."Décevant." - Mais le babysitting, très peu pour moi. J’aime cette Meute. Tant que ses intérêts et les tiens convergent, vois-moi comme une alliée, une soeur. Trahir la Meute, c’est me trahir moi, pour que les choses soient limpides entre nous. - Ton arrogance va de paire avec ton manque de vision. C'est amusant. Je ne fais pas confiance à Colgan, Malone et leurs recrues... Il laisse sciemment Marisol de côté. Il éprouve pour elle des sentiments ambivalents... mais j'obéirais toujours à l'Alpha dont j'ai accepté l'autorité et je ne trahirais jamais. Son ton se fait extrêmement dur.Plus jamais.
La seule occurrence est et restera sa trahison envers Rémus. Il a participé à un complot visant à le destituer, mais surtout, il a bafoué l'ordre naturel des choses en acceptant qu'un autre que lui ne le tue. C'est en cela qu'il a trahit sa lignée.
Ibakha Amal
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Ven 4 Mar - 18:02
- Ma parole et mon sang. Te faut-il autre chose ? - As-tu autre chose à m'offrir ? - Non, réplique-t-elle sans même se laisser le temps de réfléchir. A quoi de toute façon. Colgan m’a demandé de te surveiller. - Je vois... Elle le contemple du coin de l’œil. - A quoi donc t’attendais-tu ? Léger soupir. Mais le babysitting, très peu pour moi. J’aime cette Meute. Tant que ses intérêts et les tiens convergent, vois-moi comme une alliée, une soeur. Trahir la Meute, c’est me trahir moi, pour que les choses soient limpides entre nous. - Ton arrogance va de pair avec ton manque de vision. C'est amusant. Elle lui lance une œillade ennuyée. Son avis l’indiffère totalement. - Ravie d’amuser tes vieux jours. Tu ne vois simplement pas les choses à ma façon… Tu te rends compte qu’une meute n’existe pas sans les membres qui la composent… nous sommes la Meute. C’est envers nous que je resterai fidèle. - Je ne fais pas confiance à Colgan, Malone et leurs recrues... L’omission de Marisol ne lui échappe pas. - Que ta vie doit être fatigante, à te méfier sans arrêt de tout et de tout le monde. Tu sembles t’accrocher si désespérément à ta vision des choses, ton héritage. Il va bien falloir que tu acceptes un jour qu’elle n’est qu’une chimère. - Mais j'obéirais toujours à l'Alpha dont j'ai accepté l'autorité et je ne trahirais jamais. Plus jamais.
Ce Loup lui apparait aussi changeant que la mer, stupidement contradictoire. Revoilà son agacement. Vivement, elle se reposte à genoux, devant lui cette fois, presque contre ses jambes relevées, les mains sur ses genoux. Sourcils froncés, Ibakha le dévisage avec une volonté farouche de comprendre son esprit sinueux.
- Que cherches-tu à la fin ? Soudain, elle a comme une sorte de révélation et son regard lance des éclairs. - A moins…que tu considères que défier ton Alpha en duel n’est pas une trahison ? C’est ça ? C’est ça que tu veux ? Trouver le moment où il sera le plus faible pour lui ravir la couronne ? Renverser l’usurpateur pour reprendre le trône ? Récupérer sa déesse au passage. Dis-moi… Son ton se fait presque caressant. Elle a un petit rire sec et secoue la tête.
- Tu penses que Marisol te laissera faire ? Tu penses que le reste de la Meute acceptera de se soumettre à toi ?
Elle attrape violemment son menton et le lève vers elle avec une autorité et une vivacité gagnées après des années de domination des autres.
- Réveille-toi, O’Rourke. Assume les choix que tu as fait. Travaille à fortifier notre Meute plutôt que de rêver de lui mettre la main dessus. Elle pousse un nouveau gros soupir et le contemple avec une certaine curiosité. Du pouce, elle essuie la trace de son sang qui stagne au coin de ses lèvres. Tu es si compliqué…
Hunter O'rourke
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Ven 4 Mar - 22:22
- Que cherches-tu à la fin ?
