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 young and beautiful / nathan

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Anton Virgo
Anton Virgo
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❝ t'es beau comme une planète. ❞
☾ ☾ -- ft. nathan



C'est un samedi. Et comme tout samedi, Anton descend de son appartement modeste pour se rendre jusqu'au Virgo's. Son magasin. Celui dont il avait tant rêvé auparavant, avant que d'autres siphons ne le pêchent à Londres pour l'amener jusqu'à Tir Nà Nog. Un magasin d'où se dégage toute sa créativité et sa passion pour les tissus. Car avant d'avoir un goût prononcé pour un style, Anton utilise ses sens pour créer de toute pièce un habit.

Velours. Noir. Rouge. Coquelicot. Or. Bleu profond. Perles. Tout ce qui attire son œil et son toucher repose sur des mannequins effarouchées.

Il descend donc de sa haute tour pour superviser l'avancée des projets et surveiller d'un coin de l'oeil ses employés. Tout doit être fait dans les règles de l'art italienne. La populace irlandaise peut rentrer chez elle, car chez Anton n'a accès que la gente huppée. Dès l'entrée du magasin, on vous jauge du regard, on sait si la curiosité ou votre porte-monnaie vous guide en ce lieu sacré.

Sourire en poche, son manteau de daim jeté sur les épaules, la fabrique de soie noire et dorée de sa chemise qui dépasse, son pantalon serré, Anton gravite dans le centre-ville et ignore ceux qui se retournent, condescendant. Ses yeux sont fixés sur l'horizon, son objectif. Qu'importe les barrières qui se lèvent sur son chemin. Elles courberont l'échine devant sa magistrature. Il avance, plus confiant qu'un bolide en pleine guerre. Il fait claquer les talonnettes de ses chaussures noires serpentines sur la chaussée de la métropole. On le regarde bizarrement, mais il n'en a que faire. L'habitude sûrement. Un homme n'a-t-il pas le droit de mettre un peu de khôl pour faire ressortir ses yeux bleus ? On lui laisse le passage.
C'est bien, pense-t-il. Les humains apprennent rapidement l'asservissement.

Le nez en l'air, les prunelles contemplant les couleurs de la ville (elles changent constamment), il traverse la rue sans vraiment prêter attention.
Ils s'arrêteront.

Un vélo s'élance non loin, les pneus ronronnant sur le bitume, les roues le prenant pour cible, sans vraiment le vouloir.
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Nathan Brunelle
Nathan Brunelle
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◈االأشرار والمكفوفين◈
"Le Méchant & L'Aveugle"
I will give you all I ever owned
All my belongings and
Treasures found
Sand and water is all I can offer
For the moment but
I will change



Samedi.
Comme tous les samedis, monte en moi la sève d'une envie subite de sociabilité. La semaine, isolé au manoir et sous la surveillance appliquée d'Amon, je vis en reclus. Mes seuls compagnons sont les livres et les quatre murs de la salle d'entrainement. Les Samedis sont mes jours de poésie où la le liberté m'étreint le coeur et le met à l'épreuve. Je vais me frotter à la populace organique et vibrante de la ville. Je roule avec mon vélo dans les rues bondées. Je marche au milieu des inconnus, me nourrissant de ces frôlements légers et grisants. Pourtant, jamais je ne pousse le vice à engager une conversation.
Se serait nouer une relation qui m'engagerait au contact.

Je ne me sens pas prêt.

Alors je flâne, je goûte au plaisir des foules anonymes. Et j'en reviens invariablement galvanisé et mélancolique. Idiot, n'est-ce pas ?

Ce matin là, j'ai englouti mes tartines et mon café. La cuisinière s'évertue à me servir du fromage au petit déjeuner. Je suis français mais j'ai mes propres limites, tout de même ! Après une douche intense - que je n'ai écourté que par une puissante volonté de ballade- j'ai sauté dans les premiers vêtements trouvés : un jean, une chemise froissée, un gros pull informe et une veste. J'ai oublié de mettre des chaussettes et, par flemme pure, j'ai glissé mes pieds nus dans mes baskets avant de me précipiter au dehors.

Il fait si beau aujourd'hui !

J'enfourche ma fidèle bicyclette et m'élance à la conquête de la Vie, de ces autres qui ne me savent pas. Sur le chemin qui longe le lac, je m'octroie le droit de lever les bras de mon guidon et de voler à travers vent. Mes poumons se gorgent de brise fraîche matinale.

Je me sens bien.

Tir na Nog est égale à elle même : grouillante, bordélique et bigarrée. Ce n'est pas mon Paris natal, mais ça flatte mes petites joies citadines. Mon quartier préféré ? Le Centre-ville ! Il s'y trouve des pubs bruissants de débats, des salons de thé gourmands et j'y ai même dégotée une petite librairie adorable tenue par une jolie rouquine quoi qu'un peu lunaire. Si j'avais le cran de l'inviter, je le ferais, mais elle m’apparaît si lointaine derrière ses tâches de son et ses carreaux de lunettes. Et puis il y a toujours ce grand hooligan brun qui me mitraille du regard quand je couve la demoiselles d'un regard trop attendri.
Peut-être que je vais m'acheter un nouveau livre aujourd'hui, et puis après j'irais m'asseoir le lire sur les bancs de l'Eglise, bordé par la quiétude des vitraux et les murmures des visiteurs en prières.

Tout à mon petit programme, je ne vois pas l'homme qui déboule à l'angle de la rue.

- Bordel de merde !*

Je n'ai pas le temps, ni les réflexes de l'éviter à temps. Malgré mes efforts pour dévier ma route, je le percute malgré tout. Roulé-boulé sur le pavé. Me sachant imperméable aux blessures, mon premier geste - inconscient - est de protéger la tête de ma victime involontaire pour ne pas qu'elle se blesse. Mes doigts gantés plongent dans ses cheveux blonds juste à temps pour lui éviter de râper le bitume. Nous voilà emmêlés, l'un contre l'autre et je bénis mon chandail épais comme une armure, alors que je sens son nez dans le creux de mon torse.

Je me redresse précipitamment, affolé.

-  Vous allez bien ? Je suis navré ! Je ne vous ai pas vu arriver... Vous ne vous êtes pas fait mal au moins ?

Je découvre alors que je fais face à Dorian Gray, du moins c'est ce que m'inspire de prime abord ce visage parfaitement dessiné et ces yeux bleus soulignés de khôl. Ma victime a tout du héros dandy d'Oscar Wilde, y compris ce magnétisme inexplicable qui fait son attrait.

Quelque chose crépite en moi.
Un vague signal d'alarme.
Je n'y prête pas attention.

* (en français)

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Anton Virgo
Anton Virgo
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Le siphon n'a le temps que d'entrevoir du coin de l'oeil inconscient la lueur scintillante d'un rayon du soleil sur une pièce métallique du vélo. Il n'aura même pas fait gaffe aux interjections jetés dans un français moyen. Le mouvement est foudroyant et trop rapide pour qu'il ne jauge le danger et ne le contourne. La peur n'a même le temps de s'infiltrer dans chacune de ses veines et d'emprisonner sa poitrine que la bicyclette est déjà sur lui.

BADABOUM.

