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 La saison des cucurbitacées {Magni&Doe}

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Jolhane Doe
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Jolhane se dandine, mal à l'aise dans ces vêtements comme dans le flux de cette conversation. Elle tripote sa tasse sans vraiment y tremper les lèvres. Elle préfère se les mordiller nerveusement.

- Donc, si je te suis bien, Jolhane Doe, ici présente, femme d'une profonde défiance et d'une extrême prudence,  a laissé entrer dans sa vie et son foyer un être potentiellement dangereux pour elle et les enfants qu'elle protège, résume Kaelig d'une voix lente. Il joue machinalement avec la peluche qui repose sur sa large cuisse. Et elle pleure en le suppliant de ne pas s'en aller.

Jolhane tressaille. Ses joues s'empourprent.

-Ceci dit, entre nous, vue le profil de cowboy solitaire prêt à "tirer sa révérence" plus mort que vif, je peux comprendre ses craintes. Il boit une gorgée de café. Ca n'explique pas pourquoi tu étais nue, cependant...

Il pose sur la jeune femme un regard perçant. Le silence s'installe.

- Ecoute, tu as tes secrets et je ne t'oblige pas à me les révéler. Tu fais également tes choix et je n'ai aucun droit de les juger. Mon travail c'est de protéger mes gosses comme tu protèges les tiens. Les miens sont juste plus grands, plus têtus, parfois plus cons et très indépendants. Mais, je ne peux pas faire autrement que de veiller sur eux et sur cette ville. Que tu le veuilles ou non, comme toi comme pour moi, c'est inscrit dans notre ADN. La Nuit nous as insufflé cette mission. Kaelig se tourne vers Magni avec un sourire en coin en levant sa tasse : se mêler des affaires des autres, c'est notre voie.

"Dis-lui."
"J'ai peur"
"Dis-lui."
"Pas encore..."

- Bon, quoi qu'il en soit, je suis un homme d'action et je m'en tiens aux faits. Ce qu'il se passe entre vous, c'est.. entre vous. Vous avez de beaux historiques de survivants, je suis fort bien placé, pour savoir que ça rapproche les gens. Il y a certainement de meilleures solutions que d'attendre de se faire buter connement au combat. Cette ville regorge de gadjos qui en savent un brin dans le domaine surnaturel...
- Oui ! C'est exactement ce que je lui ai dit ! s'anime brusquement Jolhane, ce qui surprend un peu Kaelig mais qui lui tire un sourire amusé, presque tendre.
-  On doit avoir quelques chamans dans les parages qui s'y connaissent en esprits animistes. On a des druides qui tiennent un marché noir d'artefact. Doit bien exister un colifichet qui pourrait t'aider à contenir ton bestiau ... enfin vus les spécimens, je te dirais qu'il vaut mieux attendre de voir avec ma compagne. Elle gère ses cons là mieux que moi. Si tu y vas au débotté, y'a de forte chances que tu te fasses arnaquer. Au pire, je connais un type qui connait un type qui possède une bibliothèque magique universelle. Y'a tout là dedans, apparemment. Suffit de fouiller au rayon "berseker". Sinon, je te conseille sincèrement de rencontrer mon gendre, Balthazar Hallsonar. C'est un compatriote à toi qui maitrise vachement bien l'histoire et la mystique nordique. Te fie pas à ses airs proprets, il aime se donner un genre. Il est fiable même s'il cocotte.
- J'ai eu l'occasion de le rencontrer, une fois. Je pense que Ciulin et Kaelig ont raison de te pousser à le voir...
- Quoi qu'il en soit, les barrières mentales ça se construit et ça s'érige. Je ne doute pas que tu manques de volonté, c'est sans doute ce qui t'a permis de tenir jusque là, mais ça ne suffit pas. Il faut travailler son terrain psychique pour le solidifier. C'est quoi les déclencheurs habituels de tes transformations ? L'adrénaline d'un combat, j'imagine ? La colère...
- Le sexe,
coupe Jolhane en créant un énorme blanc.
Gros silence malaisant.
- Ok... je commence à mieux saisir le problème......... lâche Kaelig en se passant une main sur la figure.
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Magni Oxärsson
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- Donc, si je te suis bien, Jolhane Doe, ici présente, femme d'une profonde défiance et d'une extrême prudence, a laissé entrer dans sa vie et son foyer un être potentiellement dangereux pour elle et les enfants qu'elle protège.
- Ah bah c’est vachement plus clair quand vous résumez. Vous pouvez retirer le « potentiellement ».
Je hausse les épaules et jette un bref coup d’œil à Nymphette qui mordille sa lèvre de nervosité.
- Je sais pas bien pourquoi non plus … mon charme de brute islandaise sans doute...en tout cas... c’était une chouette semaine. La meilleure que j’ai eu depuis un moment pour être franc.
- Et elle pleure en le suppliant de ne pas s'en aller.
- J’voulais pas…hum… ça c’était pas voulu.

V’la le retour du petit sourire idiot. Parce que ça me cloue toujours sur place de savoir qu’elle veut que je reste auprès d’elle. Malgré tout.  
- Ceci dit, entre nous, vue le profil de cowboy solitaire prêt à "tirer sa révérence" plus mort que vif, je peux comprendre ses craintes.
- Dis comme ça on dirait un putain de héros à la con. C’était pas un choix, Taur. J’ai pas choisi d’être seul.
- Ça n'explique pas pourquoi tu étais nue, cependant...

Ouep j’ai bien fait de rien dire sur Ghimbir. Elle lui en a pas parlé… quelque part j’me sens foutrement honoré d’être le détenteur d’un secret qu’elle garde aussi jalousement. Ca plait sans doute pas à Taur mais il semble faire avec.

- Ecoute, tu as tes secrets et je ne t'oblige pas à me les révéler. Tu fais également tes choix et je n'ai aucun droit de les juger. Mon travail c'est de protéger mes gosses comme tu protèges les tiens. Les miens sont juste plus grands, plus têtus, parfois plus cons et très indépendants.
Je tousse légèrement.
- Vous connaissez pas Ryan j’crois…
- Mais, je ne peux pas faire autrement que de veiller sur eux et sur cette ville. Que tu le veuilles ou non, comme toi comme pour moi, c'est inscrit dans notre ADN. La Nuit nous as insufflé cette mission : se mêler des affaires des autres, c'est notre voie.
- Bah la mienne c’est techniquement de massacrer tous mes ennemis alors bon…j’vais pas juger hein…

- Bon, quoi qu'il en soit, je suis un homme d'action et je m'en tiens aux faits. Ce qu'il se passe entre vous, c'est.. entre vous.
Ça fait plaisir à entendre. Manquerait plus que l’contraire !
- Vous avez de beaux historiques de survivants, je suis fort bien placé, pour savoir que ça rapproche les gens. Il y a certainement de meilleures solutions que d'attendre de se faire buter connement au combat.
- J’étais un peu à court d’idée, faut dire.
Le Brouillard semblait être une « sortie » acceptable au cas où je déconnais trop. C’est pour ça que j’suis là. C’est p’t-être ce que j’aurais fini par faire si j’avais pas rencontrer Nymphette.
- Cette ville regorge de gadjos qui en savent un brin dans le domaine surnaturel...
- Oui ! C'est exactement ce que je lui ai dit !
Jolhane intervient avec force et j’lui coule un regard surpris.
- On doit avoir quelques chamans dans les parages qui s'y connaissent en esprits animistes. On a des druides qui tiennent un marché noir d'artefact. Doit bien exister un colifichet qui pourrait t'aider à contenir ton bestiau... enfin vus les spécimens, je te dirais qu'il vaut mieux attendre de voir avec ma compagne. Elle gère ses cons là mieux que moi. Si tu y vas au débotté, y'a de forte chances que tu te fasses arnaquer.
- C’est gentil mais franchement j’doute qu’un simple grigri arrive à canaliser mon Grizzila. J’ai quand même fait mes recherches avant de…chercher une solution plus radicale. Ekkert ! J’ai fais chou blanc. Et j’commence à être à cours de temps.
- Au pire, je connais un type qui connait un type qui possède une bibliothèque magique universelle. Y'a tout là-dedans, apparemment. Suffit de fouiller au rayon "berseker".
Je ricane.
- Ca a l’air si simple !
- Sinon, je te conseille sincèrement de rencontrer mon gendre, Balthazar Hallsonar. C'est un compatriote à toi qui maitrise vachement bien l'histoire et la mystique nordique. Te fie pas à ses airs proprets, il aime se donner un genre. Il est fiable même s'il cocotte.
- J'ai eu l'occasion de le rencontrer, une fois. Je pense que Ciulin et Kaelig ont raison de te pousser à le voir...
- Ouais…de toute façon faut que j’lui rende ses fringues. C'était sur ma to do list.
- Quoi qu'il en soit, les barrières mentales ça se construit et ça s'érige. Je ne doute pas que tu manques de volonté, c'est sans doute ce qui t'a permis de tenir jusque là, mais ça ne suffit pas. Il faut travailler son terrain psychique pour le solidifier.
- Je sais bien. J’ai été entrainé pour depuis que j’suis gosse. Et j’ai contrôlé l’Ours pendant des années, j’ai même réussi à le contenir pendant mes années de mariage… et puis quand ça a déraillé… J’ai…passé un autre rituel pour tenter de reprendre le dessus mais apparemment j’suis arrivé à un point de non-retour pour la magie du sorcier de mon clan. Et c’est pas le dernier non plus en c’qui concerne la magie animale.
- C'est quoi les déclencheurs habituels de tes transformations ? L'adrénaline d'un combat, j'imagine ? La colère...
- C’est ça. Mais j’suis sensé contrôler un peu le bousin…

- Le sexe.

