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 ///NSFW///[31.12.2018] Broken Bones {Ciusper}

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Ciulin Mari
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2018.
Grand cru de saloperies, de bonheurs grandioses et de chutes libres.

Antoine.
Antoine m'a déclaré sa flamme et, pourtant il s’est marié à un autre.
A un mourant.
J'ai assisté aux noces, coincé derrière un sourire, un peu de champagne pour réchauffer l’estomac, la main dans celle d'Asmodée pour ne pas tomber. Je suis une comédienne née. Je donne le change comme jamais. Blagues qui font rire l'assemblée durant le discours du témoin. Les époux arborent des rictus satisfaits. Une part de moi est heureuse de faire  plaisir au mort, l'autre se désespère de le voir crever. Toast et verres levés. Longue vie aux mariés !  Je me rappelle avoir dansé avec Vesper comme un diable et d'avoir baisé mon diable comme jamais.

Antoine a beau m'aimer "toute entier", il ne m'a jamais fait l'amour.

Le cancer l'en a empêché. Son mari n'avait pas besoin de l'épouser pour le posséder. Toute sa tête était pleine de lui, en permanence. J'attendais, chat miaulant devant sa gamelle vide, humant l'odeur d'un maître revenant de loin en loin; Matou esseulé avec la peur au ventre qu'un jour il ne retrouve plus le chemin de chez lui. Cette ville se drape dans ses drames sauvages, dans mon coeur c’est le carnage et tout ce qui me reste c’est la picole et la clope à tous les repas.


Je boirais bien un peu de tequila...



***


///NSFW///[31.12.2018] Broken Bones {Ciusper} E85f77263de42b7aedd89398d753af2b

You can pretend you don't wanna know
But I read the signs from your head to your toes
Yeah, you don't need to say a word 'cause
Ooh, ooh, your body talks
Your lips are a conversation
That face is a song
If it's my imagination
Stop me if I'm wrong, yeah




31 décembre 2018

Je regarde mon téléphone. Je me pince les lèvres devant le sms que je viens de recevoir.
"Je te vois après les fêtes.
C’est le dernier réveillon de Saul, je vais rester avec lui.
Amuse-toi bien quand même <3 Je t'aime tête d'avocat!"

Je suis coincée entre une envie de hurler et l'abattement le plus total. Rahat! Combien de fois tu vas me faire ce coup, Antoine ? Combien de temps je vais devoir patienter pour avoir le droit à quelque miettes ? Tu m'avais promis. Plutôt que d'être honnête, tu t'es défilé en gros lâche. Tu m'as dit que se serait notre soirée, rien qu'à nous, pour finalement me planter au dernier moment.  Amère sensation de répétition. Faut-il que je t'aime, putain ! Je suis écœurée.

Pas question de finir l'année là dessus.

Je sors en coup de vent, une rage bouillonnante qui fume dans l'air hivernal. J'ajuste mon écharpe sur ma gorge et je zippe mon  cuir jusqu'en haut.  Moteur qui chauffe et gronde sur la neige en fusion. Ma bécane enfourchée, je démarre en trombe. Un détour par l'épicier du coin pour faire le plein d'alcools, de clopes, de sel et de citrons.
J'agis sur une pure impulsion, sans contrôle, ni réflexion.

J'ai juste envie de te voir.
Non, j'en ai besoin.

Dérapage en freinant juste devant chez toi, dans ta petite zone pavillonnaire. Je retire mon casque, un sourire carnassier d'un coin à l'autre et je klaxonne à rendre dingo tout le voisinage. Je chante à tue-tête un "Colinde de Crăciun" dans un roumain à réveiller les morts.

Je prie pour que tu sois là.
Que tu n'ais pas d'autres projets

Viens, Viens....
Prouve-moi qu'on peut terminer en beauté !


- Noi umblăm
Să colindăm
Pe-astă noapte-ntunecată
Şi zăpadă necălcată;

Noi umblăm
Şi colindăm
Şi zăpada s-o călcăm,
Că azi s-a născut Hristos,
Domnul cel prea luminos
Şi umblând
Şi tot umblând,
Ne-ntâlnim cu Dumnezeu,
Cu veşmântul mohorât,
Lung, din cer până-n pământ...



Viens, viens Luciole de ma Vie !
"Marchons,
partons en randonnée
dans cette Nuit noire
et sous cette neige ininterrompue..."
Je ne te promets pas de rencontrer Dieu, mais de passer,
pour sûr, une bonne soirée...
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Vesper Whelan
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///NSFW///[31.12.2018] Broken Bones {Ciusper} Empty
Autant Noël est une tradition à laquelle je ne veux pas couper, pas même sous la torture, autant le concept du nouvel an m'emmerde profondément.
Ça n'a jamais été cette "fête incroyable réunissant moult amis pour célébrer en beauté la fin de l'année et l'arrivée de la nouvelle". Non, vraiment pas. Déjà, il aurait fallu que je sois suffisamment proches des crétins de San Fran' pour que ça fonctionne. Les rares party du 31 auxquelles j'ai assisté m'ont plus donné envie de remonter le temps et d'assassiner le connard qui a pensé que foutre des ados boutonneux et du Champomy dans une même pièce, c'était la déconne assurée.

Mon concept de transition vers la nouvelle année, c'était un marathon de films d'horreurs avec Maman. On se marrait à décortiquer les fils de mise en scène grossiers, les moments réellement flippants où je me blottissais contre elle, et même ceux pas si effrayants que ça mais qui me donnaient une excuse toute trouvée pour un câlin gratuit.

Elle travaillait beaucoup. Je calquais mes horaires sur les siens pour l'attraper à la volée et partager avec elle mes journées de vacances. Pas évident. C'est pour ça que la trêve des vacances de Noël, c'était Byzance, quinze jours avec elle à ne rien faire d'autres que papoter. Et quand on s'endormait devant les "Zombies de l'Apocalypse" le fameux soir du nouvel an, qui minuit avait sonné depuis longtemps et qu'on se rendait compte que le monde ne s'était pas arrêté de tourner pour autant, on se marrait simplement avant de rejoindre nos chambres.

C'est pas vraiment vrai, que ça m'emmerde, le nouvel an. Parce que j'adorais réellement ce genre de moment.

Au fond, quand je me rend à l'évidence,
Tout a toujours été lié à Maman.

C'est la première année que c'est aussi différent.
C'est la première année, aussi, que j'ai eu du mal à sourire pleinement quand la trêve d'hiver a débutée.

Mais ça ne change pas le fait que ce soir, le canapé de mon appart accueille ma croupe chaloupée, que j'ingurgite des chips aux crevettes par kilos et que je zappe sur Netflix dans la catégorie Épouvante, grognant en ne trouvant pas mon bonheur.
Je jette un coup d’œil à l'heure, les yeux sur le cadran. C'est tellement long.
Un soupire quand je me glisse un peu plus sous mon plaid, râlante comme jamais.
Hey Satan, si tu m'écoutes, fais que 2019 soit un peu plus... un peu plus...

- Noi umblăm
Să colindăm
Pe-astă noapte-ntunecată
Şi zăpadă necălcată;

Noi umblăm
Şi colindăm
Şi zăpada s-o călcăm,
Că azi s-a născut Hristos,
Domnul cel prea luminos
Şi umblând
Şi tot umblând,
Ne-ntâlnim cu Dumnezeu,
Cu veşmântul mohorât,
Lung, din cer până-n pământ...


... What.
Je reconnaîtrais cette voix de crécelle manouche entre mille.
Je bondis hors des chips et de la couverture pour me précipiter vers le balcon, éclatant de rire devant la vision.

Ciulin.

Évidemment.
Toujours là quand les pensées dérivent vers le morose, hein ?
Qu'est-ce que tu branles ici camarade, t'as pas mieux à faire ?

Dans le rire, j'éclate de rire et hurle en retour, jubilante, presque trop peut-être mais on s'en fout, à cette distance il verra rien :
AAAAAH MAIS QU'ELLE EST BELLE LA JEUNESSE ! AH BAH BRAVO ! CA TROUBLE L'ORDRE TRANQUILLE DU VOISINAGE AVEC SES CONNERIES ! ATTENDS QUE J'VIENNE TE FOUTRE UN COUP D'PIED AU CUL !! SAUVAGEON VA !

Ni une ni deux, je rempile à l'intérieur pour enfiler jean, pull et blouson pendant que l'autre m'attends dehors. Je descends les étages à la vitesse du son pour me retrouver les bottes dans la neige, le nez déjà tout froid, le sourire planté sur ma frimousse pleine de miettes aux crevettes. Pas grave. C'est pas ça qui m'empêche de lui faire un câlin, y'a plus de gêne après tout.
Merci d'être là. Je ne sais pas pourquoi, mais juste, merci.

Je lâche la bête, le regarde, et sourit toujours plus. Mais c'est la curiosité qui l'emporte pour le coup, regardant autour de nous. Avant de comprendre, finalement, ce qui a bien pu se passer :

... Ta langue natale est vachement cheloue, tu l'sais ça ? Un sourire, avant de prendre son bras. Bon. C'est quoi son excuse, cette fois ?

T'inquiète pas Ciu, t'es pas tout-e seul-e,
Je peux même te passer des chips et une partie de mon plaid.
Parce que ce soir, c'est nous les Zombies de l'Apocalypse, OUAIS !
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Ciulin Mari
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Ta silhouette d'allumette échevelée se dessine au balcon. Tu te fends la gueule, et ça me chauffe la carcasse! J'éclabousse la nuit d'un rire lumineux. Putain, qu'il est bon de te voir !

- AAAAAH MAIS QU'ELLE EST BELLE LA JEUNESSE ! AH BAH BRAVO ! CA TROUBLE L'ORDRE TRANQUILLE DU VOISINAGE AVEC SES CONNERIES !
- Y'A PLUS D'SAISONS MA BONNE DAME !!! CAY LA FÔTE A LA DJEUNESSE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ET TOUT CA !
- ATTENDS QUE J'VIENNE TE FOUTRE UN COUP D'PIED AU CUL !!
- OWIII TA RANGERS SI DOUCE SUR MON FESSIER SI FEEEEERMEUUUH !
- SAUVAGEON VA !
- GORGONE EN DÉAMBULATEUR !
- MAIS FERMEZ LA, BON SANG !!!!!
Claironne une voix étrangère. Le voisinage tranquille a les boules.
- ET BONNE ANNÉE !!!!! que je beugle en levant les bras.

