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Ven 11 Nov - 23:16
Neorvrim accueille cette virée avec une joie certaine. Les arbres défilent devant la fenêtre de ce que les humains appellent voiture. Voir autre chose que le béton de la caserne est une bénédiction et il profite de la virée comme une chose rare et précieuse. Prisonnier pour son propre bien. Son regard ambré coulisse entre les troncs, cherchant peut-être à apercevoir un mouvement.
La forêt. Le royaume de Titania. Son ennemie.
Il est pourtant bien las de tout le mal qu’elle lui souhaite. Encore et encore, malgré les années, les siècles…
Lui qui n’aspirait qu’à se rendormir se voit l’obligation de prendre part à une autre guerre une autre course contre la montre contre l’extinction. Et fatalement, il s’implique, s’attache. Il le sent bien. Il ne fera qu’ajouter d’autres fantômes à ceux qu’ils portent déjà. Tout ceux de sa race, sa Reine. Impétueuse, belle et avisée jusqu’à cette décision qui a changé leur destin à tous. Il les conserve à présent dans sa mémoire ancestrale, précieusement, à l’abri pour que jamais il ne meurt tout à fait.
Ses yeux glissent sur le faciès sérieux des soldats humains dont il admire tant la résilience et il sourit. Ils sont pourtant si fragiles… et à la fois si énergiques et déterminés. Un exemple pour lui qui n’aspire plus à rien en ce monde si ce n’est la paix.
Le Major stoppe la machine devant un bâtiment étrange mais qui n’a rien d’esthétique aux yeux du dragon. Tae’alam. Il est fort curieux de cette convocation en ces lieux, presque un appel à l’aide de cette école de djinns. Il en a rarement croisé dans sa longue vie. Il extirpe sa haute et imposante silhouette de cette boite de métal et lisse sa grande tunique ouvragée avec une finesse surnaturelle, reflexe qu’il avait lorsqu’il officiait en tant qu’ambassadeur pour sa Reine. Comme pour s’assurer que sa mise était parfaite et l’image qu’il renvoyait bien loin de la bête qu’il est au fond.
Son cœur enflammé d’élémentaire palpite plus fort depuis qu’ils ont abordé l’école. Ce constat lui fait froncer les sourcils et il pose mécaniquement une main sur sa poitrine. - Que fait-on à présent, demande-t-il posément au Major Jenson et au caporal Cosgrave qui a insisté pour l’accompagner. - On attend le comité d’accueil ! Je te lâche pas tant que tu n’es pas en sécurité avec les djinns. Le vieux dragon lui lance une œillade en coin, un sourire au coin des lèvres. - Toutes ses précautions me semblent quelques peu exagérés. Le Major lui adresse une moue. - Tu l’as dit toi-même les faes sont des vicelards. Aucune envie que Titania finisse par te mettre la main dessus et qu’elle t’enferme je sais pas où. - Et je reste un dragon. Je n’aurais qu’à lui souffler dessus en ce cas. - Tu sais quoi ? Je paierai pour voir ça mais arrête de faire le malin. Tu fais partie de la team maintenant ! Hein Gi’ ? Le corporal hoche sobrement de la tête et le sourire du dragon s’élargit. Oui, il fait partie de l’équipe de ces turbulents et attachants guerriers. - Savez-vous au moins pourquoi je suis là ? Le Major hausse les épaules. - Des soucis avec leurs djinns de feu j’crois. Ils t’en diront plus eux-même j’imagine. Mais c’est des alliés donc je me voyais mal leur refuser. Caleb indique l’école du menton. - Bah le v’là notre comité d’accueil !
Amon El-Hadji
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Sam 12 Nov - 15:37
« Un quoi ? »
Professeur Prokoviev, de toute sa stature et sa rigueur retrouvée jusque dans le taillage de sa barbe impeccable, observe son supérieur et ami à l’expression déconfite. Un sourire triomphant se dessine sur ses traits visiblement plus âgés, alors qu’il laisse tout le temps à Amon, assis derrière son bureau, d’encaisser l’information.
« Tu veux convoquer un dragon pour rallumer le feu de nos élèves ?… - C’est tout à fait ça. - Orlov, ce n’est… - Je sais ce que tu vas dire, mais la rumeur qui court est vraie : le dernier représentant de cette espèce vient d’être retrouvé, en vie, par une équipe de la base militaire. C’est un évènement sans précédent ! Et un tel être élémentaire pourrait, à coup sûr, rétablir le lien qui nous unit au Feu primordial. »
Le plan semble simple, d’une évidence si limpide qu’Amon en déduit qu’il ne peut pas aboutir. Certes, il a entendu parler de cette histoire, sans en connaître les tenants et les aboutissants. Mais la détermination d’Orlov, brillant dans ses yeux clairs et dans les poings appuyés contre le bois du meuble, a de quoi le désarçonner. Pense-t-il vraiment ce qu’il avance ?
« … Tout cela semble bien beau, mais qu’est-ce qui te garantit qu’il acceptera ? Peut-être même qu’il n’a pas envie de se montrer, ou bien qu’il est retenu d’une quelconque manière par... - En vérité, il est censé venir me rencontrer aujourd’hui. - ….Pardon ? - Et évidemment, j’aimerais que tu sois là pour voir ce qu’il en est. - Mais bon sang, tu es vraiment sérieux quand tu-- »
Un crissement de pneus en contre-bas coupe la parole du directeur. La fenêtre ouverte, fraîchement réparée, laisse passer distinctement le son de la jeep se garant, et des portières claquées. Orlov jette un coup d’oeil, fatalement bienheureux face à ce qui en sort, reconnaissant immédiatement la prestance d’un autre temps aux côtés de deux humains. Amon, levé, n’en croit pas ses yeux.
« Ah, le voilà ! Il tombe à point nommé ! - Orlov ! C’est de la folie, tu t’en rends bien compte ?! - Amon, ce qui a touché les nôtres, ce qu’il t’est arrivé, les pouvoirs et les esprits brisés que nous perdons de jour en jour… cela requiert des mesures extrêmes. Et je suis prêt à les prendre pour retrouver ce que nous avions, et ce que nous sommes. Tu ne penses pas que ça vaut le coup d’essayer ? »
Le visage du directeur se rembrunit un instant. Il le sait mieux que personne, passant ses jours et ses nuits à compulser les parchemins de sa bibliothèque, à utiliser le peu de ses forces pour tenter de demander de l’aide aux djinns de part le monde, de comprendre comment remonter le fil de leurs connexion si spécifique à leurs êtres.
« … Bien sûr que si. Mais je ne cherche pas après l’impossible pour cela, mais des solutions tangibles, des recherches concrètes ! Des parcours élémentaires expérimentés par nos aïeuls... - Eh bien commence à envisager l’impossible, mon cher ami, il t’attend à la porte de ton école ! »
L’humeur primesautière d’Orlov finit par sortir du bureau, incitant Amon à faire de même pour aller à la rencontre de l’inenvisageable. Le maritin jette un dernier coup d’oeil aux silhouettes en contre-bas, avant de concéder. Autant affronter cette idée saugrenue… et voir ce qu’elle peut donner.
[…]
« Messieurs, merci à vous d’être venus. »
Arrivé au niveau des deux militaires et de l’homme en tunique – plutôt, de la présence humanoïde, car en tout point, son aura n’a absolument rien de celle d’un humain – Orlov incline la tête dans un signe de profond respect, un genou rejoignant bientôt le sol face à la créature qui a daigné venir les rejoindre ici.
« Mes hommages, messire. Je suis Orlov Prokoviev, le djinn Efrit qui vous a fait mandaté au nom de la communauté présente en ces lieux. »
Se redressant, une main ouverte vers le maritin à ses côtés pour le désigner, il poursuit :
« Amon, je te présente le seigneur Neorvrim. Seigneur, voici Amon El-Hadji, fondateur et directeur de l’établissement. »
Un Amon parfaitement coi devant ce qui se joue devant lui. Bien que n’étant pas un Efrit, il peut lui-même ressentir la puissance qui émane du Dragon aux traits déguisés, tout comme les leurs. Il peut aisément comprendre l’enthousiasme qu’Orlov tente de contenir face à lui. Son expression grave et sa stature trahissent les milliers d’années qui l’ont vues flouer cette terre, peut-être est-il même plus vieux que certains djinns encore présents. L’émoi, pourtant, se dissipe lorsqu’Amon est ramené à la réalité. Lui-même instigue un mouvement de la tête des plus respectueux pour saluer le tout dernier de son espèce.