Telle une enfant turbulente insatiable de "pourquoi?", elle vient se poster sur le créneau de ses genoux. Ces prostituées n'ont guère de notions d'espace personnel. Il ne doit pas éructer assez pour lui faire peur. "Mon irritante babysitter."
- A moins…que tu considères que défier ton Alpha en duel n’est pas une trahison ? C’est ça ? C’est ça que tu veux ? Trouver le moment où il sera le plus faible pour lui ravir la couronne ? Renverser l’usurpateur pour reprendre le trône ? Récupérer sa déesse au passage.
Oui, il désire ce duel, ardemment ! Pour son honneur ? Son égo ? Son héritage ? Bien moins que cela. Pour avoir une place au contour défini, un rôle précis. En défiant Colgan, il deviendra soit le Perdant, soit l'Ennemi à abattre. Roi, il ne le deviendra jamais. Pas en l'état. Un Alpha règne par l'adhésion qu'on lui porte, par sa capacité à unifier. Son père était respecté, Rémus était craint, Colgan fédère grâce à Marisol. Il n'est pas suffisamment aveugle ou sot pour jauger l'un sans l'autre. Ils sont les deux faces d'une même pièce qui ont su habilement transformer le visage des Abyssaux à leur image. Avant le recrutement des femelles suggérées par Marisol, il aurait pu user de son aura d'héritier légitime. Maintenant il est trop tard. Vestige du passé, indésirable pour le futur qui se dessine, il n'y a de place pour lui nulle part. Défier Colgan serait au moins s'offrir une certitude : celui d'être ouvertement détesté.
- Dis-moi… Tu penses que Marisol te laissera faire ? - Je n'ai pas cette prétention. - Tu penses que le reste de la Meute acceptera de se soumettre à toi ? - Non, elle est fidèle à Colgan. Il s'en est assuré en mordant la moitié.
Nullement impressionné par sa petite démonstration de maitresse de donjon, il la fixe avec l'indifférence de l'animal pour toutes formes de civilité. En pleine nature, la domination et la soumission ne s'opère pas avec ce genre de geste vains. Manger ou être mangé.C'est la seule loi qui prévaut.
- Réveille-toi, O’Rourke. Assume les choix que tu as fait. Travaille à fortifier notre Meute plutôt que de rêver de lui mettre la main dessus.
Il ne prend pas la peine de répondre. Qu'elle pense ce qu'elle veut, après tout. Son avis s'est forgé sans même être vérifié. Se fatiguer à apporter des nuances est une perte de temps et d'énergie pour eux deux. Lorsque Ibakha lui essuie la bouche, il a un mouvement de recul, sur la défensive, surpris par cette presque tendresse. C'est bizarre et improbable. Il se laisse faire, pourtant, de manière toute aussi incompréhensible.
- Tu es si compliqué…
Il envie sa simplicité.
- Je croyais que j'étais idiot, il faut savoir, fait-il, le regard toujours posé sur elle comme une lame sur sa gorge.
Une esquisse de sourire se dessine alors sur ses lèvres abruptes.
Ibakha Amal
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Ven 4 Mar - 22:55
- Tu es si compliqué… - Je croyais que j'étais idiot, il faut savoir. Et il fait le malin avec ça, fier de lui si elle en croit son léger sourire. Elle retire sa main et roule des yeux. - Idiotement compliqué. Ça n’est pas antinomique. Tu peux au moins te targuer d’être le roi des idiots au pays de la complexité, Majesté. Je devrais me faire payer pour jouer ta baby-sitter. Très cher.
Marisol geint et Ibakha se relève aussitôt en prenant à peine appui sur les genoux d’Hunter. Elle pose à nouveau sa main sur le front de leur déesse et lui chuchote des paroles apaisantes sur un ton très doux qu’elle n’utilise presque jamais. Son amie baragouine quelques mots incompréhensibles puis replonge dans un de sommeil plus paisible à la limite du coma.
