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 Tomber comme un poil dans la soupe [Bébène]

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Velbegurt
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Une personne passe, ça tourne.
Une autre passe, ça tourne.
Un couple passe, ça tourne.

Encore et encore, comme cela pendant un moment jusqu'à ce que la nuit ne vienne enfin faire son office. Malgré l'horreur mystique qui s’agglutinait dans la ville, ici les petites gens continuaient leur vie comme si de rien n'était. Velbegurt était quant à lui, intriguer par cette porte tournant à l'entrée de l’hôpital. Près d'un buisson, entre un banc et une poubelle, le chat observait les patients qui allaient et venaient pour des soins divers et variés. Ce n'était pas l'entrée des urgences ici, le monde était moins présent. Et lui, patient félin, avait simplement attendu en observant ces humains à la vie si court et fragile, venir pour des raisons diverses et variés.

Sa présence à lui était tout autre, ce soir, Velbegurt avait bien l'intention de venir à la rencontre de l'épine qu'il avait dans la patte : le stupide idiot qui avait fait l'acquisition du miroir d'Aleera. Il devait en avoir le coeur, se confronté à lui. Un simple humain aurait la peur de sa vie face à un chat qui parle, aussi rebutant et cynique, il ne serait pas difficile à convaincre d'abandonner ce foutu miroir. Il l'avait fait avec bien d'autre détenteur au cours de ces trois cent dernières années. Mais l'inverse pouvait aussi se produire, la présence du miroir dans cette ville n'avait rien d'anodin et Velbegurt craignait que cet achat ne soit pas le fait d'un simple geste compulsif dans le but d'agrémenter la décoration d'un logement.

Ah ! Là, c'était sa chance ! Alors que la porte tourne une fois encore pour laisser sortir un patient, le chat bondit et se glisse dans le battant pour faire irruption dans l’hôpital. Pas un rat, c'était vraiment trop calme. L'odeur aseptisé des lieux lui pique le museau alors qu'il s'ébroue doucement, laissant  quelques poils s'envoler dans l'air pour mieux contaminé les lieux par ses germes. Qu'importe... Il observe l'accueil, le comptoir et l'infirmière assise derrière un ordinateur à travailler tranquillement. Velbegurt s'approche rapidement, bondit et atterrit sur le comptoir, faisant sursauter la pauvre femme. Une petite blonde d'une vingtaine d'année, lunette vicée sur le nez qui gémit en observant le chat qu'elle doit jugé comme le plus laid qu'elle n'ait jamais vu.

« Qu'est-ce que tu fait là toi ? Pshiiit, allez, sort d'ici ! »

Lâche t-elle dans un froncement de sourcils, agitant la main dans l'espoir de le repousser. Bien au contraire, Velbegurt pose tranquillement son séant sans détaché son regard ambré du sien avant de lever une patte pour mettre un coup sans douleur sur la main de l'humaine.

« Madame, je vous pris de garder vos doigts sur votre clavier. »

Lâche t-il simplement, bon prince. La femme se fige, la bouche grande ouverte. Elle rêvait, n'est-ce pas ? Cette chose venait de lui parler … ? Elle trouve la force de bouger, observant la couloir. Une blague d'un collègue, c'était obligé.

« Miss ? Excusez-moi mais il faudrait que vous contactiez quelqu'un pour moi. J'aimerais parlé au docteur Maintenon, s'il vous plait. »

Le silence s'impose, lui ne bouge pas, reste patient, laissant le temps à la pauvre femme de digérer ce qu'elle voyait et entendait.

« Maintenant, je vous prie. C'est assez urgent. »

Un sourire en biais, forcé, peu rassuré alors que l'infirmière hoche la tête pour composer un numéro sur le téléphone qu'elle vient de s'emparer. Elle patiente et quand la voix masculine se fait entendre dans le combiné, elle bégaye.

« Do...do...docteur Maintenon.... il y a... euh.... quelqu'un qui vous réclame à l'accueil... » pause, elle déglutit, perplexe, effrayée aussi. « Je crois que vous devriez venir rapidement... »

Avant même d'avoir pu finir sa phrase, la pauvre femme tourne de l'oeil avant de tomber de sa chaise pour heurter le sol, inconsciente. Le chat garou pousse un long soupir, avant de lever la voix de sorte à se faire entendre dans le combiné.

