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 All night long || ft. Diana

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Nardus Vulpe
Nardus Vulpe
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Faes

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A cœur et à cris, les corps se délient.
C'est plus une boîte, c'est un festival de travaux de nus sous les spotlights, à coup de chairs tendres enchevêtrées, les jupes courtes et les tops déplacés par les danses collées-serrées. Une ambiance électrique et magnétique, qui rassemblent une bonne partie de la jeunesse de cette satanée ville. Satanée au sens stricte du terme, car ça m'étonnerait pas qu'une litanie diabolique se soit emparé des lieux, tant le monde entier est en ébullition entre ces murs de bétons.

Mais j'aime ce genre d'ambiance là.

C'est un endroit où je suis bien.
Où je ne pense à rien.
Où les Vulpe et le reste sont loin.


Il m'en faut peu, et ça ne m'inquiétera que demain, quand la cuite viendra me cueillir au petit matin.

En attendant, profitons !
La nuit fait sa prude, pour qui ne sait pas se lover dans ses bras.

Je m'accroche à certains ici-bas, qui s'offrent et me délaissent, s'en vont ailleurs tandis que je me cale sur le rythme frénétique des basses vibrantes. Un pied monumental, que je vis en général avec maon partenaire de guerre préféré.e. Mais Ciulin est pas de la partie pour ce soir, iel a préféré larder à la maison avec ses deux chéris. Grand bien lui fasse, c'est pas moi qui vais lea faire chier à grappiller de la stabilité. Faudra qu'iel me dise un jour comment ça marche, ce genre de bonheur. J'ai beau harangué que ça m'intéresse pas, ce genre de vie-là... y'a peut-être un vieux relan d'envie là-dessus.

Une sorte de curiosité mal placée, sans doute.

Qu'importe, ça m'empêche en rien de m'amuser, à ouvrir et fermer le regard écarquillé d'extase, chavirer de proche en proche et sourire à qui le voudra. A qui se laissera approcher.
Mais à ce jeu-là, je suis chipé cette fois pour la soirée.

Parce qu'il y a cette fille.
Cette fille que je mord des yeux, entre les flash stroboscopiques.
Cette fille très près et à la fois trop loin, à bouger, à frôler, me frôler.
Simplement.
Une nana de néon.
Qui me fixe tout comme je ne la quitte pas, qui provoque et répond aux miennes dans le feu de l'action ; la musique flotte dans la malice de ses yeux fauves. Elle aussi, elle joue. Pire que ça, elle sait jouer. Des notes sous couverts de silence, frappées par la musique : pas besoin de s'exprimer plus que ce notre danse le fait.

J'ai oublié, pour cette échappée-là, l'attrait des autres bras.

Mademoiselle connaît les règles.
Et mademoiselle fuit,
Comme de raison, quand le beat cesse d'être aussi grisant. Dans les murmures de fin de morceau, la plupart attendant la suite, quand moi, je la vois s'éloigner vers le bar.
Un instant interdit, avant de plonger.
Qu'à cela ne tienne ! Je crève de soif, après tout ça.

Je rejoins le banc des plus sages, des pauses, des fatigués. Celles et ceux qui passent à une approche moins subtile, plus direct, que de sauter et secouer la tête sur la piste.
La mienne se compose d'un siège, pas si éloigné du sien, et de quoi étancher la sécheresse de mes muscles en feu.

« Un martini dry, » Un instant de flottement, le temps de lui adresser un sourire en coin. « sans olive. »

Le gin et le vermouth s'accordent pour me lacérer la gorge comme il faut. Une vraie piquée de lave. Un peu comme elle, que j'observe, peut-être un peu mieux depuis qu'on a quitté la foule déjantée.
On est resté combien de temps là-dedans ?
Des heures, j'en suis sûr.
J'ai arrêté de compter, bizarrement.


Rire légèrement rauque contre le bord du verre en faux cristal.

« Finalement, tu sais t'arrêter. J'aurais pas cru ! »

Sourire bien posé à nouveau, plein de sous-entendus. J'ai envie d'en savoir plus. Où commence la conversation et où s'arrête la drague en demi-teinte ?
A toi de me le dire, jolie adrénaline.
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Diana Linares
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Le besoin d’oublier…
Oublier pourquoi elle se trouve sur cette île où le soleil est si pâlot, oublier le vide laissé par les épreuves, oublier la solitude. Tout.
C’est en partie pourquoi elle reste sur cette piste de danse quand bien même ses pieds lui font mal à en crever. Danser c’est vivre, danser c’est se laisser aller. Le corps exulte, transpire, se meut dans un rythme qu’il suffit de suivre aveuglément et l’esprit s’envole. C’est presque mieux que de baiser au final. Elle n’a besoin de personne pour prendre son pied, pourtant elle vient frôler un corps, se presser contre un autre et passe volontiers de bras en bras.
Se donne un peu, fuit la seconde d’après.  
Le contact humain est galvanisant. Son regard glisse sur plusieurs visages, tous inconnus, presque tous similaires à la lueur des néons. Ses yeux en croisent d’autres, affamés de vivre, de s’éclater jusqu’à ce que le jour leur rappelle que tout ça n’est qu’une foutue illusion et que la merde qu’ils ont laissée derrière eux les attend bien sagement à la sortie.

No importa !

Elle ne s’attarde sur personne, elle ne cherche personne ce soir.
Mais elle le voit lui et sent ses yeux qu’elle perçoit clair et vibrant sur elle.
Un joueur.
Elle n’était pas spécialement d’humeur mais elle se laisse entrainer dans cette danse là, ce jeu dont il semble tous les deux bien connaitre les règles.
Œillades provoquantes. Juste ce qu’il faut.
« Approche si tu l’oses ».
Il ose. Bien. A elle de faire un pas.
Effleurements des corps. Pas trop. Un avant-goût.
Diana sourit, éclate de rire, se déhanche au son des puissantes basses, ses mains soulèvent sa lourde chevelure pour la faire retomber gracieusement dans son dos. Elle connait les gestes par cœur et les effectue sans même y songer.
L’inconnu est magnétique et mérite bien des efforts particuliers. Nouveau sourire aguicheur mais déjà la musique ralentie. La magie se brise comme les notes ralentissent. Va-t-elle pousser le jeu plus loin ?

Por qué no ?

Elle est là pour s’amuser après tout. C’est bien ce qu’elle compte faire. Elle s’éloigne alors, se laisse porter par le léger roulis de la foule, non sans lui avoir jeter un dernier regard.
« Suis-moi si tu veux passer au niveau suivant. »
Puis Diana se dirige d’un pas chaloupé vers le bar sans même se préoccuper de savoir s’il la suit. Elle le saura tôt ou tard. Perchée sur un siège, elle attend que le pauvre barman surbooké lui prête attention. Du coin de l’œil, elle le voit s’assoir près d’elle.

« Un martini dry » Sourire charmant. Oh que oui…elle a affaire à un joueur expérimenté ! Et séduisant mais ça elle l’avait déjà deviné sur la piste. « Sans olive ».
- Ouhh voilà une boisson qui manque cruellement…de piquant. Un Bloody Mary, por favor. Avec piment.

A lui seul, son timbre à l’accent de son pays réchaufferait un iceberg.
Elle le regarde boire avec une sorte de délectation délicieuse et sourit plus encore. A vrai dire, ça ne lui déplait pas d’avoir céder à la tentation qu’il représente. Sa soirée s’annonce peut-être moins morne que prévue.

« Finalement, tu sais t'arrêter. J'aurais pas cru ! »
Elle émet un rire léger, étudié, séducteur. Puis trempe ses lèvres dans le liquide carmin avant de se tourner vers lui, longues gambettes nues croisées. Elle a étonnement chaud alors même qu’elle ne bouge plus et rejette ses cheveux sur son épaule.
- Ca m’arrive oui. Quand je trouve une bonne raison de le faire.
Elle penche légèrement la tête de côté et vient croquer son piment normalement décoratif. Le goût réveille ses papilles, trace un chemin de feu le long de sa gorge.
Délicieux.
Elle lui présente le condiment à moitié croquer.

- Envie d’épicer un peu cette soirée ? propose-t-elle, sourcil arqué, une lueur de défi dans le regard sans vraiment penser qu’il puisse accepter la proposition.
- Mais si je ne me trompe pas toi et moi on est fait de la même trempe. C’est là-dedans, elle désigne la foule du menton, qu’on se sent le mieux non ? Alors pourquoi arrêter quelque chose qui nous fait du bien ?
Nouveau sourire mutin alors qu’elle se penche un peu vers lui.
- Mais dis-moi, guapo rubio, depuis combien de temps tu m’observes ?
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Nardus Vulpe
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Faes

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« Ca m’arrive oui. Quand je trouve une bonne raison de le faire.
- Il en faut toujours une. A quoi bon le faire, sinon ? La fatigue, c'est une notion dépassée dans de genre d'endroit. »

Son accent roucoule dés les premières syllabes, surplombant le rythme chantant du morceau lancé en fond sonore.
Espagnole, peut-être ? Un sang chaud, assurément. C'est devenu bien rare, dans cette ville trop froide. Je la regarde savourer sa commande à elle, la tête penchée sur le dos de ma main.
Un bloody mary, supplément piment.
La pointe de mon sourire s'articule vers le haut, apostrophe en coin qui apprécie le choix.
Cette meuf a de l'audace et du cachet.
Elle manie le fruit épicé comme un raisin de rouge à lèvres, colore ses lèvres et probablement sa gorge d'un feu bouillant.
Son manège me plaît. On est de la même veine, issus du même moule.
Il y a quelque chose de vraiment grisant de trouver une échelle égale de provocation chez quelqu'un d'autre. La fête n'est pas terminée et nous sommes deux à le décider.

Jackpot du soir, bonsoir.

Elle me le confirme en me tendant le piment, des lueurs particulières dans ses yeux verts. Le jeu, encore et toujours le jeu. Une autre partie se lance quand je l'attrape, glissant la pulpe de mes doigts contre les siens au passage, contact fébrile et tenu, comme les milliers échangés durant notre danse endiablée.
Épicer la soirée, tu dis ? Mais guapita, les meilleurs plats sont toujours les plus relevés.

Sans plus de mot, je croque à mon tour. Sous le goût de gloss, le brasier juteux me bouffe la bouche. Des picotements bienvenus, stimulants, glissant jusqu'à mon estomac, arrosés de la fin de mon martini en sus. Cocktail énergisant, poutre dans le bide, mais stimulation crevant le plafond.
Je jette un regard brillant à miss calor, toujours plus défiant dans notre petite valse de séducteurs chevronnés.

« Mais si je ne me trompe pas toi et moi on est fait de la même trempe. C’est là-dedans qu’on se sent le mieux non ? Alors pourquoi arrêter quelque chose qui nous fait du bien ? »

Je craque un rire, non sans désigner la masse en sueur sous acide de la laquelle on s'est extirpés comme deux pros. Faut savoir jouer des coudes et laisser sa place, pas une foule de débutant que celle-ci. Certains sont probablement morts là-dedans, piétinés façon rouleau compresseur boursouflé de musique électronique.

« C'est vrai que c'est une sensation qu'on trouve nulle part ailleurs. Mais vois ça comme une chasse au trésor d'un autre genre. Une fois le plus beau diamant dégoté... plus besoin de s'attarder sur des pièces un peu moins clinquantes. »

Je zippe la fin de mon martini, avant de lâcher un nonchalant, mais lourd de sous-texte :

« Jolie robe, au passage. »

Verre rendu, le jumeau est commandé auprès du barman, tandis que ma chère compagnie renchérit.

« Mais dis-moi, guapo rubio, depuis combien de temps tu m’observes ? »

Va falloir qu'elle arrête avec son accent, c'est clairement pas du jeu. Le mien n'a rien d'aussi sexy.
Sa mutinerie me fait flamber la rétine, tout autant que son rapprochement.
Mordillement de lèvres et étincelles implosées dans mes yeux. Je pense qu'elle a capté que son effet fait mouche. Rahat. Le ton se fait naturellement plus enjôleur, tout comme mon sourire.

« Je pourrais te sortir que je connais déjà parce que je te rencontre chaque soir dans mes rêves les plus fous, mais ça prendrait pas hein ? »

Ricanement. J'en profite pour me rapprocher, moi aussi. Nos genoux se touchent, peau contre jean. Une électricité mordante, un coup de jus comme on en fait plus.

« Mais plus sérieusement, ça fait un bon moment, quasiment depuis que t'es entrée. J'ai l’œil, on se refait pas. »

J'en cligne de l'un, d'ailleurs. Une mèche de cheveux glisse de son épaule, pendante dans le vide entre nous. Je ne résiste pas à l'envie de la frôler d'une main curieuse elle aussi, mine de rien. Une façon de lui répondre implicitement, comme depuis les premiers pas échangés sur la piste.

« D'autant que je t'ai jamais vue ici avant... d'où est-ce que tu viens, picantă ? Et pourquoi on ne se tombe dessus que maintenant ? »

Vraie question. Parce que je l'aurais déjà remarquée, si nos chemins s'étaient croisés plus tôt.
Cette fille de feu accroche diablement bien la lumière...
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Diana Linares
Diana Linares
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Diana est agréablement surprise de voir l’inconnu relevé le gant et il vient croquer à son tour le piment sans hésitation. Elle glousse joliment alors que les doigts masculins effleurent sa peau. Petits frissons électriques pas déplaisants. Même agréables.
Le jeu continue.

Elle l’observe à travers ses cils en sirotant son cocktail sanglant. Son teint se fait un peu plus rouge mais c’est bien le seul signe apparent de l’effet que vient d’avoir l’épice sur lui. Il avale une longue gorgée de son propre verre d’un seul coup et Diana éclate de rire.
- On éteint pas un incendie avec de l’alcool guapo ! Ca ne fait que l’attiser… susurre-t-elle.
Son index court maintenant sur le bord de son verre dans des cercles hypnotiques.
- Mais si je ne me trompe pas toi et moi on est fait de la même trempe. C’est là-dedans qu’on se sent le mieux non ? Alors pourquoi arrêter quelque chose qui nous fait du bien ?
« C'est vrai que c'est une sensation qu'on trouve nulle part ailleurs. Mais vois ça comme une chasse au trésor d'un autre genre. Une fois le plus beau diamant dégoté... plus besoin de s'attarder sur des pièces un peu moins clinquantes. »
- C’est une façon de voir les choses. L’ennui c’est que les diamants se font rares, contrairement à la pierreries sans intérêt.
« Jolie robe, au passage. »
- Clinquante comme un diamant ¿verdad… lance-t-elle avec un sourire amusé.

