"La jalousie est la sœur de l'amour, comme le diable est le frère des anges." {Beitrisha}

Date d'inscription : 26/03/2019

Miss Quiry observe la forme creuse que fait son matelas modelé par le poids du corps de Sasha. Il a du partir, tôt ce matin, pour sauver le chien et le chat-rphelin. Les draps portent encore son odeur. Elle s'est habituée à cette présence virile et monstrueuse dans son intimité. Plus facilement quelle ne l'aurait pensé, en vérité. Depuis qu'Alsie vis avec eux, sa chambre est devenue leur repère où le démon peut reprendre la forme qui lui sied le mieux dans ce boudoir confortable qui n'appartient qu'à eux.

Miss Quiry soupire.

Elle ignore d'où lui vient se sentiment de félicité et de bien être quand elle pense à son iconoclaste colocataire. C'est presque aussi délicieux que de caresser le pelage chaleureux d'un chien fraichement brossé ou, même, de la musique d'une page de livre qui se tourne.
D'un geste enfantin, elle se roule en boule dans les couvertures et épouse la forme titanesque laissée vide. Gloussement inattendu. Mécanique du corps qu'elle ne comprends pas. Quelle est cette propension à rire bêtement à chaque fois qu'elle se sent près de lui ? C'est d'une adorable stupidité !

Elle sursaute soudain.

Quelque chose vibre sous ses reins. Elle tâtonne entre les plis du tissus et découvre le téléphone portable de Sasha, oublié là. Elle s'étonne quelque peu avant de finalement trouver le prétexte assez bon pour le lui rapporter à la clinique vétérinaire. Après tout, la surprise serait bonne, et n'est-elle pas en congé aujourd'hui ?

***

La voilà sur les marches d'escaliers , campant devant la porte de verre, pomponnée de frais. Elle a chaussé ses richelieux vertes -ses préférées- avec double rangée de boutons, ronds comme des cerises. Elle lisse le jupon brodé de sa robe pistache à col claudine tout en rajustant son collant bordeaux. Au travers de la vitre, elle cherche la silhouette familière de son meilleur ami. Elle trouve celui-ci en grande conversation avec la standardiste, qui, accoudée et dressée vers lui, semble roucouler telle une perdrix. L'inconnue est jolie, maquillée comme une dame, des rondeurs plein le décolleté. Sasha rit et arbore des expressions franchement détendues qu'elle ne lui a jamais vu.

Un rocher se décroche d'une falaise et tombe quelque part dans le fond de son estomac. La mer est d'ailleurs orageuse dans ce ventre inexploré.

Miss Quiry fronce les sourcils, ne comprenant pas ce qui la pousse à brusquement ouvrir la porte et s'avancer énergiquement vers le couple. Ses talons claquent sur le carrelage et elle déclare d'une voix sans doute un peu trop forte.

- Sha-chou ?! Tu as oublié ceci dans notre lit ce matin. Elle pose le téléphone portable sur le comptoir puis se tourne lentement vers l'intruse fardée. Bonjour !

La secrétaire se redresse de toute sa sculpturale grandeur, rictus figé. En quelques battement de cils, les deux femmes viennent de reconstituer la banquise d'Antarctique.

Date d'inscription : 26/03/2019

Ronronnement démoniaque alors que tu enroulais ta douce dans tes bras tentaculaires alors que le matin pointait le bout de son nez. Mais un réveil matin t’a sorti de ta torpeur et tu as cherché ton téléphone pour voir l’heure. Tu avais bougonner et l’avait laissé sur le lit alors que tu rampais sur le sol pour aller dans la cuisine. Trop tôt pour toi. Ou alors juste que tu avais besoin de manger. D’ailleurs, tu te hisses difficilement sur les meubles de la cuisine pour arriver sur le plan de travail. Un œil ouvert, tu tâtonnes pour trouver le café et tu fait vombrir la machine alors que tu va dans les placards.

Tu manges des biscottes qui traîne et beaucoup trop de sucre en cube. Tu redescends du placard pour boire à même la cafetière. Tout le café suinte dans ton corps et tu retrouves le sol en t’étirant, reprenant peu à peu forme humaine. Tu soupires et fait craquer les os de ton cou avant d’aller dans la salle de bain pour regarder tes yeux. Noir ? Bleu ? Bleu. Ok la transition s’est bien faite, mais tu dois taper sur ta tempe pour que le gauche fasse un espèce de cent quatre vingt degrés pour regarder devant et par dans ton crâne.

