Soeur de la nuit ~ Lulu & Byby

Le soir tombe un peu sur la Milky. Tu aiguises tes dents avec ton couteau, assise sur la branche d’un arbre en surveillant l’endroit, comme un putain de pitbull. Toute la journée, tu as vu les Vulpe aller et venir entre les roulottes. Depuis l’annonce d’alliance avec les créatures de la part du chef Taur et Corb, les Vulpes sont nerveux. Certes, la Mama avait dit ok pour faire ami ami, mais tu sentais bien que le reste du clan était pas ok ok. Cela te rendait nerveuse. Très nerveuse. Mais tout ça, c’est politique, c’est pas ton truc. Toi tu suivras Nardus et Lune quoi qu’il advienne.

D’ailleurs, en parlant d’elle… Tu la vois qui se dirige vers sa roulotte. Tu bascules la tête sur le côté en rangeant ton couteau à ta ceinture. Elle va faire ses lectures de cartes ? Ce soir ? Tient. Tu fronces les sourcils et décides dans un silence félin de te déplacer, sautant de ta branches pour aller sur les toits des roulottes pour la suivre en silence. A pas feutrés, tu es son ombre et la suit de près dans sa demeure. Tu souris un peu alors que tu t’accroches aux endroits les plus stables pour voir d’en haut ce qui se passe.

C’est toujours fascinant. Tu profites d’ailleurs pour taper du bout du doigt sur un morceau de bois. Deux coup. Pour lui faire comprendre que tu as là. Pour que tu puises la bisouter sur le front, fraternelle, et ensuite aller sous sa table et t’y asseoir en posant ta tête sur tes genoux. C’est le meilleur endroit pour faire une sieste pénarde. Tu ronronnes doucement… La soirée va être douce...

Date d'inscription : 26/03/2020

Comme à son habitude, Lune ne se dévoilait qu'à la nuit tombée. Personne n'avait jamais si bien porté son nom que cette créature pâle aux allures de mystiques. La diseuse de bonne aventure n'avait d'ailleurs, pas l'attention de faire son job ce soir. Pas celui qu'elle offrait au commun des mortels. Pas envie de lire les cartes, pas envie de mentir aux jeunes filles pour leur promettre un avenir amoureux radieux, pas envie d'effrayer les plus jeunes avec des histoires sordides en guise d'aventure à vivre dans un futur proche. Non, rien de tout cela ne lui faisait envie parce qu'autre chose la préoccupait, comme la majorité du clan, d'ailleurs. Alors elle était sorti, profitant que le soleil se cache à la faveur de la Lune pour aller se dégourdir les jambes, alors que beaucoup s'apprêtait à aller dormir, d'autre à aller chasser, pour elle, c'était le moment de débuter sa nuit, sans doute avec une bonne tasse de thé.

Pieds nus dans l'herbe et la tourbe du coin, Lune esquisse un rictus en coin lorsqu'une odeur familière vient caresser ses narines. Celle trop humaine pour venir d'un animal mais trop bestiale pour être celui d'une femme. C'était sa protégée qui filait discrètement de caravanes en caravanes, de branche en branche, pour mieux la suivre, comme elle le faisait beaucoup trop souvent. Et comme chaque fois, Lune feint de ne rien remarquer alors que du bout de sa canne télescopique, elle tâte le sol puis les marche de sa propre caravane. Ses nus et sales grimpe les marches, elle ouvre la porte dans un grincement sinistre et la referme tout aussi vite. Pour autant, elle n'a pas l'intention d'ignoré la petite créature qui espère bien capté son attention. Lune vient poser son séant sur la banquette, repliant sa canne alors que son amie préviens discrètement de sa présence.

« Ah, il était temps... »

Souffle Lune, un brin de malice dans la voix. Elle se penche doucement, tend le bras et vient ouvrir la fenêtre crasseuse, laissant assez d'espace à baby pour se faufiler. Une véritable anguille.

