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Mar 19 Avr - 17:50
Depuis lors, Ygerne est devenue un élément régulier du paysage des Abyssaux, partageant activement leurs repas -toujours en compagnie de Lewis mais jamais sans sa présence- et visitant deux fois par semaine le Silo pour des séances en tête à tête avec Le loup. Ce dernier ne s'est pas défait de son nouvel "huaca" sans pour autant l'avoir soumis à la bénédiction de Ch'aska, prétextant préserver les forces de Marisol pour le jour où il serait sûr d'arrêter son choix sur cet objet. Colgan et Hunter, bien que toujours méfiants à l'égard de la sorcière, la tolèrent, car il apparait clairement que ses intentions sont sincères et que sa présence est un réel ancrage dans le présent pour leur camarade. Lorsqu'elle est avec lui, il se perd moins dans les mirages d'un passé réel ou inventé. Un bienfait, donc, même s'il fait grincer quelques crocs et jaser au sein de la meute.
Cette sorcière a-t-elle envouté leur Lewis ? Est-il parfaitement consentant ?
Ygerne a, pour sa part, reçu les plates excuses d'Hyppolite. Le vampire a, cependant, décidé de prendre quelques distance avec elle, le temps de mieux gérer son indignation et ses doutes. La sorcière a simplement souri et accepté, peinée néanmoins, de perdre le dernier ami qu'elle avait de proche. Elle se soigne avec régularité, la menace de Lewis étant plutôt efficace : qui aurait envie de se dépatouiller avec un patient encore plus rétif ? Néanmoins, c'est avec une certaine alégresse qu'elle le retrouve pour leurs séances. Des séances comme aujourd'hui, dans un Silo ensoleillé par un printemps artificiel des plus agréables. Fidèle à lui même, Lewis griffonne des carnets et des carnets de notes sur son projet un peu fou. La rouquine l'interroge de temps à autre sur son avancement et il se montre étrangement plus prolixe en la matière que lorsqu'elle lui demande de relater un de ses souvenirs.
Plutôt que de s'asseoir en face de lui comme elle le fait d'ordinaire, elle se penche par dessus son épaule pour voir ses croquis, ses cheveux roux balayant ses épaules.
- Toujours très appliqué, à ce que je constate..... Bonjour Lewis. Que diriez-vous de changer de cadre pour aujourd'hui, j'aimerais m'asseoir dans l'herbe, pas vous ? Fin sourire. J'imagine que non. Je ne sais pas encore pourquoi je vous pose ce genre de question.
Ygerne a déjà passé la barrière pour se rendre dans la portion forestière dédiée aux Abyssaux, ne laissant pas vraiment le choix à son comparse.
- Vous venez ?
Lewis O'Keily
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Mar 19 Avr - 22:01
Une certaine routine, rassurante pour Lewis, s’est installée entre lui, McNamara et Marisol. Et s’il serait mentir de dire qu’il attend avec impatience ces moments, il y va bien moins à reculons. Ses crises se font de plus en plus rares lorsqu’il se trouve en leur compagnie. Il n’y a que Deborah qui continue de le « hanter » en présence de sa mère, constante familière qui ne fait en général que lui sourire et l’entourer d’une affection qu’il sait, la plupart du temps, destiné à un autre. Il en éprouve parfois une certaine mélancolie sans qu’il ne sache vraiment si elle lui appartient ou non. Les repas sont également devenus des moments de joutes oratoires fort agréables qui scotchent toujours autant ceux qui les entourent. Lui a cessé de se demander exactement ce qu’il se passe entre eux. Il se passe. Voilà tout pour le moment. La sorcière semble aller mieux et lui aussi, quand bien même tout cela est particulièrement étrange à comprendre.
Aujourd’hui Lewis est toujours sur ses calculs. Il commence à en voir le bout et ne tardera sans doute pas à montrer tout cela aux Djinns et à Dysderie pour voir la faisabilité de la chose. Il lui est facile de la sentir arriver pour leur rendez-vous, il a son odeur bien ancrée dans sa mémoire et ses narines se dilatent doucement pour en absorber toutes les subtilités de son parfum. La crème est moins présente, son épaule doit être pratiquement guérie. Tant mieux. Il est surpris de constater qu’elle s’est penchée vers lui et il se redresse d’une façon un peu raide. Il peut même sentir ses cheveux balayer délicatement la peau de son cou.
- Toujours très appliqué, à ce que je constate... Bonjour Lewis. Il pivote la tête pour constater qu’elle est toute proche. - Bonjour McNamara. Toujours oui. J’arrive au bout. - Que diriez-vous de changer de cadre pour aujourd'hui, j'aimerais m'asseoir dans l'herbe, pas vous ? J'imagine que non. Je ne sais pas encore pourquoi je vous pose ce genre de question. - Parce que je pourrais vous surprendre ? Mais si vous faites les questions et les réponses la chose est bien moins drôle. Cela dit, non je n’ai pas spécialement envie de me poser dans l’herbe, mais comme je suis un homme sage, je vais dire que si et vous suivre gentiment plutôt que de provoquer un débat sur le sujet.
Elle semble l’écouter à moitié de toute façon, déjà en route. - Vous venez ? - Deux minutes. Lewis soupire, range son matériel et ses feuilles en espérant qu’une certaine polissonne ne lui pique pas sa trousse. Il la rejoint en quelques enjambées et la guide entre les troncs. Il ne connait sans doute pas les lieux comme sa poche, mais bien plus que la sorcière. - Par ici, il lui indique l’ouest du menton jusqu’à retrouver les noisetiers qu’Hunter lui a montré. Il s’assoit près de l’entrelacement de troncs et étend ses longues jambes devant lui. - Il parait que c’est avec ce type de bois que les sorcières fabriqueraient leurs balais, déclare-t-il en relevant la tête vers les branches feuillues. N’hésitez pas à vous servir. Puis il passe directement à son petit compte rendu. Depuis mercredi les journées ont été calme. Pas de crise. J’ai noté mes rêves dans le carnet et comme d’habitude, eux, restent encore très présents et très…réels.
Si bien que les réveils sont parfois compliqués. Non seulement il a bien du mal à se souvenir de la réalité de sa vie, mais il ressent également une certaine déchirure lorsqu’il comprend que tout cela n’était que fantasme. - Qu’avez-vous prévu pour aujourd’hui ?
Ygerne McNamara
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Mar 19 Avr - 22:55
- Parce que je pourrais vous surprendre ? - Vraiment, vous feriez cela ? fait Ygerne avec une moue dubitative. - Mais si vous faites les questions et les réponses la chose est bien moins drôle. Cela dit, non je n’ai pas spécialement envie de me poser dans l’herbe... - Quelle surprise, ma foi ! ironise-t-elle avec un sourire narquois tout en s'éloignant pour franchir la barrière. -...mais comme je suis un homme sage, je vais dire que si et vous suivre gentiment plutôt que de provoquer un débat sur le sujet. - Vous venez ? - Deux minutes.
L'entendre courir derrière elle taquine un sentiment particulier sur lequel elle refuse de mettre un qualificatif quelconque. Galant par éducation, Lewis la conduit diligemment vers un bosquet constitué d'arbre fruitiers dont un majestueux noisetier. Sur les branches de ce dernier, Ygerne découvre quelque colifichets druidique accrochés. Elle les effleure avec curiosité, reconnaissant là l'œuvre d'un chaman.
- Il parait que c’est avec ce type de bois que les sorcières fabriqueraient leurs balais. N’hésitez pas à vous servir.
Son interlocutrice s'ébroue d'un petit rire feutré.
- Pas exactement, Lewis. Vos renseignements sont lacunaires. Le noisetier est l'un des sept arbres sacrés du bosquet des Druides. Il symbolise sagesse et savoir et son bois servait davantage aux baguettes magiques druidique qu'aux balais. On dit que dormir sous un noisetier permet de faire des rêves prophétiques et que méditer sous ses branches apporte connaissances et illumination... Ce qui est plutôt à propos, je dois dire....
Elle vient s'asseoir en tailleur à côté de lui. Le loup débite déjà, par automatisme, le résumé des quelques jours écoulés.
- Depuis mercredi les journées ont été calme. Pas de crise. - C'est une excellente nouvelle ! - J’ai noté mes rêves dans le carnet et comme d’habitude, eux, restent encore très présents et très…réels. Qu’avez-vous prévu pour aujourd’hui ? - Justement c'est vos rêves que j'aimerais qu'on aborde ensemble. J'aimerais vous enseigner la technique du rêve lucide afin que vous puissiez reprendre le contrôle dessus petit à petit. Tenir le journal de vos rêves pour bien en comprendre le cadre principale, les protagonistes, les scènes déroulées et déterminer une forme de thématique redondante était la première étape. Bref silence, elle coule vers lui une oeillade plus pudique. Vous rêvez toujours de Deborah.... et de moi ?
D'une vie de famille heureuse et épanouie qui n'existe pas et qui pourtant lui semble si familière. Lewis n'est pas le seul que ces rêves, étonnement prégnants, tourmentent. Petit à petit, Ygerne a l'impression que son inconscient la trahit : ces songes sont ils l'expression d'un désir inavoué et inavouable ou bien les séquelles de son propre acte de sauvagerie dans la psyché du loup. D'une certaine manière, en le guérissant de ces visions, lui, elle espère secrètement se soigner également.
- La deuxième étape est d'incorporer deux éléments précédent votre routine de coucher : des tests de réalité et une impulsion mnémotechnique. Les tests sont à effectuer durant votre journée avec des actes simples : vérifier le tangible de votre main, vérifier votre reflet dans un miroir, vérifier que vous pouvez lire un texte deux fois et l'heure de la même façon. Ces gestes répétés seront induits dans les données à traiter de votre cerveau et vous pourrez plus facilement les reproduire en rêve. Toutes les dissonances perçues seront autant d'indice du fait que vous rêviez ou non. L'impulsion mnémotechnique est une sorte d'auto-conviction basée sur la mémoire à court terme : vous devrez vous répéter plusieurs fois avant de dormir que vous voulez faire un rêve lucide, ou vous rendre compte que vous rêvez.
Ygerne marque une pause afin qu'il digère ces informations. Elle ne se fait pas de soucis sur le sujet, Lewis est brillant. Ce qui l'inquiète plus c'est son incrédulité constante et sa réticence à souscrire à ce genre de pratique.