Après une dernière caresse, Ibakha revient s’assoir au sol et garde le silence. La Louve observe un instant la marque des dents d’Hunter gravée dans sa chair, la frôle du bout des doigts en se rappelant la sensation de sa morsure, bien différente de celle que Colgan à pratiquer sur son autre bras. Maintenant qu’elle y songe, non son toucher n’a pas été déplaisant et c’est très perturbant pour elle. Ce genre de réflexion n’amenant à rien Ibakha rabat brutalement sa manche.
Elle tente de penser à autre chose mais perçoit la panique, la peur, comme si les murs en suintaient. De temps en temps, des personnes en pleine course passent devant la chambre. Les sons et les odeurs lui parviennent bien différemment qu’à l’air libre.
Elle non plus ne se sent pas foncièrement à l’aise entourée de tout ce béton. Elle est une fille de la Nature. L’inconfort d’Hunter doit être encore plus terrible. Tant pis pour cet idiot ! Sauf que le regarder plonger dans une crise d’angoisse n’est pas dans son intérêt, ni dans celui de Marisol. Alors elle se force à relancer la conversation.
- Tu ne m’as pas répondu. Quelle faute impardonnable tu as commise aux yeux de ton frère ? La blessure avait l’air profonde.
Hunter O'rourke
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Ven 4 Mar - 23:52
- Idiotement compliqué. Ça n’est pas antinomique. Tu peux au moins te targuer d’être le roi des idiots au pays de la complexité, Majesté. Je devrais me faire payer pour jouer ta baby-sitter. Très cher. - J'ai plutôt l'impression que ça t'amuse, moi...
Marisol remue et parle dans son sommeil. Un voile d'inquiétude passe dans les prunelles bleues d'Hunter. Il lève la tête vers les hauteurs mais ne se sent pas suffisamment légitime pour aller tranquilliser la déesse. Ibakha est plus à même d'accomplir cette tâche. Le rappel de son inutilité a quelque chose de mortifiant. Il aurait pu accompagner Colgan, se mettre en quête des retardataires, mais non, il est cantonné à ce cagibi au chevet d'une déesse malade. De nouveau l'angoisse grimpe son échine, s'infiltre entre ses vertèbres, imprègne sa cage thoracique et coule dans ses intestins. Une de ses jambes tressaute nerveusement, métronome compulsif de son anxiété. Il respire vite, de manière hachée et ses paumes sont d'une moiteur inconfortable. Il essaie de retrouver la maitrise de son souffle en fermant les yeux, en inspirant et expirant longuement, mais son esprit n'est pas assez serein pour méditer. Il ne parvient pas à ce concentrer sur la circulation de l'oxygène dans son corps. Il a juste l'impression d'être écrasé par ces quatre putain de murs !
- Tu ne m’as pas répondu. - Hein ?!
Hunter ouvre brusquement les yeux. Ibakha s'est coulée de nouveau auprès de lui. Il ne l'a pas sentie venir.
- Quelle faute impardonnable tu as commise aux yeux de ton frère ? La blessure avait l’air profonde. - ... J'ai couvert la fuite de notre petite soeur. Un silence. En accédant au statut d'Alpha, Rémus voulait faire d'elle son instrument de fédération. Le loup grimace. J'imagine que je n'ai pas besoin de te faire un dessin sur sa vision du rôle. Elle venait de se libérer d'un Alpha, elle ne voulait pas être soumise à un autre. Je l'ai aidé à foutre les voiles. Mon frère n'a pas réussi à me faire avouer sa position, alors il a essayé de me rendre définitivement muet. Mais il n'a pas dû y mettre assez du sien, puisque j'ai toujours mes cordes vocales.
Egratignées, certes, d'où son timbre un peu rocailleux, mais il s'était régénéré après un bon mois de convalescence. Demeurait sa cicatrice.
- C'est tout.
Nouveau silence. Parler semble faire réellement refluer ses dérives phobiques. Il faut continuer. Se forcer. Même si ça n'a rien de naturel. Il s'essuie les mains sur son jean usé.
- Ton nom... Il a une signification ? Je n'arrive pas à déterminer son origine.
