[Foyer] Say anything or i'll find U ~ Lucy

Date d'inscription : 24/06/2019

Délia m’a accordé quelques jours avant de retourner à mes entraînements féroces… Même si je fais des progrès, elle m’en demande toujours de plus. Mais pour le moment, je profite de mes quelques jours de repos avec l’homme de ma vie. Même si je passe le plus clair de mon temps ranger le foyer pour le garder propre et accueillant.

Je suis dehors, une clope à la bouche, histoire de prendre l’air et de souffler un peu. Je marche le long du bâtiment soufflant dans l’air un petit nuage de fumée que je disperse d’un mouvement de main dans la brume blanche. Even s’enfonce de plus en plus dans la drogue et je ne peux rien y faire, j’ai déjà tout essayer mais il ne veut rien entendre. Je tape du pied sur le sol et mes yeux se mettent a briller intensément d’un rouge sang lumineux, ma peau se craquelle et laisse apparaître des veinules de lumière luisante orangée.

Je jette mon mégot sur le sol et l’écrase sous une forte charge télékinétique, puis le fait flotter jusqu’au cendrier que j’ai placé à coté de l’entrée du foyer. Je me retourne et me retrouve face à une jeune fille à guitare que le foyer héberge de temps à autre…

Date d'inscription : 12/05/2019

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What will we do now?
We've lost it to trying

What can we say now?
Our mouths only lying

- Saaaaaage ? Sage t'es oùùùùù ? T'es où, t'es où, t'es où.... que je scande comme un refrain.

Sage n'aime pas ce foyer. Il n'aime pas m'y voir traîner. Il préfère encore me voir errer dans des draps inconnus, vite oubliés. Ici, c’est plein d'odeurs familières : détresse, solitude rancunière, larmes salées. Ici, ça schlingue la pauvreté, la misère infantile, les errances gamines qui condamnent à jamais... Le gosse sans avenir qui se prend encore un peu à rêver...

Mais ici y'a des céréales, du lait et des douches, hé!

- Saaaaaage...Lalala ! *skrontch* T'es où? Lalala.... *skrontch* que je chantonne entre deux bouchées de corne-flakes sucrés.

En général, il m'attend roulé en boule à l'arrière du bâtiment, alors je m'y rends, cheveux encore mouillés, guitare en bandoulière et bol qui croustille. Là, y'a un type tout à sa déprime, qui fume sa quille. Je ne veux pas déranger et m'apprête à faire demi-tour quand je le vois s'illuminer comme un arbre de Noël. Il frappe du pied et fait voler son mégot dans la poubelle. Propre, mais peu discret ce garçon. Je déglutis pour faire passer plus vite mon petit déj'.

- Wouaaaah ! Classieux Volcano-boy ! Mais.. t'as pas peur qu'on te remarque dans le voisinage ? Je bois mon fond de lait. Tu as l'air vachement contrarié, dite-donc...T'as le front tout plissé !

Je pose le bol sur un rebord de fenêtre, je m'essuie la main sur ma salopette et je la lui tends.

- Moi c’est Lucy, ta soeur cachée ! J'éclate de rire. Nan, je déconne ! J'arbore une moue songeuse. Quoi que c'est pas impossible, après tout, t'as vu nos tronches ?

Deux poils de carottes avec des super pouvoirs. Les Jumeaux Maximoff n'ont qu'à bien se tenir !

Date d'inscription : 24/06/2019

Tu rages car tu ne sais pas comment faire pour aider Even a sortir de sa grisaille depuis la mort de sa meilleure amie, qui est de retour avec des super pouvoirs… Non mais qu’elle idée de devenir un démon pour pouvoir revenir sur terre juste pour tourmenter ceux qu’elle a déjà fait souffrir. Ta colère n’est pas simplement dirigée vers cette femme, une autre aussi Azkadélia, ta patronne qui te pousse dans tes limites et dans tes retranchements quitte a te faire souffrir. Et envers toi-même, de ne pas trouver le moindre indice sur ta quête personnelle, tu n’arrives à rien, tu ne trouves pas tes parents et ça te rends malade, c’est comme s’il n’avait jamais existé. Ta clope finis tu la jettes sur le sol et d’un simple coup du talon sur le sol ta peau se fracture et laisse voir le feu de la colère qui est dans ton corps, tes yeux brillants comme un brasier autant que tes cheveux sous les rayons du soleil levant.
Une voix impressionnée te fait te retourner en vitesse, une jeune femme aussi rousse que toi te fixe dans les yeux et semble admirative de ta particularité de sorcier, mais elle ne semble pas du tout avoir peur de toi.

