Mère nature n'a plus son ère et nous le montre par sa colère...

Date d'inscription : 30/10/2020

Un sifflement se faisait entendre aux abords du lac, ponctué par moment par un chant paisible dans une langue étrangère. Fenrir profitait des dernières heures de soleil en cette journée pour faire une petite randonnée. Voici quelques mois qu’il était arrivé dans cette ville des plus étranges et il venait régulièrement aux alentours du lac pour faire des prélèvements divers afin d’étudier le phénomène du brouillard. Il n’avait pas encore pu s’aventurer dans le quartier d’Eastside : c’était encore trop dangereux. Il ne s’y aventurerait qu’une fois sûr de ne pas déranger ce qui s’y cachait, c’est pourquoi il observait le reste de la ville, cherchant à savoir si le brouillard restait localisé ou s’il se rependait d’une façon ou d’une autre. Pour le moment, rien ne lui indiquait que ça se rependait, ce qui lui donnait l’impression que la force surnaturelle à l’œuvre n’était dans un danger pour cette nature qu’il aimait tant.

Fenrir s’arrêta un instant, contemplant le lac avant de fermer les yeux puis respirer profondément. Il tendit l’oreille et sourit en entendant le bruissement du vent, le clapotis de l’eau et l’agitation de la vie forestière. Que c’était apaisant d’être loin de la ville, il avait parfois la sensation d’étouffer parmi tout ce bitume.
Profitant de ce moment de calme, il s’assit un instant, le visage levé, laissant les rayons du soleil réchauffer un peu sa peau alors que ses pensées s’envolaient vers les cieux.

– Bonsoir Lyra.

Une salutation qui venait du cœur, comme si elle était encore là, comme si l’accident n’avait jamais eu lieu. Il gardait les yeux fermés pour la visualiser, l’imaginant à ses côtés… ignorant un instant la réalité de son absence. Sa meilleure amie… sa sœur… Pensez à elle lui fait afficher un sourire nostalgique qui ne resta pas. Très vite ses lèvres se mirent à trembler pour devenir un rictus de souffrance. Il avait cessé de demander « Pourquoi ? » mais la douleur restait là, vive, malgré les années…
Une douleur familière se fit au niveau de ses mains alors que ses griffes perçaient, s’enfonçant dans l’herbe humide et le terre. Il redressa la tête et respira profondément.

– Oui… Tu as raison.

Elle n’aimerait pas le voir ainsi, et l’encouragerait à continuer. Il se redressa et se dégourdit un instant les jambes. Il observa ses mains qui reprirent leur apparence humaine. Il valait mieux éviter de se faire repérer au cas où il viendrait à croiser un randonneur.

Date d'inscription : 30/09/2021

Ca va faire un an.
Un an que je suis louve.
Un an que tu es partie, ma petite maman.
Un an que je continue à vivre sans toi.

Heureusement, je n’ai jamais été seule depuis ce jour-là.
Ce soir, Malone et Shareen veulent me faire une soirée cosy à base e milkshake, de sucreries et de jeux et/ou de série. C’est des amours tous les deux et j’avoue que ça va me faire du bien de ne pas rester devant mon pc pour une fois.
Mais là, j’ai eu besoin de solitude. Je suis pas allée au cimetière. J'ai pas besoin de ça pour penser à elle. Alors j’ai scellé Gaïa et on est parti toutes les deux en forêt. Je la laisse guider nos pas, elle connait presque aussi bien les lieux que moi et je souris en la voyant dévier vers le lac. La vue avec le coucher de soleil va être sympa.

Pour une fois, j’apprécie le silence tout relatif des bois. On y est bien. Dire que j’y mettais pas les pieds avant d’être louve.
Mes longs cheveux au pointes violettes battent la mesure dans mon dos pendant que je me fais balader par ma jument favorite.

Dis maman ? Tu me regardes ? T’as vu, je continue à vivre pour nous deux, comme on se l’aie promis.

Je la remercierai jamais assez pour tout ce qu’elle a fait pour moi et j’essaie de ne pas me laisser mener vers la rancœur de sa mort. Elle a fait ce qu’elle a pu. J’ai pas le droit de lui en vouloir d’avoir été trop fatiguée pour lutter.

Gaïa s’agite soudain et je remarque une guêpe qui lui tourne autour. Gentiment, je la chasse du plat de ma main mais la bestiole insiste, virevolte jusque la croupe de Gaïa et s’y pose. J’ai même pas le temps de bouger que la queue de la jument s’agite et je vois le coup venir quand Gaïa hennit avec force, piétine et cogne contre un arbre. Un vrombissement puissant m’indique qu’elle vient certainement de réveiller les p’tites copines de sa tortionnaire.

- Merde !

Paniquée, la jument s’emballe et galope comme une folle. Je pousse un petit cri de surprise et essaie de m’adapter au nouveau rythme de mon monture qui a quitté le chemin. Des branches me fouettent le visage et je sens un liquide chaud sur mes joues.
Il faut que je trouve un moyen de la calmer. Que ferait Malone ? Lui parler… avec précaution je me penche vers elle et j’essaie de garder une voix calme.
Elle ne consent à s’arrêter qu’au bord du lac, haletante. Enfin je crois bien qu’on l’est toutes les deux.
Elle a les membres qui tremblent et je m’étale sur son encolure pour lui faire un gros câlin.
- Ca va…c’est fini ma belle… elles sont parties ces vilaines guêpes ! Tout doux…c’est ça…

Tu parles d’une balade tranquille toi…
Je suis tellement concentrée sur mon cheval que je me rends compte avec un train de retard que je suis pas seule. Gaïa aussi le sent et recommence à bouger faiblement.
Je reste en scelle et me redresse en continuant à la câliner du plat de la main.
Je vois un grand type – plutôt beau gosse on va pas se mentir - et mes lèvres se retroussent sur mes dents.
Wow ! J’ai même pas réfléchi à mon geste. Pur instinct. J’ai le poil intérieur qui se hérisse mais c’est la curiosité d’un jeune louveteau qui me pousse à demander.