La voix douce de Jolhane s’élève et je pivote la tête vers elle si vite que mes cervicales émettent un craquement.
- Ok... je commence à mieux saisir le problème.........
J’la contemple ahuri pendant de longues minutes de silence puis éclate de rire. J’y peux rien, c’est plus fort que moi. La tension accumulée se libère d’un coup et je finis par poser ma tête sur sa cuisse pour me calmer. Une fois que j’arrête de me marrer comme une baleine, j’attrape sa main et en embrasse les phalanges en lui souriant largement. Ca m’a fait un bien fou de rire. Et de la toucher à nouveau.
- Putain Nymphette ! T’es encore plus nulle que moi pour garder un secret.
Je me retourne vers Taur et confirme.
- Ouais y’a le sexe aussi. Et ça c’est nouveau. Signe que ça s’arrange pas. Et c’est moins…contrôlable que la colère. Ca je gère. Mais en vivant sous le même toit, c’est euh…difficile. Et l’Ours en veut particulièrement à Jolhane. Viscéralement. Ca j’le sens mais je sais pas pourquoi…aucune idée de c’qui se passe dans la cervelle de c’foutu animal. J’veux juste pas…me transformer dans la même pièce que les gosses…ou leur faire du mal…J'suis pas contre trouver une solution, hein...loin de là ! Putain si j'peux gagner en rab de vie ça serait... je prends une profonde inspiration... inespéré ! Mais j'suis juste fatigué d'espérer pour rien.
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Jolhane Doe
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Le rire tonitruant de Magni emplit la pièce et réchauffe la poitrine de Jolhane. Elle aime son rire solaire, franc et massif. Elle adore quand il balaie tout sur son passage et emporte les coins de sa propre bouche avec lui. Doe sourit, le regard lumineux, soudain, comme si tout son être s'éclairait de l'intérieur. Retrouver le contact du guerrier la soulage. Elle le laisse picorer ses doigts et garde par la suite sa main prisonnière. Elle tresse leurs phalanges et les recouvre de sa paume.

- Putain Nymphette ! T’es encore plus nulle que moi pour garder un secret.
- En était-ce vraiment un ?
demande-t-elle ingénument.
- Ouais y’a le sexe aussi. Et ça c’est nouveau.
- Nouveau ? Avant Jolhane... ça n'était pas le cas ?
questionne Kaelig en se rencognant confortablement dans son fauteuil.
- Signe que ça s’arrange pas. Et c’est moins…contrôlable que la colère. Ca je gère. Mais en vivant sous le même toit, c’est euh…difficile. Et l’Ours en veut particulièrement à Jolhane. Viscéralement. Ca j’le sens mais je sais pas pourquoi…aucune idée de c’qui se passe dans la cervelle de c’foutu animal.
- J'ai bien une petite idée...
- J’veux juste pas…me transformer dans la même pièce que les gosses…ou leur faire du mal…
- J'ose espérer que vous faites pas vos petites affaires devant eux....
- Evidemment que non !
coupe Jolhane un peu sèchement mais dont le teint rose trahit une certaine gêne sur le sujet.

Magni poursuit :

-J'suis pas contre trouver une solution, hein...loin de là ! Putain si j'peux gagner en rab de vie ça serait... inespéré ! Mais j'suis juste fatigué d'espérer pour rien.
- Tu n'espères pas pour rien, fiston. Tu espères parce que Jolhane t'as redonné le gout de vivre. Dans notre métier, ingrat faut bien avouer, on a tendance à penser que s'endurcir et s'isoler est la meilleure des alternatives. Le fameux mythe du "je vais m'éloigner pour les protéger". J'ai mis soixante piges et une rencontre pour comprendre que c'était de la grosse foutaise. On a besoin des autres pour nourrir notre volonté : de leur présence, de leur regard, de leur énergie. Ta bestiole l'a bien comprise : elle en veut à Jolhane de t'avoir rendu ta gnaque. Elle avait réussi à te couper de tout et te mettre dans la tête que crever sur le champ de bataille était la meilleure solution. Je me trompe ? Le boulot de plusieurs années sapé en quoi... une semaine ?


Il a un petit rire grondant, presque réconfortant.

- L'amour ça produit ce genre de petit miracle.

Estomaquée, Jolhane ne sait que répondre. Elle n'avait jamais posé de mot réellement sur sa relation avec Magni. Désormais estampillée avec ce genre de définition, cela prend une perspective plus... vertigineuse. L'amour, elle ne sait pas ce que c'est : ça n'a pas de carotide, de point faible ou de mode d'emploi. C'est tout au plus les baisés volés entre Murielle et Katie lorsque le Brouillard leur permettait un peu de répit ou l'étreinte de Ciulin et Balthazar lors de leurs retrouvailles après l'expédition. C'est cette maison qui respire le bonheur d'un couple épanoui.
C'est peut-être leur tribu un peu disparate de rescapés d'Unseelie ou le chagrin dans le regard de Nardus pour cette soeur qu'il a perdue.
C'est si abstrait, l'amour.
Elle en demeure coite de perplexité.

- Dis moi, c'est toujours Scott qui campe sur ton portable ?
- Euh.. je... Oui en effet, je préfère le lui laisser. Je ne suis pas à l'aise a...
elle le regarde sortir son propre portable et composer un numéro... vec. Pourquoi ? ajoute-t-elle, suspicieuse.
- Allo Scott, c'est Kaelig... Je t'ai déjà dit de pas m'appeler "le vieux", p'tit con. Il ricane... Je vous préviens juste, Jolhane et Magni sont passé me rendre une petite visite. Je vais les garder à diner. C'est ok pour toi ?........ T'es dur en affaire fiule, mais ok, considère que c'est accordé.

Il raccroche avec un sourire bonhomme.

- Voilà, c'est réglé. Vous avez besoin d'un petit changement d'air et en plus ce soir, je mitonne des chifteles. Je vous laisse deux secondes, je dois appeler Elie pour savoir si elle rentre manger...

Il sort de la pièce le smartphone déjà sur l'oreille.

- Est-ce que l'on vient de se faire prendre en otage ? murmure-t-elle interdite.

Jolhane se tourne vers Magni, un poil hébété, un poil confuse, un poil chose en somme. Elle lui tient toujours la main.

- Est-ce que je peux t'embrasser....? s'entend-t-elle quémander tout bas.
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Magni Oxärsson
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- Tu n'espères pas pour rien, fiston. Tu espères parce que Jolhane t'as redonné le gout de vivre.

Ca j'peux pas dire le contraire. Clairement pas. Non seulement je retrouve la chaleur et les p'tites contrariétés d'un foyer aimant et actif mais aussi le fait de partager un lien spécial avec quelqu'un. Ca veut pas dire pour autant que même si j'ai envie d'y croire tout s'arrangera comme dans un putain de conte de fée.

- Dans notre métier, ingrat faut bien avouer, on a tendance à penser que s'endurcir et s'isoler est la meilleure des alternatives. Le fameux mythe du "je vais m'éloigner pour les protéger".

Moi ca a plutôt commencé à l'inverse. J'suis persuadé que c'est en partie pour ça que mon vieux n'a pas insisté pour me faire revenir à la maison. Protéger le groupe plutôt que le condamné. Même s'il s'agit de son propre fils...mais au final ça revient au même.

- J'ai mis soixante piges et une rencontre pour comprendre que c'était de la grosse foutaise. On a besoin des autres pour nourrir notre volonté : de leur présence, de leur regard, de leur énergie. Ta bestiole l'a bien comprise : elle en veut à Jolhane de t'avoir rendu ta gnaque. Elle avait réussi à te couper de tout et te mettre dans la tête que crever sur le champ de bataille était la meilleure solution. Je me trompe ? Le boulot de plusieurs années sapé en quoi... une semaine ?
- Merde ça voudrait dire que cette crevure est plus intelligente que moi ! Super...j'ai le QI d'un sous-Ours. Mais ouais grosso modo c'est ça. Même s'il me parle pas.