« … C’est un honneur de faire votre connaissance. »
Orlov, visiblement soulagé que le scepticisme d’Amon soit, pour l’instant, de l’histoire ancienne, reprend les devants.
« Et si nous allions discuter à l’intérieur ? Vous serez sans doute plus à votre aise. Messieurs, vous joignez-vous à nous ? Nous avons des collations absolument divines ! »
À badiner avec les deux soldats, dont le major Jenson qu’Amon a immédiatement reconnu (l’inverse était un peu moins évident, mais il fallait s’y attendre), Orlov se détache de l’attention générale et Amon s’approche davantage du dragon, l’expression plus sereine.
« Je suis navré pour les méthodes peu orthodoxes de mon collègue. Pour tout vous avouer, j’ignorais même tout de votre venue jusqu’à il y a à peine quelques minutes... », déclare-t-il, un brin contrit, avant de reprendre avec sérieux. « Mais si vous êtes capable de faire quelque chose pour nous, alors… vous représentez un espoir sans égal pour mes protégés de Feu. »
Des brasiers, qui ne demandent qu’à se rallumer, pour illuminer l’avenir. Ou tout du moins, ce qu’il en reste.
Neorvrim
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Sam 12 Nov - 22:17
Neorvrim regarde venir à lui un homme grand à la peau brune et un autre plus… original. Il plisse les yeux et note toute de suite le feu qui coule chez le second et l’eau dans le premier. Aussitôt, il sent un léger malaise qui se traduit par un frisson le long de son échine. L’eau… sa némésis. Néanmoins, il est là pour les aider. - Messieurs, merci à vous d’être venus. Le Major hausse les épaules. - Normal. Remercier plutôt Neo d’avoir accepté.
Lorsque l’homme à la barbe fournie s’agenouille presque devant lui, Neorvrim est partagé entre la gêne et un vieux sentiment familier de satisfaction. A force de le nier à tout va, il oublie parfois qu’il a été Prince et que ce fut ainsi qu’on le saluait. Mais les temps ont bien changé. - Mes hommages, messire. Je suis Orlov Prokoviev, le djinn Efrit qui vous a fait mandaté au nom de la communauté présente en ces lieux. - Allons… redressez-vous, réclame-t-il posément d’une voix grave. Votre feu me semble en bien mauvais état, mon ami. De loin, l’Eau camouflait l’aspect étiolé du Feu du pauvre Efrit et le dragon le contemple avec une vraie compassion. Si le morceau de Flamme Sacrée qui compose son cœur peut être nourrit, la chose ne semble pas aussi aisé pour l’élémentaire.
- Amon, je te présente le seigneur Neorvrim. Seigneur, voici Amon El-Hadji, fondateur et directeur de l’établissement. - Neorvrim, tout simplement. Je ne suis plus Seigneur de quoique ce soit. - … C’est un honneur de faire votre connaissance. Le dragon les salue tous deux d’une inclinaison altière de la tête. - Je dois dire qu’il est plaisant de rencontrer des personnes qui sachent encore ce que signifie les bonnes manières et le respect, ironise le dragon en jetant un coup d’œil amusé aux militaires. - Hey ! On te respect à fond Neo ! La mine indignée de Caleb fait fleurir un sourire malin sur le faciès du dragon. Le caporal se contente de camoufler son rire par une toux. - Qu’est-ce que je disais… le dragon semble prendre à témoin les deux élémentaires. Ne vous en faites pas Major. Vous avez d’autres qualités. - Et si nous allions discuter à l’intérieur ? Vous serez sans doute plus à votre aise. - Parfait. A vrai dire je suis curieux de savoir ce que je peux bien faire pour vous. Même si au vu de l’état de l’Efrit il en a une vague idée. - Messieurs, vous joignez-vous à nous ? Nous avons des collations absolument divines ! - Non merci, décline le soldat haut gradé. J’ai pas que des bons souvenirs dans c’t’école. On t’attend là, Neo. Prends ton temps.
Le djinn de l’eau s’approche et le même frisson dévale la colonne du dragon.
- Cela fait bien longtemps que je n’ai pas côtoyer l’un des vôtres. - Je suis navré pour les méthodes peu orthodoxes de mon collègue. - Oh vous savez, depuis que je me suis réveillé dans ce mode, le mot « orthodoxe » fluctue beaucoup. Néanmoins, le manque de vigueur de son Feu est inquiétant. - Pour tout vous avouer, j’ignorais même tout de votre venue jusqu’à il y a à peine quelques minutes... Le dragon tourne la tête vers le maritin, surpris. - Vraiment ? Désapprouvez-vous ma venue ? - Mais si vous êtes capable de faire quelque chose pour nous, alors… vous représentez un espoir sans égal pour mes protégés de Feu. Neorvrim reporte son attention sur l’Efrit. - Son cas n’est donc pas isolé. Je vois. C’est donc bien pour cela que je suis là. Vous pensez que mon Feu pourrait ranimer le leur ? Son regard glisse vers le caporal Cosgrave, celui qui l’a tiré de son sommeil en allumant simplement une cigarette. Je veux croire que mon réveil – et celle de la douleur perpétuelle des nombreuses pertes qu’il a subi – n’est pas vain.
Amon El-Hadji
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Dim 13 Nov - 11:21
« Cela fait bien longtemps que je n’ai pas côtoyer l’un des vôtres. - Je suis navré pour les méthodes peu orthodoxes de mon collègue. - Oh vous savez, depuis que je me suis réveillé dans ce mode, le mot « orthodoxe » fluctue beaucoup. Néanmoins, le manque de vigueur de son Feu est inquiétant. »
Amon fronce les sourcils. Ainsi, il ne lui a fallu qu’une brève rencontre pour s’en rendre compte. Il retient mal un soupire, conscient que l’état de certains de ses élèves n’est guère meilleur, voire pire. Heureusement que Mâati et Shihab s’en sont sortis, eux.
« Pour tout vous avouer, j’ignorais même tout de votre venue jusqu’à il y a à peine quelques minutes... - Vraiment ? Désapprouvez-vous ma venue ? »
Le djinn secoue la tête. « Pas du tout, loin de là. Je vous l’ai dis comme je le pense : c’est un honneur. » Il n’aurait jamais espéré qu’une telle créature, digne de légendes aussi anciennes que certains membres du Conseil, daigne fouler le parvis de son école en ces temps troubles. Mais l’Apocalypse semble propre aux évènements les plus inattendus… et Tae’alam semble en être le parfait théâtre.
« Mais si vous êtes capable de faire quelque chose pour nous, alors… vous représentez un espoir sans égal pour mes protégés de Feu. - Son cas n’est donc pas isolé. Je vois. C’est donc bien pour cela que je suis là. Vous pensez que mon Feu pourrait ranimer le leur ? - C’est ce dont Orlov semble convaincu, en effet. Et je crois en ses intuitions depuis de nombreuses années. Bien que je ne m’attendais pas à un tel coup de main… - Je veux croire que mon réveil n’est pas vain. »
Amon pondère, ne répondant rien. Ses mots font écho à ce qu’il ressent, depuis son propre retour. Une promesse qu’il s’est faite, et qu’il tente de respecter en dépit des difficultés. S’il est debout, s’il tient bon, c’est bien pour une raison. Alors il sourit, faiblement, autant pour lui-même que pour la créature revenue d’un autre âge.
« … Je l’espère aussi. »
Orlov leur emboîte le pas, les conduisant à travers les couloirs. Plusieurs paires d’yeux curieux se tournent avec curiosité à leur approche, et leur marche les amène jusqu’aux quartiers spécifiquement réservés aux entraînements des Efrits, dans les sous-sols de l’école. Les espaces sont larges, en pierre bardée de revêtement ignifuge, pourvu de cibles à atteindre et de brasiers calcinés à foison. A l’odeur du souffre et du bois fumant, les élèves s’y sont exercés le matin même, en vain pour certains.
