Diana pénètre dans Lugnasad en fronçant le nez. Très clairement, elle n’aime pas l’endroit. Elle préfère largement la boutique de plante de Grass. Ici tout est trop bruyant, trop peuplé de gens qui vous regardent de travers, trop plein de coins sombres. L’endroit grouille de clients humains pour la plupart qui semblent soient trouver leur escapade dans le quartier peu relisant de la ville tout à fait excitante, soit qui observent tout et tout le monde comme si on allait leur sauter dessus à la moindre occasion.

Attitude saine, si on lui demandait son avis, parce que si les Agneaux sont de sortis, les Loups ne sont pas loin…

Diana fait claquer ses talons hauts d’une démarche déterminée et chaloupée, égoussée dans sa robe moulante asymétrique au large décolleté qu’elle porte comme une armure.

Vale, entonces, ¡vamos!

En temps normal, elle aurait fait montre de plus de discrétion pour passer sous les radars. Notamment de ceux qu’elle évite avec grand soin depuis son entrée dans la ville : Les Heksens, druides de cette ville qui se la jouent motard avec, selon ce qu’elle en sait, tout l’attirail du comportement misogyne qui va avec. Tout ce qu’elle aime donc…

Mais si elle est là aujourd’hui c’est justement pour rencontrer l’un d’eux. Autant le faire dans les règles de l’art. Comme disait sa Madre Esperanza « Si tu veux qu’on te traite comme une reine, agit comme telle ». C'est bien ce qu'elle compte faire. 
Elle a été poliment sommée de se présenter. Soit, elle se pliera à cette demande, s’il le faut. Elle cache sa nervosité sous des regards et des sourires charmeurs. Dissimuler, elle est douée pour ça.

Pour une fois, elle a décidé de venir en avance. A vrai dire, elle espère l’entrevue courte, par contre elle n’a aucune idée de comment trouver son interlocuteur. Peu importe. La personne qui l’a convoquée doit savoir à quoi elle ressemble, elle n’a qu’à faire l’effort de se déplacer.
Diana ne passe pas vraiment inaperçue de toute façon, elle y a veillé. Elle retourna dans l’ombre le rendez-vous terminé.

Elle ne fait pas mine de chercher, ne se presse pas, elle déambule simplement jusqu’à s’arrêter devant un stand un peu moins inutile que les autres. Elle se fiche royalement des grigris et autres protections par contre elle vient de tomber sur un impressionnant stand d’herbes en tout genre.
Mais ça n’est pas ça qui a attiré son regard. Non, il vient plutôt de se poser sur une petite partie sur le côté où elle aperçoit quelques animaux exotiques, comme des grenouilles aux couleurs vives, quelques gros insectes et des araignées en tout genre à côté de petites fioles de poison.

Ouhh voilà qui est intéressant !

Ses yeux pétillent comme si elle venait de découvrir les diamants les plus précieux au monde. Ce qui est le cas dans cette ville où sévit une quarantaine longue et rude.
Elle offre son sourire le plus séducteur au marchant à la mine patibulaire.

- Hola señor ! Vous et moi allons devenir les meilleurs amis du monde, je le sens…