Smile ! It's just the end of the world ! // Nardus/Magni
Magni Oxärsson
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Mer 17 Nov - 11:57
BON ! Bah c’est la merde. La vraie. Celle avec un grand putain de M Majuscule.
Et le pire c’est que personne à la maison ne semble choqué. A part moi… enfin j’le cache au mieux. Mais tout le monde est sur le pied de guerre ici et les entendre tous parler de retourner dans le cauchemar qu’ils ont vécu pendant presque deux ans…bah ça me donne juste envie de tous les foutre sur mon dos et de tailler la route. Que ça soit Nymphette ou les gosses, ils sont déterminés à aider ceux qui partiront en expédition dans le brouillard. Et moi ça m’mine. J’voulais vraiment croire qu’ils allaient pouvoir être heureux. ENFIN. Mais nope, la vie est une sale chienne. Enfin Unseelie.
Evidemment que j’les accompagnerai. Le contraire m’a même pas traversé l’esprit. Où ils vont, j’vais aussi. Point final. Et j’ai intérêt à mettre mon ours au pas d’ici là. Parce que j’peux pas lutter contre les saloperies du Brouillard en plus de cette tête de bourrique d’ursidé.
Mais là j’ai besoin de me vider la tête. Alors comme toujours dans ces moments-là, j’la fourre sous le capot de ma Christine chérie. Dairine est trop occupée à faire des armes et à s’entrainer pour m’accompagner depuis que c’foutu Brouillard a envahi la ville. Et ça me fait chier aussi. Ouais globalement y’a plein de choses qui me font chier… mais hey ! C’est la fin du monde après tout ! Au moins, je passe encore ce p’tit temps privilégié avec elle… à lancer des haches. On fait mieux comme activité père-fille mais faut savoir s’adapter dans ce monde de merde ! Enfin père-fille...z'avez compris quoi !
Une vieille radio que j’ai retapé joue mes vieux CD et je fredonne en rythme pour essayer de m’occuper l’esprit à autre chose qu’à penser à notre charmant avenir. Pas une franche réussite mais on fait c’qu’on peut… Une odeur familière parvient jusque mes narines et je redresse la tête, attrapant le chiffon qui pend depuis la poche arrière de mon jeans. J’essuie consciencieusement mes doigts tachés de cambouis en regardant la silhouette de Blondinet approchée.
J’ai le sourire un peu crispé. C’est pas qu’ses gars ont voulu nous tuer…mais quand même ! Enfin je sais que c’est pas lui qu’était impliqué là d’dans... mais un ours au aguet en vaut deux. Je m’appuie contre la carrosserie de ma belle et croise mes gros bras sur le torse. - Tiens, tiens, tiens…Blondinet ! Je fais le symbole de salut Vulcain. Dis-moi que tu viens en paix ! avant de ricaner un peu. Et puis je lui tends plus sobrement une main franche et amicale. Nymphette est derrière si c’est elle qu’t’es venu voir…elle…entraine les gosses, je finis dans un soupir.
Je le scrute un peu mieux, remarque sa tronche un peu hagarde et je siffle entre mes dents. - Bordel t’as une de ces gueules mec… c’était à ce point la merde dans le trou d’où vous êtes sorti ? Je vais jusqu’à mon coin de stockage et en sort l’une des dernières bières de mon stock que j’ouvre avant de lui tendre. Tiens…t’as franchement l’air d’en avoir besoin. Savoure…on va rapidement tomber en rade. Je lui tape gentiment l’épaule avec un sourire compatissant. Hey…ça pourrait être pire hein ! J’ai entendu dire qu’une partie de tes gars s’en sont sortis non ?
Et pas Mère-Grand qu’est restée bloqué dans le Brouillard. On va pas dire que ça me fasse plaisir…mais presque.
