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 Le bonheur est un festin de miettes // Ciulin & Caleb

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Caleb Jenson
Caleb Jenson
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Quinze minutes.
Quinze putain de minutes.

C’est le temps que je me suis donné pour rester abattu contre mon petit frère après notre fuite du Brouillard. Et puis il a fallu serrer les dents, se relever, s’organiser.
Après…après la vie continue. Quelle vie hein... J’ai dû redresser mes hommes, les rassembler. On a soigné nos blessés, enterré nos morts. Et puis j’ai constaté que j’étais le plus haut-gradé survivant. J’ai essayé toutes les fréquences possibles mais évidemment aucune réponse de la ville embrumée. Joie, vraiment. Un dernier doigt d’honneur du Destin, j’imagine et donc j’ai dû prendre des décisions. Des décisions raisonnables.

Tout à fait mon rayon.

Je sais tous mes hommes sur le point de craquer, comme moi. On a beau être entrainé, on a beau savoir qu’à chaque mission on risque notre peau, rien n’aurait pu nous préparer à ça. Ils sont plein de questions, de doutes, de cauchemars qu’ils revivent encore et encore comme un mauvais scénario de série Z. Leur premier bain dans le surnaturel a fini rempli d’eau rougie du sang de leurs frères. Ils sont affligés et bientôt, ils auront la rage.

Pour le moment je leur ai rien dit, mais je compte bien leur révéler la vérité. Toute la vérité.
En attendant je les occupe. Se battre sous les ordres de notre pays, c’est qu’une infime partie de notre boulot et on va le prouver putain ! Dans notre malheur, on a la chance de pouvoir compter sur des infrastructures militaires solides près des bois et un hangar rempli de p’tits bolides trop encombrants pour être rameutés en ville.
Quelques jeeps et deux hélicos.

- Premier taff : rassembler les rescapés, perdus, à la dérive. Les hélicos aident pas mal et j’ai passé trois jours quasi non-stop à parcourir les orées de la forêt d’abord puis la forêt elle-même, espérant que le bruit des pales fera sortir ceux qui se terrent.  
- Deuxième taff : leur trouver de la bouffe et un toit. Plus compliqué, mais on a commencé à répertorier les maisons vides pour les utiliser pour eux.
- Troisième taff : faire leur recensement, réunir les familles si on le peut. Autant dire que ça arrive quasiment jamais…
- Quatrième taff : avoir l’air de savoir ce qu’on fait. Être rassurant. Ça nous oblige à contrôler nos nerfs, à rester focus.

J’aurais pas cru que déléguer et donner des ordres me viendrait si naturellement. Le fait que je sois dans une sorte d’état second aide sans doute. Je dors à peine deux heures par nuit, réveillé par des cauchemars qui semblent beaucoup trop réels et juste parce que mon cerveau a besoin d’un minimum de sommeil pour pas exploser complètement. Régime alimentaire simple : je tourne à la clope et au café essentiellement. Au grand désespoir de Rory qui me regarde avec une inquiétude qui a tout de la mère poule. Il m’oblige parfois à manger plus, je le fais uniquement pour lui faire plaisir. Ma blessure a du mal à guérir et je boite sérieusement. Ils m’ont arraché un bon morceau de bidoche ces saletés.

J’ai cru comprendre qu’on était pas les seuls à s’occuper des réfugiés et que ça s’active pas mal autour du ranch de Gaffney. J’y suis pas encore allé. La vérité c’est que je meurs de trouille.
Je sais que je vais finir par croiser le patriarche Taur. Je sais que je pourrais pas m’empêcher de lui demander si Ciulin est toujours en vie. Or si iel n’est pas encore venu, c’est soit qu’iel est blessé-e ou point de pas pouvoir se déplacer soit…mort-e. Si…si c’est la deuxième option… je sais que je pourrais pas l’encaisser. J’vais vriller…complètement.

Et je peux pas !
Rory, Devane qui est sérieusement en train de nous faire un début de Stress post-traumatique, les gars…je peux pas les laisser. Tant qu’il y a un soupçon de hiérarchie et quelqu’un pour tenir la baraque, ils vont tenir aussi. J’le sais. J’ai confiance en eux.

Et puis, sorti de nulle part, j’ai su qu’iel était en vie, en convalescence dans une espèce de manoir au milieu de la forêt. Le soulagement a été si violent que ça m’a coupé les jambes. J’ai dû m’appuyé au premier truc qui me passait sous la main. A partir de ce moment-là, y’avait plus rien pour me retenir de foncer là-bas. Moi, mon uniforme, mes cernes, mes yeux hantés et ma gueule de déterré, on a pris l’hélico sans même réfléchir et on a foncé. Le manoir est franchement bien planqué, il faut  savoir qu’il est là pour le repérer à travers les arbres. Je me pose comme un bourrin, rien à foutre du respect du matériel et sort avant même que les pales ne s’arrêtent. Je me fais accueillir par tout un tas de types qui me demandent de faire demi-tour et même si je grapille millimètres sur millimètres, je suis finalement stoppé au milieu d’un couloir.

- Dégagez de mon chemin, putain !
- Monsieur vous ne pouvez pas…
- C’est Major ducon ! Et pour la centième fois je veux juste voir Ciulin, ok ?
- Iel a besoin de…
Cette fois j’en peux plus, le coup de poing part tout seul et avec force. L’homme…le djinn ? me regarde avec un air profondément choqué. J’essaie de me calmer, d'inspirer à fond. Toute ma colère s'échappe comme de la vapeur, me laissant sans force.   
- …« De repos » je sais. Deux minutes…s’il vous plait...
Cette fois j’ai l’air de ce que je suis…désespéré.
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Ciulin Mari
Ciulin Mari
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He said
He'd never face the cold
Without her hand
There to hold.

- Alors c'est tout...
- Ué, c'est tout.
- J'm'attendais à quelque chose de chais pas....
- Une recette ?
- Ahaha... ouais ... Un truc comme ça.
- Ca se voit que t'as jamais gouté ma cuisine, toi !


Viorea se marre. J'aime entendre ma soeur rire de cette manière, la poitrine gonflée d'oxygène, le timbre vibrant. Elle est en vie. Elle est guérie. Elle est une des deux miraculées de cette sinistre Cité de pierres noires. A choisir, je préfère qu'il en soit ainsi.

Moi, c'est pas si grave.
Un dommage collatérale.
Rien, qu'un dommage collatéral.

Viorea me rend la cigarette après y avoir puisée quelques bouffées de nicotine.

- Chuis désolée sora. J'aurais aimé te donner plus de tips, mais j'en ai pas d'autre.
- "S'accrocher de toutes ses forces comme un cafard".
- Ué. Mais un cafard sexy, attention !


A moi de rire, cette fois. Je fume à mon tour. J'avais réussi à arrêter. J'ai repris depuis que je suis "diminué-e". Dommage... Et puis, à quoi bon si Caleb n'est pas là pour tenir ce challenge avec moi. Asmodée m'a certifié qu'il était en vie. L'a-t-il prévenu ? Sait-il où je suis ? Et Rory ? Et les autres ? Je suis tellement coupé-e de tout ici. J'ai la sensation d'être prisonier-ère d'une bulle et que l'on me préserve de tout élément extérieur, de peur qu'il soit agressif pour mon pauvre organisme amputé. J'en ai ma claque d'être traité comme de la porcelaine fine prête à à éclater en morceaux.

La quiétude du moment est brisée par des éclats de voix. Le ton monte dans le couloir.

- Mais qu'est-ce qu'ils foutent encore ? J'vais voir, j'reviens ! déclare ma petite soeur en sautant du lit.
Elle sort en fermant la porte. Pincement au coeur. Mon monde s'arrête à cette curva de porte et ça me tue plus surement que l'absence de ma magie.


***


Viorea s'avance à grandes enjambées déterminées vers le petit attroupement dans le couloir.

- WOW ! C'est quoi c'bordel encore !? Vous avez pas un peu fini vo't souk ?!

Les maritins qui pullulent à cet étage se retournent vers la jeune fille, un air franchement consterné pour la plupart. C'est alors qu'elle le voit : hagard, mal rasé, les prunelles hantées mais bel et bien là...

- Caleb ! L'adolescente se précipite vers lui et se jette à son cou. T'es vivant ! Tu vas bien ! Et Rory ?! Il est avec toi aussi ?
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Caleb Jenson
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- WOW ! C'est quoi c'bordel encore !? Vous avez pas un peu fini vo't souk ?!

Cette voix, je la reconnaitrais entre mille et je lève les yeux. C’est pas celle que je voulais entendre mais je suis quand même heureux de pouvoir l'écouter à nouveau. Et j’en connais un autre qui sera heureux aussi quand je lui raconterai.

- Caleb !

Viorea se jette contre moi et je la rattrape comme je peux, l’étreignant un moment. Soit c’est elle qui a pris de la force, soit c’est moi qui suis vraiment devenu faiblard.
-  T'es vivant !
- Ouais…faut croire.
Enfin je respire, je marche et je parle. De là à dire que je suis vivant…
- Tu vas bien ! Et Rory ?! Il est avec toi aussi ?
Je souris malgré moi. Un sourire tout pâlot mais au moins j’y arrive encore. Miracle !
- Rory va bien…j’suis allé le chercher quand…quand le Brouillard a envahi la ville. Il est avec nous, l’armée je veux dire. Il nous aide avec les réfugiés. Je secoue la tête. Non…désolé, je suis seul. J’suis parti un peu précipitamment, il sait sans doute pas où je suis. Il a demandé plusieurs fois à venir te voir mais…

…mais encore une fois j’ai eu la trouille.