Tu retournes en silence dans la chambre pour t’habiller, embrasser la rousse sur le front et prend ton sac pour aller en transport en commun jusqu’au centre. Là, il est tôt. Assez tôt pour ouvrir la clinique et qu’on te fasse remarquer que tu as encore les yeux qui sont pas en face des trous. Tu rigoles jaune à chaque fois, parce que l’expression ne peut que être véridique chaque matin. Tu en profite pour aller dans ton cabinet et te laves les mains alors que tu te prépares pour tes rendez-vous surprise de la matinée.

Au final, alors que tu prenais ta pause en discutant avec la secrétaire d’accueil, tu n’avais soigné que deux chats blessés et un chien qui avait mangé trop de croquette.

- C’est calme ce matin où j’rève?
- Non Sasha, regarde la salle d’attente.

Que la brune te dit. Tu rigoles un peu.

- Pas tant mieux. Au moins on a pas encore droit à l’anaconda de madame McGresner
- Oh non pas elle… t’es bien le seul du cabinet qui arrive à gérer cette bestiole...

Tu souris de plus belle en la remerciant. Tu tapotes le comptoir, prêt à retourner bosser lorsque tu entends la porte qui s’ouvre. Tu lèves alors les yeux.

- Bon… Jour ? Bei?!
- - Sha-chou ?! Tu as oublié ceci dans notre lit ce matin.

Surprise. Tu regardes le dit téléphone et te grattes la tête, un peu idiot.

- Me.. merci..
- Bonjour !

Tu relèves les yeux pour voir à qui elle dit bonjour. Ta collègue lui répond aussi froidement que ta rousse venait de faire. Tu fronces les sourcils en regardant la situation qui semblait plus qu’étrange. Tu te grattes de nouveau la tête.

- Heu… T’sais quoi Leslie ? J’prend ma pause ok?

La brune hoche doucement la tête alors que tu te retournes vers Bei pour la guider vers ton bureau. Tu souris un peu.

- Bonjour à toi aussi. T’as fait l’chemin uniquement pour mon tel ou tu voulais m’faire une surprise?

Que tu demandes, pour alléger la drôle d’ambiance de toute à l’heure.

Date d'inscription : 26/03/2019

Miss Quiry jauge la femme qui lui bredouille de vaines politesses du bout des lèvres. C’est le genre de personnage féminin qui ferait de l'ombre au bonheur du couple principal d'une de ses histoires. Une magnifique péronnelle hétéronormée et sûre de ses charmes.
Miss Quiry met donc son agacement sur le compte de préjugés littéraires.

- Heu… T’sais quoi Leslie ? J’prend ma pause ok?

"Leslie".
Même son prénom est irritant. Voilà qui est un comble !
Alors qu'elle est conduite par Sasha vers son officine, la jeune libraire ne cesse de lancer des œillades incendiaire à "Leslie", par dessus son épaule. Sa moue est d'une cocasserie puérile.

- Bonjour à toi aussi.

Miss Quiry bat des cils en rajustant ses lunettes sur son nez. Elle rend son sourire au démon.

- Vous êtes bien poli, monsieur le vétérinaire.
- T’as fait l’chemin uniquement pour mon tel ou tu voulais m’faire une surprise?
- Cela t'ennuie... C'est une affirmation. Son front se barre d'un pli soucieux. Tu aurais préféré que je ne vienne pas n'est-ce pas ? Elle pince ses lèvres. Elle a l'air rigolote "ta" Leslie. Tu avais l'air de rire beaucoup en tous les cas, déclare-t-elle en jouant nerveusement avec les plis de son jupon.

Elle s’est faite jolie, mais il ne l'a même pas remarqué. C'est aussi énervant que le reste. Mais après tout, qu'y peut-elle ? Elle aura beau faire un effort, Miss Quiry n'est pas destinée à être notable. Un personnage quaternaire, tout au plus.
Pas comme Miss Leslie.

- Elle est jolie, pour qui aime ce genre un peu.... Elle fait un geste évasif. Il est rare qu'elle ne trouve pas ses mots. Je suppose que tu la trouves jolie.