C'est pataud, sans doute maladroit, mais converser n'est pas un sport qu'il a l'habitude de pratiquer.
Ibakha Amal
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Sam 5 Mar - 0:49
- Tu ne m’as pas répondu. - Hein ?!
Il est mal. Vraiment. Elle pourrait presque avoir pitié de sa faiblesse si la pitié était dans sa nature. Ca ne l’est pas. Presque pas. Sa nervosité agite la sienne, comme si elle vibrait sur le même fil que lui. Voilà bien sa veine !
- Quelle faute impardonnable tu as commise aux yeux de ton frère ? La blessure avait l’air profonde.
Il s’exécute et elle ne l’interrompt pas, se contentant de le fixer et d’acquiescer silencieusement à ses questions. Elle finit par pencher légèrement la tête alors que ses yeux coulissent jusque son cou. - C'est tout. - Ca explique…ta voix j’imagine. Pourquoi cacher ta cicatrice dans ce cas ? Elle n’est pas le résultat d’une faute, mais la marque de la liberté de ta sœur. Elle revient vers son regard excessivement bleu. Tu devrais en être fier. Tu lui as sans doute éviter un sort pire que la mort. Elle marque une pause, sachant parfaitement ce que la sœur d’Hunter aurait vécu. Comme toutes ces femmes abusées, comme elle, en bien plus violent sans doute. Elle a eu de la chance de t’avoir et ton frère n’était qu’un immonde connard.
Malgré l’insulte, le ton reste résolument neutre et dépassionné. Elle l’a trouve belle elle cette marque, preuve qu’il a aimé sa sœur suffisamment pour défier son grand frère. Le silence retombe et il semble toujours un peu nerveux. Moins qu’avant. Elle prend d’autorité la main d’Hunter dans la sienne et appuie sur un point d’acuponcture en pression concentrique dans la chair entre son pouce et son index. Il est sensé apaiser et calmer les anxiétés. Elle sait que pour elle ça a souvent fonctionné.
- Laisse-toi faire … lâche-t-elle à voix basse. - Ton nom... Il a une signification ? Je n'arrive pas à déterminer son origine.
La question la prend au dépourvu et elle relève les yeux avec un léger sourire amusé. - Tu t’essaies à la conversation ? Il vient de chez moi. En Mongolie. Même si elle n’y remettra sans doute plus jamais les pieds, ça restera toujours chez elle. L’unique foyer où elle se sentait bien. Les prénoms qu’on donne à un bébé sont très important. Il reflète sa personnalité, modèle son caractère. Ca a un côté presque mystique Dans les steppes, la tradition veut que ça soit le chaman qui se charge de cette tâche. Celui de ma communauté n’a pas voulu me nommer parce que j'étais métisse. C’est mon oncle qui a choisi et m’a offert mon premier cadeau. Son pouce travaille toujours à pétrir la chair, mélange entre fermeté et caresse. Un sourire revient effleurer ses lèvres. Ça veut dire Indomptée.
Elle relâche doucement sa main et lui coule un regard en coin. - J’imagine que tu adores le tien…Romulus. Malone parle bien plus facilement avec quelques bières dans le gosier. A sa grande surprise elle sent un rire monter du fond de sa gorge et pince instinctivement les lèvres pour ne pas le laisser sortir. - Ca n’était pas cette information que je cherchais. Note que j’ai gardé précieusement ton secret.
Hunter O'rourke
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Sam 5 Mar - 10:38
- Pourquoi cacher ta cicatrice dans ce cas ? Elle n’est pas le résultat d’une faute, mais la marque de la liberté de ta sœur. - J'ai pris l'habitude de la dissimuler sous la gouvernance de mon frère... Les habitudes ont la peau dure. - Tu devrais en être fier. Tu lui as sans doute éviter un sort pire que la mort. Elle a eu de la chance de t’avoir et ton frère n’était qu’un immonde connard.
Hunter ne commente pas ce jugement péremptoire. Son frère était brutal et stupide, mais il était l'ainé. Lorsqu'on cultive le sentiment de supériorité d'une brute, on en fait un tyran. La faute en incombe à leur père. Ibakha le surprend encore en s'emparant de sa main pour lui tripoter. Il se raidit, méfiant.
