Gabriel L. D'Arco | Date d'inscription : 12/01/2022
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| Embrumés |
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| Dim 23 Jan - 23:23 | | Je ne sais pas où est parti Will. Je lui donne une semi-liberté quand je travaille au bar, il a le droit de sortir de sa gourde, et d’aller se promener dans le quartier, mais si je l’appelle, il doit revenir dans la seconde. Je n’aime pas trop cette sensation d’avoir une laisse attachée autour de son cou, mais malheureusement, il est nécessaire pour ma survie. Il m’est nécessaire. Et quand il n’est pas là, j’ai froid, je sens comme un vide autour de moi. Ses manières, ses extravagances, ses mots me manquent. Et il m’apporte une sécurité que j’ai du mal à appréhender sans lui.
Mon regard passe sur les tables qui me sont assignées, et je repère deux personnes qui s’en vont, alors j’attends qu’elles aient terminé de mettre leurs manteaux pour débarrasser leurs verres. Ensuite, je passe un coup de chiffon humide de produit nettoyant sur la table, et l’endroit est fin prêt à recevoir les clients suivants. Il n’y a pas beaucoup de monde ce soir, mais je garde quand même mon sourire commercial, même si quand Will ne traîne pas dans un coin, il n’atteint pas mes yeux. Le raclement léger du bois de la porte contre le sol m’interpelle, alors je lève les yeux, mais les nouveaux arrivants se dirigent vers une portion du bar que ma collègue prend en charge.
Je passe voir les quelques rares clients qui peuplent ma zone de service, mais aucun d’eu n’a besoin de moi, alors je passe mon plateau sous mon bras et me poste d’un côté du bar pour attendre les suivants. Le temps est long, très long quand on n’a pas grand-chose à faire, alors le barman se penche vers moi pour discuter. J’appuie mon épaule contre le bar, à défaut de pouvoir y poser le coude, non seulement à cause de ma petite taille mais aussi du fait que je suis encore en service et que ça ne donne pas une bonne image, et écoute le charabia incessant du barman. Lui aussi s’ennuie, alors me raconter sa vie doit faire passer le temps moins lentement.
Moi je pense à Will, je me demande où il se trouve. Je pense à ces autres sorciers aussi, ceux qui n’ont pas besoin d’une source d’énergie extérieure comme moi. Je pense aux autres siphons, ces inconnus que j’ai du mal à me représenter. Je sais juste que les gémeaux sont deux, que chacun de nous a des sources différentes et pas nécessairement très définies. Que je ne suis pas la première à être du signe du Bélier, mais que j’aurais probablement dû rencontrer les autres bien plus tôt si on m’avait repérée comme il se doit. Mais mon père ne l’aurait pas permis. Malgré tout, il m’aime au moins un peu. Même si j’ai tué maman à la naissance, même si je tire mes pouvoirs d’une source dangereuse et même si j’ai failli l’étouffer plus d’une fois avec ma fumée.
La porte râcle à nouveau et me tire de mes pensées, me faisant retrouver le sourire que j’avais un peu perdu au fil de mes pensées tortueuses. J’attends de savoir où va se placer l’homme qui pousse la porte et dont les cheveux roux se fond dans la population Irlandaise, mais qu’en tant qu’Italienne je trouve plutôt détonnant. Ah, il s’assoit à l’écart, dans une alcôve qui appartient à mon secteur ! Plateau calé sur la hanche, je m’approche pour prendre sa commande.
- Bonjour et bienvenue ! Je m’appelle Gabriel et je serais votre serveuse pour ce soir. Que puis-je vous servir ?
J’espère que mon léger accent italien ne l’empêchera pas de me comprendre…Heureusement que Will m’a appris l’anglais assez tôt. |
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Morgänn Ewen Cùlpa | Date d'inscription : 24/06/2019
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| Sorciers |
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| Mar 8 Fév - 20:58 | | Comment peut-il être aussi aveugle ? Comment peut-il ne pas voir ces détails qui ne m'échappent pas ? Est-ce donc vrai que l'amour rend aveugle ? Où alors il ne préfère pas voir ? -Raaaaaaaaah…
Le grognement de rage explose de ma gorge. Les regards se tournent vers moi. Je fais signe aux habitués du foyer de reprendre leurs activités. D’un mouvement du poignet, mon paquet de cigarette s'envole du plan de travail directement entre mes doigts. -Lucie je vais prendre l’air, jte laisse gérer ! Pas de soirée mousse ou autre désastre !
Sur mes lèvres s’étire un sourire moqueur, je connais ma sœur et sa propension à exagérer quand elle veut divertir nos amis. Mes épaules drapées d’un long manteau sombre, je sors de la bâtisse, mes groles claquant sur le sol.
Pourquoi… Comment en sommes-nous arrivés là ? Le brouillard… Les Priants. Le Goliath…
lls sont tous à l’origine de cette merde qui nous hante. Pourtant, quand il cherche du réconfort, sa paix intérieurs, il ne voit que notre Lucie-Chérie et cet homme. Ce Melvin… Je ne sais pas pourquoi je ne l’aime pas, il a un truc qui me dérange. Il est trop parfait. Entre ses moments de douceur qu’ils partagent, mais la fermeté de sa voix qu’il lui interdit de s’approcher de nouveau du brouillard. Ses caresses si bénéfiques et son manque de clarté concernant sa vie. Chier… Morgänn, pourquoi faut-il toujours que tu tombes sous le charme d’un homme aussi particulier que celui-là…
Nos pieds nous portent jusqu’à un bar où je pénètre en poussant la porte nonchalamment et sans réfléchir, je me glisse entre les tables, mes yeux dans le vide alors que toutes mes pensées sont tournées vers Melvin et Morgänn. Est-ce donc ta voie de sortir ? Le chemin que tu empruntes en notre nom est sombre, clair semé d’embuche.
Lassitude des mouvements. Je me laisse tomber à une table, passant mon visage entre mes doigts. Plongé dans cette réflexion profonde, je ne l’entends pas arriver et encore moins me parler. Mes poignes glissent le long de mon visage pour tomber mollement sur la table, un mouvement dans mon champ de vision. Léger sursaut maîtrisé. -Pardon… Qu’est-ce t’as dit ?
Voix neutre. Accent irlandais prononcé. Masque impassible peint sur le visage. Je ne suis pas lui. Je ne suis pas doux. Encore moins un gentil.
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