« Venez, allons directement au coeur du problème. », déclare Orlov, sortant un trousseau sertie d’onyx de la poche de sa blouse. Il enclenche le mécanisme d’une large porte à rouages, s’ouvrant sur une salle oblongue, parée de rangées d’ouvrages s’élevant jusqu’au plafond et où plusieurs instruments de musiques d’autres siècles sont exposés sous vitrine. Le bureau du professeur, sasse de décompression avant d’atteindre l’ultime recours des Efrit. Orlov invite le dragon à s’asseoir où il le désire, et Amon fait de même. « Pour faire simple, Neorvrim, nous avons besoin de vous pour retrouver la voie de notre chemin élémentaire. » L’Efrit fixe le saurien avec gravité. « L’école a fait face à un évènement divin dés plus puissants. L’incarnation de la déesse Frigg a perturbé l’équilibre magique des lieux, et a impacté directement nos sources profondes liées à nos éléments respectifs. Pour les djinns, c’est comme atteindre directement leur intégrité physique et psychique. Nous… avons perdu notre force et notre vitalité. Et pour celles et ceux qui s’en sont sortis indemnes, je suis sûr qu’il ne s’agit que d’une question de temps avant que leurs pouvoirs et leurs esprits ne se dégradent… Nous dépérissons. »
Un regard entendu vers son directeur. Sans vouloir aller trop loin ou trop en révéler, Orlov sait à quel point son ami a été touché. Il reprend, avec plus de contenance et un léger raclement de gorge.
« Je parle au nom des Efrits, mais toutes nos castes présentes sont plus ou moins impactées. Si je vous ai fait venir, c’est parce que votre race représente une complémentarité inégalée avec le Feu qui nous fait vivre. Votre flamme Mère est aussi nourricière que la nôtre, et pourrait, si vous le voulez bien, nous aider à raviver notre source. Si vous acceptez, je vous conduirais directement à ses côtés et ferait mander tout les Efrits de l’école pour qu’ils puissent profiter de votre pouvoir. »
Amon jette un coup d’oeil vers l’autre porte de l’autre côté du bureau d’Orlov, constitué de pierres de silices et luisant d’un verre illusoire, comme pour la dissimuler à des yeux trop inexpérimentés. Derrière elle, se trouve l’incarnation la plus pure de son élément antagoniste. Un endroit où il ne pourrait habituellement pas tenir debout plus de quelques minutes, tout au plus. Il ressent, comme un écho, la chaleur ténue des trombes de lave qui sévissent derrière les battants protecteurs, se transformant lentement en roche inoffensive. La flamme Pure est faible, là où elle règne en faisant fi de la gravité et de l’espace, en temps normal.
« Quelqu’un comme vous pourrait sauver l’avenir de toute une génération d’Efrits… alors… je vous en prie. Aidez-nous… Je suis prêt à vous offrir tout ce que vous souhaitez en échange ! »
Le professeur s’incline, au bord d’un désespoir qu’Amon ne lui a jamais connu. Le coeur du maritin se serre à l’idée de la souffrance qui s’agite comme des flammeroles chez son ami. Son regard glisse vers le dernier Dragon, pensif. Tout dépendra désormais de sa réponse...
Neorvrim
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Dim 13 Nov - 12:16
Après avoir adressé un dernier sourire au miliaire, le dragon suit les sinueux couloirs d’un pas tranquille. Ses yeux curieux fouillent néanmoins chaque recoin de cet endroit bien étrange à ses yeux. Etriqué, mais non dénué d’esthétisme. Il perçoit les nombreux regards sur lui mais s’y est habitué. Il sait être une curiosité, une étrangeté dans ce monde. De cela aussi, il doit s’y faire. Puisque toute chance de se rendormir lui a été ôté par le despotisme de Titania pour l’instant. Les odeurs d’une sorte de salle d’entrainement sont puissantes et chatouillent plaisamment ses narines. Le feu ici est maitre.
- Venez, allons directement au coeur du problème. Toujours intéressé, Neorvrim prend la mesure de ces locaux, bien plus sophistiqués que la froideur du béton de la caserne. - Votre architecture est intéressante. Il parcourt du regard les tranches des livres et se déplace dans le bureau avec une prestance altière qui semble lui être naturelle, les mains dans le dos, sa tunique tissée avec une finesse surnaturelle froufroutante à chaque de ses pas. Il finit par s’assoir pour faire face à Orlov.
- Pour faire simple, Neorvrim, nous avons besoin de vous pour retrouver la voie de notre chemin élémentaire. Le dragon hoche la tête. De cela, il a bien conscience. - Quelle est la raison de cette perte ? - L’école a fait face à un évènement divin des plus puissants. L’incarnation de la déesse Frigg a perturbé l’équilibre magique des lieux, et a impacté directement nos sources profondes liées à nos éléments respectifs. - Ah Frigg… son visage se plisse en une brève grimace en se remémorant sa première rencontre avec l’avatar. Un caractère bien impétueux pour une déesse reine. Comme la sienne le fut. - Pour les djinns, c’est comme atteindre directement leur intégrité physique et psychique. Nous… avons perdu notre force et notre vitalité. Et pour celles et ceux qui s’en sont sortis indemnes, je suis sûr qu’il ne s’agit que d’une question de temps avant que leurs pouvoirs et leurs esprits ne se dégradent… Nous dépérissons.
Le dragon saisit toute l’ampleur de la tragédie qui frappe ces pauvres Efrits. - Vous vous mourrez… Il ne peut que compatir face à cet homme, qui comme lui bien des années en arrière, savait son peuple condamné mais avait, malgré tout, tout tenté pour le sauver.
- Je parle au nom des Efrits, mais toutes nos castes présentes sont plus ou moins impactées. Si je vous ai fait venir, c’est parce que votre race représente une complémentarité inégalée avec le Feu qui nous fait vivre. Votre flamme Mère est aussi nourricière que la nôtre, et pourrait, si vous le voulez bien, nous aider à raviver notre source. Neorvrim réfléchit un instant et pose sa paume contre son cœur élémentaire, pulsant de vie et de flammes. - Je le peux. Je suis né de la Flamme Sacrée et elle vit en moi. - Si vous acceptez, je vous conduirais directement à ses côtés et ferait mander tous les Efrits de l’école pour qu’ils puissent profiter de votre pouvoir. - Cela me demandera une énergie considérable. Il n’y a aucun reproche dans sa voix, simplement une vérité. Si je suis incapable de me mouvoir par la suite, vous allez devoir me sortir de votre source. Mon cœur cherchera à l’absorber pour m’empêcher de m’éteindre à mon tour. Et j’aurais besoin de feu ensuite… Beaucoup de feu pour régénérer ma Flamme.
Il note le regard du maritin vers un coin de mur qui l’appelle depuis son entrée dans la pièce. Lentement, il déploie sa haute silhouette et le brun tranquille de son regard se transforme en fournaise ambré et doré, changeante comme les flammes invisibles qu’elles reflètent. Il s’approche du miroir et y appose sa main, le sort de protection se révèle à ses yeux capables de voir au-delà des illusions les plus complexes. - Elle est ici, n’est-ce pas ?
Déjà, en présence de la créature, cette fameuse source semble ronronner plus fort, tendre vers lui. Il sent pourtant à quel point l’Efrit à raison. Elle se meurt. Lentement mais surement. - Quelqu’un comme vous pourrait sauver l’avenir de toute une génération d’Efrits… alors… je vous en prie. Aidez-nous… Je suis prêt à vous offrir tout ce que vous souhaitez en échange !
Neorvrim prend une profonde inspiration. Il sait parfaitement à quel point l’opération le laissera affaibli et pourra s’avérer dangereuse pour lui… fatale peut-être. Néanmoins, il ne peut laisser ses pauvres élémentaires souffrir alors qu’il possède ce puissant brasier en lui.
Lentement, il se tourne vers les deux djinns, les yeux toujours aussi brûlants. Machinalement, il sort de sa poche le cœur durci de sa Reine et le caresse du pouce avec révérence. Auparavant, la plupart de ses décisions étaient dictées par la volonté de la soutenir à chaque instant. Aujourd’hui, il ne peut plus rien faire pour elle, ni pour les siens. Mais il peut encore être utile à d’autre. Il s’est dérobé à la dernière bataille suicidaire des siens par précaution, il ne reculera pas aujourd’hui.
- Je consens à vous aider. Il a un faible sourire, plein d’une mélancolie certaine. Nul besoin de m’offrir de cadeau. Ce que je souhaite n’est à la portée de personne. Je vous demanderai toutefois de veiller à ce que je ne meurs pas. Je suis le dernier représentant de ma race, comme vous le savez. Si je disparais, c’est toute mon espèce qui meurt avec moi. Et de cela… je ne peux m’y résoudre.