Comment pourrait-il en être autrement?
Tout le monde s'entiche de ce genre de donzelles, des donzelles si diamétralement opposée à elle.
Beitris déglutit et lâche un brusque :

- Je ne l'aime pas du tout... prononcé très bas, le regard fuyant, les sourcils froncés.
Avec un soupçon de honte.

Et elle ne comprend pas bien pourquoi ça reste fiché comme une aiguille dans sa poitrine.

Date d'inscription : 26/03/2019

Le temps de la surprise, tu essayes de comprendre ce que te veux ta Rousse. Tu l’as pensé chez vous, dans sa librairie, devant un bouquin, en train de câliner ses chiens. Pas à venir ici et te rapporter ton téléphone. Tu aimes l’idée, tu apprécies le geste. Mais tu sens autre chose. Une...tension ? Une… jalousie envers ta collègue…

- Cela t'ennuie…
- Hein ? Non!
- Tu aurais préféré que je ne vienne pas n'est-ce pas ?
- Nan c’pas ça. J’suis juste très surpris. Normalement t’es occupée à c’te heure là de la journée.

Tu l’observes attentivement, ta petite Déesse. Ce petit grain de lumière d’un temps ancien, décalée mais tellement innocente. Elle joue avec sa jupe. Elle semble nerveuse.

- Elle a l'air rigolote "ta" Leslie. Tu avais l'air de rire beaucoup en tous les cas.

Tu fronces les sourcils, ne comprenant pas ce que ta collègue vient foutre là. Surtout que c’est pas la première fois qu’elle la voit. Elle l’a déjà vu plus d’une fois en venant ici. Rien qu’au début de votre relation. Si on peut parler de relation bien sûr. Mais passons.

- Elle est jolie, pour qui aime ce genre un peu....
- Heu… ouais….
- Je suppose que tu la trouves jolie.
- Bah… ça va...

Tu te grattes la tête alors que tu cherches de quoi faire un thé. Elle en a peut-être besoin après tout. Heureusement que tu as de quoi faire dans ton bureau, sinon tu serais déjà mort fondu de fatigue un nombre incalculable de fois. Rare que tes collègues viennent d’ailleurs. Malgré ta réserve de sucre...

- C’pas non plus mon genre de nana...

Pas vraiment, mais va expliquer après...

- Je ne l'aime pas du tout...

Tu bascules la tête sur le côté et t’approche de la rousse, tes mains sur ses épaules.

- Bei… je sais pas ce que ta caboche a encore imaginé, mais ma collègue tu vois… j’suis pas son genre… Elle...

Tu lèves les yeux vers le ciel en cherchant tes mots. Non tu oublies. Tu vas pas expliquer ça, c’est trop long, on s’en fout.

- On s’entend bien, mais c’est tout. Elle a déjà quelqu’un en plus.

Tu lui pokes gentiment le nez.

- Rassurée?

Date d'inscription : 26/03/2019

Miss Quiry est asticotée par la désinvolture de son colocataire - et ami. Le seul. Le plus important, de fait- face à la situation. Qu'est-ce que ces "Ouais" et "ça va", d'une impudente inexactitude!

- C’pas non plus mon genre de nana...

Un genre.
Pour Miss Quiry , le genre fait référence au fait de se définir comme un homme, une femme, ou parfaitement autre chose en dehors de ces préceptes binaires. Elle s’est beaucoup renseignée sur le sujet afin de mieux saisir l'évolution de la communauté des fanfictions, lui même fortement jumelé aux causes LGBTQI. "Un genre de nana" est donc un parfait non sens, à ses yeux. Son irritation s’accroît d'autant plus.

- Bei… je sais pas ce que ta caboche a encore imaginé, mais ma collègue tu vois… j’suis pas son genre… Encore ?! Elle...
- Elle "quoi" ? piaille-t-elle d'une petite voix plus aiguë que d'ordinaire. Je comprends pas ce que tu veux dire par "genre" ! Moi, elle me donne juste l'impression d'être la méchante pompom-girl d'une romance de lycée.
- On s’entend bien, mais c’est tout.
- J'ai pu constater, en effet, que vous étiez partenaires de messe-basses et de glousseries. Tu.. Tu ne ris jamais avec moi.... de cette manière...
- Elle a déjà quelqu’un en plus.
- Si tu lisais plus de mes romans, tu saurais que ça n'est pas vraiment un obstacle. Et si ça se peut cet amant est parfaitement imaginaire !

