© TIR NA NOG 2019-2023. Propriété de ses membres.


Le Deal du moment : -11%
Smartphone 6.36 ” Xiaomi 14 (12 Go / 256 Go
Voir le deal
641 €

 

 Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8  Suivant
Jolhane Doe
Jolhane Doe
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Créatures

Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée

Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni - Page 2 Empty
Jolhane dans le dos de la créature -correction de la femme possédée si elle a visé juste- essaie d'attraper la peau de panthère par la queue. Exercice complexe, étant donné que Magni et elle ne cesse de gigoter. Il tente lui-même d'agripper la nébride pour lui décoller du dos

- Putain Magni ! TU l'occupes. MOI j'arrache peau ! s'agace -t-elle. J'veux juste que tu la tiennes tranquille !

La prenant au mot, il l'envoie valser et lui écrabouille la tête à plusieurs reprises sur la roche. La Ménade gigote mollement. Le guerrier l'immobilise avec une clé de bras.

- Jolhane, c’est quand tu veux !
- Trop aimable.


Elle s'approche et s'assoie à califourchon sur les genoux de la Ménade, pour éviter de se prendre une ruade. Elle choppe la queue de la nébride fermement dans son poing et l'enroule autour de son avant-bras pour avoir une meilleure prise. Au départ, elle ne fait que tirer mais la peau semble solidement fixée au derme.

- Hmpf.. On dirait que ça s'est soudé à son dos. Chier... Va falloir que je l'équarrisse comme du gibier.

Elle sort le couteau de chasse sanglé à sa cuisse et commence lentement et surement un travail peu ragoutant de découpage. La nébride se désolidarise avec un bruit de succion immonde révélant de minuscules ventouses tentaculaires fichées dans les chairs. La Ménade hurle de douleur et se débat furieusement dans les bras de Magni, ajoutant à la difficulté de la tâche. Jolhane ne se démonte pas, le visage concentré, parfois éclaboussé par des giclures sanglantes, jusqu'à finir enfin par arracher la jeune femme à l'artefact maudit. Cette dernière s'affaisse mollement contre le torse de Magni, avec de nouveau une forme humaine, des ongles normaux et une dentition dépourvue de crocs.

Malheureusement, le sentiment de victoire est de courte durée.

La Nébride ensorcelée a besoin d'un hôte et si ce n'est pas cette pauvre chose évanouie, ce sera Jolhane. La jeune femme joue de sa lame pour empêcher l'artefact de la posséder mais celui saucissonne toujours son bras.  La Nébride ressemble à une raie-manta fait de poil noir et lévitant dans les airs. Il irradie de l'objet une aura de folie furieuse, qui lui fait tourner la tête. Le machin doit essayer d'endormir ses sens pour mieux s'approprier son corps. Tout en reculant le plus loin possible de sa précédente victime, elle taillade et lacère l'entité qui cherche à l'absorber.

- Mais tu vas me lâcher, saloperie ! jappe-t-elle, d'une voix de plus en plus pâteuse.

Le corps de Jolhane luit dans la pénombre sans qu'elle n'en soit consciente, preuve que Ghimbir joint toute ses forces à celle de la jeune humaine.

- Magni... du feu.... gémit-elle dans un élan de lucidité. Faut.. la brûler....

Ses gestes sont si mous et désordonnés. Elle a la cervelle si lourde, si imbibée....
Revenir en haut Aller en bas

Magni Oxärsson
Magni Oxärsson
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Créatures

Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus

Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni - Page 2 Empty
J’préfère me concentrer sur le visage de Jolhane plutôt que sur la boucherie. J’ai la chance d’avoir le choix du programme moi ! Elle est concentrée sur sa tâche et ne semble absolument pas écoeurée par le travail à faire. Même là, éclaboussée par du sang, j’la trouve putain de magnifique. Je resserre mon étreinte sur la furie qui commence à se débattre de plus en plus violement.
- Allez un effort merde !  Bats-toi ! On essaie de t’aider là !
C’est pas tant la vue de ce truc que le bruit que ça fait quand ça se détache enfin qu’est peu ragoutant.
Mais Nymphette et moi, on en a vu et entendu d’autre. On forme une bonne équipe.

- Pour le prochain rencard, j’propose un p’tit cinoche tranquillou, qu’est-ce que t’en dis ? que je marmonne les dents serrées sous l’effort.

Enfin la peau de bête se détache et la Ménade redevient humaine et molle comme une poupée de chiffon entre mes bras et j’la dépose avec une certaine délicatesse sur le sol en poussant un soupir de soulagement.
Sauf qu’on en a pas fini.
Comme animé d’une vie propre, la mocheté à poil s’agite et tente de s’enrouler autour de Jolhane dont il a déjà un bras.

- Putain de merde !
Elle se débat en reculant et tente de réduire le truc en charpie. Mais j’vois bien qu’elle perd du terrain. Faut un truc plus radical.

Réfléchis Magni…
PUTAIN REFLECHIS !!
Hors de question que je laisse cette carpette maléfique me prendre ma Nymphette !
Mes yeux tombent sur la lanterne à kérosène et j’ai un mini rictus de victoire. J’m’active aussitôt.

- Mais tu vas me lâcher, saloperie !
Merde, merde, plus vite ! Le ton de sa voix me dit rien qui vaille.
Briser le verre avec ma hache. Apporter la lanterne vers son corps qui se débat de plus en plus faiblement. Son corps brille comme une étoile et ça me fige quelques secondes avant que je me remette en marche et m’agenouille à ses côtés.  

- Magni... du feu... Faut... la brûler....
- J’suis dessus, Nymphette. On va te tirer de là. Continue à lutter. Tu m’entends ? Tu cèdes pas à cette saloperie ! Reste avec moi ! Montre-lui qu’t’es une dure à cuire !

J’attrape une extrémité de la fourrure mais elle glisse entre mes doigts comme si elle refuse tout contact avec ma peau d’homme. Jolhane se débat de moins en moins fort.

Tu crois que j’vais lâcher l’affaire aussi facilement connasse à poil ?

Je finis par réussir à approcher la flamme de la queue de la …nébride et elle s’embrase comme du p’tit bois en un seul coup. L’odeur est infernale et emplit mes narines.

Une odeur de chair putrifiée et de poils brûlés, de raisin fermenté.

En serrant les dents, j’agrippe la peau de bête enflammée à deux mains et l’arrache du bras de Jolhane avant que le feu ne puisse la toucher. Avec une petite plainte de douleur, je jette l’immonde carpette dans un coin, loin des deux femmes. Elle se consume rapidement, racornis comme du papier et je jure l’avoir entendu pousser une sorte de cri avant de devenir noir comme de l’onyx. Si elle a mis deux secondes à prendre feu, elle en met bien plus à se consommer. Alors que j’la surveille du coin de l’œil, je redresse Jolhane et va pour caresser son visage avant de me rendre compte que mes paumes sont écarlates.

Aie. J’crois que ça fait mal.
Bon ça aurait pu être pire. Pas de cloque. J’ai réussi à aller assez vite. J’dis pas non contre un peu de Biafine par contre… Son bras à elle est intact au moins. Je glisse donc le dos de mes phalanges contre sa joue et fait abstraction de mon envie de hurler de douleur. J’suis dur au mal mais le feu c’est jamais très agréable.  
- Jolhane ? Hey ! Tu vas bien ?

Dans mon dos, l’humaine possédée, toujours à poil – ça fait plaisir que ça soit pas moi pour une fois – se redresse avec difficulté. Elle semble épuisée et se frotte les yeux comme si elle vient de sortir d’un rêve. Elle regarde autour d’elle, hébétée puis regarde ses mains. J’ai le ventre qui se noue devant ce geste. J’le connais bien.

- C’est moi…c’est moi qui aie fait ça ? Mon dieu…
J’m’assure d’abord que Jolhane va bien et dépose un baiser sur son front, soulagé avant de me tourner vers l’ex-Ménade.
- Pas vraiment vous. Vous étiez possédée.
Ses yeux trouvent le charnier ou plutôt garde-manger de la chose qu’elle était devenue et elle éclate en sanglots et se précipite dans un coin pour vomir…charmant.
- J’ai tué…j’ai mangé de la chair humaine…
J’sais pas trop quoi dire pour la rassurer.
- Vous êtes en vie et débarrasser du truc qui vous rendait folle. Le reste ça a pas d’importance. Moi j’ai pas cette chance. Comment vous vous appelez ?
- Cai…caitlin Grehan.
- Z’êtes mariée Caitlin ? Vous avez des enfants ?
Elle hoche la tête et ses sanglots redoublent. Bien joué Magni.
- Alors pensez à eux…Va falloir que vous trouviez la force de surmonter ça. Vous allez y arriver.
Je sais pas si elle m’entend, si elle en est capable. Malgré mes mains douloureuses, je retire ma veste et me relève avec un grognement pour lui mettre sur les épaules. J’me tourne ensuite vers Nymphette et lâche.
- J’ai une furieuse envie de me casser d’ici, pas toi ? Faut ramener les cendres de ce truc...en espérant que ça suffise pour la prime...
Revenir en haut Aller en bas

Jolhane Doe
Jolhane Doe
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Créatures

Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée

Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni - Page 2 Empty
Ghimbir veut sortir et affronter cette "bête sans corps". Jolhane la retient pour l'en protéger. La magie dégagée par l'artefact brouille ses perceptions comme si elle était ivre. Tout est flou, nébuleux et ouaté.

La lumière chaude.
Un visage d'ange.
de beaux cheveux roux.
Un sourire doux.
"Ne meurs pas...."
Fermer les yeux.
Devenir une étoile filante.

- Jolhane ? Hey ! Tu vas bien ?

La jeune femme ouvre brusquement les yeux en avalant une goulée d'air douloureuse. Elle a l'impression d'avoir été arrachée à un sommeil vaporeux et profond. Hébétée, elle regarde Magni, l'esprit vacant. Ses doigts effleurent son nez et et sa bouche avec un battement de cils surpris, puis, tout lui revient d'un coup.
Et avec le souvenir des évènements, une sale gueule de bois.

- Magni... Elle se redresse et se frotte le front avec une grimace. Wow... On dirait que je me suis enfilée toute la réserve de bière du Dullahan.

Magni lui colle un bisou-qui-guérit entre les deux yeux et son expression soulagée tire à Jolhane un sourire attendri.

- C’est moi…c’est moi qui aie fait ça ? Mon dieu…
- Pas vraiment vous. Vous étiez possédée.


La jeune femme délivrée de la Ménade est nue, poisseuse de sang et horrifiée. Jolhane se rend compte qu'elle a salement taillé dans le vif en équarrissant la nébride. Il lui manque même quelques touffes de cheveux nettement scalpée.

- J’ai tué…j’ai mangé de la chair humaine…
- Croyez-moi, il y a pire...
fait Doe en se remettant debout, tout en se tenant à la paroi rocheuse. C'est que tout valdingue un tantinet.
- Vous êtes en vie et débarrasser du truc qui vous rendait folle. Le reste ça a pas d’importance...

Jolhane perd un peu le fil de la conversation, se secouant la tête pour reprendre ses esprits et son sens de l'équilibre. Elle a l'impression qu'une boule de bowling roule et se cogne aux parois de son crâne. Ironique, vu qu'elle n'y a jamais joué. Néanmoins, outre ce clair début de migraine, elle sent les vapeurs d'ébriété se dissiper.
Elle s'approche de la victime que Magni a drapé de sa veste. Une manie décidément. Elle se découvre une pointe de jalousie complétement déplacée qu'elle chasse sobrement. Elle prend les mains de la jeune mère de famille.

- Vous avez été la proie d'un ensorcèlement puissant, Caitlin. Vous n'étiez pas responsable. Vous êtes la première victime de la ménade. Croyez-moi, je sais ce que ça fait de se réveiller complétement nue et perdue dans un milieu hostile, mais nous sommes là pour vous aider et vous conduire à l'hôpital. Vous avez assez de force pour marcher ?

La pauvre malheureuse hoche la tête, hoquetant encore de terreur et de stress.

- J’ai une furieuse envie de me casser d’ici, pas toi ?
- Ne me le dis pas deux fois !
soupire Jolhane sans lâcher Caitlin.
- Faut ramener les cendres de ce truc...en espérant que ça suffise pour la prime...
- Je ne sais pas si tu vas pouvoir en tirer quelque ch... Magni tes mains !


Jolhane abandonne momentanément la rescapée pour constater l'état déplorable de ces paumes.

- Par Mère-Nuit ! jure-t-elle inquiète et désolée à la fois (empruntant sans s'en rendre compte une expression typique des Sang-Coureurs.) C'est à cause de moi...
- V.. vous chassez les.. les monstres ? C'est ça ? Des genre de chasseurs de prime ?
bredouille Caitlin qui les observe.
- Oui.. oui c'est à peu près ça.
- V.. Vous m'avez sauvé la vie... j'témoignerais à ceux... euh.. qui vous paient. C'est la moindre des choses.
- Vous êtes sûre ?
- Vous savez.. avec toutes ces choses qui se passent en ville... le brouillard... On nous a complétement abandonnés.
Elle recommence à sangloter. Je voulais juste rejoindre mon mari et mes enfants... Elle se reprend. Je préfère être tombée sur vous que sur les militaires... Je serais peut-être morte à l'heure qu'il est.
- Magni.. emmène là à la voiture. Je vais ramasser nos affaires et tes cendres. Elle lui caresse la joue et échange un tendre baiser avec lui. Merci d'avoir sauvé mes arrières, partenaire.