« Doc, merci de ramener votre fessard au plus vite ! Votre infirmière vient de tomber dans les pommes !!!! »
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Ébène Maintenon
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Heures. Minutes. Visages.
Heures. Minutes. Visages.
Solution hydroalcoolique. Mains qu'on lave.
Masque. Toujours. Encore.
Viscères recousues.
Sutures appliquées.
Doigt qui tombe.
Ligaments recollés.
Coeur en suspend.
Qui reprend.
Chanceux.
Défibrilateur rangé.
Solution hydroalcoolique. Mains qu'on lave.
Propreté immaculée.
Heures. Minutes. Visages.
Sol carrelé. Porte battantes.
Nouveaux visages.
Mouchoir en papier. Larmes en boite.
Flacons. ordonnance. Sourire.
Se forcer. Relâcher les muscles. Masser les zygomatiques.
Trop d'effort. Pas assez de café.
Plus de café.

Heures passées.
Nuit tombée.
Ah.. déjà ?


Ebène regarde la nuit qui étale ses dentelles sur un jour à l'agonie. En voilà un qu'on ne soignera pas ici. On pourrait croire qu'il se fatigue, que cet air pensif est celui d'un médecin en pleine introspection face aux contradiction de son serment d’Hippocrate. Il n'en est rien. Le docteur Maintenon est toujours ainsi : un homme infatigable au regard perpétuellement épuisé.
Vacant.
Lorsqu'il vous regarde vous avez l'impression de n'être que du verre transparent que ses prunelles traversent sans plus d'intérêt que de passion. Les patients ne l'apprécient guère -trop froid, trop austère- ils reconnaissent son efficacité, cependant. Alors, on lui pardonne son indifférence maladroite. Le génie a forcément un prix.

Le téléphone sur son bureau sonne. Une fois. Deux fois. Trop de fois.
Il soupire et se prépare à l'effort mental d'une conversation.

- Do...do...docteur Maintenon....
- Lui-même. Que puis-je pour vous Vera ?
Ton monocorde. A défaut d'être aimable, il s'efforce de retenir l'identité, la voix et le visage des membres du personnel.
- Il y a... euh.... quelqu'un qui vous réclame à l'accueil...Je crois que vous devriez venir rapidement...
- Bien. J'arrive.
- Doc, merci de ramener votre fessard au plus vite ! Votre infirmière vient de tomber dans les pommes !!!!


Le Docteur Maintenon arque un sourcil. Ça, ça n'était pas Vera.
Il se dirige donc vers le hall d'entrée du Mab's crown hospital. A cette heure tardive il est plutôt désert, quoi qu'un hôpital ne soit jamais complètement vide. En parvenant au comptoir, il ne repère pas l'infirmière de garde. Le téléphone est décroché et le combiné pendouille lamentablement au bout de son fil tirbouchonné. Ebène se penche par dessus le plat du pupitre et découvre Vera, allongée de tout son long sur le sol , dans une position assez grotesque, avec une créature poilue qui lui renifle le double-menton. C’est le chat le plus hideux qu'il n'ait jamais eu le loisir de voir de sa vie. Et les Loas en son témoins : elle fut longue.
Pas de trace, cependant, du détenteur de ce timbre masculin qui l'a prévenu du malaise de l'employée.

Ebène hausse les épaules.
Un bienfaiteur anonyme et discret. Soit. Ça lui fera moins à causer. Il s'agenouille auprès de la malheureuse Vera et effectue quelque petites gifles sèches sur ses joues épaisses.

Il se prend à penser à son chez lui avec un tantinet de mélancolie. Que ne donnerait-il pas pour boire un verre de bourbon , assis en face du Miroir, à écouter sa conversation étouffée. D'antiquité à antiquité, il se sent tout à fait en osmose avec l'objet.

- Allons, Vera, réveillez-vous...

On ne va pas y passer la nuit.
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Velbegurt
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Message passé, le voilà qui saute du comptoir et atterrit près de la pauvre femme inerte. Velbegurt la renifle un instant avant de lui asséner un léger coup de tête de l'espoir de la faire émerger. Pas moyen de la faire revenir à elle et ce n'est pas plus mal car il était certain qu'à l'instant même où elle aurait vu sa tête d'aussi près, elle retomberait dans les pommes aussitôt. Le voilà bien embêter tout de même. Enfin jusqu'à ce qu'un homme grand et sombre ne le recouvre de son ombre, se penche pour tenter à son tour de réveiller la pauvre infirmière. Là !!! LUI ! C'était lui ce bougre d'abruti qui avait rapatrier ce maudit miroir au seul endroit du monde où il de devait pas se trouver ! Velbegurt feule d'agacement alors que l'homme ne semble même pas prendre en compte sa présence.