Miss Quiry a les joues toute échauffées de rouge. Elle n'a jamais fait démonstration d'autant de véhémence en un temps si concentré. En vérité, son caractère égale, lui a toujours valu la réputation d'être telle la surface d'un lac : sans remous ni ridule, assainissant l'onde d'une platitude exacerbée.
La peur ne l'affecte pas.
La tristesse est une convenance sociale qui s'apprend comme les sourires.
La colère représente beaucoup trop d'énergie sollicitée pour le peu qu'elle a à offrir.
Non, Miss Quiry n'a pas coutume de s'emporter.

- Rassurée ?
- Pourquoi le devrais-je ? cela n'a rien à voir avec moi....

Elle fronce les sourcils sur une moue butée, mais au fond d'elle, elle n'est plus si sûre de son affirmation. Quelque chose s'affole dans son ventre et dans sa poitrine. Une nuée de papillons. Des papillons ! Qu'elle peut-être bête !

- Sasha, fait-elle d'une voix blanche... Je crois que je suis touchée par la maladie du brouillard. Je me sens toute fiévreuse et toute chose...

Date d'inscription : 26/03/2019

Ta Douce n’est pas rassurée. Elle est embourbée dans ses romans qui la guide, la faisant croire qu’il y aurait fort à parier que la collègue et toi ayez une aventure romanesque. Tu te facepalms intérieurement devant ses dires, sa tête de petite têtue. Elle fronce les sourcils et semble soudainement apeurée. Tu la regardes, plus attentivement. Tu touches son front et soupires un peu.

- Ok j’ai compris.

On oublie le thé dans ton cabinet et tu ranges ta blouse pour ranger tes affaires. Tu jettes ton sac sur ton épaule et vient vers la jeune femme rapidement. Tu ne laisses pas le temps de répondre, de dire quoi que ce soit, que tu embarques la Rousse dans tes bras tel une princesse. Tu sors comme ça, devant tous le monde et dit juste en passant.

- J’prends mon aprèm, je régularises ça dés qu’possible. Tchiao!

Leslie vous toise du regard et se contente d’un "Ok !". Tu te retrouves dans la rue avec la jeune libraire contre toi. Les gens vous regardes un peu étrangement, mais tu n’as pas vraiment le temps, ni l’envie de t’en inquiéter.

- Bon. Direction maison. Je te roule dans une couverture sur l’canap, je te fais un thé et tu m’expliques ce qu’dérange réellement, deal?

Date d'inscription : 26/03/2019

Miss Quiry pousse un petit cri de souris quand Sasha la soulève brusquement de terre. Prise au dépourvu, elle sent son visage chauffer comme un petit soleil et son myocarde faire de grands bons de sauterelle hystérique. Jamais elle n'a ressenti pareil emballement émotionnel, sauf la fois, peut-être, ou elle a pu plonger ses doigts pour la première fois dans la matière visqueuse constituant le démon.

Son apparence est humaine,là, pourtant.

Miss Quiry déglutit, incertaine du sens à donner à toute cette agitation sensorielle. Elle accroche ses petits bras menus autour du coup de ce Sasha qu'elle découvre tout à coup: noble, chevaleresque et décidé. Cela n'arrange aucunement sa tachycardie.

Le regard de la dite "Leslie" fait froncer les sourcils de la gente dame. Elle lui tire brusquement la langue avant d'enfouir son visage dans la poitrine de son fier destrier. Jamais elle n'avait osé se montrer si impolie auparavant.

Le rue n’est qu'un décor un peu flou sur lequel elle ne se focalise aucunement. Elle observe simplement la mâchoire virile - Virile ?- de Sasha bouger, ses lèvres adorables -Comment ça adorables ?- se mouvoir sur des mots qu'elle n'entend que de manière étouffée. Elle ne se rappelait pas qu'il avait les yeux si magnifiquement bleus. Pourquoi ne note-t-elle ce fait que maintenant ?

-................................................................................ment, deal?

Beitris papillonne des cils, vaporeuse, comme échappé d'un songe.

- Je.. de... Quoi ? balbutie-t-elle bêtement.