-… mais c’est un peu la folie partout et j’avais besoin de son aide alors…
Je le regarde avec attention, caresse sa joue. Je la trouve moins pâle, moins cernée…plus…rayonnante ?
- T’as un truc de changé ?

Et puis mon regard glisse lentement vers la porte de la chambre qu’elle vient de quitter. Iel est derrière. Je le sais. Tout mon corps se tend vers ce foutu panneau de bois. Comment je vais retrouvé Ciulin ? J’ai même pas demandé. J’m’en foutais du moment qu’iel respirait et était conscient-e.

- Vio…steuplé…j’peux voir Ciulin ?  

Pitié... je demande pas grand chose...après j'm'en irai.
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Ciulin Mari
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- Rory va bien…j’suis allé le chercher quand…quand le Brouillard a envahi la ville.
- P'tain chuis tellement soulagée! J'avais aucun moyen d'vous joindre. Il est où là ?
- Il est avec nous, l’armée je veux dire. Il nous aide avec les réfugiés. Non…désolé, je suis seul. J’suis parti un peu précipitamment, il sait sans doute pas où je suis. Il a demandé plusieurs fois à venir te voir mais…
-Mais... ?


Mais il ne termine pas sa phrase. Pas avec la vérité en tous les cas. Viorea en mettrait sa main à couper.

- T’as un truc de changé ?
- Chuis guérie!
Le sourire de la jeune fille est lumineux. J'ai été sauvée, Caleb ! Un vrai foutu miracle! un truc de dingue!
- Mademoiselle Taur, vous savez qui est cet humain ?
- Ouep, c'est l'un des amoureux de ma soeur.
- Vio…steuplé…j’peux voir Ciulin ?
- Ciulin Mari s'épuise très vite lorsqu'iel...
- On s'en fout! Il va la voir quand même. Même que ça va peut-être nous l'énergiser un peu.
- Soit.


Les maritins finissent peu à peu par baisser les bras devant ce balai incessant de visiteurs pour ce pensionnaire en particulier.

- Mais restez mesurés. Pas d'efforts inappropriés.
- Promis Doc'!


On les laisse seuls. Viorea le guide jusqu'à la porte de la chambre où vit Ciulin à plein temps. Néanmoins, elle l'interrompt avant d'ouvrir.

- Cal... Ecoute, Ciulin a subi... des trucs vraiment moches là-bas. T'attends pas à retrouver la personne que tu as connu avant.... Viorea grimace, son beau visage se plisse sur une expression de culpabilité douloureuse. Iel a été torturé-e et... et mutilé-e. On lui a arraché sa source de magie et, ben... c'est comme retirer le moteur à une voiture. Elle est vide. Ce qui lea maintient un tant soi peu à flot Ciulin c'est le lien qu'iel partage avec son mari. Iel puise en lui le peu d'énergie qui lui reste. Je te demanderais juste... juste... essaie d'encaisser. Ok ?

Et la jeune sorcière d'abaisser la poignée.

***

Le plafond.
Mon meilleur pote depuis une semaine.
Je lui ai même trouvé un petit nom : Marius.
Marius n'est pas qu'un plafond, voyez-vous ? Il a ses propres fêlures, de la peinture qui jaunit et s'écaille par endroit, il héberge même une araignée dans le coin gauche, à côté du rideau. Marius est taiseux mais très à l'écoute. Il accueille avec patience mes élucubrations qui s'envolent à voix haute jusqu'à lui. Quand je ne vois personne, des heures entières, je lui parle à lui.

Fais gaffe Marius, je vais finir par tomber amoureuxse.
Un amour platonique ou plutôt plafonnique, en l'occurence.

Soupir.

- Vio, reviens, j'deviens dingue....

Telle une invocation réussie, la porte s'agite et s'ouvre. Ma soeur apparait suivie de près d'un visage qui m'est familier. Les yeux son creusés, les traits tirés, mais le sourire de petit con, résistant comme du chiendent, ravivent le petit chardon que je suis. Mon coeur s'accélère, galope comme un chien fou, et puis, mes glandes lacrymales entre en surproduction.

- Caleb.... voix cassée. Afflux d'émotions. J'ai voulu me redresser mais je n'ai pas trouver la vivacité pour le faire complètement. Je suis une épave. Une putain d'épave.

Et toi, toi tu me vois dans cet état,
Alors que je m'étais promis de te faire sourire pour toute la vie.
C'est con, quand même, la vie...
Très con.

- Chuis désolé-e...

Tellement désolé-e de ne pas pouvoir te rendre heureux,
...soldatul meu iubitor.
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Caleb Jenson
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L’annonce de la guérison de Viorea amène cette fois un vrai sourire sur mon visage, un qui monte jusqu’aux yeux. Je la reprends dans mes bras et la sert avec force.
- ‘tain t’es vraiment pire qu’un cafard ! Je suis heureux pour toi. Vraiment.
La fin du monde me rend sentimental faut croire. J’ai le cœur qui s’accélère alors qu’on obtient enfin le go des médecins et plus on approche de la porte plus j’ai les jambes qui jouent à qui va lâcher en première.
Viorea s’arrête et se tourne vers moi. Je fronce les sourcils.

- Va falloir que je la défonce cette porte ou bien ?
- Cal... Ecoute, Ciulin a subi... des trucs vraiment moches là-bas.
Je me raidis.
- Comme ?
- T'attends pas à retrouver la personne que tu as connu avant...
- Peut-être que je me trompe mais rien ne serait plus jamais comme avant j’crois bien. Tourne pas autour du pot Vio. Il lui est arrivé quoi ?
- Iel a été torturé-e et... et mutilé-e. On lui a arraché sa source de magie et, ben... c'est comme retirer le moteur à une voiture. Elle est vide. Ce qui lea maintient un tant soi peu à flot Ciulin c'est le lien qu'iel partage avec son mari. Iel puise en lui le peu d'énergie qui lui reste.
Je déglutis, tente de digérer ces infos. Si je pouvais lui donner un peu de ma force aussi…quoique j’suis sans doute un peu à sec.
- Ah…
- Je te demanderais juste... juste... essaie d'encaisser. Ok ?
- Ca tombe bien ! Encaisser c’est ce que je sais faire de mieux depuis que j’suis gosse. Ouvre, j'ordonne avec une autorité nouvelle et toute fraîche d'une semaine.

C’est ce qu’elle fait.

- Vio, reviens, j'deviens dingue....

Entendre sa voix me fait l’effet d’un coup à l’estomac. Je m’immobilise sur le seuil une seconde.
Je pourrais m’arrêter sur plein de détails comme sa pâleur, ses yeux qui ont perdu un peu de leur éclat, la lenteur de ses mouvements.

Mais en fait, tout ça je m’en fous RO-YA-LE-MENT !
Tout ce que je vois moi, c’est ce torse qui se soulève parce qu’iel respire, le bleu de ses yeux qui abrite toujours son âme. Je lea dévore des yeux et contrôle mes nerfs et la putain de boule qui vient mouiller mes yeux et réduire ma gorge à quelques millimètres.

Sourire vaillant, sourire de connard. Les choses seront sans doute plus comme avant mais certaines resteront inchangées.
Ce que je ressens pour Ciulin en fait partie.

- Caleb...
- Salut… parait que tu glandes au lit toute la journée ?
- Chuis désolé-e...
- Tu peux…y’en a, par exemple moi, qui se font chier à être responsable dehors pendant que tu te la coules douce.  

Et puis j’avance d’un pas, un boitillement ensuite…en quelques secondes je suis sur le lit et je lea sers contre moi à l’étouffer. Fuck les recommandations des médecins et son état.
Je respire à fond, embrasse sa joue juste pour retrouver le goût de sa peau, passe mes doigts dans ses cheveux pour ravoir leur texture sous mes doigts.
- J’ai cru que j’t’avais perdu-e…que j’te reverrais plus jamais…je chuchote avant de rire. Un rire un peu cassé mais heureux. Je m’en rends même pas compte mais les digues de mes yeux ont finalement cédées et je pleurs en silence, le visage enfoui dans son cou, sans jamais l’avoir lâché-e une seconde.
Je finis par reculer la tête pour prendre son visage en coupe. Le même sourire de p'tit con aux lèvres, je ricane tout bas, les joues mouillées et hirsutes.
- Putain c'est quoi cette horreur de pyjama de moine shaolin qu'ils t'ont filé ?
Ma meilleure réplique depuis un moment...
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Ciulin Mari
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- Tu peux…y’en a, par exemple moi, qui se font chier à être responsable dehors pendant que tu te la coules douce.
- Prost...


Il s'approche, il est blessé, il ne va pas bien, moi non plus. Cette pétasse nous a sucé plusieurs années de vies mais on est toujours debout. Toujours debout. J'ai tendu mon corps vers lui par pur instinct. On se tombent dans les bras, on se respire, on se rit et on se pleure. On a l'air de deux cons ravis et fatigués.

J'aime trois personnes.
Trois personnes terriblement différentes.
Mais je les aime avec la même force, la même intégrité.
C'est fou, la puissance de ce coeur.
Fou et merveilleux.

- J’ai cru que j’t’avais perdu-e…que j’te reverrais plus jamais…
- Moi aussi... J'ai failli y passer pour de bon. Visiblement, la mort veut pas d'moi. D'toi non plus... on aurait fout un tel dawa...


Je l'embrasse à pleine bouche, comme si son oxygène m'avait manqué. Et c'est le cas.

