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 Parallaxe des Magnétars {Bertus & Marisol}

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Marisol Laciudad
Marisol Laciudad
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Caught up in your show
Yeah, at least now I know
It wasn't love, it wasn't love
It was a perfect illusion


Nuit, ma mère, ma seul véritable amie,
Vois comme la plaie suppure !
Vois comme le sel infecte la blessure !


Mon âme s'écorche, ma gorge s'irrite, le venin se relâche dans mes veines, systématiquement quand j'évoque son nom. Bertus, Bertus, Bertus. Moque-toi miroir ! Vas-y! Témoigne de mon incapacité à plonger sa gueule d'abruti dans l'oubli ! Ris, ris à te fissurer en me regardant chialer parce qu'il me manque. Qui aurait pu croire que la mort d'une amitié est aussi douloureuse qu'un amour qu'on perd. J'essuie mes larmes d'un geste revêche et plonge mon visage dans l'eau froide. Je me lave de tout ce chagrin que ce traitre ne mérite pas.

J'affronte à nouveau mon reflet.
Regard de tueuse.
Parfait.
J'empoigne la trousse de maquillage et applique à grands coups de pinceau furieux mon fond de teint. Il ne doit rien rester de ces reliquats d'amertume. Quelques minutes plus tard, je suis parée de mon armure de bataille, les lèvres peintes en noir et le cuir sur le dos. Ce soir Colgan s'offre à Quilla-la-Ronde et initie avec lui un tout jeune louveteau. La meute communie en forêt, libre de courir et huer. Je suis livrée à moi même, à ma solitude, et cette dernière ne génère jamais rien de bon. Ce soir, je vais tuer du chasseur et laisser derrière moi un sillon de cendres. Lorsque l'aube naitra, je redeviendrais citrouille et irait chercher les garçons, en bonne petite étoile.

J'ai une cible précise.
Il y a ce bar, "Chez Jo'", dans le centre, dont la rumeur dit que c'est une bonne adresse pour les chasseurs en quête de traques rémunérées. Je vais aller y boire une bière, laisser trainer mes oreilles et mon joli petit cul et repartir avec deux ou trois victimes. Chasseur ou pas, tout homme a besoin de se vider les couilles de temps à autre et ne dit pas non à une jolie pépé.
Je me mets en chemin.
J'ai la vague impression qu'on me suis. Pourtant, j'ai beau user de toutes les entourloupes pour piéger un éventuel pisteur, je ne vois rien. Surement mon imagination.

Le pub de ce fameux Jo est tout ce qu'il y a de plus irlandais. Visiblement, il fait parti des rares établissements à avoir une dérogation pour ouvrir toute la nuit. Mon entrée est plutôt remarquée : à part une ou deux clientes, les consommateurs sont exclusivement masculins. Impeccable, ça me convient. Je roule des hanches dans ma minijupe en jean déchiré et je m'accoude au comptoir. Je commande une blonde avec un sourire à défriser l'épaisse moustache de Jo. Y'a que lui au service, visiblement.

Maintenant, y'a plus qu'attendre et ferrer...
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Bertus Taur
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J’ai déjà reculé l’échéance trop longtemps. Il faut que je crève l’abcès et que je lui soumette mon plan.
J’ai d’abord pensé l’appeler mais j’ai eu la trouille qu’elle ne décroche pas alors j’ai décidé de passer au frontal directement.

Rahat ce qu’elle me manque… c’est assez…terrifiant quand on y pense.
J’ai déjà connu l’absence, le manque, insoutenable et destructeur avec Simone.
Avec Marisol, c’est plus pernicieux. Son rire me manque, nos folles soirées, notre complicité évidente et sans équivoque ou ambiguïté, ses câlins prodigués juste comme ça.