Date d'inscription : 26/03/2019

Clignement des yeux. Instant qui s’efface.

- Je.. de... Quoi ?

Tu la regardes pendant quelques secondes alors que les gens autours de vous continuent de vous regarder étrangement. Tu souris un peu, ne comprenant pas du tout ce qu’elle a pu entendre alors tu t’avances tout simplement dans une direction. La direction de la maison.

- C’pas grave ! J’disais juste que je te ramenais à la maison

Tu as le coeur qui crépite, qui bat, qui brûle. Mais tu restes assez stoïque. Tu as pu cacher ton désarroi pendant des années. Pourquoi cela basculerait aujourd’hui ? Cela fait longtemps que tu as pesé le pour et le contre de votre relation. Mais que veux-tu. Tu restes un démon extra émotif et terriblement dangereux… En y repensant, tu la regardes un peu et… c’était aussi comme ça pendant votre première rencontre non ? Tu la portais comme ça. Elle avait atterrit dans tes bras, tel un ange tombé du ciel. Elle était beaucoup plus légère. Elle n’avait que cinq ans.

- On arrive bientôt.

Que tu lui dis alors la porte se place devant vous. Tu la gardes dans tes bras alors qu’un de tes yeux commence à faire apparaître son noir profond. Pourquoi ? Parce que tu te sers un peu de tes pouvoirs pour attraper ta clé et la porter à la serrure tout en gardant la demoiselle dans tes bras.

- Home sweet home!!

Que tu clames ensuite en entrant ainsi, laissant un peu les chiens venir vers vous. Tu fais ensuite comme tu as dis après avoir fermé la porte. Tu l’enroules ensuite dans une grosse couette et commence à faire chauffer l’eau. Tu te laisses aller et tu es en mode full démon, le amas de chair putréfié, noir et corrompu. Tu te hisses sur deux mains et un pieds pour avancer alors que tu déploies tes ailes déchirées. Tu regardes l’eau bouillir en clignant des yeux en décalé et la regarde.

- Alors ? On est entre nous là. Tu peux me dire ce qui se passe?

Date d'inscription : 26/03/2019

En un tourbillon, Miss Quiry se transforme de Cendrillon portée en épousée par le diable charmant à une petite citrouille roulée en maki sur le canapé de son salon. La chose a de quoi interloquer, surtout quand votre palpitant s'amuse à jouer les lévriers de course. Qu'y a -t-il sur la ligne d'arrivée, Miss Quiry l'ignore. En cela réside tout son désarroi : elle ne maîtrise en aucun cas la trame narrative de sa propre vie, sinon elle s'écrirait bien autrement, soyez en certains.

Les symptôme de la maladie son clairs .
Lorsque Beitris observe Sasha les papillon s'agite dans sa poitrine, les papillons s'agitent furieusement.
Lorsque Beitris regarde les chiens, les papillons cessent de battre des ailes et s'assoupissent.
Sasha qui bombe son torse humain... Papillons.
Caramel qui batifole à ses pieds... Pas de papillons.
Sasha qui se décompose en goudron noir.... Papillons.
Vanille qui lui lèche les doigts... Pas de papillon.
Sasha tout dégoulinant qui lui sert le thé... Papillons.
Chocolat qui remue la queue - Pas de papillon - en essayant d'attraper l'aile de chauve-souris du vétérinaire... Volière de papillons, qui bruissent, bruissent, bruissent....

Miss Quiry passe ainsi d'un sujet à un autre, derrière ses épais verres de lunettes, soumettant son myocarde à tout une batterie de tests d'une pertinence - avouons-le- toute relative.

- Alors ? On est entre nous là. Tu peux me dire ce qui se passe?
- Je vais devenir une chrysalide ! déclare-t-elle avec un soupçon de panique -ce qui, chez Miss Quiry, équivaut à un cataclysme émotionnel. Si je reste auprès de toi plus longtemps, les phalènes que j'ai dans le ventre vont me transformer comme les gens contaminés du port ! Résolument, elle se cache derrière sa tasse en fermant les yeux telle une enfant. Si je te regarde plus longtemps, elles vont continuer de mettre des vers à soie tout en dedans de moi qui vont grignoter tout l'intérieur de ma poitrine ! Et mon cœur va battre tellement vite qu'il va finir par s'arrêter !!!

