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 L'oiseau et le poisson

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Callista
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Alors qu’ils s’approchent de la « cabane », main dans la main, Callista dévore la bâtisse du regard, émerveillé par le jeu de lumière sur les nombreuses vitres en verre. Elle reste même un moment immobile devant en essayant de se convaincre qu’il s’agit effectivement d’un chez elle. L’exercice est difficile.

Ils passent de pièce en pièce et Callista regarde tout, levant le nez, frôle tout du bout des doigts pour rendre les choses plus réelles, approche du feu qui la sèche rapidement, les yeux pétillants mais sans rien dire.
Jusqu’à ce qu’il la fasse descendre vers une sorte de bassin souterrain. Elle lâche alors une exclamation de surprise.
- Regarde, je t'ai fait une baignoire en verre ! Une grande ! Comme ça, tu as juste à faire venir l'eau de la mer par ici, et je pourrais la chauffer, si tu le souhaites.
- Tu… tu as fait ça pour moi ?
Par ce qu’elle est Sirène et qu’il sait. Qu’il a conscience que son corps et son être ont besoin de la Mer.
- Mais je l'agrandirai, si tu veux. Oui, je l'agrandirai !

A cours de mot pour la première fois depuis bien longtemps, Callista ouvre et ferme la bouche, incapable de trouver comment lui exprimer son émotion à cet instant. Mais déjà, il lui montre un autre trésor et la créature fait face à un magnifique miroir qu’elle touche à nouveau, avant de contempler son reflet.
Elle en reste sidérée un moment. Jamais elle n’a vu pareil sourire s’épanouir sur son visage, jamais elle n’a perçu autant de bonheur sur ses traits. A cet instant, Callista semble métamorphosée, non pas en monstre, mais en un être heureux, bien plus que depuis des lunes et des lunes.

Prise dans une sorte de rêve éveillé bien loin du cauchemar précédent, elle se laisse guider et monter des marches et encore des marches jusqu’au clou de la maison ou presque.

- Voilà, ça, c'est la chambre !
La bouche ouverte, Callista fait face à panorama renversant. Sa Mer… il lui a offert un lien vers son autre chez elle non seulement grâce au bassin mais avec cette vue imprenable.
- Qu'en penses-tu ?

Elle sent sa nervosité et se force à trouver les mots adéquats pour les lui communiquer. Elle fait lentement un tour sur elle-même pour admirer l’ensemble du spectacle de la nature.
- C’est… c’est tout bonnement incroyable !!! Comment as-tu pu faire tant de choses en si peu de temps. J’arrive à peine à me souvenir de la masure que c’était. J’adore ! J’aime chacune de tes créations.  
Elle profite du fait qu’il ait ouvert les bras pour venir se blottir contre lui.
- Merci petit oiseau. Merci d’en avoir fait un lieu pour moi. Vraiment pour moi ! Je n’aurais pas à feindre d’être humaine ici. Avec toi. Tu m’as offert tout ce que je désirais… et plus encore.
Elle n’a pas l’impression d’avoir fait quoique ce soit qui mérite tant de gentillesse de sa part.
- Nous allons pouvoir observer les étoiles et nous endormir avec elles,  fait-elle avec l’enthousiasme d’une petite fille, levant le nez vers les fenêtres en tournoyant avant de revenir vers lui pressant sa paume contre sa joue. Car tu resteras avec moi, n’est-ce pas ? Dans notre  chambre... Allons chercher ce matelas ! Je veux l’essayer.  

Sans attendre elle dévale à nouveau les escaliers jusque la remise et à eux deux, ils parviennent à monter l’encombrant matelas entre deux éclats de rire puis à retirer son enveloppe de plastique. Les évènements d’il y a quelques minutes à peine ne sont plus que de mauvais souvenirs. Pour elle… Elle n’ose pas lui demander ce qu’il en est pour lui. Mais elle sait qu’il y a une chose qu’elle peut faire pour lui. Alors elle s’allonge sur leur nouveau lit avec une certaine grâce sensuelle et tend les bras vers lui, invite claire, appuyée par un sourire charmeur.

- Viens… viens voir comme c’est beau et dis-moi…  ajoute-t-elle de son timbre mélodieux et envoutant, dis-moi comment te remercier comme il se doit pour tout ce que tu as fait pour moi…    
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Orion
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Tu aimes ! Tu aimes ! Je suis content que tu aimes ! Tes couleurs grandissent et envahissent les pièces comme certaines personnes le font de chez eux, ou d'un tout autre endroit où ils se sentent bien. N'as-tu pas compris, très chère, que je ferais absolument tout pour toi, et même plus encore, si tu me laissais faire ? Nous montons à la chambre, et te voilà transporté par la vue qu'il y a. Je suis fier de moi, et pas qu'un peu. J'aime le sourire qui se dessine sur ton visage, et je me promets de tout faire pour le voir plus souvent, tout le temps.

"C'est tout ça grâce à toi."

Tout ce que tu désirais est une maison ? Je repense à la clé que j'ai posée près de la cheminée, un peu cachée entre les buches. J'ai hésité à la ressortir, et je me disais que j'avais une nouvelle idée. Elle aussi, je vais la fondre pour en faire quelque chose d'autre. Comme on peut faire des maisons en verre à partir de vieilles masures, comme on peut faire un beau souvenir d'un évènement traumatisant.

"Tu n'as pas à feindre quoi que ce soit, ici."

Cette fois, c'est à moi d'avoir un sourire que je pense être parfaitement idiot. Tu veux dormir ici ? Avec moi ? Toute la nuit ?

"J'admets que la question ne se posait pas pour moi. Je te l'ai dit, je prendrai tout ce que tu voudras bien m'offrir."

Nous allons chercher le matelas et en un rien de temps, le voilà installé. J'arrive avec un drap au-dessus de la tête, et y place une couverture ainsi que deux coussins. En cet instant, ce lit me paraît trop petit, parce que tu avais demandé un grand lit, et il n'est pas assez grand. Finalement, quand tu t'installes dessus, je le juge parfait. La seule ombre au tableau est moi qui ne sais absolument pas quoi faire ensuite.

Je m'installe dans tes bras et regarde le ciel et les nuages paresseux au-dessus de nous.

"Te remercier ? En évitant de me faire abuser par un homme, ce sera parfait... Oh mais... Attends..."

L'avenir nous dira que nous aurions dû nous occuper de cet homme à la dérive, mais comme son corps s'éloigne d'ici, son souvenir aussi. Il n'y a que toi, et moi.

"Tu n'as pas à me remercier pour quoi que ce soit. En fait..." comment exprimer ce genre de chose ? "En fait, j'aimerais que tu me promettes que tout ce que tu feras ici, tu le fais parce que tu en auras envie. C'est la règle !" Très cérémonieusement, je lève un doigt professoral avec un air faussement sérieux sur le visage. Intérieurement, je n'en mène pas large, parce que je ne sais pas si j'ai exprimé ce que je voulais très clairement.

Finalement, quand je baisse mes yeux vers toi, je me rends compte de notre proximité. Ma température corporelle commence à considérablement monter. Je te regarde, et avale ma salive. Est-ce qu'elle est au courant de l'effet qu'elle me fait, en cet instant ?

D'ailleurs... Je ne suis pas certain que sa magie y soit pour grand-chose.

La combustion spontanée, chez un phénix, c'est possible ?
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Callista
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C’est avec une satisfaction certaine que Callista le regarde ployer sa haute taille vers elle et une fois installé entre ses bras, elle les referme doucement autour de lui. Ensemble, ils contemplent le ciel et les doigts de la sirène courent sur la chemise du phénix alors qu’elle chante tout bas.  

- Te remercier ? En évitant de me faire abuser par un homme, ce sera parfait...
Instinctivement, elle ressert son étreinte.
- Chuuuut. Tu es simplement trop gentil et confiant pour ce monde. Mais rien de ce qui vient de se passer n’est de ta faute. Je ne veux pas que tu le crois. Simplement… si cela devait arriver à nouveau, tu peux simplement le repousser. Tu en as la force ! Je sais que tu rechignes à tuer. Et même si je ne le comprends pas, je le respecte. Mais ne parlons plus de lui si tu le veux bien.  
- Oh mais... Attends... Tu n'as pas à me remercier pour quoi que ce soit.
- Bien sûr que si ! Tu ne cesses de m’offrir tout un tas de choses et moi… moi je n’ai rien à t’offrir… déplore-t-elle en toute sincérité alors qu’elle passe ses doigts dans les cheveux sombres d’Orion.
- En fait... En fait, j'aimerais que tu me promettes que tout ce que tu feras ici, tu le fais parce que tu en auras envie. C'est la règle !

Il a l’air si sérieux soudain, dressé au-dessus d’elle, pour autant, Callista ne peut s’empêcher de glousser. Car elle a compris à quel point Orion souhaite qu’elle se sente chez elle ici. Et cela passe par cette volonté de pouvoir faire ce qu’elle veut dans cette demeure qu’il a monté de ses mains pour elle.

Ils échangent un long regard chargé d’une nouvelle tension qui n’a rien de déplaisante. Callista l’observe longuement puis, avec souplesse, elle échange leurs positions et vient se percher au-dessus de lui.
Elle attrape ses larges mains dans les siennes et les remonte vers ses lèvres pour les baiser délicatement. Phalange après phalange, le creux, le dos…
- Tu ne cesses de rabaisser tes efforts considérables pour me faire plaisir, déclare-t-elle entre deux baisers. Personne… personne ne s’est jamais donné autant de mal pour moi. Personne ne m’a jamais fabriqué quoique ce soit… Elle niche sa joue contre sa grande paume. Et pour cela tu mérites tous mes remerciements.
Lentement, elle remonte sa robe sur son corps jusqu’à la faire passer par-dessus sa tête.
- Sais tu que les Humains ou pour habitude de ne pas dormir avec leurs vêtements ? Moi, je ne les ai jamais beaucoup aimés…
Elle se dresse à présent uniquement parée de sa chevelure rousse et commence à déboutonner la chemise d’Orion.
- Je voudrais sentir ta peau nue contre la mienne… cela ne te dérange pas ? N’est-ce pas ?
Elle lui sourit tendrement avant de se lover contre lui, son corps épousant le sien au plus près. La sensation de sa chaleur contre son derme lui fait pousser un soupir de contentement.
- Orion ? Si tu le souhaites, tu as le droit de me toucher… où tu le veux. J’aime lorsque tu le fais, susurre-t-elle de son timbre envoutant.

La sirène relève la tête pour croiser son regard. Elle se sent étrangement échauffée et cela n’a rien à voir avec la température d’Orion. Elle glisse une longue boucle rousse derrière son oreille et se mordille la lèvre, le scrutant comme si elle allait le dévorer sur place.