« Yo, doc. »

Lâche t-il simplement, histoire de faire savoir que c'était lui le messager au bout du téléphone. L'air blasé et plein de méprit, Velbegurt reste là, le séant sur le carrelage froid de l’hôpital à fixer le bellâtre dans les yeux. Et son regard à lui est aussi sombre que mort. Pas la moindre émotion ne le traverse. Vide.

« Laissez tomber Vera, elle se réveillera bien toute seule, faut qu'on cause tout les deux. »

Menace t-il à demi-mot sans lâcher l'humain du regard. Mais lui qui a le nez assez fin pour sentir la magie, sent bien que l'humain a quelque chose de plus. Quelque chose comme lui... Une étrange similitude dans ce qui émane de leur être, dans leur intérieur, leur aura ou peut-importe le nom que l'on donne la chose. Velbegurt se redresse, secouant l'arrière train en frétillant de sa queue tordue et passe devant Ébène en lui assénant volontairement un coup de ladite queue dans le visage. Il voyait venir la chose d'ici, si Aleera sortait du miroir, cette crapule aussi expressif qu'un parpaing allait finir entre ses griffes. C'était tout à fait son genre de mâle., sauf un détails prêt peut-être, il n'avait pas l'air aussi naïf que Velbegurt à une époque à présent lointaine.

« Hey doc, faut bouger là ! À moins que vous ayez envie d'expliquer à Vera pourquoi il y a un chat qui vous tape la discute à l'accueil ! »

Et le voilà qui trottine. Bon sang, l’hôpital était vide et aussi silencieuse qu'une morgue. Cela semblait plutôt anormale,à moins que l'heure tardive y soit pour quelque chose.... Le chat s'engouffre par la première porte entrouverte qu'il croise. Pas de bol, c'est les chiottes. Tant pis, ça fera l'affaire.... Il saute sur le bol du lavabo, observe son reflet dans l'énorme miroir puis laisse son regard dérivé sur le reflet du médecin dans son dos.

« Il y a peu, vous avez fait l’acquisition d'un miroir. Assez large, bordure en bois sombre, étrangement bien travaillé, un petit air sinistre, presque gothique, ancien.... » Le chat laisse échapper un lourd grondement gutturale qui n'a rien à voir avec un miaulement. « Je ne sais pas ce qu'il vous murmure, quelle sensation il vous offre mais tout ce qui vient de lui n'est que mensonge, vous comprenez ? Vous devez impérativement vous débarrasser de ce miroir. » Son regard se fait plus animal, il n'y plus une once de douceur chez Velbegurt. « Vous allez faire en sorte que le miroir quitte cette ville et dans les plus bref délais. »
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Ébène Maintenon
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- Yo, doc.

Ébène penche lentement la tête sur le coté. Derrière le pan de comptoir trône un mélange génétique malencontreux entre un rat, un chat et un je ne sais quoi de simiesque.

- Laissez tomber Vera, elle se réveillera bien toute seule, faut qu'on cause tout les deux.

Il ne rêve donc pas -il ne rêve jamais du reste- c'est bien cette créature qui lui tient le crachoir, avec un timbre nettement similaire à celui de l'homme au téléphone. Un chat moche qui parle. Bien. Est-il à cela près ? Soupir indicible.
Le bon docteur se prend une mandale de poil dans la tronche et soupire de plus belle.

- Hey doc, faut bouger là ! À moins que vous ayez envie d'expliquer à Vera pourquoi il y a un chat qui vous tape la discute à l'accueil !
- A priori, celui qui aura le plus à perdre sera le félin qui fait causette
, déclare laconiquement le chirurgien. Nous avons un très bon labo de dissection ici.

Cependant, il le suit de bonne grâce, non sans avoir pris soins de rasseoir Vera sur son siège, en rajustant ses lunettes sur son nez.

- Que puis-je pour vous, félidé ? Malgré la tournure polie de la question, le ton n'a rien d'amène. Il n'a rien du tout. Si l'homme était sensé avoir peur c’est plutôt raté.
- Il y a peu, vous avez fait l’acquisition d'un miroir. Assez large, bordure en bois sombre, étrangement bien travaillé, un petit air sinistre, presque gothique, ancien....
- Inutile de me le décrire si vous savez que je le possède. Les faits, félidé.
- Je ne sais pas ce qu'il vous murmure, quelle sensation il vous offre mais tout ce qui vient de lui n'est que mensonge, vous comprenez ? Vous devez impérativement vous débarrasser de ce miroir.
- Non. Merci d'être passé, aurevoir.


Ebène tourne les talons et s’apprête à sortir quand le chat feule et insiste, menaçant.

- Vous allez faire en sorte que le miroir quitte cette ville et dans les plus bref délais.
- Sinon quoi ? Vous allez me tuez.. ?
L'esquisse de sourire est presque plus inquiétante que son absence. A votre guise, félidé : pimentez mes journées.