- Putain c'est quoi cette horreur de pyjama de moine shaolin qu'ils t'ont filé ?
Je ris mouillé en ne cessant de le toucher. Palpable, réel, vivant (désolée Marius).
- C'est quoi c'te beubard à la Robinson ! T'as perdu tous tes rasoirs ?
- Il lui ont confisqué ses fringue à force de faire le mur.
Intervient Viorea. Une semaine qu'iel est coincé ici avec l'endurance d'un grabataire en déambulateur et il a essayé autant de fois de foutre le camp.
- C'est insupportable ces quat'murs. Même si Marius est un plafond hyper compréhensif.
- Iel est en train de donner des noms à tout le mobilier, c'est hyper malaisant...
soupire ma soeur. Dis-moi 6/10, c'est quoi cette jambe raide là, tu t'prends pour un pirate ?
- J'ai remarqué aussi draga...
- J'vais vous laisser un peu d'intimité, mais avant j'veux réparer ça. J'peux ?
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Caleb Jenson
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Echange de souffle et j’ai l’impression que les alvéoles de mes poumons se gonflent normalement à nouveau, de prendre une pleine bouffée d’air depuis…depuis un peu plus d’une semaine. Merde…j’ai l’impression d’avoir vécu mille vies en sept jours. Je reviens chercher ses lèvres comme pour m’assurer que je rêve pas, qu’iel est bien là, entre mes bras.

- Putain c'est quoi cette horreur de pyjama de moine shaolin qu'ils t'ont filé ?
Est-ce qu’on a pas l’air de deux couillons à ricaner alors qu’on pleure en même temps ? Si totalement. Est-ce que j’en ai quelque chose à foutre ? Absolument pas.
- C'est quoi c'te beubard à la Robinson ! T'as perdu tous tes rasoirs ?
Je me gratte négligemment les joues.
- Quoi t’aime pas ? Tu préfères le look minet ? Ca va elle est pas si longue que ça…j’ai à peine trois poils. Parait que ça me donne l’air plus sérieux.
- Il lui ont confisqué ses fringue à force de faire le mur. Une semaine qu'iel est coincé ici avec l'endurance d'un grabataire en déambulateur et il a essayé autant de fois de foutre le camp.
- Je suis tout à fait choqué par cette info… ce que je retiens c’est que ça a pas été des succès. Nouveau large sourire de gamin qui va faire une grosse, grosse bêtise. Mes yeux expriment une colère plus rentrée. Va falloir remédier à ça.

Je suis peut-être pas médecin, mais je comprends pas bien en quoi couper Ciulin du monde lui permettra de guérir plus vite. Jamais ils ont entendu parlé du pouvoir de l’esprit sur le corps bordel ? Ils sont juste en train de lea tuer à petit feu.
Not on my watch.  

- C'est insupportable ces quat'murs.
- Il était temps que j’arrive alors…on va remédier à ça…

Je me relève et vais jeter un œil négligeant vers la fenêtre en boitillant…Premier étage, c’est faisable. L’hélico est de ce côté, je vois le bout de ses pales. Faudra que je lea porte mais c’est pas un soucis.

- Même si Marius est un plafond hyper compréhensif.
- Tu m’en diras tant… je déclare distraitement en mettant au point un plan de fuite. Va falloir faire les choses rapidement…et il nous faudra une diversion. Je connais quelqu’un de tout indiqué et dédie un sourire malin à Viorea.
- Iel est en train de donner des noms à tout le mobilier, c'est hyper malaisant... Dis-moi 6/10, c'est quoi cette jambe raide là, tu t'prends pour un pirate ?

Mon sourire s’efface et je me raidis, m'appuyant contre la fenêtre derrière moi.

- J'ai remarqué aussi draga...
- C’est rien…on s’est…tous plus ou moins fait grignoter la couenne dans…dans le Brouillard. Mains tremblantes, je cherche mes clopes et en allume une avec une grimace d'excuse. Désolé j’ai repris. On s’est fait attaquer par des sortes de gros papillons rouges bouffeur de chair humaine. J’en fais des cauchemars atroces de ces merdes. J’ai qu’à fermer les yeux pour entendre les cris, les battements d’ailes. Putain vite ouvrir les yeux ! Apparemment j’étais pas trop à leur goût, pas assez tendre j’imagine…ils m’ont juste pris un bout de mollet. J’m’estime heureux, beaucoup s’en sont pas sortis…Le visage de Rogers à l’agonie traverse ma tête et je tressaille. Grosse bouffée de nicotine pour faire passer ça. J’ai peut-être une ou deux séquelles psychologiques aussi … Encaisser. Ciulin a pas besoin de mes problèmes en plus des siens. Vio’ m’a prévenue. Allez sourire, revient bordel ! J’essaie d’en étirer un. Mais on s’en est sorti, hein !
- J'vais vous laisser un peu d'intimité, mais avant j'veux réparer ça. J'peux ?
Je tourne mes yeux vers Viorea et remarque à nouveau combien elle irradie d’énergie.
- Tu pourrais ?
Clope coincée entre les lèvres, je reviens m’assoir sur le lit et remonte mon treillis. J’enlève ensuite les nombreuses couches de pansement pour dévoiler la chair à vif, la blessure rafistolée avec les moyens du bord.
- Vio ? Tu te sentirais d'attaque... de venir nous voir un de ces quatre ? Pour soigner les autres. Rory a été touché aussi. Ca ferait du bien au moral de plus entendre nos blessés gémir de douleur … ça donnerait un peu d’espoir. Eh puis tu serais ma p’tite démonstratrice de surnat' ! Va bien valoir que je leur explique tout…
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Ciulin Mari
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J'écoute son récit, un texte à trous dont les silences sont aussi éloquents que les mots. Tous ceux qui ont été confrontés aux mignons d'Unseelie, savent à quel point ce sont de réelles saloperies. Caleb a souffert, son frère également et je n'ose pas demander qui de son unité est encore vivant. Je revois encore leurs gueules de fêtard lors de la soirée de promotion du "Major Jenson". Ce gâchis !

- Des Dévoratrix. Vous avez eu d'la chance, déclare Viorea, laconique.
- Vio...
- Ben quoi, c'est vrai ! ça aurait pu être des Mortiferas ou des Priants et ils seraient tous infectés!
- Read the mood, Sora. Tu sais vraiment pas être délicate... Caleb est en deuil.
- .... Désolée. J'vais vous laisser un peu d'intimité, mais avant j'veux réparer ça. J'peux ?
- Tu pourrais ?
- Ouais, j'pense que c'est dans mes cordes.
- Vio ? Tu te sentirais d'attaque... de venir nous voir un de ces quatre ?
- Bah déjà, mec, tu r'pars pas sans moi. J'ai envie d'voir la tronche de ton frangin, un peu.
- Pour soigner les autres.
- Moi ? Mais chuis pas "soigneuse".
- Rory a été touché aussi. Ca ferait du bien au moral de plus entendre nos blessés gémir de douleur … ça donnerait un peu d’espoir. Eh puis tu serais ma p’tite démonstratrice de surnat' ! Va bien valoir que je leur explique tout…
- Mais putain ! Pourquoi t'as pas appelé l'Daron !?
que je m'insurge ! Ici c'est blindé de soigneurs compétents ! Salomon est chez Gaffney et a mis en place une sorte d'hosto temporaire. Pourquoi t'as pas d'mandé de l'aide !?
- Il a pas tord. On a recensé une bonne partie des habitations dans la pampa et les bois et on a relogé un max de monde déjà. Et puis, comment ça s'fait que tu as su pour Ciulin? Moi chavais même pas que t'étais en vie. Qui t'a prév'nu ?
- Mon mari, je suppose.
- Ah....
Elle pousse un énorme soupir. Va falloir dépasser ça les copains, parce que ça va craindre si on joue tous les autruches. Rory avait b'soin de soin et tu t'pointes que maintenant ? Pourquoi vous jouez toujours bande à part, sans déconner ? On a réussi à forger une alliance entre Malsheem, Les Dormeurs, les Dragon d'Emeraude, les Siphons et même l'ICV ! pourquoi pas avec les bidasses! Chaque force vive compte, ok ? T'sais quoi ? j'vais la faire ta p'tite démo, mais j'emmène une équipe de Tae'alam avec moi. Hors de question d'vous laisser ramer comme des cons dans votre coin !

J'avoue qu'elle m'impressionne. J'aurais cru entendre Elie ou mon père. Ma soeur se révèle par bien des aspects.

Viorea s'accroupit en face de sa guibolle déchiquetée et pose une main sur la plaie. Le contact est à la fois chaud et glacé. Sa chevelure s'anime comme si elle nageait dans l'eau et prend des teintes d'argent liquide, multichrome. Ses prunelles perdent leurs couleurs et miroite comme la surface d'un lac d'aluminium. La jambe de Caleb fait craquer coutures et agrafes qui sautent, inutiles à présent. Les fibres du muscle se reconstituent, se tissent, les nerfs et les fascias se gonflent et redonnent de l'ampleur à ce mollet atrophié. Les plaquettes du derme se multiplient et recouvrent en couches successives cette blessure désormais disparue. Viorea ne s'arrête pas là. Elle décide de "réparer" tout ce qui dysfonctionne dans ce corps à commencer par cette pauvre paire de poumons qu'elle purge de ses tâches de nicotine, dont elle améliore les capacités d'absorption et corrige le sifflement persistant des bronches... Lorsqu'elle en a terminé avec Caleb, sa marque de sorcière s'estompe et laisse place à une adolescente essoufflée comme après un sprint soutenu mais avec un sourire triomphant de vainqueur.

