- Moi je le sais. Je sais à quel point tu n'es pas cette croqueuse d'homme intéressée dépeinte par ma sœur.
Le visage de Diana se plisse dans une petite moue gênée alors qu’elle joue avec les cheveux qui frôlent sa nuque.
- Pour sa défense, je l’ai longtemps été et j’imagine que c’est l’image que je renvois et que je cultive. Et je n'ai rien contre un ou deux diamants à croquer, ajoute-t-elle, les yeux pétillants d'humour. Je les préfère aux hommes.  
- Au contraire : tu es sincère et honnête. Tu as donné de ta personne pour nous mais pour toute la cause vampirique.
La meiga se pince les lèvres alors qu’elle le dévore de ses yeux clairs.
- Tu as une plus haute estime de moi que tu ne le devrais tu sais… Je l’ai aussi fait pour une raison tout à fait égoïste. Pour que tu puisses me mordre, c’est certain et parce que je n’aime pas que quelque chose me résiste. Elle se hisse sur la pointe des pieds pour frotter son nez contre le sien. Si sabes a lo que me refiero…
- Je me soumets à ta science maintenant si tu en as besoin.
- Ca n’est pas si urgent. La famille d’abord… Reviens-moi après…mi amor....vampiro.
- Je ne partirais pas d'ici. Il y a une sorte de détermination farouche dans sa voix qui la laisse muette. Ne t'inquiète pas de ma soeur. Simone ne sera pas prête à m'entendre tout de suite. Elle a accusé trop durement le coup, je le sais. Il me faut patienter avant d'avoir de nouveau une conversation apaisée avec elle.
- Muy bien, si tu lo dices…
Elle gratouille distraitement les poils de sa barbe et la trouve à nouveau incroyablement douce sous la pulpe de ses doigts. Mais il lui échappe pour verrouiller la porte et le cœur de Diana s’emballe.
- Et je compte bien employer ce temps à te chérir corps et âme...

Elle ouvre les bras pour l’accueillir contre elle et lui rend son baiser en poussant un petit cri lorsqu’elle se fait emporter et soulever de terre avant d’éclater de rire. Elle se retrouve assise sur le plateau en bois de son atelier et elle attire le vampire tout contre elle, enserrant sa taille de ses cuisses. Diana lui vole un dernier baiser avant de défaire très lentement sa coiffure complexe qui était censée lui donner un air plus raisonnable, laissant cascader ses cheveux sur ses épaules. Ses doigts s’attaquent ensuite à son chemisier jusqu’à dégager son cou et le haut de sa gorge.

- Ne pas mélanger travail et plaisir…j’ai toujours trouvé ça stupide, non ? Avant que tu ne me traites encore de succube ou de vilaine tentatrice, sache que ma demande s’effectue dans le cadre de mes recherches. Elle écarte volontairement le tissu pour dégager plus de peau. Cette fois, nous tâcherons de suivre le protocole à la lettre… n’est-ce pas ?

Ses mains viennent encadrer le visage de son vampire tandis qu’elle baise amoureusement le coin de sa bouche.

- Muérdeme, Hyppolite…

- Tu as une plus haute estime de moi que tu ne le devrais tu sais…
- Je pense, au contraire, avoir une estimation assez juste de ton caractère. Ce n'est pas parce que tu as porté ce masque aussi longtemps, au point d'y croire, que cela devient vérité. La véritable toi est cette jeune fille au pieds nus dansant sous la lune, entière, généreuse et libre.
- Je l’ai aussi fait pour une raison tout à fait égoïste. Pour que tu puisses me mordre, c’est certain et parce que je n’aime pas que quelque chose me résiste. Si sabes a lo que me refiero…
- Entiendo perfectamente lo que quieres decir, pequeña terco. Mais cela n'enlève rien au résultat : tu feras progresser la cause vampire. Et pour cela....Je me soumets à ta science maintenant si tu en as besoin.

La suite de leurs échanges les emmènent sur l'établi de la druidesse. Une lueur fauve dans le regard, Hyppolite observe avec fascination l'épaisse chevelure brune balayée de soleil tomber sur les épaules de Diana. Il y plonge ses doigts avec une satisfaction primale et la laisse chuter comme un drapé d'étoffe précieuse.

