"Toutes les pattes de velours sont griffues ; Toutes les lèvres des fourbes cachent des dents à crocs venimeux ;" [Henri-Frédéric Amiel ]
L'après-midi touche à sa fin. Ce mois de janvier est d'un étonnante douceur malgré les évènements qui secouent la communauté magique de Tir Nà Nòg. Des sorciers sont enlevés par un ennemi inconnu, dont parfois des enfants. Les Taur ont été sévèrement touchés : Viorea et Sorin comptent au nombre des disparus. Ryan, inquiet comme jamais, a rapatrié Alexia en urgence au cottage. La nouvelle venue tente de s'intégrer à une communauté déjà fort soudée. Katie est, sans surprise, la plus méfiante à son égard. Néanmoins, elle ne fait montre d'aucune agressivité, juste de distance.
En cette fin de journée agréable, Alexia fait de la pâtisserie avec Scott qu'elle découvre féru de cuisine, sous le regard amusé de Ryan qui lit tranquillement en compagnie de Declan sur le canapé. A leurs pieds, les Ninies se sont lancées dans l'apprentissage du tricot et se disputent sur la manière de suivre le tuto qui s'affiche sur le portable de Doe. Jolhane joue à cache-cache avec les petits dans le potager et l'on entend leurs éclats de rire jusqu'à la maison. Devant le garage, Magni bichonne le moteur de Christine, les mains dans le cambouis avec Dairine. Les deux mécaniciens rivalisent de bon tuyaux et leur conversation va bon train. Katie fume seule sur le toit, perdue dans ses pensées. Le parfum épicé de cigarette flotte mollement dans l'air du soir.
Brusquement, une autre odeur s'invite dans le paysage olfactif. Brutale, musquée, menaçante. Etrangère. Les sens de l'Ours et de la Renarde s'alarment : Des loups et des humains. Une douzaine, peut-être davantage. Ils sont rapides, peut-être déjà là.
- Tyron, William, Marnie! A l'intérieur, vite!
L'urgence dans la voix de la jeune femme, fait réagir les enfants au quart de tour. Ils se précipitent en courant vers la baie vitrée. Jolhane ramasse Marnie dans ses bras et détale. Avant qu'ils n'atteignent la terrasse, Katie hurle du toit : "ON NOUS ATTAQUE !!!". Elle vient de voir un loup-garou sous sa forme bestiale foncer vers Magni et Squirrel et bondir sur le Berseker à pleine puissance.
- RENTREZ-VITE ! Ordonne Jolhane en se retournant pour constater dans son champ de vision qu'il y a trois intrus dans le jardin.
A l'intérieur, Scott et Ryan ont réagi avec une promptitude militaire. Le premier a repoussé Alexia loin des fenêtres tout en employant son Katana. Ryan est allé cherché son fusil et des balles à l'étage. Il croise Katie qui souffle : "Argent ! C'est des loups !" tout en descendant avec sa lance customisée et l'arc assorti du carquois de Jolhane. Elle rejoint cette dernière déjà au prise à esquiver trois assaillant à la fois avec son simple couteau de chasse.
- Doe ! Glapit-elle en lui lançant l'arc puis les flèches.
La jeune femme effectue une roulade et récupère son attirail, un sourire carnassier aux lèvres. Vulpe ou pas, on ne pénètre pas son territoire sans en payer le prix fort.
Magni Oxärsson
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Lun 10 Mai - 15:56
Ahhh la vie paisible à la campagne...ou presque. C'est qu'on s'y fait vite en fait ! Là par exemple, voyez, j'étais plutôt hyper détendu du slibard à bichonner ma tuture d'amour en charmante et espiègle compagnie ! Ikorna a de la suite dans les idées et propose des améliorations pas connes du tout ! J'suis vachement content de pouvoir partager ça avec elle. Mon père a jamais biter que dalle en la matière donc c'était un truc que je faisais seul avec mon frère dans les parages qui me balançait les outils demandés.
Donc je disais, j'étais bien, les rires des plus jeunes et de Nymphette nous servant de bruits de fond.
Et puis l'odeur arrive. Animal, humain. Hostile. Connue. Beaucoup trop. Les informations affluent dans mon cerveau et les premiers cris me parviennent à peine que je ressens le danger immédiat.
Ce connard de Matyas ! Ce putain de connard fonce sur ma gueule en forme de loup. J'ai peur un instant que l'Ours en profite pour montrer le bout de son nez. Je le sens...furax...mais cette fois j'ai l'impression qu'il me donne de la force plutôt que de m'en chourrer. Il semble d'accord avec moi sur un point en tout cas.
Ici c'est son territoire. Et il le défendra chèrement.
Pas le temps de réfléchir j'agis. Vite. J'me poste devant la gosse pour la protéger, le corps fléchi en avant pour recevoir la charge et j'me prends la pleine puissance de la course du loup-garou. Je recule devant le poids du machin et je cogne dans la carrosserie de Christine en la déformant fatalement. J'sens une coté où deux de fêlées au moins et je crache du sang la gueule barrée d'un rictus.
Groggy j'mets un moment pour me reprendre et évite de justesse un puissant coup de griffes qui finit dans le métal qui gémit et grince. Le bruit me broie le cœur… J'vois la p'tite dont le visage se plisse sous la colère et la détermination. Clé à molette levée je sais exactement ce qu'elle va faire et je l'arrête en hurlant :
- Dairine ! File à l'intérieur ! Ramène ma hache ! J'ai besoin d'toi Ikorna ! Cours !