- T'es tout neuf ! Bon par contre, j'ai pas pu corriger ta sale trombine, tu resteras un 6/10 ! Elle se marre comme une gamine.
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Caleb Jenson
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- Mais putain ! Pourquoi t'as pas appelé l'Daron !?
Je fronce les sourcils.
- Hey on se calme. J’ai appris y’a deux jours où il était.
- Ici c'est blindé de soigneurs compétents ! Salomon est chez Gaffney et a mis en place une sorte d'hosto temporaire. Pourquoi t'as pas d'mandé de l'aide !?
- Parce que je suis qu’un sadique qui aime faire souffrir les autres ? Je savais pas ok ! Et j’étais pas mal occupé. Tu crois qu’une armée à la déroute ça se remet d’aplomb par magie ? Bah non.
- Il a pas tort. On a recensé une bonne partie des habitations dans la pampa et les bois et on a relogé un max de monde déjà. Et puis, comment ça s'fait que tu as su pour Ciulin? Moi chavais même pas que t'étais en vie. Qui t'a prév'nu ?
- Mon mari, je suppose.
- Ah... Va falloir dépasser ça les copains, parce que ça va craindre si on joue tous les autruches.

Putain parfait ! C’est sympa de me rappeler aussi vite que la merde est jamais loin Vio.

- Les autruches ?? Mon ton est clairement sec et part en rire un chouillat hystérique alors que je me passe une main lasse sur mon visage. Les autruches … Ouais… c’est exactement ce que j’ai fait…et tu sais pourquoi ? Parce que j’ai dû prendre des responsabilités ! Parce que j’avais à charge des centaines de gens et que si le commandement s’effondrait, c’est-à-dire moi, c’était la fin et la débandade complète. Mais j’savais pas que t’avais des compétences pour gérer des soldats dis donc ! J’vais te faire général, ça va pas trainer.
- Rory avait b'soin de soin et tu t'pointes que maintenant ? Pourquoi vous jouez toujours bande à part, sans déconner ?

Je vois littéralement rouge. Un bon gros rouge carmin. Mes poings se crispent et mes veines palpitent. Et merci de m’aider à encaisser, vraiment ! C’est typiquement le genre de chose que j’aurais voulu pour d’émouvantes retrouvailles.

- J’t’arrête tout de suite, toi, ta suffisance et tes reproches à la con que tu peux te fourrer bien profond dans ton joli cul. Putain mais tu crois quoi ? Ça fait qu’une putain de semaine ! Mes hommes viennent de vivre un enfer et on a perdu près de trois quart de nos effectifs. Ils sont sonnés, en deuil, la nuit ça résonne de hurlement parce qu’ils sont traumatisés et sont à ça de me claquer entre les doigts. Ils viennent de se prendre le surnaturel en pleine gueule et pour eux, pour le moment c’est l’ennemi ! Je compte pas jouer bande à part, j’essaie juste d’y aller par étapes ! Tu penses qu’on est resté sur notre cul pendant tout ce temps ? Nous aussi on s’occupe des réfugiés, de nous et mon premier réflexe, effectivement, c’était pas de les assommer avec d’autres trucs surnaturels. C’était de les occuper, de leur rappeler leur taff, que les réfugiés comptent aussi sur nous et que c’est pour eux qu’on tient debout. J’essaie de les distraire de leurs envies suicidaires, de leur rappeler qu’y'a encore une cohésion, de remettre en place une structure en laquelle ils croient et pour laquelle ils ont engagé leur vie ! Mais surtout j’essaie de faire en sorte qu’ils me fassent confiance, qu’ils me pensent capable de gérer la situation.
- On a réussi à forger une alliance entre Malsheem, Les Dormeurs, les Dragon d'Emeraude, les Siphons et même l'ICV ! Pourquoi pas avec les bidasses ! Chaque force vive compte, ok ?
- Sérieux… j’ai même plus la force de te répondre. Si tu comprends pas toute seule, tant pis…
- T'sais quoi ? j'vais la faire ta p'tite démo, mais j'emmène une équipe de Tae'alam avec moi. Hors de question d'vous laisser ramer comme des cons dans votre coin !
- NON ! Putain non ! Vio ! Etape !!! T’entends ça !! Ramène des gars quand je l’ordonnerai, parce que jusqu’à preuve du contraire mes hommes sont sous ma responsabilité. Et ils sont tellement à cran qu’ils pourraient vriller complètement en voyant un autre truc surnaturel ! On fera comme je le dis, au rythme où je l’indique. Tu connais ces gars ? Non. T’as aucune foutu idée de ce qui se passe dans leur tête alors tu me laisses gérer. Je te demande de l’aide. Pas de prendre les opérations en main.

Un lourd silence s’abat sur la chambre et je jette un coup d’œil vers Ciulin, la colère ayant fait place à une profonde culpabilité.

- Désolé. Je voulais pas crier mais j’peux pas vous laisser dire qu’on a pas fait de notre mieux. Parce que c’est littéralement c’qu’on fait. Mon intention a jamais été de faire « bande à part », au contraire. Putain de merde… essaie de pas agir constamment comme un bulldozer Vio ! Certaines choses demandent du temps et de la psycho.

Je suis littéralement dépité. C’est ce genre de discours que je vais devoir encaisser ? C’est ce genre de reproche qu’on nous fera à moi et mes hommes ? Les yeux plantés sur le sol, je me laisse « réparer » en fumant, maudissant le Destin qui m’a placé à la tête d’un truc trop vaste pour moi. A partir d’aujourd’hui, chaque mort de mes hommes sera pour ma pomme et je sais pas si j’ai les épaules pour supporter tout ça.

- T'es tout neuf ! Bon par contre, j'ai pas pu corriger ta sale trombine, tu resteras un 6/10 !
- Super…merci. Ma tronche me va.
Je rabaisse mon pantalon et prends une profonde inspiration. Pour la première fois depuis des années, j’ai pas ce vieux sifflement qui accompagne mon souffle. Je pose une main contre mes bronches.
- T’as soigné mon asthme ?
Si seulement on pouvait réparer la tête comme le reste…
- Je vais te laisser...j'suis sans doute pas de très bonne compagnie. Pas très reposant. Je reviendrai plus tard. Je me tourne vers Ciulin et dépose un baiser sur son front.

Désolé Ciu...j'voulais pas que nos retrouvailles se passent comme ça...j'avais même prévu un plan d'évasion...mais la réalité nous a rattrapé trop vite.
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Ciulin Mari
Ciulin Mari
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La situation part violemment en couilles. Même si sur le fond je suis d'accord avec Viorea, les arguments de Caleb sont sensés, étayés par l'état psychologique dans lequel il se trouve. Ma soeur n'a aucun égard pour ce genre de considérations, du moins elle ne les percute pas tout de suite. Elle fait parfois preuve d'une brutalité involontaire. Je vois bien à son visage décomposé qu'elle regrette d'avoir explosé les limites du Major Jenson. Mais comme souvent lorsqu'elle se sent prise en faute, elle attaque avec véhémence.

- Tes hommes sont pas des tafiolles ! Merde ! Tu crois qu't'es l'seul a avoir vu des gens crever ?!
- Vio...
- On était littéralement dans un charnier souterrain !
- Viorea...
Que j'essaie péniblement de rappeler à l'ordre. Ma voix est si faiblarde, elle ne porte pas.
- Moi aussi j'ai un p'tit frère blessé et traumatisé qui pense en plus qu'il est un meurtrier ! Ma soeur est dans ce lit, amputée à vie de sa magie, de son énergie et d'son avenir pour avoir voulu nous sauver ! Mon père a failli crever et est parti chercher les âmes de ses hommes en ENFERS pour les sauver !!!
- Viorea.. arrête, s'il te plait....
- Y'a pas l'temps pour pleurer et ménager les gens ! PAS DE TEMPS ! POURQUOI PERSONNE LE COMPRENDS !!!?

Elle est tellement en colère qu'elle en a les larmes aux yeux. Moi aussi. Et je comprends que son comportement est généré par la frustration et la culpabilité. Tout le monde se croit responsable de mon état. Personne ne l'est. C'est la Guerre c'est tout.

- S'il vous plait, arrêtez ça... J'en ai marre.....

Un silence pesant s'abat sur ma chambre. Je me sens tellement naze, tellement crevé-e...
La porte s'ouvre sur le visage courroucée d'une jeune fille noire en vêtement bariolé, un turban sur le crâne. Sur ses talons, il y a un jeune homme à lunette de belle allure mais à l'air franchement inquiet.

- C'est pas un peu fini, ce souk !? Vous vous croyez où ?!
- Je.. désolée Bahiya. On.. on va se calmer.
- Désolé. Je voulais pas crier mais j’peux pas vous laisser dire qu’on a pas fait de notre mieux. Parce que c’est littéralement c’qu’on fait. Mon intention a jamais été de faire « bande à part », au contraire. Putain de merde… essaie de pas agir constamment comme un bulldozer Vio ! Certaines choses demandent du temps et de la psycho.
- C'est ça votre notion du "calme" ? Allez-y, donnez moi d'autres raisons valables de vous foutre dehors tous les deux.
- Hum ...
toussote le jeune homme, Bahiya et lui - Zeev je crois- sont des potes à Nathan, de simples élèves. Ciulin, est-ce que ça va ?
- Oui... Oui ça va aller.
- Ok
, lâche sa comparse. On va pas vous signaler pour ce coup. Mais sérieux, essayez de pas recommencer.

Les deux djinns maritins nous laissent en refermant la porte. Viorea s'emploie à soigner la jambe et visiblement l'asthme de Caleb. Je vois bien que mon tendre soldat n'a pas digéré les paroles proférées. Elle essaie de faire comme si rien ne s'était produit mais le mal est fait. Caleb se penche pour m'embrasser le front.

- Je vais te laisser...j'suis sans doute pas de très bonne compagnie. Pas très reposant. Je reviendrai plus tard.