A vrai dire elle trouve cette situation très plaisante, voir stimulante. A force de naviguer parmi les petits poissons, elle en a oublié à quoi ressemblait un requin. Un charmant requin qui n’a pas encore montrer les dents. Pourtant elle sent que l’homme n’est pas un simple blanc-bec qui sait simplement jouer de son physique avantageux.
Appelez ça son instinct… Elle vient frôler la manche de l’inconnu.

- Et jolie chemise… Mais dis-moi, guapo rubio, depuis combien de temps tu m’observes ?
Diana décroise puis recroise ses jambes. La robe est courte et remonte haut sur ses cuisses à la teinte à peine doré. Elle sent qu’elle le ferre petit à petit et n’a pas manqué de remarquer la petite lueur dans son regard. Mais plus elle s’attarde, plus elle est intriguée. A sa façon, il représente une sorte d’énigme. Et Diana aime les mystères.

« Je pourrais te sortir que je connais déjà parce que je te rencontre chaque soir dans mes rêves les plus fous, mais ça prendrait pas hein ? »
Nouvel éclat de rire franc. Il est amusant.
- Dios mio ! Qui débite encore ce genre de conneries ?  Me gusta tu sentido del humor, guapo rubio !

Il se rapproche à son tour. Même s’ils ont quitté la piste, ils sont loin d’avoir fini de danser. Leurs jambes s’entrechoquent à peine et le courant passe à nouveau.
Loin des lumières clignotantes de la pistes, elle note enfin la couleur bleu-gris changeante de ses yeux. Il dégage quelque chose qu’elle n’arrive pas encore à définir. Elle plisse les yeux, le dévisage sans trop de gêne comme on le ferait d’un tableau dont on veut saisir le sens caché.
« Qui es-tu guapo ? Qu’est-ce que tu as de si … captivant ? »

« Mais plus sérieusement, ça fait un bon moment, quasiment depuis que t'es entrée. J'ai l’œil, on se refait pas. »
- Hummm l’œil pour quoi exactement ?
Le barman lui glisse un autre Bloody avec un sourire charmeur et Diana aperçoit un morceau de papier sous le verre. Son numéro certainement. Lentement elle s’en empare et le laisse négligemment tomber au sol, les yeux braqués dans ceux de son mystérieux inconnu qui ne le sera petit-être plus pour très longtemps qui sait ?
Il vient remettre en place une mèche rebelle et Diana se mord la lèvre avant de s’emparer de sa boisson, les pupilles légèrement dilatées.
Niveau supérieur.

« D'autant que je t'ai jamais vue ici avant... d'où est-ce que tu viens, picantă ? Et pourquoi on ne se tombe dessus que maintenant ? »
Diana lui dédie un sourire mystérieux.
- Je viens de tes rêves les plus débridés…c’est toi-même qui vient de le dire…
La vérité c’est que pour survire dans cette ville misérable elle doit travailler deux fois plus et donc limiter ses loisirs. Les discothèques sont loin d’être des endroits idéals pour appâter ses proies. Finalement elle se décide à en dire un peu plus.
- Je ne suis pas là depuis très longtemps et …disons que je suis quelqu’un d’occupé. J’ai peu d’occasion de me…distraire. Le destin a voulu que ça soit ce soir.
Ça et la potion qui doit mijoter encore des heures avant qu’elle puisse en faire quoique ce soit. Elle bouge à nouveau ses jambes provoquant un nouvel effleurement qui n’en est plus vraiment un et passe coquettement une mèche de cheveux derrière son oreille.
- Je suppose que tu es un habitué…, un chasseur de trésors accompli. Alors dis-moi, petite gorgée de Bloody avant de reposer le verre sur le comptoir. Elle vrille ses yeux dans les siens et demande avec un soupçon de sensualité dans la voix, quelle est la procédure ici lorsqu’on déniche un diamant ?  
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Nardus Vulpe
Nardus Vulpe
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L'entendre rire, piquée et piquante, et surtout rouler la langue dans son espagnol visiblement natal, c'est clairement une toute autre musique à mes oreilles. Elle surpasse largement les basses et les boum brutaux qui nous entourent. Je n'entends rien d'autre que le timbre vrombissant dans sa jolie gorge nue, constellée des sequins de sa robe. Un vrai diamant, indubitablement. Et ça a l'air de lui plaire. Tout autant qu'elle me plaît.

Je craque un rire quand sa curiosité est attisée, trempant les lèvres dans mon nouveau verre de martini. Sa proximité me détend. Les mots coulent naturellement, comme un bon cocktail saupoudré de piment.

« L'oeil d'un diamantaire aguerri, bien sûr. »

Señorita embraye, joue sur d'autres plans, d'autres niveaux. Je note avec fierté qu'elle n'a rien à faire du numéro de l'autre derrière son comptoir. Baaam dans ta gueule, le barman ! Pignole-toi avec ta frustration, ça t'occupera.
Notre échange devient bien plus palpitant qu'il ne l'était déjà, attisant tout ce que l'alcool a réussi à désinhiber, petit à petit, insidieusement entre nous. Toujours plus simple pour faire fondre la glace. Le toucher reste le plus efficace. Mais son regard brûle sans vergogne, tout autant que le mien. Et je ne suis pas certain que nos boissons y ont là un rôle si catalyseur.
Ça aide, bien sûr. Mais je suis sûr que même sans ça, elle m'enflammerait à elle seule. Cette fille est particulière.
Elle arrive à me faire ressentir des trucs qui s'étaient éteints sous les récents événements familiaux. Une forme d'amusement bon enfant entre adultes consentants, que je pensais enterrée depuis longtemps, au profit du sérieux de ma position dans le clan.

Merci à toi, même si je ne te revois pas.

Son sourire me capte. Presque immédiatement, quand elle y peint des nuances encore plus mystérieuses. J'adore les énigmes, surtout quand elles ont ce petit charme de l'inconnu.

« Je viens de tes rêves les plus débridés…c’est toi-même qui vient de le dire…
- Le vrai rêve, c'était de t'entendre rire à cette approche complètement ringarde... »

Je le pense vraiment. Aïe. Je commence à vriller vers quelque chose d'autre que de la séduction en surface.
C'est ça, de progresser. On sait qu'on finira par tomber si on ne fait pas gaffe.

Je l'observe rabattre la mèche tentatrice derrière son oreille. Il flotte entre nous un parfum de fleur d'oranger. J'avale ma salive en silence, respire et ferme les yeux une seconde. Bordel. Flancher maintenant, ce serait perdre. Continue, Nar, et profite.
Profite encore.

« Je ne suis pas là depuis très longtemps et …disons que je suis quelqu’un d’occupé. J’ai peu d’occasion de me…distraire. Le destin a voulu que ça soit ce soir.
- Trinquons au destin dans ce cas ! C'est un vrai bonheur quand il nous lâche la grappe et nous permet de souffler un peu. Surtout quand il s'arrange pour orchestrer ce genre de petite rencontre fortuite. »

Je joins le geste à la parole en clinquant mon verre au sien dans un son cristallin.

« Pas en ville depuis longtemps, hein. J'en déduis que tu viens pas forcément d'Irlande, je me trompe ? »

Pas besoin de réfléchir des heures pour comprendre que non, mais c'est ce qu'on appelle une pause mondaine avant de reprendre le vif du sujet.
Elle s'occupe de rabattre les cartes imaginaires.
Je l'observe sans me priver.
Et l'écoute, avec ses teintes latines décidément beaucoup trop suaves pour que je reste sage.

« Je suppose que tu es un habitué… un chasseur de trésors accompli. Alors dis-moi, quelle est la procédure ici lorsqu’on déniche un diamant ? »

Oh. Oooh.
De quoi épiloguer et porter un coup critique.
Je souris, pour moi et surtout pour elle. Mon prochain tour sera décisif pour notre petite partie, entre jeu de dame et bataille coupée.
J'espère que tu es prête, picantă. Moi, j'ai toute la nuit pour t'affronter.

J'avale une gorgée de martini pour me lancer, un peu de courage liquide ne fait jamais de mal.

« En général, pour le commun des chasseurs de pierres, on a la phase d'extraction et de polissage, pas toujours très consciencieux. » Combien de personnes se pourlèchent dans un coin de la boîte sans prendre le temps de se séduire ? Ça enlève tout le sel de l'action. « Mais il faut un certain sens expert pour ne pas passer à côté des carats les plus rares... »

A ça, mes doigts se sont glissés vers ceux de sa main libre. Ils la soulèvent aussi doucement qu'une plume, et mon pouce caresse ses phalanges aussi prudemment que s'il s'agissait d'une gemme rare. Je continue, d'un ton toujours plus intime.

« Ça tient à peu de choses, en vérité. Des détails cruciaux. La pureté de la pierre, son taux de carbone, le mystère de ses nuances... il faut passer des heures à l'observer attentivement sous tout les angles pour en tirer une analyse complète. C'est d'une minutie à toutes épreuve... mais le jeu en vaut la chandelle. »

Le bordeaux de ses doigts peints brille sous les éclats des néons. Une véritable parure de joyaux, que je ne cesse d'observer. Avant de me perdre dans les reflets de ses yeux. Là aussi... il y a de quoi perdre la tête.

« Parce qu'on parle tout de même ici de la reine des pierres précieuses. Dans tout les cas, le respect et la délicatesse sont de mise. Tu penses pas ? »

Ma rhétorique comparative me pousse à rire, brisant un peu l'instant, mais tant pis. J'adore inventer. Je ne m'épuiserai jamais d'improviser, je suis né pour ça.

« Je peux continuer longtemps comme ça si tu me laisses faire, t'as le droit de m'arrêter ! Ou bien... »

Pause en suspend. Mes yeux, toujours accrochés aux siens. Murmure sans équivoque, logé dans le creux de son oreille quand je me penche vers elle. « … Je peux aussi te dire que je pense que tu es le plus beau diamant que j'ai vu depuis longtemps. A toi de voir. »

Je reviens en arrière sur mon siège, sans la quitter des yeux. Et je ponctue le tout d'un baiser volatile sur le dos de sa main, avant de la libérer.
Peut-être un peu à regret, déjà ?
Qui sait...
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Diana Linares
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- Trinquons au destin dans ce cas ! C'est un vrai bonheur quand il nous lâche la grappe et nous permet de souffler un peu. Surtout quand il s'arrange pour orchestrer ce genre de petite rencontre fortuite. »
Diana lève obligeamment son cocktail et laisse échapper un ricanement un peu amer qui se perd dans le bruit de leurs verres qui s’entrechoquent.
- Au destin alors. Même si on ne peut effectivement pas dire qu’il m’est donné beaucoup d’opportunité de le saluer. Une fois n’est pas coutume.
Des souvenirs pas si vieux mais douloureux refont surface sans y être invités, troublent la clarté de ses iris et Diana les refoule aussitôt. Elle n’a aucune envie de gâcher ce moment léger, et pourtant bien plus intense que tout ce qu’elle a vécu dans ce fichu pays pour le moment, avec des fantômes du passé.
Elle se reprend donc et boit une gorgée pour retrouver une certaine contenance.
« Pas en ville depuis longtemps, hein. J'en déduis que tu viens pas forcément d'Irlande, je me trompe ? »
- J’ai affaire à un vrai Sherlock ! C’est la façon dont je roule les r qui m’a trahie, peut-être ? s'enquiert-t-elle en clignant innocemment ses paupières très légèrement fardées.

Elle choisit de répondre par un léger sarcasme et s’en excuse d’un sourire en coin. Ce genre de questions est susceptible d’en amener d’autres, parfois plus intimes. Or elle n’a pas envie de repousser ce guapo rubio parce qu’il s’est montré trop curieux. Elle souhaite au contraire prolonger cette petite parenthèse, cette petite bulle où ne pétille que la simplicité de séduire et d’être séduite, de badiner et de jouer.
Il lui offre sans le savoir une bouffée d’air frais, un retour à des temps plus doux…Mieux vaut donc dévier la conversation que d'y mettre un point final.

¡Ahora no!

Elle se trouve bien là, sous le feu de son regard planté dans le sien et qui se fait parfois plus vagabond.

- Je suppose que tu es un habitué… un chasseur de trésors accompli. Alors dis-moi, quelle est la procédure ici lorsqu’on déniche un diamant ?
Elle l’écoute badiner avec un aplomb et une aisance que beaucoup doivent lui envier. Les coins de ses lèvres se soulèvent sans même qu’elle ne s’en rende compte. Le sourcil légèrement arqué, elle le couve d’un regard amusé, pénétrant.
La caresse de son pouce sur ses phalanges lui tire une inspiration un peu plus profonde. La voilà harponnée à ses lèvres qui continuent de débiter sa métaphore plutôt habile.

« Parce qu'on parle tout de même ici de la reine des pierres précieuses. Dans tous les cas, le respect et la délicatesse sont de mise. Tu penses pas ? »

Elle met quelques secondes à répondre, à revenir à la réalité puis lâche avec une lueur plus suggestive dans les yeux.
- Je pense…que tout dépend de ce que cherche la reine en question…
« Je peux continuer longtemps comme ça si tu me laisses faire, t'as le droit de m'arrêter ! Ou bien... »
A vrai dire, elle n’est pas contre l’écouter encore un peu.
Il se penche vers elle et Diana songe un instant qu’il va jouer tapis et abattre toutes ses cartes, mais il se contente de souffler
« … Je peux aussi te dire que je pense que tu es le plus beau diamant que j'ai vu depuis longtemps. A toi de voir. »

Baiser volé, à peine déposer sur le dos de sa main. Frisson qui dégringole le long de sa colonne vertébrale.

- Quel baratineur, sieur chasseur. Quelle langue…affutée ! Je me demande si tu as d’autres …talents cachés.