J'la vois qui hésite puis détale et j'pousse un soupir de soulagement. Ma voiture putain...ma voiture !
Remonté à bloc j'repousse mon assaillant de toutes mes forces avec un cri de rage mais il se remet rapidement sur ses pieds. - J'pensais pas que t'étais un putain de lâche en plus d'être un pauvre connard ! Que je balance plein de rage. S'attaquer a des gosses… seulement vous avez choisi les mauvais gamins, pauvres cons. Et quand ils en auraient fini avec vous, j'me ferai un plaisir de vous écharper lentement...Tous.
Il ose venir s'en prendre à MES gosses ! MA femme ! Il va dérouiller foi de Berserker. J'me pose même plus de questions j'ai la rage au ventre comme jamais. Même les vampires me font plus cet effet. D'un seul coup je laisse la colère du Berserker me submerger et la transe me prendre dans un hurlement bestial.
- Viens ducon…
*****
Alexia a du mal à comprendre ce qui se passe. Attirée, comme les autres à l'extérieur en entendant les cris, elle voit des hommes et des...bêtes ? Loups-garous ? arriver de toute part. Repoussée par Scott vers l'intérieur de la maison alors qu'il sort son katana, elle sent la petite main de Marnie dans la sienne qui la tiré vers les escaliers du sous-sol. - Viens c'est là qu'on doit aller pendant que Doe et Mani s'occupent des méchants…
Hébétée, elle entend des pas précipités qui grimpent les escaliers… Ryan… Katie passe devant elle sans un regard puis elle croise aussi Dairine qui fonce à toute allure, empoigne la hache de Magni et repart aussitôt dans l'autre sens. La peur au ventre, elle reste figée devant le seuil de la porte puis dit soudain aux Ninies.
- J'arrive dans quelques minutes. Mettez-vous à l'abri !
Elle refuse d'être un boulet dans la bataille mais elle ne restera pas non plus les bras croisés alors qu'ils se battent tous ou presque pour protéger cette maison et cette famille qui l'a accueillie quand elle en avait besoin.
Hors de question.
Elle s'approche de la porte d'entrée avec une idée bien précise en tête. Alexia n'est pas une combattante, ses mains tremblantes et le nœud qui déforme ses entrailles le prouve, mais elle est résolue à les aider.
Elle sort sur le perron, prend une profonde inspiration et se concentre. Près de chaque envahisseur la terre se met à gargouiller, s'élève dans un monticule instable avant de dégueuler une nuée d'insectes qui se précipitent aussi bien sur les loups que sur les humains. L'illusion est parfaite et s'accompagne d'un bouquet sensoriel qui en renforce le réel. Une odeur infâme de pourriture et d'humidité assaille les narines, et partout sur leurs corps, ils sentent les morsures cruelles mais pourtant imaginaires de milliers de mandibules.
Alexia a presque disparu puis à mesure que sa magie gagne de l'ampleur, son corps se pare de miroitements violacés. Elle grimace face à la douleur qui transperce son lobe frontal. Pourtant elle tient bon et ne lâche rien, serrant les dents sous l'effort. Même si elle ne leur fait gagner qu'un léger avantage elle s'en contentera.
Elle aussi veut défendre ce qui lui est cher.
Jolhane Doe
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Jeu 13 Mai - 10:31
- Doe !
Jolhane plante son couteau de chasse dans la cuisse d'un des deux loups du trio et l'y laisse. Le garou le retire comme s'il s'agissait d'une piqure de moustique agaçante. La jeune femme parvient à rouler jusqu'au point de chute de son arc mais le carquois a roulé un peu plus loin dans l'herbe. Le deuxième loup a le temps de s'approcher pour lui coller un poing dans la gueule mais c'est Katie qui s'interpose avec un coup de lance-hachoir que la bête attrape directement par le manche. Il attire la gamine à lui en l'attrapant par la gorge et la soulève du sol. Ses deux camarades se séparent : l'un rentre dans la maison tandis que l'autre rue sur Jolhane. Cette dernière a profité de la diversion pour trouver son carquois. Les flèches fusent, impitoyables. L'une se fiche dans l'oeil du loup qui pousse un hurlement terrible et lâche prise sur le cou de Katie. Elle s'effondre en recrachant ses poumons. La deuxième traverse la gorge de l'humain et le tue sur le coup. En deux enjambées, Jolhane vise l'intru qui a pénétré le salon et lui colle un vilain carreaux dans le dos.
- Achève-le loup, grogne-t-elle à Katie d'une voix rauque. Ses prunelles d'or brille d'une rage farouche.
L'adolescente ne se fait pas prier, et enfonce la flèche dans l'orbite du loup agonisant. L'argent de la pointe détruit la cervelle du garou et la vie quitte son oeil borgne. Elle ramasse ensuite son arme en crachant sur les deux cadavres. Katie, comme Jolhane ont la haine au ventre. De quoi accueillir la salve d'assaillants suivants qui galopent vers eux, piétinant les beaux légumes et plantes aromatiques du jardin potager.
