© TIR NA NOG 2019-2023. Propriété de ses membres.


Le Deal du moment : -11%
Smartphone 6.36 ” Xiaomi 14 (12 Go / 256 Go
Voir le deal
641 €

 

 Fable, Folk and Fairy. || ft. Yvain

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Cocöon
Cocöon
Date d'inscription : 26/03/2020
Messages : 11
Localisation : Papillonne gaiemment dans chaque coin de verdure, particulièrement dans les bois magiques.
Date d'inscription : 26/03/2020
Messages : 11
Localisation : Papillonne gaiemment dans chaque coin de verdure, particulièrement dans les bois magiques.
Date d'inscription : 26/03/2020
Messages : 11
Localisation : Papillonne gaiemment dans chaque coin de verdure, particulièrement dans les bois magiques.
Embrumés

Date d'inscription : 26/03/2020
Messages : 11
Localisation : Papillonne gaiemment dans chaque coin de verdure, particulièrement dans les bois magiques.

Fable, Folk and Fairy. || ft. Yvain Empty
Il y a du bruit dans les feuillages. On l’entend, glisser d’une branche à l’autre, d’une feuille à un pétale délicatement soulevé par une brise qui transcende le plomb de l’air de l’été. La forêt bouge, la forêt respire, comme un poumon de verdure qui ondule au gré du vent calme.

Il n’y a pas de saison préférée par la petite fée.

D’un œil luminescent, à peine échappé des effluves du sommeil, la créature se gorge des mille couleurs de son arc-en-ciel. Du jaune, du vert, du blanc, du bleu, la nature exulte de nuances chamarrées, toutes plus chatoyantes qu’elles ne l’étaient la veille. Elle sourit, baillant un peu, paresseuse et lascive. Entrelacé de couvertures de mousse et de tiges, l’être s’étire dans le lit de la rivière qui abrita la sérénité de sa sieste d’après-midi. Ses boucles glissent silencieusement dans son dos, encore chaud de la pierre frappée des rayons solaires de la clairière.
L’endroit favori de Cocöon pour se reposer, au cœur du bosquet tempéré. Ni trop chaud, ni trop froid, protégé et bercé par le son léger du cours d’eau, où clapotent gaiement quelques jeux de ses amis poissons.
Ceux-ci viennent chatouiller ses orteils encore immergés, lui arrachant un petit rire cristallin sonnant comme une clochette. Cocöon est seul, mais si bien accompagné. Si ce n’est Trille, peu de ses pairs l’accompagne pour ce genre de virée, résultant si souvent en repos improvisé. Il faut dire que l’énergie vient à manquer, ces derniers temps, et que la forêt sonne différemment. Comme quelques dissonances étranges qu’aucun faë n’arrive à pleinement desceller. Mais tout le monde sait, sans comprendre pleinement, que quelque chose est en train de se produire.

Quelque chose va arriver.
Personne n’ose cependant y penser.

Cocöon y songe, parfois, souvent. Il se demande ce qu’il adviendra des humains, et des autres, et même du monde. Et quand il pense trop, c’est ainsi qu’il s’endort, à perdre du temps à réfléchir quand il ne pourra que voleter innocemment.
Cependant, cette fois-ci, quelque chose a percé les défenses de son rêve paisible. L’instinct de la fée est toujours en alerte une fois tirée de son sommeil. Il pressent une présence, non loin.

Les bruits de pas viennent confirmer, dans son dos, que le trouble est bien tangible et marche dans sa direction.

Assis au bord de l’eau, dans un appareil si simple que ses ailes le couvrent à peine, d’une taille d’adolescent si similaire à ceux qui peuplent les rues de la ville, Cocöon se tourne donc vers l’inconnu, son regard perçant l’ombre des aulnes dans laquelle il se tient.

Un humain…
Un humain !


Un sourire délicat, fin, vient paraître sur ses traits fuselés. Dans l’opalescence de la rivière, son regard transpire davantage de sa douceur caractéristique.

Un humain ! Ça fait si longtemps !


Ses lèvres s’entrouvrent, d’abord sans son, avant que ne perce un dialecte propre au petit peuple, qu’il transforme subitement en celui partagé par les habitants des cités. L’anglais, il lui semble. C’est ça, qu’ils parlent, ces fascinants Autres.

« Tu es venu te baigner ? »
Revenir en haut Aller en bas

Yvain de Landuc
Yvain de Landuc
Date d'inscription : 26/03/2020
Messages : 12
Localisation : De ci, de là....
Date d'inscription : 26/03/2020
Messages : 12
Localisation : De ci, de là....
Date d'inscription : 26/03/2020
Messages : 12
Localisation : De ci, de là....
Conteurs

Date d'inscription : 26/03/2020
Messages : 12
Localisation : De ci, de là....