La roue râpe le genoux d'Anton et le guidon le percute et lui fait perdre tout équilibre. La chute est fulgurante et violente au point qu'une exclamation sorte de sa gorge pour aller mourir entre ses lèvres. Il n'a le temps de ne rien voir, et de ne rien sentir. Et ce n'est qu'une fois par terre qu'il rouvre les yeux, encore en chair et en os, bien vivant. Son regard est toutefois un peu perdu à cause du choc, mais il reprend rapidement ses esprits, car il n'est pas seul, allongé sur le bitume. Deux mains l'accompagnent, coincées délicatement dans sa chevelure blonde. Deux mains qui lui paraissent étrangement si douces. Et contre lui, contre sa joue et ses lèvres se trouve un torse rembourré. Ce dernier ne tarde pas à bouger lui aussi et à se redresser, laissant le siphon encore sur le pavé de la chaussée. La voix de son sauveur résonne bientôt à ses oreilles qui sifflent encore un peu. Anton se masse le visage, comme pour remettre ses idées en place et s'assurer que sa belle esthétique n'a rien. Puis, son regard se tourne vers l'inconnu.
« Je... »
Un jeune homme d'un âge crépitant, un bel apollon à la mâchoire carrée et au nez droit et fin. Honnête et attentionné. Un brin tête en l'air ? Il ne s'est pas arrêté.
« Je vais bien, merci. », murmure-t-il, à peine audible.
Anton est complètement déstabilisé. Ce gosse vient de le mettre à terre en un temps record, chose que certains sorciers aimeraient pouvoir se vanter. Il n'a jamais vraiment été bon ami avec l'odeur du sang et de la terre, n'étant que rarement mis à plat. Et lui, lui, cet... humain peu banal -certes- l'a immobilisé et écrasé comme un pieds sur une fourmi. Il se gratte la gorge en toussotant.
« Ce n'est pas grave... je ne regardais pas moi-même. », lâche-t-il sans même prendre le temps de s'excuser, ni d'excuser sa présence interdite sur la chaussée.
Il ne faut pas trop demander à son égo surdimensionné, au risque de recevoir un regard aussi violent et renversant que l'accident. Anton tente ensuite de se relever, lui aussi, prenant enfin conscience de ses vêtements abimés et de la saleté par terre. Une douleur l'oblige cependant à rester à terre, contre son gré. Une douleur au genoux qui le fait grimacer et prendre ce dernier en main, là où la roue du vélo l'a râpé. Ça brûle affreusement. Il reste un instant à terre, penaud, mais s'aide -sans demander à l'intéressé- de la présence du jeune homme pour se relever tant bien que mal.
« Aïe. C'est toi le cycliste ? Comment est-ce que tu as pu... ? »
Le blond fronce des sourcils dans le vague, sans vraiment continuer sa question, bien trop préoccupé par ce jeune homme qui l'a pris contre lui pour le protéger. Il lui doit gros où son visage y serait passé. Anton remet ses boucles blondes en place et époussète son manteau en daim malheureusement sali et rouspète en voyant son slim déchiré.
« Oh non... désespoir. »
Ce sont des vêtements de marque qui lui ont coûté une blinde pour son salaire correcte. Anton est un peu désespéré, mais se rend compte très rapidement de son manque de tact.
« Pardon, hum, mais ces vêtements ont une certaine valeur sentimentale. »
Il claudique pour s'approcher du jeune homme.
« Anyway, qui est le beau brun que je dois remercier ? »
Je t'écoute mon chéri, profites-en, c'est gratuit. L'oreille est bien tendu, et les lèvres déformées par un sourire nouveau. Parfois, la beauté d'une chose ou d'une personne fait oublier toutes les douleurs du monde.
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Nathan Brunelle
Nathan Brunelle
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"Dorian" -Ce sera Dorian jusqu'à preuve du contraire, laissez-moi le privilège d'un certain romantisme- Dorian, donc, semble troublé, bousculé, mais à peu près en état.

- Je...Je vais bien, merci. Ce n'est pas grave... je ne regardais pas moi-même.
- Dieu, merci ! Me voilà rassuré..... Bouffée de soulagement sincère. J'ai vraiment eu peu de voir sa tête se fendre sur la chaussée.

Le sentiment de proximité inconfortable -d'intimité d'oxygène, dirons-nous - me grattouille la cervelle avec un temps de retard. Je rougis avec une brutalité mal dissimulée.

- Je... Je suis en train de vous écraser, je crois... Hum...

Je m'écarte vivement. C'est sans compter l'insistance de ma "victime" qui s'accroche à moi avec obstination. Elle éprouve de vives difficultés à se mettre debout et, raide comme un piquet, je lui sers de béquille. Chaque pression de sa paume me brule au travers du tissus épais de mon pull. Ses doigts qui cherchent prisent s'infiltrent sous la laine en serpents avides. Je me force à arborer un visage neutre, détaché, loin des crépitements désordonnés qui agitent mon ventre. Rester poli, c'est la moindre des choses envers celui que je viens de caramboler.

- Aïe.
- ... J'ai l'impression que c’est votre genou. Vous pouvez marcher ? Merde, me voilà en agresseur confirmé. C'est bien ma veine...
- C'est toi le cycliste ? Comment est-ce que tu as pu... ?

Je lève le nez en haussant un sourcil, piqué par la suffisance du ton.

- Je ne regardais pas moi-même, fais-je avec une pointe de malice naturelle que je n'ai pas le temps de réprimer.

Je me mordille la lèvre presque immédiatement, regrettant le sarcasme. J'en profite pour redresser ma bicyclette, dont la roue est désormais salement voilée. Fabuleux.

- Chiottes*...
- Oh non... désespoir. Je pivote vivement pour constater que "Dorian" ne s'émeut pas pour mon vélo mais pour ses frusques. Ceci étant, il a les genoux déchirés et en sang.  Pardon, hum, mais ces vêtements ont une certaine valeur sentimentale.
- Mon vélo aussi.. Sourire mi-amusé, mi-désolé. Pardonnez-moi... la plaisanterie n'était pas drôle. Je paierez les frais des mercerie et de teinturier. C’est de ma faute. Le voir claudiquer enfonce un peu plus les clous de ma culpabilité. Je crois qu'on va aussi y ajouter la note du médecin...
-Anyway, qui est le beau brun que je dois remercier ?

Je le lorgne d'un regard étonné. Il n'a pas l'air de m'en vouloir outre mesure. Son sourire est même rayonnant et fait fleurir le mien un peu plus.

- Nathan... Je m'appelle Nathan. Dans un élan spontané - que je regretterais certainement quand je sentirais son souffle dans mon cou - je l'attrape par la taille et l'aide à prendre place sur la scelle de la bicyclette dont je maintiens l'équilibre du guidon. Accrochez-vous à moi pendant que je vous fais rouler jusqu'à la pharmacie la plus proche. Je ne peux pas vous laisser comme ça... Et j'ajoute avec une note espiègle. Et vous... Toi... Après tout, il m'a tutoyé le premier. C'est quoi ton nom ?