Elle se présente avec humour mais ton visage reste de glace. Tu prends sa main dans la tienne et tu sens en elle une faible charge magique, tu te dérides enfin et lui sourit :
« Morgänn, nous nous sommes déjà rencontrer Lucy, j’ai passé pas mal de temps ici après mon passage a l’orphelinat et Even est mon petit ami… Et je viens lui donner un coup de main de temps en temps ici… »

Tu fermes les yeux et tu fais disparaître ta marque sans difficulté, seul tes cheveux reste brillant sous le soleil de Tir Na Nog.
« Lucy, je ne te demanderais qu’une chose, c’est de taire ce que tu viens de voir, personne ne doit être au courant que je suis un sorcier et encore moins Even… Je te confie ma vie dans cette requette, alors s’il te plaît… »

Tu joue la carte de la peur et de la pitié pour qu’elle accepte de taire ton secret, cette tactique ne marche pas souvent mais l’orphelinat t’a permis d’apprendre à te servir de la pitié que tu peux inspirer au gens en te rendant misérable a leur yeux mais devant une personne comme Lucy ça peut très bien échouer car contrairement a elle j’ai réussis a m’en sortir en trouvant du travail et un mentor… Alors advienne que pourra…

HRP:

Date d'inscription : 12/05/2019

Pas rigolo le Momo.
Il a l'âme qui fait grise-mine quand sa chevelure pète le feu. Et pas que la tignasse d'ailleurs. Faut sourire, petit morceaux de soleil, sinon après les gens finiront par croire que les roux sont vraiment maudits. Ai-je seulement une gueule de chat noir, dis ?
Une poignée de main quand même !
Une sorte de coup de jus.

- La vache t'es encore tout électrique, que je ricane sans me démonter, secouant mes doigts engourdis. Alors comme ça tu te tapes le petit prince tatoué de la Cour des Miracles ? Pas mal, frangin, pas mal ! Au moins ça t'assure un toit et un lit toujours chaud !

Clin d’œil complice, parce qu'il n'y a pas raison de jalouser ceux qui mènent leur barque gaiement dans ce merdier. On joue avec les cartes dont on dispose et un joli petit cul de rouquemoute, ça vaut bien un as dans une main !
Haussement d'épaules.

- Pourquoi voudrais-tu que je te dénonce ? A qui ? A notre Bon Samaritain ? Pourquoi ? Chacun ses petits secrets... Moi aussi je suis peut-être un peu sorcière, qui sait ?

Pichenette sur son nez
J'éclate de rire et les constellations de mes joues s'illuminent.

- Je suis orpheline, comme toi, ça nous fait un point commun! J'effectue une courbette révérencieuse... Et ménestrel des temps modernes en sus! fais-je avec une pirouette et quelques vocalises.
Triste-sire, vous qui cramez des poubelles de chagrin,
De mes dons vous auriez grand besoin !
Il suffit parfois d'une chanson
Pour chasser les nuages à l'horizon !
Guinchons, Guinchons,
Mörgann-Ronchon
Et de tes idées noires,
Je ferais lucioles d'espoir !

J’ébouriffe ses cheveux avec un sourire étincelant.

- Déride-toi, allez...Où je vais être obligée de te chatouiller !

Date d'inscription : 24/06/2019

Deux roux sur un trottoir qui discutent, on dirait le début d'une mauvaise blague… Mais pourtant, c'est la réalité, tu es là debout face à une jeune femme de ta tranche d'âge. Tu lui sers la main et une légère décharge électrique redresse les petits cheveux de ta nuque. Puis sans vraiment montrer que tu as ressenti un truc comme elle, quelque chose certes d'électrique, mais qui as une forte importance. Cette rousseur identique qui coiffe le haut de vos têtes pâles, cette sensation de magie qui flotte autour de la jeune femme et maintenant cette pigne… Non c'est un signe, Lucy est la clef de mon passé. Elle doit pouvoir me rendre la mémoire ou du moins me venir en aide pour retrouver mes parents et en échange, je lui devrais un service de la même taille… Mais avant tout faut que je sociabiliser avec elle ce qui va être dur car tu ne sais pas comment faire enfin si tu peux la jouer masque de façade comme tu en as l'habitude ou alors tu la joues sincère… Qu'importe pour le moment…

Tu essaye tant bien que mal de lui faire promettre de ne pas divulguer ton secret sans la menacer.

