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Mar 30 Juil - 0:05
Ainselborough. Le Quartier Rouge.
Rouge lingerie. Rouge menstrue. Rouge plastique.
Néons et chairs nues, se cherchent et se frottent, peau contre peau. C'est l'heure du Loup, et j'attend patiemment qu'il sorte du bois. Pour l’accueillir, je me suis mise en grande tenue : résilles, jupe courte et bustier d'un écarlate soutenu. La capuche de mon sweater carmin est mon seul rempart contre le froid de ce début de printemps timide. Ma seule parade, pour peu que le prédateur me reconnaisse sous mon maquillage abusif. Se souvient-il seulement de ses victimes ? Mains dans les poches, une jambe relevée en appui, j'attends, adossée contre le Mur des Tapins - une longue ruelle bordée de putains à la criée. Je balance mon bassin d'arrière en avant en chantonnant dans un nuage de buée.
-Cochon cochon, vas-tu me laisser entrer ? Cochon cochon, vas-tu me laisser souffler ? Je connais toutes les places où tu as été. Cochon cochon, vas-tu me laisser entrer ? Cochon cochon, tu m'a déjà dans la peau. Je suis le grand méchant loup et tu ne peux pas m'arrêter....
Plusieurs péripatéticiennes de cette allée manquent à l'appel. La rumeur court qu'un monstre s'y ballade et tue des prostituées. Elles sont retrouvées éventrées, déchiquetées, le sexe ravagé par les appétits multiples de la Bête. Mais qui s'en soucie ? Il demeure peu de courageuses à oser encore travailler ici, leur petit bâton de néon accroché à la ceinture.
- Cochon, cochon, vas-tu me laisser entrer ? Si la porte est fermée, reste toujours la cheminée...
Et soudain, Proie et Prédateur se confondent. Le Grand Méchant Loup foule le sol d'une forêt de jambes écartées dont il connait chaque rameau. Les fruits défendus tombent en grappes molles et leur jus sirupeux colle aux dents. Je perçois l'arrivée de la bête avant même que sa voix pourfende la quiétude de l'attente : Mélange d'eau de senteur masculine dégueulasse, de celle qui prend au nez, pour mieux couvrir la crasse du musc et du foutre. Et du ferrugineux. Je réprime un frisson d’adrénaline, me contrains à garder ma carcasse silencieuse. Ma langue joue derrière mes dents, dans les interstices d'émail. Je bas la mesure.
Est-ce ce que Diana a éprouvé ce soir là ? Nul doute, mon rouge-gorge. Ne m'appelle pas comme ça, Yvain. Je voulais juste être gentil.
Diana, une pute parmi tant d'autres, habituée aux mauvaises passes et aux ruelles de petite vertu. Il a du lui apparaître différent, avec ses manière agréables et ses caresses attentives. "Mais hélas ! qui ne sait que ces loups doucereux, de tous les loups sont les plus dangereux." Il l'avait violée puis tuée, l'ajoutant à la longue liste de ses exactions. Je visualise la scène : Le rictus dentu, les mots ingrats, le monstre se repaissant de ses chairs, les bruits de succions indistincts, au point de confondre le ressac de ses intestins et celui de ses muqueuses. La douleur a du la laisser sonnée. L'ivresse de l'endorphine avait du faire le reste, engorgeant ses synapses jusqu’à la lie. La Nuit s'était alors parée de rouge. A tout jamais.
- Bonsoir... Tu es nouvelle ici ?
"Venge-là" C’est tout ce que sa sœur m'a demandée. Et ce soir, je porte le visage de Diana pour accomplir cette volonté.
- Cochon cochon, tu m'a déjà dans la peau,que je chantonne toujours, en sortant les mains de mes poches. Cochon, cochon, vas-tu me laisser entrer ? Ma main s'approche du torse de mon "client". Index et majeur jouent les danseuses en suivant le chemin des coutures de sa chemise. Entrechats sur boutons qui ne demandent qu'à sauter. - ... Je ne crois pas te reconnaître. Tu es amusante !
Tant mieux... Mes doigts se dressent sous son menton, en canon de fusil. Mes lèves se pressent et produisent un son étouffé, entre le baiser humide et la détonation.