Nardus Vulpe
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Faes
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Ven 19 Nov - 18:42
Bon. Bon, bon, bon. On s’en est sortis. Et j’y crois toujours pas, je me vois encore là-bas, autour des phalènes prêt à me faire bouffer. La trempe que Monsieur Corb m’a collée m’a ramené à la réalité, suffisamment longtemps pour qu’on puisse s’échapper grâce à la poignée de miracles à la chaîne. On se serait cru dans un film, avec un Deux ex machina bien rôdé. Et je crois que j’aurais préféré, franchement.
Puis les jours se sont enchaînés. Je suis resté chez Gaff quelque temps pour reprendre des forces, avant de repartir en direction de la Milky Way pour checker l’état de mes gars. C’était bien le moment que l’Apocalypse se déchaîne tiens, elle a déjà fait ses armes dans mon clan. Les dissensions étaient à leur paroxysme quand je suis parti… et je n’ai toujours pas digéré - littéralement - la tentative d’empoisonnement. J’étais encore plus déterminé à retrouver ma grand-mère pour pour avoir des explications en ce temps de crise. Mais en route j’suis tombé sur la battue en forêt de Tristan, Alba, Guido, et les autres. Les visages que je voulais voir, vraiment. Il n’en manquait qu’un, mais elle n’avait aucune raison de se trouver parmi eux... Des embrassades et des explications plus tard, le chemin de la foire était retrouvé. Pour la voir désertée, embrumée. Hantée. Le bruit des manèges résonne encore dans ma tête. La joie est morte, entre les allées. Bunica s’est enfuie. Elle et ses suiveurs. Elle a abandonné les lieux, m’a laissé moi et les autres à notre propre sort, a renié ses racines solidaires pour la sécurité des souterrains.
Ma colère a trouvé sa voie. Cela scelle nos différends. Nous sommes définitivement rivaux.
La nuit passe, le matin vient. Nous retournons du côté de chez Gaff, faute de mieux. Moi, et mes épaules chargées de nouveaux poids, on se dirige pourtant vers le Terrier de l'ours et de le renarde. J’ai prévenu les autres que j’avais besoin de les voir seul, ne serait-ce que pour éviter un nouveau conflit entre ce qu’il reste des miens et ceux que je considère, aussi, comme une part de ma famille. Je ne peux pas me résoudre à ne pas aller prendre de leurs nouvelles.
Aux abords de la demeure, c’est l’ours que j’aperçois, penché sur Christine, la deuxième femme de sa vie. Magni. Si j’avais pensé qu’entre notre chasse dans la mine et aujourd’hui, un million de trucs nous aurait lié au point que je le considère comme une sorte de beau-frère désormais… Le hasard s’est bien foutu de nous, sur ce coup-là. Mais il n’empêche que je lui fais confiance, à ce grand tas de poils à la franchise coupante. Ne serait-ce que parce que grâce à lui, Jolhane a trouvé un foyer.
«Tiens, tiens, tiens…Blondinet ! - Salut Winnie. - Dis-moi que tu viens en paix ! - Moi ? Toujours. J’vois pas pourquoi tu douterais... »
J’étais pas de ceux qui voulaient les tuer, loin de là. Et aucun des miens n’a voulu ça. Personne, sauf Paula… Je le gratifie quand même d’un petit sourire, même si j’ai du mal. J’ai l'esprit buriné, depuis que je suis rentré.
« Nymphette est derrière si c’est elle qu’t’es venu voir…elle…entraine les gosses. - T’inquiète, je venais juste voir si vous alliez bien. J’étais inquiet pour vous tous... »
Le brouillard est diffus, insidieux. Il a envahi la ville en un rien de temps, qui sait ce qu’il aurait pu faire de la maison ? Je rumine à l’idée qu’il prenne de l’avance, comme il l’a fait avec la foire.
« Bordel t’as une de ces gueules mec… c’était à ce point la merde dans le trou d’où vous êtes sorti ? »
Je relève la tête, tandis que j’étais appuyé de l’épaule contre un mur, les bras croisés, les yeux dans le vague. Je souffle du nez, la mine pensive.