Mais rien n'y personne au monde ne peut prétendre que la ruse par la pitié fonctionne non loin de là… Et comme on fallait s'y attendre ta tactique tombe à l'eau et en plus de ça elle en joue et t'annonces qu'elle aussi pouvait bien-être une sorcière, encore un indice sur ta route pour te dire que c'est d'elle dont tu as besoin…

Ton regard change, tu la fixes, tu plonges tes yeux dorés dans ses yeux vert émeraude tu cherches à découvrir d'où vient cette sensation de déjà vus, ce sentiment au fond de ton cœur qui te hurle que cette femme est toi êtes proche plus qu'il ne paraît. Elle ajoute que vous avez un point en commun et pas des moindres car elle est orpheline elle aussi…

Puis elle enchaîne sur un poème dont l'air te rappelle quelque chose de lointain dans ton esprit. Tu fermes tes yeux et par réflexe tu commences à fredonner l'air de la chanson, des larmes dorées coulent de tes yeux clos.

Une fois qu'elle arrête de chanter tu ouvres tes yeux et tu lui dis:
"Je connais cette chanson… je l'ai déjà entendu…"

Ton visage exprime de la tristesse… Mais en même temps un sentiment de plénitude comme si on te rendait quelque chose que l'on t'avait retiré il y a maintenant des années.

"Cette chanson… Elle vient d'où?"

Date d'inscription : 12/05/2019

Morgänn se laisse bercer, lâchant finalement prise. C'est bien, petite feu follet, fais-toi braise et apaise tes tourments. Mais... Tu pleurs ?

- Pourquoi tu pleurs ? Fais-je avec une moue inquiète en lui caressant les joues. J'étanche ses larmes du bout des pouces. Ne pleure pas....Je chante pour faire rire, pas pour rendre chagrin...
- Je connais cette chanson… je l'ai déjà entendu…
- Vraiment ? Je viens d'inventer les paroles et...
- Cette chanson… Elle vient d'où?
- Je ne sais pas... Fais-je un peu déroutée. Je connais cet air depuis que je suis toute petite mais je ne saurais vraiment te dire d'où il vient... Haussement d'épaules. On a du me le chanter à l'orphelinat, ou en famille d'accueil....

Je réfléchis en triturant une mèche de cheveux.

- Si je me souviens un peu les vrai paroles ça donne quelque chose comme...
Il suffit parfois d'une chanson
Pour dégager l'horizon,
et vider les nuages
De tous leurs orages
Chantons, chantons
Ami, chantons!
Que s'envolent tes idées noires.
Chantons, chantons
Ami, chantons!
Que ma voix te rende espoir.

Mon timbre retrouve les rimes comme de vieilles pantoufles. Ce sont des vers ancrés dans le cœur, une mécanique qu'on oublie pas, comme le vélo.

- Oui c'est ça ! Dis-je avec une expression de triomphe en chantant de nouveau, de manière plus affirmée cette comptine issue des méandres de ma mémoire. Tu la connais ?!

Date d'inscription : 24/06/2019

Cet air résonne dans ton esprit. Tu sens en toi comme une porte qui se déverrouille cette jeune femme à fait avancer les choses. Toi, ce jeune rouquin qui a perdu la foi dans tes recherches, toi qui as presque fait le tour de la terre pour retrouver tes géniteurs.
Cette jeune rouquine, qui malgré la différence de taille te ressemble comme ton propre reflet dans un miroir, cette jeune femme qui avec de simples mots a réveillé en toi quelque chose d’endormi depuis bien longtemps. Est-elle la clef de ton passé ? Fait-elle partie de celui-là ?

Elle passe une main douce et délicate sur ta joue pour essuyer les traces dorées de tes larmes avant de t’avouer qu’elle chante pour faire rire, pas pour que je pleure. Tu prends sa main dans la tienne, tu plonges ton regard dans le sien avant de lui répondre :
« Non, je ne suis pas triste, au contraire depuis bien longtemps, je me sens enfin serein… »

Tu expliques à Lucy que tu as déjà entendue cet air, que tu le connais. Elle semble surprise, car elle vient de les inventer, mais tu lui demandes d’où vient cet air et elle explique que c’est une chanson de son passé sûrement de l’orphelinat d’où elle vient.
Elle fouille dans sa mémoire et commence à chanter. Ses mots, tu les connais et tu l’as rejoint dans sa litanie :
« Il suffit parfois d'une chanson.
Pour dégager l'horizon,
et vider les nuages
De tous leurs orages
Chantons, chantons.
Ami, chantons !
Que s'envolent tes idées noires.
Chantons, chantons.
Ami, chantons !
Que ma voix te rende espoir ».

