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 Ce que la Nature enseigne... {Ibakha&Hunter}

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Ibakha Amal
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- Hunter ? Qu’est-ce qu’il t’a dit ?
- Que.. euh…
Elle attend ses explications, légèrement inquiète. Si elle l’avait trouvé en sang, elle aurait au moins compris ce qu’il se passait. Le voir dans cet état un peu fébrile est bien plus déconcertant.
- Qu'il acceptait mes excuses...
Ibakha le regarde, perplexe.
- C’est…une bonne chose, non ?
- Que je j'avais raison malgré tout, sur le fond et qu'il… qu'il allait y travailler et....
Le silence s’étire…encore et encore, il a tellement de mal que ça en est presque adorable.
- Il m'a félicité...
- Oh.

Ibakha éclate soudain de rire en voyant la tête de son compagnon. Décidemment qu’il souffle le chaud ou le froid, leur Alpha est imbattable. Après avoir vérifier qu’ils n’étaient pas visibles par la porte restée ouverte, la louve passe ses bras autour de son cou et lui sourit, frôlant sa joue du dos de ses phalanges en une caresse délicate. Elle le trouve à la fois beau et merveilleusement juvénile lorsqu’il arbore cette toute nouvelle expression.
- Et je suppose que ça ne t’es pas arrivé si souvent si ? … double félicitations alors. Je te l’ai dit… tu as été parfait.
Et bientôt, il deviendra une figure aussi appréciée et importante que Malone.    
"J'ai toujours besoin de toi..."
Lorsqu'il sera l'objet de toute les attentions, elle en doute fortement.
L'avenir le lui dira sans doute... ça ne serait pas la première fois qu'on finisse par la laisser sur le côté.
Ce qui est certain, c'est que Colgan a tort. Elle n'est qu'un simple déclencheur mais n'exerce aucune sorte d'influence sur Hunter. Tout ce qu'il découvre de lui était déjà là bien avant elle.

Elle se reprend rapidement et chasse cette mélancolie passagère.
Ses yeux pétillent de soulagement et de joie de savoir que peut-être, peut-être ! les choses allaient s’améliorer entre son Alpha et le loup de son cœur.

- Je suis… vraiment heureuse pour toi. Il a levé la punition je suppose ?
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Hunter O'rourke
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- Et je suppose que ça ne t’es pas arrivé si souvent si ?
- Pas depuis ma première rencontre avec mon père... soit pour ainsi dire jamais.…
- Double félicitations alors. Je te l’ai dit… tu as été parfait.


"C'est toi qui est parfaite !"
Se fichant bien du lieu ou des regards qui peuvent trainer, il l'enlace amoureusement et l'embrasse à pleine bouche. Ce geste spontané l'empêche de remarquer la tristesse fugitive dans le regard de sa compagne. S'il avait seulement conscience des sombres pensées qui la traverse à son égard, il s'empresserait de démentir et de lui prouver à quel point elle lui offre le havre de paix et de compréhension dont il a toujours manqué dans la vie. Sans elle, il serait sans doute encore enfermé en lui même, à tourner en rond sur des idées fixes.

- Je suis… vraiment heureuse pour toi. Il a levé la punition je suppose ?
- Non, pas encore. Il considère qu'elle est en suspend. Il ne souhaitait pas me saborder directement dès ma prise de fonction... Néanmoins, j'ai bon espoir qu'il le fasse.


Il la contemple un long moment.

- Ces quelques jours vont être déterminants, j'imagine. Pour nous deux....

Il laisse filer un silence et la couve d'une oeillade résolue.

- Ibakha... Je veux pouvoir te tenir la main pour te conduire dans cette forêt toute neuve vivre notre première lune ensemble et avec notre meute. Je sais que l'ont peut y arriver... Il poursuit avec une certaine pudeur. J'aimerais pouvoir dire à tout le monde que tu es ma compagne... Enfin.. si tu en as envie, évidemment. Je ne veux pas que tu te sentes... Comment dire... ligotée. Je sais à quel point tu chéris ton indépendance...
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Ibakha Amal
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Ibakha se jette presque à corps perdu dans cette étreinte qu’il lui offre. Ses lèvres, ses bras autour d’elle chassent ses pensées trop noires et lui rappelle qu’elle doit vivre l’instant présent, comme elle l’a toujours fait.
Elle se love contre lui, cherche encore plus de contact avec une avidité qu’elle n’a jamais expérimenté avant et qui ne cesse de la déconcerter. Elle finit par se rappeler qu’ils ne sont pas dans leur cocon et que n’importe qui pourrait entrer. Elle se prend presque à l’espérer, à être mis devant le fait accompli… mais elle recule finalement après avoir donner un petit coup de nez – museau – contre le sien, l’expression vaporeuse, amoureuse.