- C'est quoi ça?! - Laisse-toi faire …
Le massage appuyé est étrangement lénifiant. Il fronce les sourcils, perturbé et peu à l'aise avec cette proximité. Il s'inquiète de ce qu'il ne comprend pas et pourtant sa curiosité naturelle le pousse à décrypter le fonctionnement de ce qu'il ignore. Il observe le geste pour le retenir. Tout peut servir. Mais ce n'est pas suffisant pour le détourner de ses peurs. Il faut qu'ils parlent. L'exercice est une gageure.
- Ton nom... Il a une signification ? Je n'arrive pas à déterminer son origine. - Tu t’essaies à la conversation ? - Ne te fous pas de moi... grogne-t-il, un tantinet vexé qu'on moque ses efforts maladroits. - Les prénoms qu’on donne à un bébé sont très important. Il reflète sa personnalité, modèle son caractère. Ca a un côté presque mystique. - Les mots ont un pouvoir. C'est un fait. - Dans les steppes, la tradition veut que ça soit le chaman qui se charge de cette tâche. Celui de ma communauté n’a pas voulu me nommer parce que j'étais métisse. Hunter enregistre l'information. Elle mérite d'y revenir plus tard. C’est mon oncle qui a choisi et m’a offert mon premier cadeau. Un timide mais très beau sourire fleurit sur ce visage d'ordinaire figé. Ça veut dire Indomptée. - Plutôt approprié, ponctue-t-il avec une franche sincérité.
La jeune louve le relâche et Hunter palpe sa main comme pour se la réapproprier. Ibakha lui coule un regard en biais.
- Quoi ? - J’imagine que tu adores le tien…Romulus.
Le lycan écarquille les yeux, presque choqué.
- Comment tu... - Malone parle bien plus facilement avec quelques bières dans le gosier. - L'enfoiré ! S'il survit, je lui carre mon poing dans les dents à ce connard !
A mettre sur l'ardoise de ses nombreuse trahisons... Spectacle curieux, il remarque l'espèce de hoquet refoulé par la jeune femme, aussi étrange qu'un caillou tentant de ne pas faire de rond dans l'onde, une fois jeté à l'eau.
- Ca n’était pas cette information que je cherchais. Note que j’ai gardé précieusement ton secret.
Avec une délicatesse qu'on ne soupçonnerait pas chez lui, Hunter soulève le menton d'Ibakha et traçant un sillon léger de sa glotte à la pointe de celui-ci.
- Ne le retiens pas, souffle-t-il. Il n'y a pas de mal à rire. C'est risible. Mon prénom comme l'incapacité de Malone à tenir l'alcool. Un soupir. Il s'écarte. Mon père avait un gout prononcé pour le symbolisme. Rémus, Romulus et Rhéa Silvia... Lourd à porter, hein ?
Prophétique, d'une certaine manière. Après tout, n'est-il pas le frère encore debout ? Hunter plisse les yeux avec un coin de bouche relevé. Il la décortique encore avec lenteur.
- Tu fais boire le second de notre Alpha pour lui soutirer des informations... Et c'est de moi qu'on doit se méfier ?
Ibakha Amal
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Sam 5 Mar - 11:19
- L'enfoiré ! S'il survit, je lui carre mon poing dans les dents à ce connard ! Ibakha ne peut réprimer un fin sourire. - Pour sa défense il était très embarrassé. Il m’a fait promettre un milliard de fois de ne pas le répéter. Comme tu le vois, j’ai tenu ma promesse.
Mais s’en est trop pour son hilarité qui menace de sortir.
- Ca n’était pas cette information que je cherchais. Note que j’ai gardé précieusement ton secret.
Il lui prend soudain le menton entre les doigts et elle déglutit, ne sachant à quoi s’attendre. La douceur de son geste la prend totalement au dépourvu. Si bien qu’elle ne songe même pas à se dégager. Depuis combien de temps n’a-t-elle pas eu le droit à de la douceur ? Elle a du mal à s’en souvenir. Elle frissonne quand son doigt remonte. Cet afflux de sensations lorsqu’il la touche l’inquiète et elle fronce très légèrement les sourcils, les yeux plantés dans les siens.