- Dans un premier temps, histoire de ne pas vous brusquer, j'aimerais vous proposer de faire un peu de méditation afin de tenter une mise en pratique simple de la mécanique d'induction. Êtes-vous d'accord ?
Lewis O'Keily
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Mer 20 Avr - 10:53
- Pas exactement, Lewis. Vos renseignements sont lacunaires. Le noisetier est l'un des sept arbres sacrés du bosquet des Druides. Il symbolise sagesse et savoir et son bois servait davantage aux baguettes magiques druidique qu'aux balais. On dit que dormir sous un noisetier permet de faire des rêves prophétiques et que méditer sous ses branches apporte connaissances et illumination... Ce qui est plutôt à propos, je dois dire.... - Merci pour la leçon, fait-il d’un ton neutre. C’est bien pour ça que je parlais d’on-dit populaire. Me voilà très déçu…je ne vous verrais donc pas enfourcher votre balai pour vous envoler.
Elle vient s’installer non loin de lui et il démarre aussitôt par le résumé de ce qui s’est passé pendant ses journées et ses nuits.
- Qu’avez-vous prévu pour aujourd’hui ? - Justement c'est vos rêves que j'aimerais qu'on aborde ensemble. J'aimerais vous enseigner la technique du rêve lucide afin que vous puissiez reprendre le contrôle dessus petit à petit. - Le rêve lucide ? - Tenir le journal de vos rêves pour bien en comprendre le cadre principal, les protagonistes, les scènes déroulées et déterminer une forme de thématique redondante était la première étape. - Je vois l’idée, mais ça n’est pas toujours très explicite. Enfin disons que pendant que je dors, tout me parait très réel, c’est au réveil que tout m’échappe et s’embrouille. - Vous rêvez toujours de Deborah.... et de moi ? - Oui, déclare-t-il sans hésitation et sans gêne apparente.
Après tout à quoi bon mentir. Ses rêves ne lui appartiennent même pas, il n’a aucune volonté de rêvé d’elles. Ça arrive. Elle lui explique ensuite comment procéder dans un second temps pour pouvoir interagir avec ses rêves. Il ne peut s’empêcher d’avoir l’air très sceptique face à cela. - Tout ça fonctionne vraiment ? demande-t-il, sourcil arqué. Je n’arrive déjà pas parfois à me rendre compte de la réalité du monde quand je suis éveillé et vous espérez que j’y parviendrai dans mes rêves ?
De son propre point de vue, s’occuper de son éveil lui parait bien plus important que ses songes mais il n’est pas spécialiste de la question. Il pousse un soupir et pose l’arrière de sa tête contre le tronc. Parfois, il se demande s’il ne devrait pas la laisser retourner dans son esprit pour régler tout cela en quelques minutes. Mais étrangement, il reste convaincu qu’elle ne le voudrait pas. Néanmoins, il éprouve le besoin de le demander, pousser par la curiosité. Il attrape délicatement la main de la sorcière et passe son pouce sur le bracelet qui orne son poignet au même bras que le sien.
- Si je vous le permettais, vous réussiriez à me guérir avec vos pouvoirs ?
Nouveau long soupir, alors qu’il repose doucement la main de McNamara sur l’herbe.
- Essayons… quel type de geste je devrais effectuer selon vous ? - Dans un premier temps, histoire de ne pas vous brusquer, j'aimerais vous proposer de faire un peu de méditation afin de tenter une mise en pratique simple de la mécanique d'induction. Êtes-vous d'accord ? - De la méditation ? Je ne médite pas. J’ai appris à faire fonctionner mon esprit tout le temps… c’est comme ça que je réussissais à résoudre mes affaires.
Il lui jette un coup d’œil un peu ennuyé mais consent à fermer les yeux à se concentrer sur les bruits de la nature, la respiration et le parfum de sa « thérapeute ». Mécaniquement, il souffle en symbiose avec le sien. Difficile de faire taire son esprit qui est resté bloquée sur les problèmes de sa forêt infinie, des problèmes plus pratico-pratique de gestion de la meute, bref…il s’accroche presque désespérément à quelque chose qui lui permette de faire turbiner ses cellules grises.
Ygerne McNamara
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Mer 20 Avr - 12:13
- Si je vous le permettais, vous réussiriez à me guérir avec vos pouvoirs ?
Ygerne louche sur les doigts de Lewis épousant son poignet gracile, prisonnier du bracelet de contention. Elle recouvre doucement sa main de la sienne.
- Peut-être... oui. Mais... Une inspiration. Je ne me fais pas encore assez confiance pour cela. J'ai... J'ai peur de vous faire du mal. Je vous ai fait assez de mal comme ça Lewis.
Elle libère la main du loup qui soupire et abdique malgré son scepticisme évident. L'exercice méditatif commence les plongeant dans une quiétude silencieuse.
****
Ygerne papillonne des cils. Pendant une longue poignée de secondes, elle contemple ses mains souillées de viande juteuse. Une odeur de bœuf mariné à la bière, de lardons et d'oignons rissolés la ramène à l'instant présent. Elle a eu une drôle d'absence dans sa propre cuisine. Heureusement qu'elle ne tenait pas un couteau en main, cela aurait pu être franchement dangereux. Elle essaie de se remémorer les images de son rêve éveillé, mais il s'effiloche déjà ne laissant qu'une emprunte de soleil et de verdure. Curieux. Cela lui arrive souvent en ce moment. Il faudra qu'elle l'évoque à Amon lors de sa prochaine séance de thérapie. Peu importe. La voilà revenue. Elle entend son mari siffloter dans le jardin, occupé à elle ne sait quel bricolage. Cet homme a besoin de s'occuper les mains sans cesse. Elle ne s'en plaint pas : si ce n'est pas à de savants projets architecturaux comme cette forêt géométriquement infinie, ses paumes s'emploient à câliner sa peau. Elle glousse toute seule en remuant la préparation de la farce pour la guiness pie, le plat préféré de son cher époux. Il a toujours eu un faible pour les spécialités typiquement irlandaises. Depuis combien de temps sont-ils mariés ? Une vie entière, non ? Une existence de félicité. Elle fait partie de ces femmes qui ont eu la chance de trouver leur moitié et de s'épanouir avec.
- Hummmm ! ça sent super bon ! Tu prépares quoi ma petite maman ?
Deborah entre dans la cuisine ouvre le frigo pour en sortir la bouteille de citronnade à la menthe faite maison. Elle s'en sert un grand verre puis vient poser son menton sur l'épaule de sa mère.
- Une guiness pie, chérie. - Sérieux ?! Nooon c'est trop bête ! déclare-t-elle en faisant la moue. Vous m'en garderez une part ? - Pourquoi, tu ne dines pas avec nous ? - Nope ! Ce soir je vais faire la bringue avec Tonton Baphy' ! - Allons bon ! C'est lui ton chaperon ? Je ne suis pas certaine de te vouloir te donner la permission de sortir. Elle éclate de rire et boit une gorgée fraiche de citronnade. - Alors d'une, Mamounette, je suis majeure donc je peux me passer de ta permission et de deux, tu sais bien que Baphomet a besoin d'un copilote, de nous deux c'est moi la plus sensée. Et puis Alan sera là ! - Si Alan est là, en ce cas.
Elle dépose un bécot tendre qui hume bon les agrumes sur sa joue quand son père fait irruption dans la pièce. Ygerne se tourne vers Lewis avec un grand sourire :
- Je crains que nous ne devions passer la soirée en tête à tête mon amour, notre fille nous fait faux bond ! Tu n'es pas trop déçu ?
Lewis O'Keily
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Mer 20 Avr - 12:44
Lewis papillonne des cils. Il a une toute petite clé en main et un vieux tourne-disque à moitié dépieuté devant lui. Ah oui… il n’arrive plus à écouter ses vieux vinyles de jazz et il s’est lancé bille en tête dans sa réparation. Il a d’abord passé un certain temps à saisir la technique avant de s’y essayer. Il a ouvert la porte menant vers le jardin pour profiter de la lumière tombante et sifflote tranquillement "Way Back Home" Il a besoin de s’occuper les mains avant la pleine lune. Sa Meute a sous son impulsion et celle de Bertus rejoint depuis longtemps Malsheem - étrange, il a du mal à se souvenir comment – comme il l’a lui-même toujours espéré. Il relève la tête en entendant les voix de sa femme et sa fille, largement perceptibles malgré les murs qui les séparent. Un sourire épanoui étire ses lèvres. Dieu qu’il se sent heureux ! Heureux comme il ne l’a jamais été depuis longtemps. Rencontrer Ygerne a été la plus belle chose qui lui soit arrivé. Il l’aime comme au premier jour et la venue de leur fille n’a fait que solidifier plus encore leur couple. Il ressent soudain l’envie pressant de les voir, de les toucher et file se laver les mains. C’est tout en les essuyant avec un chiffon qui finit sur son épaule, qu’il pénètre dans la cuisine. La pièce hume si bon qu’il reste un instant sur le seuil pour en apprécier toutes les subtilités.
Il fronce les sourcils en direction de sa fille. - J’ai entendu et je ne suis pas certain d’approuver à cent pour cent tes sorties avec un démon pour qui le terme de débauche n’est qu’un vague concept. Il s’approche d’elle avec un sourire qui dément un peu son discours de papa poule pour la serrer contre lui et déposer un baiser tendre sur son front. Mais comme tu l’as si justement dit… tu es majeure et j’ai confiance en toi. Doucement avec Baphomet, d’accord ? Il ne peut pas s’empêcher de s’inquiéter pour elle. Mais Deborah, en plus d’avoir la beauté de sa mère, est maligne et parfaitement entrainée. Il veut croire qu’elle a hérité de son côté plus raisonnable aussi.
- Je crains que nous devions passer la soirée en tête à tête mon amour, notre fille nous fait faux bond ! Tu n'es pas trop déçu ? Lewis hausse un sourcil en se servant un verre. Il en boit à son tour une longue rasade avant de le reposer. Il attrape la main d’Ygerne et l’attire contre lui, une petite moue amusée sur le visage. - Manger en tête à tête avec ma magnifique femme…quelle torture ! Il ploie vers elle pour frotter affectueusement son nez contre le sien – habitude de loup – avant de l’embrasser avec une révérence amoureuse qui ne s’éteint pas malgré leurs longues années de vie commune. Les bras fermement ancrés autour de la taille de sa sorcière, il déclare ensuite avec humour. - A vrai dire, ta Guiness Pie vaut toutes les tortures du monde. Je vais donc me montrer brave malgré l’épreuve et ne pas en laisser une seule part à notre ingrate de fille qui se refuse à passer une soirée avec ses vieux parents. Tu ne partiras d’ailleurs pas sans embrasser ton père avant ! Il tapote sa joue plusieurs fois pour marquer son propos.