« Le côté positif, c’est qu’on a perdu moins d’Hommes que l’autre fois. Le côté négatif… j’crois que j'ai pas besoin de t'expliquer, tu l’as compris tout seul. »
Il me tend une bière sortie de son comportement, qui me réconforte aussitôt. J’en ai pas bu depuis une éternité.
« Tiens…t’as franchement l’air d’en avoir besoin. Savoure…on va rapidement tomber en rade. - Merci, mec. » Je l’ouvre, levant la bouteille solennellement. « A la tienne, Magni. Et à ce qui reste à sauver, j’imagine. »
J’imagine. Sa main sur mon épaule me sort quelques secondes de mes idées noires.
« Hey…ça pourrait être pire hein ! J’ai entendu dire qu’une partie de tes gars s’en sont sortis non ? - Celle qui est restée derrière pour me retrouver, ouais… Le brouillard a touché la foire, c’est devenu tendu d’y rester. Les fidèles de Paula sont allés en ville pour atteindre les bunkers. Et je ne sais pas si ils y sont arrivés ou pas... »
Je ne sais même pas quoi penser de ça. Même s’ils veulent ma disparition, ils restent les membres d’une famille qui m’a vue grandir. Je veux les convaincre, pas les savoir tués par une connasse de mauvaise fée. Quant à ma grand-mère… c’est un autre combat.
Je goûte la bière et regarde l’horizon. Les lumières ne filtrent plus à travers la purée de pois. Je pince mes lèvres, sous la nervosité. Diana, picantă mea, pourvu que tu te sois échappée saine et sauve de tout ça...
« … J’aurais jamais cru que ça arriverait si vite. », que je finis par lâcher, le besoin de parler pressant dans ma poitrine. « Je pensais… trouver une solution avant que tout ne se déchire comme ça. »
Qu’il s’agisse d’Unseelie, ou de Bunica. Rien ne va plus, nulle part. C’est pourtant là qu’il faut s’unir, maintenant ou jamais.
Mon regard glisse vers le berserker, délaissant le paysage chaotique.
« Comment ça va, pour vous ? Vous avez subi des dommages avec tout ça ? »
Magni Oxärsson
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Sam 20 Nov - 12:09
- Hey…ça pourrait être pire hein ! J’ai entendu dire qu’une partie de tes gars s’en sont sortis non ? - Celle qui est restée derrière pour me retrouver, ouais… Le brouillard a touché la foire, c’est devenu tendu d’y rester. Les fidèles de Paula sont allés en ville pour atteindre les bunkers. Et je ne sais pas si ils y sont arrivés ou pas... - Bah…tu sais ce qu’on dit…les parasites sont coriaces et crèvent pas aussi facilement. Je grimace en me rendant compte de mon foutu manque de tact. - Désolé, ça reste ta famille – même si c’est des connards finis – j’suis certain qu’ils ont trouvé le moyen de se mettre à l’abri. Ils étaient pas sans défense et Matyas est une saleté qu’a la dent dure. Même si j’lui en ai pété quelques-unes…oui je sais, c’est pas beau de s’vanter mais j’aime pas ce trou du cul j’lui dois aucun respect. Et c’est con pour les roulottes et la foire… z’avez trouvé un endroit où crécher ? J’vous aurais bien proposer la maison mais…de un on a pas franchement de place et d'deux j’suis pas seul à décider.
Je l’observe avec un peu plus d’attention et ça m’chagrine de le voir aussi pensif, songeur et ouais…triste. Il devrait pas avoir la gueule aussi morose, le rire lui va mieux, même la gueule de bois lui allait mieux au teint. Je viens me poster à côté de lui et mon regard se perd aussi vers la ville et ce putain de foutu Brouillard.