Amon El-Hadji
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Dim 13 Nov - 13:12
« Je consens à vous aider. »
Suspendu aux lèvres du dragon, dans une attente interminable, le regard d’Orlov se pare d’un soulagement certain, si bien qu’il en perd sa parrure humaine. Le bleu froid devient ambre chaude, et ses tatouages carmins viennent sillonner sa peau. L’émotion est palpable, porteuse d’un espoir plus ardent que la moindre source à rallumer. Amon le ressent. D’un djinn à un autre, qu’importe la caste et la nature qui les a vu naître, la pérennité de son élément est une question de vie ou de mort. Il en sourit, profondément touché.
« Nul besoin de m’offrir de cadeau. Ce que je souhaite n’est à la portée de personne. Je vous demanderai toutefois de veiller à ce que je ne meurs pas. Je suis le dernier représentant de ma race, comme vous le savez. Si je disparais, c’est toute mon espèce qui meurt avec moi. Et de cela… je ne peux m’y résoudre. - Nous ne demandons pas votre sacrifice. Au moindre essoufflement, nous cesserons le processus. »
La voix posée du djinn d’eau tranche avec l’expression extatique de son ami. Il tourne les yeux vers lui et lui intime avec bienveillance :
« Va donc chercher les tiens. Je m’occupe de lui ouvrir l’accès. - … B-Bien sûr !! Immédiatement !! Mais… ça va aller, pour toi ? »
Ses yeux mutés transpirent soudainement d’inquiétude. Amon secoue la tête, dans un geste se voulant rassurant.
« Ne t’en fais pas pour ça. Dépêche-toi d’aller prévenir les autres. - Tout de suite !! »
Orlov s’échappe de son propre bureau, le pas nettement plus allègre dans une course laissant, ironiquement, quelques petites flammes mordillant l’immense tapis persan recouvrant le sol. Elles disparaissent aussi vite qu’elles sont apparues. Le sourire d’Amon persiste, couplé d’un petit rire discret.
« Vous arrivez déjà à lui rendre un peu de sa vigueur habituelle. C’est un bon début ! », qu’il commente, avant de sortir de la poche de sa chemise un écrin relié à une chaînette dorée. Son propre trousseau de « clés », passe-droit dans n’importe quel recoin de l’école. Amon finit par s’approcher de la porte révélée par les pouvoirs du dragon, à côté duquel il se tient.
« Merci. », déclare-t-il, sincèrement, la main suspendue dans l’amorce d’un geste pour ouvrir l’écrin. « Merci de prendre ce risque pour nous. » Son regard plein de reconnaissance vient rencontrer celui du reptile millénaire, avant de saisir une pierre d’onyx, taillée en forme de pointe de flèche, pour venir l’imbriquer dans un trou similaire à celui d’une serrure. Sa nature élémentaire se révèle quelques secondes, d’une multitude de tatouages azurés sur sa main. La magie fait son office, et le rituel d’ouverture s’enclenche dans un grondement sourd. L’écho s’étend jusqu’au delà de la porte, et la chaleur s’échappe immédiatement à peine les battants de pierre séparés l’un de l’autre.
Devant eux s’étend une plateforme naturellement érodée par les flots de laves, une longue pente de granite naturel les conduisant jusqu’au centre de ce qui s’apparente à un coeur de volcan. Amon prend une grande inspiration et s’avance, prenant note mentalement de passer plusieurs heures dans un bassin pour se ressourcer après cette aventure-ci...
« Venez. », intime-t-il au dragon, s’avançant en premier dans la grotte volcanique. Elle semble moins intimidante que ce qu’il a connu. La lave bulle à peine à petit bouillon, les parois sont asséchés et Amon jurerait qu’elles seraient froides au toucher. Au contre de la platefome, la seule source de lumière provient de la flamme pure, le cadeau sacré alimentant une partie de l’école. Une vasque ondulant sous la chaleur d’un feu sporadique, semblable à une bête blessée lovée dans sa couche.
« Je vous présente le Feu d’Hariq. Ou du moins… ce qu’il en reste. », annonce Amon, s’approchant avec précaution de sa source némésis. « Il s’agit d’une portion du pouvoir du Djinn primordial du même nom, le tout premier Efrit ayant existé, issu de la Déesse-Mère. C’est cette flamme qui nourrit cet endroit et tout ses habitants profitant de ses bienfaits. Mais comme vous le voyez… même moi, Maritin, je peux percevoir qu’elle s’affaiblit. »
Un soupire, teinté de sécheresse. Même si ce lieu est bien loin de sa puissance habituelle, Amon en ressent déjà les effets néfastes sur sa nature. Tant pis, il doit persister. Son regard se tourne vers Neorvrim, curieux de connaître son ressenti sur la question.
« Alors ? Qu'en pensez-vous ? »
Sous-entendu : maintenant que vous voyez la gravité du problème, est-ce que les espoirs des Enfants du Feu mis en vous sont vraiment fondés ?
Neorvrim
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Dim 13 Nov - 16:59
Le sort en est donc jeté. Il sourit en voyant l’Efrit et son pas sautillant enflammer le parquet. - Je ne savais pas la magie élémentaire des djinns si versatile aux sentiments. C’est d’autant plus étonnant pour lui, son feu ne s’échappant que s’il en a décidé ainsi. Mais après tout, les Efrits ne sont pas des Dragons quand bien même ils sont nés du même élément.
- Vous arrivez déjà à lui rendre un peu de sa vigueur habituelle. C’est un bon début ! - Espérons que cela fonctionne. Le Maritin s’approche et il se demande vaguement si sa proximité est aussi perturbante pour lui qu’elle ne l’est pour le dragon, leurs éléments se répondant comme chat et chien.
- Merci. Merci de prendre ce risque pour nous. La franchise de sa reconnaissance lui tire un sourire et il incline respectueusement la tête. - Je vous en prie. Toutefois mon accord n’est pas qu’altruiste. Quitte à devoir rester éveillé dans ce monde, j’aimerai y laisser une trace positive. Que le dernier des dragons efface les mauvaises légendes qui courent sur mon peuple.
Il l’observe ouvrir la porte et recule instinctivement lorsque ses pouvoirs aqueux se manifestent. Sous sa forme humanoïde, l’eau lui est bien moins dangereuse que lorsqu’il revêt sa véritable forme mais elle reste foncièrement désagréable. Le système de fermeture de la porte est vraisemblablement magique, Neorvrim sait en apprécier la complexité. Il ferme les yeux pour apprécier la chaleur qui se dégage soudain lorsque les portes s’ouvrent. Il contemple d’un regard acéré l’installation improbable de cette source de Feu Primordiale. Elle lui rappelle de vieux, très, très vieux souvenirs de nids douillet, de flammes apaisantes et maternelles, nourricières. - Impressionnant, laisse-t-il échapper.
- Venez.
Neorvrim s’avance, parfaitement à l’aise en ces lieux quand bien même un sentiment vague de malaise le prend. Ce volcan miniature n’en n’a que le nom. Et lorsqu’il se permet de toucher les parois, elles lui paraissent glacées au toucher.
Une vasque les attend au cœur de l’installation et le dragon s’en approche.
- Je vous présente le Feu d’Hariq. Ou du moins… ce qu’il en reste. Il s’agit d’une portion du pouvoir du Djinn primordial du même nom, le tout premier Efrit ayant existé, issu de la Déesse-Mère. C’est cette flamme qui nourrit cet endroit et tous ses habitants profitant de ses bienfaits. Mais comme vous le voyez… même moi, Maritin, je peux percevoir qu’elle s’affaiblit… un silence contemplatif s’étire entre eux. Alors ? Qu'en pensez-vous ? - Le simple fait que vous puissiez vous tenir aux côtés de ce genre de sources de feu pur est mauvais signe. Puis-je ? demande-t-il avant de poser la main au-dessus de la vasque. Il en teste la chaleur, l’apprivoise. - Tu es au plus mal, n’est-ce pas ? souffle-t-il au feu comme s’ils pouvaient communiquer. Doucement, le dragon prend une inspiration et souffle un très mince trait de son élément qui englobe le contenant de la vasque. Aussitôt le Feu d’Hariq flamboie plus fort et machinalement Neorvrim se poste devant le maritin pour l’empêcher d’être toucher par se regain de vivacité brûlante.