Ses mots, ses sons, tu les connais comme gravé dans la pierre, dans ta mémoire et tu les chantes, en cœur avec la rouquine.

« Oui, je la connais… C’est sûr…. Mais je ne sais pas d’où. Elle est encrée en moi, je connais la moindre des variations de ses notes sur un piano ou un violon. Je connais la partition de cette musique par cœur, je la vois qui se dessine dans mon esprit, mais je ne sais pas d’où je la connais. »

Tu passes une main vernie de noir sur ton visage et soupir tout en cherchant les réponses à tes questions…

Date d'inscription : 12/05/2019

Ta voix s'ajoute à la mienne, complétude orchestrale comme si nous n'avions jamais été fait pour être soliste. Tu épouses chaque note, chaque circonférence de syllabe, chaque détour de rime que j'emprunte. Notre échappée lyrique est si harmonieuse qu'une émotion inédite me gagne.

La nostalgie.

Avec une douceur qui désormais me semble familière, je prends ton visage entre mes paumes et cherches quelques réponses dans tes yeux limpides. Plus je m'y noie, plus la singularité de nos similitudes me frappe.

- Je te connais... Nous nous connaissons surement. Nous étions petits, si petits qu'il est difficile de nous rappeler.

Les voiles du souvenir sont épais, mais tout tissus se délite et se désagrège. J'entends la voix douce d'une femme qui chante la comptine mais que je ne vois pas. En revanche, je distingue la silhouette un peu floue de deux enfants qui s'amusent. L'un joue du piano et l'autre fredonne en dansant.

- Nous avons grandi ensemble... Mais.. Je ne reconnais pas l'orphelinat des Soeurs.... Qui... Où...?

Un brusque mal de tête me vrille les neurones. C’est comme si on s'ingéniait à touiller ma cervelle avec une aiguille à tricoter. Je pousse un couinement en grimaçant. Mon front chute contre ta poitrine.

- Morgänn... J'ai mal....

Du sang me coule du nez.

Date d'inscription : 24/06/2019

Tout semble concorder, Lucy, la chanson, tes souvenirs… Elle est toi, vous vous connaissez, il y a un lien indéfectible entre vous certes très mince, mais bien présent. Lucy attrape ton visage entre ses fins doigts et plonge un regard plein de question dans le tient tout aussi perdue.
Elle est d’accord avec toi, vous vous êtes déjà rencontré non, pas simplement rencontré… Elle t’annonce que vous étiez petit, trop petit pour vous en souvenir, mais oui vous avez déjà été ensemble. Son esprit résonne avec le tien, ton cœur bat à l’unisson avec le siens comme s’il avait retrouvé une partie de ce qu’il avait perdu. Par contre elle ne comprend pas où elle ne reconnaît pas ce qu’elle voit… Mais toi, c’est différent, cette voix qui résonne sous ta chevelure de feu, tu la connais et très bien même, c’est celle de ta mère. Ce lieu que tu visualises au travers du brouillard t’est familier, c’est la salle de piano de ton ancien manoir.
Soudain, Lucy sursaute avant de gémir et de poser son front contre ton torse, une décharge électrique parcours ton dos te paralysant quelques secondes avant que ton cerveau commence à bouillir. Une douleur immense irradie dans ton corps, mais au travers de la douleur tu ne penses qu’a une chose: ELLE… Lucy est la clef de tout ça et tu ne veux pas la voir blesser simplement par ce qu’elle est proche de toi…

Tu la sers contre toi et difficilement, tu viens l’allonger sur le sol.
« Lucy… »

Tu commences à tousser, tu viens mettre ta main devant ta bouche et dans ta quinte de toux, tu craches du sang, sans gène, tu la poses au sol et tu te concentres sur la rouquine :
« Lulu, écoute moi… Ça va être difficile, mais fait moi confiance… »

Une nouvelle quinte de toux et le sang jaillit de ta bouche tachant sa belle salopette bleue.
« Merde… »

Tu jures à voix basse et tu reprends :
« Il va falloir que tu chantes, que tu endormes mon cerveau… Je crois savoir ce qui nous arrive… Tu peux le faire ? »

Tu sens comme un pique de glace, transpercer ton lobe frontal, et du sang commence a couler de tes oreilles et de ton nez.
« C’est le seul moyen de calmer le sors qui pèse sur ma mémoire… »