S'il me dit "Dorian", je crois que je vais éclater de rire, puis craindre de voir le diable débarquer dans la foulée. Ainsi commence notre drôle d'équipée sous les regards curieux des autochtones.
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Anton Virgo
Anton Virgo
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Voilà que Anton Virgo fait fi de ses blessures, lui capable de sanctifier son corps devant un miroir pendant près d'une heure. Le sang au genoux ne lui donne pas la nausée, trop habitué à voir la couleur vermeil couler. Il s'amusait avec, fut un temps, lorsqu'il pensait que tout lui était permis. L'anatomie disséqué des êtres vivants ne l'effraye pas, au contraire. Il la connait trop bien pour ne pas fuir en courant à la moindre goutte de sang. Cependant, il est bien différent de ressentir la douleur et de l'observer. Aussi, les plaintes du blond se justifient alors que le feu avive son genoux. Cela aurait pu valoir pour la tête, les épaules, les bras et les hanches si le jeune homme, son sauveur, ne l'avait pas protégé de ses bras.
Beau et fort.
Mais si fébrile pourtant. Ou du moins, n'est-ce qu'une impression en voyant le brun emmitouflé dans ses vêtements jusqu'à la pointe des doigts et des pieds.
Français qui plus est.
A l'écoute de ses insultes chanter dans la langue de Molière, Anton ne peut pas nier la divine aura qui s'échappe de lui. Le sorcier en oublie tout, la douleur, le lieu, son pantalon atrophié. Il sourit et tombe dans les iris infinis de l'étranger, s'y noyant avec volupté pour ne jamais revenir à la rive.
Oh, oh, douce trouvaille.
Le sourire qui nait sur les lippes du brun est une découverte aussi pétillante que les bulles d'un bon champagne Nicolas Feuillatte. Est-ce tout aussi délicieux ? Le thaumaturge espère alors un jour pouvoir y goûter, mais là n'est pas question de le faire fuir.
Donne-moi ton nom.
Il le réceptionne et le répète sans aucune gêne. Nathan. Na-than. Ça sonne si français. C'est si léger à prononcer sur le bout de la langue. C'est beau, tout comme l'âme qui habite ce corps.
« Enchanté Nathan. », sans dire un mot de plus, sans même célébrer celui qu'il porte, lui.

Les gestes qui suivent ses paroles sont tout aussi mignonnes pour un jeune homme de son âge. On ne rencontre que très peu de gens altruistes et pertinents, qui ne se laissent pas facilement marcher sur les pieds. Ce Nathan a beau être généreux et attentionné, il n'a pas la langue dans sa poche. Anton se laisse faire, attendri par les décisions du brun. L'emmener à la pharmacie la plus proche sur son destrier... très chevaleresque de sa part.
« C'est adorable de ta part Nathan. »
Le vouvoiement n'est pas de service, le lien est trop attractif et doux pour qu'il n'en fasse autrement. D'ailleurs, le jeune homme en prend de la graine et épice sa question posée. Anton prend tout son temps pour y répondre, se délectant de chaque seconde qui passe à languir le français. Il s'accroche à ce dernier avec un sourire, laissant ses doigts découvrir les hanches du concerné sous la couche de vêtement. Et puis, ses bras suivent le cours et l'encerclent joyeusement. Le sorcier est si tenté de fourrer son nez froid contre la nuque dénudé de Nathan, juste comme ça. Parce qu'il en a envie. Mais la promiscuité n'est pas au goût de tout le monde.
« Lequel veux-tu connaître ?, chantonne-t-il à l'orée de son oreille. J'ai autant de noms que d'aiguilles dans mes tiroirs. On m'appelle Virgo, Monsieur Tucci, Doigts de fée, le Grey de la couture, le Mangeur de Virgo, ou bien tout simplement Anton. Pour toi, ce sera Anton. », dit-il, assez satisfait de son petit monologue ridicule mais non moins mystérieux.
Pour que Nathan puisse comprendre toutes ses allégories, aussi faudrait-il qu'il ait connaissance de la réputation du blond en ville et de ses plus sombres secrets concernant le culte de Lilith.
« Je suis styliste, d'où les surnoms insensés. Je crée et je couds, c'est tout ce dont j'ai besoin pour vivre. »
Un beau mensonge, mais mensonge tout de même, car son don qui coule dans ses veines est aussi important à ses yeux que sa passion. Il est tout de même siphon du signe de la vierge, et Dieu sait combien ses pouvoirs l'aident au quotidien.

Les deux nouveaux compagnons s'arrêtent enfin devant une pharmacie. La plus proche, comme l'avait promis Nathan. Et Anton doit se détacher à contre coeur du jeune homme pour le laisser descendre de la bicyclette.
« Tu n'as donc pas à t'en faire pour les frais de mercerie. Je m'en occuperai moi-même. »
Soudainement, s'être fait déchirer le pantalon est un plaisir à ses yeux.
« Et toi, tu fais quoi dans la vie ? Ange gardien ? »
Un ange tomber du ciel, ou du moins de sa bicyclette, pour te garder intact.
« Je n'en reviens toujours pas que tu n'aies rien eu. », lâche Anton en effleurant ses doigts dans le dos du brun.
« Merci. »
Il a presque oublié le mot magique, trop occupé à battre des cils et être énigmatique.
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Nathan Brunelle
Nathan Brunelle
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- Enchanté Nathan...

Une explosion incompréhensible de chaleur me fait rosir les joues. "Dorian" prononce mon prénom comme il prendrait le temps de caresser les broderies d'un tissus précieux. Je ne suis pourtant qu'un petit français maladroit perdu dans son pull informe.

- C'est adorable de ta part Nathan.

Encore cette suave intonation, trop intime, trop dangereuse. J’émets un petit rire un peu confus pour masquer ma gêne. Dorian est trop près. Dorian est trop beau. Dorian exhale un parfum d'interdit. Il y a un pétillement dans son regard souligné de khôl, un amusement de dandy à me mettre mal à l'aise. J'en suis certain ! Il ne le fait peut-être pas exprès, d'être si proche, si ostentatoire et tactile. Une confiserie sucrée et chaleureuse à porté de mes doigts affamés.

J'ai peur....
...De bien trop apprécier.

Je me mordille la lèvre nerveusement alors que chante le rossignol à mes tympans.

- Lequel veux-tu connaître ? J'ai autant de noms que d'aiguilles dans mes tiroirs. On m'appelle Virgo, Monsieur Tucci, Doigts de fée, le Grey de la couture, le Mangeur de Virgo, ou bien tout simplement Anton. Pour toi, ce sera Anton.

J'éclate d'un rire qui couvre ma fébrilité.

- Ça c'est du titre au kilomètre ! Certains doivent être difficiles à porter, non ? dis-je avec un réel amusement. Je croise impertinemment son regard et mon timbre moqueur se détricote avec une douceur qui me trahit. Merci de me laisser user  "simplement" d'Anton, Anton, J'aurais du mal à retenir les autres...
- Je suis styliste, d'où les surnoms insensés. Je crée et je couds, c'est tout ce dont j'ai besoin pour vivre.
- Oh ! Un artiste de mode, je comprends mieux ! Je viens de Paris, j'ai un ami ou deux dans le milieu. C'est passionnant de les entendre parler... Et un peu, aussi, effrayant je dois dire.


Nous arrivons devant une pharmacie de garde et je garde mon vélo sur le trottoir. J'aide Anton à descendre en faisant fi -en essayant du moins- des sensations que me procurent sa proximité. Je me fais l'effet d'un drogué qui grappille un peu de came du bout des ongles.

-  Tu n'as donc pas à t'en faire pour les frais de mercerie. Je m'en occuperai moi-même.
- D'accord... Comme tu voudras.
J'aurais aimé le voir à l'oeuvre mais j'ai peur que ce soit une requête déplacée. Nous sommes deux inconnus. Je le supporte en le tenant fermement à la taille pendant que nous claudiquons pour passer la porte de la boutique.
- Et toi, tu fais quoi dans la vie ? Ange gardien ? Je n'en reviens toujours pas que tu n'aies rien eu.... Merci.

Cette fois, je pique un fard monstrueux, partagé entre l'inquiétude et l'électricité qui me grignote brutalement le bas des reins alors que la main du blessé me flatte le dos.

- Je.. C'est.. euh.. D.. De rien...J'ai eu de la chance....