Paradoxalement, ma vie a pris un tournant plus positif depuis cette discussion fatidique. Ma carrière en tant qu’espion touche à sa fin, j’ai obtenu un nouveau logement dont les clés pèsent agréablement dans mes poches et mon existence s'amorce doucement vers une sorte d'équilibre. J’aimerais pouvoir montrer mon nouveau chez moi à Marisol et Colgan, les inviter à passer des soirées à refaire le monde comme avant…Même si fatalement les choses seront plus complexes que ça…

Il est donc temps que j’essaie de recoller les morceaux…ou du moins que je renoue le contact. Même si c’est pour me faire envoyer bouler. Il faut que je tente. Au nom de notre amitié …
C’est pour ça que je me retrouve ce soir à filer ma meilleure amie dans l’espoir de pouvoir trouver le moment où je pourrais l’approcher sans qu’elle me tatane la tronche ou pire…qu’elle refuse de me parler. Pas difficile de passer inaperçu. Entre mes talents de chasseurs et mes capacités de vampire, c’est presque un jeu d’enfant de suivre l’« étoile ».
Je m’insinue à sa suite dans le bar « Chez Jo » qui est un genre d’antre à chasseurs en mal de contrats. Typique d’ici, musique de fond qui passe de blues mais recoin chaleureux. La bière n’y est pas mauvaise mais le patron à la mine renfrognée semble pas des plus avenants.
Elle est au bar, je reconnaitrais sa silhouette entre mille ainsi que son style vestimentaire. Elle me tourne le dos et à cette attitude nonchalante qui m’indique clairement qu’elle aussi est en chasse. Elle joue clairement au chasseur chasser.
Je m’approche à pas lents. Je sens quelques regards braqués sur ma haute stature mais le mien reste fixé sur mon objectif.

Le dos de Marisol.

Je m’accoude au bar tout à côté d’elle sans la regarder encore et hèle Jo et sa moustache.
- La même que la demoiselle, s’il vous plait.
Alors seulement je me permets de tourner la tête vers elle, les traits plus détendus, le sourire en coin un peu vacillant. Le simple fait de la voir me fait du bien. Un bien fou.
- Salut Marisoleil. Rahat…tu m’as manquée… Ça t’ennuie si…si on discute un peu… ? S'il te plait ?
Je la supplie du regard.

Donne moi une chance, Marisol... juste une...
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Marisol Laciudad
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- La même que la demoiselle, s’il vous plait.

Cette voix.
Cette présence.
Bertus projette son ombre sur moi de toute sa hauteur. J'écarquille les yeux alors que mon coeur fait un bon et tombe dans la pelote de mes trippes emmêlées. Je déglutis. Merde! Sa gueule carrée, son pif démesuré et son regard de chien battu... Je me rends compte combien tout ça m'a manqué. Combien le vide est vaste.
Presque deux semaines.
Une putain d'éternité.
Aussitôt la culpabilité me serine les entrailles. Non, Bertus, pas cette fois. Tu ne me berneras plus.

- Oubliez sa commande. Y prendra rien, parce qu'il va se casser tout de suite!
- Salut Marisoleil. Rahat…tu m’as manquée…


Toi aussi.
Ta gueule!
Fous le camp!


- Ça t’ennuie si…si on discute un peu… ?
- A ton avis, sale con !
- S'il te plait ?


Ah.
Bah voyons!
L'attaque du Tutus aux yeux humides, ces grandes billes d'ahuri paumé de la vie qui attisent l'envie de lui faire un câlin en lui murmurant que tout ira bien. Je ne faiblirais pas dans ma volonté de te repousser. Tu le sais ça ? Tu le sais au moins ?
Pourquoi tu viens ici pour me causer ?
Jo nous décoche des regards en coin suspicieux. L'arrivée de cette barrique de Taur n'est pas passée inaperçue. On l'observe à la dérobée, lui et son foutu teint de cadavre. J'attrape l'avant-bras de Bertus et je baisse la voix de manière à n'être entendue que de lui.

- T'es pas un peu malade de venir ici ! Tu veux te faire canarder ou bien !? T'es toujours un vamp au cas où tu l'aurais oublié!
- Y prendra quelque chose le grand blafard ou pas ?
Coupe Jo d'un ton égal qui ne trompe pourtant pas sur la menace. Parce qu'ici, si on consomme pas, on reste pas.
- Il prend rien. Bonne soirée!


Je paie ma conso et je l'entraine avec moi dehors. Plusieurs paire d'yeux convergent vers nous. Si personne ne nous suis, on aura vraiment le cul d'un leprechaun! Une fois dehors, je suis prise d'une brusque et sauvage bouffée de colère. Mon corps répond à l'appel d'instinct. La gifle part en premier et claque dans le silence de la rue déserte, s'ensuit une ruade de coups désordonnés que je balance à l'aveugle contre son torse, contre lui, contre ce traitre qui a remplacé mon ami. Je pousse un cri de rage, les larmes aux yeux.