J'resserre mes doigts sur ceux de Jolhane. Je sais c'qu'elle m'apporte. Je sais que je lui dois certainement d'être encore là, sur le champ de bataille dont l'enjeu est ma vie. Ni plus ni moins.

- L'amour ça produit ce genre de petit miracle.

J'suis là, le cul sur un canapé confortable mais j'crois que mon esprit a déserté. Ou qu'il se marre dans un coin.
L'amour.
Le mot qui fait mal. Alors qu'il devrait pas.
Mais pour moi il induit le coup de poignard de la trahison.
J'ai déjà aimé, viscéralement et au final ça m'a rien apporté de très bon. J'ai offert mon cœur et on me l'a piétiné sans merci alors qu'il était bien enraciné entre les mains de mon ex- femme. Ça laisse des marques indélébiles.
Du coup les lambeaux de c'qui reste refuse de retomber dans le même piège, nie tout en bloc et rue dans ma poitrine pour protester.

Non c'est pas possible.
Depuis quand on tombe amoureux si vite de toute façon ? C'est de la foutaise voilà tout…le p'tit couple de Taur doit être si parfait qu'il voit de l'amour un peu partout.
Vieillir ca rend vraiment plus sensible faut croire...

...parce que ton coup de foudre pour Daphné a mis des mois à arriver peut-être ? On sait bien que t'es comme ça. Entier dans tout ce que tu fais…

C'est pas la question ! Jolhane est différente. Pourquoi gâcher une relation simple, évidente...enfin en partie...avec un mot si lourd et si foutrement douloureux ?
Et puis franchement dans ma situation ça serait la pire des conneries…

...ou la meilleure des solutions…

Mais ta gueule conscience ! J't'ai pas sonné, merde !

J'peux pas nier qu'y'a quelque chose chez elle qui m'attire...et pas que sur le plan physique.
Bien joué Cap'tain obvious.
Mais de là à parler du mot avec un A… c'est aller un peu vite en besogne.
Bordel j'la connais que depuis une semaine !

...et tu rêves d'elle depuis un mois…

Parce que je ressens un lien particulier avec elle.
Parce qu'elle m'accepte moi. En entier. Sans me demander d'étouffer la moitié de ce que je suis.
Parce que sa fragilité m'émeut.
Parce que je respecte sa force de survivante, de chasseresse née.

Faire comme s'il a rien dit est la meilleure des solutions. De toute façon c'est pas à lui de coller une étiquette sur ce qui se passe entre Jolhane est moi.
Tout ce que je sais c'est que c'est puissant, apaisant et exaltant à la fois. C'est là tout simplement. Et ça m'suffit. Même si c'est foutrement compliqué. C'est là. J'aurais aimé que ça soit pas réciproque...elle a déjà une histoire assez intense pour pas que j'en rajoute une couche...

J'me rends même pas compte que je reste immobile le visage vide d'expression comme un con. Ou un mec qu'aurait vu un fantôme...

- Est-ce qu'on vient de se faire prendre en otage ?

La voix de Jolhane me ramène à la réalité et je baragouine.

- Hein ?...euh ouais...et jcrois qu'il faut pas compter sur les gosses pour nous sortir de là...

Elle se tourne vers moi et a l'air aussi chamboulée que j'le suis…

- Est-ce que je peux t'embrasser....?

La question est à peine soufflée mais j'l'entends comme si elle me l'avait murmuré directement dans l'oreille.
J'devrais remettre des barrières solides entre nous, surtout après avoir frôlé à ce point la catastrophe.

A ma décharge, j'ai tenu deux secondes. Et puis j'la fais basculer sur mes genoux et me penche vers elle pour lui donner un long baiser appuyé. Ma main glisse toute seule sur la peau nue de son dos et j'écarte les doigts pour en prendre pleinement possession.

Avant de me souvenir que jouer avec le feu nous a pas franchement réussi aujourd'hui. J'm'écarte donc brusquement plein de bonne volonté avant de revenir à ses lèvres...comme un drogué en manque...mais je sens toujours la présence de l'ours et finit par tout arrêter. C'est pas le lieu pour ça de toute façon.
Je soupir et enfouie ma tête dans son cou. Son odeur a quelque chose d'apaisant pour mes nerfs. Même si elle sent pas son gel douche habituel, mon odorat la sent elle.

- J'suis désolé Nymphette...t'avais certainement pas besoin de quelques chose d'aussi compliqué après c'que t'as vécu…

J'fais aucune allusion à ce qu'à dit Taur.
Technique de l'autruche !
Eh ! J'viens déjà d'encaisser le fait que j'ai failli tuer la femme avec qui j'étais sur le point de coucher dans son jardin, qu'on s'est fait découvrir à poil dans la forêt par son père spirituel ou celui de celle qu'elle était et jvais donc me farcir un dîner avec celui qui pourrait être mon beau-père. Ah et j'porte son caleçon…
Y'a des limites à c'que j'peux encaisser !  
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Jolhane Doe
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Embrasser Magni est simple.
Serrer Magni dans ses bras est concret.
Sentir ses mains sur sa peau sonne vrai.
Son odeur, son rire, sa présence, tout en lui la réconforte.
Tout en lui est juste et entier.
Il est l'apprécie elle; Il la désire elle; Pas Doe, pas Aria, juste elle.
Il ne lui demande rien, n'attend rien.
C'est sans doute pour cela qu'elle souhaite lui donner en partage le peu qu'elle possède.

De cela, et uniquement de cela elle est certaine.

Elle se love contre lui avec un soupir de soulagement. Au moins leur connivence naturelle, cette espèce de confiance mutuelle et instinctive n'est pas brisée. Elle avait tant peur qu'elle ait explosée en morceau.

"Mon pauvre, pauvre Magni, tu as l'air si épuisé..."
"Viens contre ma fourrure pour te tenir chaud..."

Assise  en amazone sur ses cuisses, elle caresse son visage émacié entres ses paumes, avec un sourire bienveillant. Elle l'accueille dans le creux de son cou, refermant ses bras autour de lui comme un cocon protecteur. Ses phalanges fourragent dans sa tignasse, apaisent sa nuque tendue.

- J'suis désolé Nymphette...
- Ne le sois pas...
- T'avais certainement pas besoin de quelques chose d'aussi compliqué après c'que t'as vécu…


Elle laisse filer un silence, cherchant ses mots tout en le câlinant tendrement, puis elle lui murmure à l'oreille :

- Tu penses sans doute encore que partir me rendrait plus heureuse, que tu m'épargnerais de cette manière, mais... mais je crois que tu ne te rends pas vraiment compte que j'ai plus besoin de toi que tu n'en as de moi. Avec toi, vivre c'est compliqué, mais aussi tellement plus.... Plus... Le qualificatif ne vient pas, trop peu éloquent pour tout ce qu'elle aimerait lui exprimer. Elle pouffe d'un rire étouffé. Je suis si nulle avec les mots ! Je voulais juste dire que la vie est plus... "vivante" ? Elle grimace. J'ai moins de vocabulaire que Marnie, c'est désastreux.... Elle se mordille la lèvre , en redevenant sérieuse. Ne me laisse pas... s'il te plait.

Kaelig, silencieux observe la scène du couloir. Il a terminé son coup de fil, mais n'ose pas interrompre ce moment d'intimité. Jolhane l'aperçoit du coin de l'oeil, semble vouloir bouger, mais il lui sourit et lève la main en signe de tranquillité. Il se dirige vers le tourne disque et pose sur sa platine un best-of de Jonnhy Cash. La musique s'élève et imprègne les murs de guitare sèche et de timbre folk-blues.

- Elie sera là pour diner.  Prenez votre temps, y'a rien qui presse. Vous pouvez tranquillement profiter des distractions de mon salon ou venir m'aider à cuisiner. Avec un sourire qui n'est pas sans rappeler cette canaille de Ciulin, il ajoute. Je sers toujours convenablement à boire à mes commis.

Et l'homme de disparaitre en cuisine comme il est apparu.
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Magni Oxärsson
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J’me trouve très égoïste de me laisser faire comme ça. Mais ses doigts sur mon cuir chevelu et sur ma nuque me font trop de bien, dénoue les nœuds de tension, me donne une furieuse envie de rester là toute la soirée. Je pousse un profond soupir de satisfaction et de bien-être et j’la serre plus près.
J’pensais sincèrement pas qu’après ce qui s’est passé dans les bois, elle et moi ça soit encore si…facile ? Cette intimité évidente…sans prise de tête…tout ce qui a de plus naturelle.
Même avec Daphné j’avais pas ça.  
J’croyais sincèrement que ça serait la dernière fois que j’la tiendrais dans mes bras là-bas.
Pourtant, elle est là, à me déverser une pluie de gestes tendres et je bécote son cou de baisers tout aussi doux pour la remercier. Le bout de mes doigts trace des arabesques sur la peau nue de son dos.
Ouais j’pourrais rester là toute la soirée…mes bras autour d’elle, mon visage contre son cou.  