***
Ryan arrive à son poste de sniper sur le toit et charge son fusil avec une célérité galvanisée par l'adrénaline. Il se contraint à souffler pour retrouver le calme nécessaire pour viser. Ils sont nombreux : il en compte au moins six en plus de celui qui moleste Magni. Il ne doit absolument pas paniquer. Inspiration. Expiration. Au moment où il s'apprête à appuyer sur la gâchette, le gazon et la terre du chemin se déforme et dégueule des monticules d'insectes. Pris de court, les ennemis glapissent et se débattent comme des forcenés, figés sur place. Un sourire sauvage fleurit sur la face du jeune homme. Ce maléfice hume bon les talents d'Alexia. Il éprouve une bouffée d'amour pour sa petite amie. Rassénéré , il dégomme cinq cibles sur sept dont deux en pleine tête, deux autres qui se videront de leur sang dans la plus grande des douleurs et un dernier qui couine en tenant son bras trouilloté. Ryan tire pour tuer.
On ne déclare pas la guerre à son foyer.
***
Matyas se laisse surprendre par l'illusion comme ses frères de meute. Ce qui laisse tout loisir à Magni de contre-attaquer avec l'arrivée de Dairine et de sa hache en trombe.
Les rafales suivent les fantasmagories insectoïdes, abatant l'escouade vulpe comme de vraies mouches. Au moins les balles auront permis de dissiper le sort. Matyas reprend ses esprits et beugle au seul de ses hommes - un autre garou- encore debout : "BUTE-MOI LA SORCIERE !".
Le Vulpe fonce vers Alexia sur le seuil de la porte qui subit le vilain contre-coup migraineux de son don. Elle est violemment repoussée dans le fond du vestibule et c'est sur le bras de Scott que se referme la mâchoire pleine de crocs. Peau, muscles et os sont perforés et écrasés avec une violence inouïe. Une gerbe de sang éclabousse le palier et tâche le visage poupon d'Alexia. La douleur traverse Scott comme une fulgurance. C'est la première fois qu'il ressent quelque chose d'aussi émotionnellement intense et un rire caquetant déforme son visage d'enfant. Expression malhabile de sa détresse.
Magni Oxärsson
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Jeu 13 Mai - 12:14
L’Ours est là, à la lisière de mon esprit, il montre les crocs, prêt à intervenir, j’le perçois mais il force rien pour l’instant. Cet ennemi, il me le laisse, il doit lui aussi sentir toute la rage que j’éprouve pour ce type et il approuve ma volonté farouche de lui arracher la tête à mains nues. Au moment au j’vais lui défoncer la gueule, le sol meuble se met à trembloter pour vomir des nuées d’insectes dégueulasses qui se ruent sur Matyas. Il en perd complètement sa concentration et un sourire féroce étire ma trogne. J’ai l’impression que la p’tite poupée de Ryan a sorti l’artillerie lourde ! Tant mieux !
J’lui fonce dessus sans attendre et balance mon poing dans le ventre du loup sans me préoccuper des insectes qui m’font de toute façon rien. Il en perd son souffle et j’en profite pour lui décocher un second coup dans la gueule qui l’envoie valser plus loin. Je ricane quand je le vois essayer de reprendre son souffle et j’le laisse faire…faire durer le plaisir, c’est un art qu’je maitrise à la perfection et tant pis si j’en perds mon avantage.
Des tirs successifs se font entendre et je tourne lentement la tête pour poser mes yeux blancs sur la scène de carnage. Ma Nymphette les dégomme et une violente bouffée de fierté me gonfle la poitrine, ceux qui restent tombent comme des mouches. Mon rictus carnassier s’agrandit. Ryan fait mouche ! Ce soir c’est insecte au menu faut croire…
- Tu vois…j’te l’avais dit connard ! Fallait pas venir vous frotter à nous.
Dairine arrive avec ma hache crie mon nom pour attirer mon attention et me la lance avec dextérité. Je referme mes doigts sur le manche avec bonheur. Maintenant on va pouvoir s’amuser.
- BUTE-MOI LA SORCIERE !
J’le charge à nouveau et cette fois j’ai plus l’intention de faire de cadeaux. Remis du sort de la poupée, Matyas se redresse et esquive ma première attaque de justesse. La lame de ma hanche lui raccourcie simplement les poils de la tête.
- Va falloir que tu l’imprimes, sonur tík ! Ton Arya…coup de hache évité…n’est plus là ! Et Johlane… encore un…te choisira pas…
Cette fois j’ai une expression clairement goguenarde sur la gueule.
Et ouais ! C’est moi qu’aie pris ta place connard !
Galvanisés tous les deux par une colère bouillonnante et une haine palpable, le loup-garou de mes deux m’envoient un coup de tête bien senti. Groggy, le sang dégoulinant de mon front, je mets deux secondes à retrouver la réalité. Deux secondes où il en profite pour me donner un coup qui m’envoie valser et mordre la poussière sur quelques mètres. J’en lâche ma hache qui tombe à quelques mètres et, cette fois bien conscient, je rampe pour la récupérer. Mais Matyas, à quatre pattes court vers moi et referme sa gueule puante sur ma cuisse. Ses crocs déchirent ma chair sans effort et je grogne tout en récupérant mon arme. Dans un mouvement lest, j’effectue un large mouvement du bras et ma hache vient se ficher dans son flanc. Il couine mais ne lâche pas ma jambe. Sa prise sur ma cuisse se resserre et j’serre les dents. Alors je retire mon arme dans un bruit mouillé qui me plait bien et recommence à frapper jusqu’à ce qu’il lâche prise. Plus j’ai mal. Plus je frappe comme un bœuf.
Il recule, moi aussi et on se regarde en chien de faïence. Je relève sans me préoccuper de la douleur. Lui se tient le flanc en bouillie. Malheureusement, semble pas que j’ai réussi à toucher quelque chose de trop vital. Mais il a l’air de souffrir. C’est déjà ça de pris !