- Regarde ce que tu me fais devenir !!! REGARDE !

Je m'arrête, haletante, sentant les hoquets de chagrin s'inviter dans la bataille. Je recule, mortifiée. Colgan a raison : je suis émotive et instable. Je me déteste.

- Qu'est-ce que t'espérais ?.... Mon timbre se casse à mi-chemin, il a dérapé sur le trottoir et se bouffe le bitume. Pourquoi t'es là ? Qu'est-ce que tu veux Bertus....?



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Bertus Taur
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- Ça t’ennuie si…si on discute un peu… ?
- A ton avis, sale con !
Malgré moi, je souris. Franchement « sale con » ça me va. Je sais qu’elle pourrait se montrer bien plus inventive et colorée si elle le voulait. « Sale con » c’est limite affectueux dans sa bouche. J’enfonce donc le clou.
- S'il te plait ?

Je sais qu’elle est en colère. Non seulement je le conçois tout à fait, mais je m’y attendais. A vrai dire, je m’attendais presque à pire…bien pire…
Si bien que quand elle me chope le bras et me chuchote à l’oreille, je prends presque ça comme une victoire.

- T'es pas un peu malade de venir ici ! Tu veux te faire canarder ou bien !?

- T’inquiète pas… je gère, je chuchote sur le même ton. Me baigner dans le bassin aux requins pour toi, ça me dérange pas. Ca pimentera la soirée, non ?
- T'es toujours un vamp au cas où tu l'aurais oublié !
Sourire éclatant, tout en dents.
- Sans déc ? Je me penche encore plus. C’est bien pour ça que j’apprécierai qu’on aille ailleurs pour discuter.  
- Y prendra quelque chose le grand blafard ou pas ? Parce qu'ici, si on consomme pas, on reste pas.
- Je sais pas encore, ça dépendra de la demoiselle. Je consomme ou pas ?
- Il prend rien. Bonne soirée !

On s’éclipse dans une ruelle et je choisis de l’entrainer un peu plus loin encore dans un renfoncement tranquille. Je sais bien que ma présence à attirer les regards. Mais faut ce qu’il faut. Et ces connards on se les fait fastoche quand on veut. Ca nous rappellera la camaraderie des bastons avec les Heksens tout ça…

Sauf que mon ancienne partenaire de baston se retourne contre moi. Ca commence par une gifle, retentissante. Ma tête bouge à peine mais je peux pas m’empêcher de lui lancer une œillade blessée. Je sais que je lui ai fait du mal, j’en suis parfaitement conscient…mais…je pensais qu’elle aurait compris…que j’essaie de faire au mieux, que j’essaie de les sauver. Puis elle me roue de coups que je pare assez facilement avant de saisir ses poignets. Son cri de rage me secoue, ses larmes aussi…

- Chut…tout va bien Marisol… je suis désolé…désolé…
- Regarde ce que tu me fais devenir !!! REGARDE !

Je fais que ça. Je la regarde avec attention, note le chagrin dans son regard sombre et essaie de la serrer contre moi. Elle s’arrête soudain et recule.

- Qu'est-ce que t'espérais ?...
- Naïvement ? …Retrouver ma meilleure amie…

Ma voix a perdu ses accents nonchalants. J’ai la tête basse, les mains le long du corps. Peut-être bien que j’ai effectivement été très con de penser que j’allais pouvoir tout avoir.

- Pourquoi t'es là ? Qu'est-ce que tu veux Bertus...?
Je prends une profonde inspiration et passe une main dans mes cheveux.
- Je vais arrêter… ce que je fais… mais je sais que ça risque de vous foutre dans la merde, toi et les tiens. Alors j’ai une proposition à te faire, à vous faire, pour que vous vous en sortiez sans dommage. T’es pas obligé de me croire quand je te dis que j’ai jamais joué aucun jeu avec vous, avec toi… que…que vous êtes de vrais amis pour moi et Mère-Nuit sait que j’en ai pas eu beaucoup dans mes deux vies réunies. J'ai esquissé un geste vers elle mais je me suis arrêter. Je veux juste…que tu écoutes mon plan. Tu veux bien… ?
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Marisol Laciudad
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- Chut…tout va bien Marisol… je suis désolé…désolé…

Comme ses mots sont doux !
Comme j'ai envie de les entendre !