- Mais elle n’a pas encore dit son dernier mot, conclue-t-il les prunelles réchauffées et dorées avec un petit sourire satisfait. Je crois que tout espoir n’est pas perdu pour vos Efrits, Amon. Peut-être devrions-nous attendre dehors à présent. Je doute que vous soyez aussi au mieux ici. Si cela ne vous fait rien, je vais prévenir mes compagnons militaires de ce que je m’apprête à faire. Je n’en ai pas pour longtemps. Il retrouve rapidement le chemin des jardins ou le caporal et le major se sont lancés dans une partie de jeu de carte en l’attendant. Aussitôt qu’ils le voient revenir ils se redressent. - Alors ? lui demande aussitôt son ami. - Je vais pouvoir les aider. - Mais ? Y’a toujours un mais avec vos histoires de surnat… Neorvrim lance une œillade amusée au Major. - Mais cela va me coûter en énergie. - C’est-à-dire ? L’air renfrogné de Gi-Ja indique clairement sa désapprobation. - Je vais partager ma Flamme avec leur source de Feu pour la raviver. Sans cela, je crains le pire pour les élémentaires de feu qui séjournent ici. - Tu veux dire qu’ils crèveraient ? - Je le crois oui. Ils s’éteindraient petit à petit. Je ne peux décemment pas les laisser dans cet état. - Mais tu n’as pas à devenir leur siphon personnel ! Et si ça tournait mal ? L’inquiétude du caporal est touchante mais le dragon a déjà pris sa décision. - Il faut que j’essaie. - Ca craint… lâche le Major en pianotant nerveusement sur sa cuisse. - Neo… commence Gi-Ja. - Je vais avoir besoin de toi et de tes talents. Un feu. Le plus gros feu que tu puisses me faire. Comme la dernière fois, je vais avoir besoin de l’absorber aujourd’hui et pendant quelques jours ensuite. Cela ne palliera certainement pas à ce que je vais devoir donner mais cela me permettra un léger regain. La franche inquiétude qu’il lit sur leurs visages réchauffe agréablement son palpitant enflammé. Il pose ses mains sur leur épaule et leur adresse un sourire confiant. - Tout ira bien, déclare-t-il tranquillement. Il se détourne et se fait guider par une grande femme à la peau mate et aux cheveux très clairs jusqu’au bureau d’Orlov, prêt à entamer le rituel.
Amon El-Hadji
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Dim 13 Nov - 19:12
Tout s’est passé très vite : Orlov s’est empressé de parcourir tout les couloirs à la recherche des flammes à sauver. Tout les Efrit présents, qu’il s’agisse d’un élève, d’un membre du personnel ou d’un comparse de passage, ont été réunis en une vingtaine de minutes à peine, et tous furent conduits jusqu’au bureau de ce dernier où le passage volcanique fût maintenu par le directeur. A leur arrivée, Amon échange un regard entendu avec Mâati, dont la présence du dragon, ayant effectué ses propres préparatifs, en impose même pour cette ancienne souveraine.
Le groupuscule d’Enfants du Feu regarde d’un même œil le professeur Prokoviev, dont l’émotion se trahit encore sur ses traits plus concentrés. L’homme d’apparence âgé fixe sa petite assemblée, composée des siens, de son supérieur et seul Maritin autorisé à être présent, et du concierge chargé de garder la salle pendant le rituel. Impliquer le moins possible de personnes extérieures pour préserver le secret, et éliminer les risques potentiels. Orlov savait que ce n’était qu’en respectant ces directives, implicitement données par son ami, que tout irait pour le mieux.
« Mes amis, nous sommes à l’aube d’une Renaissance pour nous tous ! Bientôt, notre source retrouvera sa force et nous serons de nouveau capable de défendre ces murs, et notre monde, comme nous le devons. », annonce-t-il fièrement. Son regard cyan se tourne vers le dragon. « Êtes-vous prêt, Neorvrim ? »
La réponse donnée, le cortège fulminant s’avance au creux de la caverne de lave. Amon s’en tient à son seuil, les yeux fixés vers ses alliés et protégés, retenant mal sa peur de faire prendre autant de risques à tant de monde. Mais la détermination d’Orlov et les dires rassurants de Neorvrim, lors de son inspection du feu primordial, ne peuvent l’empêcher de le faire espérer, à son tour.
« Vous croyez vraiment qu’ça va marcher, patron ? , machône Oeilvif dans son parler cabot, tranchant avec son apparence altière de lévrier royal. Assis au pied de son « maître » affilié, la créature bat de la queue d’un air curieux. Sans doute un héritage de son ancienne forme d’Ardhi, attisée par la magie régnante. - … Il le faut. Et que les Primordiaux y veillent : je crois qu’il s’agit là de la dernière chance que nous ayons. »
L’inquiétude ne s’évanouit pas, pourtant. Et Amon observe ce qui se déroule, à bonne distance.
Orlov mène les autres, tout proche de la vasque de flammes. D’une expression pleine d’une gravité sereine, il sourit au seigneur dragon, et incline humblement de la tête.
« Notre flamme est vôtre. », livre-t-il, son apparence élémentaire prenant le dessus. Sa peau se craquelle et se fend d’une couleur onyx aux nuances fauves. Sa barbe et ses cheveux roussissent ardemment, et deux billes ambres, cernés de rouges, prennent place sur son visage pour remplacer le bleu limpide. Ses tatouages resplendissent mais semblent encore ternes. Bientôt, tout les autres font de même, retrouvant leur nature propre derrière leur apparence humaine. Et tous se concentrent, yeux clos en signe de prière, sous l’impulsion du début du rituel.
A vous de jouer, Neorvrim, se dit Amon, simple spectateur. Ne laissez pas ce peuple s’essouffler...
Neorvrim
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Dim 13 Nov - 21:42
- Mes amis, nous sommes à l’aube d’une Renaissance pour nous tous ! Bientôt, notre source retrouvera sa force et nous serons de nouveau capable de défendre ces murs, et notre monde, comme nous le devons.
L’instant est solennel mais Neorvrim se tient en retrait. Et observe les visages de ceux qu’il aidera peut-être aujourd’hui. Une raison de plus de son éveil. Une raison de plus d’avoir survécu alors que tous ont péri.
- Êtes-vous prêt, Neorvrim ? - Je le suis, répond posément le dragon à qui l’on jette des coups d’œil allant du scepticisme à l’espoir.
Il ferme la marche, préférant laisser les Efrits passé devant. Après avoir franchit le seuil, il retire lestement sa tunique et la tend de l’autre côté de l’ouverture à Amon.
- Pourriez-vous la garder pour moi ? Je ne souhaite pas l’abimer. Il s’agit du dernier cadeau de ma Reine, elle m’est précieuse... Auriez-vous quelque chose de tranchant à me fournir je vous prie ?
Une fois la lame en main, il la presse contre sa paume, faisant couler son sang dracontique avec lequel il se met à tracer des runes tout autour de la porte. L’alphabet ressemble beaucoup à des coups de griffes stylisés.
- Revak Yol Spaan, prononce-t-il d’une voix gutturale. Les runes s’illuminent dans un bel ensemble et gardent un aspect rougeoyant. Ainsi vous et votre école ne risquez rien.
Il adresse un dernier sourire rassurant au Maritin puis rejoint Orlov près de la vasque. - Notre flamme est vôtre. Neorvrim incline la tête et contemple le spectacle des élémentaires qui lui livrent leur véritable apparence. Les yeux du dragon flamboient alors qu’un sourire animal fleurit sur ses lèvres. - Et elle ne mourra pas aujourd’hui, assure-t-il avec l’autorité et la prestance de l’ancien Prince qu’il fut.
Il prend une profonde inspiration et crache un long jet de feu pour ranimer le Feu d’Hariq. Celui-ci, comme précédemment, réagit aussitôt. Il semble se dresser comme un serpent aux aguets puis se penche presque goulument vers Neorvrim.
« Oui, tu seras nourri. »
Sans aucune hésitation, il plonge les mains au cœur de la vasque. Le haut de son corps s’embrasse complètement et s’habille d’écailles. Il sent la source des djinns aspirer l’énergie et le feu de sa propre Flamme. Vorace, elle avale avec l’énergie du désespoir, l’énergie d’un être qui se savait perdu et qui vient de trouver son salut.