Ce sont tes derniers mots avant posés la main sur le sol pour te soutenir, ta respiration devenant plus difficile comme si quelqu’un venait te serrer fort comprimant ta cage thoracique… Ta vision se trouble, mais tu te concentres, pour soutenir Lucy, vous avez besoin l’un de l’autre mutuellement…

Date d'inscription : 12/05/2019

Ma tête est lourde. Un million de boules de bowling font des strikes contre les quilles de mon crâne. J'ai l'impression qu'on me compresse la cervelle, qu'on plonge ses vilains doigts dedans pour y planter ses ongles.

Qui ?
Pourquoi ?

Je me sens engourdie, enlisée, lointaine. Il y a des images qui flottent sur mes rétines, des morceaux de vie que je peine à identifier comme miennes. De souvenirs, je n'ai jamais eu. Une enfant sans passé est comme une page blanche, une partition à composer. Fillette sans histoire, je pouvais être l'héroïne d'un milliers de contes, je pouvais être une femme de ma propre invention, une preuve de liberté.
Tout cela est faux.

Je suis une porte fermée. Un verrou. Une entrave.
Je suis le pile d'une face.

- Lucy… Lulu, écoute moi…

Je te souris, vaporeusement.

- Lulu, murmure énamouré. Tu m’appelais comme ça... je crois....Tu es.. Morgy... Oui... Tu es mon frère jumeau, que je réalise dans une épiphanie béate, abrutie par la douleur de la trépanation magique.
- Ça va être difficile, mais fait moi confiance…Merde…
-... Il y a des coquelicots qui sortent de ta bouche....Pourquoi ?
- Il va falloir que tu chantes, que tu endormes mon cerveau… Je crois savoir ce qui nous arrive… Tu peux le faire ? C’est le seul moyen de calmer le sort qui pèse sur ma mémoire…

Je suis l'image dans le miroir.
Je suis un sceau visant à contenir mon autre moitié
... Et peut être une clé.

- Il suffit parfois d'une chanson.
Pour dégager l'horizon,
et vider les nuages
De tous leurs orages
Chantons, chantons.
Ami, chantons !
Que s'envolent tes idées noires.
Chantons, chantons.
Ami, chantons !
Que ma voix te rende espoir.
Il suffit d'une douce mélodie
Au accents de paradis
Pour rendre à chacun sa vie
Chantons, chantons.
Mon Frère, chantons !
Ô Amour blasphématoire !
Chantons, chantons.
Mon Frère, chantons !
Ma voix ramène nos mémoires.

Mon timbre m’apparaît comme si je n'en étais pas l'autrice, en dehors de mon corps, à côté de mon esprit. Et pourtant, je sens la puissance croître, repousser les barreaux d'une prison trop longtemps enracinée. Cette cage pernicieuse m'a toujours accompagnée... foutue guitare! A mesure que je répète inlassablement ma comptine, tel un sortilège, ma guitare luit de toutes ses runes. Son bois en est recouvert : un réseaux sanguin d'arabesques sinueuses, emplies d'un pouvoir ne cherchant qu'à me rendre oublieuse. Toutes ces années à donner de la voix portée par cet instrument, à penser qu'il m'apportait un semblant de pouvoir. Mensonge ! Ces cordes là n'avaient pour but que de me ligoter.
La caisse de compression craque, le vernis s'écaille, les cordes se brisent une à une. La guitare explose en millions d'échardes dont je me protège en me recroquevillant contre Morgänn.

Je me souviens de tout à présent.
D'absolument tout.

- Pourquoi nos parents nous ont-ils fait ça ? J'éclate en sanglot, blottie contre ce frère aîné d'une minute à peine.

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Sex, hugs & Holes in socks !

Date d'inscription : 24/06/2019

Tu es à bout de souffle, de sang coule de tes yeux, de tes oreilles et de ton nez. Une lame de glace transperce ton cerveau et qui t'arrache un léger cri.

Tu supplies la jeune rousse de t'écouter, mais les mots se mélangent dans ta bouche, et tu lui demandes difficilement de chanter, d'utiliser son don pour calmer ton esprit qui se défend contre son intrusion et qui vous tuera à petit feu.