- … J’aurais jamais cru que ça arriverait si vite. - Nymphette et les gosses savaient. J’ai un gros soupir. J’aurais adoré qu’ils aient tort. Et moi comme un con j’arrêtais pas de leur dire que leurs années de cauchemar étaient finies… heureusement qu’ils m’ont pas cru… - Je pensais… trouver une solution avant que tout ne se déchire comme ça. Je passe un bras épais autour de ses épaules. J’suis un gars tactile que voulez-vous… - T’es pas un super-héros Nardus. Ça sert à rien de te mettre en tête que t’aurais du ou pu faire mieux. C’est carrément pas le cas. T’as fait au mieux. Comme nous tous. Maintenant faut qu’on pense à la suite…Et puis t'es pas tout seul. T'as les tiens. Tu nous a nous... - Comment ça va, pour vous ? Vous avez subi des dommages avec tout ça ?
Je reviens vers ma bagnole et rabaisse le capot avec une délicatesse rare chez moi.
- J’saurais pas dire. L’attaque …de Matyas – J’ai failli dire des Vulpe mais pour une fois, j’ai tourné ma langue dans ma bouche avant de dégueuler mes mots – a laissé des marques. Scott, n’tre gamin qu’a été mordu par un Loup-Garou, va s’en sortir j’crois. On a trouvé de l’aide pour lui et il s’est dégoté une nana louve ce p’tit con ! Nymphette…c’est un peu plus compliqué, ça l’a bien secouée…
Je m’adosse contre la carrosserie, la tête tournée vers l’arrière de la maison.
- Mais le Brouillard nous a épargné. C’est d’jà ça je suppose. Quand on a su qu’il avait enveloppé la ville… les mômes ont juste pris leur armes, sans beaucoup d’émotion… et ça m’fend le cœur. C’est que des gosses putain… ils devraient pas avoir à gérer ça. Il devrait pas avoir à affronter cette merde.
C’est un peu con de déverser ma frustration sur lui. Je hausse des épaules fatalistes.
- Mais on a pas tellement le choix hein…ils passent beaucoup de temps à s’entrainer. Fatalement moins à jouer. J’aurais voulu les protéger d’ça mais ça aussi c’était impossible. Au moins on est ensemble... Va falloir que j’arrive rapidement à mater l’Ours pour les aider.
Nardus Vulpe
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Faes
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Dim 28 Nov - 12:30
Penser à ce qu'il est advenu de la moitié de mon clan me colle des frissons sous mon blouson. J'ai beau essayé de percer la brume de toutes mes forces, pas le moindre signe. En dehors de ceux qui ont décidé de prendre la voie des bois, il reste une trentaine de renards dans le brouillard. Une division par la scission interne... c'est d'une tristesse sans nom.
« Bah…tu sais ce qu’on dit…les parasites sont coriaces et crèvent pas aussi facilement. »
Je retiens un sourire étouffé. Le tact, il l'a bouffé au p'tit dej, l'ursidé...
« Désolé, ça reste ta famille. - T'inquiète. Vu ce qu'il s'est passé entre vous... j'peux pas te le reprocher. - J’suis certain qu’ils ont trouvé le moyen de se mettre à l’abri. Ils étaient pas sans défense et Matyas est une saleté qu’a la dent dure. Même si j’lui en ai pété quelques-unes. - Y paraît, ouais. En tout cas il t'a dans le collimateur. - Et c’est con pour les roulottes et la foire… z’avez trouvé un endroit où crécher ? J’vous aurais bien proposer la maison mais…de un on a pas franchement de place et d'deux j’suis pas seul à décider. - T'en fais pas pour ça. On s'est regroupés en urgence vers le haras de Gaffney mais on piste d'autres lieux hors de la ville pour établir des campements sûrs. C'est un peu notre spécialité à nous, de fureter partout. » Je souris, un peu plus sûr de moi. Je sais qu'à mes côtés se trouvent des pontes du clan. Je leur fais entièrement confiance pour battre la forêt. « Puis y'a toujours la solution de l'espèce de grand manoir de l'autre côté du lac. Va falloir qu'on aille inspecter ça. »
Tout en parlant, je bois au goulot, pas franchement le cœur à me soûler. Mais ça fait quand même un bien dingue de juste... discuter. Même si c'est au sujet des préparatifs à venir ou de mes démons intérieurs. Je sens que Magni veut bien faire. C'est vraiment un mec bien, avec ses manières pataudes et son franc-parler. Il sait écouter, et tente de me réconforter à sa façon. Ses mots, je les entends. Ils tombent justes et me consolent, derrière ma mine basse. Merci, l'ami, que je lui signifie d'un hochement de tête, avant qu'il ne me réponde au sujet des dégâts récents.