Soudaine bouffée d'angoisse. J'ai l'impression irrationnelle que s'il franchit cette porte, je vais le perdre à tout jamais. Je lui agrippe le col avec une poigne sans force, mais des prunelles-harpons. Le flous de mes rétines indiquent que je me suis remis à chialer. Eteignez ce putain de robinet...

- Me laisse pas... Mon timbre sonne désespéré et misérable. Je me fous d'être pathétique. Reste, steplé... Cal'... steplé... Du moment que tu ne pars pas.

Viorea, décide alors de sortir discrètement et de se faire oublier, nous laissant tous les deux.
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Caleb Jenson
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J’écoute à peine les remontrances de ses geôliers, enfin soigneurs à ce qu’il parait, même si je vois pas bien ce qu’ils lui offrent comme « soin ». M’étonnerait que ça soit de la magie en intraveineuse qu’ils lui filent. Le fait est que je suis pas dans le bon état d’esprit pour rester. Je fais que fatiguer Ciulin encore plus.  

- Je vais te laisser...j'suis sans doute pas de très bonne compagnie. Pas très reposant. Je reviendrai plus tard.

Iel a besoin de gens forts, pas des « tafiolles » comme l’a si joliment dit Viorea. Je sais qu’iel est en vie. C’est tout ce qui compte, non ?
J’amorce un mouvement de recul quand Ciulin m’attrape par le col pour me retenir. Je fronce les sourcils et sers fort les mâchoires quand je vois les larmes dégringoler de ses yeux bleus. J’suis qu’un con. Et pas toujours petit, parfois d’ampleur internationale. C’est exactement pour ça que je lui apporterai rien de bon. C’est bien au-delà de simplement « encaisser ». On est pas du même monde, je serai toujours l’éternel petit humain qui s’adapte pas assez vite. Ciulin n’a rien dit de ce que m’a balancé sa sœur… Est-ce que ça veut dire qu’iel approuve ?
Lentement, je prends son visage en coupe et essuie ses joues de mes pouces.  

- Me laisse pas...
J’évite de croiser son regard même si le timbre de sa voix me brise littéralement le cœur.
- J’suis pas… Je plonge finalement mes yeux dans les siens. J’suis un peu pété aussi tu vois, on l’est sans doute tous un peu, hein ? … mais t’as pas besoin de ça – de moi – autour de toi, là maintenant. Il te faut des gens solides sur qui compter.

Ton mari, ta sœur, ton père … tous ceux qui foncent sans doute dans cette nouvelle donne du monde avec aplomb et sans baisser les bras. Moi j’suis encore en train de les soigner.

- Je repasserai… je sais où t’es maintenant.
- Reste, steplé...
Je baisse la tête, détourne le regard. Putain ça fait mal. Je veux pas l’abandonner ! Merde si je pouvais je l’arracherai de ce trou de djinns pour lea faire respirer un peu. C'est ce que je voulais faire. Mais ça non plus c’est pas indiqué...
- Cal'... steplé...

Et pourquoi pas après tout…

Ok j’y comprends sans doute pas grand-chose à sa perte de magie ou à ce qui vient de nous tomber sur la gueule.
Ok c’est la merde. Partout. Pour tout le monde.
Ok j’suis qu’un simple humain. Pire, un soldat bas du front. Une taffiole qui a du mal à digérer les évènements.  

Mais je connais Ciulin. Enfin je crois. Et personne, je dis bien …personne ne me fera croire que lea laisser enfermé-e en attendant…quoi d’ailleurs ? Un putain de miracle ? va servir à quelque chose.
Brusquement, sans doute trop, je l’embrasse avec force. La force d’un gosse qui sait jamais s’arrêter avant de faire des conneries.

- Non, je lance avec aplomb, mon sourire bien présent. Je reste pas. Et toi non plus. Ca te dis de faire l’école buissonnière ?

J’en reviens au plan A, à ce que je sais faire de mieux : l'emmerdeur et le mec irresponsable aux plans qui finissent pas toujours bien. Je me relève, déterminé, pire. En mission.
Je vais vers l’armoire, l’ouvre en grand et farfouille dans les « pyjamas » en grognant jusqu’à ce qu’un jeans me tombe sur la gueule. Ils l’ont oublié au fond celui-là.

- Jackpot.

Je prends également une veste, balance le tout sur les couvertures et récupère ses chaussures que je place au pied du lit. Voulant absolument laisser le style moine ici, j’enlève mon pull et lui tend en lui volant un autre baiser.

- Je suis pas médecin mais « le calme » c’est pas un médicament magique j’crois bien. J’te propose une évasion en bonne et due forme dans mon hélico. Avec un peu de chance on sera loin avant qu’ils puissent y faire quoique ce soit. Qu’est-ce que t’en dis ?
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Ciulin Mari
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- J’suis pas… J’suis un peu pété aussi tu vois, on l’est sans doute tous un peu, hein ? … mais t’as pas besoin de ça – de moi – autour de toi, là maintenant. Il te faut des gens solides sur qui compter.
- C'est faux.. j'ai b'soin d'toi...
que je gémis, essoré-e par un sentiment de tristesse terrible. Reste...
- Je repasserai… je sais où t’es maintenant.
- Reste, steplé...
- Non. Je reste pas.


Mon coeur se fissure. Un instant, je prends sa déclaration au pied de la lettre. Ma cervelle s'accroche pourtant à son sourire de petit con.


Tu rigole, hein ?
Hein Cal'!

- Et toi non plus. Ca te dis de faire l’école buissonnière ?

Une vague de soulagement de type typhon ravage mes pauvres nerfs. Je recommence à respirer. Tout s'était arrêté une fraction de seconde. Je pars sur un rire stupide -et un peu hystéro, on va pas se voiler la face- en le regardant comme le messie.

- Merde j'ai cru que t'étais sérieux. J'étais en train d'sévèrement bader !

Je le regarde foncer vers l'armoire, pendant que j'essaie de péniblement sortir de sous ma couette. Bordel, que c'est laborieux. Je souffle et peste comme un petit vieux.

- Jackpot.

Je reçois un jean en pleine poire puis un truc qui ressemble à un blouson (pas à moi ça...) et je me demande combien de temps je vais mettre à arriver à me saper tout-e seul-e. Caleb n'a pas l'air d'avoir conscience d'à quel point je suis diminué-e. Il m'embrasse en me tendant son pull alors que j'en suis à peine à retirer une jambe de pyjou. Ma carcasse craque comme du petit bois.

- Je suis pas médecin mais « le calme » c’est pas un médicament magique j’crois bien.
- J'avoue que cet isolement forcé me rend taré-e.
- J’te propose une évasion en bonne et due forme dans mon hélico.
- Ton... Wow, j'me sens comme une princesse dans un carrosse plus badass!
- Avec un peu de chance on sera loin avant qu’ils puissent y faire quoique ce soit. Qu’est-ce que t’en dis ?
- J'en dis que j'adore être kidnappé-e mais que si tu veux que ça s'fasse , va falloir m'aider à m'habiller...
Je grimace. Ouais, on en est là. La loose, hein ? Plus de tatouages, plus de magie, plus d'énergie. Mon swag a foutu l'camp.... Tu m'aimes quand même ?

J'ai vaincu tout seul la deuxième jambe de pyjama. Fierté.
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Caleb Jenson
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- J’te propose une évasion en bonne et due forme dans mon hélico.
- Ton... Wow, j'me sens comme une princesse dans un carrosse plus badass!
- Beaucoup plus badass. Avec un peu de chance on sera loin avant qu’ils puissent y faire quoique ce soit. Qu’est-ce que t’en dis ?
- J'en dis que j'adore être kidnappé-e mais que si tu veux que ça s'fasse , va falloir m'aider à m'habiller...

Je prends alors en plein face la réalité que j’avais fait qu’apercevoir ou que j’ai volontairement laissé de côté pour me concentrer sur l’essentiel. A savoir que Ciulin est en vie et qu’y’a que ça qui compte à mes yeux. C’est toujours vrai, mais je me rends compte avec un train de retard combien iel est …diminué-e.
La grimace me fait mal pour iel. Je peux à peine imaginer ce que ça fait d’être privé de ce qu’on croyait acquis. Rory pourrait, moi j’ai toujours eu de la chance au final.
Pourtant j’ai pas envie de m’apitoyer, pas envie de faire comme si c’était une catastrophe. Bien sûr c’est…proprement horrible et j’ai une rage violente contre les enfoirées qui lui ont fait ça.
Mais j’ai décrété, là tout de suite, que mon job c’était de lui changer les idées, de lui rappeler que Ciulin c’est pas que des tatoos magiques et de la sorcellerie. Y’a le simple être humain derrière. C’est lui qui m’a plu et qui m’a séduit.

- Dommage…mon activité préférée c’est plutôt l’inverse. Bienvenue au troisième âge alors… hum… trop tôt pour les vannes sur le sujet ?
- Ouais, on en est là. La loose, hein ?
- Je préfère la loose à rien du tout, je déclare avec un haussement de sourcil en attrapant le bas de pyjama rudement retiré. Je récupère le jeans et lui présente les jambes.
- Plus de tatouages.
- J’ai un gros feutre à la base si tu veux, j’peux les refaire de mémoire.
- Plus de magie, plus d'énergie. Mon swag a foutu l'camp...
- Tu sais le swag, ça va, ça vient… Non ce qui est plus problématique c’est la perte de ta magie…c’est uniquement pour ça que je restais avec toi ! Petit ricanement. Quand je pense que t’as même pas voulu l’utiliser pour soulever notre frigo…
Lentement je lea relève pour fermer le pantalon et retirer le haut de ce pyjama.
- Ce truc me donne envie d’y foutre le feu, c’est la déprime.
- Tu m'aimes quand même ?