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Orion
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"Ne fais jamais ce que tu ne peux défaire avant d'avoir réfléchi à ce que tu ne pourras plus faire une fois que tu l'auras fait."

Je te souris

"Voilà pourquoi je ne suis contre le fait de tuer."

Encore que là, tout de suite, je suis surtout contre elle...

"Si cela devait arriver à nouveau, je repousserais, sans regrets ni retenue."

Parce que je n'ai pas envie que tu penses que je puisse désirer qui que ce soit d'autre que toi, parce que cela me gêne que quelqu'un prétende m'avoir, parce que cette personne serait en danger de mort. En fait, comme règle, je me dis que je repousserai quiconque ayant une attitude que je réprouverai si quiconque avait une attitude similaire avec toi. C'est une excellente règle, simple, et facile à appliquer, qui ne me fera pas douter de mes actes et ne me laissera pas sur l'incertitude.

Ces pensées s'arrêtent immédiatement alors que tu me demandes à ce que nous n'y pensions plus. Mon cerveau t'obéit avec avidité, visiblement...

"Je ne suis pas avec toi pour les choses que tu pourrais m'offrir. Je suis avec toi pour qui tu es."

...Mon corps aussi me paraît un tout petit peu trop docile sous tes caresses. Ma respiration devient encore un peu plus lourde, et je sens mon cœur battre à mes oreilles. Te voilà me dominant, à présent.

"Ils ont tous eu tort, dans ce cas. Mais tu n'as pas à me remercier, j'insiste."

Et puis, ce que tu me dis se perds dans les vapeurs de mon esprit.

"Tu n'as jamais beaucoup aimé les humains, ou..."

... Les vêtements, tu n'as pas beaucoup apprécié les vêtements ! Je te regarde, la bouche ouverte. Je n'ai jamais été pudique, moi non plus je n'ai jamais beaucoup apprécié les vêtements... Mais là, c'est sensuel, c'est...trop...c'est irrésistible. C'est comme si ton corps transcendait l'idée même d'impudeur.

Je ne peux pas m'empêcher de me tendre quand je sens tes mains fraîches sur ma peau. Non pas que ce soit désagréable, mais c'est bel et bien tout le contraire. Tu retires ma chemise avec une certaine efficacité et je me redresse sur les coudes pour m'en débarrasser.

Tu as envie d'être sur moi ? Il me faut quelques secondes pour comprendre que tu as bien dit ce que tu as dit et que je ne l'ai pas fantasmé.

"J'ai envie... aussi..."

Quelle éloquence, mon cher maître corbeau ! Ta nouvelle demande n'est pas pour m'aider à devenir un meilleur parleur.

"On... a le droit de faire ça ?"

Alors, je ne me fais pas prier. Je passe mes mains sur tes cuisses de part et d'autre de mes hanches. Mes yeux ne quittent pas les tiens, pour y déceler de la gêne, ou de l'appréciation, et aussi parce que je les trouve magnifiques. Mes doigts poursuivent leur course jusqu'à tes hanches, puis je me redresse pour le plaisir de pouvoir t'enlacer en t'ayant toujours sur moi.

"Je peux t'embrasser ?"

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Callista
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Faes

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- On... a le droit de faire ça ?
Elle écarquille les yeux, n’ayant même pas songer un instant au contraire.
- Bien sûr ! Pourquoi ne l’aurions-nous pas ? Sauf si tu ne le souhaite pas… la règle de cette maison s’impose également à toi. Ne fais rien que tu ne veuilles pas…

Mais très vite, elle sent ses mains sur elle. Hésitantes mais bien plus chaudes que sur la plage. Paradoxalement, elle frissonne et son derme s'hérisse. Le souffle de Callista s’alourdit alors que son corps se meut en une douce ondulation, comme une vaguelette qui fait s’entrechoquer leurs bassins. Ils ne cessent de se regarder alors que timidement, les paumes d’Orion remontent pour s’arrêter bien trop sagement sur ses hanches. Vont-elles s’arrêter en si bon chemin ? La sirène découvre avec déception que oui. Juste avant de se rappeler qu’il ne sait sans doute même pas ce qu’il fait… ce qu’elle fait. Et ce malgré la réponse claire du corps humain du phénix qui ne laisse aucun doute sur le fait qu’il apprécie ce début d’étreinte.  

La situation est inédite. Les humains ont toujours su quoi faire de son corps offert alors qu’Orion est comme un enfant… non pas vraiment mais il en a l’innocence. Il n’a que quelques mois d’existence. Rien du tout à l’échelle de son éternité.

Elle pousse un petit soupir alors qu’il se redresse pour l’enlacer. Elle sourit en se pressant contre lui.
- Je peux t'embrasser ?
Son front chute contre le sien et un rire lui échappe.
- Evidemment ! Oh mon pauvre petit oiseau, tu dois être bien perdu…

Surtout après ce qu'il vient de vivre sur la plage.
Elle recule ensuite la tête pour le contempler avec une rare tendresse tandis que le bout de ses doigts caresse les angles de sa mâchoire, l’arrête de son nez, ses lèvres où elle se permet de lui voler un bref baiser.

- Ecoute moi attentivement Orion, à partir de maintenant et jusqu’à nouvelle ordre tu as le droit de m’embrasser et de me toucher sans me demander la moindre permission. C’est ton privilège et mon désir, ajoute-t-elle en le fixant droit dans les yeux. Sais-tu seulement à quoi correspond les réactions de ton corps mon petit oiseau ? As-tu la moindre idée de ce qu’il cherche ?

La sirène ondule à nouveau doucement ses hanches, houle légère alors qu’elle le scrute avant attention pour jauger la moindre de ses réactions.  
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Orion
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Nous avons le droit de faire ça... Je me rends compte que tout un nouveau monde de douceur, de découvertes, de couleurs s'offre à moi. Je ne sais pas si tu ressens la même chose, mais pour ma part, je sais que je suis en train de changer, sans retour arrière possible, et sans regrets.

"Je t'assure que je suis tout sauf perdu."

Tu ne m'embrasses pas, cependant. Tu temporises avec des caresses qui ne font qu'attiser le fait que j'ai envie de t'embrasser. C'est... particulier, mais j'aime bien. Alors, je prendrai mon temps, moi aussi, j'essaye de calmer mes ardeurs. Je passe une main dans tes cheveux tandis que tu me parles, tu me dis que j'ai le droit de te toucher, de t'embrasser, de tout faire avec toi. Autour de nous, nos couleurs se mêlent en une teinte qui s'accorde l'un avec l'autre. Nous voulons la même chose.

"Très bien, je te fais confiance pour me dire si quelque chose te dérange..."

...Ou pour me mordre ? Quelque part, cette idée n'est pas pour me refroidir. Quels sont ces sentiments proches de la folie ?

"Ce que cherche mon corps ?"

À ton mouvement, je ne peux pas m'empêcher de gémir. Je me sens "grandir" contre toi, c'est une sensation étrange, comme si mon corps cherchait à se fondre dans le tien.

Je me redresse et te renverse sur le lit pour être au-dessus de toi. Tu es nue, et j'aspire à l'être aussi. Mon pantalon se fait de trop et je rue un moment pour pouvoir le retirer... Mais à présent que nous sommes réellement nus...

"Je ne sais pas si ce que je fais est bien..."

En cet instant, la tentative d'abus, la raison, la logique, tout cela se trouve très loin de moi. C'est mon corps d'homme adulte qui semble me transmettre mes désirs et mes envies, désirs qui sont très grands. Je me penche sur toi pour t'embrasser. Un baiser tendre, et puis de plus en plus profond, comme mû par un instinct irrépressible. Appuyé sur un coude, mon autre main descend sur ton cou, ton épaule, ta hanche. Ma paume finie par embrasser ta cuisse que je remonte pour passer ta jambe autour de ma taille. J'ai envie de cette prise-là, je veux que tu m'enchaînes à toi. J'embrasse à nouveau tes lèvres, ton visage, ta mâchoire, ton cou...

"Je sens que je vais devenir addict à ce genre de contact."

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Callista
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Callista sourit férocement à sa réaction et plus encore lorsqu’elle finit dos contre le matelas. Elle n’a plus que lui et les étoiles encore pâles pour ciel et cette vision lui plait. Elle rit en le voyant s’extirper de son pantalon comme une anguille et l’aide du mieux qu’elle peut.  

Elle accueille son corps finalement nu d’un soupir de contentement et se cambre vers lui, les mains au-dessus de sa tête, sur le matelas, dans une attitude d’offrande complète. Sa longue chevelure flamboyante forme une corolle sauvage tout autour de son visage.

- Je ne sais pas si ce que je fais est bien...
Elle le rassure d’une tendre caresse sur la joue.
- Si c’est agréable alors tu fais bien. Et ça l’est pour moi. Continue...

Il ose enfin l’embrasser et Callista laisse libre court à sa sensualité naturelle qui va de paire avec la créature intensément charnelle qu’elle est. Sauf qu’ici il n’est nulle question de sang et de mort mais plutôt de leurs contraires. Elle coule ses bras autour de son cou comme des liens qui l’enchaineraient à elle et se tend vers lui lorsqu’elle sent sa main vagabonder sur son corps. De sa bouche aussi s’échappe quelques petits gémissements qui se perdent contre les lèvres d’Orion.

Elle écarquille les yeux lorsqu’il soulève sa cuisse qui finit arrimée à la hanche du phénix. La tête rejetée en arrière, elle le laisse bénir sa peau de baisers en poussant soupirs après soupirs vaporeux.
- Je sens que je vais devenir addict à ce genre de contact.
Callista glousse à nouveau.
- Il n’est pas déplaisant, n’est-ce pas ? Les humains l'adorent !

A son tour, les mains de la sirène glissent sur le corps d’Orion. Ses paumes prennent pleinement possession de chaque muscle, y laissant parfois la trace de ses ongles comme un animal marquerait son territoire. Ce qu’elle fait plus ou moins inconsciemment.
Ses hanches reprennent leur danse languide contre les siennes alors que ses dents se referment sur le lobe de son oreille.
- Je t’en donnerai autant que tu le souhaiteras, petit oiseau, susurre-t-elle dans son creux.

Un rien de conscience la fait doucement reculer alors qu’elle le scrute avec attention. Qu’est-elle donc en train de faire ? Il lui fait oublier toute raison, toute méfiance avec une facilité déconcertante et inquiétante. Pour autant, elle ne s’est pas sentie aussi bien depuis des temps qui lui paraissent aujourd’hui bien flous.
- Il ne pourrait y avoir plus éloigné que toi et moi… Tu es un phénix et je suis une sirène. Tout cela est complètement fou…

Comme cette improbable maison qu’il a façonné de ses mains pour lui, elle, eux…, comme cette terrible possessivité qui la prend lorsqu’il s’agit de lui, comme de cette envie de lui qu’il lui est impossible de nier.
- Peut-être est-ce toi qui m'a jeté un sort...