Quelques minutes plus tard, Jolhane les rejoint. Caitlin est installée sur la banquette où la chasseuse dépose son arc, son carquois, la hache de Magni et un balluchon qu'elle a confectionné avec sa propre chemise. Au lieu de se diriger vers son siège, elle ouvre la portière conducteur.

- Descend de là, idiot ! Hors de question que je te laisse conduire avec des mains dans cet état ! ordonne-t-elle avec les sourcils froncés.

Elle a repris son petit ton autoritaire de reine des Enfants Perdus, adouci toutefois par une réelle inquiétude pour lui.


Revenir en haut Aller en bas

Magni Oxärsson
Magni Oxärsson
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Créatures

Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus

Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni - Page 2 Empty
- Faut ramener les cendres de ce truc...en espérant que ça suffise pour la prime...
- Je ne sais pas si tu vas pouvoir en tirer quelque ch... Magni tes mains !
J’hausse négligemment les épaules.
- T’inquiète pas Nymphette. Là ça picote un peu mais dans quelques heures ça ira mieux. J’ai un bon métabolisme.
La caresse fraiche de ses doigts sur ma peau rougie me fait à la fois grimacer et pousser un p’tit soupir d’bonheur.
- Par Mère-Nuit !
Je souris en entendant cette injure sortie de nulle part et hausse un sourcil.
- C’est nouveau ça ! J’avoue que tes jurons sont plus mignons que les miens.
- C'est à cause de moi...
J’dépose un autre baiser sur son front.
- Mais noooon…c’est les risques du métier. J’préfère que ça soit moi que toi.

La conversation entre la rescapée et Jolhane me fait comprendre à quel point la population de cette putain de ville prend chère. C’est juste une nana qui voulait mener une vie heureuse et paisible avec sa famille et qu’a été entrainée malgré elle dans le surnaturel.
- C’est Jolhane que vous devez remercier… sans elle j’aurais sans doute pas chercher à comprendre si vous étiez ensorcelée ou juste tarée.
Je souris un peu tristement à ma Nymphette. Sous ses allures dures et froides, elle cherche toujours à sauver avant de tuer. C’est sans doute ce qui l’attache autant à moi. Cette volonté farouche de déjouer le destin et de prouver que rien n’est une fatalité. Me guérir…me sauver… Comme avec les gosses finalement, créant une sorte de famille de substitution en laquelle elle a pleinement confiance. Enfin j’suppose. Moi et la psycho hein…

- Magni… emmène là à la voiture.
- Ah bah d’accord ! je balance faussement indigné. J’allais mettre mes poings sur les hanches mais la douleur me rappelle que c’est pas une bonne idée. Du tout. Mais j’me laisse pas démonter. C’est comme ça que ça va se passer entre nous ? T’ordonnes et j’obéis hein ?
- Je vais ramasser nos affaires et tes cendres.
- Bon ok, que je capitule sans effort. T’as de la chance d’être foutrement belle et autoritaire.
J’lui rend son baiser en passant simplement mes bras autour de ses épaules. Maintenant que l’adrénaline retombe, j’ai conscience qu’on a frôler la cata et combien j’ai été inquiet pour elle. Du coup j’la serre contre moi pour me rassurer.
- Merci d'avoir sauvé mes arrières, partenaire.
Mes mains glissent sur « ses arrières » et les empoignent doucement. Ca vaut carrément le p’tit pic de souffrance. Oui j’suis con à ce point. Me faire mal juste pour la tripoter…
- Tes « arrières » sont ma priorité, Nymphette.

Je guide gentiment Caitlin vers ma bagnole, finissant par la porter à mi-trajet. La pauvre nana est éreintée et a du mal à marcher pieds nus sur les aiguilles. J’la dépose délicatement sur le siège passager. Elle a le regard vague, perdu.
- Ca va aller ?
- Comment…comment on fait pour vivre avec ça ?
Je m’accroupis légèrement et vrille mes yeux dans les siens.
- On apprend. Ca vous parait surement compliqué là tout de suite. Mais vous êtes bien entourée, vous allez vous en sortir. Vous oublierez jamais. On oublie pas le sang qu’on a sur les mains. Vous allez juste vivre avec et p’tit à p’tit ça deviendra juste un épisode glauque de votre vie.
Elle hoche la tête, les yeux à nouveau brouillé et j’lui offre un sourire encourageant. Enfin j’crois. Je m’installe ensuite au volant, insère la clé de contact avec un rictus et attend le retour de Jolhane qui tarde pas. Elle range le matos et manifeste bruyamment sa désapprobation en ouvrant la portière conducteur en grand et sans trop d’égard pour ma bagnole.

- Hey tout doux ! C’est pas un camion ma Christine !
- Descend de là, idiot ! Hors de question que je te laisse conduire avec des mains dans cet état !
- Ouhhh revoilà le p’tit ton autoritaire. Décidemment, j’l’aime bien. Mais ça va. Regarde… Sourcils froncés, concentré, j’pose les mains sur le volant en réprimant très fort une nouvelle grimace. Tu vois ? Au poil ! Pis je prête pas ma caisse.

Elle lâche rien évidemment et j’prends mes airs de gosses entêté juste parce que j’la trouve adorable jusqu’à céder. Parce-que ouais, apparemment c’est comme ça que fonctionnerait notre tandem. Ce qui m’empêche pas de ronchonner pour la forme.

- Ok…ok… franchement arrache-moi le cœur ça ira plus vite… Je frôle le tableau de bord de mes doigts. Ma Cricri chérie, j’te laisse entre de bonnes mains…boude pas, j’ai les mains en compote pour quelques heures. Allez, sois sage, j’suis pas loin de toute façon… Je descends finalement et laisse trainer un long regard attristé vers le siège que je viens de quitter avant de m’installer à côté. Johlane tourne la clé…mais il se passe rien.
- Ah ouais, embrayage à fond au démarrage. Elle a ses p’tites habitudes ma vieille.

On roule paisiblement si ce n’est quelques crachotements de Christine qui a décidemment l’embrayage chatouilleux. On s’arrête pas très loin des urgences de l’hôpital et j’donne mon portable à Caitlin.

- Appelez votre famille.
Les doigts tremblants, elle compose le numéro de chez elle. S’en suit une conversation émouvante, que je fais mine de pas écouter. Je fais doucement travailler mes doigts qui ont un peu perdu de leur rougeur atroce. La douleur est moins tenace et déjà moins vive. Je coule aussi quelques regards vers Jolhane et sourit bêtement. Juste parce qu’elle est là. Parce que ça m’arrive pas si souvent de chasser avec quelqu’un. Mais j’dois avouer que les Vulpe and Co assurent.
- J’ai rentré mon numéro dans vos contacts…si vous avez besoin de moi pour témoigner…Merci…pour tout…Elle retire ma veste de mes épaules et j’détourne le regard.
- Hum…vous êtes sûre que ça va aller ?
- Oui, oui…vous en avez assez fait pour moi je crois.
Je farfouille quand même sous le siège arrière et dégotte une vieille couverture.
- Prenez au moins ça. Ca caille dehors.

Après des ultimes remerciements, on la laisse entre les mains des urgentistes. Jolhane redémarre et j’me laisse entrainé par mes pensées. L’horreur de ce qu’a vécu cette femme me rentre en plein dans la gueule. Comment on fait pour vivre avec les horreurs qu’on commet contre notre gré ? J’me pose même plus la question. Parce que j’veux croire que l’Ours ne tue que des Vamps… mais je sais que c’est faux…

Elle aurait pu tuer son mari…j’aurais pu tuer Jolhane.

Juste parce qu’on est que des putains d’instruments. Jolhane capte mon regard sérieux sur elle et je dis la première chose qui me passe par le crâne.  

- Vivement qu’on rentre à la maison… je soupire avant de me rendre compte que j’ai encore utilisé ce putain de possessif ! Je me gratte la gorge et me tourne vers ma compagne en changeant immédiatement de sujet.
- Ca va toi ? J’suis désolé, j’pensais pas que ça allait être la merde à ce point…T’avais l’air bien retournée après ton relooking de la mort…
Revenir en haut Aller en bas

Jolhane Doe
Jolhane Doe
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Créatures

Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée

Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni - Page 2 Empty
- Ouhhh revoilà le p’tit ton autoritaire. Décidemment, j’l’aime bien.
- Pas au point d'obéir. Magni s'il te plait...
- Mais ça va. Regarde…
Elle soupire en le voyant grimacer et tenter de le dissimuler comme un sale gosse. Tu vois ? Au poil !
- Arrête un peu ton cinéma. Et d'abord tu mens plus mal que William.
- Pis je prête pas ma caisse.
- C'est bien ce que je dis. Sept ans d'âge mental et le même gout prononcé pour le non-partage de jouets. Bouge ton joli fessier de là...
- Ok…ok… franchement arrache-moi le cœur ça ira plus vite…
- Il ne sera fait aucune violence à Christine, je te le promets.
- Ma Cricri chérie, j’te laisse entre de bonnes mains…boude pas, j’ai les mains en compote pour quelques heures. Allez, sois sage, j’suis pas loin de toute façon…


Jolhane lève les yeux au ciel et se mordille la lèvre pour garder son sérieux devant cet étalage de cabotinage éhonté. Leur petite joute verbale a étrangement ramené Caitlin à des sentiment plus apaisés. Visiblement, c'est rassurant pour elle qu'un couple de chasseurs se dispute sur des choses idiotes comme tous les gens normaux. La "normalité" n'existe plus depuis deux longues années ici.
Doe prend la place conducteur. Le siège est calibré pour un grand abruti gabarit, ce qui tombe plutôt bien pour elle. Elle tourne la clé dans le moteur. Rien. Oeillade vers Magni qui jubile.

- Ah ouais, embrayage à fond au démarrage. Elle a ses p’tites habitudes ma vieille.
- Pardon "Mamie" Cricri, je ne voulais pas brusquer vos dentelles... Mais si vous préférez la brutalité...
ironise-t-elle.

Le second essai est le bon. Ils débarquent au Mab's crown Hospital une vingtain,e de minute plus tard. Jolhane laisse Magni gérer Caitlin. Il est bien plus doué pour converser qu'elle ne l'est. En la quittant, elle lui sourit malgré tout.

- Prenez soins de vous Caitlin.

La jeune femme hoche la tête et lui rend un faible sourire avant de trottiner jusqu'à la porte des urgences. Sur le chemin du retour, Magni s'avère inhabituellement silencieux. Jolhane lui lance des regards dérobés.

- Vivement qu’on rentre à la maison…

Un feu s'allume dans le creux de son estomac et irradie sa poitrine. Sensation de chaleur délicieuse et revigorante. Elle sourit, de sa façon un peu timorée et douce, celui qui remplace les mots qu'elle ne sait pas prononcer.

- Bientôt... Elle glisse une main vers lui, pour cajoler sa joue. Il est tellement adorable quand il est gêné. "Adorable". Un mot qu'elle n'utilise pas souvent et qui résonne bizarrement dans sa tête. Ghimbir semble ronronner comme un chat.
- Ca va toi ?
- Oui.. Je crois que oui.
- J’suis désolé, j’pensais pas que ça allait être la merde à ce point…T’avais l’air bien retournée après ton relooking de la mort…
- C'était... inhabituel, on va dire. Je saurais maintenant que les Ménades antiques étaient de pauvres femme possédées par des peaux de bêtes ensorcelées par Bacchus. J'ai l'impression d'avoir subi une cuite sans avoir bu la moindre goutte d'alcool. Quitte à avoir mal aux cheveux, j'aurais apprécié profiter de la fête avant.
Elle rit un peu et lui demande : Et toi, tes mains ? Je sais que tu cicatrises bien, mais ça avait l'air si douloureux. Elle pousse un énorme soupir. Aussi bizarre que ça puisse paraitre, ça m'a fait du bien de résoudre cette affaire et d'avoir pu aider cette femme. Je me sens... utile... dans l'univers... tu vois.. enfin.. ça me donne l'impression de servir à quelque chose et d'avoir un rôle qui a une raison d'être. De contrôler quoi... un peu... juste un peu...

Elle jette un coup d'oeil dans le rétroviseur et constate qu'elle a une mine affreuse, couverte d'éclaboussures de sang. Elle se demande ce que diront les gosses en la voyant dans cet accoutrement.

- J'ai été horrible avec Ryan. Il a été con, mais j'aurais pas dû lui dire .... un truc comme ça... Je sais que ça veut juste dire qu'il tient à moi.. chuis juste.. ahah.. totalement nulle pour lui montrer que moi... pareil.

Nouveau soupir sans fin.