- Ne le retiens pas. Il n'y a pas de mal à rire. C'est risible. Mon prénom comme l'incapacité de Malone à tenir l'alcool. - Tu ne l’as pas choisi, déclare-t-elle sobrement, toute envie de rire passée. - Mon père avait un gout prononcé pour le symbolisme. Rémus, Romulus et Rhéa Silvia... Lourd à porter, hein ? - Effectivement…elle laisse couler un silence et s’abime dans la contemplation du plafond. Quand on m’a amené en Angleterre, j’avais douze ans. On m’a demandé d’oublier Ibakha. Ils voulaient m’appeler Lilly. Ca fait doux et policé non ? Une gentille petite fille. Je détestais Lilly de toute mon âme. Elle catalysait toutes les horreurs qui lui arrivaient depuis qu’on l’avait arraché à sa famille. Je l’ai tuée avec le reste et j’ai repris Ibakha. J’ai eu l’impression de retrouver ma réelle peau. Elle tourne la tête vers lui et répète. Les mots ont un pouvoir. Tu as bien fait de changer si ton prénom ne te correspondait pas, Hunter. Nouveau fin sourire. Tu n’as pas choisi le plus humble. Etonnant.
Elle tend ses jambes devant elle et laisse aller sa tête contre le matelas.
- Tu fais boire le second de notre Alpha pour lui soutirer des informations... - Je voulais savoir où je mettais les pieds avant de m’engager. Malone préfère les blondes à priori. En terme de bière et de femmes, ajoute-t-elle, un brin moqueuse. - Et c'est de moi qu'on doit se méfier ? Cette fois elle laisse éclater un petit rire. - Prends-en de la graine vieux loup, s’amuse-t-elle. Une bonne prostituée ne se mesure pas à la façon dont elle écarte les cuisses mais à sa capacité d’écouter et de soutirer les bonnes informations. C’est bien notre rôle dans la Meute non ? Peut-être était-ce une sorte de test d’ailleurs… Quoi qu’il en soit, je ne dirai rien. Mon business n’aurait pas fait long feu si je ne savais pas tenir ma langue.
Elle laisse couler un silence.
- Tu sais où se trouve ta sœur aujourd’hui ?
Hunter O'rourke
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Sam 5 Mar - 13:56
Ibakha se livre par petites touches. Il est assez étrange qu'après deux années à se côtoyer, à tuer des chasseurs, à hurler à la lune de concert, il ne sait pratiquement rien d'elle. Elle est intéressante.
- Quand on m’a amené en Angleterre, j’avais douze ans. On m’a demandé d’oublier Ibakha. Ils voulaient m’appeler Lilly. Ca fait doux et policé non ? - Virginal, je dirais. Bien loin de la sauvagerie tapie dans son regard prédateur. - Une gentille petite fille. Je détestais Lilly de toute mon âme. Je l’ai tuée avec le reste et j’ai repris Ibakha. - Au sens propre ou au figuré ? Quelque chose lui dit que son instinct ne l'a pas trompé : cette louve est une tueuse. - J’ai eu l’impression de retrouver ma réelle peau. Il comprend cela, confusément. Les mots ont un pouvoir. Tu as bien fait de changer si ton prénom ne te correspondait pas, Hunter....Tu n’as pas choisi le plus humble. Etonnant. - Mon frère avait choisi "Chase", je ne voulais pas démériter... se renfrogne-t-il un peu avant de reprendre une attitude amusée. Tu fais boire le second de notre Alpha pour lui soutirer des informations... - Je voulais savoir où je mettais les pieds avant de m’engager. Malone préfère les blondes à priori. En terme de bière et de femmes... - Et c'est de moi qu'on doit se méfier ?