Après tout, ça n'est pas impossible, mais Callista se rend compte que si tel est le cas, elle s'en fiche royalement. Elle est un être égoïste qui prend ce qu'il y a à prendre. Le regard de la sirène se fait puissamment carnassier, comme si son corps avait pris une décision bien avant sa tête.

- Embrasse-moi…

Mais comme la patience n’a jamais été une qualité qui la caractérise, c’est elle qui se jette sur ses lèvres, avec la même vélocité qu'une mise à mort, empoignant à pleines mains les fesses du phénix pour le guider là où elle le veut intensément.
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Orion
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Ce que je fais est agréable pour elle aussi. Elle se tend vers moi autant que je me tends vers elle… mais si nous continuons, nous… allons… je… vais…

Je ne sais pas.

Je ne sais plus.

Pas déplaisant ? Pas… dé…plaisant ? Un rire m'échappe bien malgré moi. Nous n'avons décidément pas eu la même vie si, pour ma part, je peine à comprendre ce qui m'arrive au point d'avoir tout juste le choix d'être fou et arrêter par peur de perdre le contrôle, et devenir fou de continuer et de me mêler à ce plaisir surréaliste.

"Je crois qu'adorer est encore trop faible pour moi."

Mon instinct me hurle quelque chose, mais ol est beaucoup trop fort pour que je puisse comprendre quoi que ce soit. Tes mains me font tiens, et chaque fois que ta paume touche ma peau, le muscle sous jacent se tend délicatement sans même que je l'ai décidé. Tu t'abandonnes sous moi totalement à ton instinct, mais pas à celui de faire du mal.

Toi aussi, tu me parles de folie… à cause de nos conditions si chères à ton cœur.

"Je nous trouve très proche, pourtant."

Un sourire et ta voix suave me fait chavirer de nouveau. Comment être juste corps à corps avec quelqu'un d'autre peut me faire un tel effet ?

"Je te l'ai dit, je n'ai pas ce pouvoir." Un nouveau gémissement alors que tes ongles viennent racler ma peau. "Ou peut-être que tu es une exception…"

Tu me demandes de t'embrasser et je suis sur le point de t'obéir quand c'est toi qui me saute dessus. Tu appuies sur mon bassin et je ne me méfie pas assez.

"Attends… je…"

Mais je comprends où tu veux en venir, et je me laisse aller en toi, facilement, trop facilement. Immédiatement, je ressens une satisfaction absolue, intense. Mon grognement de plaisir meurt sur tes lèvres et j'ai l'impression que mon corps entier va s'embraser. Même le plus vertigineux des vols ne m'a jamais fait cet effet là. J'ai l'impression que tout cela va prendre fin brutalement, dans l'extase, mais pas encore, pas tout de suite. Je me mets à haleter pour essayer de calmer le peu qui peut l'être.

"Ç.. ça va ? Je ne t'ai pas fait mal ?"

Lentement, alors, j'entame une danse de va et vient, comme les vagues arrivant sur la grève et refluant. Visiblement, je ne suis pas au bout de mes sensations. Mes doigts caressent ta cuisse, comme pour la presser de me retenir quoi qu'il arrive.

"Plus rien ne nous séparera jamais…"
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Callista
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- Attends… je…

Sauf que non, attendre ne lui est décidément pas familier et elle prend les devants avec une assurance vorace. Sachant pertinemment que même si le chemin qu’ils empruntent n’est pas familier au phénix, il ne semble absolument pas rebuté.
Le plaisir d’Orion se manifeste par un son dont ses oreilles enregistrent chaque note alors qu’elle-même exprime son exaltation par un gémissement voluptueux. Elle n’a cessé de le fixer se gavant des expressions franches de cette nouvelle première fois qu’elle compte bien dévorer à défaut du reste.
Cette fois, ça n’est plus uniquement sur sa peau qu’elle ressent les bienfaits de sa chaleur car elle est à présent en elle.

La façon dont il la regarde… elle ne saurait s’en passer.
Elle attire son visage vers le sien pour mieux aspirer cette respiration courte qui soulève le torse du phénix par de longs baisers dans lesquels ils pourraient se noyer.

- Ç.. ça va ?
- On ne peut mieux…
- Je ne t'ai pas fait mal ?
- Non. Loin… loin de là. Et toi… toi petit oiseau ? Qu’éprouves-tu ?

Callista ne saurait dire s’il s’agit d’une résurgence d’une vie passée – et cette simple idée lui déplait – ou un instinct universel mais il se met alors à bouger lentement, langoureusement. D’instinct ses jambes se referment plus encore sur lui, comme une nasse étroite.
La chaleur en elle crépite et s’accompagne d’ondes de plaisir qu’elle ne cherche même pas à contenir. La sensation en est à la fois connue et nouvelle. Délicieuse en tous les cas.
Callista se meut à son tour suivant le rythme d’Orion, ondulant comme elle le fait entre les courants, vocalisant sa satisfaction sans retenu, murmurant son prénom comme un sortilège. S’il avait été sensible à son chant, nul doute qu’il l’aurait été plus encore par ses manifestations de plaisir qui s’échappent comme une mélodie irrésistible.

- Plus rien ne nous séparera jamais…
Elle le fait taire d’un baiser passionné. Ses mots-là, elle les a déjà entendus, y a déjà crus pour rien.
- Chuuut, ne dis pas cela. Les promesses ne valent rien.

Elles ne sont que des appâts pour vous attirer dans des pièges dont vous ne ressortez jamais indemnes.
Leur houle commune se fait plus ferme et rapide et Callista se laisse totalement emportée par ses vagues qui se font tempête, plantant instinctivement ongles et dents dans sa chair, le marquant comme sien. La chaleur en elle redouble d’intensité et fait battre son cœur fendu. La douleur se mêle au plaisir et soudain elle ne se sent plus prédatrice.

Elle craint de se consumer totalement sous cette chaleur, de finir prisonnière du feu. Et comme une proie se sachant déjà perdue, elle ne résiste pas, l’accueille même avec une envie terrible et irrépressible.

- Orion… chuchote-t-elle avec une émotion nouvelle alors qu’elle s’accroche à lui avec un rien de désespoir.

Elle ne sait pas ce qu’il lui arrive mais elle est certaine qu’il s’agit d’un moment qu’elle n’oubliera pas. Le raz de marée approche et tend tout son être, le suspend un court instant dans le temps avant que le ciel au-dessus d’eux n’explose en milliers de petites lumières. Son corps relâche toute tension et elle brûle… brûle et brûle encore d’un doux brasier. Pourtant, jamais elle ne s’est sentie aussi merveilleusement bien.

S’il ne doit plus rien rester d’elle, au moins, aura-t-elle tutoyé les étoiles entre les bras du seul être qu'elle aura laisser s'approcher si près d'elle et de son coeur.
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Orion
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"Ce que j'éprouve est ineffable."

Trop fort pour être exprimé ici, et maintenant en tout cas. Au début, je retiens mes cris et mes gémissements. Et puis tu commences à danser toi-même, et même à t'exprimer de ces chants bestiaux qui m'enivrent à mesure que je les entends. Ce sont des cris de plaisir. Alors, nous accélérons, parce que nous en voulons plus, l'un comme l'autre. Le monde autour de nous disparaît, les gens, les problèmes... Il ne reste plus que deux êtres qui s'attachent envers et contre tout.

Alors que j'exprime une vérité, tu me rétorques que je ne devrais pas. Ce n'est pas une promesse, petite sirène, c'est, ni plus ni moins.

Mes bras glissent sous toi, pour t'avoir au plus proche de moi. J'ai envie de ressentir ta présence et de te garder comme si je craignais que tu ne t'échappes, ou qu'on t'arrache à moi. Mes mains se crispent sur ta peau et mes dents se referment dans ton cou au moment où une vague de plaisir se fait trop immense pour que je puisse y résister. Mon corps entier se tend et est parcouru de spasmes irrésistibles. Tu cries mon nom, je crie le tien.

"Callista !"

Comme si je craignais de t'avoir perdu dans toute cette tempête de plaisir. Mais je suis là, contre toi, arrimé à toi fermement, mes bras dans ton dos ne te lâcheront pas de sitôt. La chaleur grimpe immédiatement et une gerbe de flammes crépite le long de ma colonne vertébrale au moment où... autre chose se passe, entre nous, nos corps joints. Je me libère en toi, je ne sais pas comment l'exprimer autrement. À partir de maintenant, je sais que je ne suis plus tout à fait le même. Mon corps est tendu à l'excès et je me sens... Bien... Heureux... Et ce que nous venons de faire me manque déjà.

Je halète, sentant mon cœur battre presque frénétiquement.

"Qu'est-ce qui vient de se passer ? Tu vas bien ?"

Tout cela se transforme en une inquiétude sincère pour toi. Je te caresse une mèche de tes magnifiques cheveux. Tu as l'air d'une sauvage, comme j'aime. Tu as l'air dangereuse, comme j'aime.

Tu as l'air heureuse, comme j'aime.

"Tu... Tu as faim ? J'ai faim ! Très faim !"

Je me sens à la fois décontracté et plein d'énergie

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Le retour sur terre se fait doucement, lentement, toujours arrimée au corps du phénix, toujours enveloppée de sa chaleur qui diminue graduellement et accrochée à son regard. Ils affichent sans doute tous deux le même air satisfait et alangui. Callista tente de retrouver ses esprits et la maitrise de sa respiration. Le brasier est devenu petites braises ronronnantes et bienfaitrices alors qu’elle refuse de le voir la quitter tout de suite.      

- Qu'est-ce qui vient de se passer ? Tu vas bien ?
Une bouffée inattendue d’affection la prend si vivement qu’elle ressent l’envie subite de le recouvrir de baisers. Aussitôt d’étranges pulsations agitent son cœur en morceaux et elle arrondit les yeux, surprise par cette douleur pointue.
- Je vais bien oui, fait-elle néanmoins en lui souriant. Ce que nous venons de faire ? Les humains ont plusieurs noms pour cela. Beaucoup même. Le plus joli est sans doute « faire l’amour ». Nous avons fait l’amour, Orion chéri. Sans doute l’as-tu déjà fait dans une autre vie.

« Plus rien ne nous séparera jamais… »
A-t-il glissé les mêmes mots doux à une autre créature ? A-t-il promis son affection éternelle à un être qu’il a finalement oublié et qui se languit de lui… quelque part ? Certainement. Quand bien même la chose serait parfaitement involontaire de sa part, il ne faut pas qu’elle se leurre sur la question. Il l’oubliera aussi un jour. Fatalement. En la laissant seule.  
- C’est de cette manière que les humains font des enfants, reprend-elle, la voix ailleurs.