- Tu penses sans doute encore que partir me rendrait plus heureuse, que tu m'épargnerais de cette manière. J’hoche imperceptiblement la tête. Ouais j’le crois toujours, j’en suis même convaincu…enfin j’essaie de m’en convaincre. Mais... mais je crois que tu ne te rends pas vraiment compte que j'ai plus besoin de toi que tu n'en as de moi.
Je lève la tête à ce moment-là et la dévisage avec une intensité incrédule. Comment c'est foutrement possible ?
- Tu m’aides littéralement à garder la tête hors de l’eau Nymphette, à me battre pour ma survie… j’vois pas c’que je peux faire de mieux.
- Avec toi, vivre c'est compliqué, mais aussi tellement plus.... Plus... Son rire sonne comme une douce musique à mes oreilles. Je suis si nulle avec les mots ! Je voulais juste dire que la vie est plus... "vivante" ? J'ai moins de vocabulaire que Marnie, c'est désastreux.
Je caresse tendrement cette lèvre qu’elle malmène avec ses dents et lui sourit.  
- J’suis bien d’accord mais j’te juge pas le mien se compose principalement de trucs grossiers. J’te prendrai juste jamais comme partenaire de scrabble. Si on y joue un jour évidemment... les probas sont pas élevées j'te le cache pas.
Je reprends un poil de sérieux et frotte mon nez contre le sien.
- J'suis heureux de savoir que je t'apporte quelque chose Nymphette. Mais j'suis certain que tu t'en sortirais très bien sans moi. J'en doute pas un instant.  
- Ne me laisse pas... s'il te plait.
A nouveau mon cœur se serre quand j’entends ces mots. J’aimerais avoir une solution à lui proposer mais là ça me vient pas. Je glisse ma main contre sa joue et amène son front contre le mien. Ses cheveux coulent comme des rideaux d’or autour de nos visages. J’vais pour lui répondre mais Jolhane se redresse soudain et fait mine de partir. Pas très enthousiaste à l'idée de quitter notre position plus que confortable, j’bloque machinalement toute retraite, jusqu’à ce que je comprenne pourquoi.
Le père Taur évidemment…Cela dit il fait aucun commentaire et Nymphette reste à sa place pendant qu’il lance un vinyle.

- Elie sera là pour diner.  Prenez votre temps, y'a rien qui presse. Vous pouvez tranquillement profiter des distractions de mon salon ou venir m'aider à cuisiner. Je sers toujours convenablement à boire à mes commis.

Je ricane un peu…finalement je vais l’avoir ma boisson un peu plus raide. Il est plutôt cool son papa de substitution et bizarrement j'ai envie que Jolhane s'ouvre un peu à lui. Il semble vouloir se rapprocher d'elle...ça lui ferrait pas de mal de sociabiliser un peu... de trouver quelqu'un d'autre sur qui se reposer un peu...juste au cas où...
Mais d’abord j’en reviens à elle. J’la rapproche à nouveau de moi et lève la tête pour pouvoir la regarder dans les yeux avec sérieux.

- J’vais pas te laisser Jolhane. J’en ai aucune envie… et j'crois bien que j'en serais incapable... mais comment on fera quand on en viendra à se jeter l’un sur l’autre comme cet après-midi ? Parce que ça arrivera, non ? A moins d’y aller tout doux jusqu’à ce que je sente qu’on a fait le truc de trop…ce qui risque d’être hyper frustrant pour toi comme pour moi… P’t-être que ça serait plus raisonnable que j’crèche ailleurs…pour un temps ? J’viendrais vous voir régulièrement…  
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Jolhane Doe
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Il la fait rire ce grand idiot, un rire sincère qui détricote les mailles de la tension accumulée. Elle soupire d'aise. Elle aimerait rire comme ça plus souvent. Son âme s'en trouverait tellement soulagée.

La présence de Kaelig, même fugitive, ramène des oripeaux de pudeur naturelle, et de timidité. Elle ne sait pas exactement ce que lui inspire Taur. Sa chair est pétrie d'un respect si pavlovien qu'elle sent son corps se raidir pour se mettre au garde-à-vous chaque fois qu'il se tient devant elle. Pourtant l'homme semble dépourvu de cette rigidité martiale, au contraire, il semble sincèrement vouloir la mettre à l'aise.

- Entendu... s'entend-elle répondre un peu à côté de son corps.

Magni la ramène à lui et sa chaleur de bouillotte ramène un peu de langueur dans ses muscles. Elle entortille machinalement ses doigts dans sa barbe.

- J’vais pas te laisser Jolhane. J’en ai aucune envie… et j'crois bien que j'en serais incapable...

Son coeur cogne plus fort d'un coup, plus vite aussi.

- ... Mais comment on fera quand on en viendra à se jeter l’un sur l’autre comme cet après-midi ? Parce que ça arrivera, non ? A moins d’y aller tout doux jusqu’à ce que je sente qu’on a fait le truc de trop…ce qui risque d’être hyper frustrant pour toi comme pour moi… P’t-être que ça serait plus raisonnable que j’crèche ailleurs…pour un temps ? J’viendrais vous voir régulièrement…  
- Non !


Elle refuse tout net, en secouant la tête, avec son petit air buté. Les plis de contrariété sur son front se décongestionnent doucement.

- Magni... je crois qu'on est juste stupides. On a créé nous même les conditions de cette frustration. J'veux dire... Son regard dérive honteusement ailleurs. Elle baisse la voix, malgré la musique, de peur que Kaelig et son aura paternelle entendent... Pendant un mois, j'ai.. je me suis...... Elle se mordille la lèvre... "souvenue" de notre rencontre en usant de ta chemise. Elle le regarde à la dérobée avec ses yeux immenses, les joues roses. Et quand je t'ai vu dans notre jardin, j'ai été envahie par.. par tout ce que j'avais gardé en moi, tous ces jours à penser à.. à toi.. et...Elle déglutit. Elle peine réellement avec les mots, surtout quand il s'agit de verbaliser ses émotions. Ce fameux matin.. quand.. enfin tu vois... hé bien... je me suis sentie libérée et en même temps, immédiatement frustrée parce que tu nous as interdit de recommencer et pendant toute la semaine ça m'a tourmentée..... Elle est de plus en plus pivoine et tripote nerveusement le col de chemise à carreaux. Ce que j'essaie de te dire c'est que.. si.. si on s'autorisait, à petites doses, des choses, plus souvent.. peut-être qu'on éviterait les explosions comme celle qu'on vient de vivre.




Dans la cuisine, Kaelig a enfilé un tablier avec un dessin mignon d'olive et de framboise qui se tiennent amoureusement la main avec en dessous le slogan suivant : "Olive You Berry Much". Il fredonne les paroles de "Ring of fire" qu'il connait par coeur tout en sortant les ingrédients dont il a besoin :

- Love is a burning thing
And It Makes A fiery Ring
Bound By Wild Desire
I Fell Into A Ring Of Fire...
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Magni Oxärsson
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- Non !

Il est adorablement autoritaire ce non et ça amène un sourire sur mes lèvres. Elle a ce p'tit air têtu que je trouve à croquer. Je pousse un p'tit soupir et embrasse la ligne de sa mâchoire.

-C'est pas facile d'être raisonnable avec toi...j'commence à croire que c'est toi qui me garde en otage. Note que j'résiste pas beaucoup. J'espère juste que tu fais pas ça pour la rançon...
- Magni... je crois qu'on est juste stupides.
- J'crois qu'y a juste moi, Nymphette.
- On a créé nous même les conditions de cette frustration. J'veux dire...

Elle a soudain l'air si gênée que j'me demande bien ce qu'elle va dire.
- Pendant un mois, j'ai.. je me suis…
- T'as pas à être gênée avec moi, t'sais. Mais arrête de te mordiller les lèvres, ça m'donne juste envie de les embrasser.
-..."souvenue" de notre rencontre en usant de ta chemise.

Oh.
Oh merde.
Mes fantasmes deviennent réalité !


Enfin si c'est bien c'que je crois ! Mais vu la façon qu'elle a d'éviter mon regard et la couleur de ses joues j'pencherais bien pour un oui. Quelle foutue chanceuse cette chemise !
Putain c'est mort maintenant j'vais voir que ça quand je fermerai les yeux.
Ma Nymphette si innocemment sexy…

- Ah. Tu...tu pensais vraiment à moi ? C'est pour ça que tu voulais la garder…Moi aussi je rêvais de toi Jolhane sauf que j'avais que mes souvenirs moi...

Ma voix est super rauque et je tousse un peu, espérant la rendre à nouveau normale.