« J’saurais pas dire. L’attaque …de Matyas a laissé des marques. Scott, n’tre gamin qu’a été mordu par un Loup-Garou, va s’en sortir j’crois. On a trouvé de l’aide pour lui et il s’est dégoté une nana louve ce p’tit con ! - J'ai entendu parlé d'ça... j'suis désolé pour lui. Mais content de savoir qu'il s'en tire bien. Si jamais tu veux, je peux en toucher deux mots à Alba. C'est elle qui éduque les jeunes loups mordus des Vulpes depuis toujours, elle sait y faire. - Nymphette…c’est un peu plus compliqué, ça l’a bien secouée… »
Je regarde ma bouteille, pensif. Je me doute que rien ne doit être simple pour elle. Elle est le nœud d'un problème qui ne la concerne plus. Elle doit encaisser plus que quiconque... sans se permettre de lâcher. Sur ce point... elle ressemble à celle qu'elle a été.
« Mais le Brouillard nous a épargné. C’est d’jà ça je suppose. » Je relève le nez vers lui. « Quand on a su qu’il avait enveloppé la ville… les mômes ont juste pris leur armes, sans beaucoup d’émotion… et ça m’fend le cœur. C’est que des gosses putain… ils devraient pas avoir à gérer ça. Il devrait pas avoir à affronter cette merde. - … Tu sais, Magni, ce sont des gamins qui ont dû grandir d'un coup dans une menace permanente. C'est pas une question d'âge sur ce coup-là. Ils peuvent juste pas se permettre de rester sans rien faire. Tu pourras pas leur enlever l'envie de vouloir agir à leur échelle pour défendre leur nouvelle vie, la chance que Jolhane et toi leur avez offerte. Ils veulent juste... vous protéger. Parce qu'ils vous aiment autant que vous, vous les aimez, j'en doute pas une seconde... »
Je souris en coin. Sans connaître les petits – mise à part une... à qui j'ai pas dû faire forte impression -, je comprends un peu leur mentalité. Ils se sont élevés tout seuls à la manière des chasseurs, comme moi je l'ai été. Entre le culte de Mère Nuit, et se défendre des horreurs d'Unseelie, c'est bonnet blanc et blanc bonnet.
« Mais on a pas tellement le choix hein…ils passent beaucoup de temps à s’entraîner. Fatalement moins à jouer. J’aurais voulu les protéger d’ça mais ça aussi c’était impossible. - Hm. Un grand homme m'a dit qu'on n'était pas des super-héros et que ça servait à rien de tergiverser sur les regrets. » J'approche de l'animal et pose à mon tour la main sur son épaule. Lui aussi a quelques bagages à laisser de côté. « On va tout faire pour que le temps de l'innocence revienne, Magni. C'est bien pour ça que tes gamins prennent les armes et qu'on se concentre tous sur la cible à abattre. Ça va aller. Faut juste... y croire. » - Au moins on est ensemble... Va falloir que j’arrive rapidement à mater l’Ours pour les aider. »
J'arque un sourcil, avant d'observer l'islandais. Notre rencontre dans la mine a soulevée pas mal de questions chez moi, qui, avec tout le bordel, n'ont encore trouvées aucune réponse. C'est p'tèt l'occasion...