- Tu es si belle... Mon coeur*.
- Ne pas mélanger travail et plaisir…j’ai toujours trouvé ça stupide, non ?
- J'ai toujours trouvé cela nécessaire, avant que tu ne fiches tout en l'air... Il se fend d'un sourire tendre, ses grand yeux bruns la fixant avec un ravissement teinté d'avidité. Qu'as-tu fais de l'homme de principe que j'étais ?
- Avant que tu ne me traites encore de succube ou de vilaine tentatrice, sache que ma demande s’effectue dans le cadre de mes recherches.
- Il me semble que cela était le cas aussi la dernière fois, non ?
- Cette fois, nous tâcherons de suivre le protocole à la lettre… n’est-ce pas ?
- Tu surestimes grandement ma capacité de résistance. Pas quand il s'agit de toi...

Ils se toisent l'un l'autre, une tension électrique et familière crépitant entre leurs deux corps étroitement liés.

- Muérdeme, Hyppolite…

Qu'il aime entendre son nom rouler sur sa langue aux accents chantants ! Qu'il aime la pulpe charnue de ses baisers ! Qu'il aime les effluves épicées de sa peaux dorée ! Qu'il aime cette fleur sauvage au détriment de sa raison !

- Tu es sûre? Tu es sûre que tu ne rechuteras pas... ? hésite-t-il - dernier sursaut de sagesse- entre deux baisers qui lui avalent tout son souffle.

Il ne lui faut pas longtemps et peu d'arguments pour finalement planter ses crocs dans les veines offertes. Son sang éclabousse sa bouche, inonde son palais et flatte sa langue. La saveur est aussi riche et complexe que dans son souvenir, aussi exaltante et puissante, aussi merveilleuse. Il est fou de constater à quel point le sang de Diana semble avoir été concocté pour satisfaire ses gouts.
Il s'arrache à elle, le regard injecté de rouge, lapant avec envie les deux trous qu'il vint de commettre.

- Diana, si tu as quelques manipulations spécifiques à faire, réalise-les maintenant, déclare-t-il d'une voix grondante. Je vais me montrer très peu protocolaire sous peu... En témoignent, ses mains qui lui troussent déjà sa jupe et le renflement abrupt qu'elle sent contre son ventre.

- Cette fois, nous tâcherons de suivre le protocole à la lettre… n’est-ce pas ?
- Tu surestimes grandement ma capacité de résistance. Pas quand il s'agit de toi...
Diana éclate d’un rire solaire, le visage rayonnant de bonheur.
- Je serais raisonnable pour deux dans ce cas, ironise-t-elle en souriant encore largement, pressant le bout du nez d’Hyppolite de son index. Nous savons tous les deux que sans moi tu ferais n’importe quoi…

Son corps réagit presque de façon pavlovienne au contact d’Hyppolite, irradiant de chaleur plus encore qu’à l’accoutumé, fondant littéralement entre ses bras. Ils se regardent avec une avidité à peine contrôlée et finalement, Diana ordonne d’une voix suave alors qu’elle le bénit d’un baiser.

- Muérdeme, Hyppolite…

Ses mains descendent sur ses épaules, caressantes, aguicheuses.
- Tu es sûre ? Tu es sûre que tu ne rechuteras pas... ?
Elle sent déjà ses crocs s’allonger alors qu’il l’embrasse et l’étreinte de la jeune femme se resserre, presque désespérément.
- Ceci est un test pour mon antidote, mi vampiro. Et s’il fonctionne, je compte bien rechuter, encore et encore… Elle tend le cou et le bout de ses doigts en frôle la peau en une invitation claire et très peu raisonnable. Mais pour ça, j’ai besoin que tu me mordes puis de prendre ma potion. Si elle arrive à se débarrasser de ta toxine, nous n’aurons plus jamais à craindre que je ne m’empoisonne. Solo estaremos tu, yo y el placer…

Enfin, Hyppolite se penche vers elle et ses canines percent sa peau.
Diana se tend sous la douleur fugitive puis se cambre pour s’offrir plus encore avec un cri de ravissement, les doigts plongés dans les épais cheveux bruns du vampire. Le plaisir est aussi vif que la première fois et court dans ses artères au rythme effréné des battements de son cœur.
- Tan bueno… chuchote-t-elle tandis qu’un frisson d’anticipation dévale sa colonne vertébrale en sentant sa langue sur ses plaies.  

Lorsqu’il relève la tête, les yeux rougis, elle vient lécher un reste de son sang à la commissure de ses lèvres. Elle aussi à soif. De lui, de la passion qu’il gardait si bien cachée et qu’il ne déchaine que pour elle. Du moins, elle se plait à le croire. Sans doute s’est-il montré tel qu’il est aux rares femmes qui ont su attirer son attention.
- Alors… pas trop déçu ? demande-t-elle d’une voix déjà alanguie. J’ai toujours aussi bon goût que dans tes souvenirs ou est-ce que tu commences à te lasser…?