- Et quand je t'ai vu dans notre jardin, j'ai été envahie par.. par tout ce que j'avais gardé en moi, tous ces jours à penser à.. à toi.. et…

J'la regarde, fasciné par les nuances de rouge et de rose qui colorent ses joues, estomaqué par ce qu'elle me dit. Elle chuchote si bas que j'suis obligé de me penché vers elle pour l'entendre à travers la musique.

- Ce fameux matin.. quand.. enfin tu vois... hé bien... je me suis sentie libérée et en même temps, immédiatement frustrée parce que tu nous as interdit de recommencer et pendant toute la semaine ça m'a tourmentée…

Putain de bordel de merde.
Cette journée aura vraiment décidé de me faire passer par toute une flopée d'états et de sentiments ! Jolhane a en tout cas trouvé une façon efficace pour que je ferme ma gueule.
J'attends la suite, les pupilles dilatées, le souffle un chouillat précipite et une légère raideur dans le pantalon…
Woooow mon gars ! Calme-toi !

- Ce que j'essaie de te dire c'est que.. si.. si on s'autorisait, à petites doses, des choses, plus souvent.. peut-être qu'on éviterait les explosions comme celle qu'on vient de vivre.

Je ferme les yeux un instant, me prête à penser à ce que ça serait de pas avoir à retenir chaque geste vers elle, chaque envie. Dormir avec elle, me réveiller à ses côtés...

- Tu...crois que ça serait efficace ? J'predis pas qu'y aura pas...d'explosion comme tu dis...c'est comme ça qu'je suis. Je sais pas pourquoi avec toi c'est plus difficile de...faire taire la partie animale pendant le sexe on va dire.

Je dégage délicatement une longue mèche de cheveux de son visage.

- Tu veux vraiment prendre le risque ? J'suis sérieux Nymphette...Tu crois que ça...que j'en vaut la peine ?
Si c'est c'est ok pour toi...j'veux bien essayer. Pendant quelques jours. Évidemment j'veux essayer. J'proposais pas de me barrer de gaieté de cœur, tu sais. Me retrouver seul après ça...ca serait rude à encaisser. Te voir tous les jours...m'occuper les mains et l'esprit...me rappeler pourquoi j'en finis pas une bonne fois pour toute… c'est devenu presque essentiel pour moi. Mais j'veux pas que ça entre en ligne de compte dans ta décision finale. Faut que tu penses à ta sécurité et à celle des gosses. Vous avez pas besoin d'un trauma supplémentaire...tu promets ?


J'la presse contre moi, un large sourire sur le visage. Ça fait un putain de bien de savoir qu'elle veut pas me lâcher, qu'elle s'obstine à vouloir de moi dans sa vie. Disons qu'ça me change.
J'espère qu'elle le regrettera pas !
Mon rictus ressemble soudain à celui d'un gosse qui va faire une bêtise et j'me lève brusquement en l'emportant dans mes bras.

- Allez ! Il est temps que t'essaie d'affronter papa Taur. Il va pas te bouffer à priori ! que je lui glisse à l'oreille. Je sais que tu te méfies mais j'pense qu'il te veut que du bien. Et puis dans le cas contraire tu lui botteras l'cul !

Je traverse le couloir chargé de mon fardeau et suis la voix chantonnante de Kaelig jusqu'à la cuisine ou je dépose Jolhane sur le seuil.

- Deux commis à vot' service ! Qu'est-ce que vous mitonnez de bon ? Spécialité roumaine ? J'espère que c'est meilleur que la bouffe islandaise ! Parce qu'y faut pas se mentir. On mange n'importe quoi ! Sympa le tablier ! Qu'est qu'on peut faire pour vous aider ?

La perspective de rester auprès de ma Nymphette a fait revenir ma gouaille faut croire !
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Jolhane Doe
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- Tu...crois que ça serait efficace ?
- J'ai.. J'ai bonne espoir que oui
, murmure-t-elle.
- J'predis pas qu'y aura pas...d'explosion comme tu dis...c'est comme ça qu'je suis.

Jolhane  joue toujours avec les poils de son menton.

- On va tenter de réduire l'intensité de bombe nucléaire à simple... pétard. Tu veux bien ?
- Je sais pas pourquoi avec toi c'est plus difficile de...faire taire la partie animale pendant le sexe on va dire.


Elle se mordille la lèvre et fait une drôle de petite moue.

- Je suis à moitié renarde et tu es à moitié ours... On devrait peut-être chercher de ce côté ?

Elle essaie de ne pas rire. Elle se sent en proie à une envie irrépressible de glousser comme une dinde. C'est idiot, sans doute, mais si reposant.

- Tu veux vraiment prendre le risque ?  Elle hoche la tête en le regardant intensément. J'suis sérieux Nymphette...Tu crois que ça...que j'en vaut la peine ?

Pour toute réponse, elle vient déposer un baiser fervent sur ses lèvre abîmées. Elle trouve ça plus efficace que les pauvres justifications qui lui venait en bouche.

- Si c'est c'est ok pour toi...j'veux bien essayer. Pendant quelques jours.
- Reconductibles... les jours.
Elle triture le bouton de  son col. Si tu veux...hein ?
- Évidemment j'veux essayer. J'proposais pas de me barrer de gaieté de cœur, tu sais. Me retrouver seul après ça...ca serait rude à encaisser. Te voir tous les jours...m'occuper les mains et l'esprit...me rappeler pourquoi j'en finis pas une bonne fois pour toute… c'est devenu presque essentiel pour moi. Mais j'veux pas que ça entre en ligne de compte dans ta décision finale. Faut que tu penses à ta sécurité et à celle des gosses. Vous avez pas besoin d'un trauma supplémentaire...tu promets ?
- Magni, ta présence ne fait pas du bien qu'à moi. Les enfants t'ont accepté comme un membre à part entière... Même Ryan et Scott qui sont très territoriaux. Dairine n'a pas fait une seule crise de la semaine, Marnie dort mieux, Katie a enfin un partenaire de conversation aussi pipelette qu'elle, les Ninies sont créativement prolifiques depuis qu'elles savent que tu adores les imprimés. Quant aux petits, ils te réclament pour toutes leurs "missions"... Tu es l'un des nôtres, que ça te plaise ou non.


Les deux survivants s'enlacent avec une affection sincère.

- Si.. Si tu veux bien de nous comme "maison", ajoute-t-elle timidement.

Magni a ce rictus sauvage et séduisant, cette "tête à bêtises" qui la charme tant. Du moins est-ce sa pensée juste avant que Jolhane ne soit soulevée de terre par le bestiau.

- Magni !? Qu'est-ce que tu fais ?!!!
- Allez ! Il est temps que t'essaie d'affronter Papa Taur.
- Quoi?!!!! "Papa" ??!  Quel papapa ??!!
lâche-t-elle effarée. Laisse-moi descendre !

"Tu te défends mollement je trouve..."
" Même pas vrai !"

- Il va pas te bouffer à priori ! Elle frissonne, le tympan rendu chatouilleux par son souffle. Je sais que tu te méfies mais j'pense qu'il te veut que du bien. Et puis dans le cas contraire tu lui botteras l'cul !
- MAGNI !


Elle a envie d'éclater de rire et de s'offusquer en même temps. Son hésitation profite au malicieux guerrier d'Odin qui la traine jusqu'à la cuisine. Kaelig chantonne toujours en éminçant des oignons, des tomates et du persil frais. Il a une voix de chanteur de blues.

- The taste of love is sweet
When hearts like ours meet
I fell for you like a child
Oh, but the fire went wild
...Salut les jeunes, vous vous êtes décidés à filer un coup de main?
fait-il avec un sourire amusé en voyant Jolhane déposée comme une princesse sur le carrelage en damier.
- Deux commis à vot' service ! Qu'est-ce que vous mitonnez de bon ?
- Des chiftele avec des tagliatelles fraiches.
- Spécialité roumaine ?
- Absolument : des boulettes de viande à la sauce tomate ! Un classique.
- J'espère que c'est meilleur que la bouffe islandaise ! Parce qu'y faut pas se mentir. On mange n'importe quoi !
- C'est roumain,
déclare Kaelig comme une évidence, preuve indéboulonnable de supériorité.
- Sympa le tablier !
- Y'en a pour vous aussi.


Il désigne d'autre chiffons accrochés à un portant fixé dans le mur. Sur les deux pris au hasard par Magni, l'un représente deux petites poires se faisant des bisous avec un "We make a good pear" et l'autre figure un cornet de frittes où deux d'entre elles se câlinent avec une bulle au dessus de leurs têtes "Time Fries when I'm with you"

- Qu'est qu'on peut faire pour vous aider ?
- Pèle-moi cette patate et cette carotte, tu veux ? Jolhane, tu peux battre ces deux oeufs s'il te plait?