« Tu tombes à pic, ma douce... » murmure t-elle avant de croiser les jambes sous la table. « Je crains que ma balade nocturne n'ai eu raison de la propreté de mes pieds... » long soupir, elle tire sur ses jupons pour montrer ses panards, remuant les orteils. « Aurais-tu la bienveillance de m'aider à les nettoyer ? Je te revaudrais cela, de la façon que tu désir, mon enfant. »

Quelle ironie de la nommer ainsi alors qu'elles avaient approximativement le même âge. Mais Lune se savait incapable de procréer, elle n'avait jamais eu de menstruation et il n'avait pas été nécessaire de voir un médecin pour que tout le clan en déduise qu'elle était né stérile en plus d'albinos. Quant à Baby, elle éveillait chez l'astre moribond, un instinct maternel très particulier. Elle aurait dû la voir comme une amie, une sœur, une comparse mais Lune ne voyait chez baby, que l'enfant qu'elle n'aurait jamais. Elle était son petite être rien qu'à elle, sa petite créature, son petit monstre adoré. Son bébé, sa Baby. Finalement, Lune se penche vers la présence bestiale émise par baby, sourire mutin aux lèvres et murmure en tendant la joue.

« Tu n'oublies rien, par hasard ? Avant ma toilette, j'aimerais au moins un bisous, je te prie. »

- Ah, il était temps...

Que la douce répond lorsqu’elle entend les coups sur le bois. Tu as un sourire et descend à sa rencontre. Tu te glisses dans l’ouverture de la fenêtre avec aisance, souplesse et agilité. Un don du corps que tu as depuis toute petite. Comme si des os en plus étaient présent dans ta colonne vertébral et que tu faisais preuve de prouesse qu’un humain normal, même avec entraînement peut difficilement faire.

- Tu tombes à pic, ma douce...

Tu bascules la tête sur le côté. Tu refermes la fenêtre derrière toi et l’observe, avec ta patience. La patience d’un drôle d’enfant. Quand elle commence comme ça, c’est qu’elle veut plus ou moins quelque chose, ou alors que vos rituels semblent si habituel que...

- Je crains que ma balade nocturne n'ai eu raison de la propreté de mes pieds...

Oh… Tu passes ta tête sous la table et grimace. En effet… Mais Lune est comme toi. Elle balade pied nu sur la terre qui vous a vu grandir chaque jour et qui vous protège chaque nuit. Tu fais la moue et comprend ce qu’il faut faire. Tu recules pour aller vers sa salle de bain ou réside la bassine et l’éponge que tu utilises dans ces moments là.

- Aurais-tu la bienveillance de m'aider à les nettoyer ? Je te revaudrais cela, de la façon que tu désir, mon enfant.
- Oouuh...

Que tu souffles. Le i ne se fait pas entendre, mais c’est la même chose. Tu vas pour commencer à prendre du savon et l’eau chaude, mais Lune t’arrête. Que se passe-t-il ? Tu aurais oublié quelque chose ? Pourtant, il te semble avoir fait tout ce qu’il fallait, réunis touts ce qu’elle voulait...

- Tu n'oublies rien, par hasard ? Avant ma toilette, j'aimerais au moins un bisous, je te prie.

Tu souris et vient lui embrasser tendrement la joue Tu sautilles un peu de joie alors que tu vas ensuite s’occuper de ses pieds. Tu es en tailleur devant elle, prenant délicatement ses chevilles pour les guider dans la bassine d’eau tiède. Et tel Jésus avec son entourage, tu te mets délicatement à lui retirer la terre qui reste entre ses orteils. Tu t’y prends avec délicatesse et souris.

- Rné?

Que tu demandes. Une simple question de peu de lettre, d’une onomatopée étrange. Pourtant tu poses la question suivante "Comment s’est passé ta journée ?". Oui bon… Comprendra qui pourra. Tu as un rire.

- Gnyé pinpin!

Encore une belle phrase qui manque de vocabulaire logique et basique. Toutu ça pour dire "J’ai vu un lapin !".

Date d'inscription : 26/03/2020

Comment pouvait-on ne pas faiblesse devait une telle innocence ? Ou bien était-ce Lune qui avait le cœur trop fragile quand il s'agissait de Baby ? Chaque geste, chaque son qu'elle émettait, faisait battre son cœur avec tout l'amour du monde. Malgré elle, la femme étouffe un rire amusé devant l'insouciance de sa comparse avant de sentir ses lèvres humides se poser sur sa joue.