« J'ai beau t'avoir vu à l'oeuvre et connaître les grandes lignes de la légende... j'sais toujours pas en quoi ça consiste exactement, d'être un Berserker. » Je hausse les épaules et me pose dans un coin, assis contre un établi. « Mais p'tèt que j'peux t'aider avec tes problèmes de contrôle ? Si ça se rapproche du cas des garou... j'en ai fréquenté suffisamment pour te donner des tips. » Un nouveau sourire, franc lui aussi. Avant de s'éteindre un peu, quand je regarde à nouveau vers le lointain. « De toutes manières... On va devoir tous y mettre du nôtre et mobiliser tout ce qu'on a. On n'a plus le droit à l'erreur. »
Mes doigts se crispent sur la bouteille. Je voudrais percer la couche nébuleuse et foncer sur l'asphalte pour la retrouver. En vie. Elle et son regard déjà trop chargé...
« Moi... je veux y retourner. A l'intérieur. Dés que ce sera possible. » Un soupir. « J'ai peur pour quelqu'un et... je crois que j'aurai du mal à me concentrer tant que je saurais pas si elle va bien ou non. »
Magni Oxärsson
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Lun 29 Nov - 0:04
- Au moins on est ensemble... Va falloir que j’arrive rapidement à mater l’Ours pour les aider.
Et j’veux croire que c’est possible, voir faisable. Surtout maintenant que j’ai trouvé Odin. ODIN PUTAIN DE MERDE. Juste celui qui nous a créé quoi. Entre Lui et la volonté de Ghimbir y’aura peut-être moyen de faire comprendre à Grizzila que c’est plus franchement le moment de la jouer perso. Hein gros ronchon ?
- J'ai beau t'avoir vu à l'oeuvre et connaître les grandes lignes de la légende... j'sais toujours pas en quoi ça consiste exactement, d'être un Berserker. J’vais assoir mes fesses sur un amoncellement de palette (solides les palettes pour soutenir mon poids d’ours). - Ahhh la grande question hein ! Normalement j’devrais pas tellement te le dire mais un, je lève l’index, c’est un peu la fin du monde donc je suppose que les secrets de mon clan ça a plus tellement de sens hein…et de deux, bonjour mon majeur, bah…t’es quasiment d’la famille.
Je me penche vers l’avant, les mains entre mes jambes. Les épaules un peu basses.
- On est des prêtres et des guerriers d’Odin, bénis ou maudits, c’est selon. Notre sang est un peu particulier. On a le goût de la castagne. Beaucoup. Trop. C’est surtout qu’on a la capacité de pouvoir « héberger » l’âme enragée d’un animal. L’Ours pour nous. On passe une sorte de rituel pour ça. Après…on devient des espèces de barbares et on se nourrit de la rage de cet animal sur le champ de bataille. Sauf que ça part vite en sucette si on fait pas gaffe et on se met à bastonner tout ce qui se trouve devant nous. On entre dans une sorte de transe. Rien nous arrête et le sang appelle le sang. Jusqu’à ce qu’on ait satisfait notre rage. Et puis y’a la forme de l’Ours. En principe ça demande une osmose entre nous et l’animal. Sauf que le mien, non seulement il fait ce qu’il a envie mais il arrive à me repousser suffisamment pour me retirer de l’équation. Foutu nounours à la con !
Même s’il semble faire des progrès depuis que j’suis là, avec Nymphette. J’peux pas lui retirer.