Eux n’ont rien à craindre de ce côté-là. Il y a déjà eu des rumeurs d’hybrides avec des humains mais jamais avec une quelconque autre race.

- Viens.
La sirène lui ouvre les bras pour qu’il s’y blottisse. En vérité c’est elle qui a besoin de le sentir à nouveau tout contre elle, espérant pouvoir chasser ses idées noires. Callista referme possessivement bras et jambes autour de lui, l’enrobant totalement. Ses doigts se glissent dans les cheveux sombres d’Orion en de paresseuses caresses et sa bouche se presse contre son front. Rarement a-t-elle connu de moments aussi purs et doux.  
- Et toi, comment te sens-tu ? Comment as-tu trouvé cette « première fois » là ?
- Tu... Tu as faim ? J'ai faim ! Très faim !

Callista éclate de rire.
- Est-ce une invitation à te goûter, petit oiseau ? La chair de phénix est-elle comestible ? susurre-t-elle. Oui j’ai faim.
Elle a effectivement faim mais dans le même temps, elle ne souhaite pas que ce moment s’arrête. Néanmoins, elle n’ose pas non plus demander plus. Ses yeux tombent sur les traces qu’elle a laissé sur la peau du phénix où griffures et morsures se disputent ce territoire conquis. Ses doigts en trace les contours avec malgré tout, une certaine satisfaction.
- Je ne t’ai pas fait trop mal ?
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Qu'ais-je fais... Que t'ai-je fait ? Tu as l'air d'aller bien, mais je m'en assure d'une question. Nous avons...

"...fait l'amour ?"

Je te souris, et secoue lentement la tête.

"Non, je ne crois pas l'avoir fait avant. Et si c'était le cas, je n'aime pas cette idée, alors je la rejette. Tu es la gardienne de mes premières fois."

J'aimerais tellement te faire promettre que tu me suivras pour cette vie-là, et la suivante, et celle d'après... Mais je me doute que tu pourrais te lasser d'avoir à me raconter encore et toujours.. mêmes choses. J'embrasse donc pleinement ma mortalité pour profiter de toi à chaque instant. Et puis, je me fige tout à coup.

"Des enfants ?"

Je te regarde droit dans les yeux, même si ta conscience cherche à m'échapper.

"Tu n'as pas peur ? Tu voudrais... des enfants ? Avec moi ?"

Cela n'a pas l'air de te bouleverser plus que cela. Alors, je me blottis contre toi. Peut-être qu'elle a raison, que nous sommes incompatibles sur ce plan-là.

"Je suis navré, je ne pense pas pouvoir faire des enfants."

De plus, j'ai envie d'être avec toi, de n'être qu'avec toi. Je pose ma tête sur ta poitrine pour écouter ton cœur battre. Il s'apaise, comme le mien, et je souris contre ta peau. Tu me demandes ce que j'ai pensé de mon expérience, je prends une grande inspiration et laisse mes souvenirs refluer.

"Hé bien... Cela va être délicat de trouver des mots pour te dire ce que je ressens. Je me sens bien, heureux. Je me sens lié à toi, à présent, et je te sens liée à moi. C'est une expérience que j'ai adorée et que j'aimerais refaire, encore et encore. Ici ou ailleurs, comme ça ou autrement. Et toi ?"

Quand je te dis que j'ai faim, tu éclates de rire, comme si ma déclaration t'avait surprise. Je te souris à mon tour et te fais un clin d'œil avant de te dire d'une voix plus grave "Peut-être..." mais tu me fais baisser les yeux sur mon corps qui est recouvert de petites marques, comme des signatures. Après un temps de surprise, c'est à mon tour d'éclater de rire. Je regarde sur mes bras, touche mon dos, il y en a partout, des plus ou moins profondes. Puis, mes doigts touchent celles de mon torse et je remarque que du sang a perlé, un peu.

"Tu veux savoir si un phénix est comestible ? C'est le moment."

Très délicatement, je te prends par la nuque pour avancer ton visage vers moi avant de poser tes lèvres près de ma plaie. Ce serait dangereux que tu me trouves bon, je le sais, et pourtant, c'est tout ce à quoi j'aspire actuellement, pour une raison qui m'échappe totalement.

"Que souhaites-tu, ma très chère petite sirène ?"

À présent que tu m'as tout donné, laisse-moi t'apporter satisfaction, quelle qu'elle soit.
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- Tu n'as pas peur ? Tu voudrais... des enfants ? Avec moi ?

La question laisse Callista un instant sans voix. D’une part parce que la chose est techniquement impossible et de l’autre parce qu’elle se prête malgré tout à l’imaginer. Pour elle, concevoir un enfant comme le font les humains s’apparente presque à de la magie à laquelle elle n’entend rien et qu’elle trouve aussi fascinante qu’horrifiante.  

- Je suis navré, je ne pense pas pouvoir faire des enfants.
- Moi non plus, petit oiseau, glousse-t-elle doucement, je suis née d’un coquillage et je ne suis pas faite pour… procréer. Et puis à quoi pourrait ressembler quelque chose d’à moitié moi et à moitié toi… un poisson-volant ?

Elle préfère pour l’heure le tenir simplement entre ses bras et le câliner à loisirs tout en l’interrogeant sur son ressenti.
- Hé bien... Cela va être délicat de trouver des mots pour te dire ce que je ressens. Je me sens bien, heureux. Je me sens lié à toi, à présent, et je te sens liée à moi.
Callista se fige un instant car il s’agit de la pure vérité.
- Je l’ai senti moi aussi… enfin… j’ai senti quelque chose.
- C'est une expérience que j'ai adorée et que j'aimerais refaire, encore et encore.
Le rire de la sirène résonne à nouveau dans la chambre.
- Petit gourmand !
- Ici ou ailleurs, comme ça ou autrement. Et toi ?
- Moi quoi ? le taquine-t-elle. Est-ce que je souhaite recommencer ? Oh oui… certainement. Tu n’as pas idée de tout ce qu’il nous reste à explorer sur ce terrain-là… ce que j’ai ressenti ?
Son regard se perd vers les étoiles tandis qu’elle masse distraitement le cuir chevelu d’Orion.
- Il est effectivement difficile de mettre des mots sur ce qu’il vient de se passer. C’était… unique. Comme tout ce qui te concerne. Et puis… j’ai eu mal… là. Elle pose sa main contre son cœur avant de la retirer très vite, honteuse de cette déclaration. Tu n’as peut-être pas mes premières fois… mais tu as mes redécouvertes de tant de choses… Le plaisir en fait partie.

L’estomac d’Orion semble se rappeler à son bon souvenir et lorsqu’il suggère qu’elle pourrait s’adonner à une dégustation au lit, son sourire se fait vorace. Mais ses doigts qui courent librement sur la peau du phénix à présent, son dos, ses épaules et ses bras, découvrant de nombreuses meurtrissures qui zèbrent son derme et parfois en profondeur.
Il ne semble pas perturbé par tout cela et sa réaction tout à fait inattendue la laisse parfaitement muette.

- Tu veux savoir si un phénix est comestible ? C'est le moment.
Incapable de comprendre ce qu’il a en tête, la sirène fronce les sourcils. Mais lorsqu’il approche sa bouche d’une de ses blessures légères. C’est presque naturellement que sa langue darde pour lécher le mince filet de sang et aussitôt elle relève brusquement la tête.
- A quoi joues-tu Orion ?
On ne tente pas un prédateur avec une belle proie alléchante !
- Que souhaites-tu, ma très chère petite sirène ?
- C’est dangereux ! … mais tellement tentant. Je vais te faire mal ! … temporairement. Elle ne le dévorera pas. L’idée de le perdre est trop cruelle. Tu es certain ? souffle-t-elle finalement avec une envie terrible dans la voix.

Alors elle le bascule sur le matelas, le surplombant de sa glorieuse nudité. Doucement, ses paumes se glissent contre les siennes sur le matelas, leurs doigts se nouent fermement alors qu’elle se penche. Elle ne quitte son regard que lorsqu’elle dénude ses crocs, apparus soudain, et croque un tout petit morceau. Suffisant pour lui donner aussitôt envie d’un plus gros qu’elle arrache en se redressant pour éviter d’y revenir à nouveau.

La tête renversée, les yeux fermés et la bouche barbouillée de sang, elle mâche consciencieusement ce bout de chair au goût tellement exquis qu’il lui faut toute sa volonté pour ne pas se servir plus généreusement encore. Les traits marqués par une extase nouvelle, elle réouvre des yeux inhumains pour ployer brusquement vers lui comme un oiseau de proie piquerait vers sa victime. Elle lèche consciencieusement le sang qui s’écoule de la plaie, avec un petit gémissement de frustration. Puis sa langue remonte vers son cou, traçant la veine qui y palpite et toute cette viande appétissante à un niveau qu’elle a rarement connu.

- Tu es délicieux… si merveilleusement bon… Nouveau gémissement incontrôlé. Orion… aide-moi à ne pas recommencer à te manger encore…
Elle flirte dangereusement avec les limites de sa volonté. Bien trop dangereusement.
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Orion
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Toi non plus, tu ne peux pas avoir d'enfants. Ce n'est pas grave, on aura qu'à en prendre un déjà existant et le faire notre quand nous le voudrons.

"Ce serait le plus magnifique poisson volant de toute la création."

Née dans un coquillage quand je suis né d'un œuf. Nous ne sommes pas si différents, finalement. Moi qui pensais que les sirènes charmaient les hommes aussi pour leur capacité à se reproduire, je me rends compte que ce n'est pas le cas. D'ordinaire, je me serais sans doute posé la question de savoir pourquoi elles peuvent faire l'amour si elles ne peuvent pas porter d'enfants. À présent que je sais ce que c'est, j'admets que je suis satisfait de pouvoir le faire moi-même.

Tu me dis que je suis un gourmand de te vouloir à moi, pour moi tout seul et de te refaire l'amour dès que tu m'en laisseras l'occasion ? Tu n'as pas idée, très chère. Si en plus, nous avons encore beaucoup à découvrir, alors ce sera avec grand plaisir. Tu me racontes ton expérience. Unique ? Oui. Mais tu as eu mal ? Immédiatement, je te regarde avec un air concerné.

"Je ne veux pas te faire mal..."

Je replace mon oreille contre ton cœur. Une douleur dans la poitrine ?

"Non... Non... Tu as eu beaucoup mal ? Tu me dirais si cela revenais ?"

Je me dis que je pourrais peut-être réparer ta blessure avec l'une de mes plumes, mais j'ai une autre idée. Je la tente, je me fais la plus séduisante des proies. Je saigne dans ta bouche.

"Ce n'est que justice, je t'ai fait mal à toi aussi."