- J'ai envie d'un bain chaud et de mon lit... Est-ce que... Elle déglutit... Est-ce que tu veux les retrouver avec moi ? souffle-t-elle.

Ils arrivent en vue du cottage. Jolhane gare Christine avec beaucoup de doigté mais reste là à regarder Magni, une fois le moteur coupé.
Revenir en haut Aller en bas

Magni Oxärsson
Magni Oxärsson
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Créatures

Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus

Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni - Page 2 Empty
- C'était... inhabituel, on va dire. Je saurais maintenant que les Ménades antiques étaient de pauvres femme possédées par des peaux de bêtes ensorcelées par Bacchus.
- Ahh les dieux et leurs egos à la con…peu importe le panthéon, ils sont tous pareils à vouloir nous utiliser comme des joujoux dans leurs mains… ça me débecque… J’espère que Ménade Junior va s’en sortir…ça risque d’être rude après ce qu’elle a fait…ça va la hanter un moment.
- J'ai l'impression d'avoir subi une cuite sans avoir bu la moindre goutte d'alcool.
- Ce qui est franchement la loose.
- Quitte à avoir mal aux cheveux, j'aurais apprécié profiter de la fête avant.
- Tu m’en diras tant ! Cela dit, t’as l’air de tenir l’alcool vachement mieux que moi…ce qui est pas difficile hein…je ricane un peu
- Et toi, tes mains ? Je sais que tu cicatrises bien, mais ça avait l'air si douloureux.
- Les brûlures ça fait toujours un mal de chien mais la peau se regénère plus vite que les muscles. Comme pour lui prouver je ferme et ouvre plusieurs fois les poings. C’est pas encore indolore mais ça va déjà mieux. Dans quelques heures ça se verra même plus.
- Aussi bizarre que ça puisse paraitre, ça m'a fait du bien de résoudre cette affaire et d'avoir pu aider cette femme. Je me sens... utile... dans l'univers... tu vois.. enfin.. ça me donne l'impression de servir à quelque chose et d'avoir un rôle qui a une raison d'être. De contrôler quoi... un peu... juste un peu...
Je pivote ma tête vers elle et la regarde avec un petit sourire.
- Non, j’comprends…j’comprends tout à fait. On cherche tous un but à notre existence. Sinon on fait qu’errer comme des zombies en attendant la mort. Et pour le contrôle…ça aussi je comprends…Quand la vie nous échappe on se raccroche à c’qu’on peut…

Finalement, elle et moi, on se ressemble bien plus que j’veux l’admettre.

- J'ai été horrible avec Ryan. Il a été con, mais j'aurais pas dû lui dire ... un truc comme ça...
- Tu sais quoi ? Ouais t’as été dure avec lui maiiiis j’pense que ça lui a pas fait de mal non plus cette p’tite piqure de rappel. C’est pas parce qu’il tient à toi que ça excuse ou lui permet de faire n’importe quoi. J’t’avoue qu’il m’a bien énervé sur le coup. J’pensais pas qu’il se méfiait à ce point de moi…

J’y peux rien…j’me sens encore blessé par son comportement. J’devrais m’en foutre totalement mais… moi j’les apprécie tous ces p’tits emmerdeurs de première et ça me rend triste de savoir que c’est pas réciproque. J’ai encore plus l’impression de m’imposer dans cette maison qu’est pas la mienne – Hein putain de cerveau !-

- Je sais que ça veut juste dire qu'il tient à moi.. chuis juste.. ahah.. totalement nulle pour lui montrer que moi... pareil.
- J’suis sans doute mal placé pour te donner des conseils mais…p’t-être que ça vaudait le coup que vous en discutiez ouvertement. E’fin j’sais pas…
- J'ai envie d'un bain chaud et de mon lit... Est-ce que... Est-ce que tu veux les retrouver avec moi ?

La demande est à peine soufflée. Moteur éteint elle me regarde et attend ma réponse entre espoir et gêne. J’déglutis plusieurs fois, regarde droit devant moi en cherchant les bons mots pour refuser. Non la volonté de refuser. Parce que j’en ai pas envie. Mais l’instinct me souffle qu’y vaut mieux pas tenter le diable après la confrontation avec la Ménade Junior.

- Je…euh…

Sauf que les mots veulent pas sortir. Je soupire, passe ma main dans mes cheveux et finit par lâcher un peu faiblement. Comme si j’voulais pas qu’elle m’entende.

- Ouais…ça me plairait bien…p’t être juste…le bain ? Pour voir ?

Un pas. Un essai. J’ai toujours en tête c’qui s’est passé à mon réveil, quand j’me suis légèrement laissé emporter par « les évènements ». Au moins dans le bain je serai assez réveillé pour nous gérer, moi et mes instincts.
J’me gratte la gorge et sort de la voiture. Je récupère mon cuir et passe un bras autour des épaules de Jolhane pour la petite marche jusqu’au cottage. On décharge le matériel dans l’entrée et j’lui embrasse chastement la joue, là où y’a pas trop de sang.

- J’en ai pour deux secondes, j’ai besoin d’un casse-dalle. Ca me pompe l’énergie de lutter contre les transes.

La bicoque est silencieuse, visiblement tout le monde dort. Tant mieux. J’la laisse grimper à l’étage et me fait un sandwich vite fait. Est-ce que je cherche une excuse pour repousser le truc ? Ouais c’est possible…mais j’ai vraiment la dalle. Je mastique doucement mais arrivé à un moment faut bien que je trouve le courage de monter ces putains de marches…

- Juste un bain…c’est pas méchant un bain… que je marmonne

Un nœud en ventre, le tensiomètre au max mais le cœur battant, j’me décide finalement à grimper ce fichu escalier qui couine sur mon passage. J’sais pas s’il approuve ou désapprouve. Et on s’en fout non de c’que pense un escalier !
Silencieusement, j’me dirige vers la salle de bain et pousse la porte.
Revenir en haut Aller en bas

Jolhane Doe
Jolhane Doe
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Créatures

Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée

Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni - Page 2 Empty
Jolhane observe son facies dans le miroir : elle y contemple les éclaboussures d'hémoglobine, ses yeux encore irrités par le sel de ses larmes, des coupures et les tâches de terre. Elle déglutit.

Ce n'est pas son reflet qui l'angoisse.

Elle se débarbouille le visage grossièrement avec un peu d'eau fraiche. Puis, elle se penche au dessus de la baignoire, pose le bouchon sur le syphon et fait couler l'eau, chaude en premier lieu, puis plus tiède ensuite.

C'est le désir tapi sous ce masque.

La jeune femme prend une grande inspiration et tente d'apaiser les battements de son cœur en contrôlant son expiration. Ca ne l'empêche pas de se déshabiller fébrilement. Elle jette le tout dans une panière à linge qui déborde déjà. Il faudra faire de nouveau une lessive demain matin. Oui, une lessive. Elle prend un gant, l'esprit un peu confus, et l'humidifie dans le lavabo. Ses pensées font des sauts de puce entre la chasse qu'il viennent de vivre, son craquage devant Magni... Et la manière dont elle la marqué dans la voiture. Elle nettoie le plus gros de sa crasse afin de ne pas polluer l'eau clair, mais ça n'aide en rien sa cervelle.
Sur un coup de tête, elle attrape finalement le gel douche et le verse sous le jet du robinet de la baignoire. Le bain mousse joyeusement. Elle avait peur que cela soit trop ostentatoire, trop porteur de signaux contradictoires. Elle veut juste se délasser avec lui, qu'ils pansent leurs plaies ensembles et se reposent.

Est-ce trop demander ?

Elle s'immerge lentement. L'eau très chaude lui rosit la peau. Une fois pleinement assise sous la couche de mousse elle pousse un soupir d'aise. Elle se laisse choir presque totalement renversée, de manière à tremper sa chevelure.
Lorsque Magni ouvre la porte, elle vient tout juste de se redresser. De fines gouttelettes sinuent sur son derme pâle. De la mousse s'invite en parures dentelées sur ses épaules. Son corps longiligne se devine sous l'onde blanchie de savon. Elle le regarde avec cette fixité plus animale qu'humaine puis lui adresse un sourire timide.

- Je viens juste d'y entrer...

Comme pour tromper le silence.
Comme pour se justifier.

"... Mais il n'y a que toi que tu essaies de convaincre d'être sage."
Revenir en haut Aller en bas

Magni Oxärsson
Magni Oxärsson
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Créatures

Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus

Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni - Page 2 Empty
Elle est déjà immergée sous l’eau jusqu’aux épaules…les cheveux mouillés, le visage débarrassé du sang qui le maculait. Elle est…à couper le souffle. D’ailleurs faudrait peut-être que je me souvienne que respirer c’est bon pour la santé…

- Je viens juste d'y entrer...

Je hoche doucement la tête. J’fais pas des masses confiance à ma voix, là, tout de suite. Je reste comme un con, immobile, les bras ballants, à la regarder. J’voudrais avoir les mots pour lui dire à quel point j’la trouve…renversante mais non seulement j’les ai pas mais semblerait que ma verve habituelle se soit fait la malle.
C’est qu’au bout de quelques secondes que j’me rappelle ce que je suis venue faire ici et ça implique pas de la mâter comme un détraqué. Je commence donc à me désaper, lentement à cause de mes mains (pas façon chippendale non plus hein…) Et une fois à poil je viens me glisser avec elle dans l’eau savonneuse en essayant de ne pas trop regarder sous la surface. Ce qui est stupide soyons franc, mais bon.

Avec mon gabarit, pas évident de rentrer toute ma carcasse dans la baignoire mais finalement j’m’installe derrière elle, les genoux légèrement relevés pour que rien ne dépasse.
Prudemment, à croire que j’ai la trouille qu’elle me dise de dégager ou qu’elle m’arrête, je l’attire contre mon torse, tout contre moi.

De là ou je suis j’ai une vue imprenable sur ses épaules et un peu sur la naissance de ses seins, l’eau s’arrêtant juste au-dessus, mais je n’ai regardé que très vite, promis ! De toute façon, la mousse permet pas de voir grand-chose.

D’abord très tendu, l’action de l’eau chaude et du corps de Jolhane contre moi m’apaise petit à petit. Je me fais violence pour pas la toucher mais c’est putain de rude ! Finalement et contre toute attente -ahaha- c’est une bataille que je perds. Evidemment. Mais j’essaie de me contenter de gestes simples, sans équivoque. Juste pour la détendre après ce qui a failli lui arriver ce soir.

Je commence par attraper l’une de ses mains et baise l’extrémité de ses doigts. Des fantômes de baisers presque. Mais l’atmosphère un peu chargée commence à me peser et je lâche finalement.

- Ca fait longtemps que j’ai pas été aussi propre aussi souvent… c’est pas désagréable.

De son propre accord, mon autre main glisse sous l’eau, avec une légère grimace douloureuse. Elle court d’abord sur une cuisse, grimpe sur une hanche et finit par se poser sur un ventre plat. Mon pouce fait de petits mouvements concentriques sur sa peau alors que ma bouche a délaissé sa main pour venir picorer sa tempe et sa joue de baisers.

- J’ai eu la trouille pour toi tout à l’heure… mais j’ai aimé t’avoir comme partenaire de chasse, que je glisse à son oreille. On forme un bon duo non ?

J’me rends compte que la main sur son ventre est remontée et part à l’assaut d’un arrondi qui lui est pas franchement permis. Je pousse un soupir de frustration et la redescend doucement vers des contrées plus plates mais surtout moins tentantes.  

Putain !
C’est dur d’être sage…

Revenir en haut Aller en bas

Jolhane Doe
Jolhane Doe
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Créatures

Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée

Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni - Page 2 Empty
Magni a le regard braqué sur elle, comme les phares de sa Christine en pleine nuit. Elle se sent pétiller de l'intérieur comme si les pupilles du chasseur allumait de multiple étincelles un peu partout au creux de son être. Elle détourne pudiquement les yeux quand il se déshabille. Elle ne sait pas vraiment pourquoi : ça n'est pas la première fois qu'elle est en présence de sa nudité.
Elle s'imaginait qu'il viendrait chastement prendre place en face d'elle. Au contraire, il vient s'asseoir, juste dans son dos, de manière à ce qu'il épouse parfaitement son torse. Jolhane trésaille, légèrement effarouchée puis se laisse aller en territoire connu.
Sa barbe lui picore l'épaule et voilà qui lui grignote les doigts à présent. Elle se mordille la lèvre pour ne pas bêtement glousser. Elle se fait l'effet d'une idiote petite dinde devant un paon. Ridicule.

"Juste un Ours-homme et une Femme-renarde."

- Ca fait longtemps que j’ai pas été aussi propre aussi souvent… c’est pas désagréable.
- Et agréable pour les autres.
Elle s'autorise à rire un peu puis même à être honnête. Je plaisante, j'adore ton odeur. J'avais peur qu'elle disparaisse à force de vivre avec nous... Mais elle est toujours là...