Je ris à la face du monde. Je ris parce que c'est la meilleure arme pour oublier que cette scène fait écho à une autre. Je ne déclame pas du Shakespeare, mais la sensation de "déjà-vu" me pique quelque peu le palpitant. Du sel sur la viande saignante, rien de plus. Ta tronche enfarinée balaie toutes les pensées obscures. Je t'attrape et on tourbillonne dans la neige en se câlinant comme deux ivrognes confits dans leur ébriété.

Un peu plus de sucre.
Un peu moins de sel.


- ... Ta langue natale est vachement cheloue, tu l'sais ça ?
- C'est la plus belle langue du monde, arrête !
Et comme pour te prouver mes dires, je te lèche la joue, grappillant quelques miettes de bouffes au passage. Hum.... Chips aux crevette ?
- Bon. C'est quoi son excuse, cette fois ?


Je pousse un long soupire en regardant le décor, les lampadaires, la neige qui recommence à tomber en flocons épais.

- Dernier réveillon de mon mari... blabla..... Je dois rester avec lui... blabla... On aura tout le temps après... Faut être patient.... Pipeau habituel pour habituel plan B.

Je caricature un sourire crispé, sur une rangée de dents fatiguées de s’aiguiser sur du vide.

- J'avais espéré... Ma voix se fait moins forte, mon expression perd en superbe. J'avais espéré que ce soir c'était "Le" soir, tu vois...

Notre moment à nous.
Le moment de franchir une étape décisive pour n'importe quel couple.
Tu vois bien de quoi je parle. Rahat, si il peut s'envoyer en l'air avec son cancéreux, pourquoi avec moi c'est si difficile ? C’est important pour moi de vérifier que mon corps n'est pas un obstacle. Les mots ne suffisent pas... Moi aussi j'ai besoin de toi, Antoine!

- Mais chuis un peu con pour croire encore au Père Noël ! Hein ! Bref ! J'allais pas gâcher une soirée de réveillon à rien foutre, doooonc, je me suis dit qu'on pouvait peut-être "rien foutre" à deux !

Je me penche vers ma bécane et je sors du coffre escamoté dans le siège, un deuxième casque. Voix de crooner, attitude à la James Dean.

- Alors, Chica, On se fait une virée ?
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Vesper Whelan
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Aaaah, Ciu. Le plus fabuleux des films d'horreur incarné dans une parure de minet trublion. C'est typiquement c'qui me fallait pour m'empêcher de faire qu'un avec mon sofa. J'serai p'tèt devenue la première spécimen de la personnification de la flemme, remarque. Un être hybride, mi-canapé, mi-gonzesse. Une vraie aberration scientifique qui m'aurait rapporter un paquet de pognon, si ça s'trouve. Putain Ciulin tu m'empêches d'accéder à la gloire et à l'argent mais qu'est-ce que ça un bien dingue de te voir !
A croire que ce qu'il y a, entre nous, ça vaut tout l'or du monde et bien plus encore.

Dans ce câlin sous les flocons je me marre à pleine bouche, t'agrippant comme une moule persistante qui ne veut pas rompre avec son rocher. Mes bras sont tout autour de toi, à leur place quand t'es là. C'est devenu une routine naturelle. Même quand tu me pourlèches, là où j't'aurai repousser en gueulant, j'te rend la pareille. Ouais. C'est à ce point-là.
J'ai ce besoin urgent de ne pas réfléchir et tu es mon petit catalyseur de connerie tout personnel.

Et je crois que c'est la même chose pour toi. Ça s'entend quand tu me fournis la réponse à laquelle je m'attendais, que tes plans d'amûûûr se sont encore envolés en poudreuse sous le ciel de Décembre. J'ai jamais autant roulé des orbites. Sans déconner. Parait que le dernier jour de l'année est souvent l'occasion de réparer les bavures qui se sont écoulées. Alors je prends les morceaux de tes pots cassés et je vais les transformer en cotillon, mon lardon. Compte sur moi, putain.

... Hng, ouaaaais. Piapiapia et moult drama quoi. Foutage de gueule de l'extrême en somme. Next, ok ? Clairement, passe à autre chose, désolée d'te dire ça mais là, il en a rien à branler de ta face. Alors sois un prince et fais pareil, ok ? Pour ce soir tu penses à rien d'autre que l'incroyable bourrage de gueule qu'on va s'offrir dans tout les bars de cette ville !!

J'vais te donner matière à kiffer les 365 prochains jours à venir. J'irai parler à Antoine, ou Galileo, ou n'importe quel nom qu'il me sortira. Y'a un truc qui déconne dans tout ce fatras et rester sur le carreau, quand je tiens à des gens, ça n'a jamais été mon dada. Pour une fois que je peux ouvrir ma gueule et que ça serve un peu...
Mais ça attendra demain.

Allez on décolle, gringo. Ce soir ce sera quand même "Le" soir, même si c'est pas celui que t'espérais. Ce sera même mieux !

Une giffle sur ton cul et j'embarque sur la bécane, me serre contre le cuir glacé par le climat peu clément. L'écart de température me colle un sacré frisson, du genre à s'insinuer au plus profond de mes os, ça fait même manquer un battement dans ma poitrine. Incroyable, cette météo.

Ça roule et glisse sur l'asphalte, à la recherche de quoi se remplir le gosier. Je m'égosille, moi, quand j'aperçois de loin les lumières de notre première proie. Un bar du centre qui grouille, avec de grandes lettres qui transpercent la nuit. New Year's Eve Karaoke.

Oh làààà, làààààà, stop ! Gare-toi, on va s'éclater !!


J'attrape ta main, y serre mes doigts. J'te décolle du siège avant d'embarquer, bras dessus-dessous, dans le temple des canards et des fausses notes, le tout arrosé de tout ce qu'on pourra trouver. Ça gueule déjà dans la chaleur ambiante, quand je claque ma main sur le comptoir en hurlant de ma plus belle voix, et d'un accent espagnol fraîchement travaillé :

TEQUIIIIIIIIIILA !

L'offrande en main, j'ai les yeux qui papillonnent sur les micros à disposition, et les titres qui s'affichent à portée de mains. Ça brille dans mes prunelles, Ciu, l'idée de t'entendre dégobiller ta frustration de cette année à la con en chantant à pleins poumons.

On choisit quoi, hein dis, on choisit quoi ?? Y'a tout c'qu'on veut c'est trop bien !

J'suis montée sur ressort, prête à sautiller toute la night. Zébulon mode, chéri-e !!
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Ciulin Mari
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-... Hng, ouaaaais. Piapiapia et moult drama quoi. Foutage de gueule de l'extrême en somme. Next, ok ?
- ... Hum....
- Clairement, passe à autre chose, désolée d'te dire ça mais là, il en a rien à branler de ta face. Alors sois un prince et fais pareil, ok ?


Les mots qui sortent de ta bouche, ils sonnent âpres, piquants et, malheureusement justes. Je fronce le nez comme incommodée par une odeur agressive. Le parfum de la vérité. J'ai pas envie de le respirer, pas plus que d'entendre.

- Pour ce soir tu penses à rien d'autre que l'incroyable bourrage de gueule qu'on va s'offrir dans tout les bars de cette ville !!
- Penser à rien ! Chuis un pro en la matière !
Claquement de langue et clin d'oeil.
- Allez on décolle, gringo. Ce soir ce sera quand même "Le" soir, même si c'est pas celui que t'espérais. Ce sera même mieux !

T' as bien raison : Ce soir on va se la mettre violent à plus savoir comment on s'appelle ! Mieux que n'importe quelle pine ! On va foutre le boxon partout où on passe. Des tornades ! Deux jeunes désœuvrés dans le vent !
Tu gratifies mon cul d'une tape amicale et je me sens obligée de me trémousser façon jouvencelle. On enfourche la bécane et je sens nettement ta poitrine s'écraser sur mon dos. Confiserie agréable. T'as le coeur qui speed. Ça me fait pousser sur l'accélérateur. On décanille dans un vrombissement qui sniffe bon le gazole. On emmerde la légalité en niquant allègrement les jupons de la vitesse autorisée. Je suis grisée par le vent qui fouette mon casque, l'asphalte qui défile et tes menottes accrochées à mon torse.

- Oh làààà, làààààà, stop ! Gare-toi, on va s'éclater !!
- ROGER THAT!
Que je balance en opérant un dérapage contrôle qui soulève la poussière. Tu me tires la main. Je saute de mon destrier et je retire mon casque. Hilarité au dehors, sur chevelure mouillée de sueur. Mâdaaaame est bien prêssééééée... Je t'attire à moi, soufflant mon haleine sur la visière de ton casque qui s'embue dans la foulée. Baiser imprimé, pendant que je dénoue la lanière. Hop ! Libérée !

On s'embarque bras dessus, pas dessous, nos casques se balançant au rythme de nos pas chassés. Le pub est enfumé, ça vrille de néons dégueulasses et une pouffe s'égosille sur de la pop sucrée en fond sonore. Elle remue du derche dans une jupette en strass, sur une estrade de fortune. Le velours des rideaux a connu des jours meilleurs et je suspecte l'auréole plus sombre d'être un reliquat de vomis. Pendant que je pause nos casques dans un coin, tu réclames de la tek avec cette accent de chica délurée qui fait brusquement vriller toutes les têtes.

- Et la blinde de tortillas ! que je fais en enroulant mon bras autour de tes épaules. Chasse gardée pour ce soir, les vieux vicelards ! C'est MA lesbienne!

La pétasse laisse les micros libres, loin de tout attentat contre Katy Perry. T'as les yeux qui brillent plus fort que les néons en lorgnant vers la scène abandonnée. Je retire les verres de tes mains pour les poser sur une table puis je te les empoigne pour te conduire en dansant vers le karaoké. Je t'empêche de voir les titres en m'imposant devant l'écran. Gesticulations puériles. C'est moi qui choisi, Fais pas chier ! Et une chanson se livre à moi. Un tube tout indiqué.

Le premier riff de guitare balaie la salle à plein volume.



Quelques note mythiques pour des putain de Pierres qui Roulent. Je chope le mic, façon rockeur nerveux, battant la mesure avec mon pied. Les premières paroles coule de ma gorge, miel voluptueux à tes tympans...