Plus elle dévore, plus elle grimpe haut et prend de l’ampleur. La lave noircie qui les entoure se meut à nouveau plus vivement puis redevient liquide, se parant ainsi de rouge et d’orangé. Une chaleur infernale remplie la sorte de cave et inonde les Efrit présents d’une dose de pouvoir, comme une brise apaisante. Le feu qui entoure le dragon est presque bleu à présent tandis que l’avidité du Feu d’Hariq ne cesse de grimper.
Neorvrim, sentant ses limites approcher, sert les dents et tente de retirer ses mains de la vasque.
- Cela suffit !
Mais il a l’impression soudaine qu’elles sont lestées de poids impossible à soulever. Le Feu Efrit a encore faim. Bien décidé à ne pas accéder à son impérieux appétit, le dragon pousse alors un hurlement bestial, bandant ses muscles et faisant appelle à la puissance de sa propre Flamme. L’aura bleutée qui l’entoure devient blanche faisant monter la chaleur d’un cran encore. Et subtilement le dragon sent que l’échange s’inverse. Cette fois, c’est lui qui se bat pour sa survie.
Feu d’Hariq contre Flamme primordiale faërique.
Dans un râle, Neorvrim arrive enfin à sortir l’une de ses mains de la vasque et s’effondre à genoux. Les écailles se résorbent sur son corps qui arbore à présent une teinte proche de la lave figée. Pire, quelques bouts de sa peau s’envolent, comme des morceaux de cendre dans le vent. Il halète et grelotte, les lèvres bleuis. - Faites-moi… sortir… du…feu…
La source des Efrits flamboie insolemment comme aux premiers jours et irradie à nouveau la cave.
Amon El-Hadji
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Dim 13 Nov - 22:56
Le phénomène est incommensurable, au-delà même des mots. La rencontre des deux entités infernales, aux confins de leurs flammes mêlées, laisse Amon complètement bouche bée. Il se sait chanceux d’assister à quelque chose d’aussi inespéré, quelque chose que des millénaires en arrière ont à peine pu concilier. Un coeur de dragon et un choeur d'Efrits, nourris l’un et l’autre au fond d’un gouffre volcanique. La chaleur qui en émane remonte petit à petit jusqu’au Maritin, dés lors que le rituel prend forme. La flamme d’Hariq prospère, passe de coeur en coeur en passant par celui de son catalyseur à écailles. C’est la gerbe de feu qui coupe le souffle du directeur, le laissant spectateur de la lumière de mille soleil se déployant dans la grotte. Pour un peu, il en serait lui aussi fasciné. À l’instar de ses congénères qui, baigné de ces flammes sacrées, retrouvent eux-mêmes leur capacité de combustion. La danse écarlate pare leurs gestes diffus, comme libérés de chaînes entravant leurs mouvements : plus rien ne les retient. Le feu est libre, fort, puissant. Que Hariq en soit témoin : ses Enfants sont toujours debout.
Mais dans la liesse générale, bardée de sourires, de rires, d’éclats de joie et de soulagement, la silhouette du roi saurien se voûte, ployant d’une faiblesse instantanée. Oeilvif se dresse immédiatement sur ses quatre pattes, l’instinct animal autant que djinn hérissant son poil.
« Hé, c’est normal ça ? - Quelque chose ne va pas… »
L’inquiétude prend immédiatement le dessus. Et parmi les exclamations, Amon entend distinctement la plainte du dragon. Il s’était juré, par son geste solennel, qu’il ne lui arriverait rien. Tout ceci doit cesser dés maintenant. Le maritin brave le risque, se jette dans la mêlée de feu en dépit de son prénom aboyé par le chien. Amon se fraye difficilement un chemin parmi les djinns allègres pour atteindre l’instigateur de cette idée, plus en avant.
« Orlov ! Arrête tout ça, vous en avez eu assez !! » En voulant atteindre son épaule, Amon émet un cri perçant : elle est aussi brûlante qu’une pierre de lave en pleine irruption. C’est le regard alliéné de son ami qui choque le plus le maritin, incapable de reconnaître l’homme habituellement plein de contrôle qu’il a connu. « Orlov… ? » Le constat est le plus terrible chez ses autres pairs : une sorte de transe, gorgée d’un pouvoir sans limite, en fusion dans leurs veines. Certaines sautent se baigner directement dans le magma bouillant plus bas, d’autres se lovent dans les crachats de flammes autour de la vasque crépitante. Mais le dragon ne bouge plus, lui. Amon décide de se concentrer uniquement sur lui, bravant la chaleur au fur et à mesure qu’il approche. Ses mains agrippent le corps d’écailles pour l’extirper du feu mordant, dans un effort qui lui demande de repousser ses propres limites. Une langue de flamme cingle son bras dans une brûlure profonde, lui arrachant la manche de sa chemise et un nouveau cri. Mais qu’importe, il faut sortir d’ici, et vite !
« Neorvrim, venez ! Accrochez-vous ! »
Glissant un bras par-dessus ses épaules pour maintenir son corps contre lui, et en dépit de ses blessures, le directeur marche jusqu’à la sortie. Le reptile hors d'atteinte, la flamme flamboie pourtant toujours dans leur dos. Quelques esprits autour d’eux semblent redescendre de cette étrange montée grisante, comme sortis d’un rêve hallucinogène, mais Amon n’a pas le temps de s’attarder sur eux pour l’instant. La priorité est de maintenir le dragon parmi eux.
Aucune vie ne sera plus sacrifiée, il se l’est juré.
Au sortir de la grotte, le concierge canin les accueille. Amon cale un instant l’ancien souverain contre un morceau de mur pour le revêtir de sa tunique confiée, et constater les dégâts de son geste en passant une main sur son front.
« Bon sang… Vous êtes glacé... »
Il se maudit, intérieurement, d’avoir laissé les choses tourner aussi mal.
« Ça va aller… tenez bon, Neorvrim... », intime-t-il, tandis qu’ils remontent tant bien que mal les étages à ses côtés, le tenant toujours pour marcher convenablement. Ce n’est qu’arrivés au niveau du rez-de-chaussée qu’Oeilvif les prévient, pointant son museau vers une large fenêtre où s’échappe un chapelet de fumée noire.
« Patron, r’gardez un peu par-là ! »
Amon constate le brasier que les deux militaires ont allumé, non loin et à l’arrière de l’école, dans un endroit sûr. Son regard se tourne immédiatement vers le dragon à moitié conscient, prenant, malgré lui, la créature en pitié.
« Il connaissait les risques… et a demandé à ses compagnons d’assurer ses arrières. Oeilvif, dépêchons-nous ! »
Le regard en direction du brasier, le lévrier court en premier pour partir en éclaireur prévenir les humains de l’arrivée imminente du héros à écailles.
« Hep les millitos, z’avez intérêt à balancer vos meilleures bûches et fissa, y’a du gros calibre qui débarque ! », s’agite-t-il autour d’eux, tout en ramassant des branches environnantes dans sa gueule pour les lancer et alimenter le feu, d’une façon à la fois gauche et déterminée.
Amon ne tarde pas tellement à les rejoindre, portant de tout son poids le dragon. La douleur de son bras brûlé ne fait que les ralentir, et c’est en apercevant le visage des soldats qu’il se décide à demander de l’aide à celui qu’il connaît le mieux des deux.
« Major Jenson ! Venez m’aider à le porter jusqu’au feu ! »
A bout de souffle, épuisé, il tient cependant bon. La nouvelle chaleur, elle, n’arrange rien. Mais il ne faiblira pas, il n’en a pas le droit. Pas après ce qu’il vient de voir et ce qu'il s'est passé pour les siens.
Gi-Ja Cosgrave
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Lun 14 Nov - 9:18
Yes, I am a bird I have no wings
L'idée ne lui a pas plu. Pas plu du tout. Mais comment s'opposer à une décision déjà fermement prise ? Ces foutus djinns ont manipulé Neorvrim en jouant sur la corde sensible. : bien sûr qu'en tant que seul survivant de son espèce, il n'allait pas en laisser une autre s'éteindre ! Au détriment de sa propre sécurité. Contraint d'attendre, Gi-Ja ne fait aucunement dans la dentelle pour alimenter son feu. Une bonne partie du mobilier scolaire de Tae'alam y passe, le provision de bois de chauffage étant bien trop juste. Il conçoit un immense brasier avec toute son expertise de pyrotechnicien, le visage fermé, la mâchoire contractée, les prunelles habitées. Le Major ne l'a jamais connu si agité.