Si lui reflue, laissant l’odeur de son parfum entêtant derrière lui, elle revient à la charge, pas encore tout à fait prête à abandonner les armes, n’ayant pas encore décidé jusqu’où ira cet agréable flirt. Elle brise à nouveau la distance entre eux. Lentement, son index trace un chemin sur la manche de sa chemise pour finir par explorer la peau nue juste en-dessous.
- Elle semble en tout cas plus qu'habituée à ce genre d’exercice. Assez pour avoir presque envie de me laisser extraire, si on poursuit ta métaphore. Mais… elle se penche encore jusqu’à ce que leurs visages soient assez proches pour qu’elle n’est plus qu’à murmurer pour se faire comprendre, son souffle à quelques centimètres à peine de sa bouche , je n’aime pas spécialement être une proie, chasseur.

Petit coup de langue sur ses lèvres peintes avant de reculer juste un peu, tout en conservant une main légère sur son avant-bras tatoué dont elle trace les dessins du bout du doigt. Ils sont complexes, imbriqués les uns dans les autres. Mais leurs sens lui échappent totalement.
- Qu’est-ce qu’ils signifient ? demande-t-elle avec une réelle curiosité.
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Nardus Vulpe
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Le frisson sur sa peau est la réponse que j'attendais. La voir réceptive à ma petite impro me laisse avec une expression sereine en bord de lèvre, foncièrement ravi. Depuis combien de temps j'avais pas ressenti un truc pareil ? Quelque chose de moins poussif que d'habitude. Quelque chose de plus... simple, sur ce terrain de jeu particulier que je pensais connaître par cœur.
Il faut croire que je sais encore être surpris par les merveilles que je peux y trouver.
Des pépites si brillantes, si souveraines, qu'elles aveuglent la fin de partie. Personne ne sait, ni elle, ni moi, comment cette partie va se terminer...

Mais pourvu qu'elle dure, encore longtemps.

Pas peu fier, je trébuche pourtant un peu. Une demi-marche dans mon esprit, quand elle s'approche, nouvelle percée dans l'attaque. Son doigt contre mon derme, à moi. Subrepticement, sous ma manche. Rahat.
Chair de coq immédiate, j'en mène pas large. Petite fissure dans le masque que je rafistole immédiatement, à coup de mastic façon sourire charmant.
Mais qui ne dure pas si longtemps.
Le parfum de fleurs d'oranger, la chaleur du souffle.
Le mouvement calculé, la manière d'attiser l'instant comme on alimente un foyer.

Je reconnais cette manière de procéder.
On est pareils.
Et ça me fait craquer.

« … je n’aime pas spécialement être une proie, chasseur. »

Rire léger. Ma langue claque contre mon palais, quand l'effluve florale s'éloigne, frustrant juste ce qu'il faut mon ego.
Je n’espérais pas tant, joli diamant.
Pas encore.


« Une proie, toi ? Allons, picantă... »

Ma tête se secoue devant une telle absurdité, agitant un peu mes mèches en vrac à cause de la danse. A mon tour de revenir à l'assaut. Je me suis habitué à la douceur de sa main. Un de mes doigts libres vient pianoter, vraiment léger, contre l'un des siens.

« T'es pas une proie. T'es une chasseresse, toi aussi. Je l'ai tout de suite deviné. »

Inutile de faire la mutine fragile, même si ce serait facile. Pas la peine de feindre l'innocence, parce que ça n'a rien d'excitant. Pas pour moi, pas comme ça. Et je lui confirme au creux de l'oreille une nouvelle fois, dans la chaleur d'une intimité complice, murmurée, installée depuis quelques minutes.

« C'est bien pour cette raison que tu m'as attiré... »

De nouveau à ma place, sa question s'attarde sur mes tatouages. Vrais qu'ils font tellement parti de moi, que j'ai tendance à les oublier. L'effet seconde peau, sans doute, qui me révèle davantage, paradoxalement.

« Qu’est-ce qu’ils signifient ? 
- … Ça ? Pas mal de trucs liés à ma famille. »

Je hausse les épaules, mine de rien. Beaucoup de mes glyphes ne veulent rien dire, pour les profanes de la Chasse, autre que celle qui se déroule ici. Mais ils ont au moins le mérite d'être esthétiques, je leur accorde au moins ça.

« On aime bien les renards. C'est un truc chez nous. »

Je remonte un peu ma manche pour lui en montrer davantage, quelques dessins sont plus évidents, comme le symbole de tête de goupil sur mon avant bras.

Mon regard pétille de curiosité, à mon tour.

« Tu en as, toi ? »

Bon, si c'est le cas, ils sont vraiment bien cachés. A voir ce qu'elle me répond. Je pressens une envie, tout au fond de moi, de partir à leur recherche...
Calmos, renard, t'as pas terminé.

Le beat des baffles devient plus prégnant. Je jette un coup d'oeil à la piste, toujours plus remplie. Des mecs bourrés y ont vomi, se font jeter dehors. Une meuf crie. La nuit est tellement entamée qu'elle aussi, elle doit être crevée.

« … Elle commence pas à te taper sur les nerfs, cette musique ? On s'entend plus. »

J'échange un regard entendu avec picantă. C'est presque comme si je la connaissais déjà. Alors que je ne sais, au final, rien.
Même pas son prénom.
Mais ça fait rien, c'est l'instant qui compte, que je ne veux pas briser au prétexte que cette boîte est un peu plus chiante que prévu.

« Je te propose qu'on aille chasser ailleurs. J'suis sûr qu'à nous deux, on pourrait trouver un lieu beaucoup plus propice, tu penses pas ? »
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Diana Linares
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« Une proie, toi ? Allons, picantă... T'es pas une proie. T'es une chasseresse, toi aussi. Je l'ai tout de suite deviné. »

Elle et lui jouent avec une forme de complicité naturelle qui la déstabilise un peu. Trouver un adversaire, non un partenaire, à sa mesure ne lui arrive pas si souvent. C’est sans doute pour cela qu’elle est si réceptive à sa proximité, à son toucher.
Il doit le sentir. Cette vulnérabilité certaine qu’il provoque pourrait l’agacer si elle n’était pas certaine d’éveiller en lui quelque chose de similaire.
L’envie lui prend soudain de connaître son prénom. D’habitude, elle ne s’embarrasse pas de ce genre de chose. Les visages et les corps défilent mais ne restent pas. Inutile de s’encombrer l’esprit avec un prénom. Et pourtant, elle ne peut s’empêcher de chercher le sien mais rien ne colle vraiment.

« C'est bien pour cette raison que tu m'as attiré... »

Les lèvres de Diana s’étirent, ses yeux pétillent et lui renvoient un regard pénétrant. Même une foule de danseurs enfiévrés n’a pas pu les empêcher de se reconnaitre, de se rapprocher, d’aiguiser la curiosité de l’autre. Deux collecteurs, forgés dans le même moule et aimantés par cette fascinante ressemblance.  
- Yo se. Comme je l’ai dit…toi et moi avons des points communs…évidents.
Elle réoriente la conversation vers ses tatouages, navigue sans aucun plan et trouve une raison de le toucher.

- … Ça ? Pas mal de trucs liés à ma famille.
Elle les observe réellement fasciné par les dessins qui se côtoient dans ce qui semble être un ensemble chaotique et pourtant elle est certaine que chacun se trouve à sa juste place. Il n’est pas le genre d’homme à s’imprimer sur la peau la première image à la mode qui passe.

« Qu’est-ce que tu en sais ? Tu ne le connais pas ! »

Elle se rend alors compte combien elle a baissé la garde avec lui, à quel point elle en a oublié toute prudence et toute méfiance. Pourtant elle est bien là et cette soirée ne l’engage à rien. Autant en profiter le temps que ça durera.

« Un peu plus longtemps que ça si j’ai mon mot à dire. »

« On aime bien les renards. C'est un truc chez nous. »
Il remonte un peu plus sa manche et Diana trace la tête du goupil du bout de l’index.
- Zorro, s’amuse-t-elle. Malin, inventif et indépendant. Est-ce que c’est ce que tu es, guapo rubio ?
« Tu en as, toi ? »

Elle laisse encore trainer ses doigts sur sa peau puis retire sa main pour venir attraper son deuxième verre de la soirée. Petit regard par-dessus ses cils, retour du sourire énigmatique.
- J’en ai un oui…quelque part en dessous de cette robe. Son regard se fait plus charmeur, sa voix plus suave. Mais je ne te dirais pas où et quoi…je n’aime pas gâcher les surprises, conclut-elle tranquillement alors que son esprit se prête à imaginer les doigts de son compagnon parcourir à leur tour le motif de son propre tatouage.

La musique est de plus en plus assourdissante et agaçante et la sort de sa rêverie polissonne. La piste n’exerce plus aucun attrait, devenue vulgaire et terrain miné, déserté de tout intérêt pour elle. Diana se prend à regretter qu’ils ne soient pas dans un endroit plus tranquille, plus intime.

« … Elle commence pas à te taper sur les nerfs, cette musique ? On s'entend plus. »

Echange de regard. Ils sont décidemment sur la même longueur d’onde, ce soir.

- Je suis assez d’accord.

« Je te propose qu'on aille chasser ailleurs. J'suis sûr qu'à nous deux, on pourrait trouver un lieu beaucoup plus propice, tu penses pas ? »

Elle hésite un dixième de seconde. Pas plus. Se méfier est une chose. Vivre en est un autre. Et Diana a soif de vie. Elle finit le reste de sa boisson cul sec et vient planter ses talons hauts au sol. Elle s’approche tout près de lui et pose une main délicate sur son épaule.

- Vamos, chuchote-t-elle d’une voix au timbre caressant.

Elle prend les devants, la démarche aguicheuse et assurée. Le temps qu’ils récupèrent leurs affaires au vestiaire, les voilà dans l’air frais de ce milieu de nuit. Sa cape à la coupe élégante ne pare par beaucoup les basses températures qui règnent dans la ville. Diana glisse un bras sous celui de l’inconnu et se serre un peu contre lui pour lutter contre le froid. Que la chaleur lui manque ! Elle lève les yeux vers lui et esquisse un sourire un peu tremblant.
- Tu connais cette ville mieux que moi, guapo… qu’est-ce que tu avais en tête ?
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Nardus Vulpe
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« Vamos. »

Le déclic est posé. Trois deux un, pas d'hésitation, moi aussi je claque du talon pour quitter mon tabouret. J'attendais rien de plus que son approbation, façon réflexe un brin connoté petit toutou. Mais ça fait rien, pour cette fois. Je règle nos consommations en deux coups de billets gras, clin d’œil au barman pour lui dire de garder la monnaie. Petite compensation au perdant du soir, dommage mon gars !
Passage au vestiaire, mon cuir sur le dos, j'ouvre la porte pour mademoiselle qui embrasse de nouveau la nuit avant moi. La boîte est clandestine, rebelle aux nouvelles règles de la ville. Il y a des tonnes de marches à descendre et grimper pour en sortir. Et au final, les rues désertes, blindées de réverbères poudreux, nous ouvrent les bras.

Tout comme ma partenaire prend le mien, subitement, pour se protéger du froid.
Dumnezeul meu !
Je m'y attendais pas. Je reste interdit un quart de seconde, avant de reprendre pied.
Elle me donne chaud, à moi aussi.

« Tu connais cette ville mieux que moi, guapo… qu’est-ce que tu avais en tête ? »

La question est posée. Le truc, c'est que j'en secoue la tête, levant les épaules nonchalamment et jetant un coup d'oeil au reste de la rue, avant de regarder la beauté piquante.

« Si je te dis que je prévois jamais rien... tu vas me planter là ? »

Petit rire, glacé de buée. J'ai le souffle gelé, qui demande qu'à être réchauffer.

« J'en avais juste marre de cet endroit. Ça cassait toute l'ambiance... »

Et c'est peu de le dire. Hors du tonnerre assourdissant de la musique et du goût sirupeux de l'alcool, je frissonne davantage. Je suis presque sans armure. La proximité de mademoiselle ne fait que renforcer cette impression là. J'ai pris un risque, en sortant. En nous retrouvant vraiment seuls, livrés à nous-mêmes.
Mais ça vaut le coup. Je le sens, dans chacun de ses regards vers moi. Dans son sourire, aussi.

J'amorce des pas, au rythme tranquille du type qui ne sait pas, mais qui réfléchit vite.

« La nuit est encore longue, après tout... » Une pause, avant de trouver quelque chose dans un coin de ma tête. « Et maintenant que j'y pense, je connais un autre bar en sous-sol comme ça. Les lieux du genre ont dû s'adapter pour survivre, avec cette connerie de couvre-feu. Mais rien à voir avec cette discothèque, j'te parle d'un lieu beaucoup plus classe. »

L'endroit auquel je pense, est encore ouvert, et bien moins agaçant que la boîte aux relans de débâcles. Pour mon diamant, je veux le meilleur des plans. Parce que j'ai envie de l'entendre, de l'écouter, peut-être même me baratiner pour peu que je m'en soucie sur le coup.
J'ai juste envie de passer plus de temps avec elle.
Et ça... ça ne m'était jamais arrivé. Pas comme ça.

« L'ennui, c'est que c'est de l'autre coté de la ville. »

Expression rusée, un brin sournoise, digne du Zorro qu'elle voit en moi. J'ai rien d'un mec en cape et moustache, mais si ça l'amuse, moi ça me va.
Je me dirige par automatisme vers la direction du dit bar, sans savoir si ça lui convient vraiment. Mais si j'ai bien perçu son caractère... je crois que les défis, c'est sa tasse de bloody mary.

« Prête à marcher un peu, picantă ? J'peux toujours te porter si t'as mal aux pieds, si tu veux. »

Taquin, le goupil. Et sincère, en plus de ça.
A bien y réfléchir... ça me dérangerait carrément pas.
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Diana Linares
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« Si je te dis que je prévois jamais rien... tu vas me planter là ? »

Elle joint son rire au sien et en profite pour se serrer un peu plus encore. Il dégage une chaleur bienvenue presque tentatrice, lui donne des envies de peau à peau plus … intime. C’est grisant et étrangement naturel. Depuis quand n’a-t-elle pas été attirée par un homme de cette façon ?... depuis longtemps…peut-être même depuis…
NON elle se refuse d’y penser maintenant.
Rien ne viendra troubler ce moment. Il n’appartient qu’à elle…qu’à eux.