Avec une force incroyable, je me retrouve plaqué sur le dos avec toi me surplombant. Petite sirène à la puissance insoupçonnée. Tes crocs se plantent dans ma chaire et je pousse un gémissement de douleur et d'un petit plaisir coupable. Tu te redresses sur moi et mes mains s'arriment à tes cuisses comme pour les garder au plus proche. Tu as changé, toi aussi.

"Il y a maintenant un peu de moi en toi. Tu vois ? Ce n'est que justice."

J'inspire brutalement devant la folie qui me guette alors que tu me lèches le cou d'une manière très sensuelle, comme une promesse à d'autres plaisirs interdits. À ta demande presque suppliante, j'ai un rire.

"Je peux facilement me défendre et rendre cette chaire trop chaude pour toi..."

J'attrape ton visage et me redresse en position assise sur le lit. Nos nez se frôlent délicieusement.

"J'adore tes yeux quand ils sont comme ça. J'adore tes dents pointues aussi."

Cependant, je sens déjà ma chaire chaude commencer à se reformer d'elle-même. Je grimace, non pas de douleur, mais parce que j'aurais aimé garder ses marques encore un peu. De plus, ma faim grandit d'autant. Je t'embrasse, d'un baiser passionné au goût de sang.

"Allons nous trouver de quoi nous restaurer..."

Pourtant, je n'ai pas envie de bouger... Pas du tout.

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- Il y a maintenant un peu de moi en toi. Tu vois ? Ce n'est que justice.

Cette idée lui plait indécemment. Callista a bien du mal à définir ce qu’à éprouver Orion pendant sa dégustation. Sa concentration est tout entière portée sur sa volonté pour ne pas continuer son dîner ici et maintenant. Cela ne semble nullement perturbé ou effrayé le phénix.

- Je peux facilement me défendre et rendre cette chaire trop chaude pour toi...
Lorsqu’il s’assoit, elle continue à le fixer alors qu’ils sont très proches, à le dévorer du regard à défaut de pouvoir le faire autrement.
- Fais donc alors, le défie-t-elle presque.

- J'adore tes yeux quand ils sont comme ça. J'adore tes dents pointues aussi.
Elle sourit pour les montrer ses crocs qu’il dit aimer. Vivement, ils attrapent la lèvre inférieure d’Orion et pendant quelques secondes, Callista se demande si elle est aussi tendre qu’elle en a l’air. Pourtant, elle se contente de mordiller délicatement la chair sans la briser avant de la relâcher.
Curieuse, elle observe le phénomène de régénération et touche la peau nouvellement formée.

- Toutes les marques que je t'aies faites disparaissent, déplore-t-elle. Je vais devoir t’en refaire régulièrement. Très régulièrement, ajoute-t-elle, la mine gourmande alors qu’elle retrouve son apparente humanité.  
Orion prend l’initiative d’un baiser qui lui fait oublier ces légers désagréments et la sirène en soupire de satisfaction, les bras coulés autour de son cou.  

- Allons-nous trouver de quoi nous restaurer...
Elle frotte tendrement son nez contre le sien.
- Te guérir te prends beaucoup de force, n’est-ce pas ? Malgré tout, je suis heureuse d’avoir pu te goûter. Je n’oublierai jamais tes saveurs exceptionnelles petit oiseau.

A regret, elle se détache de lui après un ultime baiser et enfile sa robe, rejetant sa longue chevelure de feu dans son dos.
Une fois redescendus, sa nature curieuse reprend le dessus et elle virevolte d’un coin à l’autre de la pièce, touchant les objets en se demandant à quoi ils peuvent bien servir.

- Que mange donc un phénix ? Comment te prépares-tu à manger ? Puis-je t’aider ?
Elle glousse, heureuse et épanouie comme jamais. Le bonheur semble rendre ses charmes plus lumineux alors qu’elle se tourne vers lui.
- Je veux apprendre à te faire plaisir, réapprendre à vivre dans une maison ! Est-ce que tu peindras ses murs ? Tu pourras en faire des bleus ? J’ai envie d’essayer la piscine après notre repas ! Tu viendras avec moi ?
Elle pose finalement le bout de ses doigts contre sa bouche, les yeux pétillants.
- Je parle trop !
La sirène croise ses mains dans son dos, comme une jeune fille bien sage.
- Dis moi ce que je dois faire.
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Orion
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"Non, je ne veux pas te déshydrater."

C'est une peur qui ne m'a jamais quittée depuis que je l'ai fait malgré moi. Je te complimente sur ton physique et je remarque qu'il est à l'origine d'une férocité qui me plait beaucoup. Je te laisse me mordre la lèvre et commence à chauffer cet endroit de mon anatomie, juste un peu, comme pour te mettre en garde. Je souris d'un air triomphal quand tu lâches.

"Très régulièrement ? Avec plaisir. J'essayerai de voir si je peux en garder."

Je te propose d'aller manger, pour de vrai. Non pas que tu me fasses peur, mais tu as parfaitement raison.

"Oui, j'ai l'impression de consommer une grande quantité d'énergie. Mais pas aussi agréablement que ce que nous faisons de faire. Je suis content d'être à ton goût, ma petite sirène."

Je suis un peu déçu que tu te revêtisses de ta robe. Pour ma part, je m'enroule dans une robe de chambre et te suis. J'aime ce vêtement, je ne sais absolument pas pourquoi. J'adore ses manches à la fois longues et larges, la ceinture à la taille, la liberté de mouvement...

Tu commences à danser dans la cuisine et je prends appuie sur le plan de travail, les paumes appuyés sur la tranche, en te regardant d'un air attendrit. J'ai changé, je le sens, j'ai grandi, quelque part. Mes couleurs ne sont plus les mêmes... et les tiennes non plus.

"Un phénix mange la même nourriture que beaucoup d'être vivants. Des céréales, des fruits, des légumes, de la viande..."

...du poisson...

"Je ne pensais pas repeindre les murs, je vois déjà tant de couleurs ici. Mais tu peux le faire si tu le souhaites. Je veux bien aller à la piscine avec toi... et pour ce qui est de la vie ici... Nous apprendrons ensemble."

Je soulève le torchon qui se trouve sur un petit panier et en prend une petite boule de pâte dans ma paume. Je te fais signe de t'approcher avant de le mettre dans une poêle et de couper du fromage pour le faire tomber en pluie par-dessus. Une fois ceci fait, je te fais un petit clin d'œil avant d'appliquer ma main à plat sous le pan. Immédiatement, la petite boule de pâte se met à enfler en un petit pain chaud croustillant au fromage.

"Tu peux me couper quelques tranches d'avances, s'il te plaît ? Quand j'en aurai fait assez, nous pourrons aller dans la baignoire."

Pourquoi attendre pour aller nous baigner, après tout ? En un rien de temps, la cuisine s'habille d'une délicieuse odeur de pain chaud et notre panier est rempli de petits pains à la croûte craquante de fromage.

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- Un phénix mange la même nourriture que beaucoup d'être vivants. Des céréales, des fruits, des légumes, de la viande...
- Du poisson ? ajoute-t-elle aussitôt avec un petit sourire amusé et un rire qui peut se lire dans ses yeux pétillants de gaité. Ça serait très drôle, non ? Cela au moins, je pourrais t’en fournir autant que tu le souhaites !
- Je ne pensais pas repeindre les murs, je vois déjà tant de couleurs ici.
- Oh… fait-elle, un peu déçue.
Elle ne voit pas ces couleurs qui semblent composer son monde. Le sien serait-il meilleur si elle le pouvait ? Aurait-elle moins mal avec plus d’éclat autour d’elle ?
- Mais tu peux le faire si tu le souhaites.
- Je ne sais pas peintre, le résultat risque d’être catastrophique. Je ne veux pas que cette maison le soit.
- Je veux bien aller à la piscine avec toi... et pour ce qui est de la vie ici... Nous apprendrons ensemble.

Elle hoche la tête puis s’approche à sa demande.
- Qu’est-ce donc ? Est-ce toi qui l’a préparé ? demande-t-elle en contemplant cette sorte de pâte flasque qui ne sent pas grand-chose.
Mais lorsqu’il change de forme sous la chaleur dégagée par Orion, elle recule un peu. Ebahie par le petit tour, elle applaudit comme une enfant pas si innocente. Sa curiosité la pousse à toucher la croute dorée apparue qui produit un bruit étrange mais parfaitement satisfaisant.

- Tu peux me couper quelques tranches d'avances, s'il te plaît ? Quand j'en aurai fait assez, nous pourrons aller dans la baignoire.
- Entendu.

Callista s’applique, même si le maniement d’un couteau ne lui est pas familier. Pourquoi en utiliser quand vos griffes sont aussi acérées ? Elle juge d’un œil sévère son travail. Elle ne trouve pas ses tranches très égales.
- Pourrais-je goûter ?
Même si au premier abord cela ne lui semblait pas vraiment appétissant, l’odeur finit par la faire saliver et elle en récupère un petit morceau qu’elle porte à sa bouche. Croustillant et moelleux à la fois avec un goût unique.
- C’est très bon ! Moins que toi évidemment… mais bon tout de même.
Elle récupère le panier plein et descend encore la volée de marches jusqu’à la piscine. Sa piscine ? Oui sa piscine.
Elle remet le panier entre les mains du phénix.
- Je te laisse te rassasier tout ton saoul, susurre-t-elle en lui présentant une tranche à croquer.
Puis elle se débarrasse de cette ennuyeuse robe et plonge gracieusement dans le bassin. Elle se fiche bien de la température. Elle reste immergée un long moment avant de reparaitre au bord.
- Cela te remplit-il le ventre aussi bien que tu as rempli le mien ?
Doublement devrait-elle-même dire. Elle contemple le plafond puis cette pièce aménagée pour elle… pour lui faire plaisir.

- Orion ? Tu es certain ? Que tu seras heureux ici ? Loin de toute autre présence ? Elle mord sa lèvre, incertaine de devoir continuer sur cette lancée mais poursuit tout de même. Je ne veux pas te blesser petit oiseau mais je ne suis pas certaine de pouvoir faire ton bonheur non plus. Je suis trop… égoïste, impulsive… Alors que lui est si doux, si tendre, si merveilleusement attentif à ses envies et ses besoins. Tu me couvres de bonté alors que je ne fais... que te tâcher de sang…
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Orion
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Je hoche la tête presque avec gravité. Oui, du poisson. Mais tu n'as pas l'air de mal le prendre, comme si c'était normal. Après tout, j'imagine que de temps en temps, tu dois en manger aussi.

"Je voudrais bien goûter ce que tu auras à m'offrir."

Quand on en vient à parler de la peinture de la maison, j'admets être amusée par ta perception des choses.

"Catastrophique pour quoi, pour qui ? Moi je suis certain que ce sera très bien. On essayera et tu verras."