Elle penche la tête en arrière pour permettre à sa vision de le happer. Cette canaille en profite pour lui bécoter les joues. Ses mains au paumes blessées se baladent où elles en ont envie, au gré de leur fantaisie. Elle ne voulait pas paraitre ambigüe mais Magni ne s'embarrasse guère de susciter le paradoxe. Ses sens s'affolent quelque peu. Sa poitrine fait trembler l'onde par à-coups furieux. Jolhane déglutit.

- J’ai eu la trouille pour toi tout à l’heure… mais j’ai aimé t’avoir comme partenaire de chasse.
- Moi aussi...
Elle tend la main pour lui gratouiller le poil qui se terminent en caresse délicate sur sa joue.
- On forme un bon duo non ?
- Oui...
dit-elle en tournant son profil vers lui avec un sourire qui pourrait rivaliser avec le soleil. Tu me laisserais recommencer ? Elle le dévore des yeux. Chasser, avec toi ?..... Je peux ?

Tout à l'heure, elle ne lui a pas demandé son avis et c'est imposée comme une furie. Comme une ménade. Mais maintenant, elle veut son consentement. Elle a le désir de le suivre mais plus encore, qu'il la veuille comme partenaire. De cette manière, elle reprend le terrain de son humanité, elle reprend ce que l'ours lui a volé.

La saveur du soutien.
Le plaisir de compter pour quelqu'un.

- Je couvrirais tout le temps ... ton derrière comme ça.

Ayez.
Elle glousse comme une dinde.
Elle n'a pas pu s'en empêcher.
Elle se mordille la lèvre en reprenant son sérieux.

- Je me sens protégée avec toi, confesse-t-elle après un long silence. Même s'il y a l'ours, je me sens en sécurité quand tu es là.

Comme pour illustrer son propos, sa main libre rejoint la pogne immergée de Magni, la recouvre et y entrelace ses phalanges. Elle espère que lui aussi, se sente à l'abri au creux de sa modeste paume.



Revenir en haut Aller en bas

Magni Oxärsson
Magni Oxärsson
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Créatures

Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus

Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni - Page 2 Empty
- On forme un bon duo non ?
- Oui...
Elle pivote soudain vers moi et me sourit comme si je venais de lui offrir la lune.
- Tu me laisserais recommencer ? Elle me bouffe littéralement des yeux et j’en perds la capacité déjà pas toujours au top de réfléchir correctement. Chasser, avec toi ?... Je peux ?
Comment je pourrais humainement dire non ? J’veux dire, je suis qu’un homme moi ! Un simple homme… j’suis pas armé contre les Nymphettes aux yeux d’or.  

J’me prête à imaginer ce que ça serait d’avoir ce genre de moment plus souvent.

Plaisanter, flirter, cabotiner, enquêter, se battre.
Ensemble.

Pouvoir compter sur sa vivacité d’esprit et sa visée redoutable.
Avoir une partenaire.

Sauf que c’est dangereux. Sauf que j’ai pas envie qu’elle voit tous les aspects de ma Nature. Elle me connait moi, elle connait l’Ours. Elle n’a pas encore vu le Berserker. Mi-homme mi-ours. Celui qui prend plaisir à tuer, rit comme un dément devant la mort, demande toujours plus d’ennemis, se nourrit de chaque mise à mort et jubile à chaque blessure. Il a mon visage, ma voix, mon esprit souvent. C’est moi sans être totalement moi.
Non lui, j’veux pas qu’elle le voit.  
Mais plus je garde le silence en la dévisageant et plus j’ai du mal à me résigner à éteindre ce joli sourire. Elle enchaine, volubile, extatique.

- Je couvrirais tout le temps ... ton derrière comme ça.

Elle rit doucement et je ricane faiblement avec elle, caressant ses lèvres souriantes qu’elle mordille comme souvent.  

- De…de temps en temps alors…pas à chaque fois…les contrats les moins risqués. J’dis pas ça parce que j’ai pas confiance en toi ou en tes capacités d’accord ?... j’veux juste pas…enfin tu vois pourquoi. La prochaine fois…la prochaine chasse…je vais pas retenir ma transe. Si je lâche pas un peu la bride au Berserker en moi, j’ai peur de finir par exploser. Le garder à l’intérieur, ça apporte rien de bon. Une autre grande leçon de mon mariage, que je déclare avec une ironie suintante. Même si je sais que c’est dangereux et que l’Ours risque d’en profiter. Le Berserker sortira tôt ou tard. Il faut qu’il sorte … parce que c’est aussi c’que je suis, c’est une part de moi tu vois… Faut…faut que je trouve un équilibre et c’est pas en le gardant prisonnier que ça marchera.
Mais j’veux pas que tu sois dans les parages. J’veux pas que tu me vois…comme ça…


Comme un monstre…

J’me penche pour baiser cette bouche qu’elle malmène si souvent... Un baiser chaste, court. J’suis pas suicidaire non plus.  

- Qu’est-ce que je t’ai déjà dit à propos de cette manie de te mordre les lèvres, hum ?
- Je me sens protégée avec toi. Même s'il y a l'ours, je me sens en sécurité quand tu es là.

Je sens sa main se couler contre la mienne et je prends une profonde inspiration comme si j’absorbais physiquement ses mots. Elle sait ce que je suis. Elle sait ce que je pourrais lui faire malgré moi. Et pourtant…elle se sent en sécurité avec moi. Ça n’a aucun foutu sens. Aucun ! Une onde de chaleur me traverse, tente de sortir par ma gorge mais y reste bloquée. Je bouge soudain, créant un mini raz de marée autour de nous. J’encadre son visage de mes mains et embrasse son visage avec ferveur. Son front, ses joues, ses pommettes, ses lèvres, entrecoupant mes baisers par des murmures.

- Tu le sais hein ? …tu sais… que j’me bats…pour toi… que si j’suis encore en vie…c’est grâce à toi ? tu le sais…sans toi…j’aurais abandonné…

J’lui dit en anglais, en islandais. Les mots se bousculent pour sortir. Mais là, à cet instant, j’veux qu’elle sache qu’elle représente tout ce qu’il y a de positif dans ma vie, que sans Jolhane Doe, y’aurait plus de Magni Oxärsson…De ça j’en suis certain.
Je finis par me calmer un peu. La pauvre doit pas comprendre ce qui me prend, moi-même j’ai du mal. C’est juste que j’me rends compte à quel point elle est devenue essentielle dans ma vie. A quel point j’suis heureux d’avoir mis le pied près de ce lac ce soir-là. A quel point j’me sentais seul avant elle, indigne de nouer la moindre relation.
Je finis le front contre le sien et replace doucement une mèche humide derrière son oreille.

- Désolé…c’est juste que…merci…pour ce que tu viens de dire…
Revenir en haut Aller en bas

Jolhane Doe
Jolhane Doe
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Créatures

Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée

Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni - Page 2 Empty
- De…de temps en temps alors…pas à chaque fois…les contrats les moins risqués.
- Je suis costaude, tu sais ? Et j'ai combattu bien pire...
- J’dis pas ça parce que j’ai pas confiance en toi ou en tes capacités d’accord ?

Jolhane fronce les sourcils.

- Pourquoi, alors ?
- ... j’veux juste pas…enfin tu vois pourquoi.
Elle secoue négativement la tête. La prochaine fois…la prochaine chasse…je vais pas retenir ma transe.

C'est donc cela qui l'inquiète.

-Si je lâche pas un peu la bride au Berserker en moi, j’ai peur de finir par exploser. Le garder à l’intérieur, ça apporte rien de bon. Une autre grande leçon de mon mariage. Même si je sais que c’est dangereux et que l’Ours risque d’en profiter. Le Berserker sortira tôt ou tard. Il faut qu’il sorte … parce que c’est aussi c’que je suis, c’est une part de moi tu vois… Faut…faut que je trouve un équilibre et c’est pas en le gardant prisonnier que ça marchera. Mais j’veux pas que tu sois dans les parages. J’veux pas que tu me vois…comme ça…

Jolhane joue avec le dru de sa barbe, songeuse.

- Magni, je ne te demande pas de changer ce que tu es. Berseker c'est aussi ce que tu es. Je n'ai peur ni du guerrier d'Odin, ni de l'Ours. Ils sont tous une partie de toi, de la même manière que Ghimbir est indissociable de moi. Elle le couve de caresses tendre, délicate. Ne te dissimule pas pour me préserver. Je n'ai pas besoin d'être préservée. N'ait pas honte d'être ce que tu es, de ta violence et de ta rage de berseker. Moi, je les accepte et je ne les crains pas. Je me sens protégée avec toi. Même s'il y a l'ours, je me sens en sécurité quand tu es là.

"Toi..."
"L'Ours.."
"Le Berseker"
"Vous."

Magni reste un moment comme foudroyé, si bien que Jolhane se demande si elle n'a pas dit une bêtise. Puis il remue sans égard pour la flotte qu'il renverse partout.

- Ma.. magni ! Qu'est-ce que tu fais ?!

La jeune femme est soudain prise d'assaut par une pluie de baisers, un typhon de cajoleries, de mots doux, de poils qui chatouillent et la font rire. Son coeur fait du trempoline au point qu'elle s'imagine le voir bondir hors de sa cage thoracique pour faire un salto dans la mousse. Un peu échevelée, les joues rose et les émotions chauffées à blanc, elle contemple l'expression lumineuse de Magni. Un enfant émerveillé par la découverte de son propre bonheur. Sa poitrine se sert face à ce spectacle, une contraction divine qui lui donne une forme de vertige. Elle ne peut s'empêcher de rire. Un pépiement d'oiseau qu'elle essaie d'étouffer pour ne pas réveiller la maisonnée.

- Désolé…c’est juste que…merci…pour ce que tu viens de dire…
- Ne le sois pas... Je n'ai rien fait....


Elle l'enlace amoureusement dans ses bras, et le presse contre elle, puis revient à nouveau communier front à front. Son sourire est plus éloquent que tous les mots qu'elle pourrait prononcer.

- Je remercie Mère-Nuit de t'avoir amené jusqu'au lac.. et Ghimbir pour son sens de l'humour si particulier.

Elle glousse, main devant la bouche, tentant d'étouffer sa joie dans le creux de sa main puis sur l'épaule de l'islandais. Le sérieux revient, tout doucement, silencieux, invitant à la contemplation de cette lippe piquetée de barbe qui appel au baiser.

Jolhane embrasse Magni dans une flambée brusque de désir incontrôlée.




Revenir en haut Aller en bas

Magni Oxärsson
Magni Oxärsson
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Créatures

Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus

Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni - Page 2 Empty
- Désolé…c’est juste que…merci…pour ce que tu viens de dire…
- Ne le sois pas... Je n'ai rien fait....
J'la contemple, les yeux dans les yeux, la mine sérieuse. Mes doigts frôlent son visage. J'ai envie de lui rendre au centuple ce qu'elle m'apporte. J'veux qu'elle soit heureuse comme personne l'a été. Que sa vie soit faite de rire et de sourire et qu'elle aie plus jamais à vivre les horreurs qu'elle a connu.
- Si… tu me donnes un peu de paix avec moi-même. Ca fait des années que j'me le permet plus...

Elle vient juste de m'offrir une acceptation complète de ce que je suis. Sans crainte. Sans la moindre trace d'arrière pensée. Et c'est plus précieux que ce que j'ai jamais eu...

- Je remercie Mère-Nuit de t'avoir amené jusqu'au lac.. et Ghimbir pour son sens de l'humour si particulier.

Elle a l'air si heureuse d'un coup. Son gloussement est doux à l'oreille, m'amène un large sourire alors qu'elle tente super maladroitement de cacher son hilarité.

- Ouais….sacré coup de bol hein…et Ghimb...c'est la meilleure ! Mère-nuit...ca fait deux fois que t'utilises cette expression ce soir.

Je relève son menton vers moi sans me rendre compte que j'ai l'air un peu inquiet.
J'suis persuadé que ça lui vient d'Aria. C'est une expression de chasseur ça, j'en mettrai ma main à couper.

Est-ce que la chasse de ce soir a fait remonter des trucs ? Si elle retrouve la mémoire… ca serait super pour elle ! Enfin j'crois ! Ca éviterait qu'elle se sente vide d'identité, qu'elle se sente pas à sa place ici. Mais égoïstement j'en ai aucune envie. C'est Jolhane que j'veux moi. Sa force de survivante, sa vulnérabilité, sa tendresse qu'elle camoufle si mal...
C'est elle qui me fait vibrer ! Aria...c'est une totale inconnue et j'suis pas sûr d'avoir une place dans sa vie. Si elle se souvient… il se passera quoi ? Elle avait p't-etre quelqu'un d'autre dans sa vie ?
Dans ce cas exit Magni.
Mais évidemment j'vais pas lui dire ça. D'un part parce qu'elle y peut que dalle. Elle a pas choisit de perdre la mémoire, elle choisira pas de la retrouver… je ferai avec. Ca fera sans doute mal mais j'pense qu'elle a assez de pression à ce sujet pour que j'y rajoute pas mon grain de sel. J'suis pas important. L'instant présent...ça fait des années que je vis que comme ça...

On se regarde dans un silence uniquement brisé par les clapotis de l'eau qui commence à refroidir.