Elle l’embrasse encore avec gourmandise, plaquée si fort contre son amant que pas un souffle d’air ne pourrait passer entre eux.
- Diana, si tu as quelques manipulations spécifiques à faire, réalise-les maintenant. Je vais me montrer très peu protocolaire sous peu...
Sa voix… ses mains sur ses cuisses…cette bosse qu’elle sent…elle en devient si fébrile qu’elle en tremble légèrement.
- J’adore quand tu n’es pas protocolaire…
Elle pivote sur le côté, attrape un petit tube et le tend à Hyppolite.
- Remplis-le de mon sang. Je veux voir comment je réagis à ta toxine.

Une fois la chose faite, elle rebouche le tube et s’empare de la fiole qu’elle avait présenté à Simone, la débouchant d’un geste vif. Elle en sort une longue pipette et fait tomber vingt gouttes dans un verre. Jamais le temps ne semble avoir été aussi long, d’autant qu’elle ne peut pas quitter le liquide des yeux. Enfin elle rebouche le tout et lève son verre à l’attention d’Hyppolite avec un sourire confiant.

- Salud ! Il n’y a plus qu’à prier Madre pour que ça marche. Je ferais une prise de sang ensuite.
Elle avale le tout et repose délicatement le verre sur son établi. Ses doigts s’activent ensuite à le débarrasser de sa cravate qu'elle envoie voler puis à ouvrir le pantalon d’Hyppolite avec une précipitation mal contenu alors qu’elle souffle dans son oreille.
- Mais d’abord… quiéreme Hyppolite ! Hazme olvidar estas dos semanas sin ti…

- Alors… pas trop déçu ?
- Comment le pourrais-je ? répond Hyppolite ses lèvres caressant les siennes. Elle exhale un parfum plus appuyé, plus liquoreux, révélateur du désir qui l'anime. Il adore ce parfum.
- J’ai toujours aussi bon goût que dans tes souvenirs ou est-ce que tu commences à te lasser…?
- Diana, tu es le plus merveilleux nectar qui m'ait été donné de gouter. Ta saveur me hante et crois bien que rien ne pourra plus jamais l'éclipser.

On pourrait croire à de vaines paroles creuses, de la poésie de bellâtre en goguette, mais cela serait oblitérer l'expression fiévreuse du vampire, son ébahissement sincère et la violente retenue dont il fait preuve pour ne pas l'étreindre ici et maintenant.

- Diana, si tu as quelques manipulations spécifiques à faire, réalise-les maintenant. Je vais me montrer très peu protocolaire sous peu...
- J’adore quand tu n’es pas protocolaire…

Les Dieux lui sont témoins, l'homme d'ordre et de rigueur qu'il est a très envie de sauvagerie et de chaos. Pourtant, il fait preuve d'un contrôle hors du commun et exécute la requête de la meiga en s'y reprenant à plusieurs fois tant ses gestes sont fébriles. Pendant que la jeune femme s'évertue à faire ses préparations, Hyppolite déboutonne le reste de son chemisier et fait glisser ses doigts gracieux sur le galbe de ses seins, sa paume épousant bientôt leur charnu. Son grand nez pointu furète sur le grain de sa peau tendre pour patienter. Finalement Diana lève son verre et le boit.

- Salud ! Il n’y a plus qu’à prier Madre pour que ça marche. Je ferais une prise de sang ensuite.
- Qu'elle veille sur nous... a-t-il le temps de prononcer avant qu'il ne s'embrasse fougueusement.
- Quiéreme Hyppolite ! Hazme olvidar estas dos semanas sin ti…
- Te amo mi pequeña hada descalza ! Mi cuerpo y mi alma están obsesionados por tu recuerdo... Ils te réclament....

Le vampire fait peu cas de ses sous-vêtements, qu'il arrache presque, et retrouve la chaleur de sa matrice, douce et humide. Il prononce son prénom avec révération, le sourire aux lèvres, en contemplant son adorable visage poupon. L'Apocalypse a mis sur sa route le plus belle des créatures. Elle l'appelle à vivre, à se dévoiler, à être... Tout simplement.

- Tu me rends terriblement heureux, Diana... souffle-t-il tout en lui faisant l'amour.