A l'aide!

- Que puis-je pour vous ? interrompt la pharmacienne, une blondinette replète au sourire accorte.
- Ah ! Nous aurions besoin de quelque chose pour son genou, je  l'ai percuté à vélo.
- Doux jésus !
s’exclame-t-elle en apercevant la blessure sanguinolente. Asseyez-vous là, je vais chercher de quoi vous désinfecter.

J'installe Anton sur la chaise en plastique désignée et m'accroupis avec naturel à son  niveau. Je le regarde avec un sourire, à la fois soulagé d'être dégagé de sa promiscuité tout en la regrettant insidieusement.

- Je suis un simple  étudiant en mathématiques. J'ai pris un congé sabbatique pour venir ici... Fais-je dans un souffle le temps que l'employée de pharmacie ne s'en revienne.
- Vous pouvez plier la jambe ? demande d'ailleurs cette dernière, sur le retour, les bras chargés de flacons et pansements.
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Anton Virgo
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Anton aime le spectacle et être la star du show qui se déroule sous ses yeux. Il adore être au coeur des intrigues et pouvoir apporter son sel n'importe où, n'importe quand, à n'importe qui. C'est un homme qui cherche constamment l'attention. Déjà, au couvent de sa campagne milanaise, il essayait d'attraper l'intérêt des nonnes avec sa grande dextérité en sciences naturels. Botanique affirmé, il lui en fallut très peu pour s'attaquer aux animaux et faire d'eux ses nouvelles dissections. Malheureusement, son intérêt fut fut tamponner d'immoralité et de folie, l'affection qu'il recherchait n'aboutit pas. Finalement, c'est dans le crépitement des couleurs infernales qu'il trouva un moyen d'attraper l'oeil des passants et des plus grands artistes du continent. Sa personnalité perchée finit par parfaire le tout. Anton est donc arrivé au point culminant du paroxysme de lui-même.

No regrets.
No shame.


Le blond ne réfrène aucune de ses envies. Au contraire, il les laisse s'exprimer comme lorsqu'il laisse son cerveau et ses doigts œuvrer dans son atelier. La vie est bien trop dangereuse et courte pour résister aux tentations qui se mettent sur son chemin.
S'il veut, Anton prend. Ou du moins, il fait tout son possible pour l'avoir. Et si l'échec est cuisant, tant pis, il trouve d'autres amusements, d'autres sources de sentiments grisants et de bonheurs, à portée de mains.
En vérité, cela fait bien longtemps qu'il ne s'est pas adonné à un tel attachement pour quelqu'un d'autre.

Et voilà qu'un parfait inconnu tombe littéralement sur lui. Bel inconnu au visage et aux gestes doux, presque angélique. Étranger qui lui sauve la vie au prix de la sienne... ou presque. Nathan qu'il s'appelle. Nathan et son sourire amusé. Nathan et sa bicyclette abîmée. Nathan et ses gants. Nathan et... sa résistance titanesque.
Ils ne se quittent pas depuis qu'ils se sont rencontrés. Le lien s'est forgé et Anton ne veut plus aller travailler dans son atelier. Il veut rester là, sur le trottoir, dans la pharmacie, à échanger avec le brun. Parce qu'il veut quelque chose de lui, dès lors qu'il a posé ses yeux dans les siens. Il veut quelque chose, mais ne sait pas encore quoi... et ce mystère qui plane dans son esprit est si grisant.

Voir Nathan se décomposer et chercher ses mots renforce le sentiment et Anton ne peut résister à s'en mordre la lèvre. Oh, encore plus craquant. Il voudrait avoir la luxure de goûter un peu plus au désarroi du jeune homme, mais une dame les interrompt. Un coup d'oeil vers elle, las, et il remarque son badge sur lequel il est marqué qu'elle est pharmacienne. Soit. Il se détourne de la petite scène afin de faire soigner son genoux ensanglanté. Pas de quoi s'affoler.
« Ce n'est rien, vraiment. », lâche-t-il dans un petit sourire convenant, les yeux rivés sur les cheveux de la pharmacienne.
Car si sa blondeur est naturelle, Anton peut s'occuper de sa blessure seul. Il ne suffira que d'un transfert d'énergie et elle n'en ressentira qu'un picotement du bout de ses doigts. Il pourra alors retourner faire connaissance du brun en toute tranquillité. D'ailleurs, avant que la bonne femme ne revienne, Nathan lui confesse sa petite vie sabbatique, loin de ses études en mathématiques. Le siphon ne peut que comprendre, lui qui n'a jamais été très habile avec les chiffres à l'école. Il ouvre donc sa bouche mais une voix féminine l'arrête net dans son élan.
« Vous pouvez plier la jambe ? »
Le concerné hoche de la tête sans plus s'essayer à l'exercice. Depuis qu'il a été heurté, la douleur revient seulement par vague, coupée par intermittence par la beauté et la douceur de son bourreau et sauveur.
« Très bien, au moins, vous n'allez pas vous retrouver avec un plâtre. Essayer de ne pas bouger, ça va piquer, je vous préviens. »
La tête blonde s'avance avec la bouteille et le coton. Anton sent d'ici l'odeur de l'alcool qui lui donne presque mal à la tête. Il arrête alors de sa main celle de la pharmacienne, tout en douceur, et plante son regard dans ses prunelles bleutées. L'énergie est belle et bien présente et l'envahit agréablement. C'est si bon, de se sentir invincible pendant une fraction de seconde. Il est prêt à puiser le nécessaire, le visage serein, mais la présence de Nathan l'en empêche soudainement. Le contact se rompt et il laisse la femme faire son travail. Il n'y aura pas d'artifice aujourd'hui. Pas de miracles. Le jeune homme est sensible, ça se voit, ça se sent, et il ne veut pas le faire fuir.
« Et voilà, comme neuf ! »
Le blond sourit à la blonde devant sa joie face à si peu de magie. Ah, les humains le fascinent ou au contraire le laisse complètement amorphe.
« Merci ma chère, à croire que vous avez des doigts de fée. »
Un clin d'oeil et elle s'empourpre, satisfaite d'avoir pu être d'une quelconque aide. Anton en rigole intérieurement puis rapporte son attention vers le brun. Maintenant qu'il est soigné et capable de rejoindre son lieu de travail, maintenant que plus rien ne les retient davantage, va-t-il s'en aller et le laisser rêvasser de leur prochaine rencontre ? Anton ressent un pincement au cœur et voudrait alors que le temps s'arrête soudainement pour qu'il puisse profiter de la compagnie du petit français. Pourtant, ses pouvoirs ne sauraient être aussi puissants. Il se lève donc et sort de la pharmacie après un dernier au revoir à la pharmacienne.
Puis, il se retrouve, comme un adolescent, le coeur qui bat la chamade, à faire face à Nathan. Na-than.
« Et bien, je... merci encore Nathan. N'hésite pas à passer au magasin si l'envie et le temps te l'accordent. D'ailleurs, tu peux y envoyer le devis pour les réparations de ton vélo. »
Il ne sait plus quoi dire pour le retenir. Il pourrait encore converser sur la raison du jeune homme à visiter Tir nà Nog, mais la perspective de le perdre de vue le déstabilise complètement. Anton Virgo ne fait plus le fier.
« J'imagine que tu as beaucoup à faire aujourd'hui... », dit-il bien qu'il n'en pense pas moins.
Que peut bien faire un étudiant en congé sabbatique dans une ville pareille ? Plein de choses, malheureusement. Un sourire mélancolique vient effleurer ses lèvres. C'est tout ? Dommage. Si inhabituel et amusant. Si doux et intime. Un mystère.