Et le docteur de sortir sans prêter plus d'attention à la créature maudite. Il n'est pas le seul à l'être, après tout. Va-t-il menacer autrui à qui mieux-mieux ? Non qu'il sache. Le savoir-vivre se perd, ma foi.
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Velbegurt
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Ce mec avait clairement un problème d'ordre émotionnel et sans doute psychiatrique. Velbegurt reste assit, patient à le fixer de son regard irréel, conscient que l'absence même de réaction venant dudit docteur, n'était en aucun cas normale.

« Velbegurt, pas félidé. »

Nouveau feulement, tous crocs dehors alors que l'humain le met au défi de le tuer. Par tous les faes de Tyr, en voilà un abruti fini ! Alors que ses griffes se rétracte, s'accroche férocement au lavabo jusqu'à laissé des marques, le chat se penche vers l'humain, la voix gutturale.

« Je le pourrais, avec des scrupules, mais le pourrais. » Il hoche la tête, dresse les oreilles. « Mais ce n'est pas moi qu'il faut craindre Doc mais la chose dans le miroir. Ne l'écoutez pas, ne l'approchez pas, couvrez le miroir. Chaque fois qu'elle peut voir au travers, c'est lui donner la possibilité de vous tromper. Et croyez-le, si elle sort, elle vous tuera, sans la moindre hésitation, contrairement à moi. »

Après tout, Aleera avait bien offert leur enfant à une démone dont la peau avait servit ensuite servir de cuir pour un vieux grimoire puant la noirceur. On pouvait difficilement faire plus glauque. Sans compter que si elle était capable de faire endurer ça à sa propre progéniture, dieu seul sait ce qu'elle pouvait faire aux autres et l'ordre d’émeraude l'avait fort bien compris. Contrairement à ce docteur au cerveau faisandé.

« La dissection ? Que diable, j'ai déjà testé et aussi fort désagréable celui puisse t-il être, je crains que ce n'est pas avec cela que vous pourrez m'arrêter. »

Le voilà qui bondit de son perchoir, suivant Ébène hors de la salle et glisse sur le sol de l’hôpital pour venir bifurquer entre ses jambes, cherchant à le faire chuter ou au moins à capter son attention.

« Sérieusement Doc, vous vous n'êtes pas posé de question quand les premiers phénomènes étranges ont commencés en votre présence ? Le faite qu'un miroir vous pousse à resté accroché à lui comme aux jupons de votre maman ne vous a pas poussé à vous remettre en question ? »


Velbegurt perd patience, il se retourne vivement, faisant le dos rond et lève la patte pour venir griffer le tibia du docteur, déchirant le tissus de ses griffes et la peau avec. L'odeur du sang fraîche lui ouvre l'appétit et déjà, il se pourlèche les babines.

« Enterrez le dans un cimetière, jetez le au fin fond de l'océan ou même dans un volcan si vous voulez mais ne gardez PAS cette chose avec vous ! C'est la folie et la mort qui vous attends ! » Geint le pauvre chat à bout d'argument. « Si vous libérez la Mère des misères, au mieux vous finirez mort et en enfer, au pire, vous finirez comme moi. Je suis presque sûr que d'avoir à vous lécher les couilles tous les jours pour vous garder au propre ça ne vous emballes pas des masses alors arrêtez de chier dans la colle cinq minutes et écoutez ce que je vous dit ! » Feulement sauvage. « putain de merde ! Vous êtes chiant à la fin, tête de con ! »
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Ébène Maintenon
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- Velbegurt, pas félidé.
- Ebène, pas Doc,
rétorque-t-il sur le même ton.

Le docteur Maintenon remonte vers son bureau sans tenir compte du chat qui le suit. Velbegurt se lance dans une longue diatribe sur la dangerosité du miroir qui murmure (car jusqu’à présent, c'est là tout ce qu'il fait : susurrer des phrases inintelligibles que le bon médecin apprécie autant qu'un bon morceau de jazz.)

- L'entité dans le miroir est donc féminine ? Intéressant, se contente-t-il de dire tout en pénétrant dans son office.
- Sérieusement Doc, vous vous n'êtes pas posé de question quand les premiers phénomènes étranges ont commencés en votre présence ? Le faite qu'un miroir vous pousse à resté accroché à lui comme aux jupons de votre maman ne vous a pas poussé à vous remettre en question ?