- T’es qui monsieur le loup tout seul ?
J’ai pas connaissance d’une autre meute en ville…

Date d'inscription : 30/10/2020

Mère nature n'a plus son ère et nous le montre par sa colère...Fenrir LASOTA x @Hina KERETENE
Il ignorait pendant combien de temps il resta allongé là à fixer le ciel tout en songeant à ses fantômes passés, aux raisons qui l’avaient poussé à venir dans cette ville, et à cet étrange brouillard qui faisait parler de lui. Le temps passa puis, progressivement, Fenrir se laissa bercer par la mélodie de la forêt. Douce berceuse à la fois inconnue et familière. Nature avait de nouvelles intonations dans ce pays, mais c’était toujours un plaisir pour le loup de l’entendre. Quel que soit sa langue, Mère-Nature restait Mère et il pouvait sentir sa caresse bienveillante tandis qu’il s’endormait au milieu des fougères et du bruissement d’une rivière non loin. La présence fantomatique de son amie perdue lui parut encore plus douce et il aurait juré sentir sa main contre son front, apaisant les tourments de son esprit. Était-elle vraiment à ses côtés ou était-ce juste son refus de faire son deuil ? Peu lui importait tant qu’il restait serein.

La respiration paisible de cet étrange dormeur fut cependant troublée par un bruit nouveau. Les oreilles presque frémissantes, Fenrir rouvrit doucement les yeux en percevant un claquement équestre qui s’approchait de lui. Les rayons du soleil perçaient à travers la végétation des arbres et il dut se protéger les iris de son bras tandis qu’il émergeait de ce moment paisible. Il se redressa légèrement, balayant les lieux de son regard expert, puis il vint lever légèrement la tête pour humer l’air environnant, à la recherche d’une empreinte olfactive.
L’équidé n’était pas loin, menant sa propriétaire vers lui. Il prit une nouvelle respiration afin de confirmer la nature de la cavalière : une louve. Il ne s’en étonna nullement, après tout il devait s’attendre à croiser des semblables dans les environs boisés de la ville.

Il resta assis, attendant que l’animal surgisse des fourrés, portant sur son dos une jeune femme. Il l’observa un instant, ne pouvant s’empêcher de se demander qui était cette jeune fille. Il ignore si c’était le fait de l’observer en contre-plongée, mais il lui trouva des allures d’amazones, ainsi perchée sur son cheval.

– T’es qui monsieur le loup tout seul ?

Fenrir ne s’attendait pas à des mots aussi enfantins et l’image de l’amazone fut remplacée par celle de l’ingénue. Il finit par s’asseoir complètement et la regarda, un petit sourire amusé face à sa spontanéité.

– Je m’appelle Fenrir, et toi, jeune cavalière ?

D’ordinaire, Fenrir préférait éviter ses semblables mais il avait face à lui une très jeune femme qui n’avait l’air nullement agressive. C’était l’occasion de faire connaissance avec les loups locaux tout en douceur.

– Ne t’en fais pas, je ne revendique aucun territoire si jamais c’est ce qui t’inquiète. Je suis là en simple invité.

Jusque-là, il avait pris soin d’éviter les territoires occupés par des meutes tout au long de ses déplacements. Il était un solitaire et il n’oubliait pas que si une meute se montrait hostile face à lui, il ne ferait jamais le poids. Il repensa d’ailleurs à sa discussion avec Molly, la kelpie qu’il avait rencontré récemment. La jeune louve face à lui était justement l’occasion de fréquenter des semblables pour satisfaire une certaine curiosité.
:copyright:️ DABEILLE

Date d'inscription : 30/09/2021

Montée sur Gaïa, je domine parfaitement le loup solitaire. Je plisse les yeux, retire les pieds des étriers et bascule souplement au sol. Une main lâche sur les rênes de ma jument, je la laisse tranquillement brouter le trèfle qui pullule en guise de réconfort, tout en continuant à flatter son encolure. Elle jette encore des regards un peu affolés en direction du loup qui lui sourit.
Mouais… ne jamais se fier à un homme qui vous sourit trop facilement. C’est le B.A-Ba, enfin en théorie. Une esquisse de sourire étire mes lèvres.

- Je m’appelle Fenrir, et toi, jeune cavalière ?
Je tergiverse un moment. C’est pas un loup de Malsheem, ni des Vulpes. Je connais leurs tronches par cœur. Donc c’est vraiment un gars qui sort de nulle part. Lui donner mon nom ne lui dira pas grand-chose j’imagine.
- Sympa comme prénom. Il évoque tellement de références geek dans ma tête que j’en souris plus largement. Moi c’est Hina. T’es nouveau en ville, Fenrir ?

Je le dévisage franchement. De un : parce qu’il est plutôt beau gosse, si on aime les bruns, de deux : je veux pouvoir retenir des détails de son physique au cas où.
Du coup j’enregistre tout avec attention.
Tranquillement je viens m’installer pas trop loin de lui, pour faire face au lac alors que Gaïa vient souffler contre ma converse.