Je contemple un instant ce torse vierge. Je les connaissais tellement par cœur ses tatouages que je pourrais les retracer du bout des doigts. C’est d’ailleurs ce que je fais, sans même y penser avant de relever mes yeux à la douceur du chocolat fondant. Mes mains encadrent son visage et je pose doucement mon front contre le sien. J’ai soudain le cœur au bord des lèvres, le ventre noué par l’émotion.  
Putain ce qu’iel m’a manqué…
- Ouais…comme un dingue.
Les coins de ma bouche se soulèvent.
- Faut pas qu’on traine ou le plan Chardon en Liberté va salement couler et on m’interdira sans doute te revenir.
Je l’aide à enfiler mon pull et à passer la veste que j’ai trouvé.
- Ok. Ça c’était la partie facile.

Je reviens vers la fenêtre et l’ouvre en grand. Piece of cake. Y’a presque qu’à ce laisser glisser au sol. L’avantage des grandes guiboles. Grand sourire sur les lèvres, je soutiens Ciulin jusqu’à ce qu’iel se tienne devant la vitre ouverte.
- Ah attends ! J’vais signer mon crime.
Je récupère mon inhalateur que je triture un instant entre mes doigts.
- Une dernière pour la route.
J’inspire une ultime fois sans sentir de grande différence avant de le déposer sur le lit avec le costume de moine. Pour parfaire mon œuvre, je bloque la porte avec une chaise.
- Je sais que ça les retiendra pas longtemps mais chaque seconde compte.
Je reviens lea rejoindre près de la fenêtre et lui coule un regard malicieux.
- Dernière chance d’être raisonnable !
Moi je suis déjà les deux pieds au sol et je lui tends la main.
- Go ! J’te rattrape.
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Ciulin Mari
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Here we are
An atom and a star
You’re a part of the movement
And everything matters
To me



- Ouais…comme un dingue.

Je me noie dans le chocolat chaud, dans la tendresse, dans la rythmique affolée de mon coeur qui fond. Je suis amoureuxse. Terriblement et passionnément amoureuxse. Ca me rend le sourire complétement idiot.

- Faut pas qu’on traine ou le plan Chardon en Liberté va salement couler et on m’interdira sans doute de revenir.
- Rien à foutre, j'te f'rais passer pas la fenêtre, j'te cacherais sous mon plumard... On se la jouera Romeo et Juliette. Chuis Romeo, ça va sans dire !

Je rigole ce qui rend l'enfilage du pull un poil plus complexe que prévu.

- Ok. Ça c’était la partie facile.
- Désolé-e qu't'ais à d'voir m'habiller comme un gros bébé... C'est pas franchement sexy...


Mais tu m'as dit que tu t'en foutais.
Tu m'a dis que tu m'aimais.
J'ai de nouveau le cerveau baigné d'ocytocine
Et l'expression vaporeuse des camés.
Ma drogue.
Ma tendre drogue.

Caleb ouvre la fenêtre et un vent glacé s'engouffre à l'intérieur, faisant vriller l'étrange appareillage médical maritin. Il m'aide à atteindre le rebord et je regarde les quelques mètres qui nous séparent du sol. Avant j'aurais dit que ce premier étage n'était pas un problème. A présent avec mon tonus musculaire de moule trop cuite j'ai de sérieux doutes.
Mon Ciulinappeur bloque la porte et abandonne son inhalateur comme un Arsène Lupin moderne. J'aime à croire que je suis l'œuvre d'art qu'il dérobe (même si en ce moment je tiens plus de la croûte).

- Je sais que ça les retiendra pas longtemps mais chaque seconde compte. Dernière chance d’être raisonnable !

Il pétille mon petit soda de bonheur. Il en est encore capable. Tout n'est pas perdu, lui et moi non plus.

- Raisoquoi ? que je fais avec une grimace cabotine.

Il saute, leste, agile. Tout ce que je ne suis plus. J'ai un moment de flottement, celui de la réflexion paralysante de trop.

- Go ! J’te rattrape.

Je le contemple (t'es beau, putain !)
Mon myocarde galope, épris de liberté (de lui !).
Mon cerveau s'éteint et je me laisse tomber (amoureuxse, de toi, encore une fois.)

Vertige.

Caleb me récupère à bout de bras et je le sers éperdument contre moi. Je respire son odeur de clope fanée, de musc enivrant, de lui, tout simplement. Naturellement, mes lèvres retrouvent leur place contre les siennes. Baiser à perdre haleine, à gonfler la foi.

J'vais guérir,
pour toi, pour Asmodée, pour Vesper....
pour ma famille, mes amis,
ceux qui me connaissent
et ceux qui ne savent pas encore à qui ils ont à faire.
J'vais guérir, tu verras !

- Viens on fout l'camp, iubirea mea prețioasă !
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Caleb Jenson
Caleb Jenson
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- Dernière chance d’être raisonnable !
- Raisoquoi ?
Petit clin d’œil de mon cru.
- Exactement la réponse que j’attendais.

Et puis je suis déjà au sol, à surveiller les alentours avant de tendre les bras.

- Go ! J’te rattrape.

Ciulin hésite ou en tout cas me regarde avec une intensité un peu étrange que j’arrive pas à interpréter correctement. Du coup j’ai un sourire un peu hésitant.
Et puis iel se lâche et j’lea rattrape avec un petit rire.

- J’t’ai eu…
Ciulin se colle à moi et mes bras se referment sur iel avec force. Je dois vraiment être crevé parce que j’ai de nouveau les larmes aux yeux. Depuis quand je suis devenu un chouineur moi ? Surement depuis que ma vie, ou plutôt la vie au sens large, part carrément en sucette.
Et puis comme si on pouvait pas s’en empêcher, on s’embrasse et son souffle est bien plus efficace que tous les inhalateurs du monde. Je me sens gonflé d’une force nouvelle.

Je sais absolument pas ce que l’avenir nous réserve comme merde supplémentaire mais je tiendrais.
Pour iel, pour Rory, pour mes gars.

- Viens on fout l'camp, iubirea mea prețioasă !
Mon nez vient tendrement frotter contre le sien.
- Ouais. Ca serait con qu’on se fasse choper au pied de ta fenêtre. Bon pour des questions de logistique évidente, ta frêle Juliette va devoir te porter, Roméo. Sur le dos, jeune mariée ou sac à patate ? J’suis quand même vachement sympa de te laisser le choix !

Une fois Roméo bien accroché, c’est la course vers l’hélico. J’ai vraiment l’impression d’enlever une princesse dans un jeu vidéo et c’est fendard. Si bien que je ricane comme un con en me cachant derrière des buissons ou statue tout en demandant à Ciulin de pas faire de bruit.
Un sketch…
Heureusement, être furtif c’est presque inscrit dans mon ADN maintenant. Même si je vaux sans doute pas des sens magiques…ou djinns…ou je sais pas trop ce qui grouille dans ce manoir à la Poudlard. Araignée géante ? Troll ? Basilic ? Oui je connais mes classiques.
L’hélico est planté au sol de sorte que le siège passager se trouve du côté forêt, je largue mon paquet – enfin ma princesse – sur le siège avec autant de délicatesse que possible et fais rapidement le tour de l’appareil. J’ai à peine posé les fesses sur le siège que je vois un type dévaler les marches de l’entrée.

- Merde, merde ! Cache toi !
Vif, je balance une couverture sur Ciulin avec quelques merdes qui trainait à l’arrière et me poste de biais histoire de bloquer le plus possible la vue au Djinn qui semble suspicieux. Je remarque que c’est le type à qui j’ai donné un pain tout à l’heure.

- Vous nous quittez déjà, Major ?
- Ouais…malheureusement j’ai un emploi du temps chargé. Vous savez nous les soldats on a de la gonflette à faire, des armes à lustrer…tout un programme.
- Etrange… vous n’êtes pas passé devant la porte pour sortir…
AH…oui c’est une remarque pertinente Jean-Eude. Il a une tête à s’appeler comme ça.
- Ouaiiiiiis - vite trouver un truc, trouver un truc ! - je me suis un peu perdu à l’intérieur de votre bicoque du coup j’ai trouvé une autre sortie. Désolé au fait…pour tout à l’heure. Je voulais pas vous frappez mais…
- C’est oublié. Je suppose qu’il va falloir qu’on s’attende à une autre visite ?
- C’est dans l’ordre du possible.

Long silence.
Casse-toi Jean-Eude, je peux pas démarrer l’engin sans que tu vois l’énorme bosse sous la couverture.

- Et donc…ça serait sympa que vous vous poussiez pour que je décolle. Les pales ça peut être un tout petit peu dangereux.
- Oui, certainement.

Enfin il recule un peu, je ferme la porte et je me précipite pour allumer les moteurs. Les pales tournent de plus en plus vite et font bientôt un boucan d’enfer. A peine le temps de mettre mon casque et mes lunettes de soleil qu’on a déjà quitté le sol et l’hélico fait une embardée vers l’avant. Manœuvre légèrement périlleuse mais qui a le don de nous éloigner rapidement. C’est qu’une fois qu’on se trouve trop haut pour être vu et arrêté que je retire la couverture en éclatant de rire.

- Jean-Eude a pas voulu me lâcher mais on a réussi ! je hurle par-dessus le son de l’appareil.
Je lui tends un casque pour que la communication soit plus facile et lui fais signe d’attacher sa ceinture. Enfin je m’installe plus confortablement et allume la radio à courte fréquence.