- Les plans… elle laisse trainer un silence de quelques secondes puis lui sourit, c’est si ennuyeux ! Je préfère mille fois la spontanéité. Et puis…je n’ai pas tellement envie de m’éloigner de ma seule source de chaleur maintenant qu’on est dehors.
« J'en avais juste marre de cet endroit. Ça cassait toute l'ambiance... »
Nouveau petit rire gorgé du soleil de sa terre natale.
- Intéressant…et quel genre d’ambiance tu envisages pour la suite de la soirée alors ?

Ils se mettent à marcher à pas lents, tranquilles et elle se laisse obligeamment guider. Les rues sont désertes à cette heure et seul le bruit de leurs talons sur le pavé trouble le silence nocturne.

« La nuit est encore longue, après tout... »
- Très longue oui…
Surtout pour elle qui dort si peu.
« Et maintenant que j'y pense, je connais un autre bar en sous-sol comme ça. Les lieux du genre ont dû s'adapter pour survivre, avec cette connerie de couvre-feu. Mais rien à voir avec cette discothèque, j'te parle d'un lieu beaucoup plus classe. »
- Classe ? Voilà qui parle à mon cœur, guapo.

L’idée lui plait. Un lieu moins bruyant, plus approprié pour la suite de cette rencontre improbable et si pleine de promesse pour le reste de la nuit. L’anticipation de ce qui peut et va arriver est douce. Non mieux que ça. Excitante. Comme une lente montée en pression. Elle en a des frémissements dans le ventre.

« L'ennui, c'est que c'est de l'autre coté de la ville. »
- C’est censé être un problème ? l’interroge-t-elle, amusée par son expression finaude digne de l’animal si cher à sa famille.
« Prête à marcher un peu, picantă ? J'peux toujours te porter si t'as mal aux pieds, si tu veux. »
- Quel gentleman ! se moque-t-elle un peu. Marcher ne me dérange pas et le jour où on devra me porter ça sera sans doute parce que je serai morte. Je me débrouille ne t'en fais pas pour moi...
Elle lui décoche une œillade curieuse.
- Picantă … on dirait presque de l’espagnol. J’en saisis à peu près le sens mais d’où ça vient ?

Une voiture militaire déboule soudain d’un virage de la rue qu’ils arpentent et s’apprête à tourner dans leur direction. Sans même réfléchir, Diana attrape le beau blond par les pans de sa veste en cuir et le pousse dans l’étroite allée obscure qu’ils viennent de passer. Celle-ci les engloutie presque totalement. La voiture s’arrête et des pas lourds se font entendre. Diana a plaqué son compagnon contre le mur d’un des immeubles qui encadrent la petite ruelle sans issue et se colle contre son torse en essayant de se faire toute petite. Elle pose un index contre les lèvres du jeune homme, un sourire malicieux sur les siennes.

- Jenson revient putain !
- Attends ! J’suis certain d’avoir vu quelqu’un quand on a tourné.
- T’as rêvé mec ! Et c’est la fin de notre patrouille alors arrête de nous faire chier ! Ca caille et j’ai la dalle !
Ils entendent distinctement le bruit d’un crachat puis le dit Jenson répondre finalement.
- Ok, ok ça va ! ‘Tain vous être vraiment pas pro les mecs.
Les pas s’éloignent de leur cachette précaire et au bout de quelques minutes la voiture redémarre. Diana laisse filtrer un petit gloussement ravi.

Elle en avait oublié qu’ils étaient hors la loi et le petit goût d’interdit enchante ses papilles. Elle lève les yeux vers son Clyde d’un soir et croise son regard. Les mots qu’elle voulait prononcer lui échappent alors complètement.

Ils sont tout proches l’un de l’autre. Très proche et ses mains ont trouvé un appui stable contre son torse ferme. Elle se mordille spontanément la lèvre dans un geste qui n’a rien de calculé.
Diana est tentée, terriblement tentée d’aller vérifier si l’étape d’après provoquera bien le cocktail d’étincelles qu’elle attend et espère. L’une de ses mains remonte d’autorité sur son épaule puis glisse sur sa nuque, en dessous de sa chevelure blonde indisciplinée.
Une petite plongée dans des eaux inconnues… Leur appel en est presque irrésistible mais ne serait-ce pas mettre fin à la partie trop vite ? Et après ? Une mise en bouche, c’est tout ce qu’elle veut.

Elle n’a pas le temps de pousser plus loin la réflexion. Tous ses sens lui indiquent soudain une présence au fond de la ruelle. Une présence malfaisante. Elle recule d’un pas, les yeux braqués sur les ténèbres, affichant un calme qu’elle est bien loin de ressentir.
L’obscurité dégueule soudain une haute silhouette au sourire à la dentition redoutable.

Vampiro

Diana ouvre rapidement son sac d’une pression du pouce et ses doigts se referme sur la seringue qu’elle conserve précieusement, pleine d’un concentré de verveine de sa composition. La créature sait sans doute mordre mais elle aussi à ses propres crocs.  
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Nardus Vulpe
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L'obscurité engloutit nos pas derrière nous, comme pour nous dissuader de nous retourner. Accolé à ma compagne du soir, je suis les lumières des rues fumées de brume, moins hostile, plus volatile, que celle derrière les barricades. Un coup d'oeil au ciel, et je scrute la toile sans nuage. C'est une belle nuit. Une nuit où n'importe quel pisteur peut tracer son chemin sans soucis.
Le mien est pavé de bonnes intentions.

Mon œil glisse vers l'étoile contre moi. Le ton est léger, l'ambiance feutrée, plus naturelle que derrière le comptoir en acier.

« Picantă … on dirait presque de l’espagnol. J’en saisis à peu près le sens mais d’où ça vient ?
- C'est du roumain ! C'est de là qu'je- », que je répond d'un sourire, sans jamais finir ma phrase.

Beauté piquante vient de me plaquer contre un mur d'une ruelle adjacente. J'en ai perdu ma composition un brin de seconde, trop secoué. Je m'y attendais pas, à celle-là. Et c'est que lorsque je constate et entend les voix des miliciens en patrouille que mon visage se fend d'un sourire radieux, plein de malice. Son doigt contre mes lèvres ne m'empêchent pas de pouffer – et de humer le parfum laqué de son vernis au passage.

La garde disparue et le danger écarté, je me retiens moins de rire que d'admirer le coup de sang chaud de ma partenaire. Heureusement qu'elle a été plus terre à terre que moi sur ce coup-là. Pas mal... vraiment pas mal.

En fin de rire, ma voix souffle, dans un murmure encore un peu prudent, mais complice avant tout.

« Joli réflexe... ! Un peu plus, on était bon pour l'amende... »

Le cadet de mes soucis, vraiment.
Parce que je préfère mille fois cette option de dissimulation, là où Picantă et moi, on est bien plus proches qu'on ne l'a jamais été. Qu'importe qu'on se connaisse depuis quelques heures, ça compte pas. Collés-serrés contre les briques gelées, le moment se fixe et nous laisse nous regarder. Longtemps. Très longtemps. Trop pour le déterminer.
Mais j'ai l'oeil tendre et curieux. Le visage détendu. Au diable les rôles distribués et les cartes abattues, je sens que le sincère remonte en surface.
Est-ce que ça veut dire que j'ai perdu ?
Face à ces yeux verts, à ces mains sur ma poitrine ?
Face à l'instant troublant, à ces lèvres mordillées ?
Au frisson dans ma nuque, dardée d'électricité quand elle y frôle quelques doigts ?

Mon regard perd en netteté, flouté d'un désir que je pressens partagé. C'est doux et sucré, comme sa fragrance. J'incline quand elle touche ma peau, synchronisation d'envie.
Jouer... n'est que le début, ici.
Encore un peu et...

Un frémissement. Un bruit métallique, de l'autre côté de la ruelle : une poubelle renversée par une bête. Pas n'importe laquelle, pas de chien errant ici, mais une bonne petite chianterie à grands crocs qui bave un peu plus qu'un yorkshire lambda en nous apercevant.

Fais. Putain. De. Chier. Pourquoi faut toujours que ces saloperies viennent gâcher le meilleur moment ?!

« … Nu este momentul, vampir murdar... » Je peste entre mes dents, dans la langue de mes ancêtres, agacé par l'ironie de la situation. Un bon gros soupire me grogne des lèvres, plus par lassitude que réel sensation de danger.

La créature affiche un sourire disgracieux satisfait, derrière ses rangée de dents proéminentes. Il est grand, longiligne, aux membres étrangement longs. Encore un prix de beauté chez les dents longues. Son pas est calculé, prêt à bondir à la moindre tentative de fuite des proies que nous sommes. Je ne le quitte pas du regard. On se jauge un moment, lui et moi.
Les instincts ancrés reviennent au galop. L'expression dure et concentrée.

La Nuit est belle.
Claire et dégagée.

Elle appartient à tout les Chasseurs.
Et ils sont de sortie.

« … Hey, picantă. » Toujours murmuré, mon ton n'a pourtant plus rien à voir avec ce que je lui ai livré jusqu'ici. Désolé, ma beauté, c'était pas quelque chose que je voulais te montrer. « A mon signal, tu fermes les yeux, tu te tournes et tu cours aussi vite que tu peux, d'accord ? Si ton talon casse, t'inquiète qu'on fera marcher sa carte bleue à lui. »

Blague acerbe en pointe de bouche, malgré la tension palpable. Dracumoche n'a pas l'air de vouloir reculer, au contraire. La distance se réduit entre nous trois. Ma main glisse lentement dans la doublure de ma veste, cherchant à tâtons une partie de mon attirail de base.
Je ne sors jamais sans quelques petites précautions d'usage. C'est la seule et unique consigne de sécurité valable dans cette foutue ville.
Je ne bouge toujours pas, contrairement au vampire.

5 mètres.

« Un... »

3 mètres.

« Deux... »

2 mètres.

« Maintenant !! »

Je claque mon talon en arrière, jetant au visage de la créature une minuscule grenade flash, concentrée de lueur solaire, un modèle discret et parfaitement adéquat pour ce genre d'occasion. Je me tourne immédiatement, saisissant aussi fermement que possible la main de Picantă pour nous enfuir ensemble en courant, tandis que le jet de lumière étourdit la créature suffisamment longtemps pour nous permettre de nous éloigner. Vite.

Mes jambes détalent, mes doigts sont fermes sur sa peau et mon esprit drague a foutu le camp.
Seul compte l'instinct de survie.

La Nuit est belle.
Claire et dégagée.

Devant nous, les rues fraîches et désertes.
Derrière nous, les râles et les plaintes d'une bête à l'ego blessé.

Tu voulais du piquant, chérie ? Je crois que t'es servie.
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Diana Linares
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« … Hey, picantă. »

Diana tourne imperceptiblement les yeux vers son compagnon. Celui-ci ne quitte pas la créature du regard mais ne semble pas plus affolé que ça. Agacé oui. Mais ni effrayé, ni dépassé par le spectacle pourtant hors norme qui leur fait face.

« A mon signal, tu fermes les yeux, tu te tournes et tu cours aussi vite que tu peux, d'accord ? Si ton talon casse, t'inquiète qu'on fera marcher sa carte bleue à lui. »

Même ici elle apprécie son ironie piquante.
Bueno, bueno, bueno…
Il semble donc que son guapo rubio du jour ne soit pas qu’un excellent séducteur mais qu’il pratique d’autres chasses… Intriguée, Diana observe le manège du vampire d’un œil tout en suivant les gestes de son compagnon.

Le vampire s’approche.
« Un... »
Elle grimace en remarquant que la créature bave déjà d’envie.
« Deux... »
Elle aperçoit enfin ce qu’il cherchait dans sa veste et sourit avant de relâcher sa seringue dans le fond de son sac.
Il a de la ressource ! Mais tout le monde ne se balade pas avec ce genre de joujoux dans les poches. Qui est-il donc ou plutôt qu’est-il donc ? Malgré le danger, sa curiosité s’en trouve plus que piquée. Et alors qu’elle devrait se montrer d’autant plus méfiante et aux aguets, elle n’en trouve la situation que plus excitante. Cette nuit s’avère décidément pleine de surprises ! Ce qui ne l’empêche pas de se dire qu’elle et son séduisant rencard d’un soir allaient sans doute avoir une petite discussion après.
« Maintenant !! »

Diana ferme les yeux mais ses paupières closes ne la protègent pas entièrement contre la lueur éblouissante de la grenade. Pourtant elle ne réfléchit pas et tourne les talons. Une main ferme se referme sur la sienne et la course s’engage. Tout le monde fait toute une histoire sur le fait de courir avec des escarpins…or il ne s’agit que d’entrainement…et quand votre vie est en jeu croyez bien que vous filer aussi vite que possible. Elle ne se laisse pas distancer et ils avancent côte à côte. Sauf que le Vampiros n’a pas dit son dernier mot et la grenade n’a fait que l’enrager et le retarder un peu.
Petit coup d’œil en arrière.
Il est déjà sur leur talon.

- On va pas y arriver comme ça ! On va le faire à ma manière si tu veux bien…
Diana ralentit, un peu essoufflée et cherche à nouveau sa seringue en lançant sur un ton qui n’a rien perdu de son charme séducteur.

- Tu veux bien le tenir pour moi deux secondes, querido ? J’en fais mon affaire.

Le reste se passe en un éclair. Vampiro leur arrive dessus à pleine vitesse et comme Diana les a obligés à la confrontation, son compagnon est contraint de se plier à son plan. Dans un mouvement souple qu’elle admire en haussant un sourcil étonné, il arrive à maitriser la créature et à la ceinturer. La prise a beau être solide, Diana sait que leur adversaire reprendra rapidement le dessus si elle n’agit pas tout de suite

Ses talons résonnent à nouveau sur le macadam mais elle se retrouve rapidement face au Vampire.
Proche. Très proche. Si près que les dents de la créatures infernales claquent à quelques centimètres de son cou. Mais Diana a déjà enfoncé la pointe de sa seringue là où se trouve le cœur mort vivant du vampire. D’une pression, elle verse le liquide plein de verveine concentrée directement dans l’organe qui le diffusera le plus rapidement dans tout le corps.

- Duerme bien el feo, susurre-t-elle en guise d’adieu.

En quelques secondes le vampire perd de sa mobilité puis finit par se figer comme une statue. Il tombe à terre dans un bruit sourd, la seringue toujours plantée dans le torse.
Diana fait à nouveau face à son partenaire de "crime", la respiration saccadée mais un large sourire aux lèvres. L’adrénaline fait pulser le sang dans ses veines tandis que l’exaltation du danger évité de justesse fait pétiller ses yeux vert.