En cuisine, je me laisse aller à l'utilisation de mes pouvoirs pour cuire mes aliments. Tu as l'air émerveillée devant ce qui n'est que de la farine, de l'eau, et de la levure.

"Ce sont juste des petits pains au fromage, rien de plus. Oui, c'est moi qui ai préparé."

Tu goûtes et tu sembles apprécier, cela fait inexplicablement naître en moi un profond sentiment de soulagement.

Comme tu me l'autorise, je commence à manger avec appétit quand ma mastication s'arrête au moment où tu te débarrasses de ta robe. Ce bout de tissu rouge. Un jour, je prédit qu'il lui arrivera malheur. Brûlé ou déchiré…

"Oui oui, ne t'en fais pas. Je sais me nourrir."

Et pourtant, je mange un peu trop rapidement au goût de mon organisme et repose le panier plein de petits pains pour te rejoindre. Je me mets naturellement nu, moi aussi, même si je suis persuadé que la vu de mon corps ne te fait pas le même effet que moi, à la vue du tiens.

Je m'immerge à mon tour, faisant immanquablement grimper la température de l'eau. Ta voix est chargée d'une couleur que je n'apprécie pas, unique, tendre, bleue d'inquiétude.

Je t'écoute, jusqu'au bout, sans t'interrompre. Et puis, je te dis ce que j'en pense.

'Tu ne pouvais pas me donner une meilleure preuve que ce que tu me dis est un mensonge."

Je tends le bras pour reprendre un petit pain.

"Si tu étais si peu certaine de faire mon bonheur, tu ne te poserais même pas la question. Si tu t'inquiétais vraiment de me savoir seul, tu n'aurais pas déchiqueté la seule personne qui s'est approchée de moi."

Je finis mon pain d'une bouchée avant de m'approcher de toi pour te prendre dans mes bras.

"Et par-dessus tout, si tu étais si égoïste que tu le prétends, tu ne t'inquièterais pas autant."

Mes bras se serrent autour de toi.

"Tu te changes en sirène ? Tu es si belle quand tu es toi."

Mais tes questions sont légitimes. Je vais essayer de te répondre au mieux.

"Tu me rends heureux, Callista. Je n'ai besoin de personne. J'ai l'impression que je devrais aspirer à une existence solitaire, mais j'ai envie d'être avec toi autant que j'ai besoin de respirer. J'aime la personne que tu es. Je n'en veux pas d'autres."

Dans ton dos, je te câline, pour te rassurer, pour me rassurer.

"Et toi ? Penses-tu pouvoir être heureuse ici ?"
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Callista
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Orion reste silencieux un moment et Callista l’observe. Elle le trouve changé et semble soudain fascinée par le moindre de ses gestes. Elle s’enfonce un peu plus dans l’eau, cherchant le réconfort de sa chère Mer qui étend ses bras jusqu’ici grâce à l’ingénieux système mis en place par son petit oiseau.
- Tu ne pouvais pas me donner une meilleure preuve que ce que tu me dis est un mensonge.
La sirène fronce les sourcils, perplexe. Bien sûr que non elle ne ment pas.
- Si tu étais si peu certaine de faire mon bonheur, tu ne te poserais même pas la question. Si tu t'inquiétais vraiment de me savoir seul, tu n'aurais pas déchiqueté la seule personne qui s'est approchée de moi.
- Cette personne te voulait du mal. Je ne laisserai personne te faire du mal, lâche-t-elle avec un regard acéré.

Y compris elle-même ? En vérité, elle sait qu’il ne s’agit pas de l’entière vérité. Elle aurait très certainement réagi avec autant de violence si Orion avait désiré cet homme, peut-être même avec plus de violence que cela.  
Elle retrouve la chaleur de ses bras, cette douceur qui l’empêche de réfléchir tout à fait clairement.

- Et par-dessus tout, si tu étais si égoïste que tu le prétends, tu ne t'inquièterais pas autant.
- Parce que tu es précieux, petit oiseau. Toi… je ne veux pas te détruire.
Elle pose ses bras sur ceux d’Orion qui lui enserrent la taille dans une tentative maladroite de le garder encore un instant contre elle.
- Tu te changes en sirène ? Tu es si belle quand tu es toi.
Elle lève le menton pour croiser son regard et lui sourit en s’exécutant. Sa queue écailleuse se glisse entre les jambes du phénix, s’enroule fermement autour de l’une d’elle.

- Tu me rends heureux, Callista.
- Comment ?
- Je n'ai besoin de personne. J'ai l'impression que je devrais aspirer à une existence solitaire, mais j'ai envie d'être avec toi autant que j'ai besoin de respirer. J'aime la personne que tu es.

La revoilà, cette douleur au creux de sa poitrine. Elle renverse sa tête contre l’épaule solide d’Orion, les yeux fermés et le visage froissé d’une brève souffrance. La sirène aurait tellement aimé entendre ces mots là des années auparavant, mais ils n’ont jamais franchi les lèvres de celui qu’elle a aimé si désespérément.

- Je n'en veux pas d'autres.

Et elle n’en aura plus jamais d’autres.
Elle sait toutes ses paroles sincères, elle n’a juste aucune idée du temps que durera cette envie.  

- Et toi ? Penses-tu pouvoir être heureuse ici ?
Lentement, elle se retourne entre ses bras pour lui faire face et prend son visage en coupe de ses mains légèrement palmées.

- Autant que je puisse l’être, déclare-t-elle en vrillant son regard inhumain dans le sien. Je crois déjà l’être.
Avec une délicatesse rare chez elle, la sirène dépose un baiser sur ses lèvres.
- Ne tombe pas dans les filets de l’amour, petit oiseau. Ils se resserreront autour de toi jusqu’à t’étouffer et te briser.

Elle guide l’une de ses mains contre son cœur qui pulse une mélodie distordue depuis tant et tant d’années…

- Mon cœur s’est brisé il y a très longtemps, explique-t-elle dans un murmure avant de poser ses doigts sur la bouche d’Orion pour l’empêcher de parler ou de lui proposer l’une de ces plumes. J’ai été comme… maudite. J’ai tout essayé pour le réparer mais rien n’y fait. Aucune magie ne peut me réparer. Et j’en souffre depuis parce que j’ai stupidement aimé trop fort quelqu’un qui ne le pouvait pas et n’aurait jamais pu. Parfois, elle se dit que cette punition vient de sa Mer pour ne pas l’avoir écoutée. Comprends-tu petit oiseau ? Je ne souhaite pas que cela t’arrive à ton tour. Même si je le désirerais, je suis à présent incapable d’aimer qui que ce soit… incapable de t’aimer toi. Et pourtant, je me sens bien à tes côtés.
Elle se serre contre lui à l’étouffer.
- Tu vois ? Il n’y a que mon égoïsme et ma possessivité qui m’empêchent de m’éloigner de toi. De te laisser une chance d’obtenir quelque chose que tu mérites… quelqu’un qui puisse t’aimer, te donner de la douceur et de l’affection.

Le baiser qu’elle lui décoche alors n’a plus rien de tendre mais goûte la saveur d’un désespoir certain. Elle prend toutefois garde à ne pas le blesser avec ses crocs.

- Je ne ferai que prendre, prendre et prendre encore… jusqu’à ce qu’il ne te reste plus rien. Ça n’est pas le destin que je souhaite pour toi.
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Orion
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"Je ne pouvais pas rêver plus séduisant garde du corps."

Je ne comprends pas pourquoi tu refuses toutes mes phrases sincères et pleines de promesses. Je me demande si je t'ai déjà déçue, ou laissé tombé dans une autre vie. Si tel était le cas, alors que ne me le pardonnerait jamais. Je ferai tout ce qu'il faut pour me rattraper.

"Tu ne veux pas me détruire, tu veux me garder pour toi toute seule, et j'aime cette idée. Qu'y a-t-il de mal à cela ?"

Et alors, je retrouve tes yeux que j'aime tant, à la lueur sauvage. J'ai même un frisson quand je sens ta queue se glisser entre mes jambes et me maintenir fermement contre toi. Si tu savais à quel point tu as dû pouvoir sur moi, petite sirène, je me demande si tu en serais fière ou horrifiée. N'es-tu jamais lassée de me séduire, encore et toujours ? Ton pouvoir est-il si puissant et si inépuisable que cela ?

Au moment où je te dis pourquoi tu me rends heureux, tes couleurs changent, pour devenir plus ternes. À nouveau, cette baisse d'intensité m'inquiète. Pendant une lourde seconde, j'ai peur que tu n'éclates en sanglots. J'essaie de te rassurer, autant que je peux, mais cela ne sert à rien.

J'ai l'impression d'être condamné pour les actes de quelqu'un d'autre.

Heureusement, tu te retournes pour me répondre et je constate que tu n'es pas triste, tu es teintée d'une émotion qui m'est inconnue, appliquée sur ton visage par le temps qui passe. Je n'aime pas cela, j'aurais préféré que tu sois triste. La tristesse, je sais la chasser.

Tu es heureuse, je suis rassuré. Je te souris, mais les commissures de mes lèvres retombent à ce que tu me dis.

"Mais... tu m'avais dit que tu ne laisserais personne me faire du mal... J'ai confiance en toi."

Et si c'était une mise en garde ? Que tu es en train de me dire que tu vas abuser de moi ? Peu m'importe, abuses tant que tu veux, petite sirène.

Et puis, tu m'expliques en m'intimant au silence. J'écoute alors attentivement.

Maudite pour avoir aimé trop fort ? Quel genre de cruauté est-ce là ?

Et là, tu me le dis, tu me dis que tu ne m'aime pas, les yeux dans les yeux. Et je ressens physiquement ce qu'un cœur qui se brise peut faire. Comme pour accuser le coup, je baisse la tête. Je pensais que j'étais différent, avec tous les mauvais côtés et ce bon côté que cela pouvait avoir.

Je te laisse me prendre, me presser, comme si tu pouvais faire partir la douleur qui est en moi. Mon sanglot se meurt sur tes lèvres.

Je souffre déjà de mes vies qui se succèdent sans laisser de traces, mais payer de mon cœur pour quelqu'un d'autre... Je ressens une colère en moi, mais ce n'est pas une colère d'enfant comme j'aurais pu en avoir auparavant. Cette colère-là est sourde, ancrée, profonde.

Comment te dire que je veux que tu restes, que s'il s'agit d'un sacrifice de ma part, alors je suis prêt à le faire. De toute façon, je nais, je vis, je meurs, je pars en cendres avant de renaître. Est-ce que cela veut dire que le jour où tu trouveras quelqu'un que tu es capable d'aimer, tu partiras avec ?

"C'est trop tard."

Il a toujours été... trop tard.

Mes yeux reviennent vers toi, flamboyants et dorés d'une détermination farouche.