L'air s'alourdit autour d'eux, et le blond décide de faire le premier pas. Il pose délicatement sa main droite sur le bras de son ange gardien et s'approche dangereusement pour embrasser rapidement une de ses joues. Un au-revoir à l'opposé de votre rencontre. Un au-revoir qui en vaut la peine.
Les lèvres du siphon s'électrisent tout d'un coup alors qu'elles touchent la peau du brun. L'énergie est immense, un puits sans fond, et le fait reculer d'un pas. Im-impossible. Mais vrai. Se tient devant lui Nathan, étudiant jovial, samaritain des temps modernes, beauté extraordinaire... mais aussi créature surnaturelle, djinn à la peau marqué. Et le clou du spectacle, vierge.
Un nouveau chapitre s'ouvre.
Anton referme rapidement ses lèvres entrouvertes et sourit de plus belle en plantant ses prunelles dans celles du brun qui ne doit rien comprendre de ce qu'il lui arrive.
« Je comprends mieux. », souffle-t-il.
Tout semble s'éclairer, comme si leur rencontre n'était pas le fruit du pur hasard. Lilith l'aurait-il mené jusqu'à lui, jusqu'à cet être pur et magnifique ?
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Nathan Brunelle
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Anton joue de ses charmes de dandy et fait mouche auprès de la pharmacienne. Je retiens à grand peine un sourire amusée, me mordillant la lèvre pour ne pas rire. La brave dame rougit et glousse comme une jouvencelle et Anton n'en finit pas de faire le beau.  Je ne peux guère en tenir rigueur à sa proie, il est indéniablement séduisant.

Pensée coupable,
à laquelle je n'ai pas le droit de m'adonner.

Sur le seuil de la pharmacie, je sais pertinemment que je dois couper court à cette rencontre avant que ne s'ancre le désir de retrouvailles. Pourtant, ni lui, ni moi ne semblons décidés à nous quitter. Anton cherche ses mots, une excuse à laquelle se raccrocher. Son comportement n'est plus celui du galant assuré flirtant avec la pharmacienne. Si c'est là une feinte, elle est diablement efficace. Je trouve cela adorable.

Et d'autant plus dangereux.

- Et bien, je... merci encore Nathan.
- Il .. Il n'y a pas de quoi.
- N'hésite pas à passer au magasin si l'envie et le temps te l'accordent.
- Avec plaisir...
Mon embarras va croissant. ... Si...Si j'ai le temps....
- D'ailleurs, tu peux y envoyer le devis pour les réparations de ton vélo.
- Ok....
- J'imagine que tu as beaucoup à faire aujourd'hui...
- Oui.. je... Beaucoup de choses.
Je me gratte la tempe nerveusement, le regard fuyant, les pieds rivés au sol. Je n'ai pas envie de m'en aller.

Instant tragique d'inattention.

Anton rompt la distance, perfore mon armure et investit ma sphère intime. Le contact de ses lèvres sur ma joue est frais, terrible et délicieux. Aussitôt, ma nature avide se met à l'oeuvre. Le corps humain est composé à 60% d'eau et le djinn enfermé sous la chape de mes os le sait. Je le frustre depuis bien trop longtemps. Ma volonté ne parvient pas à contrecarrer son attraction.
Et soudain, l'impossible entre en scène.
L'air devient orageux, chargé d’électricité. Quelque chose - lui ?- absorbe tout bonnement l'énergie libérée, annulant les effets de ma magie élémentaire, ne laissant que quelques tatouages iriser ma joue avant de disparaître. J'écarquille les yeux de sidération.

- Je comprends mieux... Souffle Anton avec un sourire qui me fait frissonner jusqu’au fond de l'âme.

Je l'attrape brusquement par le poignet et l’entraîne dans une ruelle, à l'abris des regards, abandonnant mon vélo devant la pharmacie. Je retire alors fébrilement l'un de mes gants, posant sur Anton un regard aussi intense que le fond de l'océan. Lentement j'approche la pulpe de mes doigts de sa pommette, en effleure l'arrête. Nous subissons une nouvelle fois les même effets. Picotements suaves d'énergies contraires qu's'annulent l'une et l'autre. Qui s'équilibrent. Je ne comprends pas. Je ne comprends rien.


Mais je m'en fiche...

Je caresse le visage d'Anton avec émerveillement. Un sourire extatique s'empare de ma bouche. Gloussement juvénile.

- Je peux te toucher... J'en ai les larmes aux yeux. Je peux te toucher...

Sur mon visage, les marques de ma nature élémentaire se dévoilent par vagues scintillantes. Je redessine les traits de ce miracle magnifique. Mon émotion est vive.  J'ai grand peine à la juguler.

-  J'ai cru... que je ne pourrais jamais plus. Et comme cela m'a manqué. Comme cela m'a rongé.  Je m'efforce cependant à m'imposer une distance. Je me fais l'effet nauséabond d'un junkie qui retrouve sa dose. Je vais l'effrayer. Tu ne sembles pas surpris. Qu'es-tu au juste... ? Tu n'es pas comme moi, n'est-ce pas ?...

Je ne sais rien, tout compte fait. Amon ne m'a rien enseigné du monde ésotérique. Anton est peut-être une menace. "Rien à foutre" est la seule chose que ma cervelle ivre de chaleur humaine filtre. Les joues roses d'une excitation nouvelle, je demande la permission cette fois.