Le rire d'Ibekha est cristallin, frais, comme une pluie d'hiver qui vous fouette le visage sur les falaises. Hunter le trouve mélodieux et bien trop bref. Pourquoi éprouve-t-elle le besoin de contrôler à ce point sa nature profonde.
- Prends-en de la graine vieux loup. - Grand retour de la condescendance... Entre-nous, ça n'est pas une surprise pour Malone. Ca fait des années qu'il accapare Shareen rien que pour lui tout en n'ayant pas les couilles d'assumer qu'elle lui plait. Ce gars n'est franc d'en absolument aucun de ses actes.
Shareen est bien la seule louve a avoir su se faire aimer, même des plus rustres, taiseux et aguerris des Abyssaux. Lors de leur première véritable interaction, elle était venue spontanément lui faire un câlin. Décontenancé, Hunter n'avait pas su comment réagir. Quand il lui avait demandé ce qui justifiait un tel geste, elle avait simple haussé les épaules et sourit : "T'avais l'air triste, je me suis dit que tu en avais besoin." Par la suite, et comme chacun des loups de la meute, il s'était laissé envahir, dressant de moins en moins de barrière entre eux. C'est l'unique femelle qu'il laisse toucher à ses cheveux. Quand il avait surpris le regard bouffi de jalousie de Malone, une fois qu'elle nattait sa crinière en chantonnant, Hunter avait multiplié les séances de tressage. "Juste pour le faire chier." Il n'en demeure pas moins, qu'Hunter éprouve une certain attachement envers Shareen. Elle mérite mieux qu'un traitre comme compagnon.
- Une bonne prostituée ne se mesure pas à la façon dont elle écarte les cuisses mais à sa capacité d’écouter et de soutirer les bonnes informations. C’est bien notre rôle dans la Meute non ? - En effet. Une bonne idée. - Peut-être était-ce une sorte de test d’ailleurs… - Possible. Malone joue les gentils grand-frère, mais c'est un être lâche et sournois. Tu devrais apprendre à t'en méfier. - Quoi qu’il en soit, je ne dirai rien. Mon business n’aurait pas fait long feu si je ne savais pas tenir ma langue.
A cela il ne répond rien.
- Tu sais où se trouve ta sœur aujourd’hui ? - Je ne sais pas. Le plus loin d'ici j'espère. Un nouveau silence. Le nouveau visage de la meute lui aurait sans doute plu. Marisol lui ressemble énormément. Elle ont le même tempérament.
Fougueux et entier. Elle aussi mérite mieux qu'un homme dur et pétri de haine comme Colgan. Un homme comme lui, peut-être. Cette simple perspective improbable fait naitre en lui un rire rocailleux, bref et mélancolique.
Ibakha Amal
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Sam 5 Mar - 15:27
- Prends-en de la graine vieux loup. - Grand retour de la condescendance... Elle hausse un sourcil amusé. - Plus tu réagis, plus on a envie de titiller. Je croyais que tu étais familier de ce concept. - Entre-nous, ça n'est pas une surprise pour Malone. Elle le dévisage avec un regard pénétrant, attendant qu’il développe. Ca fait des années qu'il accapare Shareen rien que pour lui tout en n'ayant pas les couilles d'assumer qu'elle lui plait. Ce gars n'est franc d'en absolument aucun de ses actes.
Elle garde le silence un instant puis secoue la tête. - Ton jugement est si biaisé que ça pourrait presque en être amusant. Tout est dans le presque. Malone et Shareen gèrent leur relation comme ils le souhaitent. Ca n’est pas à nous de juger… A moins que tu ne sois jaloux…après tout, tout le monde aime Shareen, déclare-t-elle avec un petit rire cynique.
Elle a ce don si particulier et parfois profondément agaçant de savoir briser les cuirasses les plus endurcis. Même la sienne s’est effritée. Au moins, elle tient toujours bon. Mais elle n’arrive pas toujours à savoir si elle l’envie ou si elle éprouve surtout de la pitié pour sa débauche d’affection qui cache de lourds complexes. Elle pivote à peine la tête vers lui.