Ygerne McNamara
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Mer 20 Avr - 14:53
- Manger en tête à tête avec ma magnifique femme…quelle torture !
Ygerne glisse se laisse attirer avec une délectation certaine dans les bras de sa moitié et frotte tendrement son nez contre celui de son loup. Elle lui rend chacun de ses baisers ponctués de sourires radieux. Ils ont toujours l'air d'un jeune couple follement épris l'un de l'autre malgré leurs nombreuses années de mariage. Ce qui ne manque pas de faire souffler fort leur fille.
- A vrai dire, ta Guiness Pie vaut toutes les tortures du monde. - C'est vrai ? Tu sauras supporter ce terrible supplice ? souffle-t-elle en le dévorant des yeux. - Je vais donc me montrer brave malgré l’épreuve et ne pas en laisser une seule part à notre ingrate de fille qui se refuse à passer une soirée avec ses vieux parents. - Trouvez-vous une chambre ! C'est indécent toute cette mièvrerie, là ! Debbie ricane alors qu'Ygerne pendue au cou de Lewis pivote la tête vers sa moqueuse progéniture en se joignant à son rire. - Tu ne partiras d’ailleurs pas sans embrasser ton père avant ! - Maman ne t'embrasse pas assez pour deux peut-être ? rétorque Debbie en se hissant malgré tout jusqu'à lui pour le gratifier d'un bécot sonore et d'une trace de gloss pailleté. Bonne soirée mon petit papa ! Bonne soirée ma petite maman ! Elle gambade vers la sortie. Je vous aime fort, mais soyez sages et me faites pas un petit frère !
Ygerne attrape le torchon sur l'épaule de Lewis et le jette sur sa fille qui esquive dans un éclat de rire sautillant et s'escamote vers le vestibule d'entrée.
- ET PAS DE CIGARETTES QUI FONT RIRE ! - PROMIIIIS !
Deborah disparait sur un claquement de porte.
- Quelle chipie, vraiment ! Elle essuie du pouce la trace de rose brillant sur la joue de son mari. Hum... Nous voilà livrés à nous même... Qu'allons-nous devenir ?Elle souligne sa tirade faussement malheureuse d'une pluie de baisers légers, pétillant comme ses prunelles. Il faut que j'enfourne la tourte sinon, elle ne va jamais cuir... lui susurre-t-elle en justification pour s'échapper momentanément de ses bras.
Ygerne verse la farce sur un premier rond de pâte déjà étalé en fond de moule et recouvre d'un autre cercle de pâte brisé. Elle s'emploie ensuite à dessiner d'élégants motifs floraux au couteau et à badigeonner de jaune d'œuf, tournant le dos à son époux durant toute la manœuvre.
- Tu as fini de réparer ce que tu bricolais ?s'enquiert-elle par dessus son épaule.
Lewis O'Keily
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Mer 20 Avr - 15:27
- Trouvez-vous une chambre ! C'est indécent toute cette mièvrerie, là ! - Il n’y a pas de raison que je sois le seul à subir les pires atrocités dans cette maison. Tu ne partiras d’ailleurs pas sans embrasser ton père avant ! - Maman ne t'embrasse pas assez pour deux peut-être ? - J’aime autant les siens que les tiens, réplique Lewis en tendant sa joue qui reçoit l’affection de sa fille. - Bonne soirée mon petit papa ! Bonne soirée ma petite maman ! Je vous aime fort, mais soyez sages et me faites pas un petit frère !
Le rire de Lewis éclate sur la même tonalité que celle de sa fille alors qu’Ygerne se charge de lui faire payer ses taquineries.
- ET PAS DE CIGARETTES QUI FONT RIRE ! - PROMIIIIS !
La porte claque et les laisse seuls à se regarder dans le blanc des yeux avec la même fierté teintée de bonheur. - Quelle chipie, vraiment ! - N’est-ce pas l’hôpital qui se moque de la charité ? Elle a très clairement hérité de ton impertinence, qu’il a toujours trouvé charmante. Il attrape la main qu’elle a hissé vers sa joue et en embrasse le dos, le creux jusqu’à descendre vers son poignet. Il fronce très légèrement les sourcils. Pourquoi se souvient-il d’un bracelet ? Son attention revient rapidement vers son épouse dont le sourire éclaire les traits. - Hum... Nous voilà livrés à nous même... Qu'allons-nous devenir ? Il glisse fermement un bras autour de la taille d’Ygerne et reçoit les baisers de sa femme avec des petits soupirs bienheureux. - Si je me souviens bien, nous nous débrouillions plutôt très bien avant la venue de Debbie, non ? Son autre main englobe sa joue au toucher de soie alors qu’il l’embrasse à son tour. - Il faut que j'enfourne la tourte sinon, elle ne va jamais cuir... - Malgré toute la logique de cette phrase, j’ai bien envie de dire que cette excuse n’est pas valable Ms. O’Keily.
Pourtant il la laisse échapper à son étreinte et l’observe avec intensité alors qu’elle s’affaire. Ses cheveux, maintenus par une pince, vibrent de leur couleur unique qu’il l’a séduit dès le premier jour et chacun de ses mouvements est empreint d’une grâce innée qu’il ne se lasse jamais de contempler. Il la trouve chaque jour plus belle. Lorsqu’il remarque qu’elle en est à la fin de sa préparation, il repose le verre qu’il a continué à siroter sur la table. Il ouvre le four et y met la tarte avant d’enlacer Ygerne par derrière.
- Tu as fini de réparer ce que tu bricolais ? - Mmm, marmonne-t-il en glissant son nez le long de son cou pour sentir son parfum en lieu et place de celui de la tarte. Presque. Ou alors je l’aurais irrémédiablement cassé. Nous verrons bien.
Il retire la pince des cheveux d’Ygerne qui déverse leur cascade de feu dans son dos. Lewis y plonge les doigts avec délice. Il inspire profondément, savourant le miracle d’être là, avec elle et d’avoir élevé une fille aussi épanouie et merveilleuse que la leur. Il ressert son étreinte comme s’il craignait qu’elle ne lui file soudain entre les doigts. Il en vient presque à être ébloui par sa chance. - Finalement, je ne suis pas mécontent que nous ayons la soirée pour nous. J’ai l’impression que ça ne nous est pas arrivé depuis une éternité… Et toi, comment s’est passé ta journée ? s’enquit-il en picorant sa joue de baisers appuyés.
Ygerne McNamara
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Mer 20 Avr - 16:27
- Quelle chipie, vraiment ! - N’est-ce pas l’hôpital qui se moque de la charité ? Elle a très clairement hérité de ton impertinence. - Mon impertinence ? Je suis outrée! Son large sourire dément sa tirade offusquée. Hum... Nous voilà livrés à nous même... Qu'allons-nous devenir ? - Si je me souviens bien, nous nous débrouillions plutôt très bien avant la venue de Debbie, non ?
Ygerne glousse en embrassant Lewis avec délice. Elle a soudain très envie d'oublier la tourte et le four qui patiente à chaleur tournante. Néanmoins son devoir de cuisinière se rappelle à elle.
- Malgré toute la logique de cette phrase, j’ai bien envie de dire que cette excuse n’est pas valable Ms. O’Keily.
"Ms. O'Keily", pourquoi cela disonne à son oreille. C'est McNamara, son patronyme. Mais qu'elle est bête, elle a troqué la tradition de son coven pour honorer l'amour de sa vie. Comment a-t-elle pu oublier ?
- Ton estomac trouvera cette excuse très valable dans un futur proche. Crois-moi !
Elle s'active, parfaitement consciente qu'il l'a dévore des yeux. Elle se mordille la lippe attendant le moment où il n'y tiendra plus. Il ne tarde guère et une fois la tourte évacuée des mains de son épouse, il vaque à la becoter avec une constance tendre. Ygerne rit doucement en dégageant son cou et sa gorge pour qu'il s'en donne à cœur joie.
- Tu as fini de réparer ce que tu bricolais ? - Mmm.... Presque. Ou alors je l’aurais irrémédiablement cassé. Nous verrons bien. - Tu ne casses jamais rien mon amour, réplique-t-elle en allant chercher sa joue à la renverse pour mieux la picorer. Tu réinventes, voilà tout...
La réponse semble satisfaire son mari qui l'a câline davantage.
- Finalement, je ne suis pas mécontent que nous ayons la soirée pour nous. J’ai l’impression que ça ne nous est pas arrivé depuis une éternité… - Moui.... Fait-elle vaporeuse, en ajoutant avec une oeillade appuyée. Ça me donne quelques idées... - Et toi, comment s’est passé ta journée ? - Plutôt productive, je crois. Nous avons obtenu les financements pour notre projet de refuge pour jeunes surnaturels défavorisés et j'ai réuni une famille de vampires qui s'était perdus de vue depuis la seconde guerre. J'ai fait un peu de jardinage aussi ! Le noisetier n'a jamais été aussi beau tu ne trouves pas...? Elle se tourne vers lui avec un sourire mutin. Cette tourte en a bien pour 45 minutes à cuire.... Souligne-t-elle malicieusement en se blottissant contre son torse.
Lewis O'Keily
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Mer 20 Avr - 17:30
- Finalement, je ne suis pas mécontent que nous ayons la soirée pour nous. J’ai l’impression que ça ne nous est pas arrivé depuis une éternité… - Moui.... Ça me donne quelques idées... - Tu en as trop dit ou pas assez… J’adorerai que tu développes plus avant toutes ces idées. Et toi, comment s’est passé ta journée ? - Plutôt productive, je crois. Nous avons obtenu les financements pour notre projet de refuge pour jeunes surnaturels défavorisés et j'ai réuni une famille de vampires qui s'était perdus de vue depuis la seconde guerre. - Ce sont de belles victoires. Félicitations, mo grá. Il est extrêmement fier de ce qu’elle effectue au quotidien et encore plus de savoir que sa fille veut suivre la même voie. Que feraient tous ces gens sans toi ? Qu’est-ce que moi je ferais sans toi ? - J'ai fait un peu de jardinage aussi ! Le noisetier n'a jamais été aussi beau tu ne trouves pas... ? Il relève la tête vers la fenêtre qui donne sur leur jardin. - Tu as raison, il est magnifique. Il est presque dommage de le détruire en partie pour en faire ton balai magique, lance-t-il avec un sourire en coin.