La tête légèrement penchée sur le côté, elle tente de remettre de l’ordre dans le chaos de ses pensées. Visiblement elle a au moins affaire à un chasseur expérimenté, ça semble une certitude.

Elle devrait donc tourner les talons, le fuir comme la peste. Quand bien même elle n’aime pas ça, elle est bel et bien une proie, une tête mise à prix. Qui sait si l’information n’a pas fini par traverser l’océan ? Pourtant, plus elle le scrute, plus elle se dit qu’elle voudrait simplement que les choses reprennent là où elles se sont arrêtées avant l’intervention de la créature, retrouver cette complicité et ce crépitement des sens rarement expérimentés.

- Est-ce que je dois supposer que le reste de la soirée est finalement annulé ? finit-elle par lâcher tranquillement dans un souffle chargé de regret.
Sans même en avoir conscience, ses doigts viennent effleurer la joue de son beau chasseur dans une lente caresse du haut vers le bas.
- Ce serait ... dommage...

Diana se rend compte à quel point elle n’a pas envie que tout se finisse ici à cause d'une ordure aux dents longues.
Peu lui importe finalement ce qu’il est, seul compte ce qu’il lui fait ressentir et elle veut que ça continue.
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Nardus Vulpe
Nardus Vulpe
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La course est folle, éprise, digne des meilleures parties en terrain conquis.
Elle et moi, on court à perdre haleine, tandis que la bête fait de même, persuadée de nous attraper à la volée.
C'est mal me connaître, saloperie ambulante. J'ai rien contre les créatures civilisées. Mais qu'il s'agisse d'un humain ou d'autre chose, les cons dangereux, j'en fais mon affaire.
Je serre aussi fort que possible la main de Picantă dans la mienne, avec une ferveur accrochée à la vie. Malgré la distance et l'endurance, mon souffle peine au bout de quelques rues, quand la lumière ne joue plus en notre faveur. Les ombres se dressent, enveloppent les murs, les pavés, exacerbent les grognements haineux du vampire derrière nous.
Il faut trouver un lieu où s'en débarrasser. Un moyen de-

« On va pas y arriver comme ça ! On va le faire à ma manière si tu veux bien… »

Mon regard s'écarquille.
La belle fait poids mort, cesse petit à petit la course.
Qu'est-ce que quoi ??

« Tu veux bien le tenir pour moi deux secondes, querido ? J’en fais mon affaire.
- … Hein ? Attends, tu-»

Mais pas le temps de tergiverser davantage, ni même de m'interroger sur le degré de folie de miss en sequins, quand le vampire finit par se jeter sur nous, trop heureux sans doute de l'opportunité offerte sur un plateau d'argent.
Bien vite – trop vite -, je pare, esquivant rapidement le bras moulinant pour nous saisir. Dans son dos, je frappe d'un poing bien placé une pointe de ses lombaires, coin fragile qui le déstabilise assez pour que je lui immobilise les bras en les attrapant, le laissant pendant, agressif et à la merci de ma « partenaire. » C'est étrange, dis comme ça. Tout autant que de voir que... j'ai l'impression qu'on forme une sacrée équipe.

Je maintiens la bête avec la force dont je dispose, mais c'est qu'elle est redoutable, la bougresse ! Elle s'agite mais ce n'est que lorsque j'aperçois la seringue dans la main de Picantă que mon regard s'illumine de la même lueur maligne que celle de son regard. J'en souris, tout en me débattant pour le tenir.
Cette nana...
Cette nana !

Déjà que sans mentir, j'ai toujours prêté à la chasse un côté affreusement excitant, mais là...
C'est d'autant plus agréable, ne nous leurrons pas.

Je lâche le dents-longues qui tombe par terre dans un râle, léthargique au possible, son humanité glissant de nouveau sur sa face ravagée. Plus un spasme, plus un mot. La dose de verveine devait être calibrée pour un cheval démoniaque, je vois que ça.

Mon souffle reprend petit à petit son chemin, mon torse se soulève d'une respiration comprimée jusque là par l'adrénaline. Je rabats mes cheveux en vrac d'une main automatique, fixant la créature par terre. Est-ce qu'il est tout à fait mort ? Faudrait peut-être le rendre à qui de droit... D'autres potes à lui vont débarquer ? Je devrais prévenir-

« Est-ce que je dois supposer que le reste de la soirée est finalement annulé ? » 

Je tilte ma tête hors de pensées primaires. Picantă accapare de nouveau mon attention et me fait oublier le reste. En quelques secondes, la revoilà. Proche, beaucoup trop pour reculer, beaucoup trop pour me faire douter.
J'ai l'instinct aux aguets qui rabat sa muraille. Face à elle... je ressens rien d'autre qu'un besoin admiratif d'explorer, encore, et encore.
Une envie complémentaire à la chasse.
Une envie d'Elle.
De ce qu'elle est.
De ce qu'elle vient de me montrer.

« Ce serait ... dommage... »

Picotements électriques dans ma joue rugueuse quand elle y pose ses doigts. Nouveau frisson. Plus profond. Je ne réponds pas, pas par des mots. Mes doigts se referment sur les siens, mes yeux plongés dans l'océan vert qui me foudroie sur place.
Je veux tout savoir de Toi, Picantă.

« Ouais. Carrément dommage... »

Mes paroles sont déjà fondues contre la peau fine de ses lèvres, quand je me penche pour les effleurer aux miennes. Frémissement tendre. Un souffle passionnel, mélange d'alchimie et d'instant propice, de frustration refoulée, de moments retardés. C'est rapide, ou lent, selon les points de vue.
Mais je m'en fous.
J'en crève d'envie.


Je laisse le fantôme d'un baiser franc flotter entre nous deux, dans les rues sombres. Je la serre contre moi, avide. Nos corps enlacés, fatigués, contre un mur adjacent. Comme moi, glacé. En mal de chaleur et de parfum d'oranger.
Non Picantă, t'inquiète pas, rien n'est gâché.
Au contraire.


« Je savais que t'étais différente. Je m'étais pas trompé. »

Je me trompe rarement. Mais je suis ravi. Profondément. De voir que ce soir a mis sur ma route quelqu'un d'aussi étonnant.
Tu m'attises.
Comme un feu sous la glace, Picantă.


Front contre le sien, le murmure s'amplifie. L'envie de l'embrasser aussi. Le besoin de la connaître aussi.
Une chasseresse ? Une femme du monde surnaturel ?
Une engeance de la Bête ? Non...
Une rencontre.
Une vraie.

« Qui es-tu ?... »
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Diana Linares
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Ses doigts prisonniers des siens semblent vouloir la retenir, tout comme ses yeux bleus qui la harponnent.

Oh ne t’en fais pas guapo rubio, je n’ai envie d’aller nulle part.

« Ouais. Carrément dommage... »

Elle esquisse un sourire quand elle se rend compte, qu’à nouveau, ils sont sur la même longueur d’onde. Il se penche soudain et Diana retient inconsciemment sa respiration, les pupilles dilatées par une envie foudroyante, jumelle de celle qu’elle lit dans son regard. Mais ses lèvres se contentent de venir taquiner les siennes.
Echange de souffles brûlants, braises passionnelles attisées.
Elle vibre pourtant comme jamais sous ce fantôme d’étreinte, enflammée pour cette soirée unique.
Trop rapide.
Trop peu.
En elle se dispute l’impatience, la frustration et l’anticipation.    
Elle referme ses doigts sur le tissu de la chemise bariolée, comme des griffes qui préviendraient toute fuite, alors qu’il la sert contre lui.

« Je savais que t'étais différente. Je m'étais pas trompé. »

Elle émet un faible rire de gorge et vient à nouveau vriller ses yeux dans les siens. Elle crispe un peu plus sa prise sur son vêtement, l’obligeant à descendre jusqu’à ce que leurs fronts se touchent.

- Si… comme j’ai deviné que toi et moi… dans un geste plus câlin que séducteur, le bout de son nez vient flatter le sien, on se ressemble beaucoup, mi guapo rubio. Des loups dans la bergerie. Où plutôt un renard dans ton cas.

Enfin, elle consent à relâcher sa poigne sur sa chemise pour venir emprisonner son cou de ses bras, bougeant légèrement son corps, encore un peu tremblant après la mise à mort du vampire, contre le sien pour mieux venir s’y mouler. Leur regard toujours vrillé dans l’autre, cette fois c’est elle qui se hisse jusqu’à lui, bien décidée à céder à ce besoin urgent d’approfondir leur étreinte, de goûter à la source le gin qui s’attarde dans son haleine chaude.

« Qui es-tu ?... »

Diana se fige, reflue un peu. Ses yeux se plissent tandis qu’elle se rend finalement compte de son imprudence totale. Elle sait pourtant qu’il est potentiellement dangereux pour elle mais comme une idiote, elle a préféré suivre l’appel de son corps et de ses instincts.

Restée loin du feu des projecteurs, c’est bien pour ça qu’elle est venue s’enterrer dans ce trou.
Fais-moi tout oublier, mi guapo rubio.
Elle devrait fuir.
Je suis bien là.
Maintenant.

- Est-ce que c’est si important que ça ? souffle-t-elle dans l’espoir ridicule qu’ils puissent rester deux inconnus à l’alchimie parfaite. Mais la lueur résolument curieuse dans les yeux de son compagnon lui indique tout le contraire.

Elle n’a pas envie de lui mentir pour une raison qui lui échappe alors elle contourne, dévie et utilise les armes à sa disposition pour se protéger. Elle pourrait toujours s’en aller mais son corps refuse de lui obéir.

- Diana, laisse-t-elle filtrer suavement. Elle fait lentement serpenter sa jambe contre la sienne, lente caresse sensuelle et maîtrisée, jusqu’à l’enrouler étroitement, la cuisse calée contre sa hanche. L’étreinte, digne d’un python, l’oblige à se plaquer plus encore contre lui, faisant remonter sa robe bien plus haut.
Toujours suspendue à son cou, elle vient happer la lèvre inférieure du beau blond entre ses dents puis demande à son tour alors que ses doigts plongent avec délice dans la chevelure claire indisciplinée.

- Et toi mi guapo ?

Elle ne se leurre pas, un homme qui agit avec un tel sang-froid devant un vampire n’est pas du genre à se laisser berner par de simples charmes féminins. Mais elle s’accroche tout de même à cette idée.
Son masque séducteur se fissure un peu et elle lui lance une œillade presque suppliante.

Ne m’en demande pas trop, s’il te plait…ne m’oblige pas à finir la partie maintenant. Ne m'oblige pas à te faire tout oublier de cette soirée...parce que moi je l'oublierai pas...
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Nardus Vulpe
Nardus Vulpe
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Diana.

Souffle contre ma bouche. Ça brille comme une étincelle jetée aux poudres. Elle allume un brasier inconnu jusqu'à lors, pas aussi crépitant, jamais aussi brûlant.
Je souris face à la lumière vive.

Diana.

Une fable de déesse, un prénom de princesse maudite. J'ai l'impression que ça lui va comme un gant. De l'impérial dans sa manière de me le confier, tout en ne voulant rien dire de plus, jusqu'à sa manière de séduire.
Comme la mienne.
Entre jeu et désespoir de dissimuler.
Tes gestes, ton regard et ton lascif te trahissent, picanta Diana.
Il y a quelque chose d'autre chez toi, bien plus que tu ne veux pas laisser deviner, derrière tes atours calculés.
Mais t'inquiète pas... si y'a bien quelqu'un pour le comprendre, c'est moi.

Son manège fonctionne, électrise. Je me laisse prendre dans ses tours, à mon corps défendant, glissant mes mains contre le sien. Une dans ses cheveux, l'autre dans son dos. Les sequins de sa robe m'agrippent la pulpe des doigts comme des écailles de serpent.
J'ai envie de plus.
J'ai besoin de plus.


Sans répondre à son baiser anticipé, mes lèvres volent jusque dans la peau de son cou, entre les mèches brunes et le parfum fondu dans son grain fin. Juste en dessous de l'oreille, partie fine fragile et réactive.
C'est cet endroit-là que j'embrasse.
En premier, je l'espère.

Ma tête recule. Mes yeux clairs à nouveau dans les verts. Front contre front, à combattre le froid de l'hiver.

« Moi c'est... Nardus. »

Comme le buisson qui pique.
Comme la contraction d'un renard de légende.
Rien de vraiment noble ici.
C'est ce que je suis : un truc rugueux, pas forcément à sa place dans l'image qu'on attend de lui.
Mais Diana...
J'ai pas forcément le cœur à te dévoiler ce monde-là. Même si t'en as forcément deviner quelques bribes, face au vampire.

Au final, t'as raison. Qui nous sommes... ça n'a pas tant d'importance que ça, ce soir.
Les actions parleront plus que les mots, de toutes façons.
J'en suis persuadé.

Je glousse légèrement, tentant un trait plus vrai, presque malgré moi. Je crois que j'ai pas fini de fissurer mon masque de séducteur zélé.
Boah.
Tant pis.


« J'sais, c'est pas très commun. Mais bon... Les deux s'accordent pas si mal, tu trouves pas ? »

Un drôle d'accord, pas si dissonant.
Ma main dans ses cheveux migre, vient effleurer le velouté de sa joue. C'est doux. La première pensée qui vient, quand j'y glisse une autre caresse, plus lente cette fois.
Le temps s'étire, tandis que je l'observe.
On a dépassé le jeu.
Je ne sais même plus si j'ai gagné ou perdu.
Tout est embrouillé dans la brume de ses yeux.

« Maintenant, Diana... qu'est-ce qu'on fait ? »

Question sans doute lourde de sens, sur un ton léger, aérien.
Le moment est plein d'une douceur suave, vite renfrognée par des voix en arrière. Des ombres humaines, en bout de rue, trop loin encore pour nous avoir vus.