Jolhane se hisse soudain vers moi et m'embrasse avec une fougue qu'est bien loin du moment tendre qu'on vient de partager. Comme si j'attendais que ça, je lui rends avec la même férocité et la retourne brusquement vers moi. C'est qu'une fois installée sur mes genoux, face à moi, que je referme mes bras sur elle.
Mes mains prennent possession de son dos puis coulissent plus bas jusqu'aux douces rondeurs qu'elles ont déjà investi plus tôt dans la soirée. Mes doigts s'enfoncent dans la chair tendre avec force alors que j'me maîtrise pour pas aller trop loin. Ce qui est franchement chaud à ce niveau…
Je m'écarte de ses lèvres, haletant, en mordille la pulpe comme elle aime le faire. Puis  j'descends vers sa gorge, grêlée de chair de poule, lape les gouttes d'eau de brusques coups de langue avant de remonter vers son cou où je m'éternise un moment. Mon nez frotte la peau fine à cet endroit juste dans le creux et j'inspire à fond. Elle sent la forêt, la fourrure chaude, la lessive qu'elle utilise et une odeur indéfinissable que j'associe qu'à elle.

- Moi aussi j'suis dingue de ton odeur...elle est juste là...délicieusement attirante…Tu sais que tu brilles comme une étoile quand Ghimb est pas loin...comme les Faes...j'devrais p't-être changer de surnom pour toi...

Je continue mon ascension, trace sa mâchoire délicate jusqu'à retrouver sa bouche que j'honore de baisers brefs mais plein d'envie. J'attire son bassin tout contre le mieux et pousse une faible plainte de frustration avant de la serrer à l'étouffer entre mes bras.

- J'veux pas te perdre Jolhane Doe, que je confesse contre ses lèvres.

Décidément j'ai les émotions qui dégueule ce soir. J'l'embrasse encore avec moins d'urgence, plus de mélancolie et plus profondément.

"M'oublie pas Nymphette"

J'voudrais apposer ma marque sur elle comme elle l'a fait dans la voiture avec moi, lui faire l'amour dans cette baignoire jusqu'à la rendre à moitié folle de désir. Mais j'sais bien que ça a rien de raisonnable.

- Je f'rais p't-etre mieux de sortir de ce bain avant de faire des bêtises...Toi aussi d'ailleurs que j'ajoute avec un petit sourire. T'es en train de cailler...
J'la sens frissonner contre moi.
Revenir en haut Aller en bas

Jolhane Doe
Jolhane Doe
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Créatures

Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée

Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni - Page 2 Empty
- ... Mère-nuit...ca fait deux fois que t'utilises cette expression ce soir.

Jolhane n'y a pas prêté attention mais lorsqu'elle croise le regard de Magni, elle perçoit son inquiétude sans en trouver la source. Est-ce à cause de cette tournure ?

"Mère-Nuit est révérée par Ciulin, Kaelig, par des Sang-Coureurs..." réalise Jolhane.
"Mère-Nuit n'appartient à personne et certainement pas aux humains." réplique Ghimbir. "Mère-Nuit est la mère de tout."

- C'est Ghimbir qui l'appelle ainsi, parfois....

Comme Ciulin.
Comme Kaelig.
Comme Nardus.

Comme Aria...

Le silence les couve. Jolhane prend pleinement conscience de leurs corps mouillés, blottis parfaitement comme deux pièces d'un puzzle conçus pour demeurer liées. Elle a envie de lui prodiguer de la force, de la chaleur, de l'affection. Elle désire viscéralement s'unir à lui. Malgré l'alarme qui s'allume sous son crâne, elle l'embrasse à pleine bouche jusqu'à y perdre son souffle. Elle aime savoir ces mains, construites pour tenir une hache, pétrir sa chair avec gourmandise. Elle aime cette bouche taillée pour les chants guerriers, quand elle se délecte de sa personne. Jolhane se sent galvanisée par les caresses rugueuses de Magni, elle n'en jamais assez. Jamais.

- Moi aussi j'suis dingue de ton odeur...elle est juste là...délicieusement attirante…Tu sais que tu brilles comme une étoile quand Ghimb est pas loin...comme les Faes...j'devrais p't-être changer de surnom pour toi...
- Non...
gémit-elle entre supplice et délice. Je veux rester ta nymphette.. à toi... Elle lui rend baiser pour baiser. Rien qu'à toi...

Personne d'autre n'est autorisé à l'appeler de cette manière. C'est un privilège qui lui est réservé. Alors pourquoi a-t-il si peur ? Pourquoi l'étreint-il comme si elle allait soudain s'évaporer en ribambelles de bulles de savon.

- J'veux pas te perdre Jolhane Doe...
- Tu ne me perdras pas
, affirme-t-elle avec une détermination farouche. Crois-moi, tu finiras le premier par être fatigué de m'avoir toujours collée à toi.
- Je f'rais p't-etre mieux de sortir de ce bain avant de faire des bêtises...
- Tu vois, qu'est-ce que je disais...
- Toi aussi d'ailleurs. T'es en train de cailler...


Il est vrai que sa peau grêle comme les tarses d'une poule et qu'elle frissonne un peu. Elle se refugie pourtant contre son torse, le nez enfoui dans son cou.

- C'est parce que tu ne me réchauffes pas assez...

Elle enroule ses bras autour de son buste tatoué et reste ainsi, recroquevillée contre lui, comme une gamine en manque de câlins qui se presse contre son doudou, comme une gosse en plein caprice. Si Magni a l'âge mental de William, elle a parfois l'attitude puérile de Marnie.
Qu'on lui laisse avoir au moins cela, elle n'a que deux année d'existence après tout.
Revenir en haut Aller en bas

Magni Oxärsson
Magni Oxärsson
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Créatures

Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus

Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni - Page 2 Empty
- C'est parce que tu ne me réchauffes pas assez…

J'ricane dans ma barbe. Elle se comporte comme une gosse. Une adorable gosse butée. Avec un soupir résigné, je referme mes bras sur elle et embrasse le sommet de son crâne.

- Evidemment...c'est ma faute hein...T'es pire que Marnie...t'es au courant ? Tu vas te transformer en glaçon à force espèce de femme enfant butée, va.

J'essaie de lui communiquer un peu de chaleur mais un ptit détail me fait dire qu'il vaut mieux en rester là avec la bain. Un sourire charmeur aux lèvres je viens susurrer d'une voix caressante dans son oreille.

- Tu veux que je te réchauffe, Jolhane ? Alors passe tes bras autour de mon cou.

J'attends qu'elle s'exécute en frottant mon nez contre sa joue toute douce. J'arrime ensuite mes paumes fermement à l'arrière de ses cuisses et nous redresse tout les deux en une poussée. Ouais je sais...impressionnant hein. Sauf que je glisse un peu et qu'on manque se rétamer. Mais je nous rétablis fermement et étouffe mon rire contre son épaule. Une fois sorti de l'eau froide, je la dépose sur le tapis de bain et m'empare d'une serviette que j'enroule autour de son corps tout frisonnant. Je la frictionne doucement et la serre contre moi en emettant un sifflement de réprobation.

- Regarde moi ça ! T'as les lèvres bleues !


J'y pose doucement les miennes pour leur procurer un peu de chaleur. Je lui donne baiser sur baiser jusqu'à ce qu'elle arrête d'être secouée de frissons et soupire de langueur  contre moi. Alors seulement je recule avec un petit sourire satisfait. Je prends une autre serviette pour m'en faire un pagne et passe dans son dos avec un peigne. Avec application et un certain doigté je démêle ses longs cheveux. Même humides ils accrochent la lumière. Je capte son regard de côté un peu surpris.

- J'avais des cousines...des cousines tyranniques avec des longs cheveux. Le pouvoir du Berserker se transmet p't-être que de père en fils mais c'est pas pour ça qu'il faut pas se méfier de nos femmes…

Une fois satisfait de mon travail,  je dégage l'une de ses épaules et en bécote lentement la peau tendre.

- Et maintenant au lit...tu veux que j'te borde aussi ?

J'la soulève à nouveau dans mes bras, façon princesse cette fois et parcours les quelques mètres vers sa chambre.
Sourire de petit con, j'la lâche sans la prévenir sur le matelas où elle rebondit plusieurs fois.

Pas un pour rattraper l'autre sur le terrain de la maturité donc…

Une fois qu'on a fini nos gamineries, je m'assois à côté d'elle et défait lentement le nœud qui retient sa grande serviette de bain. J'en écarte doucement les pans et me repais du spectacle de sa nudité avec des yeux affamés. Ouais à ce niveau c'est presque maladif. Je sais pourtant à quoi elle ressemble nue mais ça m'empêche pas de la trouver à chaque fois plus sexy et plus désirable que la fois d'avant.
L'atmosphère de la pièce change d'un coup et mon regard aussi. Finie la lueur joyeuse et espiègle.

- J'pense pas que ça soit très indiqué de dormir en serviette mouillée.

J'me penche vers elle, donne un coup de langue sur une goutte d'eau qui s'est attardée entre ses seins et remonte vers son visage où je dégage les mèches de cheveux qui le barrent. J'suis conscient que je joue avec le feu mais jamais il a été aussi irrésistible…A chaque geste, j'me dis qu'après je redescendrais...après je s'rais raisonnable...sauf que j'en ai pas envie. J'la veux. J'veux m'endormir et me réveiller avec elle. Ce canapé commence à sérieusement me faire chier...sauf qu'il est obligatoire.

- Qu'est-ce que tu portes d'habitude pour dormir Nymphette ? Fais moi rêver un peu...après va falloir que je redescende...
Revenir en haut Aller en bas

Jolhane Doe
Jolhane Doe
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Créatures

Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée

Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni - Page 2 Empty
- Evidemment...c'est ma faute hein...T'es pire que Marnie...t'es au courant ?
- Nan!
fait-elle avec une moue mutine, le menton planté dans l'anneau du serpent niché dans le creux de ses pectoraux.
-Tu vas te transformer en glaçon à force espèce de femme enfant butée, va.
- Pas si tu me fais fondre
, s'amuse-t-elle.
- Tu veux que je te réchauffe, Jolhane ? Alors passe tes bras autour de mon cou.

La jeune femme s'exécute avec la docilité de la gamine capricieuse satisfaite d'obtenir ce qu'elle désire. Les acrobatie magniesques  lui arrachent un petit couinement surpris et un gloussement qu'elle essaie d'étouffer pour ne pas réveiller toute la maisonnée. Il y a d'avantage d'eau sur le carrelage et le tapis de bain que dans la baignoire.

- On en a foutu partout, pouffe-t-elle dans le creux de son épaule. Ryan va nous tuer...

La perspective la réjouit plus que la crainte d'un terrible courroux ménager. Jolhane se laisse sécher et cajoler en se montrant le plus sage possible malgré son envie terrible de s'esclaffer.  Curieux comme les tensions de ces dernières heures peuvent se métamorphoser en énergie inexpliquée. Elle ronronne presque de plaisir en se faisant dorloter. Personne ne la choie de cette manière, elle peut bien en profiter un peu. Magni ne cesse de la surprendre et elle l'observe, médusée, peigner sa chevelure avec un savoir faire manifeste.

- J'avais des cousines...des cousines tyranniques avec des longs cheveux, se sent-il obligé d'expliquer. Le pouvoir du Berserker se transmet p't-être que de père en fils mais c'est pas pour ça qu'il faut pas se méfier de nos femmes…

Jolhane lui renvoie un sourire pétillant dans le reflet du miroir.

- Je ne révèlerais pas ton secret, c'est promis... Parce que si je le faisais, toutes les filles de la maison se précipiteraient pour que tu t'occupes d'elles et... je n'aime pas beaucoup partager, avoue-t-elle avec une petite grimace à demi-honteuse (car l'autre moitié assume parfaitement sa possessivité.)
- Et maintenant au lit...tu veux que j'te borde aussi ?

Elle le regarde en biais.

- Puisque c'est si gentiment proposé...

Lorsqu'il la soulève elle se retient de rire à nouveau, parce que clairement pour passer les portes de cette étroite bicoque, ça n'est pas la meilleure idée. Cahin-caha, après quelques "Attention" et "chuuuut", ils parviennent tout de même à franchir le seuil de sa chambre.
Le fameux point de non retour.
Magni la jette sans ménagement et elle pousse un petit cri d'offuscation hilare, qu'elle tente de museler à deux mains. L'atmosphère glisse lentement vers un silence étrange, presque cérémonieux. Le guerrier la dépouille de son seul rempart, révélant sa nudité crue. Sa respiration soulève sa poitrine de manière de plus en plus appuyée. Jolhane ne le quitte pas des yeux, les mains relevées,  la chevelure en étoile sur sur l'oreiller.

- J'pense pas que ça soit très indiqué de dormir en serviette mouillée...

Sa langue sur sa peau, lui tire un soupir lascif. Elle se cambre par reflexe, par envie, dans l'attente de ce qu'il ne peut pas advenir, dans le regret de n'avoir que des miettes et rien de plus.