Les mains délicieusement baladeuses d’Hyppolite ne l’aident pas à se concentrer et Diana se cambre vers lui, rejetant sa tête en arrière pendant quelques secondes.
- Hyppolite… le gourmande-t-elle sans réelle conviction. Je n’y arriverai jamais… si tu me distrais…
Malgré tout, elle réussit à doser correctement – ou en tout cas l’espère – sa potion, le cœur battant. Elle espère tellement avoir réussi ! Pour lui, pour elle et pour tous ceux qui vivent la même relation mixte.
- Salud ! Il n’y a plus qu’à prier Madre pour que ça marche. Je ferais une prise de sang ensuite.
- Qu'elle veille sur nous...
- Tu crois en elle à présent ? … Bien, Ella también cree en ti. Lo sé.
Diana sourit en avalant la mixture au goût pourtant affreux. Elle caresse ses lèvres avant de les happer pour un long baiser.  
- Mais d’abord… Quiéreme Hyppolite ! Hazme olvidar estas dos semanas sin ti…
- Te amo mi pequeña hada descalza ! Mi cuerpo y mi alma están obsesionados por tu recuerdo... Ils te réclament...

Les yeux grands ouverts et exprimant une surprise sincère, Diana dévisage Hyppolite alors qu’il la débarrasse de sa culotte en dentelle. La jupe retroussée sur ses cuisses, la meiga laisse échapper un long gémissement lorsqu’il s’unit à elle, balayant les longs jours à attendre de le retrouver, les nuits seules, le manque. L’impression de complétude qu’elle éprouve à cet instant est violent et brouille son regard. Emue par ses mots et le corps vibrant des sensations exquises qu’il provoque, Diana frotte son nez contre le sien, la main ancrée à sa nuque. Elle ne cherche pas à cacher l’émotion qui la saisit à la gorge.  

- Me… me amas ? souffle-t-elle.
Elle l’embrasse profondément avant de laisser échapper un petit rire qui s’étrangle lorsqu’il bouge langoureusement son bassin.
- Tu es le premier homme à me dire ces mots-là tu sais…

Diana a toujours été le genre de femme à inspirer la passion, la douce folie parfois. C’est un fait. Jamais l’amour. Mais elle sait qu’Hyppolite a une telle carence affective avec les femmes qu’il pourrait parfaitement tomber amoureux simplement parce qu’elle lui manifeste de l’intérêt. Peu importe après tout. Serait-ce si mal de profiter de ce qu’il a à lui offrir ?
Le temps d’une comète. Ce qu’elle sera dans son éternité.
Elle tient déjà tellement à lui… et la toxine n’a rien à voir avec ça. Peut-être l’aime-t-elle, elle aussi. Sans doute… les signes sont trop nombreux pour qu’il s’agisse d’autre chose.

- Tu me rends terriblement heureux, Diana...
- Terriblemente… no es suficiente… Une main sur sa joue, elle vrille son regard dans le sien en poussant une plainte incontrôlable. Mírame, Hyppolite ! Pendant le temps que Madre me donnera à tes côtés et aussi longtemps que tu le voudras, je vais te rendre si indécemment heureux que tu en oublieras avoir été malheureux un jour. Es una promesa.

Diana semble sincère étonnée par sa confession. Etonnée et émue. Comment doit-il l'interpréter ?

- Cela te semble donc si improbable... ?

Elle l'embrasse et rit. Il a envie de chasser ce rire moqueur de sa gorge et l'étouffe à coup de reins. Oui, il l'aime. Qu'y a-t-il de drôle ? Il est incapable d'avoir une telle intimité sans amour. Il ne peut pas s'offrir sans le moindre sentiment. Il l'aime !
Il sait qu'il n'aura probablement jamais droit au même traitement. Il est habitué à ce qu'on ne lui retourne jamais ses sentiments. Son intensité a fait fuir le peu de femmes dont il s'est épris et à qui il s'est ouvert. Cependant, Diana lui offre tout de même son affection et sa présence en dépit de ce qu'il est, alors qu'importe qu'elle ne lui réponde jamais qu'elle aussi. Il se contentera de ce qu'ils partagent avec joie : c'est bien plus que ce qu'il n'a jamais obtenu.