Notre sang goutte sur le sol. Pourtant c’est pas assez. On arrêtera que lorsque l’un de nous deux agonisera au sol.
*****
Un horrible mal de tête lui vrille le cerveau et Alexia relâche sa concentration au moment où elle entend l’ordre plein de rage de celui qui doit être le chef de leurs assaillants. Elle panique, titube en arrière au moment où un loup-garou lui fonce dessus, babines retroussées, pupilles fauves fixées sur elle dans une volonté évidente de la tuer. Elle se fait à nouveau repousser par Scott qui s’interpose entre elle et son attaquant et elle bascule sur les fesses dans l’entrée. Sauf que cette fois, du jeune garçon en paie le prix fort. Son sang éclabousse le sol du perron et le visage de la jeune fille qui contemple la scène, les yeux écarquillés. Le rire dissonant de Scott lui fait reprendre ses esprits. Elle se secoue, fait fonctionner son seul atout à présent.
Sa cervelle bouillonnante de fièvre.
Sans réfléchir, elle se précipite vers le katana tombé au sol, la démarche vacillante. Son arme de fortune en main, elle arme son bras et effectue un coup de taille dans le dos à découvert. Elle a lu quelque part qu'un katana n’était pas fait pour les frappes d’estoc. Elle vise correctement mais n’a pas assez de force pour enfoncer suffisamment la lame et causer beaucoup de dommage. Il lâche toutefois le bras en charpie de Scott en arquant le dos. Sa main qui tient le katana tremble comme tout son corps. Alexia se poste toutefois courageusement devant Scott et oblige le jeune garçon à reculer, sabre levé. Menace bien dérisoire, elle en est consciente.
Mais elle est à court d’énergie, à court d’idée… Il lui reste une dernière carte. Une ultime carte. Encore faut-il que sa magie coopère… Encore faut-il qu’elle en trouve la force…
Jolhane Doe
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Jeu 24 Juin - 16:21
Ils sont quatre cette fois. Jolhane fulmine d'une rage farouche. Ghimbir découvre les croc. Les deux âmes-soeurs sont animées d'une fureur léthale. Avec feulement animale, la jeune femme lance quatre flèches coup sur coup. La première effleure le visage d'un chasseur humain, la deuxième s'enfonce dans le flanc d'un loup qui stoppe net sa course pour poser un genou à terre, la troisième manque complétement sa cible, la dernière s'enfonce dans la poitrine d'un autre garou pour en arrêter le coeur. Katie, qui n'a pas attendu qu'on vienne lui couper une seconde fois la chique s'est ruée à la rencontre de la mêlée. Elle jette son dévolu sur le premier épargné qui surpris par son cris de rage ou sa pugnacité est décapité d'un coup de tranchoir. Le loup blessé est aidé par son camarade humain à se relever.
- Deux contre deux... On fait déjà moins les malins! - Attendez, fait l'homme en levant les mains en signe de trêve. Je propose qu'on arrête les frais. Ma femme et moi on vous a encore rien fait, on obéissait simplement aux ordres. On va juste repartir d'où on est venu... S'il vous plait !
Katie, jette une oeillade à Jolhane, attendant son verdict.
- Qui a donné l'ordre?... Matyas ? - N.. Non c'est venu directement de la matriarche...
***
En entendant l'injonction à tuer Alexia, Ryan a tenté de buter le loup avant qu'il sorte de son viseur. Trop rapide.
- Merde ! jure-t-il.
Le rire dément de Scott lui fait quitter sa position pour descendre les escaliers. Il a le bon sens de ne pas signaler son arrivée en déboulant comme un boulet de canon. Au contraire, il s'approche comme un chasseur aguerri. Alexia défend courageusement Scotty, salement mordu. Le garou, la truffe barbouillée de sang ne doit pas sentir son odeur. Au moment où il compte sauter, Ryan est suffisamment prêt pour que rater son tir lui soit impossible. Le coup part. La balle en argent entre par le conduit auditif et explose la cervelle de la Bête, aspergeant Alexia une nouvelle fois d'hémoglobine. Ryan se précipite vers elle, enjambe le cadavre comme si c'était là son quotidien.
- Alexia, ça va ?
Avec beaucoup de douceur il pose une paume sur la garde du katana, sur les doigts tremblant de l'adolescente.
- Alex.... C'est fini... Il est mort. - Moi.. j'le suis... p.. pas en core... couine faiblement Scotty qui a recouvré ses esprits et se tient le bras. - Aide-moi Alex! T'es notre medic , hein ? fait son petit-ami, aussi encourageant que possible.
***
Pendant ce temps, Magni et Matyas s'écharpe. Le loup et l'ours n'ont aucune envie de lâcher prise et de se déclarer vaincu. Pourtant les coup de hache répétés, entame considérablement la vélocité de Matyas. Ce n'est pas de l'argent, mais la douleur demeure vivace et l'islandais le larde à intervalles si régulières qu'il n'a aps le temps de cicatriser. Lorsque les deux assaillants reculent, il se toisent, attendant un faux-pas de l'autre ou une amorce de mouvement. Cette attente les use plus que le combat lui même. Soudain Matyas tourne de l'oeil et s'effondre. Il est allé au bout de ses limites et son corps a besoin de temps pour cicatriser. Sa cervelle a coupé court à sa propre folie meurtrière en provoquant cette chute de rideau.