Fable, Folk and Fairy. || ft. Yvain Empty
Fable, Folk and Fairy. || ft. Yvain 0724cdc74d4b67445be25987e1ac007d

"Tout homme qui marche sait s'égarer"
Johann Wolfgang von Goethe-Faust

L'été est une saison aussi audacieuse que stupide. De part ses rayonnements prétentieux, elle détruit ce que le printemps a développé de plus favorable. Je déteste la chaleur. Je déteste me rappeler que mon corps produit des humeurs vulgaire comme la sueur. Il n'en demeure pas moins que j'insiste pour rester beau. Voyez cela comme la coquetterie d'un homme qui a connu la Mort intimement et qui a regretté de na pas avoir accueilli sa valse avec la dignité d'un costume trois-pièces en soie italienne.
Aussi suis-je paré pour cette promenade méditative d'un complet de couleur prune qui sied à mon teint livide. Un foulard de crêpe noir et or cache le dernier baiser de Klaudia sur ma gorge. Les ciseaux ont marqué si profondément la chair qu'un second sourire m'a été offert en guise de cicatrice. Ne croyez pas que je dissimule cette marque d'amour par honte. Elle effraie mes proies. Il est plus raisonnable qu'elles ne soient pas témoin de mes passions passées. J'aime qu'on s'entiche de moi sans me prendre en pitié.

Comme chaque fois que je reste trop longtemps immobile, mes courtisans accourent pour consoler leur empereur au cœur délicat. Les phalènes aux ailes sombres et irisées volettent avec empressement autour de ma silhouette, s'accoquinent du pommeaux de ma canne, caressent mes épaules. Elles murmurent à mon oreille attentive tous ce que la ville transpire. Ce sont mes adorables espions, fidèles et besogneux, si avides de me plaire et d'être appréciés.

- Oh vraiment... fais-je en réponse au chuchoti de l'une de mes suivantes. Près du ruisseau, es-tu certaine ?

Sur ses bons conseils je poursuis ma route en bifurquant sur le sentier, guidé bientôt par les clapotis de l'eau. L'être merveilleux est effectivement présent. Sa peau laiteuse et son visage de chérubin rendraient fou tout peintre classique qui se respecte. Je les imagine sans mal se vautrer dans la débâcle créative, incapable de rendre la perfection sacrée de leur muse. J'avance vers lui, le port altier et le pas serein, le cortège de ses cousines paradant autour de moi. Le Fae a des yeux magnifiques d'un bleu si pur qu'il me donne presque envie de les lui arracher pour en sertir deux bagues. Que voulez-vous, je deviens trivial face à la beauté ! Cependant, je me garderais d'une telle sottise. J'aime cet éclat de convoitise qui leur donne toute leur splendeur quand il pose ses iris sur moi. Je suis fascinant, il faut bien le reconnaître.

- Tu es venu te baigner ?
- Peut-être... L'eau est-elle bonne à ton avis ?
Dis-je sur le ton de la conversation en lui renvoyant un mutin sourire. Approche, que je te vois mieux...




Revenir en haut Aller en bas

Cocöon
Cocöon
Date d'inscription : 26/03/2020
Messages : 11
Localisation : Papillonne gaiemment dans chaque coin de verdure, particulièrement dans les bois magiques.
Date d'inscription : 26/03/2020
Messages : 11
Localisation : Papillonne gaiemment dans chaque coin de verdure, particulièrement dans les bois magiques.
Date d'inscription : 26/03/2020
Messages : 11
Localisation : Papillonne gaiemment dans chaque coin de verdure, particulièrement dans les bois magiques.
Embrumés

Date d'inscription : 26/03/2020
Messages : 11
Localisation : Papillonne gaiemment dans chaque coin de verdure, particulièrement dans les bois magiques.

Fable, Folk and Fairy. || ft. Yvain Empty
Cocöon n’a de cesse de le regarder, ce drôle d’énergumène à la stature bien différente de ceux qui ont déjà foulé ses terres. Il est d’une couleur incroyable, aux tons de pourpre qui attisent la fibre créative du Tisserand. Comment obtenir cette nuance ? Peut-être avec des pétales de coquelicot, mélangés à de la poudre obsidienne ? Ou bien quelque chose de plus rosé ? Ses pensées s’affolent en remarquant les rayons du soleil rehaussé le violine du manteau de l’inconnu. Il n’accorde pour l’instant son intérêt qu’à l’apparat, mais bien vite, la fée tique à la question. D’un petit rire mimant le clapotis du cours d’eau, l’être y agite ses orteils encore immergés d’un geste plein d’espièglerie.