- I can't get no satisfaction
I can't get no satisfaction...


Et là je m'emballe. Montée en mayo !

- 'Cause I try and I try and I try and I try

ET BLAM! Je martèle comme une brutasse ! Slam sur la vibe !

- I CAN'T GET NO ! I CAN'T GET NO !
When I'm drivin' in my car
And that man comes on the radio
And he's tellin' me more and more
About some useless information
Supposed to fire my imagination


Je t'attrapes pas la taille, roulement de bassin, hanches contre hanches. Je te fais face à quelques centimètres de tes grains de beauté.

- I can't get no, oh no no no
Hey hey hey, that's what I say !


Je te mords dans le cou, sans te lâcher. Tu m'arraches le micro des mains.

A toi de faire le show, Sunrise !
Montre moi la couleur de ta grenadine !
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Vesper Whelan
Vesper Whelan
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J'ai la gueule relâchée, fendue du plus grand de tout les sourires. Rien ne pourra m'empêcher d'adorer cette soirée trop particulière pour tout le monde. Pour moi, ça marque pas la fin de l'année, mais le début de tout une tonne de trucs merveilleux que je vais m'empresser de vivre, le cœur débordant d'envies nouvelles. Je suis en vie, bordel de merde, et je vais le crier. Et c'est toi, adorable tronche d'avocat, qui assaisonne tout ça de ton rythme alors que tu bats du pied sur le rif des Stones. J'éclate de rire devant l'ironie du titre choisi, t'encourage en gueulant, déjà ivre des conneries à venir. Et si ça se plaint, on s'en fout. Et si ça râle, on s'en fout. Et si ça chiale, on s'en fout. On est jeunes, et complètement fous !

Allez chérie, fais monter la sauce !!

Je ris davantage, quand je monte te rejoindre, clapant déjà des mains sur la musique que tu ponctues d'une voix de crooner façon caramel mou. J'en souris, plus que jamais. Damn, tu sais y faire. Un talent insoupçonné pour ce genre d'exercice. J'te regarde tout balancer, un peu fascinée. Tu donnes tout, cognant le rythme dans ta peau blanche, dans ton cuir sombre, dans tes grolles grunge. Je reste là, à danser, à faire la Ciulinette quand tu m'empoignes d'un coup, sur le refrain. Qu'on se rapproche, soudainement.

Et là, c'est le drame.
Parce que je sais plus comment respirer, sous la surprise.
Y'a plus de musique, pendant quelques secondes.
Tes dents.
Sur ma gorge.
Hey. Ah.
Oh. Ciu, eh, me casse pas en deux.
Comment on fait pour penser, déjà ?
... Ils sont putains de beaux, tes yeux bleus.

Ça reprend, cadence marquée de la Satisfaction. Je reviens sur terre, entend les notes qui s'égrainent. Merde, on va finir par se foutre en retard. Focus, Vesper. Focus, comme tu le dis à qui veut bien l'entendre. Écoute tes propres conseils et reprend le contrôle.

Souffle, rire. Le micro est à moi. Je t'échappe, hors de tes bras, je joue avec toi. Mon regard ne lâche pas le tien une seule seconde.

Ça me rappelle ce soir d'Août
On jouait déjà au Chat et à la Souris
Les néons ont la même couleur, subitement.

Et je démarre, ma propre mélodie. Mon doigt, pointé vers toi. Juste toi.

I can't get no satisfaction,
I can't get no satisfaction
'Cause I try and I try and I and try
I can't get no, I can't get no !!


J'ai toujours adoré chanter. Pas toujours juste, mais toujours sincère. Voix basse et un peu cassée, toujours prête à partir, à pointer chaque syllabe du complet des Blasés Roulants. Je mord, attaque les mots. I. CAN'T. GET. NO.

Je me lâche, laisse libre court au corps qui se déchaîne, ondule, vibrant sous les sons.

When I'm watching my TV
And a man comes on and tells meeee
How white my shirts can beee
But he can't be a man 'cause he doesn't smoke
The same cigarettes as me !
I can't get no. Oh, no no noooo.
Hey, hey, heeeeey, that's what I say !!


Chaque phrase me rapproche de toi. Je t'empoigne par le col, chante dans ta bouche. Moi aussi, je sais faire, tu vois ? Et je souris. Je souris, parce que j'ai pas encore bu la moindre goutte, que je suis pleinement conscience de ce que je fais et que c'est encore plus drôle comme ça.

Même si ça tambourine, dedans.
A m'en crever le palpitant.

...I can't get noo-oo satisfaction,
I can't get nooo-oo girl reaction
'Cause I try... and I try... and I try... and I tryyyyy !

No girl reaction, hein ? Bah moi, j'espère que j'aurais pas le même destin que Mick Jagger dans sa chanson. Moi, je la veux, la réaction de la fille, du bonhomme, de la personne. Smile fondant, je ne bouge pas de là, j'accentue juste le tempo, tapant du pied, changeant l'énergie de l'échange.

I can't get NO, I can't get no !!

Un regard complice vers toi, la dernière partie arrive, le dernier couplet que j'entame, toujours tout près de toi. Un micro pour deux, cette fois. Chante, Ciu. Chante, qu'on voit ce que ça donne, nos voix mélangées !

Allez chante avec moi, Tequila, qu'on enflamme le public déjà en émoi !
Chante avec moi, qu'on l'ait, cette fucking satisfaction !!
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Ciulin Mari
Ciulin Mari
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///NSFW///[31.12.2018] Broken Bones {Ciusper} Empty
Tu frétilles. Tes veines en ébullition, je les sens sous ta peau qui me brûle les lèvres. Tu ne trompes personnes, mon Soleil-Grenadine, t'es loin d'être une no-girl réaction. Au contraire, je découvre tous les jours de nouveaux boutons sur lesquels appuyer. C’est absolument jouissif, c’est un jeu dont je ne saurais me lasser.
Donne-moi de la rebuffade, fais moi bouffer de la rébellion, renâcle, beugle, défends-toi la couenne et le cœur de trop m’apprécier. On sait bien à qui tu mens quand tu fais ça. Ça ne t'en rends que plus sucrée.
Et plus épicée.

Je te découvre féline, capable de déhanchements qui flambent des couilles au chalumeau. Viens frumosul meu !  Viens foutre le feu à ce rade de glaireux ! J'ai jamais kiffé les pompiers !  Tu m'attrapes par le paletot et je zieute, fascinée, ce grain de beauté furax qui part à l'assaut.

-... Hey, hey, heeeeey, that's what I say !!

Je me mords la lèvre inférieure. Je muselle cette envie coupable de te rouler une pelle. On fait pas "ça" entre amis. On se l'interdit.
Jusqu'à quel moment, au juste ?

- When I'm ridin' 'round the world
And I'm doin' this and I'm signin' that
And I'm tryin' to make some girl, who tells me...


Grimace, je singe la meuf de la chanson d'une voix de pouffette.

- "Baby, better come back maybe next week
Can't you see I'm on a losing streak?"


Je t'attrape pas la taille. Mon torse épouse ton dos, mon menton le creux de ton épaule. On ondule comme des sirènes, babe, on subjugue cette bande d'idiots, ces pauvres moldus désarmés. Vous comprenez pas la vraie magie, les gars ? Le charme est là, pourtant, sous vos yeux. Deux paumés qui se perdent un peu plus, main dans la main.
Ou plutôt cul à cul.

- I can't get no,
oh, no, NO, NO,
hey, HEY, HEY
That's what I SAY!


On crache dans le micro, lâché de postillons à l'air libre. Et plus Jagger  éructe ses "No", plus j'explore tes courbes malignes à la recherche de "Yes".

- I can't get no, I can't get no
I can't get no satisfaction, no satisfaction...


Mes mains s'invitent sous ton T-shirt, taquinent la dentelle de ton soutien-gorge. Malgré ton éternelle dégaine de dragonne punk maigrichonne, tes seins sont étonnamment lourds et pleins dans la paume de mes mains.
Je vais me prendre un gros poing dans la gueule.

-No satisfaction, no satisfaction
I can't get no !


Nouvelle morsure espiègle sur ta nuque. Je m'échappe de l'étreinte avant que le piège à loup ne se referme. Une seconde chanson s’enchaîne, aléatoirement. Et quelque part, c'est comme un "fait exprès" du destin.

Ça commence comme un battement de myocarde. Entêtant et sourd. Un truc qui t'obsède jour et nuit. J'attrape le micro de tes mains.


- Have you got colour in your cheeks?

Je caresse ta joue chauffée à blanc par des tisons invisibles. L'effort de notre préstation t'éclabousse encore le souffle.

- Do you ever get the fear that you can't shift the tide?
That sticks around like something's in your teeth

J'attrape ton poignet et le retourne, théâtrale.

- Are there some aces up your sleeve?

Caresse le long de l'intérieur de ton bras.

- Have you no idea that you're in deep?
I've dreamt about you nearly every night this week
How many secrets can you keep?
Cause there's this tune I found that makes me think of you somehow


Je coule sur le rythme, t'enrobe de cette aisance de façade.
Je ne maîtrise pas ce que je fais.
J'ai juste envie de le faire.

- And I play it on repeat
Until I fall asleep
Spilling drinks on my settee

Mes doigts passent dans tes cheveux, range tendrement une mèche rebelle derrière le lobe de ton oreille.

- Do i wanna know?
If this feeling flows both ways


Est-ce que je veux vraiment le savoir ?
J'en sais foutre rien.


-Sad to see you go
I sorta hoped that you’d stay
Baby, we both know
That the nights were mainly made for saying things that you can’t say tomorrow day


L'obscurité est mon alliée,
même lorsqu'il s'agit de lâcheté.

-.... Crawling back to you

Je te presse contre moi, empruntant les accents plaintifs d'Alex Turner. Les choeurs éclatent sur la bande sonore.

-Ever thought of calling when you've had a few?
Cause I always do
Maybe I'm too busy being yours to fall for somebody new
Now I've thought it through...

La musique s'estompe et ma voix résonne, presque trop vraie.

- ...Crawling back to you...