Mais quelque chose lui donne soudain une sensation de déjà vu malaisant. Heureusement Ygerne se tourne entre ses bras et il oublie tout en se noyant dans ce sourire irrésistible.
- Cette tourte en a bien pour 45 minutes à cuire… - Vraiment ? déclare-t-il tranquillement en faisant mine de ne pas comprendre. Largement le temps pour mettre la table. Il happe ses lèvres en encadrant son visage de ses mains, les doigts plein du feu de ses cheveux. Ouvrir une bonne bouteille. Il descend délicatement dans son cou. Seigneur ! Elle sent si bon… Mettre de la musique et allumer des bougies… Puis revient pour murmurer à son oreille. Est-ce que c’est ce tu avais en tête toi aussi ?
Il la serre plus étroitement contre lui, se montrant un soupçon plus pressant puis pose doucement son front contre le sien, les yeux dans les siens.
- Je t’aime tellement…je vous aime tellement toutes les deux...chuchote-t-il. Je suis sans doute l’homme le plus chanceux de l’univers. Très délicatement, il défait le nœud qui retient le tablier de sa femme…Si je résume bien ta journée, tu as passé ton temps à t’occuper des autres, des plantes et de notre repas… et le repose sur le plan de travail. Il est donc temps que quelqu’un s’occupe un peu de toi.
Ses mains s’ancrent fermement autour des hanches d’Ygerne qu’il embrasse bien plus longuement. Plus le temps passe, plus il ressent la force de son amour et de son désir pour cette femme. Et cela aussi l’étonne un peu plus chaque jour. Il aime profondément sa meute, est conscient que Marisol est bel et bien une déesse, pourtant, il sait qu’il est et restera avant tout et tout entier dévoué à sa femme et à sa famille. Ses doigts glissent sur le col de son chemisier et commencent à le déboutonner avec beaucoup d’application et de détermination, dégageant un peu plus de peau tachée de son. Ses yeux s’allument d’une petite lueur animale parfaitement maitrisée mais bel et bien présente. Le chemiser ouvert, il la hisse souplement sur le bois poli par son Alpha et l’embrasse. - Qu'est-ce que tu penses de mon idée ? souffle-t-il contre sa peau.
Ygerne McNamara
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Mer 20 Avr - 20:04
- -Tu as raison, il est magnifique. Il est presque dommage de le détruire en partie pour en faire ton balai magique. - Des baguettes magiques, adorable idiot...
Ne lui a-t-elle pas déjà dit ? Quand était-ce ? Peu importe, il n'y a que ses caresses qui comptent. Son grand loup noir...
Un grand lycanthrope au pelage ténébreux tient un nourrisson dans ses bras et rugit férocement..
Ygerne s'ébroue comme gênée par une mouche. Elle observe Lewis avec un air malicieux.
- Cette tourte en a bien pour 45 minutes à cuire… - Vraiment ? Largement le temps pour mettre la table, répond son époux d'un air dégagé. Sa femme glousse et son sourire radieux est dévoré goulument par un loup vorace. Lewis a l'art de faire ressortir sa propre volupté. Il poursuit de sa voix suave alors qu'elle se laisse plaisamment fondre dans ses bras. Mettre de la musique et allumer des bougies… Est-ce que c’est ce tu avais en tête toi aussi ? - J'ai perdu le fil de ce que j'avais en tête pour être parfaitement honnête.... Soupire-t-elle avec langueur. - Je t’aime tellement…je vous aime tellement toutes les deux...chuchote-t-il alors que, front à front, la sorcière caresse les angles de ses pommettes. Je suis sans doute l’homme le plus chanceux de l’univers. - Non, Lewis, c'est moi la femme la plus chanceuse au monde. Tu me rends si heureuse chaque jour que les Dieux font, et tu m'as offert la plus merveilleuse des familles. Je t'aime de tout mon cœur.
Elle pèse chaque mot avec ferveur, Lewis est l'homme de sa vie
- Si je résume bien ta journée, tu as passé ton temps à t’occuper des autres, des plantes et de notre repas…Il est donc temps que quelqu’un s’occupe un peu de toi. - Oh...susurre-t-elle. Et qui se chargera de cette lourde tâche ?
Les prunelles pétillantes d'un désir qu'elle ne cherche plus à cacher, elle contemple son mari déboutonner son chemisier de lin fleuri, mains en appui sur la lourde table en bois de la cuisine. Elle ne tarde pas à finir assise dessus. Elle enroule ses jambes autour des hanches du loup et arrime ses bras à ses larges épaules.
- Qu'est-ce que tu penses de mon idée ? - J'adore quand tu te montres créatif, s'amuse-t-elle à retorquer en l'embrassant fougueusement.
Ils font l'amour avec une passion intact, sublime, fusionnelle. Plusieurs fois le prénom de Lewis crépite sur sa langue. Mais à mesure que le plaisir monte, des images désagréables parasitent son esprit...
Un loup noir lui déchire l'épaule de ses griffes acérées. Un lycanthrope noir decapite Deborah. Elle s'entend hurler.
Au bord de l'extase et d'une forme plus primitive de terreur, Ygerne s'agrippe aux épaules de Lewis comme si sa vie en dépendait. Elle gémit son prénom, priant pour qu'il ne la lâche pas. Mais c'est à un poil sombre et poisseux de sang qu'elle s'accroche désespérément. Ygerne jouit avec un violence inouïe.
Ygerne se réveille en sursaut.
Lewis O'Keily
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Mer 20 Avr - 21:32
- Qu'est-ce que tu penses de mon idée ? - J'adore quand tu te montres créatif. Il a peine le temps de lui décocher un sourire charmeur qu’elle l’embrasse avec la même fougue qui l’habite. Il n’a pas jamais l’impression d’accuser les années lorsqu’il se trouve dans ses bras.
Débarrassée de ses vêtements, Lewis l’allonge avec révérence sur la table, étalant une couronne de flammes autour de sa tête. Subjugué par cette vision, Lewis s’arrête avant de se pencher pour embrasser son ventre et remonter en de langoureux baisers sur sa peau. - Tu es si belle… Il n’a plus jamais regardé d’autres femme depuis le jour où ses yeux ont croisé les siens. Comme le loup qu’il est, il a choisi sa compagne pour la vie.
Leurs corps se connaissent par cœur et se retrouvent pourtant avec une exaltation semblable au premier temps. Ils vibrent au diapason dans une communion rare et qu’il chérira jusqu’à la fin de son existence. Son âme-sœur, sa magnifique moitié, sa femme. Elle laisse échapper son prénom comme un envoutement et il réplique par des mots d’amours qui lui viennent naturellement. Il se perd en elle, se retrouve aussi, il ne sait plus où il finit et où elle commence. Ils sont uns.
Jusqu’à ce qu’une solitude écrasante lui broie le cœur. Il l’étreint plus fort, cherche son regard, mord sa peau pour la marquer. Il a du sang sur les mains…Debbie… NON… Il ferme les yeux, écrase ses lèvres contre les siennes, les narines pleines de son parfum mélangé à sa propre odeur. Elle… Ygerne…il n’y a qu’elle, elle qui s’envole dans ses bras. Son merveilleux amour.
Alors qu’il était si proche de la jouissance lui aussi il est soudain arraché à ses bras, repoussé au loin. Impuissant, il voit un autre homme prendre sa place – où était-ce lui qui était à la sienne ? - vivre ses moments de félicité à lui ! Il a beau hurler, supplier, il ne fait que s'éloigner plus encore. On lui arrache sa femme et sa fille et il ne peut rien faire. Lui reste seul, le cœur en miette.
Englouti dans une douleur si terrible qu’il a comme un tressaillement d’agonie, Lewis se réveille.
Le retour à la réalité est brutal, confus. Terriblement confus. Ygerne est là et le soulagement est si intense qu’il la prend aussitôt dans ses bras et la serre contre lui à l’étouffer, embrassant le haut de son crâne. - Tu es là… Dieu merci tu es là…J’ai rêvé…j’ai cru… Il a eu tellement peur de la perdre ! Puis ses yeux font le point sur leur environnement. Ils ne se trouvent pas dans leur jardin mais le noisetier est là… étrange.
Par petites touches, des choses lui reviennent. La meute n’a jamais rejoint Malsheem. Et le poids de sa douleur avec… Ygerne…McNamara n’est pas sa femme…il n'a jamais gouté à une quelconque vie conjugale avec elle. …l’étouffant presque. Il ne lui a jamais fait l’amour… Deborah n’est pas sa fille. Lewis recule et la regarde sans comprendre. Il n’a jamais eu de famille.
Chaque détail de son rêve lui apparaisse avec une redoutable clarté. Il a encore le gout de sa bouche contre ses lèvres, son parfum dans son nez, le grain de sa peau sur le bout des doigts, le rire de sa fille…Deborah, dans les oreilles. C’était faux…tout ça n’était que chimère.
Sa main se porte vers son cœur, comme pour l’empêcher d’éclater comme un fruit trop mûr. Il halète comme si sa souffrance était physique, prend une longue goulée d'air et constate, effaré, que des larmes silencieuses roulent sur ses joues.
Ygerne McNamara
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Mer 20 Avr - 22:33
- Tu es là…
Qui est là ? Qui est Ygerne ? Qui est cette femme odieuse ?
- Dieu merci tu es là…J’ai rêvé…j’ai cru…
Hébétée, les bras ballants, la sorcière se laisse étreindre par Lewis. Son coeur s'affole en retrouvant sa chaleur bienfaisante et les bribes de bonheur qu'elle y associe désormais. La sensation de leurs corps s'épousant comme deux pièces d'un puzzle parfait est encore fraiche. Elle peine à se souvenir du visage de David quand elle essaie. Elle ne voit que celui de l'homme qui la sert avec une ferveur et une inquiétude désarmante. L'homme pour qui son être palpite. L'homme qui a tué sa fille.
- Non ! NON !
Elle le repousse brutalement et se prend le visage comme pour se l'arracher. La culpabilité la ronge tel un acide virulent.