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Dim 11 Juil - 11:29
Voit-on vraiment sa vie défiler devant ses yeux avant de mourir ? Rien ne vient pour Alexia, si ce n’est un flot de regrets. Elle ne voulait pas finir comme ça… pas alors qu’elle commençait seulement à vivre ! Sa prise se resserre sur le katana. Elle sait bien que ses chances de s’en sortir avoisinent les zéro, mais elle tentera tout de même. Au moment où le Loup fléchit les jambes une balle siffle et vient se ficher dans le crâne animal qui meurt sur le coup, une lueur de surprise fichée dans ses yeux. Alexia trésaille, aspergée à nouveau d’hémoglobine qui n’est pas le sien. Pourtant elle n’arrive pas à détacher ses yeux du corps, n’arrivant qu’à moitié à croire que tout est fini… elle se met à trembler, l’adrénaline inondant ses veines. Le visage de son petit-ami s’affiche soudain devant elle.
- Alexia, ça va. - Non…gémit l’adolescente. Affirmer le contraire serait un pur mensonge. La main de Ryan se pose sur sa prise sur la garde du katana - Alex.... C'est fini... Il est mort. - Je sais… je sais…je…c’est vraiment fini ? Ses grands yeux le supplient de lui confirmer que le cauchemar est terminé. Mais si l’attaque a bien été contré, les conséquences sont elle toujours bien présentes. - Moi.. j'le suis... p.. pas en core...
La voix de Scott la ramène à la réalité. Elle lâche le sabre qui émet un bruit de protestation métallique en tombant et se tourne vers le blessé.
- Aide-moi Alex! T'es notre medic, hein ? - Oui…oui…ok… je peux le faire.
Sauf que son cerveau est pris de douleurs fulgurantes, comme des vagues qui viendraient s’écraser contre son lobe frontal. Elle grimace, respire fort et précipitamment. Le contre-coups de son sort… C’est absolument insupportable mais voir Scott dans cet état lui permet de repousser la souffrance.
- Réfléchis…réfléchis…murmure-t-elle.
Morsure de Loup-Garou…qu’est ce qu’elle a lu là-dessus chez les Taur…Infection qui suit, douleurs…le corps va lutter pendant presque six heures…et au bout, la malédiction ou la mort… son cerveau fonctionne à nouveau à plein régime. Elle s’engouffre dans la cuisine en quelques secondes en lançant par-dessus son épaule.
- Assois le sur le canapé et file me chercher votre trousse à pharmacie.
Elle commence par se laver les mains et récupère quelques serviettes propres dans le placard en jetant un coup d’œil à la préparation de cookies qu’ils étaient en train de confectionner. Elle récupère des ciseaux au passage. Quand elle revient au salon, Ryan est déjà de retour. Elle cherche un peu de courage dans le sien et ils échangent un bref regard. Elle s’agenouille devant l’adolescent et découpe sa manche bien au-dessus des blessures. Les plaies sont au moins propres, deux sont plus profondes que les autres. Alexia les désinfecte abondamment en chuchotant des excuses à Scott. Puis elle récupère des compresses stériles et les presses contre celles qui saignent encore, les recouvrant ensuite des torchons propres. Ses gestes sont précis, mécanique, presque professionnels déjà.
- Ryan, tiens ça en place. Appuie fort.
Elle farfouille dans les médicaments et trouve un antibiotique à larges spectres. Ca fera l’affaire…de toute façon, l’infection gagnera son corps quoi qu’elle fasse…Elle lui injecte puis va chercher ses propres anti-douleurs. Elle en avale quelques-uns au passage et en donne à Scott. C’est tout ce qu’elle peut faire…c’est tout… une impuissance totale la gagne. Elle vient se poser à côté de Scott sur le canapé et aide Ryan à faire pression sur les blessures. Son autre main dégage gentiment des mèches humides sur le front de l’adolescent, déjà moite de fièvre.
- Scott ? Je t’ai donné tout ce que j’ai pu, mais il va falloir que tu te battes maintenant. Elle décide d’être totalement honnête avec lui. Il n’est plus un enfant et a le droit de savoir ce qui l’attend. L’infection va se propager dans ton corps et soit…soit il en mutera certaines parties…soit il le tuera. Tu…tu as quelques heures devant toi. On va rester avec toi, d’accord… ? Son front se plisse sous le coup de sa propre douleur, mais elle n’en tient pas compte. Tu vas t’en sortir…t’es un battant.
Elle lui sourit à travers ses yeux déjà plein de larmes. Elle craque un peu et revient chercher un appui solide dans le regard de Ryan. Elle agrippe fermement l’autre main du blessé et la serre avec force. Tous deux savent que peu importe les soins qu’elle a pratiqué, la survie de Scott n’est plus vraiment entre ses mains.
*****
On se regarde en chien de fusil depuis de très longues minutes. Alors connard…t’attends quoi au juste ? Qu’on crève tous les deux de vieillesse ? Mais le Loup me surprend totalement en tombant de tout son long, la gueule dans la terre. J’en reste coi comme un con pendant de longues secondes. Lentement je m’approche, le corps encore tendu comme s’il s’attendait à une entourloupe du style « Matyas se relève et hurle « Ah Ha ! J’t’ai bien eu ! », mais non…rien de tout ça. Ce con est vraiment tombé dans les vapes ! Enfin, je relâche un peu la pression et me met à ricaner. Mon ricanement de hyène se transforme en hurlement de rire.
- C’est moi qui t’es eu, connard !