Parce que je sais que tu vas me ramasser,
comme ce soir, pas vrai ?
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Vesper Whelan
Vesper Whelan
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On se déhanche, on s'éclate à n'en plus finir, le coeur qui dit merde à la tête et aux conséquences sur les lendemains. Toi, comme moi, on arrive plus à réfléchir, l'esprit est déjà ailleurs, 2019 l'a accueilli bien avant que l'on soit prêts à quoique ce soit. Nous, on est loin d'y être, nous, on tambourine sur le rythme du présent.

Toi,
Et moi.
Sur une même scène.
Collés, à chanter, sans vergogne, l'honneur est loin, il est sauf de tout ce qu'il se passera ce soir.

"Je ne suis pas moi-même."
J'essaie de m'en convaincre.
Pour éviter de réaliser que je ne comprends rien à ce qu'il se passe.

Je ne comprends rien à ta main baladeuse, aux miennes qui s'impriment sur tes hanches quand elles le peuvent. A tes lèvres qui se mordent, aux miennes qui décollent en sourires sans mensonges. A mon coude qui se cogne dans ta mâchoire pour t'éviter de me peloter devant tout le monde.
Un peu de tenue, Mari, on est pas dans un bordel.

Ca m'arrache un rire, pourtant, franc du collier quand je reprends le chant de plus belle, sortant Jagger de son sommeil pour lui hurler que je ne suis pas satisfaite.

Et que je veux m'éloigner de la terrible vérité,
Celle qui me susurre que ce n'était pas ta main sur mon sein le problème,
Mais bel et bien le lieu.
La vérité qui se moque devant ma gueule (dé)confite, rubis royal saupoudré de honte.
"Si nous étions seuls, après tout..."

Je secoue la tronche, pour me débarrasser de tout ça. Hairflip à m'en décoller les racines quand les mains finissent d'applaudir et que la musique se termine. Mon souffle est en vacances, je halète comme jamais.

Mais toi, t'as pas fini de jouer.
Oh que non.

Toi, Ciulin, tu as décidé de me tuer. Je ne survivrai pas à cette soirée.

Les Arctic Monkeys, et leur beat qui a fait fureur. Une chanson d'amour, original. Moi-même j'ai ondulé dessus une bonne dizaine de fois quand elle est sortie, le refrain lancinant en crescendo permettant moult pas de danse.

Mais là, on y est pas.
On est très loin de tout ça. Très, très loin de tout ça.

Je n'arrive pas à bouger, quand tu commences à chanter.
Je ne sais rien faire d'autre que te regarder.
J'ai de nouveau cette boule qui m'empêche de respirer, tumeur immédiate au fond de la gorge.
Je ne peux rien faire, Ciulin.
Tu m'as eu.
Je ne sais pas ce que tu as en tête. Je ne sais pas ce qu'il se passe.
Je ne sais rien.
Et ça cogne.

Boum.

Je ne sais pas si c'est l'acidité du citron, les lumières aveuglantes, les paroles équivoques ou tes gestes. Ou tes mains sur ma peau, dans mes cheveux. Ou ta voix qui tremble de vrai. Ou toi. Ou tout ça à la fois.

Boum.

Il se passe quoi, là ? Qu'est-ce qu'on va faire ? Qu'est-ce que je vais faire ? Qu'est-ce que je dois faire ? Pourquoi on veut le faire ?
On est amis.
Ça ne fait pas ça, les amis.

Ça ne m'a jamais provoqué ça, les amis. Pour le peu qu'ils ont arpenté ma vie.

BOUM.

Je devrais tout arrêter. Tirer la sonnette d'alarme, reprendre le micro, rester maîtresse de mes moyens comme sur le tube des Stones.
Et là, je ne peux pas.

Je souris, simplement. Les yeux brillants. Fixant tes lèvres. "Arrête de chanter." Je le hurle en pensées, incapable de parler. Je glisse juste le dos de ma main sur l'angle de ta mâchoire. Pardon pour le bleu de tout à l'heure. Ça passera. Tout passe, tu sais.
Comme les lieux, qui s'effacent, quand t'es là.

... BOUM.
Le coeur dit merde à la tête,
Et aux conséquences sur les lendemains.

Mais y'a Jean-Pierre Connard qui rompt l'ambiance. Il hurle, de sa voix grasse empêtrée d'alcool fort.

"EH OH, BAISEZ PAS SUR SCENE NON PLUS !!"

J'ai l'impression qu'un piano vient de me tomber sur la gueule. Un brusque retour à la réalité. Mon regard furax se tourne vers le vieux gars et je le crucifie sur place. Casse pas la magie, gros lard !!
Je balance mon plus beau doigt d'honneur à la cohue, prête à emplafonner le prochain qui mouftera.
Ça s'énerve, ça tangue, ça grogne. Viens pas, j'ai d'autres chose à faire. Pendant ce temps, la musique file, et j'en perds le sens des couplets. Je ne sais pas où j'en suis. Un souffle, profond, quand je me résous à l'évidence. Il va falloir réparer tout ça.

Même si je ne devrais pas.
Parce que je n'ai pas le droit.


Mon doigt choisit la prochaine chanson sur la console. Je coupe court aux mélodies des Singes, désolé, pas cette fois. Je cherche, encore et encore, avant de trouver exactement ce que je voulais. Je te le vole, ce micro, sans te regarder. Mine rouge, prête à dégueuler.

Today is gonna be the day
That they're gonna throw it back to you
By now you should've somehow
Realized what you gotta do
I don't believe that anybody
Feels the way I do, about you now...

J'imprime ma voix gauche sur les rythmes des violons et des guitares. L'ambiance change. Je ne danse plus, droite et concentrée, plus intime. Plus que jamais, Oasis a les mots, ceux qui se rapprochent de ceux qui se tapissent dans ma gorge.

Je ne lâche pas tes yeux une seule seconde.

Backbeat, the word was on the street
That the fire in your heart is out
I'm sure you've heard it all before
But you never really had a doubt
I don't believe that anybody
Feels the way I do about you now...


C'est vrai, personne peut ressentir ce que je ressens. C'est mes sentiments à moi, différents de ceux des autres. Les miens sont tortueux, paumés, un monticule de questions dont tu n'es pas la réponse, mais la solution. Et je ne sais pas quoi faire d'autre que de te le chanter.

And all the roads we have to walk are winding
And all the lights that lead us there are blinding
There are many things that I
Would like to say to you but I don't know how...


Je ne sais pas comment te le dire. C'est un cri plaintif. Mais c'est là, pour toi, rien que pour toi. Une voix, chargée, pleine de vrai. Je tremble. J'ai envie de pleurer.

Because maybe... you're gonna be the one that saves me...
And after all... you're my wonderwall.


Tu te trompes, Ciulin, tu t'es toujours trompée.
Moi, j'ai rien fait.
C'est toi, celle qui m'as sauvée.
Et tu le feras encore... pas vrai ?
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Ciulin Mari
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Je ne chante plus. Les paroles se sont embrouillées dans ma tête. Putain de caboche à l'envers. Je viens de glisser sur l'épiphanie. Pas faute d'avoir été prévenue. Me regarde pas comme ça, Vesper, où ce ne sera plus un jeu.

Et tu le regretteras,
plus que moi.
Je le sais.
D'autres sont passés par là...

Je suis aimantée à tes yeux, et cette caresse dont tu n'es pas coutumière. Tu veux pas me foutre une autre mandale, pour nous empêcher de déraper ? Je glisse, sournoisement, implacablement.

Je ne maîtrise pas ce que je fais.
J'ai juste envie de le faire.

- EH OH, BAISEZ PAS SUR SCENE NON PLUS !!

Tu assènes à l'étron fumé dans sa bibine un bon gros "va-te-faire-foutre" muet. Je détourne la tête pour ricaner. Je m'écarte aussi. Zone de sécurité. On vient quand même de sacrément niquer la ballade des Artick Monkeys. Tu les achèves avant la fin, avant le dangereux virage du " It's just I'm constantly on the cusp of trying to kiss you..."

Parce que je ne me serais pas retenue.

Tu pianotes avec ton petit air vénère qui conserve mon sourire au chaud. Sérieusement, comment résister à ta tronche de grumpy cat perfusé au sucre. Le micro disparaît de ma pogne. Envolée la tendresse de tes mains sur ma gueule. Et puis les premiers trémolos d'un "Wonderwall" qui pénètre profond sous l'os. Bordel de merde, j'étais pas prêt ! J'essaie l'hilarité pour masquer une gêne naissante qui fond à petit feu. La graisse du coeur qui rissole pour le foutre à nu.

Plus tu chantes, plus mon masque habituel de petit con s’effrite. Je te sens au bord du précipice, l'émotion vive, décapante, contagieuse. Putain de contagieuse. Je glisse ma main dans la tienne, geste pudique après le show qu'on leur à offert à ces gros nazes, et je regarde tour à tour mes pieds et tes grands yeux plein d'humidité.
De vérités.
Ça craint Vesper.
Ça craint vraiment ce qu'on est en train de faire.

J'ai pas la force de te rejoindre sur ce chant passionné. Je me sens écrasée par ta beauté, la profondeur de ta voix un peu rauque et éraillée. Je presse juste ta menotte, doigts entrelacés. Et je te regarde, je te regarde à m'y noyer.

Merde. Merde. Merde....
Je suis en train de tomber amoureux de toi, connasse.

Peut-être que je l'ai toujours été, en verité.
There are many things that I would like
To say to you
But I don't know how
... My Wonderwall.


Plus de musique.
Plus de paroles.
Plus que nous, le silence et les branquignoles avinés.

-Hum.. On...On... Devrait aller boire nos teks...

C'est ça, des fois qu'elles refroidissent. Prost ! Ciulin Mari ! PROST !
Mon corps, plus honnête, se refuse à te rendre ta liberté. Ta main est à moi maintenant. C'est tout...
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Vesper Whelan
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Et tout retombe.
Et tout existe.
Et tout danse, quand nous, on ne bouge plus d'une oreille.
Yeux dans les coeurs.

Y'a que ma bouche pour exprimer dans les paroles d'autrui ce qu'elle n'arrivera jamais à te dire. Elle continue, automatique dans sa sincérité. Elle a réussi à effriter une partie du mur, ta façade de salpêtre de petit con qui se dérobe. Il reste que toi, derrière le marbre. Et moi, qui tremble, mes petits doigts mal vernis agrippant aux tiens comme si rien d'autre n'existait. Comme si je n'aurais jamais davantage. Je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer. J'ai les yeux qui brillent trop pour savoir où je vais.