- Cochon, cochon veut jouer...
Ma bouche emprisonne la sienne, rompt la digue et mes ratiches fourragent voracement le charnu de son intérieur de lèvre. Je tire dessus en l'abandonnant, comme un carnivore prend soin de détacher la viande. J'ai le gout de son sang sur les papilles. Je m'écarte et fais un pas de coté, lui présentant mon dos. Je me retourne, sourire maquillé derrière mon épaule.
-... Paille, fagots ou briques, attrape moi si tu peux... Minauderie avant de m'élancer en sautillant vers le dédale des ruelles solitaires. Il ne tarde pas à suivre, affamé qu'il est. Je le laisse venir à moi, languissante fleur qui n'attend que la cueillette.
Les jeux son faits Échec et Mat.
La pointe du ciseau pénètre profondément la chair, frôlant de peu la jugulaire. Je souhaite prendre mon temps. Je le frappe en plein visage pour étouffer son hurlement. Sa langue reste coincée entre mes incisives, palpitante comme une anguille. Je la recrache au loin, un sourire confiant. Il ne criera plus, désormais. Alors patiemment je découpe chaque organe de son vivant, afin que la seule image qu'il lui reste en mémoire soit le visage de Diana, mastiquant ses couilles comme du papier mâché. La lumière de compréhension dans son regard voilé et la terreur qui s’ensuit m’enivre jusqu’à la folie.
Il est mort, Klaudia. Il ne sera jamais assez mort ! Klaudia... Laisse-moi ! IL DOIT COMPRENDRE ! Klaudia, quelqu'un nous observe...
Je me redresse avec une lenteur de poupée désarticulée. Je suis couverte du sang de ma victime de la tête au pied.
- Le spectacle t'a plu ? fais-je d'une voix douce à l’opiniâtre inconnu.
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Aloïse McKenzie
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Sam 1 Fév - 0:13
Le soleil se couche, ses derniers rayons peignant l'horizon d'un léger rose lentement étouffé par la noirceur du ciel. Un vent agréablement frais caressant la peau de ceux osant s'aventurer dans le quartier en ces heures. Les personnes qui n'ont pas peur du noir et des choses qui le suivent. Un regard qui se promène de gauche à droite, de haut en bas, à l'observation des environs, à l'affût des possibilités. Il n'y pas de mal à s'aventurer un peu, il n'y à que mal à être d'une trop grande insouciance. Au nombre de choses qui osent arriver dans un tel lieu, les malheurs qui ne veulent s'expliquer ou bien que la population se refusent de comprendre.
Une oreille attentive au chant qui se promène dans le vent, une mauvaise curiosité piquée et le chemin tracé d'origine se voit effacé et remplacé. Un pas devant l'autre, l'oreille suit la voix, cherchant à en trouver la source. La personne localisée, l'approche s'annule à la vue d'un homme venant brisé le silence entourant la femme. Le corps en arrêt, à l'écoute du déroulement, un échange de parlé et chanté puis des pas qui s'éloigne. L'option de rebrousser chemin semblant être la meilleure, l'initiative de partir est donc entreprise sans aller bien loin. Encore des bruits pour attirer l'attention. Des bruits inhabituels. Des sons ne se voulant pas rassurant.
D'un questionnement grandissant n'ait l'envie de suivre, de comprendre ce qui se passe. Donc, en route vers la découverte, les pieds s'arrêtent et de grands yeux bleus se pose sur la scène bien plus sanglante qu'il n'aurait été possible de le prévoir. Un regard qui se promène entre une carcasse inanimée et une pâle vivante. Il n'y a rien à faire pour l'homme, il n'y a pas plus mort que lui. Soudainement apaisée, malgré l'allure peu rassurante de cette femme, un léger sourire voyant le jour sur le rouge de ces lèvres. Une politesse automatique, rien de plus. La tête qui se fait doucement aller de droite à gauche et de gauche à droite. Nul besoin de mentir.