- Ne t’en fais pas, je ne revendique aucun territoire si jamais c’est ce qui t’inquiète. Je suis là en simple invité.
Je prends mes aises et appuie mes mains vers l’arrière. Faut pas s’y fier, tout mon corps est tendu, aux aguets. S’il fait mine de faire le moindre geste hostile, je serai prête.
- Je m’en fais pas alors… je laisse trainer en l’observant du coin de l’œil. Pour être très franche, ma Meute te laisserait pas faire de toute façon… Revendiquer notre territoire. On est tout seul sur la ville, ou presque et je crois qu’on tient à le rester.

Gaïa vient m’embêter encore et me donne un coup de tête sur l’épaule. Je devine que mademoiselle a besoin d’être rassurer alors je gratouille sa tête.
- T’inquiète ma belle ! Le loup va rien te faire, hein ?

Malgré ma méfiance naturelle, je ressens une certaine curiosité pour ce congénère qui ne fonctionne pas de la même façon que nous.
- Du coup, t’es vraiment tout seul ? Tu l’as toujours été ou t’as quitté ta Meute précédente ? C’est pas trop chiant de passer la Pleine Lune en solitaire ? Tu viens d’où d’ailleurs ?

Je me rends compte que je l’inonde de question et je glousse.
- Désolée, j’suis en train de t’ensevelir de questions. C’est juste que j’ai pas l’habitude de rencontrer des loups…comme toi ! Et j’aime tellement ma Meute que ça me parait bizarre de pas vouloir rester avec les miens.
Même si je sais aussi que toutes les Meutes sont pas comme la mienne, se servent de leurs femelles comme des trous ou des machines à bébé et méprisent les plus faibles.

Date d'inscription : 30/10/2020

Mère nature n'a plus son ère et nous le montre par sa colère...Fenrir LASOTA x @Hina KERETENE
La louve finit par descendre de son destrier et c’était à présent au tour de Fenrir de la dominer en hauteur. Il ne revendiqua cependant nullement une quelconque domination sur elle, ce n’était pas son genre. Il lui sourit malgré tout pour tenter de briser la glace. Comme à l’accoutumé, son nom apporta une petite réaction chez son interlocutrice. Il devait reconnaître que depuis plusieurs années maintenant, la culture faisait que son nom n’était plus aussi anodin qu’à une époque.
Le regard de la jeune louve tout comme son ton familier envers Fenrir le fit souffler intérieurement face à ce premier contact plutôt pacifique. Il n’en resta toutefois pas moins sur ses gardes. Il se doutait que la jeune femme l’était également car certains détails ne lui avait pas échappé. Premièrement, elle prenait soin de garder une certaine distance avec lui, et son langage corporel indiquait clairement une certaine tension. Fenrir n’en voulait pas à Hina, lui-même était tendu par cette rencontre impromptue.

– Plus ou moins. Je suis arrivé juste avant le confinement de la ville…

Le loup savait que sa présence pouvait déranger la meute locale, il ne voulait cependant pas leur revendiquer quoi que ce soit. Il ne savait d’ailleurs pas vraiment quelles étaient les us et coutumes lycanthropes du coin à vrai dire. Aurait-il dû se présenter à la meute à son arrivée ? Fenrir tenait trop à son indépendance pour prendre le risque de s’enchaîner à une meute… Il allait à présent savoir s’il avait bien agi ou non.

Pour le moment, Hina ne semblait dégager aucune animosité, c’était un bon point pour lui. Il ne sut cependant pas comment prendre ses paroles quand elle évoqua sa meute. Devait-il y voir une sorte de menace ? Une simple information, Fen’, rien de plus. Tu peux te détendre. La voix de sa chère disparue s’était à nouveau faite entendre pour venir l’apaiser… une fois de plus.
La jument s’agita un peu et la douceur que dégagea Hina à cet instant pour calmer l’animal le conforta sur la situation : il n’y avait pas de danger imminent. Il sentit même un vent de curiosité parcourir le regard de la jeune louve à son égard, lui posant plusieurs questions.

Elle s’arrêta soudainement, s’excusant, et Fenrir pu voir à cet instant qu’elle avait encore un pied dans l’innocence de l’enfance. Elle lui expliqua, avec ses mots, son étonnement et son désir d’en savoir plus. Ce fut d’ailleurs l’occasion pour le solitaire de découvrir une vision qui n’était pas la sienne.

– Tu n’as pas à t’excuser. C’est normal d’être curieuse… c’est même une qualité.

Fenrir s’arrêta un instant tout en l’observant pour s’assurer qu’il ne venait pas de faire d’impair. Une fois qu’il fut sûr d’avoir l’attention de Hina, il décida de continuer.

– Pour répondre à ta question : oui, je suis tout seul. Et…

Fenrir fit une pause, réfléchissant un bref instant à ce qu’il allait dire, il ne voulait pas exposer sa vie à une parfaite inconnue ni lui faire l’impolitesse de ne pas satisfaire sa curiosité.

– Je viens des Tatras, en Slovaquie… et je n’ai jamais eu de meute, au sens où tu l’entends. Je n’ai connu que la pleine lune en solitaire. J’imagine que ça doit te paraître étrange : un loup sans meute. J’ai toujours vécu ainsi mais je n’ai jamais été seul.

Sans s’en rendre compte, Fenrir eut un petit sourire mystérieux.

– On n’est jamais seul lorsque Mère-Nature est auprès de nous.