Et je continue, vaillante. Je vais la terminer, cette chanson, je vais l'assumer entièrement. Je ne laisserai personne me faire taire ou me surprendre à nouveau. J'ai ce besoin viscéral de les dire, ces mots, de les vomir, de les rendre vrais, eux aussi. J'ai besoin de définir ce qu'il se passe.

J'ai besoin d'être certaine de ce que je ressens.
J'ai besoin d'être sûre qu'on est bel et bien dans la merde pour m'en dépêtrer.
J'ai besoin... de toi.

Because maybe... you're gonna be the one that saves me.
And after all... you're my wonderwall.


C'est une ritournelle, jusqu'à la fin, jusqu'aux dernières notes. On pourrait croire que les paroliers se sont pas fait chier, mais moi j'y vois un message martelé, clouté dans l'esprit de débiles comme moi qui ne se rendaient pas compte de l'évidence. Celle qui aveugle de sa présence.

Un pilier.
Une muraille contre laquelle s'adosser.
Qui ne me laissera jamais tomber.
Une merveille à protéger.
A soutenir, de toutes ses forces,
Du bout des bras.
Du bout des lèvres.
Tu m'as demandé, y'a pas si longtemps,
Si j'étais déjà tombée amoureuse.
Je t'ai dit que non. Que je savais pas ce que c'était.
Mais alors, Ciulin...
C'est donc ça que ça fait ?

Bordel.

Quand tout s'arrête, il ne reste que mon regard, que ta main, que celles de quelques quidams qui applaudissent. Tout s'estompe, très lentement. Je ne peux rien y faire. Les meilleurs moments sont forcément éphémères.

Tu parles des teks. Bonne idée. Je crois que je ne suis plus capable d'aligner deux notes. J'ai envie de m'enterrer le visage cramoisi sous une tonne de graviers et de ne plus jamais revoir la lumière du jour.

Qu'est-ce qu'il s'est passé... ?


... O-Ouais...

Je passe le micro à une septuagénaire qui enchaîne avec Heart of Glass de Blondie. Tch, c'est une compil' de St Valentin bâclée en vrai, rien à voir avec le Nouvel An.

Rien à voir avec ceux que j'ai célébré, en tout cas.
Rien à voir...

J'ai les jambes en coton quand je m'assois à notre table. Je regarde la bouteille, les souvenirs reviennent, qui m'arrachent un sourire en coin. J'en ai pas rebu depuis Août, tu sais ? Putain, ça commence à faire.
Je nous sers, gratte le citron, le cuit au sel. Première série. Agis, ma fille, ne laisse pas le silence s'installer.

Santé !

Shots qui claquent et brûlure de gorge. Là, ça va mieux. C'est comme si j'avais les idées remises en place, au moins pour quelques secondes.
Mais le silence revient. Insidieux, le salaud. On a les blancs des mirettes qui se croisent. Boum, boum, boum. Foutu rythme à la con.

... T'as... T'as une sacrée voix, t'sais ? Tu devrais creuser dans l'domaine.


Bah c'est ça ma fille, meuble comme jaja, vas-y, allez, montre bien que t'es pas à l'aise. Que y'a quelque chose de changé et que non, cette fois, tu t'en sortiras pas avec une pirouette d'humour ou du quotidien.

Cette fois, c'est allé trop loin.
Si loin que je ne sais plus d'où on vient, ni où on doit aller.
Je ne sais plus rien.

C'est finalement le rouge qui l'emporte, encore. Je finis par sortir mon allié de toujours depuis mes quinze ans, mon fidèle paquet de clopes qui est toujours là pour moi. Je me lève, t'observe, quelques secondes.

... Faut que j'aille m'en griller une.

M'aérer la tête, surtout. Le froid va me rendre transie, cryogénisée, on me réveillera dans des milliards d'années quand je saurais dealer avec ce tintamarre d'émotions.

Et malgré le boucan interne, je te regarde, sans jamais te lâcher. Je te fais passer le mot, attrapant ma veste doucement.
Tu viens dehors avec moi ?
Allez, steuplait...
Viens.
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Ciulin Mari
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Silence gauche qu'on gave de citronnade alcoolisée. Tu me lâches la main et je sens le froid du manque, lorsque le peau à peau est absent. Tu bois mieux qu'à notre premier rencard.

... Notre premier rencard.

- Santé!
- Noroc!


Je déraille sévère.
Où ? Quand ?
Quand est-ce que ça c'est joué, dis-moi ?
Quand est-ce qu'on a commencé à se regarder de cette manière ?
J'ai rien vu, rien senti venir. Et plof, te voilà cousue en écusson sur mon coeur. C’est diablement con. Je ne peux pas effacer ton regard vibrant de ma cervelle. C’est gravé là au canif et au chalumeau. Le sourire narquois d'Ass revient me hanter.
Tu l'avais vu venir, couillon de démon !

-... T'as... T'as une sacrée voix, t'sais ? Tu devrais creuser dans l'domaine.
- J'te r'tourne le compliment, Sunrise. Ton timbre cassé d'fumeuse de gitanes, sonne sacrément rock !

On patauge. Allègrement. Je tente de donner le change, mais le mood n'y est plus. On a perdu le tempo quelque part entre deux couplets d'Oasis.

-... Faut que j'aille m'en griller une.

Tu te lèves, paquet posé sur la table, regard intense. C’est une invitation. Claire. Nette. Mon palpitant s'emballe. Je décline lâchement, sans pour autant te quitter du regard. Et voilà. Plus là. Sortie. Hélas, ça continue de cavaler sous le sternum. Ferme-ta gueule, organe de merde ! Tu ne me causes que des ennuis ! Tu ne fais que de la merde ! Tu chialais Antoine y'a quelques heures, voilà que tu castagnes pour ta meilleure amie ? Vesper vaut mieux qu'un remplacement. Tu le sais ça ?  Elle vaut mieux que moi.
Je me mordille la lèvre inférieure, sourcils froncés.
Je toise la bouteille de tequila : cette salope se permet de me tancer ! C’est ça, fais-moi la morale, gausse-toi, demoiselle de petite vertu. T'as rincé combien de gosiers, roulé ton goulot sur combien de bouches ? Mauvaise alliée... Si au moins je t'avais comme excuse pour faire ce que je m'apprête à faire.

- ... Fais chier ! Je tape sur la table en me levant d'un bon.

Tant pis, si c’est une connerie. Tant pis... La dernière fois que j'ai hésité, j'ai perdu la bataille. Cette fois, je ne louperais pas le coche. Rien à foutre !
J'attrape mon cuir dont je m'enveloppe à la va vite. En quelques enjambée je quitte le cocon de chaleur moite pour le froid mordant. Rougeoient de luciole dans la Nuit. Ta silhouette est posée là, sublime, entre neige et réverbères. Tu fumes négligemment, le regard au loin. Peut-être que tu m'attends, peut-être que tu t'en fous. Est-ce que ça m'a déjà arrêtée? Est-ce que le monde cessera de tourner demain ?
J'arrive près de toi, mains dans les poches, craquement de godasses dans le blanc crémeux. Je regarde mes traces salopant les flocons. Étrange atmosphère tendue. Boule qui gonfle dans l'estomac. Et puis, sans crier gare, je te prends la clope des doigts.

Au lieu d'y porter mes lèvres,
c'est les tiennes que je viens chercher.
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Vesper Whelan
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Le temps nous regarde, alors qu'il arrête sa course.
C'est presque un jugement de sa part, prêt qu'il est à repartir, à nous planter là sans possibilité de rattraper l'instant.
Il nous fixe.
Comme je te regarde, décliner en silence ma toute aussi silencieuse demande.

Le bruit reprend, les gens gueulent de plus belle. Tout s'accélère subitement. Je reste plantée, cloutée, ma veste sur mes épaules affaissées. Mais c'est pas grave. C'est comme ça. Tu viendras pas.

J'réponds rien, je fais même pas mine que je suis déçue. Ou soulagée. J'en sais rien, au fond. Tout ce que je peux faire, c'est te sourire un peu en retour, avant de prendre la poudre d'escampette. Mes yeux piquent et c'est ni le froid, ni la fumette. Tout remonte par vague, les images récentes, les sensations, les morceaux de moi et de toi qui, sans se toucher, se sont mêlés.

Je revois le toit de chez ton pote Earl.
Je revois le canapé de chez Asmodée.
Je revois tes yeux, dans cette boîte, pendant cette soirée d'été.

Je revois les murs ciselés de la maison hantée.

Y'a tout qui revient, Ciu, quand j'allume ma sacro-sainte clope, que les fumées me permettent de souffler. Buée toxique dans l'air, auprès d'autres fumeurs. Le dos contre le réverbère, je fixe le paysage. J'avais pas remarqué que ce bar jonchait un peu les hauteurs de la ville. Des milliers de petits grains d'or dans le lointain, tous à fêter l'évènement du soir à leur façon.

Dans la fumée, je songe à l'année qui va bientôt se terminer. Quand avant, j'y voyais pas beaucoup d'intérêt, maintenant, je peux pas m'empêcher d'y penser. J'occupe l'esprit. Je le laisse dériver, bon pépère, au gré du calendrier.

Janvier, Février, Mars, Avril, Mai, Juin, Juillet.
Août, Septembre, Octobre, Novembre, Décembre.

Quand j'y pense, ça fait déjà cinq mois. Ca fait seulement cinq mois. Cinq mois, et j'ai cette impression vivace que tu as toujours été là. Il y a ces choses que toi seul-e a réussi à soulever, à me faire dire, à me faire avouer sous la torture de ta gueule de minet. Que j'ai réellement détesté, comme jamais. Rien que là, déjà, tu soulevais ma passion.

Et puis y'a eu le reste, les rencontres. Les nœuds communs. Le moment où les jeunes se croisent et se recroisent, connaissent le copain de l'autre, partagent des soirées.
Des mariages.
Des destinées.

Un coup de vent agite ma tignasse. Je protège ma lumière, sans elle, je meurs. Nouveau souffle dans l'air qui me pique les yeux davantage. Besoin d'eau pour les sauver, eux aussi.

Quand j'y pense...
Quand j'y pense, je suis une connasse.