L'instinct affuté du soldat flaire néanmoins la catastrophe avant même qu'elle n'arrive. Il relève la tête et ses yeux, deux puits sans fond d'angoisse, accueillent les paroles du chien savant comme une poigne glacée agrippant ses intestins. Il se précipite vers le dragon dodelinant, la peur au ventre.
- NEO ! Ignorant le maritin qui le soutient il lui prend le visage entre ses main. Sa détresse est à la mesure de son inquiétude. Neo ! Tu .. Tu es glacé ! Le jeune homme, l'expression gagnée par une colère noire, se tourne finalement vers le djinn. Qu'est-ce que vous lui avez fait !? Il le pousse avec brutalité. Ne le touchez pas ! DEGAGEZ !
Prenant sa place, le soldat traine son ami vers le feu, vite rejoint par Caleb.
- Aide-moi à le déshabiller, supplie son caporal. Cette tunique est précieuse pour lui... Les deux hommes dépouillent le draconien aussi vite que possible, perdant peut-être de précieuses secondes. Recule, intime gravement Cosgrave à son supérieur.
C'est seul qu'il porte Neorvrim jusqu'au feu qu'il a bâti pour lui. La fournaise est vite insoutenable d'aussi près, mais Gi-Ja n'en a cure. Il tend le corps grelotant de son meilleur ami vers les flammes. Les poils de ses ses bras roussissent, sa peau cloque, une odeur de chair rôtie se répand dans l'atmosphère. Il halète, transpire et les larmes au coin de ses yeux ne sont pas dues qu'à la chaleur étouffante. La souffrance infernale que l'artificier éprouve n'est rien comparée à la perspective de perdre Neorvrim. Ne pouvant plus tenir, il lâche finalement la carcasse du dragon au coeur de l'incendie et recule, tombant fesses au sol, ses bras brulés, ballants devant lui. Le regard fixé sur le feu, il attend. Il espère.
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Lun 14 Nov - 11:27
J’ai jamais vu Gi’ dans cet état de stress et je le regarde s’agiter comme une poule sans tête une fois qu’il a foutu tout ce qui pouvait se mettre dans son « feu ». – le mot me semble un peu faible pour le machin qu’on a allumé – . A chaque fois que je disais stop, il ne m’écoutait même pas !
Je sais que Neo et lui s’entendent bien mais à ce niveau … ? - Hey, c’est un grand dragon, Gi’ ! Ca va bien se passer !
J’espère ! On a toujours des surprises avec ces conneries. Ca me plait pas des masses non plus mais Neorvrim a pris sa décision et il sait mieux de qu’il est capable d’encaisser que nous. Mon caporal me mets les nerfs à vif à force de tourner en rond et je ronge mon pouce en réponse à toute cette nervosité ambiante. Putain ça m’est plus arrivé depuis mon enfance ! Wow… c’est moi où le sol tremblote un peu ? On se regarde avec Gi-Ja. Un mauvais présentiment referme ses doigts glacés sur mon échine. J'aime pas ça !
Okeyyy peut-être qu’il y a de quoi s’inquiéter. Et puis le chien qui parle – oui un chien qui parle…on est franchement plus à ça près je crois - vient nous délivrer son message. Okeyyy peut-être qu’il y a de quoivraiments’inquiéter.
Quand notre dragon apparait, soutenu par un Amon au bout de sa vie, j’en reste un instant bouche bée. Ils sont dans un état tous les deux ! L’appel du maritin me secoue comme l’attitude de mon caporal. - Qu'est-ce que vous lui avez fait !? Ne le touchez pas ! DEGAGEZ ! - Caporal ! ma voix claque pour cette petite remise dans les rangs. C’est pas le moment. On part au plus urgent.
On soutient Neorvrim comme on peut – bordel c’est lourd un dragon, comment Amon a tenu ? – et on clopine difficilement vers le brasier droit devant. Il est glacé ! C’est flippant à souhait.
- Neo ? Crève pas mec… on y est presque. Je ne suis même pas certain qu’il m’entend ! Il a la tête basse comme si elle était trop lourde pour lui. - Aide-moi à le déshabiller. Je scrute mon caporal avec stupéfaction. - Non mais t’es sérieux ? - Cette tunique est précieuse pour lui... - Mais… putain ça fait chier. On fait comme on peut pour le défroquer et on repart aussi sec. Mais la chaleur est vite insoutenable et tire déjà ma peau désagréablement. - Recule. - Vas chier ! Tu vas pas tout seul là-dedans.
Mais une vague de chaleur plus forte me fait reculer par pur instinct de survie et Gi-Ja en profite pour se carapater. J’ai beau lui hurler de revenir, le gars est complètement sourd ou complètement suicidaire. J’hésite. Je sais même pas comme il va survivre ce couillon et j’en pleure tellement il fait chaud. Je recule jusqu’au moment où mon soldat fait de même à retombe quelques centimètres du feu. Je sers les dents et m’approche pour le récupérer avant qu’il grille à feu doux façon barbecue. Je passe mes bras sous ses aisselles et le tire loin du feu.
- Mais t’es complètement taré !
Oui lui hurler dessus alors qu’il doit souffrir mille mort c’est pas l’idée du siècle mais il m’a fichu la trouille ! J’observe ses brûlures et c’est pas beau à voir. Je récupère ma gourde et la déverse aussitôt dessus puis retire les morceaux de tissus foutus avant qu’ils n’adhèrent à sa peau tout en grommelant à quel point il est con et irresponsable. Ensuite seulement je relève les yeux vers Amon qui ne m’a franchement pas l’air plus frais. J'arrache la gourde de mon soldat et la lui lance.
- Merde ! Vous aussi vous êtes blessé ! Je crois que si vous avez quelques soigneurs dans le coin, c’est le moment ou jamais de les sortir de votre chapeau magique. Ça a marché au moins ?
Neorvrim
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Lun 14 Nov - 11:30
Neorvrim ne sait même pas exactement comme il est sorti de la grotte.
Son corps lui parait excessivement lourd, ses membres engourdis par la fatigue et le froid… Par la Flamme qu’il a froid ! Jamais il n’a senti son corps partir à ce point. Il sent son cœur enflammé pulser faiblement, certainement pas beaucoup plus fort qu’une flammèche. Il n’a nullement conscience de laisser une trainée de cendre derrière lui à chacun de ses pas. Il ne sait même pas s’il a réussi !
On lui relève subitement le visage – il ne s’était même pas rendu compte qu’il n’arrivait plus à porter sa tête – et il tombe sur le visage ravagé par l’inquiétude de son ami.
- Gi-Ja… je…besoin du feu…
Il aimerait pouvoir rassurer tout le monde, expliquer posément ce qu’il lui faut pour aller mieux mais il ne peut que faire confiance au caporal pour comprendre. Il passe entre d’autres bras et à mesure qu’il s’approche d’une chaleur bienfaitrice, il relève le menton comme une plante se redresserait face au soleil. Une odeur de chair brûlée lui parvient distinctement et il trouve la force de tourner la tête pour la suivre.
- Gi’… non…
Il est en train de se calciner à cause de lui ! Le pli de souffrance sur son front suffi à redonner au dragon un bref regain de vigueur, facilité par la proximité du feu. Il s’agite, tente d’échapper à sa prise ferme et finalement, soit la tolérance du soldat à la douleur vient d’être dépassée, soit il y parvient. Quoi qu’il en soit, il le repousse violemment vers la sécurité de l’herbe et se laisse happer par le brasier dévorant avec un sentiment de soulagement qui lui arrache un gémissement.
Il cherche à rejoindre le centre de cet immense foyer, titubant comme un homme ivre. Epuisé, il tombe à genoux puis à quatre pattes. La faiblesse le gagne malgré la présence de son élément nourricier tout autour de lui. Incapable de conserver le sort de sa forme humanoïde, il se transforme au milieu des flammes et sous sa véritable apparence, ses écailles se mettent à tomber comme si la magie qui animait le dragon s’étiolait. Il a tout juste la force de redresser son long cou pour hurler sa détresse.
Il refuse toutefois de périr de cette façon !
Fébrile, il attend, espère, que son cœur recouvre assez d’énergie pour se nourrir. Est-ce un sursaut de fierté ? Une hargne de vivre retrouvée après tant de temps passé à souhaiter l’oubli ? Ou la puissance de sa lignée et de sa Flamme ? Peu importe.
Il sent soudain un sursaut d’étincelles dans sa poitrine. Le chaos du brasier se discipline en langues de feu qui semblent se resserrer autour du corps draconique et danser follement.