- Je ne peux pas ! Je.. je ne dois pas ! gémit-elle horrifiée d'elle-même, horrifiée d'avoir aimé ce rêve, d'y avoir souscrit, de l'avoir voulu. Elle veut fuir. Elle le doit. S'arracher à son odeur, sa présence, son mensonge. Vraiment ? Les réminiscences d'un amour qui n'a jamais existé. Est-ce certain ? Qui croire à présent ? Elle n'a plus confiance en son propre esprit, en ses propres souhaits, en son propre corps qui le réclame encore et qui s'émeut de sa douleur. Elle n'a donc aucune volonté ? Aucune décence ? Aucune morale ?
Pars ! Echappe toi ! Qu'attends-tu ?!
Ygerne le devrait et pourtant, sa carcasse s'y refuse, toute son âme s'y refuse. Son coeur souffre de voir Lewis dans un tel état. Elle ne peut pas le quitter. Elle ne le veut pas. Aussi affreux que soit cette vérité, elle tient au loup profondément. L'univers est d'une cruauté sans nom. Les joues baignées de larmes, elle se traine à genoux vers lui, les bras tendus. Elle l'enlace avec une tendresse baignée de désespoir, le berce en lui caressant les cheveux.
Son pauvre loup noir...
- Pardonne-moi... Pardonne-moi... Lewis... Pardonne-moi de nous avoir détruit... sanglote-t-elle, éperdue.
Elle, elle ne le pourra jamais. Les conséquences de sa vengeance dépassent de loin toute la tristesse de sa perte. Elle a offert à Lewis tous ses souvenirs les plus heureux pour les lui reprendre. Et maintenant, elle l'a comme une épine fichée dans le cœur et dans la peau. Deborah les a déchirés et unis, pour le meilleur et pour le pire.
Deux âmes maudites pour le prix d'une.
Lewis O'Keily
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Mer 20 Avr - 23:11
La violence de sa réaction, la façon qu’elle a de le repousser, le laisse un moment interdit. Pas autant que ces larmes étrangères sur sa propre peau. Ygerne pleure aussi et a l’air si misérable, si perdue avec dans le fond des yeux quelque chose qui dilate les pupilles du loup comme pour mieux en saisir la nature.
Il s’essuie les joues mais les larmes coulent encore, autant que son cœur saigne. Il goute pour la première fois depuis longtemps au regret. Un regret terrible. Qui lui donne une plus féroce envie encore d’avoir tout ce dont il vient de rêver. Mais non… Il ne l’aura jamais. Ca n’était pas lui. Il s’est insinué dans cette vision comme un parasite mais il a simplement et horriblement pris la place du défunt époux de McNamara.
Jamais personne ne l’a appelé ou ne l’appellera « mon petit papa », jamais il ne connaitra cette plénitude et la chaleur d’un doux foyer. Le poids de cette perte l’oblige à cacher son visage entre ses mains, comme un animal blessé. Il ne voit pas la sorcière se trainer jusqu’à lui mais sent ses bras autour de lui. Il se raidit d’abord puis se laisse aller, serrant sa taille comme il l’a fait dans la cuisine quand elle préparait le dîner – non ça n’est jamais arrivé – enfouissant son visage contre son épaule comme il l’a fait alors qu’il lui faisait l’amour – non ça n’est jamais arrivé - pour pleurer sans être vu.
- Pardonne-moi... Pardonne-moi... Lewis... Pardonne-moi de nous avoir détruit... Il secoue la tête, les doigts crispés sur les vêtements de la sorcière. - C’est ma faute… tout ça est ma faute… j’ai tué notre…ta fille ! Je suis désolé… tellement désolé… Tout est si embrouillé dans sa tête.
Il redresse le menton et recule soudain la tête lorsqu’il constate qu’il a failli l’embrasser comme si c’était la chose la plus naturelle et évidente du monde. Lewis tente de se redonner une contenance, se dégage de ses bras, nettoie ses joues avec sa manche et essaie de faire abstraction du fait qu’il a l’impression de lui avoir murmuré des mots d’amour il y a quelques minutes à peine.
Il prend une profonde inspiration, se gorgeant de son odeur au passage, puis plante des yeux voilés dans les siens. - Il faut… il vaudrait mieux que nous cessions de nous voir. Vous côtoyer ne fait que renforcer mon impression d’avoir été votre époux et le père de Deborah. Je viens … je viens de faire un rêve qui me semblait si réel que je… Qu’il a l’impression de l’aimer comme un fou, qu’il voudrait pouvoir offrir sa vie pour lui ramener Deborah. - … j’étais…nous étions mariés et vous me cuisiniez une Guiness Pie pendant que Deborah était de sortie et …
Et il l’a aimé comme un mari aime sa femme. Et c’était merveilleux. A tous les niveaux. Et il a tout perdu… Il est perdu.
- S’il vous plait… Il préfère s’abaisser à supplier que de ressentir à nouveau la douleur de cette abîme glacial qui le laisse seul et sans rien ni personne. - Je ne sais plus… je n’ai plus aucune idée de comment vivre avec ça, sa voix se brise sur le dernier mot.
Ca : Elle, Lui, Eux.
Ygerne McNamara
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Mer 20 Avr - 23:56
- C’est ma faute… tout ça est ma faute… j’ai tué notre…ta fille ! Je suis désolé… tellement désolé… - Shhhh... Tout va bien Lewis... Tu es un homme bien, un homme bon.... tu.. tu ne mérites pas... ça...
Leurs regards se croisent, leurs lèvres se rapprochent, attraction naturelle, évidente. Ygerne détourne la tête quand Lewis recule. Ils sont aussi troublés l'un, l'autre par le simple fait d'avoir failli s'embrasser. La sorcière laisse le loup prendre ses distances, échapper à son contact et soudain, un frisson terrible l'ébranle : le manque de lui, la peur de le perdre. Un tel vertige du cœur ne se peut. C'est un tabou. Un monstrueux tabou.
- Il faut… il voudrait mieux que nous cessions de nous voir.
Ygerne a la sensation horrible de dégringoler en elle-même, de chuter dans une abîme sans fond. Lewis a raison, mais elle ne parvient pas à accepter cette idée. Son esprit en réfute la perspective. Elle garde donc le silence.
- Vous côtoyer ne fait que renforcer mon impression d’avoir été votre époux et le père de Deborah. Je viens … je viens de faire un rêve qui me semblait si réel que je… j’étais…nous étions mariés et vous me cuisiniez une Guiness Pie pendant que Deborah était de sortie et …
Interloquée, elle écoute le loup lui confier son propre rêve.
- Je... J'ai fait le même rêve, Lewis. Exactement le même. Ses doigts se tordent sur ses cuisses et elle reprend, le timbre fêlé. J'ai rêvé que j'étais amoureuse de toi vous, que tu vous étiez l'homme de ma vie et mon époux. J'ai rêvé que nous faisons l'amour aussi... Elle se remet pleurer doucement. Je n'avais pas été aussi heureuse depuis longtemps.....Je sais que.. que je ne dois pas.. que... cela n'est pas raisonnable... Mais je ne peux pas....Je ne peux pas t'abandonner... - S’il vous plait… - Je n'y arrive pas, gémit-elle misérablement. - Je ne sais plus… je n’ai plus aucune idée de comment vivre avec ça. - Je ne supporte pas de te.. de vous voir souffrir autant. Mais l'idée de renoncer m'est tout aussi insupportable. Je suis un monstre... Elle se recroqueville sous le poids de ses sanglots et de sa culpabilité. Ne me laisse pas toute seule... je t'en supplie. Ou tues-moi. Si tu me tues, peut-être que ma magie se dissipera et je disparaitrais à tout jamais de ta tête et.. et de ta vie. Tu seras libre à nouveau et je n'aurais que ce que je mérite !
Ou bien elle le fera elle-même. C'est encore ce qu'il y a de préférable. Elle a assez pesé sur lui, sur le monde en général. Elle est à bout et n'a plus rien à quoi se raccrocher. Son lien avec Lewis est bancal, maudit, et basé sur un mensonge. Il n'est pas moralement acceptable. Mais il existe. Et ses émotions aussi.
C'est malheureusement tout ce qu'il lui reste.
Lewis O'Keily
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Jeu 21 Avr - 1:00
- Je... J'ai fait le même rêve, Lewis. - Quoi ? souffle-t-il, complètement abasourdi. Pourtant la suite lui confirmera qu’il s’agit de la vérité. - Exactement le même. J'ai rêvé que j'étais amoureuse de toi vous, que tu vous étiez l'homme de ma vie et mon époux. J'ai rêvé que nous faisons l'amour aussi... Je n'avais pas été aussi heureuse depuis longtemps... Lewis ouvre la bouche, la referme. - Tout ceci vous embrouille l’esprit autant que moi Ygerne… c’est de votre défunt époux…David… c’est de lui dont vous avez rêvé … c’est lui et vous qui…juste lui et vous…
Lui si composé d’ordinaire n’arrive même plus à faire des phrases correctes. Il n’a qu’une certitude : il ne lui fait pas du bien. Il n’en sera jamais capable.
- Je ne suis qu’un parasite de votre esprit. - Je sais que… que je ne dois pas… que... cela n'est pas raisonnable... Mais je ne peux pas....Je ne peux pas t'abandonner... - S’il vous plait… - Je n'y arrive pas.
Elle a l’air si fragile, l’image même de la culpabilité et de la souffrance. Une vision déchirante pour lui qui vient d’assister au spectacle de ses sourires lumineux, le pétillement de bonheur de ses yeux, l’expression envoûtante de son visage dans l’abandon le plus complet.
- Je ne sais plus… je n’ai plus aucune idée de comment vivre avec ça. - Je ne supporte pas de te… de vous voir souffrir autant. Mais l'idée de renoncer m'est tout aussi insupportable. Je suis un monstre... - Non… non loin de là.
Le seul monstre ici, c’est lui. Lui qui lui a arraché tout ce qui lui restait de bonheur et de but dans la vie. C’est la seule raison qui l’empêche de la prendre à nouveau dans ses bras pour la consoler du chagrin qu’il a lui-même engendré.
- Ne me laisse pas toute seule... je t'en supplie. Ou tues-moi. Si tu me tues, peut-être que ma magie se dissipera et je disparaitrais à tout jamais de ta tête et... et de ta vie. Tu seras libre à nouveau et je n'aurais que ce que je mérite !