« Elle l’est ! Je m’y suis baigné toute la matinée. »

Soudainement pourtant, quelque chose dans les paroles vient perturber la créature des bois. Une sensation tout à fait inédite venant parcourir son esprit, comme un chatouillis subit. Jamais auparavant Cocöon n’a ressenti pareil éclair le parcourir, ce qui lui vaut de perdre quelque peu son entrain et son sourire.

« Approche. », cela résonne en fausse-note dans le discours. Imperceptible et étrange. Fascinant, néanmoins.

Les humains sont-ils tous pourvus de voix aussi charmantes ?

La fée ne répond pas. Passant une main dans ses cheveux, elle finit par se lever, lascive de sa sieste toute aussi impromptue qu’interrompue. Ses ailes frémissantes écartent quelques gouttelettes d’eau douce, accompagnant un bâillement léger. La paresse a tôt fait d’être sa meilleure alliée. Et pendant quelques secondes, balloté par les effluves de rêves encore chimériques, c’est comme si Cocöon avait oublié la présence de l’humain, pour prendre pleinement conscience de son réveil.

Et son attention finit par de nouveau revenir vers lui. Approche résonne à nouveau. Et le ressenti de picotement revient le désarçonner. Un peu comme une plume d'oiseau qui viendrait lui frôler l'intérieur du cerveau.


« … Je ne t’ai jamais vu par ici. »
, fait-il, désormais face à lui. A distance cependant, son atour méfiant se délite sous une douceur de lèvres étirées. « Mais il semblerait que tu n’aies pas peur de la forêt… »

Ils sont rares, aujourd’hui, ceux qui osent s’y aventurer. Elle effraie bien plus qu’auparavant, avec les rumeurs et les faux-semblants. Tant mieux, pour beaucoup. Pour Cocöon, il y a pourtant de quoi s’ennuyer, à toujours croiser les mêmes têtes à la croisée des bosquets.

Sans plus de mots, et d’un bond lent, aérien, la fée réduit subitement la distance entre eux. Ses ailes la laissent planer naturellement jusqu’à proximité de l’homme, proche, peut-être trop. En suspension dans les airs, visage au niveau du sien, elle observe avec curiosité, en vis-à-vis, presque nez à nez, les yeux de l’invité. Son innocence intrusive transparaît dans cette éloquente cassure de l’espace vital. Un véritable enfant…

« Qui es-tu ? »


Cocöon tend délicatement la main, amorçant un geste vers lui. Il voudrait le toucher, lui, son visage, son front. A travers son regard, il peut presque les voir, les fils de sa mémoire.

Les filins sont ici, entrelacés,
De mille secrets.
A dénouer…
Revenir en haut Aller en bas

Yvain de Landuc
Yvain de Landuc
Date d'inscription : 26/03/2020
Messages : 12
Localisation : De ci, de là....
Date d'inscription : 26/03/2020
Messages : 12
Localisation : De ci, de là....
Date d'inscription : 26/03/2020
Messages : 12
Localisation : De ci, de là....
Conteurs

Date d'inscription : 26/03/2020
Messages : 12
Localisation : De ci, de là....

Fable, Folk and Fairy. || ft. Yvain Empty
-… Je ne t’ai jamais vu par ici.
- Je suis là pourtant
, fais-je en plissant le regard.

Il se méfie, s'interroge. Visiblement ma Voix a quelques effets sur lui. Intéressant. Poursuivons donc l'expérience! Mon timbre sait charmer n'importe quel papillon.

- Mais il semblerait que tu n’aies pas peur de la forêt…

Son sourire est comme ces mignon petits ruisseaux qui frétillent sur les rochers.

- Je suis partout chez-moi, c'est un fait.

Je m'invite le plus souvent avec quelques mots bien choisis, et tel un coucou de chair, je nidifie, tapi dans le cerveau d'autrui. En as-tu seulement un, petit Fae ? N'est tu pas seulement constitué de pétales et de rosée ? Ou bien nais-tu du rire des nouveau-nés comme Barrie aimait à le penser ?
Il disperse la distance d'un battement d'ailes, vulgaire poussière sur les chemins de ses appétences d'inconnu.
Je ne cille pas, nez à nez avec la créature, sublime et en tous point radieuse. Cela me donne immanquablement des envies de souillure. Il approche ses doigts de ma personne.

- Non. Un ordre: simple, distinct, nécessaire. Ne touche qu'avec tes yeux, ce serait trop facile sinon. Minauderie passagère comme essaie de vocalise. J'aimerais savoir si je taquine sa volonté. Et puis, je désigne les papillons qui crépitent de mécontentement autour de nous. Elles seront jalouses, sinon. Elle n'aiment guère partager.