Finissant d'ajuster un des deux tabliers, l'interpelée acquiesce à mi-voix et s'exécute après s'être attachée grossièrement les cheveux en leur faisant  faire un nœud sur eux même. Elle n'en mène guère large contrairement à son acolyte. Kaelig termine d'émincer ses légumes et sort trois  bouteilles : un Novac Stirbey, un  vin rouge roumain; une Țuică de prunes doublement distillée et de la bonne vieille Kilkenny irlandaise, qui reste indubitablement le pays de la bière avec la Belgique.

- Qu'est-ce que je vous sers ? demande le pater en se frottant joyeusement les mains.
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Elehiel Thatcher
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Mon amoureux, il a une passion dans la vie et c'est les chats érrants. Alors forcément, quand il m'appelle pour m'annoncer tranquillement que y a deux invités à la maison qu'il a retrouvé à chialer nus au beau milieu de la forêt.... Ma seule réaction c'est de rire à gorge déployée sous le regard étonné et boueux d'Owen et de lui déclarer ma flamme pour la cinquante septième fois aujourd'hui.

Mon amoureux est mignon et il aime aider les gens et puis quand ils sont plus jeune que lui (et rarement plus jeune que moi) il s'en prend d'affection et devient un papa de substitution.
C'est la suite logique de ses rencontres avec les gens qui vont mal. Il les ramènent, il écoute patiemment, il aide et trouve de solution et d'un coup, j'ai des beaux enfants en plus.

Ca ne me dérange pas. J'ai le même travers, je pense. Sans ça les Dormeurs n'existeraient pas, je suppose. Simplement, Kaelig possède un petit bouton en lui qui s'active dès qu'il voit des gens dans la détresse et qui reveille le daron qu'est en lui. Des fois, il me fait l'impression d'un chien de chasse qui renifle un truc en mode "DAD MODE ACTIVATED" et pouf, on l'arrête plus.

Il est mignon comme ça, mon amoureux.

Moi, je suis couverte de bouillasse. Soyons honnête, j'ai sorti Owen et puis on a commencé à courir puis la petite séance de jogging s'est transformée en joyeuse chasse qui s'est transformé en bagarre dans la boue puis en nouvelle course. Bref.
Owen et moi, on est rincés. Même s'il a encore l'énergie de noyer mes fringues sous un geyser de boue en creusant comme un fou. Je le regarde et lui ebourriffe le poil sous moulte aboiements outrés.

-Dans quel état on s'est mis pour rencontrer des nouveaux membres de la famille?

Owen woufwoute et me fait part de sa certitude que la situation n'a pas dérapée à cause de lui.

-Oui oui, bien sur. C'est jamais de ta faute, hein gros malin!

Je lui fais un gros calin.

-Bon, voilà l'plan. On arrive comme des princes. Tantion, hein. A la Mama Ru : Charisma, uniqueness, nerve and Talent.

Owen sautille de joie et rajoute donc une petite couche de boue à ma panoplie avant de se rouler avec passion par terre. Ca me fait sourire.

-On passe par derrière et..... TUYAU D'ARROSAGE!

Owen part en courant vers la maison en aboyant ses grands morts. Je suis sur ses talents et bien sur. Je lui réponds.

***

Bon.
Owen et moi, on pensait être vachement plus près de la maison que ça... Je passe par dessus la petite clotûre blanche et manque de me viander dessus. Ouais. Moyen blanche, du coup. Le temps que je me redresse, Owen a tenter de passer entre les barreaux alors qu'il est VISIBLEMENT beaucoup trop gros et aboie comme un fou parce qu'il est outré que cette clotûre refuse de le laisser passer. Finalement, je le décoince et il tente le saut et se ramasse à l'atterrissage et glisse pour me faucher les jambes. Sur ces bons mots la porte s'ouvre et Owen fonce vers la personne.

-OWEN! RENTRE PAS DANS LA MAISON T'ES DEGUEUX!

Je me redresse et ne trouve rien de mieux que d'ouvrir le tuyau d'arrosage vers lui....

Splendide idée.
Je suis un génie. Sachez le.
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Magni Oxärsson
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J'me mets rapidement à la tâche que Taur m'a confié sans mettre de tablier...j'ai pas de moto, ni les cheveux longs mais appelez-moi le rebelle ! Si vous avez pas la ref c'est qu'vous êtes trop jeunes ou qu'vous avez plus de goût qu'moi question série télé...Ouais bah ça va j'épluche deux légumes y'a moyen que j'm'en foute pas partout non plus hein… j'fais un clin d'oeil à Nymphette et aux p'tites poires sur son tablier.

A croquer. Jolhane hein...pas les poires.

Si j'suis nul à chier en cuisine j'aimais bien faire le commis pour ma mère de temps en temps quand mon père regardait pas. Elle était toujours de bonne humeur aux fourneaux…

Bref.

J'avise du coin de l'oeil les bouteilles que sort le roumain et ricane.

- Vaut mieux pour vous que j'me contente de la bière. Ca sera moins embarrassant pour tout le monde. J'tiens pas terrible l'alcool. Une honte familiale que j'porte depuis un baille… mais bon on peut pas être parfait partout hein !
Je s'rais sans doute le seul spécimen au Valhalla qu'est bourré au bout de deux bières. Enfin si j'croyais vraiment à ses conneries évidemment. C'est ce qui a été promis à mes ancêtres mais quelque chose me dit qu'ils se sont bien fait entuber dans l'histoire.


La musique s'arrête soudain et j'saute sur l'occasion pour les laisser seul à seul. Faut bien qu'ils entament le dialogue et comme j'suis globalement incapable de m'la fermer...mieux vaut qu'je sois pas dans les parages.

- Bougez pas, jvais changer de face.

Re-gros clin d'oeil bien appuyé vers Jolhane.
Est-ce qu'elle me regarde de travers ? Possible.
Est-ce que je risque de le payer plus tard ? Probable.
Est-ce que ça va m'arrêter ! Ahaha. Non. J'lui souffle même un baiser innocent avant de m'éclipser. J'suis si foutrement subtile ! Devrait y avoir mon nom à la définition du mot.

En passant dans le couloir, une odeur étrange chatouille mes narines. Animale. Mais un que j'connais pas. Bizarre. Et c'est putain de proche. Qu'est-ce que c'est que ce machin ?

Ça me met aussitôt en alerte et l'Ours gratouille déjà dans ma tête avec l'envie furieuse de s'en prendre à ce nouvel ennemi inconnu. En gros il vaut s'faire le bestiau en question. Pour pas changer. Lui aussi est si subtile et pas du tout prévisible.

- Couché Grizzlila. J't'ai pas sonné...que j'marmonne dans ma barbe en me rapprochant de l'arrière de la bicoque.
Ouais y'a assez peu de doute...ca vient bien de là et ça se rapproche…

Je sais que techniquement c'est pas chez moi tout ça tout ça mais la curiosité et la méfiance m'obligent presque à aller vérifier.
Du coup j'me permets d'ouvrir la porte arrière et…

Et à vrai dire il se passe pas mal de truc en même temps.
D'abord j'vois un chien couvert de boue...puis plus que d'la boue qui flotte. J'ai un moment assez improbable à base de :

"Putain ça vole de la boue ?".

Y'a aussi une nana dans le fond armé d'un tuyau d'arrosage et qu'est dans un état aussi pitoyable que le chien qui apparaît et disparaît alors que son odeur reste bien présente et il fonce sur mes jambes. Machinalement jme penche pour le bloquer profitant d'un moment où jle vois pour le retenir de mes bras et là...là mesdames et messieurs, j'me fais copieusement arrosé d'un puissant jet d'eau froide juste après que la nana - désolé mon cerveau est monopolisé par trop d'trucs. Je sais que Taur à prononcé son prénom mais impossible de me rappeler là- hurle quelque chose.

Paraît que recevoir de l'eau en jet comme ça c'était une sorte de torture. Bah j'comprends. L'eau a pleine puissance ça fait mal putain !
Le jet finit par disparaître et j'cligne des yeux comme un abruti, trempé jusqu'à la moelle, la chemise et le pantalon collant désagréablement à mon corps. Je lâche le chien fantôme et enchaîne une flopée de jurons et d'injures dans ma langue natale qui eux rendraient fiers mes ancêtres. J'crois même que j'en ai inventé. Être mouillé jusqu'à l'os me rend lyrique apparemment…
Finalement j'me redresse de toute ma taille, essuie mon visage alors que de l'eau dégoûte de partout et puis… j'explose de rire.

Non sérieux cette journée pouvait pas finir autrement. J'ai un genre de karma de merde. Et à l'idée que jvais pas seulement porter un mais DEUX putains de sous-vêtements qui appartiennent à mon pseudo beau-père, mon rire repart de plus belle et jsuis obligé de me plier en deux tellement j'ai mal au ventre. Finalement j'agite la main et essuie mes yeux plein de larmes.