« Hé, j'ai entendu du bruit par là-bas !
- C'est sûrement des resquilleurs ! Johnson, Halley, venez avec moi ! »


Soupire. Merde, décidément... c'est le rendez-vous des casseurs d'ambiance. Je craque un petit rire, mi-acerbe, mi-résigné, jetant un regard au vampire par terre, à la seringue dans son torse surtout, puis, plus complice, à ma partenaire hors-la-loi.
Imperceptiblement, les pas se rapprochent. Mais rien qui ne pourra nous arrêter. La ville est grande. Les endroits nombreux pour se cacher, même à deux.
Hey, Diana...
Ça te dit de fuir, encore une fois ?
Ensemble.
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Diana Linares
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Enfin il pose ses mains plus franchement sur elle. Un peu plus et elle aurait dû s’abaisser à lui demander franco. Elle l’aurait fait toutefois. Non pas pour le jeu, mais parce qu’elle en a envie, tout simplement.
Sauf que ses lèvres s’écartent encore des siennes et préfèrent se poser dans son cou.
Diana le bascule vers l’arrière et ferme le yeux, un peu de dépit, bien plus pour savourer ce chaste baiser qui n’en est pas vraiment un. Elle frisonne à nouveau. L’anticipation et l’impatience est un cocktail qu’elle boit jusqu’à la dernière goutte mais elle sait bien que bientôt, il n’étanchera plus sa soif.

Il relève la tête et lui révèle enfin.
« Moi c'est... Nardus. »
- Nardus, répète-t-elle, le r roulant naturellement avec son accent, lui donnant une connotation presque sensuelle. Original.

Mais elle n’en attendait pas moins d’un homme comme lui.
Il n’a rien d’ordinaire.

« J'sais, c'est pas très commun. Mais bon... Les deux s'accordent pas si mal, tu trouves pas ? »
- Sí, sourit-elle langoureusement. J’espère qu’il n’y aura pas que ça qui s’accorde si bien…Nardus… tu sais sans doute que c’est une espèce de plante, considérée comme une mauvaise herbe.

Elle ne consent pas à relâcher son étreinte sur lui d’un iota et la resserre encore, au contraire. Son corps, avide, cherche la chaleur du sien, sa solidité. La caresse sur sa joue est encore une fois légère. Trop à son goût. Alors elle vient poser sa main sur la sienne et blottit sa joue contre sa paume sans le lâcher des yeux.

- Heureusement pour toi, je sais que les mauvaises herbes recèlent des qualités cachées parfois surprenantes.
« Maintenant, Diana... qu'est-ce qu'on fait ? »

La question reste suspendue entre eux. Que faire oui…

Elle n’a pas tellement le temps d’y songer plus, des voix lointaines mais sonores retentissent. Des bidasses. Encore.
Diana lève les yeux au ciel et siffle un juron hispanique coloré. Nardus semble aussi agacé par la situation qu’elle mais le prend avec un rire ironique. Un bref échange de regard suffit à la décider.

Contrainte et force, elle se décide tout de même à dénouer son corps du sien et cette fois, c’est le froid mordant de cette nuit qui vient la cueillir et lui colle des frissons. Elle en lâche une moue contrariée et se baisse pour venir retirer sans délicatesse la seringue enfoncée dans le torse vampirique.

Ne pas laisser de trace.

Une fois le tube vide dans son sac, elle glisse sa main dans celle de son compagnon.
- Maintenant, mi guapo rubio, on va trouver un coin plus…tranquille où on ne sera pas interrompu toutes les cinq minutes. Si tu en as envie évidemment…ajouta-t-elle avec un sourire en coin.

Elle sait bien que oui. En silence, Diana le guide dans les rues désertes, les éloignant des voix entendues. Ils ne sont pas si loin que ça de chez elle au centre ville. En temps normal, jamais elle n’aurait eu même l’idée de l’amener chez elle. Mais elle en a assez de jouer.

Fin de partie.
Egalité ou presque. Peu importe de toute façon.

Elle veut autre chose, de plus authentique, de plus vrai avec lui. Elle sait bien qu’elle va devoir s’arranger pour effacer sa mémoire et les souvenirs de cette soirée. Mais ils auront au moins l’instant pour eux et elle, elle le gardera inscrit quelque part dans son esprit.
Ces moments là sont rares, précieux, c’est pourquoi elle compte bien les savourer jusqu’à la lie.

Arrivés dans sa rue, ils s’engouffrent dans un petit passage presque invisible et débouche sur une charmante courette où les attend une petite maison qui semble presque incongrue dans le paysage. La porte déverrouillée elle se tourne vers lui, un sourire plus timide aux lèvres.
Le laisser entrer, c’est le faire pénétrer dans son intimidé la plus brute, c’est se dévoiler un peu plus…
Elle croise son regard et n’hésite finalement que quelques secondes. Elle s’approche et ses doigts viennent à nouveau s’enrouler autour de sa nuque alors qu’elle vient murmurer tout contre son oreille.

- Tenté par un dernier verre, Nardus ? C’est comme ça qu’on dit non ?

Elle attrape à nouveau sa main et ils entrent finalement chez elle.
Les multiples odeurs de plantes et d’épices les accueillent aussitôt tout comme une agréable chaleur qui leur fait vite oublier les températures glaciales à l’extérieur. Diana pousse un soupir de bien-être et lui indique le sofa et ses multiples coussins colorés qui trônent au milieu de la pièce à vivre.

- Fais comme chez toi, je reviens avec nos verres.

L’espace n’est pas très grand mais aménagé avec goût. Des plantes de toutes sortes sont disposées un peu partout et un escalier en bois dessert une large mezzanine ouverte où se trouve son atelier.

Une fois deux verres remplis, elle s’arrête et passe une main lasse dans ses cheveux.
Elle sait ce qu’elle doit faire…elle n’en a juste pas envie.
Pourtant, ses doigts trouvent la petite fiole qui contient une fine poudre qu’elle verse dans le verre qu’elle destine à Nardus. Elle grimace en constatant qu’elle est à court. La dose devrait suffire…elle l’espère.  

Dans 24 heures, tu oublieras…

Débarrassée de ses escarpins, elle vient se glisser à côté de lui et lui tend son verre.
- Liquor 43. Elle vient de chez moi.
Elle tend le sien pour trinquer.
- A notre rencontre, Nardus. Elle boit une longue gorgée, mélange d’herbes, d’épices, de vanille et d’agrumes. Alors… ça t’arrive souvent de te frotter à des Vampiros, mi guapo ? Ses yeux pétillent de malice et son sourire s’étire, amusé tandis que son index trace des courbes sur la cuisse de son compagnon.
Débarrassée de l’absolue nécessité d’être constamment sur ses gardes, Diana se sent plus légère et plus libre enfin.  

Dans 24 heures, tu m’oublieras…

Ca devrait la soulager. Pourtant, elle n’arrive qu’à en éprouver un profond regret.

Mais ce soir tu es tout à moi.
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Nardus Vulpe
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Diana comprend, et décide. Elle agit comme je le pressentais, ne prend pas le risque de laisser ce qui lui appartient sur la... scène de crime que les flics vont retrouver. Parce que c'est comme ça que ça va tourner, parce que c'est comme ça qu'il sera perçu. La créature a retrouvé des apparats d'homme, plus pale que la moyenne, mort sans nom et sans histoire. Une crise cardiaque dans la nuit noire.
Le conte habituel, écrit par les enfants du surnaturel.

Je murmure pour moi-même la prière de circonstance, affiliée à la loi du chasseur des Sang-Coureurs, ancré en moi comme un mantra. Bien trop bas pour que Diana puisse l'entendre.

« Maintenant, mi guapo rubio, on va trouver un coin plus…tranquille où on ne sera pas interrompu toutes les cinq minutes. Si tu en as envie évidemment… »

Je lui lance un sourire équivoque.

« C'était le plan, Picanta. Je te suis ! »

Et je m’exécute, main dans la main avec elle. Les rues défilent sous nos pas pressés et j'arrive bientôt face au pavillon singulier, tranchant avec le reste de la ville. En terme de conte, la chaumière est là. Je ne sais pas si celle qui m'approche et me roucoule à l'oreille fait office de princesse ou de sorcière. Sans doute les deux ? Le voile de timidité avant d'entrer ne passe pas inaperçu cependant.
On est chez toi, Diana. Je me doute que ça doit pas t'arriver souvent, de laisser y pénétrer quelqu'un. C'est pareil pour moi : le premier inconnu venu – voire la première – n'a jamais droit à ma roulotte.

J'entre, l'esprit envahi par les odeurs et les couleurs des plantes. Entre poussières de livres, l'esthétique ésotérique et le mysticisme des lieux, je marque un arrêt.
Prétendument pour admirer.
Officieusement pour comprendre où j'ai mis les pieds.
J'aurais dû me douter de ça bien plus tôt.
Mon petit diamant fait dans l'herboristerie d'un autre genre...

Je souris, en coin. Sans vraiment d'étonnement. L'atelier ouvert, en contre-plongée, doit réceler des milliers de secrets.
Mais je suis pas là pour les percevoir, ni même les débusquer.
J'espère qu'elle l'a compris.

« Fais comme chez toi, je reviens avec nos verres.
- Ca marche... t'as un sacré sens de la déco, on te l'a déjà dit ? »

Quand je la vois filer chercher notre fameux « dernier verre », mon expression se raidit. Une sensation étrange. Une vague impression qui m'agace, là où l'instinct s'exprime, via l'expérience.
Une mage ? Non. Plus organique. Une alchimiste, peut-être... ou une druidesse...

Je passe une main dans mes cheveux en m'asseyant sur le sofa, après m'être débarrassé de mon cuir dans un coin. Les pensées sont moins guillerettes, tout de suite.

Merde, Nardus, t'as les deux neurones qui s'touchent ou bien ?
Elle a suriné un vampire devant toi à coup de verveine.
Elle savait ce que ça ferait.
T'es vraiment un gros débile d'avoir baissé ta garde.


Ouais, peut-être. Et pourtant...
Je veux croire qu'elle aura pas l'idée de me faire quelque chose du même genre.
Quelque chose qu'on pourrait regretter.
Grognement en interne. Parano à la con.

Diana revient, les mains chargées. Les verres dégagent un parfum sirupeux, ultra

« Liquor 43. Elle vient de chez moi.
- D'Espagne, c'est ça ? Ca doit goûter le soleil et les soirées sans fin...
- A notre rencontre, Nardus. »

Je la regarde boire, suivant le mouvement du liquide dans sa gorge. Moi, je reste silencieux. Je ne la suis pas. Pas encore, pas si vite. Mais ça ne m'empêche pas de trinquer.

« Et à notre esprit d'équipe décapant ! » Coordonnés dans la chasse, presque synergique. Ce ne serait pas le moment de tout gâcher... pas vrai, Diana ?

Je remue en silence la liqueur entre mes doigts, dans sa prison de verre. Sa main sur ma cuisse me ramène à la réalité.

«  Alors… ça t’arrive souvent de te frotter à des Vampiros, mi guapo ? »

Je ricane un peu, les souvenirs remontant. Les contrats, la mine, le tag team entre le nounours et le renard sous perf d'adrénaline.

« Ouais... ça et d'autres trucs moins sympas. » Les phalènes, les possédés grotesques, les sœurs sans mémoires... « Un peu trop souvent, ces derniers temps, si tu veux mon avis. C'est aussi pour ça que sortir, me vider la tête... ça m'a fait un bien fou. »

Je suis sincère. Mon regard soutient le sien. Je le sens, bizarrement, très éloquent.

« Mais j'me doute que tu sais de quoi je parle. T'étais préparée. Tu savais quoi faire pour t'en débarrasser... »

Mon discours en suspend, je souris.

« Ça m'a surpris. En bien ! T'es cent fois plus étonnante que je le pensais. »

Et tu dois avoir des tonnes d'autres surprises derrières tes potions et babioles.
Je demeure pensif, quelques millisecondes, avant de porter le verre à ma bouche.
Sans le boire, juste le renifler.
Et feindre. Jouer.
Avec quoi a-t-elle bien pu l'épicer ?

« Ouah ! Tu vas m'assommer avec ce truc ! » Rire. Mais rien. Rien ne me vient. Aucune idée de ce qu'elle a pu rajouter. Ça m'effraie encore plus. « Rien qu'en le sentant, je vois déjà poindre la cuite de ma vie ! »

L'insouciance est fausse maîtresse ici. Je secoue ma tête, désinvolte. Le verre est encore plein.

« Crois-moi, si je bois ça, j'vais plus avoir le moindre souvenir de cette soirée. Ce serait con, non ? »

Hein, que ce serait con ? Regard complice, en demi-teinte, demi-vérité. Peut-être que je me fais des idées. Peut-être que j'ai peur pour que dalle.
Mais c'est plus fort que moi. Je me déteste à me méfier...
Mais je ne veux pas oublier.
Je ne peux pas oublier.
Pas comme ça... Pas à jamais.

Pas comme quand elle me regarde et que je ne suis qu'un étranger.

Ne me fais pas ça, Diana.

« Parce que, tu sais... je suis heureux de t'avoir rencontrée, ce soir. J'pense que...
c'est pas si commun, de tomber sur quelqu'un comme toi. Même dans cette ville. »
Vraiment. Silence. Je craque un sourire en coin. « C'est peut-être un peu trop prématuré, hé... bah, j'suppose que les endorphines de notre petite course y sont pour quelque chose. »

Je considère la boisson, en silence.
Ce serait si dangereux, de prendre le risque ? Est-ce qu'elle m'arrêterait ?
Elle carbure au danger. Moi aussi.
Mon cœur s'affole quand j'approche à nouveau le verre de mes lèvres.
Prêt à le boire.

« Enfin bref. În sănătatea ta, Diana ! »

Si tu n'y tiens tant que ça,
Ou s'il y a vraiment quelque chose à défendre de tout ça,
Empêche-moi de t'effacer.

Je t'en prie.
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Diana Linares
Diana Linares
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« Ouais... ça et d'autres trucs moins sympas. Un peu trop souvent, ces derniers temps, si tu veux mon avis. C'est aussi pour ça que sortir, me vider la tête... ça m'a fait un bien fou. »
- Tu es donc un vrai chasseur…pas seulement dans les clubs.  

Elle boit une nouvelle gorgée de sa liqueur comme pour l’inciter à faire de même. Pourquoi ne boit-il pas ?
Paciencia ! Ils ont toute la nuit après tout.  

« Mais j'me doute que tu sais de quoi je parle. T'étais préparée. Tu savais quoi faire pour t'en débarrasser... »
- Je sais deux ou trois trucs oui… Réponse appuyée par un sourire mystérieux. Les nuits sont dangereuses pour une femme seule…mieux vaut être prête à toute éventualité…
« Ça m'a surpris. En bien ! T'es cent fois plus étonnante que je le pensais. »
Petit rire amusé.
- Je suis pleine de surprises guapo rubio.