Je lui crache dessus, pour faire bonne mesure. Bon certes, pas vraiment dans les règles de l’art mais moi au moins je suis toujours debout…ah…quoi que ? C’est pas dit en fait ! Merde comment je me suis retrouvé le cul au sol ? Je tiens plus non plus sur mes guiboles à priori…Donc je reste là. Le haut de ma hache plantée au sol, les yeux rivés sur le Loup. Au moindre geste, je le dégomme pour de bon. J’entends plus au seul bruit de lutte…la bataille doit être finie et j’ai soudain un coup au cœur… putain est-ce que tout le monde va bien… Faut que j’aille voir…faut que je sache si ma famille ma bien… Putain si l’un d’eux est…non ! Non. Je veux même pas y penser. Je finis par me relever aussi. Lentement, comme une vieille mécanique grippée. J’attrape un bras du Loup dans une main, la hache de l’autre et je nous traine tous les deux devant la maison. Je dois pas être bien beau à voir et je me sens déjà épuisé comme jamais. La transe…quelle chiotte !
Je finis par arriver à destination et lâche le Loup, toujours inconscient. Mes yeux se portent aussitôt sur Nymphette qu’y a pas l’air d’avoir une égratignure. Ca m’étonne même pas… incapable de bouger assez vite, je tends simplement une main vers elle.
- Tu vas bien…que je souffle avec soulagement. Ma grande ? Rien de casser ? je demande ensuite à Katie. Dairine ? Mon cri raisonne dans le silence et la silhouette de la gamine sort soudain des ombres. Mes épaules s’affaissent. Elles vont bien. Cette fois j’ouvre les bras. - Venez me faire un câlin. Je sais, j’suis tout dégueulasse… c’est pas grave hein ? J’ai juste besoin de les sentir contre moi. Ouais les garçons auront le droit aussi au leur…qu’ils le veuillent ou non… où ils sont d’ailleurs ? V’nez on va voir, on nettoiera après.
Jolhane Doe
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Lun 26 Juil - 21:40
Jolhane laisse partir le couple de loup qui se carapatent sans demander leur reste. Magni arrive en titubant à l'arrière de la maison. Il est tellement couvert de sang et de contusions, qu'un instant, la jeune femme pense qu'il va s'écrouler, mais il n'en est rien.
- Tu vas bien… fait-il en tendant la main vers elle. Elle se précipite pour l'attraper et le sert avidement dans ses bras. Ma grande ? Rien de cassé ? Katie secoue la tête avec un sourire tendu. Dairine ? - Chuis là ! fais la donzelle qui vive comme un écureuil , s'extirpe de sa cachette. - Venez me faire un câlin. Je sais, j’suis tout dégueulasse… c’est pas grave hein ?
Les deux adolescentes se précipitent dans les bras de leur "Papa Ours" et se pressent contre Jolhane. Les quatre guerriers s'enlacent et s'étreignent avec force. Celle des survivants.
-Ouais les garçons auront le droit aussi au leur…qu’ils le veuillent ou non… où ils sont d’ailleurs ?
Un hurlement sordide les ramène à une réalité moins cordiale.
- V’nez on va voir, on nettoiera après.
Tout ce petit monde accoure sur la terrasse pour contempler au travers du cadre de la baie vitrée ouverte, un spectacle de cauchemar. Ryan a enjambé le cadavre dans le salon pour parvenir à déposer Scott aussi délicatement que possible sur le canapé. Il maintient son cadet avec force pendant qu'Alexia administre avec un sang-froid exemplaire des soins d'urgence. L'adolescent se tient l'avant-bras dont une bonne partie a été arrachée. La plaie saigne et suppure déjà en même temps sur un os visible au travers les chairs déchiquetées.
- SCOTT!!!! Katie a lâché son arme qui ricoche au sol et se tient la bouche à deux mains.
Dairine se contient à grand peine pour ne pas pleurer et sert fort dans son poing un pan de chemise en lambeau de Magni. Jolhane, elle, est figée, livide, en état de sidération absolue. Elle demeure pétrifiée, quand Katie s'agenouille au pieds de Scott pour lui invectiver de ne pas s'endormir ou quand Dairine pleurniche de stress en enfouissant sa tête contre le torse de son compagnon. Elle met quelques longues, douloureuses et terribles secondes à réagir.
"Jolhane ?" s'inquiète Ghimbir. Jolhane ne répond pas à la Renarde.
- Magni porte Scott dans sa chambre, s'il te plait, et ensuite rejoins-moi à la voiture. dit-elle d'une voix désincarnée, presque inquiétante. Dairine, va chercher la trousse de secours dans le coffre de Christine, il y a des bandages dedans, et donne les à Alexia. La gamine s'exécute au pas de course. Alexia et Katie, je vous confie Scott jusqu'à mon retour. Ryan, veille sur les petits. - Et toi tu vas faire quoi ?!
Elle ramasse lentement la lance-hachoir de Katie.
- Ce que j'aurais du faire il y a longtemps...gronde-t-elle, féroce.
Elle attrape le premier cadavre de chasseur humain criblé de flèche dans le salon et le traine sur la terrasse avec une hargne qui défigure ses traits. Là, elle pousse un cri de rage et décapite le macchabé sans autre forme de procès, faisant sursauter jusqu'à Ryan. Un à un, elle découpe leurs adversaires, les privant de leur tête. Personne n'ose se mettre sur son chemin pendant cette horrible besogne. Elle remplit un sac poubelle entier qui goutte sur son passage quand elle le porte jusqu'à la voiture. Arrivé à la hauteur de Matyas - toujours inconscient et ayant repris forme humaine- elle toise Magni.