Enfin… enfin ! La chaleur regagne ses membres et chasse la torpeur. Il se dresse plus fermement sur ses pattes arrière et plante ses ailes dans du bois à moitié consumé. Cette fois, c’est un hurlement plein de défi qui monte vers le ciel. Petit à petit le brasier perd de sa vigueur, aspiré par le corps écailleux avec la même soif avide que le feu d’Hariq n’en a montré à siphonné le dragon.
Le feu a toujours été sans concession, gourmand et difficile à étouffer. Bientôt, il ne subsiste rien de la chaleur ni des flammes de l’incendie contrôlé allumé par Gi-Ja. Ne reste que les morceaux calcinés de ce qui a été mis au feu et le grand corps du dragon, qui s’écroule dessus. La respiration précipitée, le corps tiédi mais les yeux flamboyants de sa Flamme ravivée et les écailles brillantes et retrouvées sur son derme. Son long cou serpente sur le sol pour se tourner vers le petit groupe qui a assisté au spectacle.
- Je vais bien… tout va bien…
Amon El-Hadji
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Lun 14 Nov - 21:29
Dés lors qu’il peut se décharger du poids du dragon contre lui, Amon sent ses jambes trembler, manquant de le faire tomber dans l’herbe. Il réagit à peine à la colère mêlée de peur de l’humain, davantage concentré à ne pas sombrer lui-même. Mais ça ne l’empêche pas d’en ressentir tout l’émoi, malgré lui. Et de le comprendre, sans toutefois être capable d’y répondre. Délivrant Neorvrim à ses compagnons, l’adrénaline semble le quitter aussi rapidement qu’elle est venue, l’empêchant de s’approcher davantage du feu puissant. À raison d’ailleurs, car la simple présence d’un nouveau brasier suffit à étouffer le Maritin, considérablement affaibli par son rapide passage dans la grotte volcanique. Son Eau rebelle émet des plaintes ondoyantes, stridentes, qu’Amon ressent au plus profond de son coeur. Mais il les ignore, pour l’instant. À bonne distance de la scène, son bras blessé pendant dans le vide, il s’inquiète pour la survie du dernier des dragons. Lorsque le caporal s’approche au point de se mettre en danger et roussir sa chair à son tour, le djinn s’apprête à rejoindre la braise pour tirer l’humain de la fournaise, mais Oeilvif le retient, les crocs agrippant fermement le bas de pantalon du Maritin.
« Z’avez pas bientôt fini oui ?! Vous cherchez à crever ou quoi ?!, qu’il gronde, le tissus entre ses dents. - Mais ils vont… !! »
Cependant, c’est Neorvrim lui-même qui repousse ses compagnons hors de l’âtre brûlante. Le dragon s’y love de lui-même, tandis que le Major Jenson se tourne vers Amon qui capte immédiatement la présence aqueuse, comme attiré par les ondes clapotantes dans la gourde lancée. Dés qu’il l’attrape, c’est un besoin immédiat, vital : il en boit le contenu à pleine gorgée, sans réfléchir, la vidant de sa moindre goutte. Celles ruisselant sur son menton sont immédiatement absorbées par sa peau se bardant rapidement de tatouages. Sa forme humaine est difficile à tenir, quand la communion avec son élément se fait aussi sincère. Retrouver de l’eau permet à son bras de guérir, en surface, refermant la plupart des plaies. Ne reste bientôt que de sa rencontre avec la flamme d’Hariq qu’une manche à moitié calcinée. Il ferme les yeux, et rouvre son regard opalescent vers le militaire quand il s’adresse à lui.
« Merde ! Vous aussi vous êtes blessé ! Je crois que si vous avez quelques soigneurs dans le coin, c’est le moment ou jamais de les sortir de votre chapeau magique. - Ouep le bellâtre, merci du conseil, on n’y aurait pas pensé ! » ironise le lévrier, avant de se tourner vers son supérieur. « Patron, j’vais chercher l’gars Sanchez, il doit pas être bien loin ! Bougez pas d’là ! »
Approuvé par un hochement de tête du Maritin, le chien file à tire de pattes, sans demander son reste. Amon recentre son attention vers le Major, lui rendant la gourde asséchée au passage.
« Ça a marché au moins ? »
Le djinn s’apprête à répondre mais la scène au cœur du brasier captive immédiatement son attention. Dans toute sa longue existence, c’est la première fois qu’une telle vision lui est offerte. Le dragon, dans toute son essence, a lui aussi laissé sa véritable forme émerger. La puissance de la créature s’érige de toute sa hauteur. Il est immense, magnifique, intemporel. Légendaire. La présence grondante attire les moindres personnes présentes. Des silhouettes se pressent aux fenêtres, collent leurs yeux curieux contre les vitres. Quelques témoins alentours observent depuis les jardins sans réussir à croire ce qu’ils sont en train de voir.
Amon le ressent, tout bonnement, à cet instant : il ne pourra plus jamais éliminer l’impossible.
Quand le feu se calme, disparaît et meurt, et que le reptile mythologique demeure, le djinn approcher avec précaution.
« C’est extraordinaire... », murmure-t-il, avant d’arriver au niveau du reste de bois fumant pour s’adresser directement à Neorvrim. « Je suis soulagé de vous voir sain et sauf... »
Il en sourit, et s’autorise à penser que le pire a été évité. Pour le moment. Il n’est pas encore certain de savoir dans quel état il retrouvera les Efrits laissés prêts de leur flamme. Son attention se tourne pourtant vers le caporal, ayant braver le feu lui aussi, et dont les capacités d’auto-guérison sont plus limitées que les siennes.
« Votre bras... Il faut faire quelque chose, vous ne pouvez pas rester comme ça sans risquer des complications. », déclare Amon, grave, tout en approchant l’homme. « Je peux le soigner. Laissez-moi le regarder… s’il vous plaît. »
Son regard irisé, loin du brun de sa forme de couverture, laisse miroiter son inquiétude et son savoir en la matière. S’il doit profiter de son eau obtempérant miraculeusement, c’est maintenant. Et vu l’état de la blessure, et le sang qu’il sent paniquer dans les veines de l’humain, il ne peut pas se permettre de le laisser ainsi.
Neorvrim
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Dim 20 Nov - 18:01
Arrasé de fatigue, le dragon tente toutefois de redresser la tête lorsque le directeur de l’établissement s’approche. Un sursaut de fierté et de l’animal blessé qui ne veut pas montrer sa faiblesse. - Je suis soulagé de vous voir sain et sauf... - Moi aussi. Merci de m’avoir aidé à remonter ici. Sa voix grondante sort laborieusement, il a l’impression d’avoir la bouche remplie de sable. Il tourne son attention vers son ami et gronde en constatant ses blessures.
- Brûlures… il n’arrive même plus à faire des phrases complètes - Votre bras... Il faut faire quelque chose, vous ne pouvez pas rester comme ça sans risquer des complications. Je peux le soigner. Laissez-moi le regarder… s’il vous plaît. - Vous êtes sûr d’être en état ? demande le Major avec un scepticisme certain. Il hausse les épaules. Faites. Même si c’est qu’un couillon suicidaire, j’aime autant pas qu’il souffre…
Le dragon observe l’approche du Maritin vers le caporal mais focaliser simplement son attention pendant quelques secondes le fatigue beaucoup trop. Il rassemble ses dernières forces pour remobiliser son enveloppe humanoïde et se transforme rapidement. Il oscille et tangue sur ses longues jambes. - Wow ! Le Major est venu à son secours au moment où il allait s’écrouler. T’en aurais pas genre… fais des masses ? - Je… j’ai froid… Une paume se pose contre son front et il dodeline de la tête, incapable de la tenir droite. - Merde t’es gelé ouais ! Il s’empresse de lui repasser sa tunique qui ne fait malheureusement pas grand-chose pour le réchauffer. - Caporal quand t’aurais fini d’être réparé, on s’arrache et on le colle au pieu avec une montagne de couvertures. C’est pas un programme ça ? - Hum hum…
Avant de partir, à nouveau aidé par les deux soldats, il s’arrête devant Amon et fait l’effort de le regarder dans les yeux. - Vous viendrez me dire… si cela a fonctionné pour les vôtres… Il n’arrive pas à en dire plus et peut enfin se laisser glisser dans l’inconscience qui le guettait depuis quelques minutes déjà.