- Mais p'tèt que j'peux t'aider avec tes problèmes de contrôle ? Si ça se rapproche du cas des garou... j'en ai fréquenté suffisamment pour te donner des tips. J’ai la tronche toute plissée tellement je trouve sa proposition adorable. - C’est chou mon Blondinet mais on n’est pas des Garous. Eux ils vivent leur animalité à fond. Moi j’suis sensée avoir une sorte de cohabitation tu vois… un pacte entre l’Ours et moi. Je suis sensé être le réceptacle de sa colère et la laisser s’exprimer à travers moi. Sauf que là… il est plus question de ça avec Grizzila. Il veut juste me virer définitivement pour récupérer mon corps et déverser sa fureur. Et il y arrive pas mal quand il se manifeste. J’suis jamais vraiment certain de pouvoir reprendre le dessus quand c’est lui qu’est aux manettes. A chaque fois que devient Berserker quoi… Le lien est rompu…enfin il était p’t-être vicié de base…Or j’ai besoin de sa force. J’ai juré de protéger cette famille quoiqu’il arrive, c’est mon nouveau but. Petit clin d’œil appuyé. J’crois bien que t’en fais partie Blondinet…t’as de la chance d’avoir un Berserker comme protecteur ! - De toutes manières... On va devoir tous y mettre du nôtre et mobiliser tout ce qu'on a. On n'a plus le droit à l'erreur. Gros soupir de lassitude. - J’te le fais pas dire ! Mais figure-toi que j’ai eu la surprise d’apprendre qu’Odin était en ville et même qu’il m’avait prêté ses fringues…longue histoire ! Odin s’habille en Prada ! Si on m’avait dit… Il assure qu’il peut m’aider. J’lui fais confiance. J’veux dire…si lui peut pas qui le pourra ? Faut que je sois à cent pour cent pour le road trip dans le Brouillard. Pas que j’ai une envie folle d’y aller mais bon…si les gosses et Nymphette y vont, je suis. D’ailleurs viens ! On va allez les voir… elle va p’t-être pas le montrer mais elle sera heureuse de te voir. On fait tranquillement le tour de la maison, mains dans les poches, chemise à gros motifs de fleurs au vent. Il reprend soudain la parole. - Moi... je veux y retourner. A l'intérieur. Dès que ce sera possible. Je le regarde avec une certaine curiosité. - Pour ta Grand-Mère et les autres gars de ton clan ? Si tu pouvais « oublié » Matyas sur place j’dis pas non… - J'ai peur pour quelqu'un et... je crois que j'aurai du mal à me concentrer tant que je saurais pas si elle va bien ou non. - Elle hein ? AH ! J’en reste un peu comme deux ronds d’flanc et je m’arrête même de marcher. J’avais cru comprendre que Blondinet était plus du genre à papillonner à tout va qu’à s’inquiéter pour une nana. Tu veux dire…qu’t’avais une régulière et qu’elle est coincée là-bas ? J’imagine que c’est pas juste sa serveuse préférée… J’pose des questions connes moi parfois. C’était du sérieux ? Désolé si j’ai l’air un poil surpris hein… c’est juste que tu me faisais pas l’effet d’être… Je grimace un peu… maqué.
Ca serait bien que je tourne ma putain de langue sept fois dans la bouche de temps en temps. Enfin ça serait r’posant quoi… Il a sans doute consciente qu’y’a cinquante pour cent de chance que sa nana soit safe dans les bunkers. A la louche. Mais je vais plutôt lui montrer le verre à moitié plein. Il a pas besoin que je lui rappelle l’existence de l’autre moitié. Je pose à nouveau ma grosse paluche sur son épaule.
- L’est plutôt du genre chaton ou tigresse ta nana ? Dans tous les cas, elle a très bien pu regagner les Bunkers et y être en sécurité. Mais je comprends que l’incertitude ça ronge.
Je sais même pas ce que j’aurais fait si j’avais été séparé de Jolhane et des gosses sans savoir s’ils vont bien. Sans doute rien de beau…Je lui offre mon sourire méga bright avec supplément de confiance à toute épreuve et j’viens le serrer contre mon flanc.
- Bah tu sais ce qu’il nous reste à faire hein… On va aller sauver ta nana fissa en plus des autres !
On arrive à l’arrière de la maison et je soupire en voyant Scott et sa louve en plein combat…ou parade nuptiale…ou alors ils font déjà l’amour par castagne interposé… Franchement j’y comprends pas grand-chose si ce n’est qu’ils sont…ingérables et plein d’hormones nos ados en furie…ca va être sympa aussi la prochaine lune !
- HEY ! Regardez un peu qui est venu nous rendre une petite visite amicale ! je lance tout sourire, le bras toujours autour des épaules de Blondinet.