Fenrir avait beau réfléchir, il ne ressentait pas ce que certains appelait « solitude », au contraire, il se complaisait dans ce silence qui n’en était pas un. Il aimait écouter celle qu’il appelait « Mère » quand elle répondait à ses hurlements à la lune par une symphonie de vie nocturne.
:copyright:️ DABEILLE

Date d'inscription : 30/09/2021

Le gars est grand. Pourtant je fais pas partie des nanas à petite taille. Heureusement, je fréquente que des gars bien baraqués, ça m’impression pas plus que ça. J’en ai même mis au tapis des comme lui. Alors je souris, faisant remonter mes pommettes, comme si je connaissait un secret.

- Tu n’as pas à t’excuser. C’est normal d’être curieuse… c’est même une qualité.
J’éclate de rire. Je sais pas si je trouve ça mignon ou franchement naïf ! D’où tu débarques gentil loup ?
- Pas à Tir Na Nog. Pas si tu veux survivre en tout cas…
On est tous les deux dans une phase d’observation tranquille. Je crois qu’on a capté qu’on est pas une menace l’un pour l’autre… pour le moment.
- Pour répondre à ta question : oui, je suis tout seul. Et…
Je l’observe, amusée.
- Ce suspense va me tuer m’sieur le loup solitaire !
- Je viens des Tatras, en Slovaquie… et je n’ai jamais eu de meute, au sens où tu l’entends. Je n’ai connu que la pleine lune en solitaire. J’imagine que ça doit te paraître étrange : un loup sans meute. J’ai toujours vécu ainsi mais je n’ai jamais été seul.
J’en reste comme deux ronds de flanc, les yeux grands ouverts marquant ma surprise.
- Mais… c’est trop triste ! T’as jamais eu de meute ? Tu chasses pas en groupe ? Je veux dire…même dans la nature les loups trainent pas tout seul. Du coup tes pleines lunes c’est un tête à tête avec la Lune ? Sympa…mais ça doit être un peu lourd non ?
- On n’est jamais seul lorsque Mère-Nature est auprès de nous.
Ma moue sceptique vaut une réponse à elle toute seule.
- Mouais. La solitude je comprends. Avant de me faire mordre on peut pas franchement dire que l’idée de passer du temps avec une bande de bizzardos m’aurait franchement plu. Mais maintenant, je me vois carrément plus vivre sans eux. On est comme une famille tu vois ? On se challenge, on joue… enfin…j’emmerde un peu les autres avec mon énergie à toute épreuve.

Bon une famille de terroristes c’est vrai, mais franchement je l’échangerais pour rien au monde. C’est pas comme si j’avais le choix de toute façon.

- T’as jamais eu peur de perdre la boule pendant les pleines lunes ? Comme personne n’était là pour te surveiller ? T’en prendre à des humains quoi… Parait que c’est ce qui se fait. Notre Alpha refuse qu’on en mange et franchement j’aime autant. C’est beaucoup plus fun de chasser des animaux de toute façon, y’a un vrai challenge. Et puis le chevreuil c’est pas dégueulasse. Tu devrais essayer un de ces quatre ! Je te dirais bien de venir avec nous mais… je crois pas que ça soit une bonne idée.

C’est bête, l’idée me plait bien mais on est pas vraiment des loups fréquentables. On a comme qui dirait une cible collée dans le dos et le p’tit nouveau a pas l’air très au courant de ce qui grouille dans notre jolie petite ville.

- Qu’est-ce qui t’amènes ici ? J’observe le lac avec un petit air mélancolique. Si tu peux, franchement, barre-toi de cette ville de fous… T’as l’air d’être un gars sympa, TNN risque bien de te bouffer tout cru.

Date d'inscription : 30/10/2020

Mère nature n'a plus son ère et nous le montre par sa colère...Fenrir LASOTA x @Hina KERETENE
La jeune fille observait l’étranger errant, aucune menace n’était visible chez l’un comme chez l’autre. Fenrir espérait que cela resterait ainsi le temps de la rencontre, et même plus tard. Il n’avait nullement envie de se retrouver avec une meute à ses trousses suite à cet échange. Les paroles du solitaire provoquèrent une réaction chez la jeune louve, pas celle attendue mais elle n’en resta pas moins intéressante. Comme il l’avait ressenti, il fallait faire attention à ce qui était dit ou fait dans cette ville. Il rangea précieusement cette information dans un coin de son esprit et continua la conversation, répondant aux questions.

Une fois de plus, son interlocutrice eut une vive réaction, venant confirmer l’impression d’authenticité que Fenrir venait d’avoir vis-à-vis d’elle. Au moins, il ne risquerait pas de mauvaise surprise : le visage de la jeune fille était un véritable livre ouvert sur ce qui traversait son esprit. Il n’eut d’ailleurs pas besoin de l’analyser davantage car ses dires vinrent confirmer l’effarement qui se lisait dans ses yeux, et sur le reste de son visage.

Fenrir évitait ses semblables pour cette raison : ce besoin de meute que beaucoup avaient et que lui-même ne partageait pas. Il aurait pu se tendre mais la petite, qui était déjà bien grande, avait ce naturel propre à l’innocence de la jeunesse et il ne se sentit nullement en danger ou offusqué par sa réaction. Elle avait quelque chose de touchant et il ne douta pas de son affection pour sa meute. C’est alors qu’elle évoqua avoir été mordu et Fenrir eut une brève réaction, tiquant quelque peu. Il n’avait rien contre les mordus, au contraire : ils avaient plus facilement sa sympathie car souvent ils n’avaient pas choisi leur nouvelle condition qui était souvent le résultat d’une erreur, d’une perte de contrôle, ou d’un sentiment égoïste d’un loup décidant pour autrui. Il fut cependant coupé dans son analyse quand elle évoqua son « énergie à toute épreuve ». Il ne put retenir un petit rire avant de se pincer les lèvres.