Je retiens à grand peine l'envie de le serrer fort contre moi et de pleurer à grande eaux, de lui dire qu'on oublie tout et qu'on est ami pour la vie. Je fais un effort colossale pour repousser cette idée. Je ne peux pas me le permettre.

Pour Colgan.

- Qu'est-ce que t'espérais ?...
- Naïvement ? …Retrouver ma meilleure amie…


Je sais très bien quelle expression déchirante je lui renvoie au moment où il me lâche cette petite phrase. Je suis à deux doigts de craquer. Je ne dois pas. Pour Colgan. Si je cède, je deviendrais une traitresse à ses yeux moi aussi.

- Pourquoi t'es là ? Qu'est-ce que tu veux Bertus...?
- Je vais arrêter… ce que je fais…
- De mentir tu veux dire ?


Il poursuit malgré mon interruption. Je m'agrippe les bras pour m'occuper les mains, m'empêcher de faire une connerie.

-... mais je sais que ça risque de vous foutre dans la merde, toi et les tiens. Alors j’ai une proposition à te faire, à vous faire, pour que vous vous en sortiez sans dommage.

Je plisse les yeux, sceptique.

- T’es pas obligé de me croire quand je te dis que j’ai jamais joué aucun jeu avec vous, avec toi… que…que vous êtes de vrais amis pour moi et Mère-Nuit sait que j’en ai pas eu beaucoup dans mes deux vies réunies.
- Arrête ça !
que je gémis plus que je n'assène. C'est douloureux de l'entendre claironner les mots que je veux entendre, de le voir appuyer sur le charnu de mon coeur. Il sait pertinemment que la confiance qu'on brise ne se restore jamais vraiment.
- Je veux juste…que tu écoutes mon plan. Tu veux bien… ?

Un instant de silence, je risque un regard vers lui. Mauvaise idée. Il a l'air sincère, tellement sincère.

- Balance... Mais après, tu fous le camp.
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Bertus Taur
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- Arrête ça !

Cri du cœur ! Impossible de faire comme si ça m’arrachait pas le mien. Impossible de faire comme si j’étais pas en train de réaliser que tout était sans doute fini entre elle et moi. Et j’ai aucune putain d’envie que tout se termine comme ça. Mais je respecte sa volonté, même si ça fait un mal de chien, même si la boule qui se trouve dans ma gorge menace de m’étouffer…ce qui est foutrement ridicule quand on considère que je respire pas. Je lève des mains apaisantes en signe de paix.

- Ok...Ok j'arrête...je souffle alors que tout mon corps s’affaisse comme une marionnette à qui on vient de sectionner les fils. On parle plus de ça... Je veux juste…que tu écoutes mon plan. Tu veux bien… ?
- Balance... Mais après, tu fous le camp.
J'esquisse un sourire aussi pâle que moi.
- Pas ici. Suis-moi… y'a pas de piège. Je te ferai jamais de mal et je permettrai pas qu'on t'en fasse. Promisiune.

Je la guide dans le dédale des rues, fais des détours inutiles, prends des raccourcis, bref j'essaie de semer d’éventuels poursuivants, même si j’entends et vois rien de suspect. On arrive finalement devant mon immeuble et j’ouvre la porte du bas avec un sourire plus fier.

- C’est mon nouveau chez moi ! j’explique, brillant de fierté alors qu’on prend l’ascenseur jusqu’au troisième étage. Mon frère m’a refilé la partie de l’héritage familial qui me revenait. Du coup bah…je suis riche et je vais pouvoir quitter ma chambre d’hôtel de merde.

J’ouvre la porte de l’appartement déjà en travaux. Simone a fait vite, le remplacement des vitres est en cours.

- On va me mettre des vitres teintées spéciales. Je vais voir le soleil ! Tu te rends compte…tu pourrais…mais je m’arrête à temps. J’aurais voulu lui proposer de venir en profiter. Je nous voyais déjà étaler comme des merdes sur le canapé à prendre un bain de rayon de soleil, une bière à la main, pendant que Colgan ronchonnerait en cuisine…Je me secoue lentement, sortant de ma rêverie interne.

- Je t’aurais bien proposé quelque chose à boire mais…j’ai rien. Bon… je m’adosse contre un mur, moment de vérité hein...