- C'est le tien. A toi de me dire si on le garde vivant ou non. Il servira d'exemple quoi qu'il arrive. Quand tu auras fini, conduis moi à la Milkyway's parade. Il est temps de faire savoir qu'Aria Vulpe ne reviendra jamais.
Elle monte dans la voiture, le visage dur et fermé, le sac et son contenu sanglant sur les cuisses.
Magni Oxärsson
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Mar 27 Juil - 19:15
Le câlin m’a requinqué mais j’m’inquiète de pas voir les garçons et sans doute Alex sortir. Les bruits qui proviennent d’ailleurs de la maison ma disent franchement rien qui vaille. Et le spectacle qui nous attend est encore pire que ce qu’on pouvait imaginer. Je reste totalement immobile face à la scène, face à la souffrance de Scott, au sang-froid de Ryan et sa poupée et surtout…face à la signification de la morsure. Dairine tremble contre moi puis se met à pleurer, le nez dans mon flanc alors que Katie se jette au pied de son « frère » en criant son prénom. Je sursaute violemment, comme si je venais de me réveiller d’un mauvais rêve, sauf que tout est toujours là. Je referme mécaniquement mon bras autour de la petite, me sentant passablement impuissant et inutile.
Je sais…je sais tout au fond de moi, que tôt au tard, les Vulpe aurait sans doute fini par agir comme ils viennent de le faire, mais je suis aussi convaincu que la chasse que j’ai initié et choisi, la mort du premier Loup-Garou Vulpe sous ma hache et mes provocations avec Matyas ont fait que précipiter les choses et attiser les rancœurs. Ma faute.
Et le refrain tourne en boucle, veut pas lâcher ma caboche. En alternance avec ma culpabilité de pas avoir su les protéger. J’ai juré putain… j’ai juré que ma vie passerait après la leur. Mais faut croire que je suis un aussi mauvais protecteur qu’un mauvais Berserker. Je finis par serrer Dairine très fort contre moi en lui embrassant le haut du crâne, j’lui répète comme un mantra que « Ca va aller… » Comme si ça voulait dire quelque chose.
- Magni porte Scott dans sa chambre, s'il te plait, et ensuite rejoins-moi à la voiture. Je pivote la tête, inquiet d’un timbre presque sans vie et foutrement flippant de Nymphette. - Dairine, va chercher la trousse de secours dans le coffre de Christine, il y a des bandages dedans, et donne-les à Alexia. Elle s’arrache presque de mes bras alors que je fronce les sourcils. Quelque chose ne va pas. C’est évident. Alexia et Katie, je vous confie Scott jusqu'à mon retour. Ryan, veille sur les petits. - Et toi tu vas faire quoi ?! - Ce que j'aurais du faire il y a longtemps...
La suite me laisse tellement sur le cul que j’ai du mal à croire que ce que je vois est réel. Evidemment que j’sais que Nymphette est une guerrière redoutable. Evidemment que j’sais qu’elle doit avoir la rage au ventre Evidemment qu’elle a sans doute fait des trucs encore pires dans le brouillard.
Pourtant, ça m’empêche pas d’être foncièrement choqué. Son visage… Putain de bordel de merde ! Il est méconnaissable. Et ça me fout une trouille d’enfer. On risque déjà de perdre Scott, si on la perd elle aussi… Et puis autant ça me dérange pas de tuer pour défendre ma maison, autant ça… c’est une déclaration de guerre pure et simple qu’elle nous prépare Nymphette ! Une guerre avec son ancien clan… et ça a pas de sens pour moi ! Chez nous, on se sert les coudes, on est là les uns pour les autres. On se tire pas dans les pattes…on s’entretue pas putain de merde ! Un cri de douleur me ramène à ma mission. De toute façon voir Nymphette dépieuté du cadavre, une férocité animale déformant ses traits, ça devient insoutenable. J’approche ma carcasse fatiguée du canapé et me penche sur Scott.
- Allez mon grand ! Avoue que t’as toujours rêvé d’être porté façon princesse ? Exaucé !
Pathétique tentative d’humour. Mais moi il me reste que ça pour cacher la gravité de la situation et pas m’écrouler. Avec précaution, je soulève le gamin au teint pâle comme la mort et transpirant et le transporte jusqu’à la chambre du rez-de-chaussée, Alexia et Katie sur mes pas.
Quand je reviens dehors, le visage fermé et la mâchoire contractée, c’est pour constater qu’elle a déjà rassemblé ses trophées dans un sac poubelle et qu’elle attend devant le corps de Matyas. - C'est le tien. A toi de me dire si on le garde vivant ou non. Il servira d'exemple quoi qu'il arrive. Quand tu auras fini, conduis-moi à la Milkyway's parade. Il est temps de faire savoir qu'Aria Vulpe ne reviendra jamais.
Je regarde le corps du Loup, déjà en train de régénérer, ma hache qu’est pas loin et enfin les gosses qui observent tous ce qui se passent, le visage aussi impassible que si Jolhane coupait du bois. Sauf que c’est des cadavres. Non pas tous. Pas encore. Je reviens vers Matyas, ce bel enfant de salopard. L’envie est là, forte, de régler ça une bonne fois pour toute. Mais toutes ces grandes billes plus innocentes qui me scrutent ça me flanque la chair de poule. La scène doit pas tellement dénoté de ce qu’ils ont vu dans le brouillard, voir être limite de la routine. Sauf qu’on y est plus. Et si je suis pas leur père, ni leur modèle ou autre connerie dans le genre, j’en reste pas moins une figure adulte, d’autorité. Qu’est-ce que je leur renvoie comme message si je tue cet homme comme ça ? Alors qu’il peut même pas se défendre ? Non, non… j’peux pas.