– Tu dois mettre une sacrée ambiance dans ta meute alors. J’avoue que je suis né ainsi et je n’ai connu que ça. La seule famille que j’ai eue étant humaine… je ne sais pas si je peux parler de meute, ni savoir ce que ça fait.

Fenrir donna quelques informations en échange afin de faire la conversation tout en l’écoutant attentivement, la laissant parler pour savoir à quel type de meute appartenait le territoire. À ses dires, cela n’avait pas l’air d’être une bande de bêtes féroces psychopathes. C’était déjà rassurant, enfin, il le supposait. Elle ajouta même qu’ils n’avaient pas le droit de manger d’humains. Encore heureux ! songa-t-il fortement. Il savait d’office qu’il ne serait pas à l’aise avec une meute anthropophage, surtout après avoir révélé qu’il avait grandi parmi les humains. L’énergie de l’inconnue continuait de dévaler en même temps que ses questions. La nature de Fenrir était du genre solitaire bougon, c’était probablement pour cela qu’il voyait plus la jeune fille comme un espèce de curieux ovni qu’une menace ou autre. Il décida cependant de se prêter au jeu des questions réponses.

– C’est vrai que ça aurait pu arriver mais par chance, j’ai toujours réussi à m’isoler et très vite le contrôle n’était plus un problème… T’en fais pas pour moi, j’apprécie vraiment mon statut de solitaire… et je partage ton avis concernant la chasse au chevreuil.

Un petit sourire vint d’afficher aux lèvres du loup. La remarque de la jeune fille ne lui avait pas échappé concernant sa meute, mais il n’en fit rien, ne voulant pas la brusquer par une question trop indiscrète. Il garda cependant l’information dans un coin de sa tête, peut-être que la discussion allait permettre de creuser un peu plus ce détail mais pour l’instant, il avait le sentiment que c’était trop risqué.
C’est alors qu’elle donna sa dernière recommandation, faisant de nouveau froncer les sourcils du loup. Elle laissa entendre qu’il ignorait tout de cette ville dangereuse où il se ferait dévorer, mais aux dernières nouvelles, c’était lui le prédateur.

– Hmmm. Merci pour le conseil mais je ne suis pas le genre de proie facile… Et puis je suis là dans le cadre de mon boulot donc… Je n’ai pas trop le choix.

À vrai dire il avait le choix, mais il n’avait pas forcément envie de partir, ni de donner cette information à la jeune louve. Jusque-là, elle avait posé plus d’une question, il aurait pu mettre fin à la discussion, mais lui aussi était curieux.

– C’est étrange… tu m’as dit avoir été mordue, tandis que je suis né ainsi mais à t’entendre, on a l’impression que tu es louve depuis toujours.

Il avait hésité à poser franchement la question de sa morsure, mais il s’était ravisé, se disant que ça serait probablement indélicat de demander de manière si abrupte. C’est pourquoi il tenta d’amener la conversation là où il le souhaitait, avec un peu de finesse.
:copyright:️ DABEILLE

Date d'inscription : 30/09/2021

- Tu dois mettre une sacrée ambiance dans ta meute alors.
- Si tu veux dire par là que je les use, t'as raison !
- J’avoue que je suis né ainsi et je n’ai connu que ça.
Je hausse un sourcil, intriguée.
- T’es un né loup ? Intéressant…
Je garde même l’information précieusement. La relève d’infos, c’est notre truc après tout.
- La seule famille que j’ai eue étant humaine… je ne sais pas si je peux parler de meute, ni savoir ce que ça fait.

Encore plus bizarre. De ce que j’ai compris, les nés-loups ça courent pas les rues non plus et en général ça se fait en Meute. Pourquoi les parents de Fenrir l’ont abandonné ?

- C’est vrai que ça aurait pu arriver mais par chance, j’ai toujours réussi à m’isoler et très vite le contrôle n’était plus un problème…
- Le contrôle n’était plus un problème hein…

J’ai du mal à le croire. Je veux dire, soit ce mec est un monstre de contrôle comme notre Lewis, soit y’a baleine sous gravillon. Un loup, surtout quand on est tout petit, ça se contrôle pas aussi facilement. C’est ce que j’ai réussi à arracher comme infos à Hunter quand il était assez de bonne humeur pour me raconter comme c’était d’être un né-loup.

- T’en fais pas pour moi, j’apprécie vraiment mon statut de solitaire… et je partage ton avis concernant la chasse au chevreuil.
J’émets un petit rire.
- Ouais hein…c’est tellement le pied !

Je me détends un peu en le voyant sourire. Bon on est loin d’un sourire bright à la pub de dentifrice mais je sens que le type est pas du genre démonstratif. Je considère donc que c’est une petite victoire et j’ai toujours appris à me contenter des plus minces.