Je lui explique d’abord comment je suis venu à espionner pour le compte de Simone, comme j’en suis tombé éperdument amoureux d'elle, j’essaie de ne pas mettre d’affect, rien que des faits.

- Mais là…j’atteins le point de non-retour tu vois… à force de me faire passer pour un connard, j’ai l’impression d’en devenir un. Faut…faut que j’arrête. Pour moi et…pour la femme que j’aime. Pour éviter que les soupçons ne pèsent sur vous quand les Hurlants découvriront que je les ai doublés, il faut que ça soit vous qui me dénonciez, que vous fassiez une descendante dans ma chambre. C’est la seule façon de redorer votre blason auprès des boss et surtout…la seule façon de rompre tout lien avec moi… mettre un point final…à notre amitié comme ça.
Je lui dédie un petit sourire triste.
- Je sais que tu vas vouloir en parler avec Colgan avant de dire oui mais…j’veux que tu saches que quoique vous décidiez…je ferais rien qui vous mette en danger. Et J’veux…je veux qu’on trouve une solution pour vous mettre à l’abri.
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Marisol Laciudad
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Je te suis Bertus.
Méfiante, inquiète, la sensation de trahir chevillée au bide.
Mais je te suis.

On crapahute un bon moment pour finalement longer le parc. Tu t'arrêtes soudain pour te diriger vers un petit immeuble chicos, ceux avec peu d'étages pour se fondre avec les vieilles pierres du centre ville.

- C’est mon nouveau chez moi !

Je plisse les yeux.

- T'es devenu gigolo pour te le payer ?

Aux dernières nouvelle tu n'avais pas de blé : un vrai prolo comme nous autres. Pour ça aussi tu as grugé ?

- Mon frère m’a refilé la partie de l’héritage familial qui me revenait. Du coup bah…je suis riche et je vais pouvoir quitter ma chambre d’hôtel de merde.
- Cool pour toi. Et donc ?


Je parviens à conserver de la distance. Je dois continuer sur ma lancée.
On monte au troisième étage pour entrer dans un appartement en travaux. Les fenêtres ont été désossées.

- On va me mettre des vitres teintées spéciales. Je vais voir le soleil !
- Hein ?! Quoi ? Comment c'est possible ?
- Tu te rends compte…tu pourrais…


Je pourrais quoi... ?
Allez, crache-la ta fin de phrase. Je pourrais en profiter ?
Me fait pas rire, Bertus. Je n'arrive plus à rire de ce genre de plaisanteries. Tu sais bien que ce temps est révolu.

- Je t’aurais bien proposé quelque chose à boire mais…j’ai rien. Bon… moment de vérité hein...
- Genre, tu vas me confesser tes crimes....


Pourtant, c'est ce que tu fais, par le menu. Plus ou moins. Au fur et à mesure de ton récit, les étiquettes que je t'ai collées, pour faire mon deuil de toi, se défont une à une. Elles tombent comme des feuilles mortes. T'es un couillon, Tutus, un abruti de première, mais t'es un mec bien. Un gars entier, loyal et sincère. Tu pensais bien faire. Tu l'as fait par amour.

Toi et moi, c'est le même foutu combat.

Je me suis adossée au mur, à côté de toi.
Pas trop loin.
Pas trop près non plus.

- Mais là…j’atteins le point de non-retour tu vois… à force de me faire passer pour un connard, j’ai l’impression d’en devenir un. Faut…faut que j’arrête. Pour moi et…pour la femme que j’aime. Pour éviter que les soupçons ne pèsent sur vous quand les Hurlants découvriront que je les ai doublés, il faut que ça soit vous qui me dénonciez, que vous fassiez une descendante dans ma chambre. C’est la seule façon de redorer votre blason auprès des boss et surtout…la seule façon de rompre tout lien avec moi… mettre un point final…à notre amitié comme ça.

Tu m'achèves avec son rictus penaud sur ta tronche de golden retriever malheureux. C'en est trop pour mes résistances. Je me laisse couler jusqu'au sol en me prenant la tête dans mes mains.

- Bordel... Tutus..... que je soupire comme une longue plainte d'agonie.

Je crève d'envie de te dire que je comprends, que je sais pourquoi, que je le vis au quotidien. C'est évident que tu voulais bien faire, que tu tiens à nous et que tu as souffert comme moi de cette brutale séparation. Cependant, si je me laisse aller, maintenant, Colgan ne me le pardonnera jamais.