- Qu'est-ce que tu portes d'habitude pour dormir Nymphette ? Fais moi rêver un peu...après va falloir que je redescende...

Elle se mordille le sommet d'une phalange avant de finalement répondre dans un doux murmure.

- Ta mue....

Ses doigts s'invitent dans sa tignasse hirsute et sombre.

- ... Je porte ta chemise...confesse-t-elle avant de l'embrasser.
Revenir en haut Aller en bas

Magni Oxärsson
Magni Oxärsson
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Créatures

Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus

Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni - Page 2 Empty
J’en reviens pas à quel point elle est réceptive à la moindre de mes caresses. Mes mains, mes lèvres, ma langue…peu importe l’outil, peu importe l’endroit que je vise. Elle réagit à mon contact et me fait comprendre qu’elle en veut plus. Y'a rien de plus grisant, de plus envoûtant.
J’aimerais lui donner plus…Putain j’aimerais…elle mérite mieux que ces amuse-gueules que j’peux lui donner.
J’sais même pas comment elle fait pour supporter ça. Moi j’le fais que parce que j’y suis obligé. Elle non. Elle pourrait me dire d’aller voir ailleurs, ou décider qu’elle en a marre d’attendre un truc qui viendrait peut-être jamais.

Mais elle est là, à se mordiller le doigt, presque gênée.

- Ta mue....

Je fronce les sourcils, comprenant pas vraiment c’qu’elle veut dire. Ses doigts plongent dans ma tignasse humide et m’attire près d’elle.

- ... Je porte ta chemise...

J’ouvre la bouche, lâche un « Putain, Nymphette » étranglé, presque douloureux et elle en profite pour m’embrasser à pleine bouche. Je laisse sortir un pathétique gémissement qui se perd contre nos bouches unies. J’ai qu’une envie, me hisser sur elle, en elle et j’m’arrache à sa bouche avant de perdre les pédales. Je ferme les yeux, déglutit plusieurs fois et tente de penser à des trucs moins agréables que ce que je vis en ce moment.

Compliqué.

Finalement je réouvre mes paupières et la contemple à nouveau. Putain qu’elle est belle, nue, alanguie, les joues et les lèvres rosées, les cheveux étalés sur l’oreiller et le regard fiévreux. Ca c’est clairement une image que j’vais emmener avec moi en bas.
Sur ce putain de canapé.

- Où…j’me gratte la gorge, la voix cassée, où tu la caches ?

J’pose une main contre son ventre pour l’immobiliser.

- Non ! Bouge pas. T’es parfaite comme ça…j’vais trouver tout seul.

J’me penche d’abord vers elle et glisse mes mains sous l’oreiller qui se trouve en-dessous de sa tête. La planque la plus évidente et donc pas la bonne. Du coup j’fais appelle à mon odorat et j’me concentre. C’est tenu, mais j’sens un truc. Avec un sourire carnassier, je glisse au sol et renifle un bon coup. Ouais pas de doute c’est là, sous le lit. J’repère facilement une boite à chaussure que je fais glisser vers moi. Dedans, ma chemise. Celle du premier soir. Ma préférée d’ailleurs. Bleue nuit avec des lys blancs. Elle porte toujours mon odeur effectivement mais surtout la sienne. A force de l’avoir mise. Et ça me vrille les tripes comme jamais.

T’as les tripes vachement hautes toi !
Ta gueule !


- Elle sent plus toi que moi si tu veux mon avis, je souffle.
Nous serait plus juste du coup. Un mélange de nos odeurs qui emplit mes narines et qu’est franchement pas désagréable. Mais y’a pas de nous. Y’a juste des sortes de points de suspension.

Je regarde une dernière fois son corps, me gave de chaque détail avant de la hisser en position assise. Sans la quitter des yeux, j’lui fais enfiler ma chemise qu’est si large qu’elle peut effectivement lui servir de pyjama. Avec n’importe qui d’autre j’aurais été indigné qu’elle finisse comme ça.
Pas avec elle.
Surtout pas avec elle.
Je ferme ensuite les boutons un à un, comme dans une sorte de rituel en laissant quand même les premiers ouverts pour lui faire un beau décolleté.
Pourquoi ? Bah parce que je fais c’que je veux en fait.
On s’est pas quitté du regard une fois. On a à peine ciller, comme des prédateurs qui fixeraient leur proie pour pas qu’elle leur échappe. La pièce est chargée d’une tension assez insoutenable. D’autant plus qu’on reste finalement très sage. Enfin presque.
Je passe une main derrière sa nuque et lui incline un peu plus la tête vers l’arrière. Les yeux étrécis je fais mine de juger le résultat et lèche mes lèvres.

- Voilà...Tu portes ma...mue...J’te trouve encore plus sexy comme ça.

Lentement, j’l'oblige à se rallonger et ses longues jambes nues sont à elles seules une invitation à craquer. Mais par je sais quel miracle… j'tiens bon. Même si ce petit jeu est bien plus excitant qu’anticiper.
J’me penche à nouveau vers elle et nos bouches se frôlent.

- Bonne nuit… Jolhane.

J’la sors pas souvent ma voix de velours, mais quand j’la sors c’est toujours au bon moment. Comme là par exemple. Je prends une profonde inspiration et me prépare déjà mentalement à me coucher seul dans un canapé qui commence à être vraiment étroit avec une trique d’enfer.
La nuit idéale non ?
Pourtant je regrette pas un instant.
Revenir en haut Aller en bas

Jolhane Doe
Jolhane Doe
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Créatures

Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée

Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni - Page 2 Empty
- Putain, Nymphette...

Jolhane le fait taire de la manière la plus douce qu'elle connaisse. Elle voudrait s'excuser, d'être aussi honnête. Toutes les vérités ne sont pas bonne à entendre. Elle est pourtant incapable de lui mentir. A défaut de pouvoir avoir le vrai Magni, elle se contente de son parfum.

- Où… où tu la caches ?

L'homme est troublé, gêné de sa trop grande franchise sans doute. Elle le contemple sans oser le toucher, dans cet entre-deux tragique qu'ils s'imposent tous deux. Elle se redresse, mais Magni lui intime de ne pas bouger, imprimant sur son ventre en feu, la marque solaire de sa paume. Jolhane effleure les sommets escarpés de ses métacarpes, ses doigts esquintés par les combats successifs, le fantôme de ce qu'ils pourraient être en lui empoignant les reins.

- Elle sent plus toi que moi si tu veux mon avis...

Jolhane observe les variations de ses émotions sur son visage abrupte. Un livre ouvert à la couverture clinquante et pourtant fatiguée. Magni est ému. Pourquoi ?

- Elle sent notre odeur à tous les deux...

Parce qu'elle ne répugne pas à l'emploi du "nous".
Parce que pour elle, ce "nous" même ténu existe.
Cette chemise n'en est qu'un infime preuve.

Magni la pare du vêtement avec une délicatesse révérencieuse, presque solennelle. Infiniment sensuelle. Jolhane se laisse manipuler docilement, sa peau tressaillant au moindre contact, sa respiration erratique, enflant dans le silence. Le rituel achevée, il la rallonge. Magni a le regard brulant et Jolhane est dévorée par les flammes.

-Voilà...Tu portes ma...mue...J’te trouve encore plus sexy comme ça.

La jeune femme frissonne d'envie. Sous le tissus pointe les parties les plus sensibles de son anatomie. Elle meurt de désir en cet instant, consumée jusqu'au coeur. Il se penche vers elle, un ersatz de baiser cruel aux lèvres.

- Bonne nuit… Jolhane.
- Bonne nuit, Magni....
susurre-t-elle en écho.

Elle ne doit pas le retenir. Sa raison le lui hurle. Il fait montre d'une volonté exemplaire qu'elle n'a aucun droit de saper avec son comportement puéril. Pourtant, alors qu'il est sur le départ, sa main s'arrime à sa joue. Elle caresse sa pommette rugueuse du pouce.

- Tu as fait le plus gros du chemin jusqu'ici, murmure-t-elle. Tu as vaincu les escaliers, franchi le seuil de ma porte... Tu pourrais rester dormir ici. Faible sourire. Je te protégerais même des cauchemars comme ça, partenaire.

"Et tu me sauveras des miens..."
Revenir en haut Aller en bas

Magni Oxärsson
Magni Oxärsson
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Créatures

Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus

Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni - Page 2 Empty
Le nous qu'elle a employé tournoie dans ma tête...j'ai l'impression qu'il flotte au loin. Comme on mirage ou c'qui pourrait être si j'étais normal, si j'm'étais montré plus fort à une époque. J'en ai payé le prix et j'continue. Aujourd'hui ça m'parait juste plus insupportable.

Ok.
Le moment est venu.
Faut que je redescendes.

Ma tête est d'accord, le reste de mon anatomie cherche toutes les excuses du monde pour rester blotti contre ce corps chaud et tendre toute la nuit. J'retire délicatement la serviette mouillée et inutile qui chute au sol et va pour me lever, toujours drapé de mon pagne. Sa main trouve ma joue barbue et j'me fige.

- Tu as fait le plus gros du chemin jusqu'ici. Tu as vaincu les escaliers, franchi le seuil de ma porte...
J'inpsire à fond et lui offre un sourire un peu faiblard.
- J'parie qu'on chantera une ballade sur mon courage.
- Tu pourrais rester dormir ici. Je te protégerais même des cauchemars comme ça, partenaire.

Elle me rend le même sourire. L'idée est si séduisante, si tentante… après tout elle a raison...pourquoi redescendre ? J'viens pas de démontrer que quand j'veux j'ai de la volonté ? Mille fois j'ai eu envie de craquer en moins d'une heure et pourtant j'ai tenu bon...pourquoi j'nous laisse pas l'occasion d'essayer ?

Tu sais pourquoi abruti !
Ouais je sais pourquoi…


- Si...si je reste ce soir et que ça se passe...bien, j'aurais p't-être plus envie de redescendre sur le canapé. T'en as conscience de ça hein ?

Je fouille son regard à la recherche d'une hésitation, d'un doute...le moindre truc qui pourrait me faire flancher. Mais y'a rien que ses grands yeux mordorés qui me retournent mon regard avec la même envie impatiente que moi. Je pose ma main sur la sienne et fait glisser sa paume jusqu'à ma bouche où j'y dépose un baiser fervent.

- Ok je reste, que je souffle.

Une partie de moi pense toujours que c'est une mauvaise idée, mais elle est bien faible par rapport à celle qui fait battre mon cœur plus vite et déverse une joie féroce d'avoir enfin gain de cause.

- Bouge pas.

Je la quitte cinq minutes, le temps d'aller enfiler un caleçon et d'éponger vite fait mes conneries dans la salle de bain. J'éteins toutes les pièces et m'arrête encore sur le seuil de sa chambre.
Une seconde. Deux peut-être.
Ma décision est prise de toute façon même si c'est la mauvaise. Je franchis la porte avec un léger sourire et la referme délicatement derrière moi. Un coup d'interrupteur plus tard et j'me glisse sous les draps à ses côtés. Elle s'est tournée vers moi et jme rapproche jusqu'à ce que vos visages soient tout près. J'lui souris, pas certain de savoir si ça va être la nuit la plus douce ou la plus compliquée de ma vie. Mon bras s'enroule possessivement autour de sa taille et j'rapproche son corps du mien. Ma main froisse le tissu de ma chemise. Je crève toujours d'un désir frustré et frustrant. J'ai jamais eu autant envie de déchirer moi-même l'une de mes chemise. Je sais pas comment je vais gérer cette nuit mais j'arrive pas à regretter.

Nos odeurs mélangées envahissent mon odorat sensible. Notre odeur… la lueur de la lune illumine son teint pâle fait ressortir ses yeux clairs. Mes doigts jouent avec ses mèches en train de sécher et j'la fixe, ébloui pas la chance que j'ai de l'avoir dans ma vie, dévorant ses traits sublimés à défaut de pouvoir faire autre chose. Je finis par tendre le cou pour venir l'embrasser, prolongeant le baiser, l'étirant à l'infini. Y revenant une fois, deux, trois...j'ai arrêté de compter. Finalement j'la laisse tranquille et la regarde plonger dans le sommeil.

- Si je ronfle trop, t'auras le droit de me virer du lit...que je murmure juste avant qu'elle ferme les yeux pour de bon.
C'est bercé par sa respiration que je finis par me laisser emporter à mon tour.
Revenir en haut Aller en bas

Jolhane Doe
Jolhane Doe
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Créatures

Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée

Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni - Page 2 Empty
- Si...si je reste ce soir et que ça se passe...bien, j'aurais p't-être plus envie de redescendre sur le canapé. T'en as conscience de ça hein ?
- Oui... Est-ce que ce serait vraiment si terrible ?


Jolhane coule vers lui un sourire tranquille et un regard franc, dénué de la moindre crainte. Lorsqu'il embrasse le creux de sa paume, elle devine qu'elle a eu gain de cause.

- Ok je reste. Bouge pas.
- Je ne bouge pas
, répond-t-elle sur le même ton.