Sa voix est forte et douce et comme mue par une seule volonté ta voix s'accorde à nouveau à la sienne et tu chantes avec elle.
"Il suffit parfois d'une chanson.
Pour dégager l'horizon,
Et vider les nuages
De tous leurs orages
Chantons, chantons.
Ami, chantons !
Que s'envolent tes idées noires.
Chantons, chantons.
Ami, chantons !
Que ma voix te rende espoir.
Il suffit d'une douce mélodie
Aux accents de paradis
Pour rendre à chacun sa vie
Chantons, chantons.
Ma Soeur, chantons !
Ô Amour blasphématoire !
Chantons, chantons.
Ma Sœur, chantons !
Ma voix ramène nos mémoires."

Ta voix explose en même temps que tes pouvoirs s'active. Tes yeux brillent comme le soleil et ta peau se craquelle sur tout ton corps illuminant la jeune rousse. Une explosion résonne à côté de toi et ton aura entour vos corps pour vous protéger de plusieurs échardes de la guitare qui éclate sous la libération de son pouvoir. Ton esprit aussi éclate, le voile qui t'empêchait de mettre la main sur tes souvenirs se désagrège et comme en transe, tu revis ton passé, tu vous revois jouant ensemble. Puis d'un coup, du jour au lendemain elle n'est plus là. Et une crise, un enfant hurlant de rage, car il est seul et ne retrouvant pas son double, ses parents le grondant pour son caprice et une explosion venant du gamin colérique. Des parents ayant disparue en une seconde vaporisé par les pouvoirs qui sont tiens depuis ta naissance.

Un nouveau flash et te voilà de retour dans la réalité, ton visage a quelques centimètres de la belle rousse qui est la clef de la serrure de ton esprit.
Tu viens là prendre dans tes bras et des larmes dorée coulent de tes joues.
"C'est de ma faute Lucy… Je nous ai tous fait perdre…"

Tu te relèves difficilement et tu aides ta sœur…
"Ils nous ont séparé, je ne sais pas pourquoi… Et c'est à cause de ça que mes pouvoirs se sont déclarés…"

Tu la regardes dans les yeux et tu lui annonces sans prendre de gants:
"Je les ai tués…"

Tu poses une main sur ta bouche, détruit par cette réponse que tu cherches depuis tant d'années...Tapez ou collez votre texte ici...

Date d'inscription : 12/05/2019

L'incantation a fonctionné, la douleur a disparu, ne reste que le chagrin et les plaies. Je sens en moi une forme de vide serein dont je ne comprends pas encore la nature réelle. Pourtant, il m’apparaît faire sens, comme si je retrouvais une place logique dans l'univers.
Je pensais vagabonder, en réalité c'était Morgänn que je recherchais. Un electron n'est jamais vraiment libre, en vérité, il n'attend que l'attraction.

- C'est de ma faute Lucy… Je nous ai tous fait perdre…Ils nous ont séparé, je ne sais pas pourquoi… Et c'est à cause de ça que mes pouvoirs se sont déclarés… Je les ai tués…
- Morgy, mon frère chéri, mon adoré.... Shhhht... Shhhhht... Fais-je apaisante en caressant son visage horrifié. Tu n' as rien à te reprocher ! Nous n'étions que des enfants! Tout cela.. tout cela c'est la faute des grands!

J'embrasse ses joues mouillées, son front encore brûlant.

- Moi je sais qui tu es, je sais comme tu es gentil. Tu me racontais des histoires quand j'avais peur du noir, tu me faisais des câlins quand papa me frappait, tu partageais toujours ton goûter avec moi quand j'étais privé de dîner. Et là, tu aides les jeunes en difficulté dans ce foyer. Tu es quelqu'un de bien. Tu es une belle âme. Nous ne saurons jamais pourquoi nos parents se montraient aussi méchant avec moi et aussi exigeant avec toi. Nous ne saurons jamais ce qui les a poussé à nous séparer.... mais tu sais quoi ? Je m'en fiche !

Je le regarde avec un sourire vibrant, larmes aux yeux.
Le bonheur d'un foyer ça a cette saveur là, alors ?

- Ils étaient méchants et sans amour pour nous. Je préfère être née de personne et m'être pétrie au gré du vent. Il m'a porté jusqu’à toi et c’est le plus important. On a rien perdu, Morgänn ! On est réunis, maintenant ! Il n'y a rien d'autre qui compte que de regarder droit devant!

Et je chantonne doucement le refrain de cette chanson d'Alice Merton qui me ressemble temps :

- "I've got no roots but my home was never on the ground". Tu es ma maison et je suis la tienne !

Je le sers fort contre moi, puissante de cette conviction.

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RP

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