Quand j'y pense, c'est trahir tout ce à quoi je tiens, de ressentir ça.

C'est trahir notre amitié. C'est trahir ce qu'on est. C'est trahir ce qu'on voudrait rester.

C'est trahir Antoine.
Que je ne serais jamais.
Peut-être Asmodée ?
Que je suis encore moins.

J'ai, de nouveau, du mal à respirer. J'ai les pensées qui se croisent et qui s'entremêlent, vague par vague, marée qui s'emporte et me noie sans regret.

Et puis, ça s'arrête.
Ça s'arrête, quand tu apparais.

Je pensais que t'avais abandonné. Je ne sais pas si je l'aurais pas préféré.
Ciulin, je...


Boum.

Tu me prives de mon alliée.

Boum.

Ce sont tes lèvres qui prennent sa place.

BOUM.
Pire poison encore.

Le temps regarde encore, à nouveau. Il soupire, consent à s'arrêter encore une fois.
Moi ?
Moi...
Je ne suis plus là.
Adieu Vesper, on t'aimait bien.

Mes paupières papillonnent. Rapidement. Frénétiques. D'un mouvement surpris je recule, quelques centimètres pour réaliser que la chaleur me manque horriblement. Doigts contre mes lèvres, j'y imprime la sensation. Le goût d'alcool et de tabac froid. Mes yeux sont chez toi. Incrédules.

Pas de bruit.
Pas un seul.
Rien que mon souffle, dénué de tout. Dénué de toi. Que je viens quérir de ce pas.

J'ai choisi.
J'ai choisi de trahir, pour renaître.
J'ai un pied dans notre tombeau, allez, viens, on décolle pour s'en échapper.

C-Ciu...

Voix fumée qui s'étiole, timide, on est loin de la folle de scène de tout à l'heure. Tout à l'heure, là où tout a commencé. Ou plutôt, là où tout s'est déclenché. Ou alors... c'était avant.
Ou alors... on arrête de chercher. Merde.

Ma bouche contre la tienne. Tempo numéro deux. Je lance le jeu. Col de cuir entre mes mains. Je ne cherche pas à remettre l'instant. Le temps peut repartir gaiement.
J'en ai embrassé, des nanas, tu sais. Aucune n'était toi.

Mais "elle" ressemble à un garçon.
Tu ne les aimes pas eux, non ?
Elle, il, tu ne crois pas que tu confonds ?
Tu n'aimerais pas Ciulin juste pour ce qu'iel a dans le pantalon ?


Eh, ta gueule, pour voir. Je ne veux rien entendre.

Mais c'est trop tard pour protester, petite salope.
On te retrouvera en enfer.
T'y passeras le bonjour à tes ancêtres.


Tu y retrouveras ton cher Papa... !


SILENCE !!!

Ma langue caresse. Elle est là. Je suis là. Contre lui. Contre elle. Contre toi.
Je ne veux être nulle part ailleurs, à continuer tout ça, toute cette danse-là.
J'accepte ce qu'il adviendra de tout ça. Parce que demain n'existe pas encore. Il nous reste une poignée d'heures pour être heureux.

Et quand l'air manque, qu'on les sépare ces bouches impies, quand mon sourire se crée finalement, je n'ai plus peur. Je ne sais plus comment on fait.

Triste-Sire
adoré, tu as tout balayé.

... Bonne année, amore.
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Ciulin Mari
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Tu as une saveur particulière, un gout bien à toi, quelque chose que ma brutalité outrancière n'a pas su décrypter la toute première fois. On était allumés, jeunes et cons. On jouaient aux grands. Là je te savoure, tout en douceur, parce que ce sera peut-être la dernière fois, la fin d'un tout, l'arrêt de nous. Destruction nucléaire au lieu de transformation d'essai.

Tu recules.
Tu me repousses.
Un javelot de la taille de la tour Eiffel m'empale le cœur.

- C-Ciu...

C'est foutu.
J'ai merdé.
J'aurais du m'enfiler toute la tequila. Tête baissée, je crève de honte et de chagrin. J'ai aucune constance, putain. Je baise absolument tout ce qui bouge et je ne sacralise rien. Tout ça c'est de ma faute. Pardonne-moi si notre amitié succombe avec l'année.

Bouche à bouche.

Meilleure moyen de me court-circuiter la caboche.
Bref instant de surprise avant de retrouver ta fragrance sur le bout de ma langue. Mes muscles se détendent, alanguis soudain d'une pure vague de soulagement. Tu t'accroches à mon col, je m'agrippe à tes hanches. On ne se laisse plus respirer. L'asphyxie me convient, elle est délicieuse. Elle est suave. L'apnée a ses limites, malgré tout. Poumons qui s’essorent en buée opaque. Tu souris. T'es trop belle quand tu souris. T'as avalé tous les soleils du monde, pour ça que les hivers de ce foutu pays sont si longs et froids. Je l'ai toujours su. La neige nous recouvre d'une fine pellicule blanche. Les accrocs à la nicotine ont fuit vers des températures intérieures plus clémentes. Nous sommes juste là, nous deux, et le silence de cette ville au bord de la métamorphose.

-... Bonne année, amore.
- Oh, ta gueule ! Je ricane bêtement avant de te  mordiller le nez. Je te couvre d'une pluie de baisers.


Ça ne me rassasie pas.
Ma bouche a faim.
Mon ventre réclame.
Respire, gadjo.
Recommence pas tes conneries.


J'ai bien conscience que si on restent là, on va crever d'une pneumonie. Les options sont simples : Garder le cap du plan A, se bourrer la gueule à grandes eaux et noyer ses neurones; Surfer sur le plan B, ce besoin d'intimité subite, interdite, et se mettre en quête d'un cocon. Je plonge mon regard dans le tien. Je résiste difficilement à l'envie de te gober l'oxygène à la source. T'as appuyé sur tous les boutons en même temps, Vesper, ça clignote sa mère et la machine s'emballe. Je frissonne et me pelotonne un peu plus contre toi. Ton cou me renvoie ma propre chaleur.

- J'ai envie d'bouffer des chips à la crevette.... Tu connaîtrais pas un coin peinard où on en trouve à c't' heure ?

Rictus de couillon.
Tu l'adores celui là, pas vrai ?
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Vesper Whelan
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J'ai pas froid. J'ai plus froid. Je ne sais plus ce que c'est, d'avoir froid. C'est fini, ça. La neige et tout le bazar, ça vaut que dalle à côté de la chaleur du coeur.
Les seuls frissons qui existeront, ce seront ceux que tu me procureras. Comme maintenant. Je tremble de partout, Ciu, et c'est pas à cause du blizzard. T'es la seule tempête ici, celle qui m'agite et me fait ressentir un milliard de sensations nouvelles.

Le genre de chose que j'avais même pas pris la peine de creuser.
Le genre de chose qui me semblait... inaccessible, pour quelqu'un comme moi.

Et puis, t'es arrivé. Aussi délicat qu'un bulldozer, t'as tout ravagé. Tout détruit, pour reconstruire, sur des cendres qu'on a soufflé du haut d'une falaise. Et on a plongé, tête la première, ensemble.

Sans regret, amore.

J'peux pas m'empêcher d'éclater d'un rire sonore à ta réponse. C'est tout toi, tout ça. Tout est cristallisé dans cet échange, on ne peut pas mieux définir ce que l'on est. Et peut-être, ce que l'on sera.

Mais on y pensera plus tard, n'est-ce pas ?
Car pour l'instant, demain n'existe pas.

Jamais, ducon !, que je rétorque. J'aurais toujours le dernier mot chérie, tiens-le toi pour dit !

Je t'agrippe davantage, à mon tour. La tête est libérée et mes bras ont envie de plus d'accès. Plus de contact, plus de concret. Plus de réalité dans ce qu'il vient de se passer. T'as pas rêvé. Et si finalement c'est le cas, on est pas prêts de se réveiller.
Mais les frissons me rappellent que j'ai les yeux grands ouverts. Je les ferme, quand ton visage atteint mon cou. Je sens ton souffle. Le mien forme une buée tangible au-dessus de nous.

Étreinte d'hiver. Je ne bouge pas, si ce n'est pour me serrer davantage contre toi. Main froide dans ta nuque, à la racine de ton crâne. Mes doigts s'y pressent. Plus de contact. Toujours plus de toi contre moi.

Je suis pas d'un naturel patient,
Mais ce genre de moment, je serais pas contre les vivre pendant des heures,
Sans jamais me lasser.

Et puis, la magie flotte. Les flocons se ramènent alors qu'on reste seuls, à se dévorer le blanc des yeux. J'arrive pas à regarder ailleurs. Il pourrait y avoir l'apocalypse en toile de fond que je m'en foutrais royalement. Les volcans peuvent bien exploser partout sur le globe, c'est des pétards mouillés à côté de ce que vis, là, tout de suite.

Je ris quand t'en reviens aux crevettes. "Subtile" c'est ton deuxième prénom, j'crois. Ca me fait pouffer comme une midinette. La poussière blanche voltige quand je hoche la tête. Je te noie la gueule d'une complicité partagée, le murmure chaud donné en toute intimité contre ton cuir gelé.

... J'connais bien un spot, ouais. C'est pas si loin que ça si on prend ta bécane...

Un coup d'oeil vers la susnommée, qui attend sagement dans son coin, quelques mètres plus loin. Tout en chrome reluisant sous les lumières des lampadaires, il a fier allure, notre destrier. Je romps avec regret le duo chaleureux pour affronter la morsure de décembre, te tenant toujours par le poignet pour que tu suives mes pas.

Hors de question de te lâcher. Je préfère encore crever.


J'approche du deux roues, choppe mon casque, l'époussète machinalement. Un regard vers toi, encore une fois. Y'a plus cette gêne, plus vraiment. Juste de la joie emprunte de nouveauté. Le cadenas a sauté, les doutes avec. Tout est fondu au plomb. Ne reste que nous, dans toute notre verve et notre sève de sales jeunes.

Et putain, je sais pas s'il existe mieux, là, tout de suite.
Je suis légère comme jamais, Ciulin.


Par contre faut aimer le décor façon piaule d'ado, avec les fringuasses par terre et les mangas qui traînent. Toujours tenté ?


Et je me marre, encore une fois.
Prépare-toi, cette soirée ne sera remplie que de ça.
Je peux te l'assurer.
Après tout, c'est la dernière de l'année.