Nardus Vulpe
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Faes
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Ven 11 Nov - 17:34
La réaction du vieux nounours me colle un gros sourire, c’est fendard, et évidemment j’ai jamais de quoi immortaliser le moment quand c’est l’occasion. Ca tranche complètement avec son long discours sur les berserkers servant d’Odin en prada (si j’ai bien tout suivi…?) que je lui demanderai d’éclaircir un peu plus tard, quand la situation sera plus posée et les environs sécurisés.
La mention de ma « régulière » me fait hausser les épaules. Pas vraiment sûr que le terme soit adéquate. Pas vraiment sûr qu’elle pense à moi de cette manière non plus. En vérité, y’a tellement d’incertitudes paumés dans ce brouillard qu’on ne peut qu’avancer à tâtons sur ce terrain-là. Dés que les brumes seront dissipés, ou qu’on se sera forcé un passage au travers, j’en saurais un peu plus. En attendant… Je peux que sourire, encore un peu, ne serait-ce que parce que l’évoquer, Diana, c’est me dire qu’elle est toujours en vie et que tout va bien – du moins, à peu près bien.
« Désolé si j’ai l’air un poil surpris hein… c’est juste que tu me faisais pas l’effet d’être… maqué. - Pas d’lézard ! Moi non plus, j’me fais pas cet effet-là. J’veux dire, l’exclusivité, c’est… conceptuel hein. » Clin d’oeil faussement enjôleur. « Après si t’es siiiiii jaloux que ça, j’peux toujours te trouver une petite place dans mon agenda surbooké de lover invétéré, mon grand poilu ! »
Rire nasillard, avant de reprendre, peu plus sérieux. Je passe ma bouteille d’une main à l’autre, incapable de rester vraiment en place.
« J’sais pas ce qu’on est, pour tout t’avouer. Juste que, bah… On cherche pas à comprendre quand on s’attache. Même si c’est compliqué, j’ai, bizarrement, pas envie qu’elle crève et de passer un max de temps avec elle dans ce monde qui part en vrille. »
C’est une idée de l’avenir qui me va. Encore faudrait-il que ce soit possible !
« L’est plutôt du genre chaton ou tigresse ta nana ? - Franchement ? Un peu des deux. Et de ce que je connais d’elle, j’imagine que les monstres là-d’dans auront plus peur d’elle que l’inverse. - Dans tous les cas, elle a très bien pu regagner les Bunkers et y être en sécurité. Mais je comprends que l’incertitude ça ronge. »
Je hoche la tête en silence. Bien sûr, que ça ronge. C’est même pour ça que je suis venu jusqu’ici, et que même si beaucoup d’entre eux me détestent maintenant, je suis encore inquiet pour le reste du clan. Même pour ma grand-mère, c’est dire. Je lâche un soupir absent en suivant l’ours à l’arrière de la maison, délaissant la conversation à deux pour rejoindre le reste de la tribu.
« N’empêche… - Bah tu sais ce qu’il nous reste à faire hein… On va aller sauver ta nana fissa en plus des autres ! »
Sa bonhommie et la simplicité du plan, avec toute la détermination derrière dans son geste de franche camaraderie, me fout un coup au coeur. C’est bon et chaleureux, tout ce dont il me fallait. Je lui rend son sourire, moins rieur.
« ... Putain que ouais. Et même qu’on sauvera le monde, au passage ! »
C’est juré.
Dans le jardin arrière, y’a des ados, des gamins, et puis Jolhane au milieu. Drôle de scène de quotidien cristalisé au milieu du chaos. Ca donne pas envie de s’en aller… seulement, pour ça, faut voir si je suis chassé ou pas. Face à elle, j’en mène jamais bien large. J’ai le sourire un brin en retrait, mais toujours là, pour la saluer.
« Heeeeeey ! » Signe de V avec les doigts. « J’viens en paix, promis ! Un peu à l’improviste aussi… mais j’m’inquiètais pour vous. Ça t’ennuie pas si je reste un peu ? »
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