Honnêtement non, ce n'est pas le genre de chose que j'apprécie voir.. Mais je n'en jugerai pas pour autant vos agissements, vous aviez sûrement vos raisons. Ni plus, ni moins. Un pas, puis un autre, puis le reste s'enchaîne. La main en premier lieu dans la poche, en deuxième temps tendu vers l'être sanguinaire. Un tissu pendant au bout des doigts. Tenez, pour au moins essuyer votre visage.
Klaudia Bissot
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Mer 4 Mar - 12:15
- Honnêtement non, ce n'est pas le genre de chose que j'apprécie voir... - C'est plus amusant à commettre qu'à observer, je le conçois, fais-je avec un rire de petite fille. - Mais je n'en jugerai pas pour autant vos agissements, vous aviez sûrement vos raisons. - Qui te donnerait ce droit, de toutes façons...
Je me suis approchée si près que la pointe de mes ciseaux viennent taquiner son adorable menton. Le petit colibri se montre d'une contenance appréciable. Je mémorise ses traits d'enfant sur le point de se faire femme. J'en aurais toujours l'utilité à un moment ou à un autre. Lorsqu'elle porte la main à sa poche, je raffermis la pression de la menace sur sa gorge d'albâtre. Petite oie blanche à qui le rouge d'un second sourire irait si bien...
- Tenez, pour au moins essuyer votre visage. - Oh, ma puce, que tu es naïve... Mais l'attention est charmante.
Un craquement sourd, terrifiant s'élève dans l'air. Mes os chantent leur symphonie cynique démantibulée. La pression se lit sous ma peau, créant des formes cauchemardesques alors que posément, je m’effeuille. La chevelure superbe de Diana tombe en perlures touffues et grotesques. La peau de mon visage s'étire, s'affine, translucide, distendue jusqu'au déchirement. Un globe oculaire éclate, éclaboussant l'inconnue, puis un autre, me laissant aveugle et écorchée vive. Je pousse un rire sinistre qui déchausse mes quenottes une à une. Les fibres musculaires mises à nue s'effilochent, se détricotent alors que pousse en dessous, la nouvelle mue.
Mon moi véritable.
Vision d'horreur, je quitte mon ancienne apparence pour renaître, sublime, parfaite, sans la moindre marque ou écorchure, si ce n'est cette trace de brûlure en étoile entre mes seins qui, indifférents à la pudeur, dardent leur fermeté fière au visage de la jeune intriguée.
Désormais maculée de mes fluides.
- Je crois que tu auras besoin de ce mouchoir plus que moi, mon petit colibri...
Nouveau PLATEAU. Nouveau PION. Nouvelle JOUEUse. QUE LA PARTIE COMMENCE, ALORS...
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Aloïse McKenzie
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Lun 30 Mar - 0:17
C’est plus amusant à commettre qu’à observer, je le conçois. Ça, j’en doute fortement, mais après, chacun sa nature. Ce n’est pas la mienne que de tuer et en apprécier l’action en tout cas. Qui te donnerait ce droit, de toutes façons… Certes.. Je n’ajoute rien de plus pour l’instant. Il n’y a rien à rajouter.
La femme s’approche de moi jusqu’à ce retrouver à porter de main ou plutôt de ciseau dans ce cas-ci. Je baisse le regard pour regarder sa main tenant des ciseaux, ceux-ci entrant en contact avec mon menton, sans violence. Je reste sagement en place, sans broncher. Je sais garder mon calme lorsque nécessaire et je sais aussi quand il est totalement inutile de s’affoler. Dans ce cas-ci, bien que ce que je viens de voir devrait m’alarmer, je ne ressent pas le besoin de prendre mes jambes à mon cou ou paniquer. Je me contente simplement de porter la main à ma poche, geste qui porte la sanguinaire à presser son arme contre ma gorge. Sûrement en menace, façon de dire de faire attention à ce que je sors de ma poche. Fort probablement de la méfiance, qui ne serait pas méfiant aussi, après tout, ce n’est pas comme elle me connaissait et surtout, elle ne sait pas ce que j’ai l’intention de sortir. Je lui fais donc un sourire, lui tendant un tissu dans l’intention de lui laisser, qu’elle puisse au moins s’essuyer le visage.