- Quand à savoir porter ses couilles… je trouve ça bien ironique de la part d’un type qui préfère s’enfermer dans sa petite forteresse de ronchonnerie plutôt que de crever l’abcès une bonne fois pour toute. Mince sourire. Si tu veux mon avis les femmes de cette Meute portent bien mieux leurs ovaires que nous ne portez vos paquets. Vague geste vers de la main vers lesdites couilles. Notre Alpha inclus.
La conversation dérive à nouveau et il renouvelle ses mises en garde contre Malone. Elle lève les yeux au ciel puis vrille ses yeux dans les siens. - Lâche et sournois ou calculateur et patient ? A ton avis, quel profil est le plus dangereux ?
Elle réoriente ensuite la conversation.
- Tu sais où se trouve ta sœur aujourd’hui ? - Je ne sais pas. Le plus loin d'ici j'espère. Le nouveau visage de la meute lui aurait sans doute plu. Marisol lui ressemble énormément. Elles ont le même tempérament.
Ibakha jette un coup d’œil en hauteur vers le lit. Une femme de caractère en plus dans la Meute et elle aurait pu littéralement disparaitre. A côté de personnalités flamboyantes comme celles de Shareen ou de Marisol, on l’oublie très vite. Tant mieux. Elle n’a jamais été faite pour être aussi solaire qu’elles. Elle préfère largement rester dans l’ombre. Quitte à se faire avaler. Le rire d’Hunter la fait grimacer tellement il sonne dissonant. Elle ne sait pas à quoi il pense mais ça n’avait certainement rien d’agréable.
- C’est donc pour ça…qu’elle est l’une des seules femmes de la Meute que tu respectes. Je pensais que c’était son caractère divin. Mais il y a plus que ça donc.
Est-il amoureux de leur déesse ? Elle le scrute avec attention mais cesse rapidement de se poser la question. Après tout peu lui importe.
Hunter O'rourke
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Sam 5 Mar - 18:31
-.... Malone et Shareen gèrent leur relation comme ils le souhaitent. Ca n’est pas à nous de juger… A moins que tu ne sois jaloux… - Idiot, compliqué, jaloux... Y'a pas à dire, tu m'adores. -....après tout, tout le monde aime Shareen.
L'acidité de son rire ne lui échappe pas. On est bien loin de l'averse vivifiante précédente.
- Je ne suis pas le seul à être "jaloux", semble-t-il.
Ibakha élude la remarque.
- Quand à savoir porter ses couilles… je trouve ça bien ironique de la part d’un type qui préfère s’enfermer dans sa petite forteresse de ronchonnerie plutôt que de crever l’abcès une bonne fois pour toute. Si tu veux mon avis les femmes de cette Meute portent bien mieux leurs ovaires que nous ne portez vos paquets... Notre Alpha inclus.
Cette fois, Hunter part d'un grand rire aux consonnances graves et riches. Ses éclats semblent presque repousser les murs en se répercutant dessus.
- Je te concède ce point, femelle.
La conversation est plus facile à présent, qu'il ne l'aurait cru et son angoisse d'être enfermé n'est plus qu'un vague bruit de fond.
- C’est donc pour ça…qu’elle est l’une des seules femmes de la Meute que tu respectes. - Je ne méprise pas les femelles de la Meute, Ibakha, il me semble te l'avoir déjà dit. Mais la jeune femme insiste. - Je pensais que c’était son caractère divin. Mais il y a plus que ça donc. - Ajoute sentimental à ta petite liste péjorative, si ça te fait plaisir, fait-il d'un ton sec qui signifie clairement qu'il ne dira plus un mot sur le sujet.
Ce qu'il éprouve pour Marisol est complexe. Il peine lui même à le définir. Cependant, il y a une forme de nostalgie tendre qui sert de liant à ce marasme. Rhéa lui manque. Il croit la retrouver dans les francs éclats de rire de l'avatar, dans son implication ardente dans ce en quoi elle croit, dans sa manière de jouer les interfaces sociale pour Colgan... Lui, a perdu la sienne, en quelque sorte. Conscient qu'il a brisé abruptement le fil de la conversation, il se force à en renouer les bouts.