Il lève finalement son verre et le regret trouve à nouveau son chemin en elle, enfonçant ses griffes profondément. Elle ferme les yeux une seconde mais il ne fait qu’humer l’alcool. La poudre est indétectable pour les yeux ou les papilles. Est-ce qu’il se méfie de quelque chose ?
Evidemment, c’est un Chasseur, un traqueur. Il ne se laissera pas abuser aussi facilement.

« Ouah ! Tu vas m'assommer avec ce truc ! »
- Je t’assure que ça n’est pas si méchant que ça.
« Rien qu'en le sentant, je vois déjà poindre la cuite de ma vie ! »
- Il est possible que j’aie un remède miracle contre ça.

Elle a beau badiner avec insouciance, elle se sent inexplicablement tendue. C’était une erreur de l’amener ici. Une erreur monumentale. Mettre en péril sa vie pour des beaux yeux, c’est franchement ridicule.
Sauf que ça n’est pas que pour le bleu de son regard qu’elle a cédé à la tentation.

« Crois-moi, si je bois ça, j'vais plus avoir le moindre souvenir de cette soirée. Ce serait con, non ? »
- Je t’assure que je suis assez inoubliable pour que quelques gouttes d’alcool soient capables de m’effacer.

Le mensonge est difficile à sortir. Pourtant elle y est habituée. Mentir c’est son fond de commerce. C’est sa seule protection. Alors pourquoi a-t-elle tant de mal avec lui ?
Elle décèle quelque chose dans son regard qui la foudroie sur place. Comme une vulnérabilité…
Diana se fait l’effet d’une garce. Une belle garce.

« Parce que, tu sais... je suis heureux de t'avoir rencontrée, ce soir. J'pense que... c'est pas si commun, de tomber sur quelqu'un comme toi. Même dans cette ville. »
Les doigts de Diana viennent jouer avec les mèches blondes alors qu’elle affiche une expression attendrie. Pourquoi rend-il les choses encore plus compliquées ?
- Moi aussi…je suis heureuse que tu m’aies suivi hors de la piste ce soir.
« C'est peut-être un peu trop prématuré, hé... bah, j'suppose que les endorphines de notre petite course y sont pour quelque chose. »
- Il n’y a que la course qui t’aie fait de l’effet ? Elle claque coquettement de la langue. Je ne sais pas trop comment je dois le prendre…

« Enfin bref. În sănătatea ta, Diana ! »

Il va boire. Diana tente de lui sourire mais détourne le regard.

Je ne le fais pas pour te punir mi guapo, juste pour me protéger. Si je ne le fais pas, personne ne le fera pour moi.

Elle essaie de s’en convaincre. Très fort.
Mais le reste se déroule à toute vitesse.

- Nardus, non !

Elle lui arrache le verre juste à temps et le pose précipitamment sur la table basse. Les fesses au bord du canapé, elle se prend la tête entre les mains et souffle un « Mierda ! ».

Tonta ! Pourquoi a-t-elle fait ça ? C’est stupide ! Profondément stupide. Pourtant, elle ne ressent finalement que du soulagement. Elle ne cherche pas d’excuse bidon, ça serait faire peu de cas de l’intelligence de Nardus. Il a bien senti avant que quelque chose n’allait pas. Mais il était prêt à boire malgré tout. Parce qu’il lui faisait confiance.
Error grave.  

Diana se reprend rapidement et se redresse, le dos droit, sans toutefois se tourner pour lui faire face. Elle n’a pas honte. Pas tout à fait. Elle ne veut juste pas lire la déception ou quelque chose d’approchant dans ses yeux. Elle préfère se souvenir de ses regards plus brûlants.

Que dit l’expression ? Quand on fait son lit, on se couche.
Elle lui doit au moins la vérité. Tant pis si elle le regrette après. Elle est fatiguée de se tenir à l’écart de tout et de tout le monde.

- Ca n’était pas du poison. Juste… de quoi te faire oublier cette soirée à ton réveil demain matin…et notre rencontre. C’est comme ça que je me protège. Tu... tu en as bu ?

Le silence est pesant mais elle ne bouge toujours pas, le yeux fixés sur la liqueur agrémentée de sa poudre.

- Je comprendrais tout à fait si tu préfères t’en aller…

Elle force son timbre à rester neutre, sans grand succès. Elle ne doute pas un instant qu’il le fera quand bien même ça n’est pas ce qu’elle souhaite. Non seulement elle vient de gâcher une soirée qui s'annonçait déjà mémorable mais elle va sans doute devoir faire face aux conséquences de son acte...
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Nardus Vulpe
Nardus Vulpe
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« Nardus, non ! »

L'instant de grâce. Juste une seconde et tout bascule.
Diana me prend le verre des mains, et sa tête entre les siennes.

Stoïque contre le moelleux du canapé, je la regarde, poings serrés sur mes genoux. J'ai du mal à poser des mots sur ce que je ressens, là, maintenant.
Je m'y attendais. J'aurais préféré autre chose, mais je m'y attendais.
Et ça me rend las.
Le qui-vive ne ment jamais. Je pense que tu le sais.

« Ca n’était pas du poison. Juste… de quoi te faire oublier cette soirée à ton réveil demain matin…et notre rencontre. C’est comme ça que je me protège.
- ... Je vois. »

Je pince mes lèvres sous le discours, baisse le regard, avant de finalement l'observer en biais. Le dos droit, loin de moi. Cette fille exhale le mystère par tout les pores de sa peau. Elle le porte aussi bien que cette robe qui en dévoile trop. Mais c'est qu'une façade. Une façade qui l'oblige à faire ce genre de chose pour s'éloigner du danger. Du vrai.
Mais pourquoi ?
Qui t'a fait autant de mal, Diana ?


L'idée me grappille les boyaux, les tord dans tous les sens. Boule de colère dans l'organisme.
Pas contre elle, surtout pas.
Mais contre ce qui a bien pu la pousser à faire ça.

Parce que, peut-être que dans d'autres circonstances... je l'aurais fais, moi aussi.

« Tu... tu en as bu ?
- Non. » Je ne la fais pas languir d'un faux suspens. Je ne peux pas. « J'ai senti qu'un truc collait pas. Désolé, j'ai pas voulu me méfier mais... parfois, ça s'enclenche tout seul. »

Et j'ai peut-être bien fais.
Car ma mémoire m'appartient.
J'y fais de plus en plus attention, ces derniers temps.
Là où les black-out n'avaient aucune emprise sur moi avant, j'ai peur désormais d'être absorbé au cœur de l'un d'eux comme un trou noir.

Et de tout oublier...

Jusqu'aux miens.


Un frisson descend le long de mon échine. Je m'en ébroue comme un cheval gêné par une mouche.

« Je comprendrais tout à fait si tu préfères t’en aller… »

Je la contemple, sans répondre. C'est vrai, je devrais. Elle allait abuser de notre rencontre après une nuit formidable. Comme d'autres avant moi, j'imagine. Je devrais dégager, me trouver une occupation de nuit beaucoup plus sage et rentrer à ma roulotte la queue entre les jambes. Ce serait tellement plus raisonnable...

… Et pourtant.

Et pourtant je n'ai jamais dis que je l'étais, raisonnable.
Ma réputation prêche même l'inverse.

« Je crois que personne ici n'a envie que je m'en aille... »

Ton tendre, lorsque je m'approche d'elle, en bordure de coussin. Ma main vient effleurer son épaule pour l'inciter à se tourner vers moi. L'inviter à me regarder. Sans affront, ni regret.

« Diana... » Je glisse ma paume dans son cou. Mes yeux se cloutent d'un regard franc, loin de la ruse. « Je sais pas qui tu fuis, de quoi t'as peur, ou même ce que tu as fais avant d'arriver ici. Mais on a tous des secrets. Des trucs à défendre, des choses inavouables... qui nous poussent à rester constamment sur nos gardes. »

Moi le premier.
Je ne compte plus mes nuits sans sommeil, mes sourires faux face aux dos que j'ai criblé de couteaux. A mentir pour l'obole des clans.
A prétendre, encore, et toujours, comme une seconde nature, comme une vie dans une autre, imbriquées façon poupées russes ensanglantées.

« Alors... j'pense comprendre pourquoi t'as fais ça. »

Mes mains rejoignent ses joues. Les miennes rougissent un peu. Un sourire, bien plus timide. Plus proche du renardeau que je suis, au fond. Loin des atours de prédateurs de tout à l'heure, sous les néons.

« J'comprends aussi... que ça m'a fait un petit truc, que tu m'aies empêché de boire ton filtre de... druidesse ? » Un léger rire complice, éclat de malice. Candide, presque. Sans carapace, espièglerie du gamin chercheur. « C'est ça hein ? J'ai bon, pas vrai ? »

Je laisse retomber l'instant, fixe ses orbes forêt. Toujours près d'elle, à la toucher. J'ai toujours cette envie mordante de la prendre dans mes bras et la serrer.
Encore plus, pour de vrai.

« Mais plus sérieusement... faut que tu saches que je suis pas de ceux qui te veulent du mal. » Je parle en mon nom propre. Je ne réponds de rien des autres chasseurs. Mais peu importe qui la traque, j'ai de quoi le repousser. « Je sais que t'as que ma parole et ma jolie gueule pour me croire mais... » J'approche encore. Nez contre le sien. Palpitant en chamade, promis, c'est pas si souvent. « … Tu peux me faire confiance. » Tout comme ce que je m'apprête à lui dire, nos lèvres si proches à nouveau. « Tout comme... j'ai envie de te faire confiance... »

D'un souffle fébrile, je verrouille mes mots d'un baiser. Long, véritable. Trop longtemps attendu.

Crois ces paroles, ma belle sorcière,
Je te les offre comme trêve de guerre.

… C'est vrai qu'elle a bon goût, sa liqueur espagnole.
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Diana Linares
Diana Linares
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- Tu... tu en as bu ?
- Non.
Son premier réflexe est de soupirer de soulagement et puis finalement elle ne sait plus vraiment ce qu’elle est sensée ressentir, ce qu’elle est sensée faire pour se démêler de cette situation.  
- J'ai senti qu'un truc collait pas. Désolé, j'ai pas voulu me méfier mais... parfois, ça s'enclenche tout seul.

Elle émet un rire sans joie et ne comprends pas bien pourquoi il s’excuse. Il a eu raison de se méfier d’elle. Après tout, elle était à deux doigts de le tromper comme tant d’autres avant lui.
Et après ? C’est comme ça qu’elle fonctionne, c’est comme ça qu’elle survie.
Pourquoi s’est-elle arrêtée avant ? La question tourne sans fin dans sa tête.

Diana lui propose logiquement de partir. C’est ce qu’il a de mieux à faire. Elle n’apporte rien de bon de toute façon. Mais il ne fait pas mine de se lever et lâche avec une certaine tendresse dans la voix.

Je crois que personne ici n'a envie que je m'en aille...

Complètement immobile, Diana retient sa respiration. Il bouge finalement, se poste tout près d’elle. La caresse légère sur son épaule lui fait tourner la tête. Ses yeux écarquillés par la surprise tombent sur les siens. Franc, sans colère ni dégoût.

Qu’est-ce que tu fais mi guapo rubio ?

Il lui explique qu’il comprend pourquoi elle a fait ça. Mais elle, elle ne saisit pas comment il peut encore la regarder de cette façon, comment il peut lui sourire comme un petit garçon peu sûr de lui… Ses doigts sont doux sur sa peau, électriques et l’envie qu’ils parcourent tout son corps ne la quitte pas, malgré tout. Il encadre son visage de ses mains et elle vient les enrober des siennes, la gorge obstruée par une boule hérissée de piquants.

- J'comprends aussi... que ça m'a fait un petit truc, que tu m'aies empêché de boire ton filtre de... druidesse ? Son rire sincère ramène un sourire sur son visage figé. C'est ça hein ? J'ai bon, pas vrai ?
- Meiga, murmure-t-elle d’une voix un peu rauque. C’est comme ça qu’on nous appelle. Mais oui Sherlock, partout ailleurs ça serait Druidresse. Peut-être…peut-être que je n’avais pas vraiment envie que tu m’oublies…
- Mais plus sérieusement... faut que tu saches que je suis pas de ceux qui te veulent du mal.
Elle voudrait le croire. Vraiment, elle voudrait en être capable. Ses yeux le dévisage, le dévore.
- Comment je peux être certaine, Nardus ? Je te connais depuis moins de quatre heures.

Elle fouille son regard, cherche le moindre signe qui pourrait la mettre en alerte. Mais elle ne voit que l’océan de ses yeux et lentement son corps s’allège du poids qu’elle ressent…depuis son arrivée en ville. Juste une nuit… baisser la garde une nuit. Il ne lui arrivera rien…  

- Je sais que t'as que ma parole et ma jolie gueule pour me croire mais … Tu peux me faire confiance. Tout comme... j'ai envie de te faire confiance...
- Ca n’est pas très malin, monsieur le Renard. Voire risq...

Mais son dernier mot est avalé par ses lèvres qui se presse contre les siennes et le feu d’artifice attendu éclate. Enfin, chante son cerveau pour qui cette longue attente a été aussi délectable qu’une véritable torture.
Cette étreinte tant attendue a le don de lui faire oublier tout pendant les secondes ? minutes ? qu’elle dure. Mais Diana n’est pas du genre à rester inactive et le sang chaud de ses origines chatouille ses veines. Non seulement elle lui rend son baiser avec fougue mais elle finit par grimper sur ses genoux dans un mouvement fluide et le bascule contre le dossier du canapé. Ses doigts fourragent la chevelure blonde alors qu’elle se colle avec empressement contre le corps de Nardus.

Les sensations qu’il lui procurent sont grisantes, vraies, délicieuses. Elle en devient insatiable et si elle reflue, c’est pour mieux revenir vers lui la seconde d’après. Ils ne se reverront sans doute pas après cette nuit mais elle fera en sorte qu’elle soit absolument inoubliable pour lui comme pour elle. Ses doigts s’activent déjà sur sa chemise et retirent les premiers boutons quand elle cesse soudain tout mouvement. Quelque chose est en train de glisser doucement sur la peau nue de son mollet et grimpe sur les genoux de Nardus.
Elle recule de quelques centimètres, un large sourire aux lèvres, la respiration courte et les yeux pétillants.