- Tu es le premier homme à me dire ces mots-là tu sais…
- Vraiment ?... Alors les amants qui m'ont précédé sont des sots. Tu es digne de ces mots, ma douce. Je dirais que tu es même née pour les entendre... poursuit-il avec cette emphase romantique qui lui vient spontanément en bouche quand il lui parle d'amour quand bien même il se montre voluptueusement direct par ailleurs. Il soupire : Tu me rends terriblement heureux, Diana...
- Terriblemente… no es suficiente…
- Vraiment ?

Le vampire, fasciné, la contemple gémir, le visage transfiguré de plaisir sous ses assauts.

- Mírame, Hyppolite ! Il la regarde, il ne fait que cela. Elle est trop merveilleuse pour que ses rétines en perdent une seule miette. Pendant le temps que Madre me donnera à tes côtés et aussi longtemps que tu le voudras, je vais te rendre si indécemment heureux que tu en oublieras avoir été malheureux un jour. Es una promesa.
- Je me soumets volontiers à ce genre d'engagement... Etourdis-moi de bonheur, alors, je suis consentant.

Et comme pour sceller le pacte, il vient de nouveau planter ses crocs dans sa gorge tendre et sucrée. Il a beau l'étreindre avec beaucoup de délicatesse et de sensualité, son hémoglobine épicée avive le feu éteint de ses veines.

- Diana... Mi Corazòn.... Mi Querida.... Mi amor....

- Vraiment ?...
Elle hoche la tête en se mordant la lèvre pour juguler ses gémissements de plus en plus sonores.
- Alors les amants qui m'ont précédé sont des sots.
- Ah oui ? Je croyais pourtant que c’était toi l’idiot qui perdait ton temps avec moi, arrive-t-elle pourtant à répliquer avec un petit sourire.
- Tu es digne de ces mots, ma douce. Je dirais que tu es même née pour les entendre...

Elle soupire, se laisse enrobée par l’affection qu’elle perçoit dans ses mots qu’elle pourrait pourtant trouver dégoulinant de romantisme.
- Tu n’es qu’un beau parleur… souffle-t-elle tendrement.
Mais Diana n’a aucune envie de se moquer. Son amour pour elle n’a rien de risible. Adorablement rapide et passionné oui, jamais ridicule.
C’est bien pour cela qu’elle n’hésite pas une seconde à lui promettre le bonheur et elle s’emploiera à le lui offrir, d’une manière ou d’une autre.

- Je me soumets volontiers à ce genre d'engagement... Etourdis-moi de bonheur, alors, je suis consentant.
Le sourire vapoureux, elle presse son front contre le sien.
- Bien… J’espère que tu es prêt à encore plus de chaos.

Ses crocs se referment à nouveau sur sa peau et Diana bascule la tête sur le côté pour s’offrir totalement, avec une confiance qu’elle a rarement accordée à qui que ce soit.
Elle s’accroche désespérément à lui, arrache à moitié les boutons de sa chemise pour trouver la fraicheur de sa peau en dessous et qui se réchauffe grâce à son sang qu’elle lui offre volontiers et qui court dans ses veines. Elle chuchote son prénom comme la mélodie d’une chanson rien que pour lui. Bientôt, des couinements indécents et libérés sans plus aucune pudeur lui échappent alors qu’il la fait grimper vers des sommets d’une jouissance amplifiée par la toxine.  

- Diana... Mi Corazòn.... Mi Querida.... Mi amor...
- Estoy aquí…tuyo mi amor vampiro…

Emportée par les mots d’amour d’Hyppolite, elle s’envole si haut qu’elle en perd la voix et ressert tout son corps autour de lui, l’enveloppant de toute sa chaleur, de toute la vie qui pulse en elle et de toute la force des sentiments qu’elle éprouve pour lui.

- No me dejes mas… la vida es terriblemente aburrida sin ti… prometeme …

Diana est si expressive dans l'abandon, si délectable dans la passion. Elle fait l'amour comme elle danse, avec une farouche honnêteté. Une fois repu de ce magnifique spectacle, Hyppolite s'alangui en elle en la respirant toute entière.

- Plus jamais. Je te le promets... Je te le promets... répète-t-il en embrassant ses tempes et ses joues. Alors je t'en prie, ne te lasse pas de moi....


Pas encore.
Pas tout de suite.
Pas comme les autres.

Il s'accroche à cet espoir qu'il sait vain : elle est mortelle. Tôt ou tard, elle finira tout de même par le quitter qu'il le veuille ou non. Si Unseelie ne se charge pas d'eux avant. Quoi qu'il en soit, il profitera de chaque instant, de chacun de ses sourires, du moindre pas de deux.


- ... Tu veux bien ?