Je déciderais du contact le moment venu. Je l'instaurerais moi même pour répondre à tes suppliques, quand tu seras éperdu et désespéré de me voir t'offrir une simple caresse. Pas avant. Cependant, comme toute séduction implique un tantinet de marchandage, je concède mon nom.

- Yvain, dis-je en toute simplicité. Et toi ?
Revenir en haut Aller en bas

Cocöon
Cocöon
Date d'inscription : 26/03/2020
Messages : 11
Localisation : Papillonne gaiemment dans chaque coin de verdure, particulièrement dans les bois magiques.
Date d'inscription : 26/03/2020
Messages : 11
Localisation : Papillonne gaiemment dans chaque coin de verdure, particulièrement dans les bois magiques.
Date d'inscription : 26/03/2020
Messages : 11
Localisation : Papillonne gaiemment dans chaque coin de verdure, particulièrement dans les bois magiques.
Embrumés

Date d'inscription : 26/03/2020
Messages : 11
Localisation : Papillonne gaiemment dans chaque coin de verdure, particulièrement dans les bois magiques.

Fable, Folk and Fairy. || ft. Yvain Empty
L’œil aiguisé s'agite d'une ombre soudaine. L'ordre impératif est tombé comme un galet dans l'étang. Le « non » impudent, qui le pousse à s'arrêter, non sans lui déplaire. Sa curiosité glisse vers autre chose, une impression désagréable qu'au cœur du genre humain, tous ne sont pas aussi simples qu'il n'y paraissent.

La fée ignore si elle doit s'en réjouir ou s'inquiéter...

« Ne touche qu'avec tes yeux, ce serait trop facile sinon. Elles seront jalouses, sinon. Elle n'aiment guère partager. »

Ses yeux-dits se plissent. Les frôlements imperceptibles de ses ailes se mêlent au feulements des papillons. Ce n'est qu'à cet instant que Coccöon comprend que son malaise languissant provient d'elles, volutes éparses autour de l'inconnu. Son regard cherche à les reconnaître à travers les composantes de sa forêt : pourtant ces insectes-ci, aussi graciles soient-ils que leurs cousins d'entre-buissons, échappent à son jugement. De part et d'autre du monde, la fée se lie aux êtres de la Nature. Ses fils les tiennent ensemble comme une seule et même voix.
Mais rien ne la relie à ceux-là.
Ni aux ailes, ni à Lui.

Coccöon en recule, le regard baigné d'interdit. Son optimisme vacille. Ses sourcils, blanc soleil, se froncent sous les yeux indéchiffrables de l'homme.
D'Yvain, semble-t-il.

« Yvain... », répète-t-il. Le nom lui rappelle celui d'un ancien chevalier. Le temps court plus vite que la fée ne l'aurait escompté. Son propre patronyme roule sur sa langue en retour, dans celle des ancêtres de ces terres conquises. « … Clùdach. »

Si les générations ont évoluées avec un autre langage, ainsi fût-il pour son nom également. Au fil des siècles et de l'apparition de l'anglais moderne, Coccön s'est pourvu de bien des alias pour les rares ayant eu la chance de rencontrer l'être de la Forêt. Même si au fond, une fée n'a nulle besoin d'autre nom que celui reçu à la naissance, et qu'elle rendra à la terre au moment de sa disparation.
Pourtant pour cet humain si spécial, si étrange, Coccöon se baptisera autrement. Et se protégera, d'une certaine manière, enroulé dans son propre cocon de passé.

« Yvain, », reprend la fée, tout en voletant vers un rocher. Sa peau nue se pare de la lumière des reflets de la rivière, tandis qu'un sourire joueur, presque mutin, vient éclairer ses traits. « Que venez-vous faire ici, toi et tes amies ? Est-ce donc ton instinct particulier qui t'a conduit jusqu'à ce bras d'eau ?... » Sa tête se penche. Les iris et les marguerites entremêlées dans les mèches changeantes glissent vers le sol. La fée le ressent, alors que ses doigts peignent ses cheveux d'un air distrait. Au-delà de tout les murmures de papillons, de chants aquatiques et de vibrations mystiques, elle le sait.

Elle le sent,

La Magie irradie de ce mortel.

« Ou peut-être... es-tu venu quérir un de mes vœux ? »
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé


Fable, Folk and Fairy. || ft. Yvain Empty
Revenir en haut Aller en bas

 
Fable, Folk and Fairy. || ft. Yvain
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Saperlipaupiette! {Gontrand & Yvain}
» Polcâme {Andr'hïea & Yvain}
» Rendez vous mystère ~~ Yvain

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Tír na nÓg :: RP-