- Pas de geste brusque quérido…quelqu’un veut te dire bonjour.

Elle se tourne doucement et roucoule des mots d’amour en espagnol à son python qui a déjà commencé l’ascension de leurs deux corps étroitement enlacés. Elle soulève les anneaux à deux mains et vient l’enrouler autour de son cou. Aussitôt la tête reptilienne darde sa langue vers Nardus.

- Ne t’en fais pas, elle est à peine venimeuse. Elle veut juste faire ta connaissance. Elle n’a pas l’habitude qu’on envahisse son territoire, je ne ramène jamais personne ici.

Elle se mord la lèvre, se sentant un peu idiote de cet aveu puis se penche lentement jusqu’à pouvoir poser à nouveau ses lèvres contre les siennes pendant que son serpent glisse sa tête sur son épaule. Diana vient caresse sa joue du bout des doigts et sourit plus largement.
- Tu es certain de vouloir rester avec nous ce soir, Nardus ? Son prénom roule sur sa langue comme une invitation. Diana ne joue peut-être plu, mais séduire reste sa nature profonde. Et ce soir, elle veut le séduire lui. Encore et encore.
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Nardus Vulpe
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Plus de raison.
Plus de frustration.
Je laisse le plaisir monter, le désir me commander quand je dévore la moindre parcelle qu'elle m'offre. La proximité du moment, les quelques fragilités à peine dévoilées, tout ça dans un cocktail savamment explosif. Entre nos deux bouches mêlées. Entre nos mains exploratrices et nos corps pressées.
Sur mes genoux, à faire sauter ma chemise, mon dangereux diamant réchauffe mon appétit avide. Les mots sont stériles quand les gestes parlent d'eux-mêmes, toujours plus pressants, toujours plus attisés. Au détour des mordillements, je l'observe davantage, tombant sous le charme zélé de cette drôle de druidesse.
Cette femme va me rendre dingue. Dingue d'elle. De tout ce qu'elle est.
Qu'importe qui a gagné, finalement.
Ce soir... nous sommes sur le même pied d'égalité.

Mes doigts lascifs glissent sur sa cuisse nue, remontant toujours plus le tissu froid de sa robe qui... attends, froid ? Glacé, même. Je fronce les sourcils devant ce truc qui cloche dans le décor sulfureux. Et lentement, mes yeux croisent les rondeurs des anneaux du python qui s'est immiscé dans notre... conversation. J'en perd un peu ma concentration, fixant le serpent qui me toise, bien calée contre Diana.

« Wow. Euh, salut ? »

J'échappe un rire un peu nerveux. J'ai jamais eu peur de ces bêtes-là. Quand on passe sa vie à voyager, on apprend vite à plus se méfier des hommes que des animaux sauvages... puis vue la meute que je me trimballe, j'avais pas de quoi avoir la frousse face à ces gros vers à écailles.

« Ne t’en fais pas, elle est à peine venimeuse. Elle veut juste faire ta connaissance. Elle n’a pas l’habitude qu’on envahisse son territoire, je ne ramène jamais personne ici. 
- C'est à la fois... extrêmement flatteur et étrangement excitant. » Prudemment, j'approche un doigt sous le menton de la bestiole, pour le caresser doucement d'une phalange. Sa langue fourchue me chatouille subrepticement. « Elle a un nom, cette petite curieuse ? »

Pas le temps de capter pleinement la réponse, Diana repasse à l'attaque, de baisers brûlants et de séduction bien placée. Ça fait mouche. Je mord à l'hameçon et à ses lèvres charnues, tentatrices, oubliant quelques instants la présence de son animal de compagnie.

« Tu es certain de vouloir rester avec nous ce soir, Nardus ? »

Je lui renvoie son regard plein de feu, de défi et de promesses de cris. Comme réponse, mes mains reviennent dans le creux de son dos, plus bas, toujours plus bas...

« C'est mal me connaître, Picanta... il va en falloir beaucoup plus pour me faire fuir. »

Et je n'attends pas plus pour passer les étapes supérieures. En communion avec ma dame nature, je m’attelle à plus de caresses, plus de baisers, partout où elle me permet. J'enroule nos corps que je l'allonge lentement sur le sofa. Au-dessus d'elle, en quelques boutons de plus, ma chemise rejoint le sol et miss python se redresse, son œil reptilien toujours plus intrigué. Vrai qu'elle n'a pas l'air méchante. Juste... on risque un peu de lui faire mal, nan ?

« Désolé mademoiselle du Serpent, vous êtes magnifique mais... j'ai déjà quelqu'un d'autre en tête. »

Petit poke gentillet sur le bout de son... nez ? En tout cas, je ne la provoque pas plus. Diana a dit « à peine venimeuse »... c'est pas un risque que j'ai envie de courir ce soir !
D'autant que j'ai un poison d'un autre genre à déguster...
Un qui ne fera pas de mal à mémoire.
Autre que de la marteler des souvenirs de cette soirée.

Caresses toujours plus prégnantes, soupires et zones sensibles effleurées, deux corps bientôt à nu sur le canapé.

« Diana... »

Ça m'échappe, comme un râle de bonheur dans son cou, comme un éclat culminant des moments à venir.

Diana...
Pour une poignée d'heures, tu es toute à moi, fabuleuse meiga
.
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Diana Linares
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Localisation : Dans les bunkers, dans le laboratoire de Dysderie, là où elle a un atelier

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« C'est mal me connaître, Picanta... il va en falloir beaucoup plus pour me faire fuir. »
- Tant mieux, on n’avait pas l’intention de te laisser partir de toute façon.

La glissière de sa robe dévale son dos jusqu’en bas de ses reins, révélant son tatouage, puis le vêtement glisse sur ses bras. Leurs mains et leurs lèvres explorent l’autre, avides, gourmandes, sans plus de retenu. Diana ne se sent même pas tomber sur le canapé, concentrée sur les petits boutons de sa chemise qu’elle finit par claquer avec impatience, faisant rouler les boutons dans tous les sens. En guise d’excuse elle laisse échapper un « Oups » malicieux.  
Son python s’agite un peu, rappelant sa présence à la mémoire de sa maitresse.

« Désolé mademoiselle du Serpent, vous êtes magnifique mais... j'ai déjà quelqu'un d'autre en tête. »

Rire léger. Diana la déroule lentement et la repose au sol.
- Elle part bouder parce qu’elle est jalouse.

A elle d’enrouler ses bras et ses jambes autour de sa proie, de l’attirer tout contre elle. Caresses et baisers sur tout son corps la font soupirer, gémir, crier parfois. Une musique simple, universelle alors que leurs corps unis trouvent leur rythme, s’accordent sur un tempo. Front contre front, yeux dans les yeux la danse finale approche son point culminant. Les doigts plongés dans les mèches blondes, Diana ondule contre lui, laisse échapper des mots tendres en espagnol ou des plaintes de plaisir. Elle se donne à lui avec une fougue et un abandon total.
Jusqu’au crescendo final, libérateur et délicieux.
Raz de marée qui l’emporte sans qu’elle ne résiste. Les muscles parcourus de petits courants électriques, la respiration saccadée, elle resserre son étreinte et l’entraine dans ses bras.

Le silence revient tandis qu’ils reprennent leurs souffles et pied à la réalité. Elle caresse doucement ses cheveux, son dos et savoure chaque instant. Elle ne sait pas trop combien de temps ils restent comme ça, sans bouger, peaux contre peaux. Finalement, elle lui murmure de la suivre et elle le guide vers sa chambre. Là elle le fait basculer sur le matelas et vient le chevaucher, les yeux pétillants à nouveau d’un feu dévorant.

- De nuevo.

Autant un ordre qu’une supplique. Cette fois c’est elle qui mène et impose sa cadence, faisant ondoyer son corps au-dessus de lui. Insatiable, elle les poussera jusque dans leurs retranchements, ne leur accordant à tout deux la délivrance qu’une fois rendus à moitié fou de désir.

Ils finissent par s’écrouler entre les draps, les membres emmêlés et moites de leurs ébats et tombent de sommeil.

Diana se réveille quelques heures après, alors que le soleil n’est même pas encore levé, ayant déjà rempli son quota de sommeil. Elle reste quelques instants immobile à observer le premier homme à partager son lit ici. Elle sourit face à son visage détendu, rendu plus séduisant encore dans l’oubli des songes. Elle sait bien que la nuit qu’elle vient de passer est unique dans tous les sens du terme. Bientôt, ils se sépareront mais il ne l’oubliera pas. Pour la première fois depuis bien longtemps, elle se dit qu’elle aimerait le revoir, passer d’autres soirées ensemble, d’autre nuits comme celle-ci…
Avec lui, elle se sent bien. C’est à la fois simple et étonnant.

Qu'est-ce que tu m'as fait mi guapo rubio ?

Mais tous deux ont eu ce qu’ils voulaient, non ?

Peut-être pas…  
Bien sûr que si ! Il ne peut pas en être autrement de toute façon.


Elle dégage tendrement son front d’une mèche blonde vagabonde et glisse hors du lit. Se réveiller côté à côté aurait quelque chose de trop…intime.
Elle enfile un simple peignoir en soie, le nouant lâchement autour de ses hanches, prépare d’abord une cafetière pleine puis monte les marches vers son atelier pour se mettre au travail.
Peut-être que ses plantes et décoctions lui feront oublier le nœud de regret qui se forme petit à petit dans son ventre ?

Non pas d'avoir vécu cette soirée inoubliable.
Mais à à l'idée qu’elle ne se renouvellera pas.
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Nardus Vulpe
Nardus Vulpe
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Faes

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J'ai les rêves poudrés, parfum fleur d'oranger.
Sur le moelleux de son matelas, les souvenirs de notre nuit tonnent dans ma tête, un à un, en farandole luxuriante. J'en souris, sur mes traits détendus. Réparés. J'ai pas dormi aussi bien depuis... quasiment des années. Diana est la plus formidable des mélatonine...

La plus sexy, aussi. Soyons honnête.

Je paresse longuement. Je prends mon temps, façon chat en territoire conquis. Mes bras s'étirent, alanguis, pour trouver un espace vide à mes côtés dans le lit.
J'ai pas assez d'énergie pour chercher le pourquoi du comment. Ma diablesse à l'accent chaud m'a délicieusement épuisé,  au point de me clouer de bonheur, un sourire bienheureux perché sur ma gueule de jeune premier.
Depuis quand j'avais pas été aussi... bien, entre les bras de quelqu'un ?
Sans doute jamais... Jamais comme ça.
Diana...

Ma rêverie prend fin quand une sonnerie de notification me ramène à la réalité. Mon portable est resté dans le salon. Je l'ignore tant bien que mal, jusqu'à ce qu'elle recommence. Une fois, deux fois, trois putain de fois...
… Fais chier.

J'enfile mon boxer en grommelant. En quelques pas, je retrouve mon jean sonnant et trébuchant. Presque. J'ai failli me prendre les pieds dedans.
Sur l'écran, trois appels manqués, des tas de messages. De Guido, de Tristan aussi. Bon ok, j'ai pas prévenu mes chaperons que j'allais passer la plus folle de mes nuits ailleurs mais... il se peut que je sois majeur, vacciné, et chasseur entraîné. Est-ce que ça leur viendra un jour à l'esprit ?  Le mystère reste entier...
Je roule des yeux. Ça tamponne un peu dans mon crâne. Merci le martini. Et puis, un dernier message, qui surgit. D'Alba, cette fois. Je fronce les sourcils. Ça n'arrive jamais, ça.

« Madame Paula veut te voir. Ça urge, vraiment. Reviens vite. »

… Cool.
Le plus génial des petits-dej.
Un taquet collé par ma grand-mère...
On peut me rendre ma druidesse et ma soirée fantastique, s'il vous plait ?!

Je me rhabille en silence, humant l'odeur de café chaud. Quelques bruits me parviennent depuis la mezzanine, où je devine qui y bosse de bon matin. D'un sourire taquin, je gravis les marches en bois pour la rejoindre. Et je prends quelques secondes pour l'observer. Elle est encore belle sans tout ses artifices...
Pas feutré de renard furtif, je me glisse dans son dos, entourant ses épaules de mes bras et plantant un baiser son cou, tout près de son oreille. Dans cette étreinte, je retrouve un peu des merveilles de la veille.  

« Salut, Picanta... bien dormi ? » Second baiser, souffle sur sa peau tendre. Je prends quelques instants avant d'annoncer la couleur. « J'ai une mauvaise nouvelle, frumoasa mea. » Bunica est une autre paire de manche. Je peux pas me contenter d'ignorer l'avertissement. « Faut que je file, j'ai un truc de famille qui me prive de paresser avec toi. »

Bouille de zorro battu. C'est vraiment trop nul...
Je me défais lentement d'elle, tout en gardant une proximité. Sur son bureau plein de bidules ésotériques, j'arrive quand même à dégoter un morceau de papier et un crayon.

« Mais si jamais tu veux qu'on se revoit... parce que moi, perso, ça me plairait... » Je griffonne mon nom et mon numéro, avant de le glisser entre ses doigts. « Appelle et je répondrai aussitôt. »

Un petit rire, un léger baiser, encore. Je m'y suis habitué. Et je risque d'être en manque. Mais je recule quand même, à regret. Il y a une fin à tout conte... pourtant, c'est le premier auquel j'ai envie d'écrire une suite.
Mon regard soutient le sien, une dernière fois.

« A la prochaine, Diana. » Tendresse posée. « … J'suis vraiment heureux d'être tombé sur toi, t'sais. »

Quelques mots, quelques instants croisés, et je disparais. Le matin est frais. Le soleil frappe et ne fais aucun cadeau. C'est le même tableau qu'hier soir, la milice et les monstres en moins, la lumière et le mal de tête en plus.

Mais je m'en fiche.
J'ai le pas guilleret, gonflé à bloc, l'humeur réjouie.
Je me sens prêt à affronter le monde entier, aujourd'hui.

Le cœur plein de ton souvenir, Diana.
Une énergie nouvelle, que je ne pourrais jamais oublier.
Même si c'était la première et la dernière fois que j'y goûtais...
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