Jolhane attend, à la fois dévorée de désir, d'alégresse et d'épuisement. Magni éteint la lumière et vient la rejoindre dans l'écrin intime des draps. Il est là. Vraiment là. Ses prunelle brillent de félicité et elle ne peut s'empêcher de redécouvrir les arrêtes et les creux de son visage du bout des doigts. L'islandais l'embrasse à plusieurs reprise, des bénédictions douces et vaporeuses qui ont l'exquise saveur du bonheur. Blottie tout contre lui, inspirant sa peau à pleine goulée, elle goute une plénitude rare qu'elle n'a presque jamais expérimenté. Tant et si bien, qu'elle peine à garder les yeux ouverts.

- Si je ronfle trop, t'auras le droit de me virer du lit...
- Jamais de la vie
, baragouine-t-elle, en s'appropriant son torse.

Le sommeil la cueille sans combattre.

***

Débris.
Bitume.
Vision fissurée et clignotante.
Un lampadaire en fin de vie.
Des cliquetis de mandibules.
Partout.
Partout dans les volutes opaques et violacées du Brouillard.

Ils sont partout.
Partout.

Elle se relève, le corps fourbu, concassé, pétri de courbatures dans le moindre pli de muscle. Elle est aussi ébréchée que l'asphalte des rues de l'Eastside. Elle tousse. Elle crache poussière et glaires coagulés.

"Doe..."

Le gémissement attire son regard. Murielle a le corps découpé en deux. Elle traine  son buste, péniblement, à deux bras, laissant une trainée rouge derrière elle, de sang et d'intestins. Un escargot terrifiant et grotesque.

" T'avais promis..."
" Mais t'as menti..."

Jack se tient debout, sur sa gauche, le visage défiguré par des marques de ventouses monstrueuses.

" Menteuse..." reprend une autre voix, celle de Cherry et son trou béant dans le ventre.
" Tu avais dit que si on les suivait, on sortirait du brouillard..." poursuit Jack.
" Menteuse!" assène Simon dont le corps décapité tient la tête animée de colère.
" T'avais promis..." couine Murielle
" Menteuse ! Menteuse ! Menteuse!" éructent Trevor, Chaitali et Maria.
" Tu nous as abandonnés..." déclare Jack, sans appel.

Les enfants l'encerclent. Leur véhémence se transforme en brutalité. Ils la caillassent à coup de pierre, d'os et de gravas.

"Je suis désolée" fait-elle d'une voix où perce culpabilité et chagrin.
"Menteuse !"
"Pardonnez-moi..."
"Menteuse !"
"Je ne voulais pas..."
"Menteuse !"


Ses larmes inondent son visage et brouille sa vue.
Tout est de sa faute, de sa responsabilité.
Elle le sait.

"Ghimbir dis-leur ! Dis-leur que je voulais tous les sauver."
"Tu les as juste trahis."

***

Jolhane remue dans son sommeil. Elle se débat faiblement contre un ennemi invisible, les cils humides de sel et de regret.
Revenir en haut Aller en bas

Magni Oxärsson
Magni Oxärsson
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Créatures

Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus

Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni - Page 2 Empty
J'crois que je rêve de l'Islande. Chez moi.
Non j'y suis plus le bienvenu depuis longtemps.
Mais la sensation d'être à la maison est si agréable que je grogne un peu quand j'suis tiré du sommeil. Un peu aux aguets, je cligne des yeux et laisse mes sens s'imprégner de mon environnement. J'suis clairement trop bien pour être dans ma voiture…
Chez Jolhane.
Pas son canapé. J'ai pas les jambes pliées.
Dans son lit.

Les souvenirs de la veille me reviennent en tête et je souris dans le noir. Merde ! Pourquoi j'me réveille s'il fait même pas jour dehors ?
J'vais pas me laisser emmerder par mon cerveau...Bien décidé à profiter de cette première nuit jusqu'au bout j'me tourne vers ma Nymphette qui dort sur le dos, le visage tourné de l'autre côté. Je me recale contre elle et pose ma main sur son ventre. Elle est toute chaude et douce et j'viens butiner son cou et sa gorge en faisant gaffe à pas la réveiller. J'ai bien fait de laisser ouvert quelques boutons de ma chemise tiens...

Non j'pourrais décidément plus me passer de ça. Je refuse de ma passer d'ça. Au pire j'aurais qu'à me castrer…'Tain qu'est-ce que je peux avoir comme idées connes la nuit. Non pas qu'le jour elles brillent plus par leur intelligence.

C'est là que je l'entends. Un sanglot brisé. Léger. Aussitôt j'me redresse et chuchote, inquiet.

- Nymphette ? Qu'est-ce qui va pas ?

Elle recommence et se débat un peu. Je fais pivoter son visage vers le mien et remarque les sillons de larmes alors qu'elle a toujours les paupières closes. Je la secoue un peu en l'appelant toujours mais elle se débat de plus en plus et tente de me frapper. J'esquive ses coups comme je peux et essaie de les bloquer.

Je cesse pas de l'appeler. Je sais pas où elle est mais ça a rien d'agréable alors je fais ce que je peux pour l'arracher en douceur à son cauchemar. Comme ça marche pas je la redresse presque en position assise et la secoue plus fort.

- Jolhane ! Réveille toi c'est qu'un rêve !


Ma voix est plus douce que mes gestes et finalement elle ouvre des yeux embués en regardant en tout sens. J'encercle aussitôt son visage de mes mains et le met au niveau du mien pour pouvoir vriller mon regard dans ses yeux paniqués, perdus et bourrés d'une tristesse qui me cisaille le cœur. Mes pouces essuies ses larmes alors que j'lui parle d'une voix calme et apaisante pour la ramener au moment présent, avec moi.

- Tout va bien Nymphette. Tu es sortie du brouillard.

Je sais pas si c'est d'ça qu'elle a rêvé mais y'a quand même de fortes probabilités…

- Vous êtes en sécurité maintenant. Toi et les gosses… y'a plus rien à craindre.

Quand ses yeux perdent un peu de leur fixité, j'm'autorise à déposer un baiser appuyé sur son front avant de l'attirer contre mon torse. Je lui parle encore, an anglais, en islandais parce que ça me vient plus naturellement, de répéter qu'elle est en sécurité, qu'elle ne craint rien.

- Je suis là, j'laisserai plus rien ni personne te faire du mal. J'te le promets...

J'la berce, lui caresse les cheveux à présent secs et la serre contre moi.

- Raconte-moi, que je finis par murmurer.
Revenir en haut Aller en bas

Jolhane Doe
Jolhane Doe
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Créatures

Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée

Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni - Page 2 Empty
Jolhane se débat, la conscience à mi-chemin entre rêve et réalité. Elle ouvre les yeux et c'est le visage de Magni qu'elle voit. Il emplit tout son champ de vision.

"Maison" lui hurle sa cervelle.
"Sécurité" assure-t-elle.
Ghimbir, tapie dans un tréfond de son crâne se cache des songes morbides de Jolhane. Ce ne sont pas les siens. Les Renards n'ont pas de sentiment si complexes et déteste se torturer avec des pensées aussi terrifiantes. C'est là un plaisir subtile bien trop humain.

- Tout va bien Nymphette. Tu es sortie du brouillard.
- Pas eux....
gémit-elle.

Magni se méprend sur ses paroles et affirme :

- Vous êtes en sécurité maintenant. Toi et les gosses… y'a plus rien à craindre.

Jolhane sanglote parce qu'il ne comprend pas que tout est de sa faute, qu'elle leur a tourné le dos, que ses enfant là ne sortiront jamais de la brume. Lorsqu'il se penche pour lui baiser le front elle s'agrippe désespérément à ses coudes , comme une noyée à une bouée. Magni la sert contre lui et elle enlace son buste comme si toute sa vie -sa futile existence de rien- en dépendait.

- Je suis là, j'laisserai plus rien ni personne te faire du mal. J'te le promets...

Elle se laisse aller comme rarement elle se l'autorise. Même seule, elle n'estime pas avoir le droit de pleurer. Elle n'est pas légitime à souffrir du deuil des enfants qu'elle a laissés derrière elle. Ils avaient foi en elle, elle a remis cette foi entre les mains des Dormeurs .
Elle a allumé leur espoir comme un brasier.
Ils sont morts sans jamais revoir le ciel.

Jolhane finit par se calmer mais refuse de quitter le refuge réconfortant de ces bras guerriers. L'odeur de Magni, peau à peau, l'apaise.

- Raconte-moi

Elle reste muette, un temps qui semble infiniment long, un temps où la Nuit les couve de son oeil unique et majestueux.

- Nous étions dix-sept lorsque les Dormeurs nous ont trouvés. J'avais réussi à sauver et faire tenir bon dix-sept enfants jusque là. Je les ai confié à ces sauveteurs parce que j'étais obnubilée par l'idée que nous passions à côté des réponses pour battre Unseelie. Plutôt que de suivre les gamins et les protégé jusqu'au bout, j'ai constitué une escouade impliquant Ciulin et Nadus. Squirrel a refusé de me laisser y aller seule et elle est venue avec moi. J'ai du empêcher Ryan de faire de même. Je n'allais pas les priver de revoir le soleil pour aller au bout de mon idée fixe......N...Non seulement nous n'avons presque rien trouvé, mais en plus, sans les pouvoirs spéciaux de Ciulin, nous serions morts.

Elle inspire, refoule un hoquet pernicieux qui pourrait la faire replonger dans la pleurnicherie puis expire. Elle déglutit avant de reprendre, le timbre fêlé :

- Sept des nôtres n'ont jamais atteint les barricades. Sept enfants à qui j'avais fait une promesse que je n'ai pas tenue..... Aucun de nous n'en parle. Personne ne les évoque. Nous agissons exactement comme dans le brouillard où nous n'avions pas le temps de pleurer nos disparus.

Sa lippe tremble.

- ....Mais ont l'a. Et ils me hantent. Chaque nuit.... Chaque nuit.... je me dis que si j'avais suivi le groupe principal, ils seraient peut-être encore tous là....

Elle se prend la tête dans les mains et brutalise ses cheveux.

- Je sais que... que personne ne m'en veut, que personne ne m'accuse... mais moi je le sais... je sais que c'est de ma faute !

Elle se recroqueville contre lui, misérable, faible.
Impardonnable.
Revenir en haut Aller en bas

Magni Oxärsson
Magni Oxärsson
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Créatures

Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus

Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni - Page 2 Empty
Le récit qu’elle finit enfin par lâcher me fait froid dans le dos. Même si je suis heureux qu’elle s’ouvre un peu à moi, j’suis aussi paralysé par les évènements qu’elle décrit, par la culpabilité que je sens peser sur ses minces épaules. Ca explique aussi les violents cauchemars d’Íkorna…

C’est trop. C’est beaucoup trop pour elle.

- Sept des nôtres n'ont jamais atteint les barricades. Sept enfants à qui j'avais fait une promesse que je n'ai pas tenue... Aucun de nous n'en parle. Personne ne les évoque. Nous agissons exactement comme dans le brouillard où nous n'avions pas le temps de pleurer nos disparus.


Ca aussi c’est mauvais. C’est pas pour rien que chaque culture a mis en place des rites pour célébrer leurs morts. Ca fait partie du deuil. Là ils les ont juste tous mis sous le tapis et si Katie m’avait pas déjà évoqué Murielle, j’aurais même jamais entendu parler de ces disparus.
Je sais que j’m’immisce déjà pas mal dans le quotidien de cette maisonnée mais j’peux pas la laisser se culpabiliser comme ça. Faut qu’ils crèvent l’abcès. Tous. Ici on pleure nos morts, on les accompagne. Une idée germe dans mon esprit. Après tout, j’suis sensé être prêtre non ? Ouais d’Odin et alors ! Ces gosses auront une cérémonie. Ils en ont besoin.

- ....Mais ont l'a. Et ils me hantent. Chaque nuit.... Chaque nuit.... je me dis que si j'avais suivi le groupe principal, ils seraient peut-être encore tous là… Je sais que... que personne ne m'en veut, que personne ne m'accuse... mais moi je le sais... je sais que c'est de ma faute !


Elle se prend la tête entre les mains et ses ongles deviennent des serres dans ses cheveux qu’elle tire comme pour s’infliger une douleur physique en plus de celle morale qu’elle ressent.

J’dis, rien. Je sais pas quoi dire. Est-ce qu’il existe même des paroles qui pourraient la soulager un peu ? J’en suis pas certain et si oui, j’les connais pas. Alors j’me contente de la serrer contre moi, l’attirant presque sur mes genoux et de retirer ses doigts de ses cheveux. J’supporte pas qu’elle ait mal. Physiquement ou psychologiquement. Ça me donne juste envie de frapper un truc pour passer mes nerfs. C’qui est…pas courant. Mais là elle a besoin de moi. Je lève son visage ravagé par le chagrin et la faute impardonnable qu’elle croit avoir commise. Délicatement, j’retire les larmes qui maculent encore ses joues et qui semblent plus pouvoir s’arrêter, les aspirent entre mes lèvres dans des baisers légers, comme si j’pouvais boire et absorber sa tristesse.
J’aimerais pouvoir.