Oh, ma puce, que tu es naïve… Mais l’attention est charmante.
Sa réponse me perturbe un peu. Pourquoi dit-elle ça ? Je ne tarde à découvrir l’explication. Sous un léger sursaut, je recule d’un pas en entendant ce craquement sourd venant de étrange phénomène. C’est alors qu’elle commence à se… défaire. Se déformer. Alors sur le coup, je ne comprend vraiment pas ce qui se passe, mais connaissant ce qui se trouve dans cette ville, ça doit être totalement normal. Et je dois avouer que ça me fascine. Je la regarde donc faire, je regarde son corps semblant se déchirer, voir même fondre. Un léger cri de surprise s’échappe de ma bouche quand un des ses yeux m’éclabousse en éclatant de façon totalement inattendu et pourtant prévisible. Je me recule donc un peu plus pour éviter les autres surprises du genre et attend qu’elle finisse ce captivant changement.
Je la regarde de haut en bas et de bas en haut avec ce sourire émerveillé collé aux lèvres. Je n’avais jamais rien vu de telle et bien franchement, malgré que la vision avait été plutôt.. Horrifique, j’ai aimé voir ce que j’ai vu. Elle est si différente de la femme qui se tenait là un peu plus tôt. Une chose qui attire mon attention, c’est cette étoile qui semble être en fait une brûlure. Drôle de forme pour une brûle en fait..
Je crois que tu auras besoin de ce mouchoir plus que moi, mon petit colibri…
J’hoche lentement la tête en riant légèrement et utilise en effet ce mouchoir pour essuyer ce que son oeil a envoyé sur mon visage.
Je suis désolée, mais je suis plutôt curieuse de nature et là.. Je vais être honnête, vous me fascinez.! Qu’êtes-vous ? C’est la première fois que je vois une telle chose.
J’espère grandement qu’elle m’explique, mais en même temps, je ne me fait pas trop d’idée. Après tout, elle n’a aucune obligation de me répondre. Même avec cette réflexion faite, je me laisse tenter par une autre question.
Est-ce que cette apparence actuelle est votre apparence de base, votre véritable apparence.?
Klaudia Bissot
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Sam 27 Juin - 18:13
La gamine a ce genre d'innocence létale qui ne caractérise que les diamants les plus purs : indestructible et incisive. J'ignore si elle a conscience de sa propre dangerosité.
Elle ne semble pas avoir peur. En général, ce sont les psychopathes qui en sont dénués, non ? Elle te trouve fascinante, cela démontre une terrible et obscure pathologie mentale. Yvain, fut un temps, tu étais fou de moi. Je n'ai jamais prétendu être sain d'esprit... Fou-taise... Ahahahaha!
- Ce que je suis n'a guère d'importance chaton, c’est ce que nous allons devenir qui importe... Toujours nue et poisseuse d'hémoglobine, j'enlace ses frêles épaules comme si nous badinions le temps d'une promenade. Tu me rappelles un peu moi, dans ma prime jeunesse : curieuse, éprise de savoir et d'étrangetés, inconsciente des dangers de ce monde... Ah ! J'en ai fouiné des armoires pleines de linges sales et de secrets sordides! Il n'y a rien de plus exaltant que le plaisir fugace et pourtant jouissif de la découverte ! Je lorgne vers son minois avec une moue songeuse. Quoi que tu n'a pas du jouir beaucoup dans ta vie... Tu sens la petite écolière virginal à plein pif. J'enfonce mon index dans sa joue tendre et rose. Ça viendra, doucette, quelque que soit l'excipient, ça viendra... - Est-ce que cette apparence actuelle est votre apparence de base, votre véritable apparence.? - Peut-être! Peut-être pas... Je hausse les épaules. A toi de me dire selon ton instinct ! Je te plais comme ça ?
J'expulse un petit rire en faisant tournoyer ma paire de ciseaux par la hanse, autour de mon index. Dangereux moulin coupant. - Donne moi ton nom, petit Colibri, et je te donnerais le mien! Ce sera comme un pacte secret entre nous. Gloussement juvénile. Tu veux faire des bêtises avec moi ? C'est tellement rigolo les bêtises !... Hum! Je fumerais bien une cigarette!