"C'est trop tard, Callista. Parce que tu m'as déjà pris dans ces filets que tu appelles l'amour. Tu m'avais prévenu, plusieurs fois, alors dis-toi bien que je me suis laissé prendre en toute connaissance de cause."

La douceur et l'affection des autres ? Je m'en moque. Je veux ta sauvagerie, ta possessivité, ton égoïsme, tes envies viscérales. Oui, c'est cela que je veux.

"Laisse-moi une chance, Callista. Laisse-moi une chance de soigner ton cœur. Je ne m'y connais pas en constructions, et pourtant, j'ai bâti cette maison. J'ai fabriqué du verre qui s'est brisé, j'ai recommencé, refait, et je me suis acharné. À présent, ce verre qui t'entoure et te protège a été tellement brisé qu'il en est devenu incassable. Ce qui est brisé, et réparé, et beaucoup plus beau que ce qui est neuf et intact."

Mon regard se fait plus doux et le vert de mes yeux replace l'or, peu à peu.

"Et si vraiment, je n'y arrive pas, alors je te laisserai me manger jusqu'au bout."

Puis je renaîtrai, et je te laisserai tranquille.
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Callista
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- C'est trop tard.

Surprise par le ton et indécise sur la signification de ces mots, Callista se redresse et recule vivement. Elle penche la tête et pose sur lui un regard interrogateur, presque méfiant.  
La lueur dans les yeux du phénix lui est inconnue. Elle lui semble plus féroce, plus dure et ferme que la douceur qu’ils referment habituellement.
Est-ce là le glas de leur relation ? Est-ce trop pour lui ?

Elle devrait le comprendre aisément puisqu’elle le pousse même à ne pas poursuivre cette relation sans queue ni tête. Et pourtant, elle ressent encore vivement la douleur dans sa poitrine à l’idée d’un nouveau rejet.

- C'est trop tard, Callista. Parce que tu m'as déjà pris dans ces filets que tu appelles l'amour. Tu m'avais prévenu, plusieurs fois, alors dis-toi bien que je me suis laissé prendre en toute connaissance de cause.
Une exaltation égoïste provoquée par ses mots se dispute avec un vif chagrin pour lui.
- Tu… tu m’aimes ? chuchote-t-elle doucement.

Cela ne se peut… Ils sont si différents ! Ils sont… en vérité elle est bien placée pour savoir que ce genre de choses-là ne se commandent pas et n’a que faire de la logique.
Qu’a-t-elle fait ? Pourquoi n’a-t-elle pas su résister à ses envies de le revoir, de le toucher ? Va-t-elle finir par lui briser le cœur à son tour ?
Sa plaidoirie est si belle, si joliment tournée que Callista ne songe à aucun argument pour la contrer. Elle n’en a même pas l’envie. A mesure qu’il parle, son visage se fait plus tendre et celui de la sirène aussi, en miroir.

- Et si vraiment, je n'y arrive pas, alors je te laisserai me manger jusqu'au bout.
Elle secoue vivement la tête et revient vers lui en une torsion souple de queue.
- Il n’en est pas question. Je ne me le pardonnerais pas si tu devais disparaitre à cause de moi.
Elle le fixe un moment tout en caressant sa joue. Non, elle ne se lasse pas de le toucher. C’est instinctif, comme un papillon attiré par une flamme. Dangereux mais irrésistible.
Les traits de la sirène expriment un regret profond.
- Si seulement je t’avais rencontré plus tôt, petit oiseau… j’aurais pu…

L’aimer.
Cela aurait été facile… si facile.  
Elle s’arrête pourtant sans en dire plus, pince les lèvres entre ses crocs. A quoi bon ressasser ce qui ne sera jamais.

- Que feras-tu si je te disais non ? Si je refusais que tu te lances dans cette entreprise vaine ?
Elle devrait dire non, se montrer juste pour lui, bonne et raisonnable. Mais Callista l’a dit, elle n’est rien de tout ça et seule son envie de rester aux côtés du phénix compte à ses yeux. Front à front, elle câline son nez contre le sien. Qu’elle aime ce nez-bec ! Elle soupire.
- Pardonne-moi… et reste avec moi. Elle agrippe la main d’Orion et la pose entre ses seins. S’il y a quelqu’un capable de briser ma malédiction, je veux bien croire que c’est toi. Sans compter que tu es le seul à le vouloir. La sirène replonge son regard dans le sien. J’ai confiance en toi. Je te confie les morceaux qu’il me reste.

Elle garde la grande main chaude du phénix contre sa peau et sa paume à elle se pose sur le torse d’Orion.
- Et ton cœur à toi ? Qui en prendra soin ? Dis-moi ce que je peux faire pour qu’il ne dépérisse pas ?  
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Orion
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Mon visage se détend instantanément à ta question. J'ai même un sourire qui se dessine timidement.

"J'admets que je pensais te le dire autrement, quand un peu de temps se serait passé. J'avais imaginé... je ne sais pas... Mais oui, je t'aime."

...J'avais imaginé que ce sentiment serait partagé...

Naturellement, je plaisante à moitié quand je te dis que je te laisserai me manger... À moitié. Mais tu me dis que tu ne me mangeras pas. Dommage, en un sens, ç'aurait été une belle fin pour une belle faim.

Je ferme les yeux un instant sous ta caresse, puis je les ouvre à nouveau quand tu reprends la parole. Cependant, tu ne finis pas ta phrase, et je n'ose pas te demander la suite. Tes couleurs ont encore changé. Et puis j'ai peur que tu me fuis encore, que tu te sépares de moi, que tu t'éloignes sans m'avoir laissé ma chance. Cependant, tu restes, et tu me poses une question tout à fait pertinente. Mes épaules s'affaissent un peu.

"Je ne sais pas vraiment. Je n'y ai pas pensé, ou peut-être que j'ai refusé d'y penser. Je veux juste prendre soin de toi. Mais si tu refusais..." Ma réponse sort presque toute seule, sincère. "...je ferais en sorte de prendre soin de toi sans que tu ne t'en rendes compte."

J'adore quand tu es proches, comme ça, j'adore quand tu touches mon nez. Mes bras repassent autour de ton corps et ma chaleur corporelle commence à remonter tranquillement.

"Il n'y a absolument rien à pardonner... et..." je ferme ma bouche quand tu me prends la main pour la poser sur ta peau fraîche, juste entre ta poitrine. Je déglutis, plusieurs fois. Ma main se fait chaude irradiante contre toi. C'est un contact si intime... et pourtant nous avons fait pires... Mais il s'agit là d'une autre forme d'intimité, de vulnérabilité. "Je te remercie pour ta confiance, je ne te décevrai pas."

Je m'avance jusqu'à toi, collant nos mains dos à dos. Je viens chercher un baiser sur tes lèvres et frotter mon nez doucement contre le tien. Tu as un goût salin très agréable.

"Ne me laisses pas, jamais, et je ne dépérirai pas."

Mon cœur n'est pas comme le tien, il est intact, et il ne comprend pas pourquoi ni comment il peut se briser. Tant que tu restes là, tout ira bien.

"Tu m'as dit que tu avais pris du plaisir, tout à l'heure. Mais comment ça se passe, entre sirènes ? Si vous n'avez pas forme humaine, vous ne pouvez pas... Faire l'amour... Tu vois ?"

Comme elle tout à l'heure, mes jambes remontent contre sa queue et se crochètent derrière ses reins pour l'arrimer fort à moi. Ainsi, elle n'ira pas très loin. Je ressens une fatigue venir, une fatigue d'une couleur encore inconnue pour moi, apaisante, comme si ce que j'avais fait aujourd'hui me rendait heureux. Et pourtant, j'ai causé la mort d'un homme et volé le cœur d'une sirène.

"Tu te sens fatiguée ? Tu penses que tu seras obligée de dormir dans l'eau ou tu peux venir en haut, avec moi ? Demain, tu voudras voler avec moi ?"
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Cette volonté farouche de vouloir son bonheur lui aussi incompréhensible que douce. Tout le monde se fiche bien de savoir ce qu’elle ressent, ce à quoi elle aspire, encore plus de savoir si elle est heureuse.  
Mais pas lui.

- Ne me laisses pas, jamais, et je ne dépérirai pas.
Cette créature unique, plus légendaire encore qu’elle et ses sœurs, re-né de ses cendres il y a peu, souhaite rester avec elle. C’est son unique demande.
Ni plus ni moins.
Elle lui sourit tandis que la chaleur de la paume d’Orion se propage dans tout son corps.
- Je te promets de ne jamais rester très loin de toi.
Elle lui vole un nouveau baiser pour sceller cet engagement. Cela au moins, elle peut lui promettre sans beaucoup de difficulté.
- Tu m'as dit que tu avais pris du plaisir, tout à l'heure.
Elle émet un petit rire, posant nonchalamment les bras sur les épaules du phénix.
- J’ai dit cela, en effet.
- Mais comment ça se passe, entre sirènes ? Si vous n'avez pas forme humaine, vous ne pouvez pas... Faire l'amour... Tu vois ?

Son sourire s’élargit. Il la sert à présent avec tant de force qu’il lui faudrait lui faire mal pour se déloger de son étreinte. Elle préfère donc se hisser vers son visage pour embrasser le bout de son nez.

- Te voilà bien curieux sur la question ! Nous ne nous reproduisons pas. Notre Mer nous créé, c’est en ce sens que nous sommes toutes sœurs. Notre forme humaine ne nous servait qu’à leurrer les humains pour mieux les attirer dans l’eau. La terre ne nous a jamais été naturelle. Mais… il se trouve que certaines d’entre nous, les plus anciennes, se sont montrées curieuses et se sont rapprochées des humains non pas pour les manger mais simplement pour leur… compagnie. Pendant son récit, ses doigts jouent distraitement sur sa peau, traçant des formes abstraites puis des écailles sur son derme. Une chose en amenant une autre, certaines ont fini par avoir des sentiments pour eux et se sont laissées tenter par le plaisir de la chair. Et selon la rumeur, nous serions alors… capable d’avoir des enfants avec des humains. Comme si nous… évoluions avec notre environnement. Néanmoins, ce « miracle » ne se fait pas sans une lourde contrepartie et ces sirènes perdraient alors tout lien avec notre Mer.
Elle cligne des yeux puis les relève vers ceux d’Orion.
- Ce ne sont que des histoires… je crois. J’aurais pu en avoir le cœur net il y a longtemps. Mais alors je ne t’aurais pas rencontré et cette idée ne me plait pas. Sais-tu comment cela se passe pour les phénix ?  

Elle blottit sa tête contre son cou et soupire de contentement, se laissant bercer par le cocon apaisant des bras du phénix et le très léger clapotis de l’eau autour de leurs corps enlacés.