Cette fois s’en est trop pour Lewis. Il s’approche et l’attire contre lui, la hisse presque sur ses genoux où il l’étreint avec force. C’est dans cette réalité que ses doigts glissent dans ses cheveux, c’est l’odeur réelle de son shampooing qu’il hume lorsqu’il pose sa tête contre la sienne.
- Ne dis pas ça. Je t’interdis de dire ça. Je suis là, je ne te lâche pas mais je t’en prie… retire cette idée de ta tête. Je t’ai fait assez de mal comme ça…je ne supporterai pas de t’en faire d’avantage.
Les paumes calées sur ses joues humides, il lui redresse la tête et pose presque son front contre le sien, vrillant ses yeux gris dans le bleu humide des siens.
- Je n’ai accepté tout ceci que dans l’espoir que tu ailles mieux. Peu importe si je ne guéris pas. Peut-être qu’avoir ce semblant de fausse vie commune niché dans ma tête est ma pénitence. Si c’est la cas, je l’accepte, j’apprendrais à vivre avec. Il portera le poids de son erreur, de sa faute. Tu n’es pas un monstre. Tu es une femme merveilleuse qui s’est égarée un instant et qui a puni celui qui lui a fait tant de mal. Je ne suis pas innocent, Ygerne, je mérite ce qui m’arrive. Nous allons trouver le moyen de retirer ce poison qui te ronge, ton mari retrouvera sa juste place dans tes souvenirs et…et tu pourras tourner la page de toute ceci. Brève caresse sur sa joue – cette joue qu’il a béni de baisers tendres – Je te le promets. Tout rentrera dans l’ordre pour toi.
S’il le faut il ira consulter Simone ou Eustache sur la question, n’importe qui de compétent dans le domaine. Il ne sait pas si les sentiments qu’il éprouve pour cette femme lui appartiennent vraiment. Mais il ne pas les nier. Pour la première fois depuis bien longtemps, Lewis éprouve de l’attachement pour une personne qui n’a rien à avoir avec sa Meute et s’il y a bien une chose qu’il sait faire, c’est prendre soin des gens qui compte pour lui. Quoiqu’il lui en coute, il s’assurera qu’Ygerne cesse de souffrir à cause de lui.
Ygerne McNamara
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Jeu 21 Avr - 10:35
- Ne dis pas ça. Je t’interdis de dire ça.
Ygerne se retrouve pressée contre le torse de Lewis et son odeur rassurante la pousse à se blottir un peu plus contre lui. Elle devrait le considérer comme un étranger, mais son corps se rappelle de manière cruellement pavlovienne, les douceurs prodiguées par ses larges mains dans son subconscient. Une part de sa cervelle a, au fil de leurs rêves égrainés, gravé au burin le contact de Lewis dans sa peau. Ygerne enlace le buste du loup et s'accroche ses omoplates comme si c'était la dernière chose qui la préservait de la chute.
- Je suis là, je ne te lâche pas mais je t’en prie… retire cette idée de ta tête. Je t’ai fait assez de mal comme ça…je ne supporterai pas de t’en faire d’avantage.
Lewis redresse le visage de la sorcière dans ses paumes en coupe.
- Je n’ai accepté tout ceci que dans l’espoir que tu ailles mieux. Peu importe si je ne guéris pas. Peut-être qu’avoir ce semblant de fausse vie commune niché dans ma tête est ma pénitence. Si c’est la cas, je l’accepte, j’apprendrais à vivre avec. - Non... gémit-elle... C'est trop cruel.... Tu as le droit au pardon, Lewis ! - Tu es une femme merveilleuse qui s’est égarée un instant et qui a puni celui qui lui a fait tant de mal. Je ne suis pas innocent, Ygerne, je mérite ce qui m’arrive. - Tu es aussi un homme bien. Je le sais... Je l'ai vu... dans ses songes comme dans la réalité. - Nous allons trouver le moyen de retirer ce poison qui te ronge, ton mari retrouvera sa juste place dans tes souvenirs et…et tu pourras tourner la page de toute ceci.
Ygerne découvre avec autant d'effarement que de honte que ce n'est pas ce qu'elle souhaite réellement. Comment le lui formuler alors que tout ce sur quoi repose cette envie sont des fondations faussées ?
- Je te le promets. Tout rentrera dans l’ordre pour toi. - Lewis... Je.. Je ne veux pas que David disparaisse de mes souvenirs, mais... Je ne veux pas que tu en sois effacé non plus... Son visage est transfiguré par une expression déchirante. Je ne me l'explique pas, je ne crois même pas que ce soit explicable, mais... Je chéris cette... cette fausse vie que nous avons partagée en rêves. Elle ... Elle m'est aussi précieuse que l'autre... Ses sanglots repartent de plus belle. Je suis complétement folle... folle à lier !
Lewis O'Keily
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Jeu 21 Avr - 11:46
- Je te le promets. Tout rentrera dans l’ordre pour toi. - Lewis... Je.. Je ne veux pas que David disparaisse de mes souvenirs, mais... Je ne veux pas que tu en sois effacé non plus... Lewis fronce les sourcils, abaisse ses mains puis pousse un soupir. - Tout ira pour le mieux ensuite. Très délicatement, sans doute encore influencé par cette fausse vie commune, il retire une mèche de cheveux rouge qui lui barre le front. Tu ne peux pas rester comme ça. J’ai l’impression de te voir te consumer de l’intérieur. Je ne te laisserai pas brûler sans rien faire. - Je ne me l'explique pas, je ne crois même pas que ce soit explicable, mais... Je chéris cette... cette fausse vie que nous avons partagée en rêves. - Là est le danger…crois-moi. Elle n’a jamais existé, n’existe pas… nous ne sommes pas… De guerre lasse, il se passe une main sur le visage, maudissant ce fichu arbre aux vertus magiques. - Elle ... Elle m'est aussi précieuse que l'autre... Elle pleure à nouveau, et la voir dans cet état lui donne le courage de faire ce qui « doit » être fait. - Je suis complétement folle... folle à lier ! - Non, souffle-t-il avec une expression pleine de compassion sur le visage. Tu n’es pas folle… juste… perdue. Et nous allons te ramener sur le bon chemin. Un chemin ou je n’existe pas. Où tu ne te détesteras plus pour ce que tu as fait et où tu n’en paieras plus le contre-coup. J’irai voir Eustache.
Il est fermement résolu à tout arranger au mieux pour elle. Ygerne se croit folle, se dit prête à mourir pour échapper à cette situation. Il est donc tant d’agir avant qu’elle n’atteigne le point de non-retour. Il se relève, lui tend la main pour l’aider et la garde serrer dans la sienne un moment, passant son pouce sur le haut de ses phalanges. Dans une autre vie, il aurait rencontré cette femme bien avant David, il l’aurait aimé, chérie jusqu’à la fin de ses jours et peut-être auraient-ils été aussi heureux qu’il l’imagine.
Un mirage. Juste un mirage. Un regret. Un regret fiché dans tout son être.
Il lui adresse un faible sourire qu’il souhaite rassurant et essuie du pouce les larmes qui perlent encore au coin de ses yeux fatiguées. - Tout ira bien, répète-t-il comme pour s’en convaincre. C’est bien ce que tu faisais pour aider les gens en partie non ? C’est ce que nous allons faire pour t’aider toi aussi. Je vais m’en occuper. Il baisse les yeux sur son bracelet. Je garderai mon Huaca. Avec un peu de chance et de temps, j’irai mieux moi aussi.
Ygerne McNamara
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Jeu 21 Avr - 13:48
- Non... Tu n’es pas folle… juste… perdue. Et nous allons te ramener sur le bon chemin. Un chemin ou je n’existe pas.
Le coeur d'Ygerne se contracte douloureusement.
- Où tu ne te détesteras plus pour ce que tu as fait et où tu n’en paieras plus le contre-coup. - Comment ? - J’irai voir Eustache. - Non... souffle-t-elle épouvantée.
Lewis l'aide à se relever, alors que pâle et inquiète, elle le dévisage. Le loup est-il sérieux ? Souhaite-t-il purger sa mémoire de sa présence ? Il ne sait pas ce que cela implique, ce que cela peut occasionner comme dégâts. Elle constate avec une grande émotion, qu'il est prêt à beaucoup pour son bien être, et qu'au final elle n'a rien fait pour réellement le soigner.
- Tout ira bien. - Non, c'est faux !
Elle sert sa main et fait un pas vers lui pour lui agripper sa chemise.
- C’est bien ce que tu faisais pour aider les gens en partie non ? C’est ce que nous allons faire pour t’aider toi aussi. Je vais m’en occuper. - Lewis , avoir recours à un djinn est une méthode radicale qui peut endommager mon cerveau. Ce que je fais peut se comparer à de la broderie, l'action d'un djinn ressemble plus à l'action d'un aspirateur à haute pression. Je refuse que tu ais recours à ça ! - Je garderai mon Huaca. Avec un peu de chance et de temps, j’irai mieux moi aussi. - Ta mémoire est endommagée et la mienne est... est juste perturbée. Je suis psychiquement malade : j'aurais du me soigner, plus activement, me médicamenter, prendre les devant il y a longtemps au lieu de refuser l'évidence. Tout ça, tout ça concerne ma dépression, mon deuil, d'accord ? Si tout se mélange c'est parce que...
Elle se mordille la lèvre inférieure, son regard fuit un instant avant de revenir vers lui, de l'affronter droit dans les yeux.
- J'éprouve ... J'éprouve une affection sincère à ton égard. En dépit de ce que tu es, de ce que tu as fait. Petit rire fêlé. C'est tragique hein ? Et sans doute pathétique. Haussement d'épaule. Mais c'est comme ça... Je ne veux pas l'effacer.
Elle prend une grande inspiration et recule doucement pour le libérer de son contact. Lorsqu'elle reprend la parole c'est avec une détermination vibrante.
- Ce rêve que nous avons fait en commun est un cas isolé, le fait du noisetier. Si je rêve de toi, c'est parce que tu m'obsèdes. Si je ne t'avais pas infligé de faux souvenir, tu n'aurais jamais rêvé de moi. Tu n'aurais même jamais posé le regard sur ma personne, parce que dans ton univers, je n'aurais été personne. Elle effleure l'artefact à son poignet. Si tu veux que je retourne dans ta tête, finir de ranger ce qui a été dérangé, réparer ce qui a été cassé, je demanderais à Simone de libérer mon pouvoir. Ensuite, tu seras libre de mon emprise. Libre d'être sûr de ce que contient ta tête. Elle le regarde avec un sourire triste. Libre de reprendre le cour de ton existence sans la perturbation que je représente. Je ne peux pas maintenir égoïstement ce lien qui n'existe pas, tout ça parce que je ne veux pas...