Et dans la dernière note de rire, un nouveau baiser pour t'encourager.
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Ciulin Mari
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- ... J'connais bien un spot, ouais. C'est pas si loin que ça si on prend ta bécane...
- Fier destrier, toujours au taquet....

Je te laisse m'échapper, juste pour mieux admirer ton sourire solaire. Tu prends le contrôle, bien, cette fois je ne lutte pas. On ne joue plus à se faire du mal à coup de sel et de citron. Guide-moi, vas-y, emmène-moi...

Tout ça n'a pas de conséquences n'est-ce pas ?
Demain c'est loin.
Toi et moi,
C’est maintenant.
Ça a la saveur de l'instant volé qui ne se mûrit pas.

- Par contre faut aimer le décor façon piaule d'ado, avec les fringuasses par terre et les mangas qui traînent. Toujours tenté ?
- Attends, tu rigoles ? J'vais pouvoir lurker parmi tes culottes et me foutre de ta gueule en grillant tes posters de J-lo ! Bien sûr que je suis tenté!


Encore ce rire lumineux. Je ne t'ai jamais vu t'illuminer comme ça. Ça éclate en bulles de champagne dans ma cage thoracique.
C'est une bêtise.
Et après ?
Ça va tout changer...
La vie est faite pour bouger !
Tu vas le regretter.
Peut-être... mais pas pour le moment.
Pour le moment je suis bien...

Baiser fougueux, vorace. Je tire sur le charnu de ta lippe comme on savoure une gourmandise. Je résiste à ma fringale en t'enfonçant le casque sur la tronche. Je sangle le mien. On enfourche mon engin, et nous voilà partis, traçant droit dans la Nuit. Oublie les chiens, oublie les loups. Il n'y a que nous entre les nuages fouettés de vitesse. Je presse sur l'accélérateur, hilarité déployée à son plein potentiel. Tu la sens la vie, Vesper ?! Elle gonfle nos poumons, elle exulte, elle est là ! Putain ! Elle n'attend qu'une chose : qu'on la dévore !
Festin !

On se gare devant ton appart, dans ce recoin banlieusard assoupi. Je te soulève comme une plume. On fait la course jusqu’aux escaliers qu'on grimpe quatre à quatre. On se marrent comme des couillons. Je balance mon casque sur un coin de palier et je retire précipitamment le tient en te plaquant contre ta porte. Je t'embrasse à pleine bouche, pris d'un appétit frénétique. On se pelotent comme des ados maladroits et un peu brusques. Je cherche tes clés dans les poches de ton jean.
Trouvées !

Je les tourne dans la serrure et on manque de se vautrer quand le battant de bois laqué pivote. On se rattrape aux murs, à cette vie de cons, à nous. Je continue mon consciencieux travail de pétrissage, kidnappant ton oxygène comme un voleur. Je m'arrête soudain, pris d'un fou rire.

- On est parti sans payer...AHAHA ! Je la singe quelques heures plus tôt : ELLE EST BELLE LA JEUNESSE ! AHAHAHA !

Lorsque, je me calme on est enchevêtrés l'un à l'autre, front à front. Des brindilles qui folâtrent avec le vent. Je te regarde avec intensité. Un murmure.

- Tu veux toujours....?


Je te caresse doucement la joue.

- Dis-moi, sinon.... Je veux que t'en ai envie comme moi j' en ai envie....

Pas de regrets.
Pas de remords.

Nous sommes les Enfants de la Nuit.
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Vesper Whelan
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Ce que la vie rend aux gosses de mauvais augures, on en profite, on le savoure. On a rien à perdre, dans ce monde à nous. Forteresse faite de toutes pièces, maladroite et branlante, mais qui nous retiendra suffisamment longtemps. A l'abri de demain.
A l'abri de toutes les entraves, Ciu.

Je suis .
Bien .
Je n'ai jamais été plus présente qu'à cet instant.
Ça faisait longtemps que je n'avais pas ressenti un tel sentiment d'encrage.

C'est... grisant, d'être à tes côtés.

Il y a la chaleur de ton rire, tes paroles balancées comme des coup de fouet, la fraîcheur de ta peau lacérée d'hiver. Je mord, m'abreuve de tout ça, quand dans un clin d'oeil je suis sur le seuil de mon boui-boui irlandais. Manquerait plus qu'on tombe sur ma voisine neurasthénique avec ses huit chats, de quoi lui offrir un beau spectacle de fin d'année quand tu me pelotes le cul pour chercher mes clés. Fais pas genre, hein, j'ai compris ta manœuvre, vile brigandine !

Et c'est aussi vite que l'on glisse, entremêlées dans notre connerie, derrière la porte que je ferme d'un pied. On a failli se manger le parquet mais on est plus forts que ça, dérapage contrôlé dans ce jeu là.
La porte fait clac. Mon coeur fait boum. Encore. Là. On y est.

Ma bouche n'a pas cessé de chercher la tienne, tout le long du trajet. A croire qu'elles avaient énormément de choses à se dire. Elles sont capables de se transmettre toutes les vérités qui tapissent ma gorge serrée. Si mes mots ne sortent pas, Ciu, c'est le corps qui parlera.

C'est ton rire à toi qui me désarçonne, alors que je suis déjà lovée contre le cuir glacé. Ta remarque me flanque un rire similaire, putain, t'as vraiment le temps de t'inquiéter pour ça ? T'es pas croyable.

Paaaas grave, on a suffisamment fait le show sur scène pour mériter des consos gratuites !

Je te souris, mais tu vois, Ciu, j'en ai marre de parler de trivialités. De ce bar ou du passé. Moi, là, je grappille les moindres secondes de cet instant présent. Lourd d'intimité, gravité pleine dans notre vérité. Quand ton inquiétude perce, je prends quelques secondes, toute contre toi, pour t'observer dans ta fragilité. T'es mignonne. T'es beau. T'es touchant.

Je te rend tes douceurs, papillonnant de tes lèvres à ta joue, m'appuyant contre toi pour que ton dos rencontre le mur de mon entrée. Mes mains serrent les pièces de ton haut froid, que je m'évertue de réchauffer du bout des doigts.

Comme dirait un sale petit con que je connais : "Oh, ta gueule."

Murmure rieur, un brin taquine. Retour à l'envoyeur, comme on dit.
Mes mains s'affairent à te débarrasser de ton cuir, l'ouvrant pour se faufiler entre les pend du vêtement. Contre le tissus plus fin. Plus près de ta peau. Plus près de ta chaleur.

Si je le voulais pas... Je serai retournée me saucissonner dans ma couette pour me remplir le bide de chips.

Haussement d'épaules, ponctué d'un baiser. Le pire, c'est que c'est vrai. Même si la soirée avait tourné autrement, et que la barrière n'avait pas été brisée, je serais quand même rentrée avec toi pour dévorer l'intégralité de mon placard apéro et du catalogue netflix. Parce que ç'aurait été aussi parfait que ce qu'on est en train de vivre.

Je crois que j'ai juste besoin de toi.

Peu importe si c'est mal... ou pas.

Quelques digitales peinturées rencontrent un bout de chair tatouée, à l'orée de ta hanche. Sensation électrique.
Le rouge revient en force, à l'aube de la nouvelle année. Je fixe ton visage mordu de mes baisers.

Je t'ai marquée aussi, à ma façon.

T'es... vraiment magnifique.

Et je le pense. Je l'ai toujours pensé. Tu dis que je suis belle quand je souris, mais Ciulin... Tu t'es vu-e ? T'as les étoiles au creux de tes rires, la simplicité luisant dans tes yeux de chat de gouttière. Comment je pourrais passer à côté de toi sans avoir envie de m'étendre dans ta lumière, au juste ?

Je n'ai plus peur des ténèbres
Simplement parce que j'ai trouvé mon phare dans la nuit.

Ciulin, je...

Je ravale mes paroles, les détourne, leur donne plus de sens encore. Je quoi ? Je QUOI ?
Je dois trouver.
Quelque chose, vite. De quoi cristalliser mes idées.
Tout ce que je ressens pour toi.

Mais je ne veux pas utiliser les mêmes mots qu'Antoine a pu te sortir.
Je ne veux pas que tu crois que je puisse te mentir.
Je ne veux pas que tu crois que je serais prête à t'abandonner.

Mes yeux dans les tiens. Peau contre peau. Clac, fait l'esprit. Boum, fait le coeur.

... Fais-moi vivre.

Je ne te demande rien d'autre, amore.
Plus que de la baise, moins que des promesses en l'air.

Je te demande de me graver de souvenirs impérissables, de relâcher la pression, de me rendre heureuse, autant moi que toi.

On le mérite, tu crois pas ?

Et parce que je pourrais mourir demain, tu sais.
Un coup du sort est si vite arrivé...
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Ciulin Mari
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Pouce ! Maison Magique ! On fait un arrêt sur image, le temps d'un souffle, d'un désir que j’espère consenti. Tu me respires, je retiens mes poumons.

- Comme dirait un sale petit con que je connais : "Oh, ta gueule."

Lèvres qui s'étirent sur une rangée de dents qui réverbent l'exultation. Petit rire qui s’effeuille en halètement, comme moi de mes vêtements. Baiser mouillé.

- Si je le voulais pas... Je serai retournée me saucissonner dans ma couette pour me remplir le bide de chips.
- Chuis plus goutue qu'tes chips, t'sais...


Je me dandine pour envoyer valser mon cuir tout en te bouffant la bouche. Voracité espiègle qui trépigne quand le hoodie me passe par dessus la tête, soulevant la moitié de mon T-shirt sur mon torse. Je capte ton regard, la pulpe de tes doigts sur mon derme. Tu m’explores, laissant la grêle dans ton sillage.

J'ai chaud.

Mon coeur fait un solo de batterie digne de Keith Moon. Lui aussi, il va crever sa caisse de résonance à force de bourriner. Je te dévore des yeux, félin farouche guettant la prochaine caresse.

-T'es... vraiment magnifique.

Je viens laper ton rouge à lèvre qui à presque foutu le camp, savourer tes papilles. On valdingue vers le mur d'en face. Cette fois-ci, c’est toi qui y est adossée contre le papier-peint. Mes mains prolifèrent sous ton haut comme des araignées déchainnées, grattent contre la dentelle à la recherche de cette peau qui se défile. Front à front, regard fiévreux au diapason, mes doigts se faufilent entre tes omoplates pour saborder ces agrafes assassines qui m’empêchent de peser tes seins dans ma paume.