Date d'inscription : 26/03/2019

- Je vais devenir une chrysalide !

Hein ? Tu te retournes pour la regarder et comprendre ce que son charabia veut bien dire… alors que l’un des chiens de ta Douce essaye de te mordre l’aile. Elle semble complètement paniquée quand elle te dit ça. Pourtant, de mémoire, c’est impossible pour les humains. Et Leviathan ne l’a jamais approché et sait que tu tiens à elle plus qu’à ta propre immortalité. Tu essayes alors de comprendre, mais à moins que Beitris t’ai caché une moitié insecte de son métabolisme...

- Si je reste auprès de toi plus longtemps, les phalènes que j'ai dans le ventre vont me transformer comme les gens contaminés du port !

Des… Tu prends le thé et le sert dans deux tasses et rampes en approchant, posant le tout sur la table basse. Tu essayes dans ta caboches de démon de faire le lien, mais tu as du mal avec son vocabulaire. Tu viens alors poser, ce qui ressemble de près ou de loin à une main, sur sa cuisse et tente de la calmer.

- Si je te regarde plus longtemps, elles vont continuer de mettre des vers à soie tout en dedans de moi qui vont grignoter tout l'intérieur de ma poitrine ! Et mon cœur va battre tellement vite qu'il va finir par s'arrêter !!!

Tu clignes plusieurs fois des yeux.

- Heu...

Tu approches une… un bout de toi sur son front, mais aucune fièvre n’est détectée. Tu t’inquiètes un peu, parce qu’elle n’a jamais été aussi inquiète et aussi en panique qu’aujourd’hui. Tu te hisses sur le canapé, en tas. Tu attrapes ta tasses et regarde la rouquine d’un œil bienveillant.

- Depuis quand tu as ça ? Tu … Tu es sûre que… que c’est à cause de moi?

Tu t’en voudrais de la rendre malade… cela voudrait dire de t’éloigner… mais serais-tu seulement capable d’y survivre ?

- Oh Bei… je.. je suis désolé… je veux pas… je veux pas que tu ailles mal par ma faute ...

Que tu dis, penaud….

Date d'inscription : 26/03/2019

Miss Quiry ne sait plus que faire. Son myocarde est tout affolé. Lorsque Sasha approche un de ses appendices goudronneux, elle se sent soudain toute chose : ses joues se teintent de rose stigmatisant le retour de la "fièvre".

- Depuis quand tu as ça ? Tu … Tu es sûre que… que c’est à cause de moi?

Elle hoche la tête, vaporeusement.

- Quand tu me touches, j'ai soudain très chaud et j'ai l'impression que je vais fondre...

Elle poursuit, attrapant un des morceaux du démon pour le coller sur ses seins. Son rythme cardiaque est terriblement élevé.

- .... Et j'ai la poitrine toute gonflée et toute secouée. On dirait une course de lévriers tout fous....

Elle étale la matière visqueuse sur son buste et descend sur le ventre.

- Et j'ai l'impression de crépiter de partout comme si j’allais prendre feu! Ce sont les papillons, j'en suis sûre!
- Oh Bei… je.. je suis désolé… je veux pas… je veux pas que tu ailles mal par ma faute ...
- Je... En vérité, fait-elle songeuse, je n'ai pas vraiment mal... C'est même agréable. Juste.. Juste déroutant. Mais je ne souffre pas, je veux dire, ça n'est pas douloureux... Ça me rend toute bizarre, seulement, ....et après je ne pense plus qu'à toi et à tout plein de détails de toi que je n'avais jamais remarqué avant... Elle vient se blottir contre sa masse gélatineuse comme pour s'en envelopper pleinement. Tu sens bon les toast grillés, quand tu es tout blobby tu deviens un peu plus translucide quand tu as faim et tout opaque quand tu es content, tu as des fossettes au coin de la bouche quand tu souris et puis tu as des yeux gentils comme ceux d'un cocker ....

A mesure qu'elle énumère ces fameux détails, Miss Quiry se sent comme prise de vertiges intérieurs. Les papillons pincent son cœur, ils le grignotent goulûment. Que va-t-il lui arriver maintenant ?

- Est-ce que je vais mourir, Sasha ? questionne-t-elle, inquiète.

Date d'inscription : 26/03/2019

Tu attends avec peur sa réponse. Tu attends avec patience. Tu attends et écoutes.