- Est-ce... Est-ce que je peux prendre ta main ? fais-je à mi-voix.
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Anton Virgo
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C'est si beau à regarder... les tatouages qui s'animent à vif, jusqu'à prendre feu, et qui s'éteignent aussi rapidement qu'ils sont apparus. Tout ça grâce aux doigts du siphon qui, à peine l'effleurant, entre en synergie avec le corps du petit français. Tout autour d'eux ne semble plus qu'être un loin souvenir tant la surprise et l'émerveillement jouissent de leur attention. Tu brilles... Et brûles sous ses mains, chatouilles d'une agréable chaleur.
Ses pouvoirs sont si puissants et si purs qu'Anton en perd presque l'équilibre. C'est à peine s'il ne tombe pas lorsque le brun prend son poignet pour l'éloigner de la chaussée publique, des regards indiscrets, jusqu'à une petite ruelle plus sombre et désertique. Là où ils pourront se toucher, se découvrir tout en intimité. Ils s'arrêtent soudainement et le français n'attend pas pour approcher sa main contre la joue du blond, sa timidité s'étant envolée l'instant d'un moment pour n'apprécier que le toucher. On aurait dit un junkie avec sa drogue, capable d'être indécent pour en obtenir, s'il le faut. Mais le geste ne gêne pas le siphon, bien au contraire, il se réjouit de pouvoir être l'objet de tant d'animation. C'est encore plus excitant que les parades nuptiales auxquelles il s'adonne avant de plonger dans une danse torride. C'est une autre forme de joie et d'envie, plus intenses et aux intentions un peu plus pures. Anton se sent frétiller sous sa chemise soyeuse et son pantalon serré. Douce merveille. Par quel sort le destin l'a-t-il mis sur son chemin ? Ce garçon, tout flamboyant sous ses doigts, est le rêve de n'importe quel siphon. La magie que le blond lui enlève est purement extraordinaire. Les étincelles parcourent son corps sans pouvoir s'arrêter.
« Bien sûr que tu peux me toucher », sourire grisant qui s'élève.
Cela paraît évident aux yeux d'Anton, mais il finit bien par remarquer que le jeune homme n'est pas habitué à tant de proximité.
« C'est magnifique... », murmure-t-il du bout de ses lèvres en contemplant avec statisme les rivières d'or qui illumine le visage du français.
Mais le spectacle ne dure malheureusement pas longtemps, car ce dernier se détache finalement et recule d'un pas comme s'il a pris conscience de son inhabituel comportement envers un autre. Pourtant, il ne fuit pas, il en redemande même, ce qui soulève un sourire sur les traits du siphon. Ce dernier tend sa main, comme demandé, vers le brun, sans aucune hésitation.
« Vas-y, prend-la Nathan. »
Il le laisse la prendre et profiter du moment présent avant de reprendre la parole. Le petit a des questions légitimes. Après tout, Anton vient d'avaler goulument ses fluides magiques, et compte bien s'en servir un jour ou l'autre. Oh oui, tu ne vas plus pouvoir te décoller darling.
« Je ne suis pas comme toi, en effet. Enfin, je ne pense pas. J'avoue ne jamais avoir vu... ça. », lâche-t-il en pointant des yeux l'or filant sur sa main.
« J'ai rencontré bien des monstres, mais aucun avec autant de beauté. »
Anton est sincère sur ce point. Un loup-garou, un vampire, ou même lui-même est horrible à certain point. Sa crête par exemple le menace de sortir à tout moment. Mais Nathan, lui, Nathan est tout ce qu'il y a de plus beau. Ses tatouages et ses yeux, ses pouvoirs qui tentent de réagir mais qui se font lécher et éteindre. De son autre main, le siphon, voulant en voir davantage, porta ses doigts sur le menton du jeune homme, effleurant son cou et ses tempes par la même occasion.
« Je suis vraiment le seul ? »
Le seul à pouvoir le toucher sans partir en cendres. Le seul à pouvoir profiter de cette vue hallucinante. Le seul à pouvoir lui procurer la douceur du toucher d'autrui sur sa propre peau.
« Je refuse d'y croire... », souffle-t-il à demie-voix.
Nathan est beau garçon, et pourtant encore vierge. Quel prix a-t-il du payer pour chercher autant le contact ?
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Nathan Brunelle
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Mes pensées sont comme des carpes koïs filant sous la surface de l'onde. La Raison n'a plus aucune prise sur ces poissons qui batifolent de joie. Je me sens délicieusement aqueux, là où de longues séances d'entrainement n'ont rien donné. Les doigts fuselés d'Anton sont magnifiques, j'en dessine chaque phalange, chaque nervure, émerveillé. Mon pouvoir pulse du lit de mes veines aux fleuves des siennes comme s'il s'agissait là de leur naturelle continuité. J'écrase ma joue contre sa paume, dévale les valons tendres de son pouce de mon nez, hume la fragrance qui parfume le derme de son poignet. Mes lèvres entrouvertes effleurent sa peau, pouvoir en exergue, souffle haletant. Je pars en quête de son cou, avide. Je l'envahis comme un amant alors que nous ne nous connaissons qu'à peine.

Je suis en train de perdre pieds.
Il faut que je me ressaisisse sur le champ !

Pourtant, Anton n'esquisse aucun geste pour me repousser. Pire encore, je sens son corps répondre : à la fois électrique et languide sous mon toucher. Lui aussi a le souffle court.

- J'ai rencontré bien des monstres, mais aucun avec autant de beauté.

Je caresse son visage avec une dévotion insensée. Mes questions s'envolent, se mélangent, se dissolvent dans le seul plaisir du contact et d'un pouvoir muselé, enfin libre. Ma tête résonne de "Je m'en fous." répétés.

Je me sens bien...

- Je suis vraiment le seul ?
- Tu l'es...
Timbre cassé par l'émotion.
- Je refuse d'y croire...
- Tu es le premier qu'il m'est possible de toucher depuis quatre ans... depuis que ma nature s'est révélée.
J'attrape ses mains avec douceur pour qu'elles viennent encadrer religieusement mon visage. Mes prunelles brillent d'une lueur minérale, comme le fond des océans. Pardonne-moi.. si.. si je.. Je me dissimule derrière ses doigts, paupière closes. Je sais que c'est déplacé, mais je n'arrive pas à m'arrêter....
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Nathan semble aussi renversé que toi, si ce n'est bien plus. Tu le comprends. Trop longtemps il est resté muselé, maintenant qu'il s'est détaché, il profite de sa liberté, il roule à cent à l'heure. Les émotions doivent le secouer, car il a l'air presque à court de souffle et sa voix se casse lorsqu'il l'élève pour répondre à ta question. La vue qui s'offre à toi ne te laisse clairement pas insensible. Savoir que quelqu'un, un si beau jeune homme, tombe des nues pour ton toucher te va droit au coeur. Et ses caresses sont comme des invitations à en demander encore plus. Tu voudrais que ça ne s'arrête pas, mais il le faudra bien à un moment donné. En attendant cet instant, tu profites de chaque seconde de vos deux magie qui entrent en collision, se touchent et se marient à la perfection. Cela t'arrache presque un frisson venu du tréfonds de tes tripes, comme si ton âme vibre sous le toucher du français. Il te voit, lui, pour qui tu es réellement, c'est-à-dire quelqu'un d'unique, d'extraordinaire. Il te fait valoir, et il n'y a pas plus cher à ton cœur que d'être reconnu pour qui tu es. Je suis le seul. C'est enivrant comme sensation, grisant de se savoir si essentiel à un individu, aussi étranger soit-il. Cela ne fait que plusieurs minutes que vous vous êtes rencontrés, et tu as l'impression d'avoir laissé ta marque sur lui, certain que vous vous reverrez bientôt. On ne vit pas ce genre de choses pour ne plus se voir ensuite, c'est tout à fait impossible. Un lien vient de se créer, en dehors de toutes paroles échangées, ce qui rend la situation encore plus géniale et spéciale. Il n'aura suffi que d'une caresse pour que tout s'emboîte.
« C'est long quatre ans... », que tu réponds, la bienveillance collée au visage, le ton doux.
Tu ne veux pas hausser plus ta voix, te peur de l'effrayer ou de l'assommer avec. Nathan a l'air si fragile, comme une poterie sur laquelle on a dessiné des flammes rouges. Même tes doigts font attention à sa peau porcelaine, l'effleurant tout au plus. C'est lui qui vient s'y coller tout en s'excusant de son comportement outrancier. Il n'y a rien de choquant mon grand. Juste deux hommes qui découvrent la beauté d'une malédiction. Tu te demandes si tu es le prince charmant de l'histoire de Nathan, celui qui l'aidera à se sauver de la solitude et de ses plus grandes peurs. Tu aimerai bien, au fond, l'impacter de ta belle figure. N'est-ce pas le but de la vie ? Rester encrer dans celle des autres ?
« Alors ne t'arrête pas Nathan. Ce n'est rien, cela fait longtemps et je comprends. »
Ta compassion n'aura jamais été aussi grande. Ton désir de ne l'avoir rien que pour toi également. Voilà qu'après le choc, la surprise, vient s’immiscer ton besoin de conquérir le corps et l'esprit des autres. C'est dans tes gènes, tu ne peux rien y faire. Nathan est là, à te toucher, presque vénérer votre accouplement épidermique, alors il doit être tien. Tu ne peux pas laisser faire place à l'erreur. Pas après ces deux dernières années sans d'âme à posséder, à chérir, à aimer. Cela ne fait que trop longtemps que tu es resté seul. Aussi, tu dois étendre ton emprise sur le petit français, doucement mais sûrement.
« La beauté et l'envie n'ont rien de déplacer. Pourquoi s'en privé contre sa volonté. Je crois qu'il est temps que tu te lâches, complètement. »
Il n'y a plus de place pour la raison et la morale. Juste pour vos émotions lacérées à vif. Tu les laisses donc parler, prendre possession de ton corps, de ton cerveau, et tu t'approches du brun, tes doigts caressant à présent son cou pour mieux renfermer sa nuque en pleine main. Tu t'approches encore, désireux de connaître le dénouement. Que se passera-t-il lorsque vos lèvres se scelleront d'un baiser ?
Ne vas-tu pas trop vite ? Peut-être, mais tout comme la vie qui court au son des aiguilles d'une montre.
Tic tac.
Tic.
Tac.