L’Ours à soif de sang. Le Berserker veut toujours plus de bataille. Moi je veux juste la paix et que ma famille aille bien.
C’est tout.
Peut-être que je fais une erreur monumentale, peut-être que je vais amèrement le regretter par la suite… mais il va falloir que je vive avec cette erreur. Je vais ramasser ma hache que je colle dans son étui et mets le corps de Matyas sur mes épaules comme un vulgaire sac de patate. Tout mon corps proteste mais je m’en fous. Arrivé devant ma bagnole, je le harnache de lourde chaine en argent et le balance dans le large coffre.
Nymphette m’attend déjà sur le siège passager, le visage fermé et je m’installe au volant, grimaçant déjà en voyant le sang goutté sur le sol de ma voiture. Avant de mettre le moteur je me tourne vers elle et demande d’une voix exceptionnellement douce. - T’es certaine de ce que tu fais, Jolhane ? T’as bien pesé ta décision… Y’aura plus de retour en arrière après… Je sais pas exactement à quoi je m’attendais…je soupire et tourne la clé de contact. Le voyage se fait dans un silence de mort et pour la première fois, je fais aucun effort pour le briser.
Jolhane Doe
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Mar 27 Juil - 21:38
Become the beast We don’t have to hide Do I terrify you Or do you feel alive?
- T’es certaine de ce que tu fais, Jolhane ? - Certaine. répond-t-elle le regard fixe sur la route. - T’as bien pesé ta décision… Y’aura plus de retour en arrière après… - Il n'y en plus eu dès lors qu'ils nous attaqués, chez nous, avec les enfants. articule-t-elle avec une certaine difficulté.
Une boule logée dans sa gorge l'empêche de déglutir. Croit-il qu'elle fait cela de gaité de cœur ? Croit-il que si elle n'envoie pas un message clair dès à présent, ils ne recommenceront pas de plus belle ? Quel enfant sera blessé cette fois ? Quelle vie sera fauchée ? Tout ça pour un mirage.
Le trajet se déroule dans un profond silence. Lorsqu'il arrive à destination, la fête foraine n'a pas encore allumé ses lumières. Ils restent tous deux silencieux.
- Occupe-toi de sortir Matyas du coffre et de le porter. Tu me jugeras plus tard, fait-elle la voix rauque, dissonante, mais résignée.
Elle prend une inspiration et sort, sac en main. Ils prennent le chemin de l'agglutinement de roulotes dont les carlingues reflètent le pâle soleil d'hiver. Leurs respirations se transforment en buée au moindre souffle. Les forains en faction les regardent arriver avec une certaine surprise et beaucoup de méfiance. Jolhane fait halte juste à l'entré du campement des Vulpes et laisse l'attroupement se former. Il ne faut pas plus de quelques minutes pour qu'il gonfle. Une fois certaine de son auditoire, Jolhane prend la parole d'une voix forte.
- Aujourd'hui, Paula Vulpe, votre matriarche a donné l'ordre à une escouade mené par cet homme - elle désigne Matyas- de venir me kidnapper chez moi et de tuer mon compagnon. Paula Vulpe a pris pour cible une maison pleine d'enfants innocents, des orphelins qui ont vécu le Brouillard, pour une simple vendetta... Pour retrouver celle que vous avez connue de gré ou de force : Aria Vulpe. JE NE SUIS PAS ARIA VULPE. MON NOM EST JOLHANE DOE et je n'ai aucun souvenirs me rattachant à vous. ET POUR CELA, votre chef a lancé des chasseurs, loups et humains sur mon foyer, agressé mes enfants, et blessé l'un d'eux de manière irréversible ! Vous vouliez la tête de Magni ? Vous vouliez que celle d'Aria lui revienne ?
Elle ouvre son sac poubelle en grand, faisant rouler les têtes aux sol. Des suffocations horrifiées se mêlent à des grincements de dents. Certains posent déjà la main sur leurs armes.
- VOILA VOTRE RECOLTE ! Jamais je ne ferais usage de violence comme vous l'avez fait. Jamais je ne m'attaquerais à qui que ce soit si ce n'est pour me défendre. Vous savez désormais de quoi nous sommes capables ! Sachez que le prochain qui s'attaquera impunément à MA FAMILLE, que ce soit mes enfants ou Magni, le paiera de sa vie ! Nous ne voulons de mal à personne, nous voulons juste vivre nos vies. Laissez-nous tranquilles!
Est-ce l'aura qu'elle dégage ? Sont-ce les larmes naissantes dans ses yeux ? Ou bien le fait qu'ils répugne à s'attaquer à celle qui fût Aria ? Nul n'ose faire un geste.
Jolhane balade ses prunelles dorées sur les présents.
- Adieux, Vulpe et que je ne vous revois jamais.
Elle tourne les talons avec une magnifique dignité malgré ses vêtement maculés de sang séchés et le chagrin qui la rattrape. Ce n'est qu'une fois dans l'habitacle de Christine qu'elle éclate en sanglots et que Ghimbir prend sa place.
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Le Précepte du Fourbe et du Vertueux [Jolhagni]
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