« Je préfère ça, tâche de ne pas oublier la prochaine fois. »

S'amuse l'aveugle tout en adressant une tape sur la fesse de Baby qui s'empresse d'aller chercher une bassine d'eau. Si la chasseresse se comportait comme un animal voir un enfant en bas âge, pour Lune son comportement était loin d'être anecdotique. Elle comprenait tout, chaque son, elle pouvait le traduire, chaque geste, elle y décelait une émotion. Baby n'était ni une idiote, ni un monstre. Alors quand elle glisse les pieds de la diseuse de bonne aventure dans l'eau tiède, celle-ci se détend. Ni trop chaud, ni froid, pile comme elle adorait. Son sourire s'étire, ses lèvres vermeil offre à Baby la tendresse qui lui revient de droit.

« Merci Baby, tu es un amour, comme toujours. »

Mais rare pourtant étaient ceux qui pouvaient se targuer d'avoir Baby comme ange gardien.Tout comme il était rare d'avoir la gentillesse et la gratitude de Lune. Lentement elle tire sur le tissus blanc qui fait office de robe, dévoilant le reste de ses jambes pour laisser tout le loisir à Baby de la savonner à sa guise.

« Oh, ma journée ? Longue et sans intérêt, comme toujours... »

Murmure t-elle avec lassitude. Ce que les gens pouvaient être bête. La plupart qui venaient la voir et payait pour ses services ignoraient à quel point son talent était réel. Mais elle se refusait de l'utiliser pour des sot contre quelques billets.

« Je trouve les clients assommant ma petite Baby.... Parfois j'aimerais pouvoir être comme toi, passer des journées à gambader et grimper dans les arbres. »

Un rire amuser échappe à l'albinos dont le regard vide se darde vers son ami. Elle remue doucement les pieds dans la bassine, appréciant ce moment de détente avant de pivoter le buste et de tendre le bras pour rouvrir la petite fenêtre. L'air frais de ce début de soirée leur ferait du bien. Peut-être même aurait-elle dû rester dehors un peu plus longtemps... Et tout en émergeant de ses rêveries, Lune murmure, simplement.

« Je crois qu'un jour, je t'offrirais ton propre lapin domestique baby... Tu mérite au moins un petit compagnon... Ou peut-être un chien ? Un chat ? Je me demande ce qui te conviendrait le mieux... » elle réfléchit. « Oui, quelque chose qui te suivrait dans tes aventures et qui n'aurait pas besoin de parler pour que tu le comprenne et que tu le comprenne... » Elle se penche doucement, tendant la main et tâtonne les cheveux de Baby. « Qu'en dis-tu, ma tendresse ? Cela te ferait-il plaisir d'avoir un compagnon de jeu et même de chasse ? Tu serais un peu moins seule et les animaux déborde d'un amour inconditionnel pour leur maître, qu'importe si ceux-là son différents ou monstrueux...»

La clairvoyante semble soudainement lasse. Ses journées lui semblent sans intérêt qu’elle dit. Tu t’affaires à lui nettoyer les pieds du mieux que tu peux. Apparemment, les clients sont très embêtants pour celle qui t’es chère. Tu hoches la tête en souriant. Tu aimerais aussi qu’elle puisse gambader à tes côtés, grimper les arbres et courir les caravanes des Vulpes comme tu fais à chaque fois. Tu redresses la tête quand Lune te parle d’un compagnon de jeu. Tu réfléchis et hausse les épaules.

- Nanar!

Tu rigoles. Oui tu rigoles parce que tu viens d’utiliser le nom de Nardus. Pas que pour toi tu le compares à un animal, mais pour toi, il est proche du compagnon de jeu que décrit Lune. Tu tires la langues et rigole un peu.

- Ahé.. ii ou!! Bl bl.

Que tu clames. Aller comprendre hein. Mais tu viens juste de dire que celui avec qui tu a été élevé aussi était un peu débilou. Mais que tu l’aimes quand même. Tu l’aimes autant que ta Lune. Tu aimes les Vulpes parce que c’est ta famille. Tu lèves les bras en souriant.

- Ant e plé.

Que tu demandes. Tu penses que cela lui fera plaisir. Tu voudrais qu’elle chante. Parce que tu y arrives aussi un peu. Chantonner sans dire les paroles aussi. Tu aimes bien chanter avec elle, au clair de lune, pour le clan. Ils vous entendront et sauront.

» Les Sang-Coureurs et le Culte de Mère-Nuit
» La nuit, tout les anciens sont gris. || ft. Velbegurt
» Hurle dans la nuit, c'est ta seule issue.{Les résidents de la caserne}
» (azkadelia tremaine) nos ennuis sont finis, nous sortons de la nuit.

RP

Soeur de la nuit ~ Lulu & Byby