- Ca...ca va aller...j'vais me calmer...dans deux secondes...
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Jolhane Doe
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- Vaut mieux pour vous que j'me contente de la bière. Ca sera moins embarrassant pour tout le monde.
- Ca réclame de la gnôle et ça assume que dalle à ce que je vois.
- J'tiens pas terrible l'alcool. Une honte familiale que j'porte depuis un baille… mais bon on peut pas être parfait partout hein ! Je s'rais sans doute le seul spécimen au Valhalla qu'est bourré au bout de deux bières. Enfin si j'croyais vraiment à ses conneries évidemment. C'est ce qui a été promis à mes ancêtres mais quelque chose me dit qu'ils se sont bien fait entuber dans l'histoire.
- Ca fera plus de cervoise pour les Walkyries. Jolhane ?
- Je.. euh.. Je ne suis pas très portée sur l'alcool.


Kaelig se souvient qu'Aria avait une solide décente, héritée de son père et -pire encore- de sa grand-mère Paula. Une foutue harpie au gosier en acier trempé. Mais Aria n'est plus et Jolhane est Jolhane.

- Vous déconner ? Je vais vous servir un ballon de Novac à chacun. Vous rompez mon pain, vous buvez mon vin. Je ne veux pas entendre le moindre refus.

La jeune femme s'est raidie sur son siège. Le patriarche prend conscience que c'est lui qui la pétrifie.

- C'est pas un ordre, fetiță. Détends-toi un peu, ok.
- D'accord. Pour le vin
, lâche-t-elle un peu tendue.

Le disque arrive à bout de titres et Magni semble saisir la balle au bond malgré les regards implorants de sa compagne. L'islandais se paie sa tête et elle est visiblement en train de le maudire sur plusieurs génération. Kaelig hausse un sourcil en observant leur manège. Ils sont touchants, mine de rien.

- Il a l'air bien ce garçon, ponctue-t-il avec un sourire en coin.
- C'est un gros crétin ! fulmine Doe.

Kaelig éclate de rire tout en farfouillant dans un des tiroirs à la recherche d'un tire-bouchon.

- Un gros crétin attachant, semble-t-il, assez pour que tu lui témoignes ta pleine et entière confiance.
- Je...
Elle pique un fard.... Oui.
- Ecoute, tu ne me dois rien, Jolhane. Je comprends que tu te ne te sentes pas à l'aise avec tous ceux qui ont connu Aria. Je ne vais pas t'en vouloir  de poser la distance qui te conviendra. Mais je ne suis pas ton ennemi.
- Ciulin m'a dit la même chose.
- Faut croire qu'on partage un peu du même adn, tout compte fait !
qu'il ironie alors que le bouchon de liège pope du goulot
- Je sais... que vous ne me voulez pas de mal.
- Tu peux me tutoyer.
- Que Tu...
le mot coule bizarrement sur sa langue, comme s'il s'agissait d'un blasphème... ne me veut pas de mal, mais... mais j'ai.. j'ai peur des attentes que v.. tu pourrais avoir.
- Simple : j'en ai pas. Aria est morte il y a deux ans avec son père. J'ai fait mon deuil. Dans cette saloperie de brouillard, j'ai perdu un paquet de mes hommes mais toi, Jolhane Doe, et les enfants, vous êtes la vraie réussite de cette expédition. C'est ça que je vois quand je te regarde, pas autre chose, ni quelqu'un d'autre.


Jolhane ouvre la bouche, mais aucun son n'en sort. Elle est fortement impactée par les paroles du chasseur, mais elle ne parvient pas à décortiquer ses émotions pour les transmettres. Elle n'a, du reste, pas le temps de le faire. Un capharnaüm de tous les diables se fait entendre dans le salon. La jeune femme s'est levée d'un bon, portant la main à sa cuisse à la recherche de son couteau... avant de se souvenir qu'elle ne l'a pas avec elle. Kaelig, se fait moins réactif, sans doute parce qu'il sait à quoi il a à faire. D'ailleurs il se dirige sans se presser hors de la cuisine.

Le spectacle laisse Jolhane pantoise.

Magni hilare et trempé se tient les côtes. Un fantôme ou un EFNI (Etre Flottant Non Identifié) recouvert de boue sautille joyeusement sur le tapis en laissant des empreintes de chien. Une créature des marrais les menace avec un tuyau d'arrosage.

- Ah bah ça nous ramène au temp béni où tu foutais du goudron partout! clame Taur avec un petit rire de gorge. Ohé, le jigodie! Tu te calmes ? J'ai dit quoi dans la maison Owen ?  Forme visible ou forme humaine ! Sinon j'arrive pas à te voir, golanule...

Malgré la réprimande, il y a dans l'inflexion de sa voix, une tendresse bourrue. Il caresse la masse boueuse en lévitation et se tourne vers sa délicieuse étoile crottée.

- Je sais que la boue c'est bon pour la peau maiiiis je trouve ça un tantinet excessif. Non ?

Il se marre, lui retire le tuyau des mains et lui colle un bécot sur le museau, là où il y a le moins de gadoue. Elle est incroyablement petite par rapport à lui.

- Salut chérie....Jolhane, tu te souviens d'Elie ? Elle hoche lentement la tête. Je te présente Magni, son...
- Ami !
coupe Doe très vite pour éviter tout mot se rapprochant de près ou de loin au champ lexical de l'amour.
-.. Son "ami", poursuit Kaelig avec un sourire finaud. Et donc, le cabot nigaud qui salope régulièrement notre déco, c'est Owen. Un hellhound. Il tapote l'épaule humide de Magni qui fait "floc floc". T'es bon pour explorer une nouvelle fois ma fabuleuse garde robe.... Hinhin...

Il ricane toujours en montant les escaliers de la mezzanine.
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Elehiel Thatcher
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Franchement, ce mec prend les choses plutôt bien. Et ce reflexe de tenter de bloquer Owen comme un rugbyman: chapeau. Sans déconné, c'était bien tenté. Il est trempé comme une soupe et à priori ce qui le voit le fait marrer comme une baleine.

Je l'aime bien.

Pas la moindre idée de pourquoi. Mais il se marre alors il a l'air sympathique.

-Ca...ca va aller...j'vais me calmer...dans deux secondes...

Je pouffe de rire en haussant les épaules, tuyau éteint, main sur les hanches.

-Prend ton temps, chaton, au pire, j'deviens une statue d'boue.

Owen est rentré et a repeint le salon. Pfiou... J'ai la flemme de tout nettoyer...

-Ah bah ça nous ramène au temp béni où tu foutais du goudron partout!

Je grimace en sautillant sur place.

-Ha! Ca t'fait marrer! Quand j'aurais la peau douce, tu feras vachement moins la marionette!

Je lui tire la langue et.... Avale de la terre. Frisson un peu dégoutée.

-Berk.

Pendant ce temps, Owen continue ses pitreries invisible et communique en woufwouf comme si tout le monde le comprenait parfaitement bien.

-Ohé, le jigodie!
-Woufftfouf! (chupaunjigodie!)
-Tu te calmes ?

Il se met en position de jeu et tournicote sur lui même avant de tenter de poser ses imposantes pattes sur le torse de mon chéri.

-J'ai dit quoi dans la maison, Owen?
-Wouwouwouwouwouwou! (arrête d'être rabat jouaaaaaaa!)
-Forme visible ou forme humaine!
-Brouf... (Ch'rai po humain)
-Sinon j'arrive pas à te voir, golanule...


Owen obtempère non sans s'ébroué une nouvelle fois. Il se laisse tomber sur le coté et s'applique à lécher le plancher.

Lui, la terre, ça a pas l'air de le rebuter.... Marrant ça.

-Je sais que la boue c'est bon pour la peau maiiiiis je trouve ça un tantinet excessif. Non ?


Je le laisse s'approcher  et je me retiens très fort de pas juste lui faire un énorme calin pour le recouvrir de boue. Un bisou, c'est bien.

-Salut chérie...
-Saluté bébé.
-Jolhane, tu te souviens d'Elie ?

J'observe la petite jeune femme avec sourire et un coucou de la main. Elle a l'air un tantinet mal à l'aise... En même temps, je peux comprendre être ou ressembler à quelqu'un qui a disparu et à qui les autres nous identifie, pas facile.

-Je te présente, son...
-Ami!

Je hausse un sourcil et détaille Magni puis Jolhanne en penchant la tête. Ils sont aussi amis que moi et Kaelig... Elle a répondu tellement beaucoup trop vite... J'ai envie de rire.

-... Son "ami".

Je hausse la tête et le pousse un peu du coude. J'entends ses guilllemets. Terrible.

-Et donc, le cabot nigaud qui salope régulièrement notre déco, c'est Owen. Un hellhound.
-Bwourf! (c'moiiiii! gratouille?)

Je m'approche du duo de beaux-enfants fraîchement débarqués.

-Ca fait impressionnant comme ça, mais il adore les gratouilles et c'est un vrai amour. J'vous dirais bien de le gratouiller mais euh... Ouais... On s'est un peu laché.