- Quand tu me touches, j'ai soudain très chaud et j'ai l'impression que je vais fondre.... Et j'ai la poitrine toute gonflée et toute secouée. On dirait une course de lévriers tout fous.… Et j'ai l'impression de crépiter de partout comme si j’allais prendre feu! Ce sont les papillons, j'en suis sûre!

Des papillons ? Des papillons…. Tu ne vois pas comment, par quel dieu ou démon des papillons seraient en train d’être dans le ventre de ta Douce. Avec ces explications, tu ne te rends pas compte qu’elle attrape un bout de toi, tout aussi sensible au toucher que peut l’être une main humaine. Tu sursautes en voyant que c’est sur son sein, son buste, son ventre qu’elle garde ce bout. Tu rougis sous ta masse noire et fond. Tu te reprends en secouant un pue de cerveau. Tu dis que tu es désolé. Comment tu as pu lui mettre des papillons ? Tu n’as pas autant de pouvoir que… Non… Levi ne ferait pas ça. Elle sait que tu tiens à cet humaine...

- Je... En vérité, je n'ai pas vraiment mal... C'est même agréable. Juste.. Juste déroutant. Mais je ne souffre pas, je veux dire, ça n'est pas douloureux... Ça me rend toute bizarre, seulement, ....et après je ne pense plus qu'à toi et à tout plein de détails de toi que je n'avais jamais remarqué avant...
- Des détails?

Tu vas sur le canapé alors qu’elle vient s’agripper contre toi. Tu ne peux que l’entourer de… toi.

- Tu sens bon les toast grillés, quand tu es tout blobby tu deviens un peu plus translucide quand tu as faim et tout opaque quand tu es content, tu as des fossettes au coin de la bouche quand tu souris et puis tu as des yeux gentils comme ceux d'un cocker ....
- Oh.. je… je ne savais pas...
- Est-ce que je vais mourir, Sasha ?

Tu lâches un hoquet violent. Hoquet de surprise et de douleur. Mourir ? Mourir… Tu ne sais plus ce que veux dire mourir pour toi, depuis des années. Mais elle… Sa mortalité qui revient face à toi. Tu te concentres et ton visage, ton haut de buste et tes bras redeviennent humain pour prendre son visage dans tes mains. Tu croises son regard de tes yeux noirs charbon.

- Ne dis pas ça Bei… Pitié… Pas maintenant… Tu es bien trop jeune pour mourir… Trop… Tu as à peine le tiers de mon âge ! Non Bei… Pas toi… Je… Je ne veux pas que tu meures. Tu m’entends ? Je ne veux pas que tu dises ça, d’accord ? Je... J’ai veillé sur toi pendant des années et je continuerais s’il le faut ! Ne dis pas ça, je t’en supplie...

Que tu souffles doucement, l’embrassant sur le front, la gardant contre toi pour la bercer doucement.

- Tu ne vas pas mourir… parce que je serais là pour te protégé. Encore et encore… D’accord? Bei… Je te promet… Je t’aime trop pour que...

Tu ne termines pas ta phrase. C’est à ce moment là qu’une lueur bleue passe à travers la fenêtre. Elle ne traverse pas la maison. Elle laisse juste un rayon lumineux venir. Tu fronces les sourcils et… te dédouble pour regarder à travers la vitre. Tu lèves les yeux et voit un drôle de nuage d’insecte qui parcours la ville. Alors qu’une moitié de toi garde Beitris dans ses bras, l’autre frissonne, grimace et se retourne pour regarder la rousse en grimaçant.

- Elle arrive…

Ta moitié revient pour ne faire qu’un avec toi. Tu recules pour laisser un bout de blob dans les mains de Bei, ton coeur, et va fermer les volets, les issues et soupire… Tu retournes contre l’humaine et murmures à ton oreille.

- Personne ne te fera de mal… Personne… Pas même Unseelie...

Une promesse que tu te fais… Une seule...

» You are my reason to stay ~ BeitriSha[2017]
» Ni père, ni frère.
» Le petit frère (Nathan)
» copain comme cochon / antérion
» Comme une lettre qu'on ne se souvient pas avoir écrite

RP

"La jalousie est la sœur de l'amour, comme le diable est le frère des anges." {Beitrisha}