Le temps ralentit étrangement alors que tes demies-lunes ne sont plus qu'à quelques centimètres des siennes.
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Nathan Brunelle
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- C'est long quatre ans...
- Tu n'as pas idée...


J'embrasse le derme de ses paumes. La chair me renvoie mon propre souffle brûlant. L'ivresse tactile me fait tourner la tête. Les fluides magiques qui s'annulent par vagues compulsives ne font que repousser mes barrières plus loin. Toujours plus loin.


- Alors ne t'arrête pas Nathan.
- Si tu ne m’impose pas de limites, je risque d'être gourmand.


Ne suis-je pas déjà en train de littéralement lui dévorer les poignets, furetant sous le tissu de ses manches ?

- Ce n'est rien, cela fait longtemps et je comprends.
- Vraiment... ?


Peut-on véritablement saisir le pathétique d'une vie privée de contacts humains : de la félicité d'une bise, d'une simple poignée de mains, de la caresse réconfortante d'une main dans les cheveux. De la pression de deux corps, peau à peau.

- La beauté et l'envie n'ont rien de déplacer. Pourquoi s'en privé contre sa volonté. Je crois qu'il est temps que tu te lâches, complètement.

Ses doigts s'invitent en serpents sinueux sur ma nuque. Paupières mi-closes, je laisse échapper un gémissement plaintif. C'est si délectable que s'en est presque douloureux. Je louche sur ses lèvres qui n'appelle que les miennes. La dernière fois que j'ai embrassé quelqu'un.

La première fois.

La voix de Hui a résonné comme un funeste présage sous les voûtes de mon crâne enfumé.

- Je ne peux pas ! Que je fais vivement en m’écartant. Je.. Je... Je ne dois pas ! Tout ceci n'est pas rationnel ! Suis-je en train de m'agiter en reculant. Je te connais à peine, tu es peut-être dangereux, tu es peut-être...

Mon regard glisse à nouveau sur Anton. Et ses yeux si clairs...
Mon infime soubresaut de prudence vole en éclat.

... La seule personne que que je ne toucherais jamais...

J'attrape le visage d'Anton entre mes mains et je bois à la coupe de sa bouche ce venin si doux qu'on appelle désir.
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Anton Virgo
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Approche-toi, ça ne te fera aucun mal. Bien au contraire... ça ne peut qu'être sensationnel après toutes ces étoiles qui vous restent graver dans l'iris des yeux et qui continuent d'illuminer sa peau. Tu refermes ton emprise un peu plus sur sa nuque, doucement, pour l'amener à toi, à tes lèvres qui meurent d'envie de goûter aux siennes. Tu te dis intérieurement qu'il ne faudra pas fermer les prunelles afin que tu puisses apprécier encore plus le baiser. L'impatience fait monter la tension et le désir qui prend feu dans ta poitrine et ton bas-ventre.
« N'aies pas peur Nathan. », chuchotes-tu à ses oreilles, très envieux de le voir céder.
Tu le fixes avec attention, comme pour l'hypnotiser. Tu aimes tellement avoir le contrôle. Et tu sais qu'après tout ça, le brun t'aura gravé dans sa mémoire, tu seras devenu à ses yeux une divinité, un être cher et aimé, tout ce dont tu recherches pour mener une vie longue et délicieuse. Ce jeune homme sous ta coupe te sera d'une immense utilité si tout autour de toi commence à trembler et s’affaisser. Et allié à l'utilité, sa jumelle, la satisfaction d'être admiré et se sentir aimé.
Le point culminant arrive, mais tu sens une résistance du côté du petit français. Un froncement de sourcils et tu lâches sa nuque car il recule vivement. Damn it. Ô déception... tu sens le désir s'écraser et cela te tire une grimace douloureuse. Mais tu n'y fais pas trop attention, car le brun commence à paniquer en gesticulant et raisonnant comme un véritable mathématicien pragmatique. Cela fait à la fois sourire et lever les yeux au ciel à l'artiste en toi. Et puis, il s'arrête, incertain, hésitant. Et sans vraiment t'y attendre, il se jette à tes lèvres qu'il mange. Tes mains en suspens dans les airs ne le restent pas longtemps, tout comme ton regard surpris. Les premières rejoignent son corps que tu enfermes précieusement contre toi, brisant les quelques centimètres qui vous séparaient. Le dernier se mue en quelque chose de beaucoup plus agréable. Suivant la danse du français, indécis, affamé et anarchique, tu réponds au baiser avec autant d'ardeur, le désir revenant pomper ton myocarde dans un rythme effréné. Il ne te donne même pas le temps de souffler, et Lilith sait que tu as besoin de reprendre tes esprits en voyant la magie s'échauffer sur vos lippes et votre visage. Hot damn... est-ce que-? Ta langue entre dans la danse et donne la toute même réaction. C'est si beau. C'est si chaud. Très chaud. Tu dois reculer pour reprendre ton souffle et ne pas mourir d'une hypoventilation. Dans cet instant plus calme, tes prunelles se permettent de dévisager Nathan. Ce petit Nathan qui n'avait finalement rien de spécial à part ses mignonnes manières et son altruisme démesuré.
« Tu vois... c'est plutôt plaisant non ? »
Un sourire amusé et provocateur s'installe en bouche. Tu as toujours le chic pour placer tes piques à des moments cruciaux. C'est ainsi que tu enjôles au mieux les gens, que tu les attires dans les filets que sont tes bras.
« Tu es exceptionnel Nathan. »
C'est vrai, tu le penses vraiment. D'un côté, ton palpitant en est encore tout secoué. De l'autre, ta raison revient en force pour mieux s'intéresser à toute cette magie encrée dans un seul corps. Savoir qu'elle t'ait à portée de main est autant plus grisant que les petites étincelles que vous avez fait à deux. Avec lui à tes côtés, tu serais si puissant, si redouté parmi tous les siphons. De la magie à profusion... Douce magie qui t'est la plupart du temps refusée.
« Je pense qu'un deuxième rendez-vous s'impose. »
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Nathan Brunelle
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Pour la première fois j'éprouve physiquement toutes les théories abstraites d'Amon sur notre magie. La sensation, à la pulpe de mes doigts, irisée d'éléctricité. L'eau de mon propre corps, en ébullition, que je transmets en houles fougeuse et que je prends, avec une avidité de nouveau-né biberonnant au sein de sa mère.

Encore...
Encore un peu...
Je veux....

...T'assécher de tous tes sangs !

Frissons angoissés. Cette macabre pensée me cabre. Mon essence fouette mes perceptions avec une frustration palpable.  Heureusement, Anton s'écarte et n'en fait pas les frais. Je demeure exsangue, haletant, par trop désireux de boire encore au calice interdit.