- Bienvenue à bord de Air Jenson, la température extérieure est de 2 putain de C°, ça caille sec ! Merci de garder vos bras, vos jambes et le contenu de votre estomac à l’intérieur. En cas de turbulences, accrochez vous à ce que vous pouvez sauf au pilote.
Je lui décoche un large sourire, très fier de moi. Là dans le cockpit, je retrouve enfin un peu du Ciulin d’avant.
- Alors ? Où tu veux aller ?
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Ciulin Mari
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- Ouais. Ca serait con qu’on se fasse choper au pied de ta fenêtre. Bon pour des questions de logistique évidente, ta frêle Juliette va devoir te porter, Roméo. Sur le dos, jeune mariée ou sac à patate ? J’suis quand même vachement sympa de te laisser le choix !
- Soit Romantique, ma Juju !
Que je fais en me renversant, une main sur le front, comme une diva.

Le voilà qui s'exécute et j'ai un mal fou à ne pas éclater de rire. Mon hilarité -et la sienne- fout à mal notre volonté de discrétion. On atteint l'hélico par un miracle que je ne m'explique pas, quand j'aperçois la silhouette longiligne d'un des maritins qui me soignent.

- C'est pas Jarvis qui vient vers nous, ça... ?
- Merde, merde ! Cache toi !


Je me retrouve escamoté-e sous une couverture couverte de poussière et je me retiens à grand peine de tousser. Ce tissus pue l'humidité et les pieds. L'éclate ! De fait, trop concentré-e pour ne pas trahir ma présence, je ne suis rien de l'échange. Je retrouve finalement la lumière du jour en crachant mes poumons.

- Jean-Eude a pas voulu me lâcher mais on a réussi !
- Moi et mes poumons plein de miasmes, on te remercie! Bordel, elle schlingue cette serpillère !


Mais qu'est-ce qu'un peu de pourriture rance quand on est spectateur d'un tel sourire. Caleb a l'air fier de lui et m'affuble d'un casque à micro. Je l'entends un peu mieux, du coup. J'attache fébrilement ma ceinture. Mes doigts sont engourdis, c'est chiant!

- Bienvenue à bord de Air Jenson, la température extérieure est de 2 putain de C°, ça caille sec !
- J'te le fais pas dire. Mon sublime petit cul va chopper des engelures !
- Merci de garder vos bras, vos jambes et le contenu de votre estomac à l’intérieur.
- Mais une main au paquet c'est autorisé ?
- En cas de turbulences, accrochez vous à ce que vous pouvez sauf au pilote.
- Ah bah non...
Rire con.

On s'échange des sourires fendus comme des poires. On reste des gosses insupportables, hein, Draga!

- Alors ? Où tu veux aller ?
- Partout où on voit le ciel... Et où tu es avec moi.


Toujours aussi niais.
Ca aussi c'est resté.




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Caleb Jenson
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- Alors ? Où tu veux aller ?
- Partout où on voit le ciel... Et où tu es avec moi.

Je lui coule un long regard.
- Ciu on est littéralement dans le ciel et j’ai pas l’intention de sauter ! Mais s’il t’en faut plus c’est pas un problème…
Subitement, je lève le manche et on prend encore plus de hauteur, survolant la forêt et sa déclinaison de vert. On a tous remarqué qu’elle était beaucoup trop verte et feuillue pour la saison mais j’avoue que pour le moment, c’est tout en bas de ma liste d’emmerdes à gérer. Comme ces histoires de créatures étranges qui y ont été aperçues ou ces rochers qui marchent.

- Pour agrémenter votre voyage, le pilote vous propose un peu de musique. Ne pas juger de la qualité de la sélection, c’est King Kong Devane qui a trafiqué la radio.

J’éclate de rire quand Highway to Hell démarre dans nos casques.

- Très à propos j’crois ! Elle est pas belle la liberté ?

On continue à voler en stationnaire pendant un moment, juste pour profiter, sans réelle destination en tête et puis j’apperçois le lac, miroitant sous le soleil et je me dis que ça ferait un chouette coin pour se poser un peu. Être au calme. Loin de l’effervescence la caserne pour moi, loin des quatre murs dans lesquels iel est confiné-e.
Je me pose en douceur et avec une précision chirurgicale. Moteur à l’arrêt je retire mon casque et passe une main dans ma tignasse ébouriffée, mon facies de gosse insupportable sur le facies.

- Avoue que s’envoyer en l’air avec moi c’est trop le pied ! Ca te tente un peu d’air frais sans personne autour ?

Je descends rapidement de l’appareil et fait le tour pour l’aider à descendre. Je laisse la radio allumée, on sait jamais…faut que je reste joignable…
Je cherche dans l’hélico quelque chose pour mettre sous nos fesses et trouve une couverture de survie bien pliée. Parfait. Oui c’est du gâchis de matériel. Non j’en ai rien à foutre.
I’m in charge après tout !
On descend les quelques mètres qui nous séparent de la rive et j’adopte patiemment le rythme de Ciulin.

- Tu crois qu’ils vont lancer une équipe de recherches ? Ou que je vais avoir des problèmes ? je demande, tout sourire en étalant la couverture de survie qui nous préservera du froid et de l’humidité du sol.
Je lui sers d’appui pour qu’iel s’installe et vient poser mes fesses à côté d’iel. Je tourne son visage vers moi et dépose un baiser d’une délicatesse rare entre nous sur ses lèvres.

- Ca va aller ?

Même si j’essaie de faire comme si de rien n’était, je peux pas omettre complètement que Ciulin va pas bien.  
Je sors une clope de ma veste et l’allume avant de lui tendre le paquet avec un sourire un peu triste. On avait arrêté pourtant…mais ça c’était avant. Je m’allonge ensuite de tout mon long et souffle ma fumée vers le ciel. Je pousse un soupir chargé de tellement de choses que je saurais même pas par quoi commencer.

- J’suis vraiment désolé…pour tout à l’heure…avec ta frangine…
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Ciulin Mari
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- Pour agrémenter votre voyage, le pilote vous propose un peu de musique. Ne pas juger de la qualité de la sélection, c’est King Kong Devane qui a trafiqué la radio.
- Ce couillon est vivant... chuis soulagé-e d'le savoir!


Les premières notes crachotent sur la radio et je reconnais immédiatement l'un de mes classiques favoris. Je commence naturellement à frapper le rythme iconique sur mes cuisses et je me mets à beugler.

- Livin' easy
Lovin' free
Season ticket on a one way ride
Askin' nothin'
Leave me be
Takin' everythin' in my stride
Don't need reason
Don't need rhyme
Ain't nothin' that I'd rather do
Goin' down
Party time
My friends are gonna be there too
I'M ON THE HIGHWAY TO HELL !!!!...

-Très à propos j’crois ! Elle est pas belle la liberté ?
-.... HIGHWAY TO HELL !!!!
J'éclate de rire pour toute réponse.

Bon, après je fais un peu moins le con. Beugler un couplet entier et son refrain m'a coupé le souffle. Peu importe ! J'apprécie la vue, la musique et le rire de mon major sexy. On fini notre échappée belle au bord du lac. Atterrissage parfait, pilote rayonnant de fierté (et qui donne envie de le décoiffer en l'embrassant fougueusement.) et vue bucolique. La seule chiure de pigeon au tableau c'est ma carcasse affaiblie qui manque cruellement d'autonomie.

- Avoue que s’envoyer en l’air avec moi c’est trop le pied !
- J'pense t'avoir jamais démenti, bogoss...
- Ca te tente un peu d’air frais sans personne autour ?
- Grave... mais va falloir m'aider un peu,
que j'exprime à regret.


Mon beau soldat se montre d'une galanterie à toute épreuve. Il est tellement cute, malgré ses cernes et son piquant de plusieurs jours. Je prend une grande inspiration une fois les pieds au sol, gorgeant ma carcasse moribonde d'oxygène hivernal. On se traine jusqu'à la rive pour s'y asseoir.

- Tu crois qu’ils vont lancer une équipe de recherches ? Ou que je vais avoir des problèmes ?
- Ils le font à chaque fois que j'essaie d'me faire la malle, va. Ils ont des instructions: chuis un membre important d'mon organisation. Ils peuvent pas clairement m'engueuler même si je sens leur regard méprisant d'êtres millénaires peser sur la couenne. Mais bon, les maritins et leur flegme zarbi hyper ampoulé... tu sais jamais si c'est du lard ou du cochon. Il t'arrivera rien, promis. Amon est un type cool et il sait pertinemment ce que ça fait d'être sans nouvelle de son chéri à cause d'unseelie la pute. Nath' est coincé en ville. Je sais qu'il est dans les bunkers souterrains, avec mon frangin... Moi, ça m'angoisse, alors j'imagine pas lui.


Il m'embrasse et me couve d'un regard inquiet.

- Ca va aller ?
- ...Hum...


Je me dandine pour mieux me couler entre les jambes interminables de Caleb et me colle à lui.

- ... Là c'est parfait, que j'ronronne.

Il sort une clope de se sa veste et on fume un moment en silence, tour à tour, en contemplant le paysage.

- J’suis vraiment désolé…pour tout à l’heure…avec ta frangine…
- T'y es pour rien... Elle a déconné. Mais, sois indulgent avec elle... Elle découvre ce que ça fait d'être impuissant devant une personne qu'on aime à l'agonie. Les rôles sont inversés et ça lui fout une culpabilité de malade sur les épaules. Elle est frustrée, en colère, avec un trop plein d'énergie et une volonté d'bien faire.... Elle va juste plus vite que la musique.

Un silence.

- Moi, maintenant que chuis à sa place, j'me d'mande... J'me d'mande comme elle a pu tenir si longtemps avec absolument aucune perspective de rémission. Ma voix se fendille un peu, malgré moi. Mon corps est en train de mourir....

Je regarde Caleb avec une expression entre le dépit et le désarroi.