-T'es bon pour explorer une nouvelle fois ma fabuleuse garde robe... Hinhin...
-Tu verras, c'est soit des chemises en flanelles à carreaux... Soit des chemises à flanelles.... à carreaux. MAIS pas de la même couleur, tention.

Je rigole avec tendresse, j'l'aime, mon bucheron canadien roumain. Je lance à Kaelig en rentrant virant mes groles sur le perrons du jardin.

-Tu peux ramener un pyj steuplé.

J'entreprend de virer mon futale. C'est une opération délicate parce qu'il semble avoir fusionner avec ma culotte et ma peau. Incroyable cette merde. Obligée de le retourner comme un putain de gant de toilette...

-Putain, ça colle! Faut que j'enlève ça pour pas en foutre partout comme Owen!
-Bfoufwouf.
-Ouais Ouais, la ramène pas! J'en ai rien à battre, c'toi qui nettoie!

S'en suit une longue complainte en Ré mineur. Une beauté.

-Bon!

Je me relève, en slip et vire mon T-shirt dégoulinant de boue. Je balance le tout dans le fond du jardin.

-Si y en a un de vous deux qui peut m'faire un p'tit thé. Sans déconné, ça serait super.

Je m'étire un peu. Crac. Mes tatouages sont à demi cachés sous la bouillasse. J'commence à avoir vaguement froid.

-Bon, les p'tits loups, j'vous abandonne pour une petite douche. Jo', si tu veux un truc plus cocooing - a priori, vous restez dormir, nan? - Tu vas à l'étage, dans la commode sous la fenêtre. Premier tiroir. ok?

Je sautille jusqu'à la salle de bain pour mettre le moins de boue partout.

- Soyez saaaaage!

Y en a un qu'est bien silencieux, là.

-Oweeeeeeen! A la douche, allez! Tu s'ras pas un gros chien qui pue. Allez!

Il s'exécute non sans parlementer tout le long. Une bonne douche chaude, ça va être sympa.
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Magni Oxärsson
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Bon finalement, j’me calme mais j’ai putain de mal aux abdos. Non rectification, j’crois que j’ai mal un peu partout en fait. Et j’suis claqué, trop d’émotions pour une journée. J’ai l’impression d’être sur des montagnes russes depuis des heures... J’finis par me secouer un peu comme un animal pour retirer l’excédent d’eau et assiste à une scène mignonette à souhait. J’dévisage la compagne de Taur. Elle sent pas l’humain ça c’est certain et putain de merde elle est vachement plus jeune que le roumain…eh ben y’en a qui s’emmerde pas ! M’enfin s’ils sont heureux hein… et ils ont l’air de l’être. J’ai pas tellement de leçon à donner en vie d’couple de toute façon.

- Jolhane, tu te souviens d'Elie ? Je te présente, son...
-Ami !

Je glisse un regard en coin à Nymphette, un petit rictus gêné sur les lèvres. Ah bah comme ça on est pas grillé du tout du tout !
-... Son "ami".
J’me gratte la gorge et ricane.
- Voilà voilà…son ami quoi…en toute amitié donc. J’dois avoir les yeux tout pétillants et j’me retiens de repartir sur un fou rire. J’me reprends avec beaucoup de difficulté mais j’finis par y arriver et par me rappeler des bonnes manières. Enchanté Elie… fait humide ce soir où c’est juste moi ?
- Et donc, le cabot nigaud qui salope régulièrement notre déco, c'est Owen. Un hellhound.
- Un hellhound ? Ah bah putain j’croyais que c’était que des légendes ces bestiaux ! … ça explique la réaction de ma bête à poil à moi du coup…
- Ca fait impressionnant comme ça, mais il adore les gratouilles et c'est un vrai amour. J'vous dirais bien de le gratouiller mais euh... Ouais... On s'est un peu lâché.
- J’suis pas du genre à juger la propreté des gens. La mienne est pas toujours irréprochable...
- T'es bon pour explorer une nouvelle fois ma fabuleuse garde robe... Hinhin...
- Chouette ! Je plisse des yeux suspicieux. J’rêve ou vous v’nez d’émettre un genre de rire machiavélique ?
- Tu verras, c'est soit des chemises en flanelles à carreaux... Soit des chemises à flanelles.... à carreaux. MAIS pas de la même couleur, tention.
- Je sais …j’ai vu… que j’fais comme si on allait me trainer à l’échafaud en simulant un long frisson d’horreur. Bon bah, quand faut y allez… Z’avez pas plutôt un genre de gros sèche personne ? Non ? Bon tant pis…

Je fais deux pas avant de me rendre compte que mes chaussures, enfin les chaussures empruntées font un vieux bruit de succion. Là je grimace carrément. Qu’est-ce qu’il y a pire que des chaussures trempées ? RIEN. J’les retire en même temps que les chaussettes. Ce qui m’oblige à baisser les yeux sur le reste de ma p’tite personne. Putain, la chemise colle tellement à mon corps que j’pourrais facilement être élu Mister chemise à flanelle mouillée !
- Tu peux ramener un pyj steuplé. - Putain, ça colle! Faut que j'enlève ça pour pas en foutre partout comme Owen!
- Bfoufwouf.
- Ouais Ouais, la ramène pas! J'en ai rien à battre, c'toi qui nettoie !

J’en reste comme deux ronds d’flanc quand elle se met à se désaper devant nous puis détourne aussitôt les yeux. Enfin aussitôt que je récupère mon cerveau. C’est pas des pudiques dans le coin on va dire ! Pire que des suédois ! Ouais c’était gratuit.

- Euh... bon j’vais monter du coup. J’connais le chemin.
J’envoie un p’tit clin d’œil à Nymphette quand je passe devant elle pour entrer dans la baraque. Elle semble avoir du mal à se remettre de tout ce qui se passe…et comme je la comprends !
Je grimpe les marches et pousse un soupir en rentrant dans la pièce que je viens de quitter y’a à peine quelques minutes. J’entreprends de me déshabiller et putain, boue et eau même combat ! Ca colle à mort ! J’suis obligé de sautiller comme un con pour essayer de me débarrasser du jeans.

Vaincu par Ko par un pantalon trempé j’m’assoie deux minutes sur la cuvette des toilettes c’qui me permet de prendre le temps d’encaisser un peu tout ce qui vient de se passer en quelques heures ? Minutes ? J’ai aucune idée du temps qui vient de passer.

Je reste un moment là…un peu abasourdi, pendant que l’eau sèche sur mon corps et dans mes cheveux…

Putain de journée…
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Jolhane Doe
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- Je sais …j’ai vu…
- Elles sont très bien mes chemises, bande d'ingrats!
répond Kaelig de la mezzanine. Radine ton culs l'islandais.
- Bon bah, quand faut y allez… Z’avez pas plutôt un genre de gros sèche personne ? Non ? Bon tant pis…
- Dans nos contrées ça s'appelle une serviette, mon gars.
- Tu peux ramener un pyj steuplé.
- Cela va de soit, Stea Mea,
- Bon! Si y en a un de vous deux qui peut m'faire un p'tit thé. Sans déconné, ça serait super.


Jolhane ouvre la bouche, la referme, la réouvre en attrapant à la volée le regard scrutateur de Magni sur le corps à moitié nu d'Elie. Léger froncement de sourcils. Elle vient distinctement  de sentir quelque chose pincer à l'intérieur, sans situer où. Un soupçon d'agacement peut-être ? Bizarre.

- Je.. je peux faire ça. J'imagine, fait-elle sobrement.

Lorsque Magni lui fait un clin d'oeil, la jeune femme a un plissement de regard avant de s'éloigner vers la cuisine. Elle connait mal Elie et ne l'a pas vraiment recroisée depuis leur sortie du Brouillard.
"Qu'est-ce que je fais là ?" s'interroge Jolhane, complétement perdue.
"Je ne sais pas, des trucs d'humains, je suppose." réplique Ghimbir, totalement désintéressée de la question.
Perplexe, la jeune femme débusque la bouilloire et parvient à chauffer de l'eau. Reste à trouver de l'herbe à infuser. Elle se met en quête de thé en ouvrant ensuite tous les placards, tiroirs, bocaux, boites, qu'elle trouve. La cuisine devient vite un lieu d'angoisse.

Pendant ce temps, Kaelig , à l'étage, a sorti un kigurumi licorne pour sa femme et un set complet jean-chemise-sous-vêtements-chaussettes-pompes pour le malheureux berseker. Le roumain s'inquiète de ne pas voir l'islandais ressortir de la salle de bain. Il toque donc à la porte.

- Tout va bien là dedans ? Où faut que je défonce la porte pour te faire du bouche à bouche, Fiu. Il ricane de la même manière grondante qu'un vieux moteur de camion. C'est le Hellhound qui t'a fait cet effet ? T'sais faudra t'y habituer.  Cette ville en compte quelques uns.... entre autres " bizarreries légendaires".
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