- Hmmm. Merci pour le conseil mais je ne suis pas le genre de proie facile… Et puis je suis là dans le cadre de mon boulot donc… Je n’ai pas trop le choix.
Petit haussement d’épaules.
- Je vois. Mais les loups solitaires ça fait pas long feu tu sais ? C’est pas une menace hein ! je précise aussitôt en levant les mains. J’dis juste qu’on en a recueilli quelqu’un des comme toi. « Mieux tout seul »… sauf qu’ici les choses sont plus compliquées que ça.
Je lui décoche un large sourire pour atténuer mes paroles un poil alarmistes.
- Eh puis les loups c’est pas fait pour être solitaire ! Pas ceux qu’on trouve dans la nature en tout cas.

Un petit silence s'installe, méditatif alors qu'on contemple le lac. Gaïa revient chercher des caresses et je lui en prodigue sans même y penser.

- C’est étrange… tu m’as dit avoir été mordue, tandis que je suis né ainsi mais à t’entendre, on a l’impression que tu es louve depuis toujours.

Je lui lance un regard finaud. Monsieur se montre curieux quand même ! Le tout maintenant c’est de répondre sans trop en dévoiler. C’est pas le jeu auquel j’excelle le plus mais l’encodage ça me connait.

- Bah non ! Ca fait pas si longtemps ! J’imagine que tu sais que c’est pas bon pour l’équilibre mental d’être changé trop tôt. Je me suis faite mordre avec ma mère. On faisait toujours tout ensemble. Ca devait être un nouveau départ sauf que… ma voix perd de son entrain et se fait presque chuchotis, elle a pas survécu à la malédiction. Elle était un peu trop…fatiguée je crois. Je me suis réveillée louve et je l’ai perdue. Je pensais que ça allait me couper les ailes, que je pourrais pas vivre sans elle. Je sais pas si tu vois ce que je veux dire ? Heureusement j’ai jamais été toute seule après. Et malgré tout, j’ai un petit sourire triste en regardant le ciel, « Tu me regardes maman ? », j’ai jamais été aussi heureuse que depuis que je suis louve ! J’ai l’impression…d’avoir trouvé ma place. C’est crétin hein ?

Je fais jouer un long brin d’herbe entre mes doigts fins plein de bagues fantaisie. Je m’en veux toujours de me dire que je suis plus heureuse maintenant, alors qu’elle n’est plus là.

- C’est quoi le job qui t’as obligé à venir ici du coup ? je lâche finalement pour changer de sujet.

Date d'inscription : 30/10/2020

Mère nature n'a plus son ère et nous le montre par sa colère...Fenrir LASOTA x @Hina KERETENE
- Si tu veux dire par là que je les use, t'as raison !

Un souffle lui échappa, rire étouffé face à cette affirmation. Elle avait une certaines fougue qu’il lui enviait : cet âge où rien ne semble impossible et où on refait le monde à son idéal, persuadé de pouvoir changer les choses. Il y avait cru… mais ce Fenrir était bien loin à présent, usé et désabusé par la réalité de son existence. Il ne dit cependant rien, restant impassible tout en prenant ce petit shoot de jouvence que Hina lui offrait sans le savoir.
Fenrir observa Hina pendant son interrogatoire, il n’était pas dupe non plus. Elle était jeune et faisait visiblement partie de la meute locale : évidemment qu’elle enregistrait les informations qu’il lui donnait. Si cela pouvait lui éviter d’être mené auprès de la meute pour rendre des comptes qu’il ne devait pas, il était prêt à se plier à ce petit exercice. Il n’était qu’un solitaire de passage, ici pour raison professionnelle et il n’appartenait et n’avait jamais appartenu à une meute donc pas de risque de rivalité ou autre. Il croisa juste les doigts pour qu’on lui laissât la paix.

- Le contrôle n’était plus un problème hein…

Elle aborda une petite mine quand vint la question du contrôle. Fenrir la remarqua sans peine, cette petite moue dubitative, mais il se contenta de hocher la tête en réponse, non sans une certaine affirmation dans le regard. Il ne la connaissait pas, il n’allait donc pas se justifier et expliquer le comment du pourquoi il était parvenu, malgré son statut de né-loup orphelin, à éviter le pire pour ceux qui étaient devenus sa famille.

Elle ne sembla pas insister sur ce point, et il se détendit, lui accordant même un sourire. Ce n’était pas un vrai, mais ce n’était pas non plus cette convulsion de façade qu’il pouvait offrir pour la convenance sociale. Il se renfrogna cependant rapidement, enfournant ses mains dans ses poches, quand elle insista sur son statut. Il la laissa cependant finir, afin d’éviter de faire son grognon mal-léché. Quand il commençait comme ça, il finissait par plus communiquer en grognant qu’en parlant, et cela serait juste contreproductif dans cette situation. Il voyait bien qu’elle ne comprenait pas sa vision des choses. Peut-être que la louve en elle n’avait pas assez de lien avec Mère pour comprendre. C’était pour cela qu’il était seul : les quelques loups qu’il croisait était toujours trop… civilisés. Leur lien avec Mère-Nature était trop malmené pour qu’ils sentent sa présence… comme sa mère lui avait appris.

– Disons que jusque-là, je n’ai pas réussi à trouver une meute qui pensait comme moi…

Il n’en dit pas plus, taisant ses pensées. Il n’était pas seul, il ne l’avait jamais été et ne le serait jamais tant qu’il gardait sa foi envers Mère. Le silence vint s’installer un instant tandis que la jeune louve gratifiait sa comparse équine de caresses. Il observa la scène, penchant perceptiblement la tête un instant. Finalement… elle a peut-être un lien avec Mère…

À son tour le loup trouva les paroles pour la faire parler. Tout comme lui elle garda certaines choses secrètes, il n’en douta pas un instant, mais le peu qu’elle lui dit fit cependant écho en lui. Il la laissa donc parler, regarda un instant la terre à ses pieds tandis que ces réminiscence lui revenait : une fourrure soyeuse de la même couleur que les cheveux de Fenrir, deux yeux luisants perçants… Un rire cristallin, quand elle prenait forme humaine, des grognements lupins qui voulaient dire « je t’aime », la présence rassurante d’une mère aimante. Il connait ça… Ce sentiment de tout perdre… sauf que pour lui, il ignore ce qui l’a privé de tout ça.