Ébène regarde le matou comme si il observait une tâche d'huile sur le carrelage. pas envie de nettoyer sa stupidité crasse. Parce qu'en matière de phénomènes étranges, Ébène n'a pas du attendre la présence du miroir dans sa vie. Cela fait quelques décennies qu'il est lui même "un phénomène étrange".

- Enterrez le dans un cimetière, jetez le au fin fond de l'océan ou même dans un volcan si vous voulez mais ne gardez PAS cette chose avec vous ! C'est la folie et la mort qui vous attends !
- Rien de bien neuf en somme.
- Si vous libérez la Mère des misères,
- Oh, c'est donc son "titre" ?
L'interrompt-il. Pompeux. Je m'en tiendrais à "Misère" c'est moins long.
-...au mieux vous finirez mort et en enfer, au pire, vous finirez comme moi. Je suis presque sûr que d'avoir à vous lécher les couilles tous les jours pour vous garder au propre ça ne vous emballes pas des masses alors arrêtez de chier dans la colle cinq minutes et écoutez ce que je vous dit !
- C'est vite dit. L'expérience pourrait apporter son lot de découverte.
- Putain de merde ! Vous êtes chiant à la fin, tête de con !
- Votre argumentaire tourne court, Velbegurt,
dit-il sans la moindre émotion, tout en rangeant ses affaires. Je ne vais pas jeter ce miroir, j'aime beaucoup l'effet qu'il a dans mon salon. Par ailleurs, rassurez-vous sur ce point : Misère n'a pas la moindre prise sur ma personne. Elle peut essayer, si elle le souhaite : elle se fatiguera sans doute d'elle-même.

Il laisse son office aussi propre, clinique et impersonnelle que si personne n'y était installé.

- Votre message est passé. J'accuse réception. Bonne soirée.

Se faisant, il troque sa blouse pour son manteau et s’apprête à fermer la pièce... avec le chat dedans s'il ne daigne pas en sortir assez vite.
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Velbegurt
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Aussi inspirant et loquace qu'un parpaing, ce docteur. Il était aussi  émouvant et joyeux qu'une porte de prison. Pendant un instant, Velbegurt reste interdit, restant là le dos voûté à observer et écouter son comparse. Est-ce quelqu'un avait prit la décision de lui faire une sale blague sans le prévenir au préalable ? Parce que cette conversation tournait au mauvais goût, franchement. Quelle personne normalement constitué resterait si impassible en sachant vivre dans la même maison qu'une créature non identité et portant le nom de Mère des Misères ?

« Pitié non, ne l'appelez pas comme ça, vous n'allez faire qu’agrandir son ego. Les démons et les sorciers l'on surnommé ainsi mais pour elle, c'est tout ce qu'il y a de plus honorifique alors... vraiment, évitez de lui faire ce plaisir. »

Mais la conversation coup court. Le médecin, bien décider à ne pas connaître la suite de l'histoire, s'en va comme un rien, laissant derrière lui un vide et un silence pesant. Et un chat, laid et assit sur le sol à observer la porte tournante de l'accueil. Est-ce lui qui était trop con pour croire que les humains avaient encore du bon en eux et assez de bon sens pour laisser moisir Aleera dans sa prison ou bien c'était juste cet homme qui était vraiment trop idiot pour se soucier du danger qu'elle représentait pour les hommes comme pour tout ce qui pouvait se targuer d'être un tant soit peu vivant. Merde.

« On va tous mourir. C'est trop géniale. »

Si le doc refusait d'entendre raison, il ne restait pas trente-six solutions. Il restait encore ceux qui était les meilleurs pour venir à bout d'un monstre comme cette chieuse d'Aleera : les chasseurs. Cela tombe bien, il avait ouïe dire il y a peu, que certains commençait à changer leur façon de penser vis à vis des bidules dans son genre. Faut croire que le timing était parfait ! Dernière chance donc, de se préparer à l'arrivée de cette putain de bas étage... Il ne restait plus qu'à prier pour que les Taur ne le passe pas à la rôtissoire avant de lui avoir arracher la peau pour le changer en descente de lit. Sans rien ajouter de plus, le chat redresse son séant et s'en va en trottinant aussi vite qu'il était venu. Quelle nuit à chier, vraiment.

« Rectification... »
se murmure t-il à lui même, dépité. « JE vais mourir. Putain, c'est par où chez le vieux Taur, déjà ? Ah oui, par là... »

Et hop, le voilà qui disparaît dans lé pénombre, sans même savoir où réellement trouver ses potentiels alliés. Au point où il en était de toute façon, ci c'était pas les sang-coureur qui lui tordrait le cou, ce serait Aleera qui le découperait en morceau, à bien y réfléchir, affronter kaelig Taur ne pouvait pas être le pire.
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