- Ciulin, je...

Main qui surgit de sous le tissus pour museler ta bouche.

- Nan... Nan le dis pas.... Dis rien...

Brise pas la magie avec des mots creux. Je sais. Tu me l'as chanté. Ne foutons pas des palabres pour salir ce qui est beau. Profitons juste du "maintenant" sans s'emmerder avec "l'après".

- ... Fais-moi vivre.

Palpitant qui éclate. Le tambour de trop.
Baiser viscérale. Passion de deux petites solitudes qui s’emboîtent à merveilles. Les grandes déclarations sont juste bonnes pour les menteurs et les faux-jetons. On en a pas besoin. On est nous.

- Îți promit...

Cent à l'heure,
toute ta vie
et toute ta mort, aussi.

Pluie de morsures énamourées.
Je t'attrape par le dessous des cuisses pour te soulever et te transporter vers la première surface plane que je rencontre. Il s'avère que c'est une table à manger. Je balaie les reliefs de pizza, de canettes et de chips d'un geste pressé d'urgence, foutraque, pour t'y allonger de tout ton long. A mon tour de m'attarder sur ta peau sablée, de laisser traîner mes doigts sur ces grains de beautés dissidents qui s'émaillent jusqu'à la pente vertigineuse de tes mamelons. Mordillement de lèvres alors que je penche la tête sur le côté, admirative des splendeurs cachés du coucher de soleil.

Tu es sublime, "Nouvelle année".

Je retire mon T-shirt, libérant à ta vue, mes chardons et mes cicatrices. Cette carcasse a pris des coups de poings, de griffes et d'encre, mes les os n'ont jamais rompu. Je suis la saloperie tenace qui tombe mais refuse de rester à terre. Œillade brûlante. Bécots qui grimpent contre ton ventre.

Prends garde à toi, ma luciole-grenadine, je viens te manger.
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Vesper Whelan
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Fais-moi vivre.
Fais-moi vivre.
Fais-moi vivre.

C'est égoïste. Inacceptable. Diablement bon. Comme un coup de poignard en pleine Raison.

Ça résonne et ça cogne contre la poitrine, touchée, aimée. Je te rend les douceurs et les sauvageries au centuple, amore. Les morsures et les lèvres fauchées, de toutes parts, de ma bouche et de mes doigts. Je suis tienne, pour un soir. Pour le premier, ou le dernier. Il est inutile d'y penser.

Rien ne compte plus que l'instant.

Je respire.
Je vis.
Je sens.

Du bout des ongles jusqu'à la pointe des cimes. Il y avait longtemps. Il y avait trop de temps.

J'existe, sous toi. Contre toi. Avec toi.
Je suis en phase avec le corps qui s'agite sous tes élans.
Avec les soupires qui percent autant que les rires étouffés.
Avec le froid de décembre qui meurt sur ma peau nue.
Avec ces yeux clairs que je fixe dans la pénombre.


Je me fous d'où on danse, Ciulin. Tant qu'on le fait ensemble. Je m'en fous d'où tu te tires, tant que tu reviens. Je m'en fous de t'aimer, tant que ça me permet de respirer.

Et d'être à tes côtés.

Laisse-moi être ta reine, Triste-Sire.
Pour cette poignée d'heures, pour ce moment qui sera gravé en moi jusqu'au delà du matin. J'ai connu des filles moins folles que toi. J'ai détesté des garçons plus vigoureux encore. J'ai voulu des rêves qui n'avaient rien à t'envier. Et te voilà, belle môme, joli gamin, peu importe au final.

Parce que tu vois... Tu es juste toi. Et ça me suffit pour être la plus heureuse du monde.

Silence ponctué de notre réalité. Elle est bel et bien là, alors que les vêtements disent merde aux épidermes reconnues, enchevêtrées. Que la chaleur enveloppe les indécences des deux gosses décadents,  et que les plaisirs offerts nous font décoller. Un à une. Une à un.
Ensemble, ou jamais.

J'ai le souffle qui se perd. La table est dure pour le dos. La mémoire se glisse dans ma peau. Je ne réfléchis plus, bouge seulement. Hors de là, avec toi, sur le sol. Puis la chambre. Puis les draps. Les mouvements sont éparses, folie douce entre nous, quand je me souviens t'avoir goûté-e. Tu as cette saveur de sel séché, de tâches d'encre et de tabac froid. Nectar et Ambroisie, chéri-e.

Découverte et palpitations, jeu de frôlements et de tendresse passionnelle, fragilité dans ma manière de t'agripper. De ne jamais te lâcher, de peur de te voir tomber.
Dans ces mots silencieux, dans ma gorge rompue aux cris de bonheur,

Je te donne          
tout
         
ce que je n'ai jamais donné à d'autres.

Et dans les éclats de voix rauques, les tissus froncés, les couleurs qui pullulent sur les chairs partagées,
Les cambrures accolées parlent pour nous.
Nous régnons dans notre bulle.

Absolu-e-s.

[…]

Fumée de cigarette. Elle glisse contre le plafond. Cheveux en bataille sur l'oreiller, lèvres en sucre et paillettes dans les yeux. Torses soulevés lentement par l'air qui calme les muscles débandés.

Je te regarde, énamourée.

L'année est déjà terminée.
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Ciulin Mari
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It's a new dawn
It's a new day
It's a new life
For me, yeah
It's a new dawn
It's a new day
It's a new life for me
Ooh and I'm feelin' good



Il y a des moment dans la vie que les mots ne savent pas rendre.
Cet instant, d'urgence et de désir, en est un.
Je ne saurais le retranscrire avec une sémantique exacte. Il n'y avait rien "d'exacte" dans nos corps fiévreux pressés de se toucher, dans cette précipitation avide de bouffer nos peaux jusqu’aux os. L'angoisse coupable de tomber à deux en bruit de fond, s'assourdit sous nos souffles erratiques.
Tu es terrible quand tu gémis.
On a s'est effeuillés sans vergogne, on s'est cognés plusieurs fois contre les meubles, on a ri comme des abrutis. J'ai bu ta transpiration et tes cris. Tu n'a pas fui devant ma nudité dépouillée. Tu ne t'es pas dérobée lorsque je t'ai poussée "à Vivre", cœurs battants, poumons en rafale. Nous sommes mortes plusieurs fois pour renaître aussitôt. Encore et encore. Jamais repues.

Et d'une année à l'autre,
Le temps c'est métamorphosé.


Et maintenant, je contemple le plafond aguiché par la nicotine. J'entends ta respiration encore brusquée d'efforts. Ton profil est foutrement sexy. Tes yeux brillent et ta bouche est encore humide de mes baisers. Je te rends ton sourire vaporeux. Je kidnappe ta clope pour en tirer quelques lattes.

Est-ce qu'il fait jour dehors ?
Peut-être...
Qu'est-ce qu'on s'en fout!

Je roule pour me couler vers toi, penché sur ton museau satisfait. Je puise encore un peu sur la cibiche,recrachant la fumée de côté pour éviter de t'en foutre plein la gueule, et délicatement je viens te la poser entre les lèvres. Mon pouce vient dessiner doucement la courbe de ta joue. Je dois avoir les prunelles qui pétillent dans le noir tellement je me sens comme un ado qui vient de faire un truc crapuleux.

Si j'avais su que ça me ferait autant de bien,
j'aurais osé, avant.
Et toi, tu te sens comment ?

Les mots sont superflus, mais je reste un petit con.

- Alors, avoue-le que j'embrasse bien... Personne ne t'en voudra de capituler.....

Petit rire attendri, qui s'échappe de la volière de mes côtes. Je me lasserais jamais de t'emmerder ma luciole.

J'aime trop tes rages-grenadines...
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Vesper Whelan
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La plafond est balayé par ta présence, gravité zéro dans ton regard quand je te rend tes sourires. Soupire d'aise contre ta peau marquée. On se sent bien, moi et mes doutes. Et tu sais quoi ? Ils ont même décidé de m'accorder la meilleure des résolutions, celle de me foutre la paix pendant une poignée d'heures encore. P'tain, j'suis vernie en ce début de vie, pas vrai ?

Je te regarde, je te frôle d'un doigt libre, trace les dessins mordus et fendus de chair rougie, façon passion. La fumée nous enveloppe, glisse sur le chemin sinueux du vide qui nous berce. Rien que les respirations. Rien que les regards, sillonnés des lumières de l'extérieur. Soleil ou réverbères, j'en sais rien, et je m'en fous bien.

Est-ce qu'il y a autre chose que toi, à ce moment-là ? J'en suis pas sûr. Même le monde entier m'apparaît comme une vaste blague.

Rions ensemble, Ciu, tant qu'on le peut encore.
Moi, j'ai des paquets de clopes et de sourires
A t'offrir en masse
Jusqu'au bout de notre rêve.

Mon nez frôle le tien, un ronronnement s'y perd. C'est l'extase. Je goûte à tes lèvres en suspend, à l'extrémité de la nicotine rendue. C'est pas assez. Sympa, mais plus assez.

Et puis tes mots viennent faire une clé de bras au silence, uppercut puissant dans l'ambiance vaporeuse post-coïtale. T'es sérieux-se, là ? Sans dec, tu crois que j'te vois pas venir à mille kilomètres ? Oh, Ciu. Et le pire, c'est que tu sais déjà ce que je vais répliquer.

J'abdique jamais, chéri-e, même après la baise.
C'est comme ça que tu m'aimes.


« Nan, c'est toujours aussi à chier. » Je souffle des narines, retiens vainement le rire qui pointe. « Va vraiment falloir t'entraîner, j'crois, c'pas possible à ce stade... »

La cig part se consumer au bord du cendrier sur ma table de nuit. Repos pour elle, quand je me réveille. Mes mains t'agrippent, quémandeuses et gourmandes. Je me love, te renverse sur le matelas, échappe cette hilarité trop légère et trop douce qui vient se perdre dans ta bouche. Baiser brûlant. Tiens la route, allez, la fin du chemin est encore loin tu sais ? C'était qu'une pause dans notre récit.

Laissons le sel lécher nos plaies, amore.

Demain est à portée de mains.
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