- Tu te sens fatiguée ?
- Un peu, minimise-t-elle. Les différents évènements qui se sont enchainés l’ont épuisée.
- Tu penses que tu seras obligée de dormir dans l'eau ou tu peux venir en haut, avec moi ?
- Avec toi… sous les étoiles, répond-elle paresseusement en bécotant sa mâchoire jusqu’à atteindre son oreille.

Pour se faire, ses jambes remplacent à nouveau sa queue.  

- Demain, tu voudras voler avec moi ?
- J’adorerai oui ! Puis elle fronce les sourcils, soudain soucieuse. Mais peut-être devrions nous rester prudents… après ce qui vient de se passer sur la plage nous ferions sans doute mieux de garder profil bas quelques temps, non ? Sans compter que je ne sais pas comment réagira ma Reine à… elle redresse la tête pour englober la maison et le phénix d’un geste de la main… tout cela.
Sera-t-elle bannie pour avoir enfreint les règles à nouveau ? Souhaite-t-elle prendre ce risque ?
- Nous verrons bien ce que l’avenir nous réserve… pour l’heure, ramène-moi dans notre lit, Orion…s’il te plait. Et garde-moi entre tes bras cette nuit, tu veux bien ?
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Ta promesse me fait immédiatement un frisson de bonheur dans tout le corps. J'en deviens vert de joie. Je suis bien conscient que cela n'est rien, peut-être même quelques mots jetés en l'air, mais j'ai envie d'y croire. Peu m'importe si tu te joues de moi, petite sirène, j'ai bien compris qu'il y a plusieurs réalités, celle qui est, celle qui devrait être, et toutes les nuances entre ce qui est vrai maintenant et qui ne le sera pas plus tard... Et une vérité viscérale, qu'on ne devrait même pas énoncer.

Cependant, nous glissons sur une nouvelle discussion bien plus frivole.

"Bien sûr que je suis curieux. J'ai envie de recommencer, souvent, mais je ne veux pas te faire mal, ou que tu ne veuilles pas. Alors, j'aimerais comprendre."

Tes doigts jouent sur moi, et cela me fait frissonner d'autant plus.

Tu me parles de devenir de moins en moins sirène, et de plus en plus humaine. Cela me fait peur, très peur. Je t'aime toi pour ce que tu es, qui tu es.

"N'abandonnes rien pour moi, d'accord ? Je ne veux pas que tu perdes quoi que ce soit à moins que tu ne le désires vraiment."

J'aime ta forme de sirène, je l'aime trop pour que tu la laisses de côté, encore moins pour moi. Je pense que j'aurai du mal à me le pardonner si tu devais m'abandonner cette partie de toi.

"Le phénix ne se reproduit pas. Il est, voilà tout. Je dois encore découvrir le pourquoi de ma raison ici-bas."

Et je pense que notre acte n'était que du pur plaisir, rien de plus, rien de moins. Je trouve cela très particulier de pouvoir ne faire un acte charnel que pour l'exaltation du corps.

"Je ne pense pas pouvoir avoir d'enfants."

Quand tu retrouves tes jambes, je te serre contre moi. Je te fais une proposition que tu acceptes, puis, que tu déclines avec beaucoup de bon sens.

"Tu as parfaitement raison... Gardons profil bas. Les humains n'aiment pas qu'on fasse justice nous-même."

Cette fois, c'est moi qui ne peux pas résister à ta proposition. Je te prends alors dans mes bras et te soulève de la baignoire pour te porter jusqu'à notre lit. Je t'allonge et glisse une fine couverture par-dessus toi et je m'allonge à tes côtés, renfermant mes bras autour de ton corps. Le nez et les yeux dans les étoiles, nus l'un contre l'autre, je me laisse aller à un bien-être dont j'ai été trop souvent privé. Pour une fois, dans toute ma vie, j'ai appris, mais je n'ai pas appris seul.

Et pour une fois, je vais devoir endosser le rôle d'un professeur pour apprendre à une femme à aimer. Je décide que j'adore ce projet, surtout qu'il me demandera de l'astuce, de la concentration, de la patience et de la bienveillance. Je sais faire cela, je veux faire cela. Pour toi, ma sirène.

"Bonne nuit, Callista"

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Orion l’a bel et bien gardée entre ses bras durant la nuit. Toute la nuit. Puis une autre, et une autre.
Callista redécouvre l’étrangeté de s’éveiller aux côtés de quelqu’un dans un lit moelleux et de lui sourire comme si tout cela était naturel.
Pourtant déjà, au bout de quelques jours, la sirène trouve des plus agréables de pouvoir se blottir contre la chaleur et la tangibilité d’un corps, de la câliner et de se faire câliner, parfois aller plus loin jusqu’à se réveiller tout à fait ou tomber dans les limbes du sommeil. Tout cela sous l’œil bienveillant du ciel qui s’étend au-dessus d’eux à l’infini.
La journée s’écoule ensuite avec de nouvelles découvertes : préparation culinaire, aménagement… tant de nouveautés pour la sirène qui se montre enthousiaste bien que souvent peu habile dans ce qu’elle entreprend. Cela déclenche parfois des éclats de colère subis suivis d’une certaine mélancolie.
« A croire que je suis incapable de créer quoique ce soit de mes mains ! » a-t-elle confié à son phénix.
Après tout, peut-être doit-elle se faire une raison : elle a été faite pour être jolie et tuer.

Il n’y a que la douceur et l’affection de son petit oiseau pour chasser ces vilaines pensées… jusqu’à la prochaine fois.
Malgré tout, son court séjour dans cette… leur maison, apaise son âme comme elle l’a rarement été.
Les moments qu’elle préfère sont les longues promenades sur la plage, au coucher du soleil surtout lorsqu’Orion peut l’accompagner. Elle ressent parfois l’envie de rejoindre la Mer mais résiste à cet appel pour l’instant comme si un instinct quelconque lui soufflait de profiter de ces instants tant qu’ils dureront.
Elle se demande parfois si rester à Terre risque de la changer.
Orion lui a affirmé ne pas vouloir que cela arrive. Mais si cela était le seul moyen de rester avec lui ? Le ferait-elle ?  
Cette nuit, ces questions l’obsèdent alors qu’elle observe le visage tranquille et détendu de son compagnon. Elle frôle de ses doigts ses traits abandonnés au sommeil, ses bras qui la serrent toujours avec force contre lui sans qu’elle ne trouve cela déplaisant.
Comme le repos la fuit de toute façon, Callista embrasse délicatement la joue un peu râpeuse d’Orion et se glisse hors de ses bras, non sans difficulté.
Il grogne, bouge et finit par soupirer sans s’éveiller. Le cœur brisé de la sirène émet une pulsation douloureuse alors qu’elle sourit, attendrie sans le savoir vraiment.
Ses pas l’amènent sur la plage, où l’horizon commence s’éclaircir doucement. Elle fronce soudain les sourcils en apercevant un bateau au loin et qui semble se diriger résolument vers la petite crique.

Sans même avoir à y réfléchir, elle sait. Elle sait que ce bateau cherche l’homme qu’elle a déchiqueté de rage il y a à peine quelques jours. Ou peut-être ont-ils trouvé les restes de son corps. Dans ce cas, c’est la vengeance qui les amène là. Elle tourne la tête vers la maison et son dôme où repose Orion. Elle y envoie un baiser du bout des doigts puis marche résolument vers la Mer.
Elle ne sait pas encore ce qu’elle va faire. Tuer et multiplier les cadavres ne fait qu’amener plus d’humains sur leurs traces.
Callista doit au moins les attirer loin d’ici pour qu’ils ne découvrent pas où se cachent le phénix. Elle glisse donc résolument entre les vagues et les courants, sa queue écailleuse la propulsant rapidement vers l’embarcation. Là, elle se met à chanter, laissant sa voix mélodieuse les envelopper pour les laisser à sa merci et endormir toute volonté, se dévoilant, de ce fait, à leurs yeux.

Mais quelque chose ne va, elle le sens tout de suite. Ils ne sont pas agglutinés sur le rebord à l’observer avidement comme toutes ses proies avant eux. Ils bougent encore et l’un d’eux tient encore une sorte de pistolet étrange. Elle ne voit que l’étrange casque qui recouvre leurs oreilles à tous trop tard. Quelque chose pénètre sa peau au niveau de son épaule et Callista observe l’étrange objet fiché là, avec son pompon coloré. Lorsqu’elle le retire, elle a l’impression que tout son corps fonctionne au ralenti et ses doigts la picotent.
Elle n’a pas le temps de comprendre vraiment ce qu’il lui arrive qu’une douleur nouvelle la saisit. Cette fois, c’est un harpon à la pointe crantée qui vient de pénétrer son abdomen avec une précision redoutable. Callista tente de ruer, s’agite et fonce vers le fond marin malgré la souffrance. Mais en vérité chaque geste lui coute une énergie folle et elle cesse bientôt de bouger, impuissante, entourée d’une eau rougit. On la tire vers la surface et la douleur épouvantable lui arrache des cris d’agonie et de fureur. Mais même cela épuise ses forces.

Elle est rudement hissée à bord du petit bateau et chaque mouvement enfonce un peu plus le harpon dans sa chair qui saigne abondamment. Elle utilise le peu d’ardeur qui lui reste pour se débattre mollement, en vain. Elle est rapidement entravée par des cercles de métal qui lui mordent vicieusement les poignets et qui sont accrochés à une barrière de métal.

- Merde elle est salement amochée ! s’exclame très fort l’un des hommes sans se rappeler que ses camarades ne peuvent l’entendre. Z’êtes sûr qu’on craint rien même avec la dose de ch’val qu’on a mis ?
Ils sont quatre à le regarder avec méfiance et un fond de rage que la sirène interprète sans mal. L’un d’eux pourtant retire son casque et se porte à sa hauteur. Callista a bien du mal à réfléchir, la douleur et cette étrange langueur semble avoir noyé ses facultés.
- J’crois qu’on a tiré le gros lot les gars… Tu fais moins la fière maintenant hein, putain de monstre ! Les autres sont bavardes, tu sais. Tes copines nous ont raconté combien t’aimait la chair humaine et que tu trainais beaucoup dans le coin ses jours-ci. Pas loin de là où on a r'trouvé un corps d'homme déchiqueté. Sacré coïncidence hein ? Alors... C’est toi qui tues les nôtres ?

Il sort une lame d’un étui et Callista observe son image déformée qui s’y reflète. Un reste de combativité lui permet de s’élancer vers lui et de faire claquer ses crocs à quelques centimètres de son nez, avant d’être arrêtée par ses entraves.

- C’est vous… les monstres…
Le couteau s’enfonce dans son flanc encore indemne et Callista gémit alors que sa vision se remplit de points noirs.
- C’est pas la réponse que j’attendais. Mais t’inquiète pas, on te fera avouer. Marvin t’enregistre hein ?
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