– Je suis désolé pour le prix que tu as dû payer…

Elle semblait heureuse malgré la peine, une énigme pour le loup. Il aurait bien fait part de son incompréhension : pourquoi risquer sa vie pour devenir loup. Il décida cependant de ne pas la froisser et dit, ce qui lui sembla le plus adapté.

– Mais si tu penses avoir trouvé ta place, c’est l’essentiel.

Un sourire plus proche du rictus s’afficha, sourire forcé de façade pour paraître aimable. Il l’observa un instant, percevant sa culpabilité.

– Ce qui est fait, ne peut être défait quand on transforme quelqu’un. Pour ça que je n’ai jamais tenté. C’est une responsabilité que je ne peux pas prendre. Tous ne trouvent pas leur voie dans la lycanthropie… et je ne dirai pas que ton raisonnement est crétin. Mieux vaut l’accepter et être bien que de sombrer dans la folie.

Le ton de Fenrir s’était fait plus sombre malgré lui. Chasser le naturel, il revient au galop. Le loup grognon et bougon était de sortie. L’avait-elle senti ? Il l’ignorait, mais le changement de sujet fut plus que bienvenu. Son expression changea même, s’illuminant par la passion de son métier qui l’animait.

– Je suis zoologiste. Je suis spécialisé dans l’étude de la faune et la flore sauvage. Pour faire simple, je suis un croisement entre le garde forestier et le scientifique. Je passe mon temps dans les forêts pour m’assurer que Mère-Nature se porte bien. Je fais des prélèvements et analyses pour vérifier si tout va bien, et quand on repère quelque chose d’étrange, c’est moi qu’on envoie sur le terrain.

Sa façon de parler avait changé, soudainement plus ouverte, signe de son épanouissement dans son métier. Il devenait limite quelqu’un d’autre quand on le lançait sur ce sujet.
:copyright:️ DABEILLE

Date d'inscription : 30/09/2021

- Mais si tu penses avoir trouvé ta place, c’est l’essentiel.
- Tu crois ? Je demande, bêtement.
Parce que je sais qui a insisté pour qu’on se lance là-dedans, je sais qui avait besoin de trouver sa voie et qui aurait fait n’importe quoi pour se prouver qu'elle était pas une inadaptée sociale.
C’était pas maman.

- Ce qui est fait, ne peut être défait quand on transforme quelqu’un.
- Oui… et moi j’ai au moins eu la chance de choisir mon destin. Beaucoup se font mordre sans avoir rien demandé à personne.
- Pour ça que je n’ai jamais tenté. C’est une responsabilité que je ne peux pas prendre. Tous ne trouvent pas leur voie dans la lycanthropie…

Non. Maman l'a pas trouvée. Je cueille quelques fleurs sauvages pour en faire un petit bouquet que je rapporterai à Gaff. Il adore les cadeaux surprises. Je pourrais lui offrir un caillou en lui disant que je le trouvais joli qu’il serait content de la même façon.

- C’est très sage ça monsieur le loup Fenrir. Mal entourés, je suppose qu’on peut facilement devenir des tueurs implacables et se laisser totalement dominer par notre animalité. C’est pas ça que je voulais devenir. En fait… je crois que je voulais avant tout… « appartenir » à quelque chose, tu vois ?
- Et je ne dirai pas que ton raisonnement est crétin. Mieux vaut l’accepter et être bien que de sombrer dans la folie.

Je l’observe et penche la tête sur le côté. Le ton a changé, l’attitude aussi. C’est subtil mais c’est là. La question me brûle les lèvres. « T’as déjà assisté à ça toi ? » mais ça serait sans doute entrer dans des sujets un peu trop intimes pour deux loups qui viennent à peine de se rencontrer. Je préfère lui demande ce qu’il fait dans la vie, sujet moins bancal.

- Je suis zoologiste.
- Ouhh la classe ! T’as une spé ? Langage de geek Hina, fais un effort. Un domaine de prédilection quoi…
- Je suis spécialisé dans l’étude de la faune et la flore sauvage. Pour faire simple, je suis un croisement entre le garde forestier et le scientifique. Je passe mon temps dans les forêts pour m’assurer que Mère-Nature se porte bien. Je fais des prélèvements et analyses pour vérifier si tout va bien, et quand on repère quelque chose d’étrange, c’est moi qu’on envoie sur le terrain.

Je pouffe un peu et sourit en le voyant s’animer plus vivement. Son métier a l’air de lui tenir à cœur ! Enfin lancer-moi sur le code ou les jeux video et je deviens volubile comme pas deux.