- Je sais que tu vas vouloir en parler avec Colgan avant de dire oui mais…j’veux que tu saches que quoique vous décidiez…je ferais rien qui vous mette en danger. Et J’veux…je veux qu’on trouve une solution pour vous mettre à l’abri.

Je me mets de nouveau à sangloter. J'ai les émotions en vrac en ce moment. C'est insupportable! Les digues sautent. Tout ce que je retiens depuis des jours dégeule sur son beau plancher tout neuf.

- Pourquoi?! Pourquoi t'es pas venu me le dire avant...!? Si tu m'avais tout expliqué, j'aurais accepté, j'aurais compris. Hoquet misérable. Maintenant, c'est trop tard! Colgan à décidé....  j'étais en colère,  mais en vérité Moi...Moi.. moi j'veux pas que tu disparaisses de ma vie. T'es mon ami, mon seul ami... Mais j'peux pas trahir Colgan.... J'peux pas....
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Bertus Taur
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Marisol glisse doucement au sol. Elle aussi a du avoir les fils coupés.

- Bordel... Tutus...

Je me retiens d’aller la rejoindre, je me retiens de la prendre dans mes bras pour qu’elle vienne se blottir comme une boule d’affection contre moi. Comme elle le faisait si souvent avant…
Avoir Marisol dans les bras c’est comme câliner un chaton : c’est doux, chaleureux et apaisant.

- Tutus hein ? Alors… on est de nouveau le super duo Tutus et Marisoleil ? Les terreurs des nuits de Tir Na Nog ? Non je sais…je laisse tomber…

J'émets un rire un peu cassé et cherche mon paquet de clopes dans ma poche. Malheureusement je constate avec dépit qu’il est vide de chez vide…Rahat…j’ai complètement oublié de recharger avant de partir… Fais vraiment chier…
- Je sais que tu vas vouloir en parler avec Colgan avant de dire oui mais…j’veux que tu saches que quoique vous décidiez…je ferais rien qui vous mette en danger. Et J’veux…je veux qu’on trouve une solution pour vous mettre à l’abri.

Les vannes sont ouvertes et ses sanglots déchirent le silence de mon appartement vide et qui résonne. Je pivote la tête vers elle, profondément choqué et ému par son état. Je tergiverse un instant, une micro seconde à vrai dire. A peine. La seconde suivante, je suis sur le sol et très lentement, je tente de la prendre dans mes bras malgré tout, même si au moindre signe de désaccord je reculerai. Mais j’ai envie…non besoin de lui offre mon réconfort.

- Chuuuut Marisoleil…chuuuut te mets pas dans cet état là d’accord…tout va bien !
- Pourquoi ?! Pourquoi t'es pas venu me le dire avant...!? Si tu m'avais tout expliqué, j'aurais accepté, j'aurais compris.
- Je sais…mais j’ai eu la trouille que ton regard sur moi change…j’ai eu la trouille de t’impliquer dans mes histoires…pardon ma Marisoleil…pardon de t’avoir menti…
Le nœud dans mon gosier est revenu, horrible et épais.  
- Maintenant, c'est trop tard! Colgan a décidé...
- Il peut encore changer d’avis, non ?
Je sais que je l’ai blessé aussi et que par conséquent, il s’est refermé comme une huitre…mais j’espère qu’il verra aussi un jour que malgré tout, je resterai de leurs côtés. Quoi qu’il arrive.
- J'étais en colère, mais en vérité Moi...Moi.. moi j'veux pas que tu disparaisses de ma vie. T'es mon ami, mon seul ami...

Cette fois j’y tiens plus et je prends son visage en coupe dans mes grandes paumes. Mes pouces frottent ses pommettes ravagées par les larmes que j’ai provoquées.