- Ryan, Katie, Scott, Dairine, Declan, Neve, Norah, Tyron, William et Marnie. Ils sont là grâce à toi. Ca effacera pas les morts. Mais eux sont là. Grâce à tes choix. Alors ouais, peut-être que c’était pas le bon à prendre ce jour-là. J’vais pas te mentir avec des paroles creuses. Mais rien l’assure non plus à cent pour cent. Tu sauras jamais. On commet tous des erreurs parce qu’on moins on essaie. Aucune n’est impardonnable. Ca prendra le temps que ça prendra. C’qui est sûr par contre, c’est que t’es humaine, Jolhane Doe, au moins à moitié. T’avais aucun moyen de leur assurer un chemin sûr vers l’extérieur mais tu leur as promis parce que tu sais que l’espoir c’est tout c’qui compte dans la survie. C’qui compte c’est de se battre jusqu’au bout. D’essayer. Mais tu peux pas t’en vouloir de pas être une puissance divine capable de miracles. Parce que si la moitié de ce que j'ai entendu sur ce Brouillard est vrai, c'est ça qu'il aurait fallu pour que vous sortiez tous. Un putain de miracle.  

Je cale une mèche de ses cheveux derrière son oreille avec un maigre sourire.

- En attendant, faut pas que t’affronte ça seule, Nymphette…ça va finir par te bouffer. J’refuse que ça t’arrive. Laisse-moi t’aider à porter ce fardeau. Laisse-moi t’aider à te débarrasser du sang qu’tu penses avec sur les mains.

J’encercle ses poignets de mes grosses paluches et dresse les siennes jusqu’à mes lèvres. Méthodiquement j’embrasse chaque phalange de ses doigts pour les nettoyer du sang imaginaire qu’elle croit voir et finit par baiser le creux de ses paumes.

- J’vois que des mains fortes, de survivantes, qui manient l’arc comme personne mais savent aussi se faire douces. C’est pas des mains de meurtrière.
Je cale ma joue au creux de l'une d'elle, le coeur serré avant d'attirer son front contre le mien et de vriller mes yeux dans les siens.
- Un jour, tu te pardonneras. Y'a que toi qui l'peut. Moi tout ce que je peux faire c'est t'accompagner le long du chemin. Mais t'y arriveras. Mes doigts effleure sa joue. Ma Nymphette... A mes oreilles, ça sonne différemment des autres fois où j'prononce son surnom, comme si j'y avais glissé tout c'que je ressens pour elle à cet instant.
Revenir en haut Aller en bas

Jolhane Doe
Jolhane Doe
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Créatures

Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée

Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni - Page 2 Empty
Magni déploie sa bienveillance, couve Jolhane de sa solide présence. Il est d'une infinie délicatesse, malgré ses propres dires. Il écoute, boit ses larmes, éponge sa tristesse et son anxiété. La jeune femme a envie de le prévenir qu'il ne faut pas, que son chagrin est empoisonné, qu'elle va le noyer avec lui. Pourtant, phare au milieu de la tempête, il ne cille pas, ne faillit pas, écope patiemment avec elle ce trop plein d'idées noires.

Magni est franc.
Il ne cherche ni à excuser, ni à affirmer. Il se contente d'exprimer une vérité simple. Brute. Elle pourrait en être heurtée, mais Jolhane est pétrie de ce besoin de véracité qui appelle à une limpidité absolue. Elle a trop connu l'opacité des brumes pour supporter qu'on lui mente, même pour la consoler. Elle ne veut pas de toute cette pitié.
Magni ne l'abreuve pas de vaine compassion. Il se contente simplement d'être debout, avec elle, dans le noir.

- En attendant, faut pas que t’affronte ça seule, Nymphette…ça va finir par te bouffer. J’refuse que ça t’arrive. Laisse-moi t’aider à porter ce fardeau. Laisse-moi t’aider à te débarrasser du sang qu’tu penses avec sur les mains.
- Tu ne peux pas... souffle-t-elle en le regardant, tu dois conserver ton énergie pour porter ton propre fardeau. tu dois penser à toi... Je t'avais promis une nuit de repos... Rire cassé, haussement d'épaules un peu triste.... Raté !

Comme tant de chose dans sa courte existence. "Ne m'en veux pas s'il te plait" implore-t-elle secrètement. Pour lui prouver le contraire, l'homme se saisit de ses mains et en fait l'éloge.

- J’vois que des mains fortes, de survivantes, qui manient l’arc comme personne mais savent aussi se faire douces. C’est pas des mains de meurtrière.

Jolhane déglutit, des châtaignes plein le gosier. Son émotion transparait sur l'ovale pâle de son visage, dans l'or vert de ses yeux.

- Un jour, tu te pardonneras. Y'a que toi qui l'peut. Moi tout ce que je peux faire c'est t'accompagner le long du chemin. Mais t'y arriveras....Ma Nymphette...
- Tu crois... ?
finit-elle par articuler avec un faible mais réel sourire.

Son coeur dégorge de tant de mots silencieux, tant de qualificatifs qui ne seront jamais assez puissant pour traduire ce qu'elle ressent. "Accompagne-moi" est un verbe plus doux que "ne me laisse pas."

- Tu ne me lâcheras pas la main, hein ? fait-elle d'une toute petite voix. Promis ? Car la route promet d'être escarpée.

"Je veux qu'il marche à mes côtés aussi longtemps que possible..." souhaite Jolhane.
"A deux pattes ou à quatre, il le fera, âme-soeur." promet Ghimbir.

La jeune femme vient chercher les lèvres de Magni pour lui rendre un peu de cette tendresse qui l'a tant apaisée. Elle embrasse cette bouche honnête, ce front droit, cette arrête de nez franc. Tout est d'un seul tenant , chez lui, tout est entier. Son intégrité, son affection, sa loyauté.

- Merci.

Et dans ce simple vocable, sonne tout cet amour qu'il lui est, pour l'heure, impossible à retranscrire avec l'alphabet.
Revenir en haut Aller en bas

Magni Oxärsson
Magni Oxärsson
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus
Créatures

Date d'inscription : 09/01/2021
Messages : 257
Localisation : Vit avec Jolhane et les Enfants Perdus

Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni - Page 2 Empty
- Un jour, tu te pardonneras. Y'a que toi qui l'peut. Moi tout ce que je peux faire c'est t'accompagner le long du chemin. Mais t'y arriveras... Ma Nymphette...
- Tu crois... ?

Je caresse le fantôme de sourire sur ses lèvres et hoche la tête, la mine grave.
- Ouais j’en suis certain. Pas aujourd’hui. Pas demain. Ça se fera pas d’un coup mais tu sentiras ce poids s’alléger. La vie a l’art de t’rappeler qu’elle continue, que tu l’veuilles ou non et souvent d’façon assez surprenante. Moi tu vois, elle m’a envoyé une Nymphette à poil dans un lac, adepte de mes chemises…

J’arque un sourcil et lui sourit en coin. Je sais pas vraiment si mes mots maladroits vont réussir à planter une p’tite graine dans sa tête mais j’ai au moins la satisfaction de la voir arrêter de pleurer et se calmer. Si j’peux au moins être présent après ses cauchemars, ça sera déjà ça. Parce que j’ai une dette envers elle que j’pourrais sans doute jamais rembourser.
Merde…Dire qu’elle affrontait ça seule avant… il glande quoi son frère exactement ? Non mais j’sais bien que j’ai pas le droit d’intervenir mais si j’pouvais j’irai lui souffler un peu dans les bronches à blondinet ! La famille, c’est sacrée. On la lâche pas.

Bah tiens, tu peux causer toi…grand donneur de leçon qu’à abandonner les siens pour un fiasco en règle…
Ouais… j’ai pas de leçon à lui donner… faudrait que je trouve les couilles d’appeler ma mère et que j’pense à envoyer une carte pour l’anniversaire d’Áslaugur…

- Tu ne me lâcheras pas la main, hein ? Promis ?

Je fronce un peu les sourcils, mâchoires contractées dans une expression un peu douloureuse. J’voudrais lui promettre. J’voudrais pouvoir lui dire que oui. Mais j’en sais rien. J’en sais foutrement rien.
Lentement, je prends sa main, si fine et délicate par rapport à la mienne et noue mes doigts au siens pour la serrer fermement et en baiser le dos.

- Aussi longtemps que j’serais là… C’est tout c’que j’peux te promettre…

Elle m’embrasse alors et j’passe mes mains autour de sa taille pour la hisser plus confortablement sur mes cuisses et contre moi. J’la laisse me cajoler un peu, par pur égoïsme, parce que j’adore ça…

- Merci.

J’viens frotter mon nez contre le sien avec affection et j’la dévisage avec intensité. J’sais toujours pas où tout ça va m’mener. J’sais toujours pas de quoi demain s’ra fait, combien de temps il me reste…Mais ce dont j’suis certain c’est qu’y a pas un seul autre endroit au monde où j’souhaiterai être à cet instant.

Ça me fout une trouille d’enfer. J’pensais pas qu’j’aurais encore un joker à jouer, une nouvelle chance d’être un peu en paix et heureux avant le grand final s’il doit avoir lieu… J’ai jamais autant savouré chaque instant. Même les plus rudes comme ceux-là.

Lentement je la refais basculer dos sur le matelas et me dresse au-dessus d’elle. Une caresse apaisante sur son visage qui la débarrasse des dernières traces de larmes et j’me penche pour l’embrasser. C’qui devait être un truc doux, finit en quelque chose de plus profond et plus frénétique. J’m’arrache à sa bouche avant d’aller trop loin et parce que c’est pas de ça dont elle a besoin, là maintenant. Dernière pression sur ses lèvres avant de me retirer.

- þú ert mín gjöf…que je souffle avec révérence.

J’la laisse là-dessus sans traduire. C’est sorti tout seul dans ma langue maternelle. Petit sourire énigmatique et j’me rallonge à côté d’elle en la serrant étroitement contre moi. Elle se retrouve presque allongée contre mon torse.

- Dors Nymphette. J’veille sur toi…

J’attends que sa respiration devienne plus régulière et apaisée avant de me laisser aller à mon tour. Mais le sommeil me fuit un moment. J’ai le cœur qui cogne trop fort dans ma poitrine, lui est bien réveillé et réapprend à battre. Même si c’est douloureux.
Revenir en haut Aller en bas

Jolhane Doe
Jolhane Doe
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée
Créatures

Date d'inscription : 23/02/2021
Messages : 206
Localisation : Paumée

Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni - Page 2 Empty
- Aussi longtemps que j’serais là… C’est tout c’que j’peux te promettre…

Et c'est bien assez.
Demain n'est jamais certain, une leçon chèrement apprise dans le brouillard.

- Merci.

Ils échangent toutes sortes de baisers : fervents, doux, avides, poignants, puissants, voluptueux, intenses... Apnée. Jolhane respire par le souffle offert par Magni. Son oxygène lui rappelle l'existence de ses propres poumons.
Elle est en vie.
Ils sont en vie.

Elle ne se noiera plus.
Promis

- þú ert mín gjöf…

Elle ignore ce que cela veut dire, mais les mots sonnent comme une formule magique, un sortilège de protection vénérable. Elle lui sourit et se blottit contre lui, là où la musique de son coeur est la plus forte. La rythmique palpitante de cette vie tout contre sa joue, la berce et l'endort. Elle n'entends pas sa dernière bénédiction.

Elle trouve enfin la paix.

***

Le lendemain matin, lorsque Magni ouvre les yeux, le soleil est déjà haut et perce à travers le voile des rideaux. Jolhane est toujours lovée contre lui, amoureusement blottie dans le creux de son épaule, sa chevelure d'or accrochant la lumière.
Mais elle n'est pas seule.
Une petite boule chaude et minuscule s'est invitée entre eux. Marnie dort à poings fermés, un pouce à la bouche en serrant Doudou. Elle est recroquevillée en position foetale, le front collé au flanc de l'islandais. Jolhane lève prudemment le menton en sentant Magni bouger. Elle pose un index sur ses lèvre roses, étirée par un sourire.

- Je l'ai découvert comme ça à mon réveil. Je n'ose plus bouger depuis... chuchote-t-elle à son oreille, le regard pétillant. Elle ne s'est jamais autorisée à se l'avouer ouvertement, de peur d'être taxée de favoritisme, mais avec lui elle peut se le permettre. Ca restera leur petit secret. Il faut croire qu'on est deux à ne pas pouvoir se passer de notre bouillote pour dormir. La bataille va être serrée : Elle est beaucoup trop mignonne...
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé


Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni - Page 2 Empty
Revenir en haut Aller en bas

 
Every moment is a fresh beginning // Jolhane/Magni
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 8Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8  Suivant
 Sujets similaires
-
» Lécher ses blessures, se relever, continuer // Jolhane/Magni
» Brighter days. || ft. Jolhane
» L'Ours et la Renarde {Magni&Doe}
» La saison des cucurbitacées {Magni&Doe}
» Rencontre sur les docks- ft. Magni

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Tír na nÓg :: RP-