Perdre ces intermèdes factices de bonheur. Perdre la seule personne qui a réussi à lui apporter un peu de joie depuis la mort de David.
- ...Parce que c'est confortable pour moi. La meute a besoin de toi.
Personne n'a besoin d'elle. Elle devra faire avec ce constat.
Lewis O'Keily
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Jeu 21 Avr - 15:02
- Je garderai mon Huaca. Avec un peu de chance et de temps, j’irai mieux moi aussi. - Ta mémoire est endommagée et la mienne est... est juste perturbée. Je suis psychiquement malade : j'aurais du me soigner, plus activement, me médicamenter, prendre les devants il y a longtemps au lieu de refuser l'évidence. Tout ça, tout ça concerne ma dépression, mon deuil, d'accord ? Si tout se mélange c'est parce que... - Parce que quoi ?
Lewis l’observe avec attention, voit et sent son embarras, sa gêne.
- J'éprouve ... J'éprouve une affection sincère à ton égard. En dépit de ce que tu es, de ce que tu as fait. C'est tragique hein ? Et sans doute pathétique. Mais c'est comme ça... Je ne veux pas l'effacer. Il la scrute avec une attention douloureuse. - Comment… comment peux-tu être certaine que tout cela est sincère ?
Il n’y a que ça qui compte à ses yeux. S’il sait que la situation pourrait effectivement paraitre amorale et tabou, mais il y a bien longtemps qu’il a réévalué son niveau de moralité ou de normes. Il ferme un instant les yeux et secoue la tête. De toute manière qu’elle soit véridique ou non, cette affection agit plus comme un poison qu’autre chose.
- Ce rêve que nous avons fait en commun est un cas isolé, le fait du noisetier. Il ne lui a pas dit. Il ne lui a jamais raconté en détail. - Ceux que je fais habituellement sont du même acabit, avoue-t-il dans un souffle. - Si je rêve de toi, c'est parce que tu m'obsèdes. Si je ne t'avais pas infligé de faux souvenir, tu n'aurais jamais rêvé de moi. - Il en va de même pour toi. Cette… obsession n’est là que parce que ton esprit est troublé. - Tu n'aurais même jamais posé le regard sur ma personne, parce que dans ton univers, je n'aurais été personne. Vraiment ? Comment savoir ? - Mais aujourd’hui…tu l’es. Tu fais partie de mon univers, qu’on le veille ou non, réplique-t-il doucement. Je n’arrive plus à me rappeler d’un moment où tu n’en as pas fait partie. Je n’arrive pas à envisager un avenir sans que tu en fasses partie.
Son regard suit le mouvement de ses doigts sur son bracelet et doucement, il revient chercher son contact touchant l’artefact en même temps que sa peau.
- Si tu veux que je retourne dans ta tête, finir de ranger ce qui a été dérangé, réparer ce qui a été cassé, je demanderais à Simone de libérer mon pouvoir. Ensuite, tu seras libre de mon emprise. Libre d'être sûr de ce que contient ta tête. Libre de reprendre le cours de ton existence sans la perturbation que je représente. - Je croyais que tu ne le voulais plus… - Je ne peux pas maintenir égoïstement ce lien qui n'existe pas, tout ça parce que je ne veux pas... Parce que c'est confortable pour moi. La meute a besoin de toi. Il la fixe alors dans les yeux. - Et si… et si tu ne disparais toujours pas de ma tête à ce moment-là ?
Il se reprend soudain et relâche son poignet. Il fera comme avant, il se fera oublier, retrouvera son rôle dans la Meute, entouré mais seul. Il relève les yeux vers les branchages du noisetier et serre les mâchoires.
- C’est probablement la meilleure solution. C’est étrange parce que…une partie de moi n’est pas entièrement certaine de vouloir oublier. Il émet un rire un peu brisé. C’est sans doute la seule façon pour moi de goûter à une vie de famille aussi…agréable. Ce qui est tout aussi pathétique, n’est-ce pas ? Je ne peux pas vivre dans une chimère. Aussi belle soit-elle. Il est pris d’une envie de contact plus concret, un contact qui ne ferait que les embrouiller encore plus. Il était doux d’être ton époux, d’être le père de Deborah… mais je ne mérite certainement pas ses souvenirs non plus.
Il revient vers le visage de sa sorcière, du moins se plaisait-il à le croire en fermant les yeux, le temps qu’il lui reste encore à partager ses souvenirs. - Bien… nous ferons cela alors. Si tu penses que c’est la meilleure solution pour toi…c’est ce que nous ferons.
Ygerne McNamara
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Jeu 21 Avr - 15:36
- Mais aujourd’hui…tu l’es. Tu fais partie de mon univers, qu’on le veuille ou non. Je n’arrive plus à me rappeler d’un moment où tu n’en as pas fait partie. Je n’arrive pas à envisager un avenir sans que tu en fasses partie.
Le coeur, cet organe traitre, se compresse à nouveau comme un fruit mûr et juteux. Il suppure d'émotions vives. Ygerne renoue le contact avec les doigts de Lewis, leurs phalanges dansant délicatement avec les siennes. Elle lui explique qu'elle est prête à faire usage de ses pouvoirs pour lui, pour lui rendre sa liberté.
- Et si… et si tu ne disparais toujours pas de ma tête à ce moment-là ?
La sorcière le contemple longuement et vient caresser sa joue avec une tendresse sincère.
- Si tu penses toujours à moi après cela, je n'y serais pour rien. Cela voudra juste dire que peut-être, tu tiens un peu à moi. Sourire mélancolique. Alors nous verrons... - C’est probablement la meilleure solution. C’est étrange parce que…une partie de moi n’est pas entièrement certaine de vouloir oublier. - Je.. Je comprends. - C’est sans doute la seule façon pour moi de goûter à une vie de famille aussi…agréable. Ce qui est tout aussi pathétique, n’est-ce pas ? Je ne peux pas vivre dans une chimère. Aussi belle soit-elle. - Je sais. - Il était doux d’être ton époux, d’être le père de Deborah… - J'étais très heureuse que tu le sois. Vraiment très heureuse... - ...Mais je ne mérite certainement pas ses souvenirs non plus. - Le mérite n'a rien à voir là dedans, Lewis. Le destin est juste moqueur. Si nous étions rencontrés plus tôt, ces souvenirs auraient été les tiens.
Le loup et la sorcière se regarde longuement. Leur silence est pétri d'affection, de regret et de résignation.
- Bien… nous ferons cela alors. Si tu penses que c’est la meilleure solution pour toi…c’est ce que nous ferons. - Entendu, je vais en parler à Madame. La prochaine fois que nous nous verrons, ce sera sans doute dans son bureau.
Ygerne éprouve le besoin spontané de serrer Lewis dans ses bras. C'est sans doute la dernière fois qu'elle le peut. Après une longue étreinte où elle s'imprègne pleinement de lui, de son odeur, de la sensation de ses cheveux sous ses doigts, de sa joue rugueuse contre la sienne, la sorcière recule et dépose délicatement ses lèvres sur celles du loup. Premier baiser et baiser d'adieux. Une réalité qui n'a jamais eu lieu.
- Aurevoir, Lewis...
Ygerne s'arrache au bras de Lewis, ramasse ses affaires et s'en va, laissant celui qui aurait pu être l'homme de sa vie, seul sous le noisetier.
Lewis O'Keily
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Jeu 21 Avr - 16:56
Lewis a demandé à ce que l’« opération » se déroule dans le Silo. Il préfère se trouver en terrain familier, là où il se sent bien. Il n’a pas été aisé de convaincre Simone du bienfondé de leur demande, Colgan encore moins. Mais ils y ont finalement consenti en comprenant que ni Ygerne, ni lui ne céderait. Le bracelet retiré, il ne restait plus qu’à convenir d’un jour pour l’intervention.
Ce jour est arrivé.
Lewis a demandé à cheminer seul jusqu’au lieu de rendez-vous. Il veut égoïstement savourer une dernière fois la lueur d’affection qu’il a lu dans les yeux de Deborah et de son épouse rêvée, la plénitude de se sentir faire partie d’un foyer et aimé, le bonheur d’être si important aux yeux de deux femmes merveilleuses… Chaque nuit depuis le noisetier a été peuplé de rêve comme celui fait cette fin d’après-midi-là, le laissant hagard, en manque d’elles… Il marche tranquillement, sans se presser, conscient que sa vie risque à nouveau de basculer après ça. D’autres souvenirs remontent, bien plus ancré dans ce monde : celui du corps chaud et réel d’Ygerne contre le sien, la sensation de ses cheveux sous ses doigts, la caresse brève de ses lèvres contre sa bouche…
Est-ce que tout cela partira aussi ? Il aimera conserver ceux-là, égoïstement mais il n’est même pas certain que cette volonté vienne de lui. Avoir des certitudes… voilà un luxe qu’il aimerait récupérer. Lewis ne peut de toute façon que lui faire confiance sur la marche à suivre. Il sait qu’elle est une sorcière douée, il ne doute pas de ses compétences.
Comme si penser à Ygerne l’avait fait venir à lui, son odeur lui parvient et machinalement ses pas l’amènent jusqu’à elle. Le soleil magique joue entre les branchages et illumine par intermittence sa chevelure inimitable. Il l’observe un moment avant de signaler sa présence.
- Ygerne ? Il tente un sourire qu’il sait par avance pathétiquement faible. Machinalement, il caresse sa joue du bout des doigts. - Comment te sens-tu ? Ils reprennent leur marche lente, comme deux êtres qui se dirigent vers l’échafaud. - J’ai…une question à te poser sur ce que tu vas faire. Tous les moments, que l’ont a passé ensemble depuis ma sénilité, vais-je m'en souvenir ?
Ygerne McNamara
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Jeu 21 Avr - 17:50
Strange he’s standing there alone Staring eyes chill me to the bone
- Pourquoi ?
Simone se tenait là, seule devant Ygerne. Une femme face à une autre. La vampire avait attendue, silencieuse, parée de ses atours de calme et de souveraineté. La sorcière lui faisait face le menton haut, mais l'air épuisé.