- Je suis tellement désolé frumoasa stea, tellement désolé…j’ai aucune envie que tu disparaisses de la mienne non plus… tu… tu m’es trop précieuse.
- Mais j'peux pas trahir Colgan... J'peux pas...
- Hey hey, je caresse doucement son visage pour tenter de la calmer, tout va bien, tout va bien ! Je te demande rien d’accord ! Je te demanderai jamais de choisir entre lui et moi. Je sais ce qu’il représente pour toi. Tout ce que je veux là c’est que tu me dises que tu vas lui parler et que vous allez considérer ma proposition… c’est tout. Tu es et resteras ma Marisoleil pour toutes les années qu’il me reste à vivre. Ça changera jamais ! Un jour, la colère de Colgan s’apaisera et ce jour là aussi je serai là…et je t’attendrai d’accord ? Je pose mon front contre le sien. On reprendra nos soirées endiablées… Pleurs plus stea mică… je supporte pas quand tu pleurs… Souris-moi, tout va bien se passer…
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Marisol Laciudad
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J'ai honte, mais retrouver les bras de Bertus et son écoute compatissante me fait un bien phénoménal. Je me pelotonne contre lui, retrouvant notre complicité tactile. C'est injuste d'être aussi bien avec quelqu'un et de devoir pourtant s'en séparer.

- Chuuuut Marisoleil…chuuuut te mets pas dans cet état là d’accord…tout va bien !
- Pourquoi ?! Pourquoi t'es pas venu me le dire avant...!? Si tu m'avais tout expliqué, j'aurais accepté, j'aurais compris.
- Je sais…mais j’ai eu la trouille que ton regard sur moi change…j’ai eu la trouille de t’impliquer dans mes histoires…pardon ma Marisoleil…pardon de t’avoir menti…
- T'es vraiment trop con... trop con ! J'taime comme t'es! Fallait me faire confiance!.... Maintenant, c'est trop tard! Colgan a décidé...
- Il peut encore changer d’avis, non ?

J'ai un pauvre rire malheureux.

- Non... Je.. J'crois que tu te rends pas compte!.... Il avait fait des progrès... Il... Il souriait plus souvent, il arrivait un peu plus à s'ouvrir.... Et là... là on est reparti comme avant! Il a des sauts d'humeur terribles, il est distant et... glacial ! Mon maquillage dégouline de partout. Je morve comme une sale. Mon visage est un carnage. Il ne voudra jamais revenir sur sa décision...

Je me laisse submerger par une nouvelle vagues de sanglots qui me secouent brutalement.

- J'étais en colère, mais en vérité Moi...Moi.. moi j'veux pas que tu disparaisses de ma vie. T'es mon ami, mon seul ami...

Ses mains sont fraiches et toute douces sur mes joues.

- Je suis tellement désolé frumoasa stea, tellement désolé…j’ai aucune envie que tu disparaisses de la mienne non plus… tu… tu m’es trop précieuse.
- Mais j'peux pas trahir Colgan... J'peux pas...
- Hey hey, tout va bien, tout va bien ! Je te demande rien d’accord ! Je te demanderai jamais de choisir entre lui et moi. Je sais ce qu’il représente pour toi. Tout ce que je veux là c’est que tu me dises que tu vas lui parler et que vous allez considérer ma proposition… c’est tout.


Je hoche la tête.
Oui, je lui parlerais.
Ecoutera-t-il seulement ?

- Tu es et resteras ma Marisoleil pour toutes les années qu’il me reste à vivre.
- T'es immortel, couillon de toi !
J'ai un faible rire aussi pauvre que mon sourire.
- Ça changera jamais ! Un jour, la colère de Colgan s’apaisera et ce jour là aussi je serai là…et je t’attendrai d’accord ?
- J'ai pas votre temps, moi... Je risque d'être morte bien avant qu'il te pardonne.
- On reprendra nos soirées endiablées… Pleurs plus stea mică… je supporte pas quand tu pleurs… Souris-moi, tout va bien se passer…
- Si j'avais été amoureuse de toi, peut-être que les choses auraient été plus simples...
Reniflement pathétique et haussement d'épaules. Mais voilà, j'aime désespérément un homme qui m'échappe petit à petit. Je vois son âme se déliter par petits bouts et un jour, viendra, où tout ce que j'aurais c'est son cadavre à pleurer.... J'irais l'enterrer auprès de ses enfants et... et je me dirais qu'au moins là, il sera plus heureux. Moi.. Moi, seule, ça ne lui suffira jamais.

On a largement dévié du sujet, mais j'ai besoin de parler, j'ai besoin de le dire à quelqu'un. Mon impuissance me noyaute depuis longtemps mais a pris ces dernières semaines une tournure dramatique. Nous sommes pris au piège chez les Hurlants, dans cette ville, dans notre vie.... Je ne vois plus aucune issue. Les Ténèbres éteignent ma lumière comme elles goberaient une luciole.
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