- Chuis en train d'mourir, Cal....







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Caleb Jenson
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- J’suis vraiment désolé…pour tout à l’heure…avec ta frangine…
- T'y es pour rien... Elle a déconné.
J’ai un ricanement.
- Ouais…et j’suis parti au quart de tour. Comme toujours tu m’diras.
- Mais, sois indulgent avec elle... Elle découvre ce que ça fait d'être impuissant devant une personne qu'on aime à l'agonie. Les rôles sont inversés et ça lui fout une culpabilité de malade sur les épaules. Elle est frustrée, en colère, avec un trop plein d'énergie et une volonté d'bien faire.... Elle va juste plus vite que la musique.

« A l’agonie »
Mon cerveau a buggé sur ce mot et veut plus se relancer. Je me fige, cigarette en l’air.  

- Moi, maintenant que chuis à sa place, j'me d'mande... J'me d'mande comme elle a pu tenir si longtemps avec absolument aucune perspective de rémission. Ma voix se fendille un peu, malgré moi. Mon corps est en train de mourir....

Cette fois c’est mon cœur qui vient de s’arrêter. Sauf que je l’entends tambouriner comme un maboule dans mes oreilles, assourdissant.
La voilà.
Brute.
Terrible.
La vérité
que j’esquive comme un pro depuis que Viorea m’a parlé avant d’entrer dans la chambre de Ciulin.

- Chuis en train d'mourir, Cal....

Incapable de cacher mon émotion, je la voile. Je ferme les paupières, assailli par une violente montée de désespoir et mes mâchoires se crispent pour retenir le cri de détresse de mon cœur. Mes mains l’agrippent, mes bras l’enserrent comme pour lea retenir.
- Non… ça sort comme un souffle alors que je viens poser mon front contre le sien.

Je tente de me reprendre, déglutit une fois, puis deux.

- Je croyais…ma voix sort anormalement rauque et je me gratte la gorge en refoulant l’humidité qui menace d’envahir mes yeux. Je croyais que ton lien avec…avec ton mari te permettrait de survivre jusqu’à ce qu’ils trouvent une solution.

Encaisser.
Faut que j’encaisse.


Sauf que j’ai aucune idée de comment gérer ça. Aucune idée de l’attitude à adopter.
Après le désespoir, vient la colère. Brulante, bouillante… Putain à quoi ça sert toute cette magie si elle est pas foutue de sauver le seul être dont je suis tombé éperdument amoureux ? A quoi ça sert d’être un putain de dieu si c’est pour laisser crever son âme-sœur ou je sais pas quoi à cause d’une panne magique ???

A quoi je sers moi ???
J’ai l’amertume de ma propre impuissance sur le bout de la langue et elle a une saveur dégueulasse.
Je me rends compte que je suis en train de maltraité le tissu de la veste empruntée par Ciulin et je relâche mes doigts lentement.

- Combien…combien de temps il te reste ? j’arrive à demander entre mes dents serrées.
Je renifle bruyamment. Autant pour l’encaissement…c’est pas une réussite totale. J’attrape son visage et me mets à l’embrasser. Des baisers fiévreux, désordonnés qui suintent déjà la désespérance et la profondeur abyssale d’un chagrin que je goute à peine et contre lequel je me bats encore.

- Non ! je déclare plus fort, entre deux pressions de lèvres, mes yeux, qui doivent exprimer le maelstrom qui vient de me tomber dessus, dans les siens. Je veux pas…tu peux pas…je refuse, t’entends !

J’entrecoupe chaque bout de phrases d’un baiser comme si mon souffle avait le pouvoir de lui rajouter un peu de temps…rien qu’un peu…  

- Tu vas te battre putain !...Y’a forcément un moyen…y’a…y’a toujours un moyen…
Le déni est total, profond et peut-être qu’il lui fait plus de mal qu’autre chose mais je peux pas faire autrement, c’est le seul truc qui me maintient un temps soit peu, là maintenant.
- Je me fous de ce qu'on t'a dit ou ce que tu penses ! Je te laisserai pas crever ! je gronde presque, lea mettant au défi de me contredire.  

Meurs pas …
Meurs pas Ciulin...
Ca...ca je pourrais pas le supporter...

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Ciulin Mari
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Son visage se décompose, et je regrette immédiatement ma confession. Je ne t'aurais jamais apporté rien de bon, Caleb. J'en suis tellement désolé-e.

- Non…

J'ai un sourire malheureux. Pardonne-moi, draga, je ne voulais pas être cruel-le.

- Je croyais… Je croyais que ton lien avec…avec ton mari te permettrait de survivre jusqu’à ce qu’ils trouvent une solution.

Je retrousse ma manche. Sur l'intérieur de mon bras gauche, les runes formant le sigil de mon union à Odin demeurent le seul tatouage qu'il me reste. L'encre a bavé et s'estompe tout doucement.

- C'est l'cas... Mais, il ne tiendra pas éternellement. C'est comme maintenir un mort sous respiration artificielle. J'puise en lui ma force vitale actuelle. Chuis un petit morceau de chandelle qui a presque complétement fondu... Je caresse la marque de mon amour et de ma dévotion envers mon époux, mon démon. Je m'éteins...
- Combien…combien de temps il te reste ?


Haussement d'épaules.

- Chais pas..... Quelques jours, quelques mois...Je sens que ma batterie interne s'amenuise, jour après jour.... Chais pas si ce temps gagné servira à grand chose.

J'essuie ses larmes qui égratignent mon coeur et l'empoisonnent de chagrin. Mes rétines s'embuent à leur tour.

- Chuis désolé-e.... Îmi pare atât de rău că te fac să suferi. Am vrut fericirea ta, am eșuat...

Les mots s'égrainent plus facilement dans ma langue natale, entre deux baisers fébriles, urgent et doux-amers.

- Non ! Ses yeux me dévorent. Je ne peux pas m'y dérober. Je veux pas…tu peux pas…je refuse, t’entends !
- Caleb...
Plainte misérable. Je peine à lui répéter que c'est inéluctable. Le silence scelle mes lèvres tremblante. Je chiale en silence.
- Tu vas te battre putain !...Y’a forcément un moyen…y’a…y’a toujours un moyen… Je me fous de ce qu'on t'a dit ou ce que tu penses ! Je te laisserai pas crever !

Je caresse son beau visage, meurtri par ma faute, détrempé par ma lamentable existence. Je ne possède aucune réponse, juste des regrets alors je me contente de sourire, comme un con au désespoir. Peut-être que si tu ne m'avais pas rencontré-e, tu serais plus heureux, mon tendre amour.

- Chuis désolé-e....Complainte murmurée, en boucle. Excuses inutiles.

Je suis mort-e, là bas, dans ce palais souterrain. Je n'aurais jamais du revenir. Cette certitude s'ancre pernicieusement en moi, à mesure que je m'accoutume à ma propre mortalité. J'irais dans les Fosses, tu crois ?

- Je t'aime, tu sais....
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Caleb Jenson
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- Chuis désolé-e....

Ciulin répète des excuses…encore et encore. Et ça me broie le cœur. Pourquoi des excuses ? Comme si c’était de sa faute ! Comme si iel avait voulu ça ! Comme si je lui en voulais…
Non. J’en veux à ce sort de merde ! J’en veux à ce Destin à chier ! J’en veux à ceux qui lui ont fait ça…putain si je pouvais les avoir entre les mains…
Je frappe doucement mon front contre le sien.
- Arrête…arrête de t’excuser. Steuplé…c’est encore pire.

J’essuie mes joues du plat de la main, efface les larmes sur les siennes. J’aurais le temps de pleurer…après… j’aurais plus que ça à faire, après.

- Je veux plus entendre ça, ok ?
- Je t'aime, tu sais...
Je tente un sourire à moitié vaillant sans lea quitter du regard.
- Je t’aime aussi.

Je renifle encore, renvoie mon chagrin dans l’abysse qu’est devenu mon cœur, tout en sachant que je le reverrai bientôt et qu’il finira par me submerger.
Mais pas aujourd’hui. Pas alors qu’on je peux encore être avec Ciulin. Je veux pas perdre une seconde, pas une miette de ce que je pourrais grapiller. Ni qu’on se noie déjà dans les regrets.  
Je l’embrasse à nouveau, moins urgemment, moins désespérément qu’avant mais avec cette bonne vieille passion qui a toujours flambée entre nous deux. Inexplicablement.
Je lea sers encore contre moi, inspire à fond. Même si elle a rien à voir avec son odeur habituelle, le parfum de sa peau reste inchangé et c’est ça que je cherche.

- Je refuse de passer le temps qu’il nous reste à te dire au revoir. Mes mains un peu tremblantes ont retrouvé son visage. T’as pas le droit de dire que ces moments comptent pas ou servent à rien ! On est là, tous les deux, ensemble… et je veux profiter de chaque instant, savourer chaque minute. Et on va les vivre ces putains de minute ! Pleinement ! Tu veux bien ?  

J’ai un rire complètement fêlé mais c’est mieux que de pleurer non ?
- Franchement t’y crois toi… qu’on ait survécu à tant de merdes pour que ça finisse comme un drame à la con ? Moi non… ça serait le scénar le plus naze de l’histoire et on mérite carrément mieux que ça ! Essaie…essaie d’y croire…rien qu’un peu. Me laisse pas déjà tomber, d’accord ? Mes pouces caressent ses pommettes. Et si…si tu nous la joue Roméo jusqu’au bout, crois bien que je vais pas me foutre en l’air comme cette gourdasse de Juliette en clamant des vers. J’vais plutôt trouver le moyen de ramener ton cul d’enfer ici. Entre mes bras.

Là où j’ai besoin de toi…
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