Et je l’entraîne avec moi dans les ruelles sombres, seulement parée du reliquat de mes propres boyaux comme plus beau atours.
Drôle de Cendrillon. Drôle de petit Bourgeon. L'ouverture est finie. Vivement le prochain mouvement !
La curiosité pouvait être dangereuse, voir fatidique, mais ça, je n’ai jamais voulu y croire. Je préférais la croyance comme quoi la curiosité est une façon de s’inculquer.
Ce que je suis n’a guère d’importance chaton, c’est e que nous allons devenir qui importe…
Je regarde son bras qui passe autour de mes épaules, un sourire aux lèvres et je passe le bras autour de sa taille sans même y réfléchir, aucunement dérangé par son accoutrement et le sang qui la recouvre. Tu me rappelles un peu moi, dans ma prime jeunesse : curieuse, éprise de savoir et d’étrangetés, inconsciente des dangers de ce monde… Mais j’ai conscience des dangers.! Mais il semblerait que je n’en ai pas assez peur pour être légitime peut-être ? Je viens d’ailleurs pour commenter sur ce fait, mais elle enchaine et, polie comme je suis, je n’ose point l’interrompe. Ah ! J’en ai fouiné des armoires pleines de linges sales et de secrets sordides ! Il n’y a rien de plus exaltant que le plaisir fugace et pourtant jouissif de la découverte ! Je rigole en hochant la tête en acquiescement, mais suite à ce qu’elle ajoute, j’hausse le sourcils. Quoi que tu n’as pas du jouir beaucoup dans ta vie… Tu sens la petit écolière virginal à plein pif. Alors là, je ne m’attendait pas à ce qu’elle me dise ça.. Mais… Son doigt s’enfonce dans ma joue, me coupant dans ma phrase. Je tourne la tête pour brièvement mordiller son doigt. Puis je grimace légèrement au gout de fer du sang. Ah oui c’est vrai, elle en est couverte.. Ça viendra, doucette, quelque soit l’excipient, ça viendra… Je soupir silencieusement en jouant distraitement avec une mèche de mes cheveux. Un jour.. Oh et puis, il n’y a pas de presse, je peux totalement attendre.!
Au retour à la fascination, je lui demande si son apparence actuelle, c’est la vrai, pour ainsi dire. Encore une fois, ma curiosité est bien forte. J’aimerais tellement savoir de quoi elle a vraiment l’air, ce qu’elle peut faire.! Peut-etre! Peut-être pas… Je rigole à cette réponse. À toi de me dire selon ton instinct ! Je te plais comme ça ? Je me recule un peu afin de la regarder de haut en bas, portant principalement mon attention sur les traits de son visage. Elle est jolie, je dirais même magnifique… Je lui fait un petit sourire en coin et retourne contre elle, mon bras de nouveau autour de sa taille. Bon, elle manipule cette paire de ciseau plutôt dangereusement, alors j’opte pour le côté où sa main n’est pas avec l’arme. Je dirais que vous êtes bien parfaite ainsi. Je penche la tête pour regarder ses cheveux et me permets de passer une main dedans afin d’y enlever un morceau de… de je ne veux même savoir de quoi. Et je jette ce je ne sais quoi par terre. Donne moi ton nom, petit Colibri, et je te donnerais le mien! Ce sera comme un pacte secret entre nous. Tu veux faire des bêtises avec moi ? C’est tellement rigolo les bêtises !… Hum! Je fumerais bien une cigarette! Je frotte ma nuque dans un bref et léger malaise. Faire des bêtises… C’est loin d’être mon genre. À vrai dire, je ne me suis jamais arrêté pour penser à ça, trop occupé à faire mes bonnes actions pour ça. Peut-être que ce serait temps de faire un petit changement dans ma vie ? Aloïse.! que je lui répond en premier lieu, me donnant le temps de réfléchir à sa question. J’imagine que ça pourrait être une idée.. Une cigarette ? Quelque chose que je n’ai jamais touché de ma vie.. Mais bon. Je la suis bien joyeusement sans même lui poser de question.