- Tu vas avoir du taff dans cette forêt ! Des trucs étranges c’est le quotidien de cette bonne Seelie ! Mais c’est aussi ce qui fait son charme. Moi je bosse au haras Gaffney depuis pas longtemps. Mais j’adore ! Travailler avec les animaux c’est tellement plus facile qu’avec des humains. Même si on doit parfois se farcir leurs proprios à la con, on a une paix royale ! Y’a un autre loup aussi là-bas… je fais avec précaution et après un silence, mais si jamais t’as besoin d’un truc… de faire appel à la Meute ou pour une raison ou une autre, viens me voir !
Je rougis un peu parce que je veux pas que ça est l’air d’un rencard. Ma mine se fait plus sombre.
- Y’a des trucs pas cool qui se préparent ici j’crois. Quoi, j’en sais trop rien, mais si la merde nous tombe dessus, il va bien falloir qu’on se sert les coudes donc… hésite pas ok ?

Dès que je rentre, je vais faire mes petites recherches tranquillou sur le gus. On sait jamais. Mais j’en un bon feeling avec lui. Je pense pas qu’il nous attirera des emmerdes. Je me relève et frotte mes fesses pour retirer l’herbe sur mon jeans. Avec un sourire, je lui tends une main franche et amicale.
- Ravie de t’avoir rencontré Fenrir !

Date d'inscription : 30/10/2020

Mère nature n'a plus son ère et nous le montre par sa colère...Fenrir LASOTA x @Hina KERETENE
L’échange entre les deux lycanthropes se poursuivit, différents mais semblables à la fois. C’était étrange pour lui qui n’avait jamais été au contact d’autres loups-garous, mais en même temps il était soulagé que cette première expérience se fasse avec quelqu’un qui dégageait autant de bienveillance et d’innocence qu’Hina. Elle avait tous les outils pour vivre pleinement sa nouvelle vie, un exemple qui pouvait le laisser penser que finalement… si un proche le lui demandait, il partagerait peut-être sa morsure. Il ne la connaissait pas mais reconnaissait volontiers son courage et sa détermination. Il sentit cependant, dans leur échange, que ses paroles faisaient écho en elle, surtout quand il évoqua la morsure. Il repensa alors à ce qu’elle avait perdu en acceptant cette vie. Piqûre de rappel à l’effet immédiat. Les risques sont vraiment trop grands pour mordre quelqu’un.

Il comprenait cependant son point de vue et l’entrevue continua paisiblement. Il écoutait, hochant de la tête, répondant à Hina avec une certaine sérénité. Instant de repos appréciable et enrichissant à la fois, puis la discussion dériva sur son activité, comme à chaque fois, ça intriguait et lui se montrait plus à l’aise. Parler lycanthropie, meute, tout ça, ce n’était pas son fort. La science qui consistait à étudier Mère par contre, il n’y avait aucun souci.
Il se laissa aller dans son explication puis percuta qu’il devait être ennuyeux à parler, mais la réaction de Hina sembla indiquer le contraire, et une fois de plus, on lui fit remarquer que niveau bizarreries il a de quoi faire autour de cette ville.

– C’est vrai, il s’en passe des choses, mais comme tu le dis : c’est ce qui fait la beauté des lieux. J’aime bien cette forêt.

Le loup se retint cependant d’évoquer le brouillard dans la ville. Il avait remarqué que c’était quelque chose qui rendait les habitants nerveux, et à juste titre.
Soudainement, Fenrir ne put retenir un léger rire amusé quand elle partagea sa préférence en termes de « collègues de travail ». Il connaisait bien ce sentiment, lui, le loup grognon et peu sociale.

– Je veux bien te croire, ils font de bien meilleurs collègues que les humains. Et pour les proprios, je crois que j’ai un peu pareil avec certains représentants. Moins je les vois, mieux je me porte ! En tout cas, ça doit être cool de bosser dans un haras.

Elle évoqua également un autre loup, mais sans dire davantage, il ne chercha donc pas, se disant que ce n’était pas ses affaires.
Hina, fidèle à elle-même (du moins de ce que Fenrir put voir), lui proposa son aide pour un avenir plus ou moins lointain, ainsi que celle de sa meute. Intrigué, il leva un sourcil, avant de sourire et de baisser respectueusement la tête. Elle complèta alors ses phrases par une sorte de mise en garde. Il pensa aussitôt à Molly, la selkie qui l’avait également mis en garde. Le brouillard…

– Merci pour ta sollicitude, ainsi que pour l’avertissement. Tu n’es pas la première à le dire et je pense que tu as raison : il y a quelque chose dans l’air qui n’augure rien de bon. J’espère me tromper… mais…

Il tourna la tête en direction de la ville. Elle était invisible pour eux mais il pouvait la sentir d’ici, et aussi percevoir ce brouillard aussi intriguant que dangereux.

– Se serrer les coudes semblent une bonne idée.

Il avait parlé sans quitter l’horizon du regard et ne se tourna vers Hina que lorsqu’elle se releva. Il la vit alors s’épousseter avant de lui tendre franchement une main amicale. La rencontre touchait à sa fin et chacun devait retourner à ses occupations. Fenrir la saisit de bon cœur et lui offrit un sourire sincère.

– Le plaisir est partagé, Hina. Rentre bien au rang avec…

Il posa son regard vers la jument et fit un effort de concentration se rappeler son nom, en vain. L’a-t-elle d’ailleurs dit ?

– ton amie équine.
:copyright:️ DABEILLE

» Be kind with nature or else it's gonna eat you
» Ce que la Nature enseigne... {Ibakha&Hunter}
» 1, 2, 3, nous irons là-bas... ~ Bastian & Tom
» Correspondance en mère {Thalie&Nathan}
» Et le Destin se joue de nous... \\ Ohanzee/Riley

RP

Mère nature n'a plus son ère et nous le montre par sa colère...