- Tu vois... c'est plutôt plaisant non ?
- Et infiniment dangereux... Je ne contrôle pas ce que je fais, Anton.


Je pourrais te tuer...

- Tu es exceptionnel Nathan.

Yeux mis-clos, gonflé par l'extase de son touché, je me laisse aller. Mordillement de lèvres.
La Soif est toujours là.

- Et toi, tu es unique. Tu es le seul qui ais survécu mon contact, à ce jour... J'embrasse fébrilement la chair de ses paumes.
- Je pense qu'un deuxième rendez-vous s'impose.
- Quand ? Je refuse de te laisser partir, maintenant que je t'ai trouvé.


Mes prunelles aqueuses ont perdu leurs pupilles. Mes orbites sont deux lacs profonds qui se teintent de rouge. L'afflux de pouvoir a l'effet d'un shoot d’ectasie qui envahit les veines d'Anton. Tournis délicieux.

 Mais de cela, je ne suis nullement conscient.

- Étanche ma Soif, Anton... Par pitié.... Je papillonne des paupières avant de revenir à un semblant de raison. Je te concède qu'en pleine rue, ce n'est pas l'endroit le plus approprié. Et avec une hardiesse  irréfléchie, j'ajoute... Où habites-tu ?
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Anton Virgo
Anton Virgo
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Dangereux ? Il est mignon lui.
« Tututut, c'est parfois la plus belle forme de magie. Sauvage. Indomptée. »
Quand bien même ceci est vrai, tu n'en ferai pas fi, trop obnubilé par ta proie de la journée. Doux destin qui t'a conduit jusqu'à lui. Comment ne pas croire à cette entité après cette rencontre si fortuite ? Toi, qui justement, cherchait désespérément de quoi remplir ta gourde. Les ressources se font si rares pour les signes astrologiques comme le tien. Ton ami, Astérion, n'a pas à s'en faire, mais toi... tes chances de tomber sur une ressource sont aussi fines que de tomber sur un joyau dans une ruelle sombre de Tir nà Nog. Alors, tu t'es mis à les traquer et à les attirer à toi pour plus de sécurité. Ainsi bien même, quand tu as besoin de magie, tu sais exactement où aller et avec qui se retrouver.
Nathan est donc une bonne compagnie qui n'a pas de prix à tes yeux. Tu pensais qu'il serait plus difficile de le piéger dans tes fils de soie, car le petit français a l'air d'avoir peur de ses pouvoirs. Mais c'était sans compter ces quatre ans passé en quarantaine. Quatre années d'abstention et de frustration. Et toi, Anton, tu les as fait voler en éclat, dans une brise alléchante et grisante. Le brun s'en est épris et n'est pas prêt de te lâcher. Lilith est avec moi. La chance te colle décidément à la peau aujourd'hui ! La chance et l'euphorie... cette dernière t'envahit doucement mais rapidement, aussi mielleuse qu'un beau rêve érotique un mois d'été. Ton cœur ralentit, tes reins chauffent d'impatience, tes iris s'extasient sur ta nouvelle perle. Il te veut tant... pourquoi ne pas te donner ? Ton ego et ton entrejambe prennent feu sur place. Tu ne le pensais pas si entreprenant, mais certains désirs ne savent pas se faire attendre, tu le conçois. Le coeur et les veines empoisonné du venin, ta réponse à sa question ne se tarde pas.
« Tu vas vite en besogne mon petit français. J'habite à plusieurs blocs, mais mon atelier n'est pas loin d'ici. »
Un regard suffit pour que tu l'entraînes dans ton sillage vers le magasin Virgo's.
« Viens, je t'y emmène. »
Chez toi ou à l'atelier, qu'importe. Tu as là-bas tout ce qu'il faut pour assouvir les besoins du brun. Car, il ne s'agit plus de tes envies, mais seulement des siennes.
Une fois sortis de la ruelle, tu coupes le contact avec lui, l'avenue étant bien trop polluée de simples mortels. Et c'est durant cet intervalle de temps que ta raison te revient petit-à-petit et te crie de ne plus tomber sous le charme, sous la drogue dure qu'est Nathan. Je dois rester concentré. Rester concentré. Le brun t'a complètement grisé au point d'en perdre ton objectif : le garder proche de toi, vierge et intouché, comme ressource. En aucun cas, tu ne peux te permettre de le souiller, ce serait perdre le joyau de ta collection. Souillé, il ne te servira à rien. Mais est-ce que cela t'empêche de jouer avec lui s'il le désire tant ? Tu souris en montrant la clé qui ouvre le magasin, et le fait entrer.
« Après toi. Je travaille dans l'arrière-boutique. J'y ai aménagé un petit coin cosy. Peu de gens sont invités, tu sais. C'est un peu mon sanctuaire, là où je puise toute mon inspiration... en grande partie. »
Ton regard tombe sur son visage alors que tu ouvres la porte qui mène à l'atelier. Il n'est qu'un inconnu et, pourtant, tu te sens attiré à lui. Parce que ton égo surdimensionné en prend de la graine. Parce que tu aimes le regard qu'il porte à ton attention. Parce que tu te sens spécial. C'est si étrange.
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Nathan Brunelle
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- Tu vas vite en besogne mon petit français. J'habite à plusieurs blocs, mais mon atelier n'est pas loin d'ici.
- Il y a quelques minutes encore, je te paraissais trop lent...
que je rétorque avec un sourire en coin.

Lui comme moi ne sommes plus perméables à une quelconque raison. Il a beau temporiser, adopter les manières du Don Juan qui maîtrise la bagatelle, il n'en a pas moins les yeux qui brillent. Au moins autant que ma peau brûle d'être à nouveau caressée. Le désir est un langage aussi universel que les mathématiques.

- Viens, je t'y emmène.

Accrochés à ses doigts, j'en oublie mon vélo dans la sombre ruelle. L'avenue nous cueille avec une acuité assassine : trop de bruits, trop de voix, trop d'odeurs. Notre bulle d'intimité solitaire est percée. Je perds la main d'Anton avec ce bref retour à la civilisation. Les symptômes du manque se font immédiatement sentir. Et avec ce brusque sevrage, ma cervelle reprend la direction des opérations : Je suis en train de suivre une créature dont je ne sais rien dans sa tanière. Il empile peut-être les corps dans son atelier et se fait des robes de peaux humaines. "La vie ça n'est pas comme le Silence des Agneaux, Nath, c'est pire. Cesse de conforter le cliché qui veut que tous les mecs pensent avec leur bite." (Hui l'éternelle voix de ma conscience à qui j'aimerais répliquer que la mienne n'a jamais servi.) De fait, je décide sciemment d'ignorer mon instinct de survie en pénétrant dans le royaume d'Anton.

- Après toi. Je travaille dans l'arrière-boutique. J'y ai aménagé un petit coin cosy.
- "Arrière-boutique"... C'est comme ça qu'on appelle les garçonnières en Irlande ?
Je masque gêne et excitation sous la boutade. J'imagine que je ne suis pas le premier que tu appâtes ici...
- Peu de gens sont invités, tu sais. C'est un peu mon sanctuaire, là où je puise toute mon inspiration... en grande partie.
- Est-ce que cela veut dire... que je t'inspire ?


Je m'enhardis en glissant mes bras autours de sa taille. Mon torse épouse son dos, mon menton son épaule. Son parfum sirupeux est entêtant.

- Montre-moi... Il parait que l'âme d'un artiste transparaît à travers de ses créations... Montre-moi... s'il te plait...
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