- Pourquoi avoir changé d'avis...? avait-elle insisté avec douceur.
Ygerne avait eu le temps de réfléchir à la question. Les arguments raisonnables avaient déjà été énumérés et déroulés. A présent, Simone exigeait la raison profonde de ce revirement. Pas en tant que Madame, mais en tant que simple femme.
- Par amour, avait simplement répondu Ygerne et cela avait suffit à la convaincre.
***
Le regard porté vers le lointain, Ygerne laisse le soleil factice du Silo caresser sa peau. Elle attend Lewis sur le chemin qui les mènera bientôt à sa délivrance. Elle observe le paysage, pensive. En son fort intérieur, elle est prête. Elle a fait face à elle-même sans détourner le regard. Elle a accepté cette part d'inexplicable. Lewis la rejoint de son pas souple, elle tourne la tête pour l'accueillir avec un sourire aussi doux que la brise qui joue dans ses cheveux roux.
- Ygerne ? - Lewis. Je t'attendais. Je voulais marcher un peu avec toi... - Comment te sens-tu ? - Aussi bien que l'on puisse l'être en de telles circonstances. Et toi ? - J’ai…une question à te poser sur ce que tu vas faire. - Dis-moi... - Tous les moments, que l’ont a passé ensemble depuis ma sénilité, vais-je m'en souvenir ?
La sorcière le regarde avec une tendresse sincère qu'elle ne cherche pas à dissimuler.
- Je ne les effacerais pas, ils resteront à leur place. Mais selon ta disposition d'esprit retrouvée, tu leur accorderas peut-être moins d'importance ou tu finiras par les oublier. C'est toi qui décidera à ce moment là. Je vais simplement dénouer les fils et retirer cette greffe imposée. Tous les souvenirs de ma propre parentalité que je t'ai donnés, je vais les reprendre, ranger le désordre et refermer la porte. Tu ne rêveras plus de Deborah... ni de notre vie fantasmée. Je ne peux pas prétendre que tu seras tout à fait le même après cette expérience. Elle nous aura appris des choses sur nous-même que nous n'étions peut-être pas prêts à admettre, mais tu disposera de cet enseignement comme tu l'entends, tu seras certain que tes choix t'appartiendront pleinement.
Elle glisse sa main dans la sienne.
- Moi, je sais que je ne serais plus jamais la même.... Viens.
C'est main dans la main qu'ils arrivent dans la clairière que Lewis s'est choisie pour recouvrir ses esprits. Colgan, Marisol et Simone sont déjà là. Ygerne conduit le loup en son centre et s'assoie en tailleurs face à lui. Elle prend son autre main, faisant fi des témoins présent. Il ne s'agit que d'elle et lui,rien qu'elle et lui.
- Tu es prêt ? demande-t-elle à son attention.
Une fois seulement son consentement obtenu, la magie influe en elle, révélant sa marque de sorcellerie. Sa peau devient translucide, réfléchissante comme le verre poli d'un miroir. Ygerne plonge en Lewis et dans l'obscurité opaque. Une porte se présente devant elle. Elle se saisit de la poignée ronde et entre...
Lewis O'Keily
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Jeu 21 Avr - 19:11
Ses explications ont suffi à le libérer d’une partie de ses craintes. Il sert sa main avec force dans la sienne – peut-être est-ce pour la dernière fois – .
- Moi, je sais que je ne serais plus jamais la même.... Viens. Pulsion subite, il enlace la sorcière pendant quelques secondes, s’empreigne de son être. - Pardonne-moi pour ce que je t’ai fait.
Il sait bien qu’après, Deborah redeviendra une simple étrangère, alors il souhaite s’excuser tant qu’il le peut encore, tant que ses excuses ont encore du sens et une profonde honnêteté. Ils cheminent ensemble jusqu’à la clairière. Lewis salue Simone d’un hochement de tête respectueux avant de venir s’assoir en face d’Ygerne. Leurs mains unies, yeux dans les yeux, il patiente.
- Tu es prêt ? - Je le suis…merci Ygerne. Pour lui avoir fait goûter au bonheur simple de la vie de famille, pour accepter de replonger dans sa tête alors qu’elle s’y refusait, de ne pas l’avoir détesté pour son acte.
Il l’observe alors que sa peau change de consistance et de couleur puis il ferme les yeux.
*****
Lewis n’a pas lâché sa main alors qu’ils pénètrent dans la même pièce d’archives que la première qu’Ygerne a visité son esprit. Là aussi, il semble qu’il y est eu des répercussions, moindres que dans l’autre salle, mais quelques dossiers traînent au sol. Le loup soupire puis regarde la sorcière. - Nous procédons comme la fois précédente ?
A deux, ils arrivent rapidement à remettre de l’ordre dans tout cela et c’est alors qu’ils se dirigent vers la trappe dans le sol que Lewis se fait retenir par la main.
- Bonjour mon cœur…cela fait bien longtemps que tu n’es pas venu me voir. L’élégante femme blonde sort de l’ombre et sourit à Lewis. Celui-ci contemple la femme qu’il a aimé comme un fou, du moins le souvenir qu’il en garde. Vivian est toujours aussi belle, à l’abri dans sa mémoire. Mais elle n’est rien qu’une image. Lentement il retire sa main de la sienne. - Je n’ai pas pour habitude de me retourner sur mon passé. - Effectivement. Tu étais bien trop occupé à la construction de ce nouvel espace, réplique-t-elle avec une certaine hargne. - De quoi parles-tu?
C’est alors qu’il perçoit une autre porte, qu’il n’avait pas vu jusque-là. Elle ressemble à une porte d’entrée de maison. Lewis reprend mécaniquement la main d’Ygerne et les guide vers cette porte qu’il ouvre lui-même. Derrière, les attendent la maison qu’il se figurait dans ses rêves. La leur. Intacte. Chaque détail à sa place, même ce tourne-disque qu’il a finalement réparé. En silence, ils passent de pièce en pièce, comme pour leur dire adieu. Lewis touche les cadrans de porte, le pied de leur lit, les photos de famille…tout est si lumineux ici, si vibrant de vie et d’émotion. Finalement, ils retournent dans la cuisine où flotte encore une bonne odeur et Lewis arbore sans s’en rendre compte un sourire profondément mélancolique. Ses doigts s’attardent sur la table alors que des rires – les leurs – résonnent comme étouffés.
- Je suppose qu’il va te falloir effacer tout ceci… Une profonde note de regret et de chagrin est perceptible dans son timbre. Est-ce la maison que tu partageais avec David ? demande-t-il d’une voix ténue. Se rappeler de son mari l’aide à faire face à la réalité ou plutôt à la mascarade à laquelle il s’adonne depuis quelques semaines. Il se sent si bien ici.... il n'a aucune envie de partir, aucune envie de toute faire disparaitre...
Ygerne McNamara
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Jeu 21 Avr - 21:03
Les archives de sa tête, parfaitement ordonnées, s'offrent à leurs yeux. Certains dossiers et fichiers sont tout de même renversés sur le sol ou chiffonnés. Le loup soupire et la sorcière hoche la tête.
- Nous procédons comme la fois précédente ? - De l'organisation et de l'huile de coude ! Elle lui lâche momentanément la main pour se baisser et ramasser un vieux dossier. Je t'écoute, je le mets où celui là ?
La fine équipe a tôt fait de ranger la pièce et les rayonnages de souvenirs retrouvent leur ordonnancement irréprochable. Vivian tente d'alpaguer Lewis, mais ce dernier la repousse sans la difficulté qu'il éprouvait auparavant face à elle. Lorsqu'elle leur désigne la porte de leur maisonnée, Ygerne a un coup au coeur. Leur espace. Chez eux. Lewis semble également ébranlé et cherche sa main. La sorcière tisse ses doigts aux siens et ils entrent.
L'émotion et le bonheur éclabousse chaque mur, imprègne chaque lame de parquet. Ygerne et Lewis, déambulent, stupéfaits, dans ce cocon qui ressemblent à la maison dans laquelle Ygerne et David ont élevé Deborah sans pour autant être exactement la même. Ca et là, Lewis a déposé quelques touches personnelles, remodelé certains recoins, ajouté des détails de son cru... Il règne dans chaque pièce une atmosphère lumineuse et gorgée de chaleur humaine.
- Je suppose qu’il va te falloir effacer tout ceci…
Ygerne, la main toujours dans la sienne, enlace son bras et dépose un baiser ténu sur son épaule.
- Oui... - Est-ce la maison que tu partageais avec David ? - Elle y ressemble, par certains aspects, et par d'autres, on dirait que tu l'as... imaginée. Elle caresse la table à son tour. Je n'ai jamais eu une table de bois brut comme celle-ci. Je voyais pas de noisetier dans le jardin, par la fenêtre de la cuisine. Je n'ai jamais eu de lecteur de vinyles ou de vinyles de jazz... Tout ça, c'est toi... C'est ton appropriation de mes souvenirs... Tu en as fait quelque chose qui te correspond, tout en respectant... l'image originale. Tu as construit tout autour de cette idée...
Elle effleure sa joue.
- C'est un bel endroit, Lewis. La sorcière en a les larmes aux yeux. Assieds-toi, ce sera moins difficile comme ça.
Ygerne le guide jusqu'au canapé et se glisse dans son dos. Elle vient délicatement poser ses paumes sur ses yeux, l'empêchant de voir la destructuration de cet espace mental douillet, agréable et heureux. Lorsqu'elle lui rend la vue, le loup se tient sur une simple chaise, avec un album de photos coloré entre les mains. Sur la couverture, mêlés à des dessins d'enfant, il peut lire "Cahier de Rêves". Ils sont dans une nouvelle pièce des archives, qui sent bon le chèvrefeuille. Il y a une seule étagère dont les rayonnages sont encore clairsemés, mais qui ne demande qu'à être remplis : il y voit un jeu d'échec en bois dont une des pièces est cassée, une collection de polars, un bocal de noisettes, un plateau de cantine vide et quelques autres boites précieusement étiquetées qui ne révèleront pas leur secret aujourd'hui. L'archiviste de l'endroit a intitulé cette section : "Ygerne".
Cette dernière se tient toujours, penchée au dessus de lui, les mains sur ses épaules.
- Voilà... Tu peux le ranger là, si tu le souhaites, évidemment... fait-elle avec un sourire ému.