- Je suis… vraiment heureuse pour toi. Il a levé la punition je suppose ?
- Non, pas encore. Il considère qu'elle est en suspens.
Ibakha affiche une moue entre l’étonnement et la colère.
- Mais… je ne comprends pas. Il n’a rien dit à personne …
- Il ne souhaitait pas me saborder directement dès ma prise de fonction... Néanmoins, j'ai bon espoir qu'il le fasse.
- Bon… dans ce cas, nous allons attendre.

Ils se regardent dans le blanc des yeux et Ibakha se dresse à nouveau sur la pointe des pieds pour lui voler un baiser rapide et chaste.

- Ces quelques jours vont être déterminants, j'imagine. Pour nous deux....
Ibakha baisse le regard.
- Sans doute. Tu m’excuseras si ça ne m’enthousiasme pas plus que ça, plaisante-t-elle tout en sachant qu’il y a une belle part de vérité là-dedans. Sauf si j’ai le droit de les fouetter pour qu’ils aillent plus vite.
- Ibakha... Je veux pouvoir te tenir la main pour te conduire dans cette forêt toute neuve vivre notre première lune ensemble et avec notre meute.
Elle garde un instant le silence.
- Je… je vais essayer.
Mais elle doute pourvoir encaisser une pleine semaine à côtoyer la Meute non-stop ou presque juste avant la pleine lune puis la pleine lune directement. Elle le regarde à nouveau droit dans les yeux, le visage aussi serein que possible.
- Si Colgan lève sa punition mais que je ne me sens pas de participer avec le reste de la Meute, je ne t’en voudrais pas de préférer être à ta place, avec eux. La solitude ne m’effraie pas, tu sais…

Non, une vie sans lui lui parait bien plus terrifiante.

- Je sais que l'on peut y arriver...
Elle a un rire un peu grinçant malgré elle.
- J’aime ton optimisme.
- J'aimerais pouvoir dire à tout le monde que tu es ma compagne... Enfin… si tu en as envie, évidemment.
Elle le fixe un instant sans rien dire, les yeux dans les siens, si surprise qu’elle en perd sa langue.
- Je ne veux pas que tu te sentes... Comment dire... ligotée. Je sais à quel point tu chéris ton indépendance...
- Mon indépendance... Je… Tu… quoi ? Tu veux que… je sois officiellement ta compagne… ? Mais pourquoi… ? Je veux dire…tu es certain ? Je ne suis pas… le genre de femme avec qui on s’affiche fièrement. Je n’ai rien d’une compagne acceptable…
Elle bredouille et déteste ça. Les maigres remparts qui restaient face à Hunter viennent de s’écrouler totalement laissant une Ibakha à la fragilité ridicule et aux angoisses profondes.
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Hunter O'rourke
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- Si Colgan lève sa punition mais que je ne me sens pas de participer avec le reste de la Meute, je ne t’en voudrais pas de préférer être à ta place, avec eux. La solitude ne m’effraie pas, tu sais…

Hunter secoue la tête à la négative.

- Hors de question. Je ne te laisserais jamais seule. Mais j'ai foi en l'exploration spirituelle et ses vertus. Je sais que l'on peut y arriver...
- J’aime ton optimisme.

Hunter a un petit rire grave et charmant.
- Moi, "optimiste" ? Ca n'est pas franchement comme ça qu'on me décrit. Un frottement de nez. J'aimerais pouvoir dire à tout le monde que tu es ma compagne... Enfin… si tu en as envie, évidemment. Je ne veux pas que tu te sentes... Comment dire... ligotée. Je sais à quel point tu chéris ton indépendance...
- Mon indépendance... Je… Tu… quoi ? Tu veux que… je sois officiellement ta compagne… ?
- ...Oui.
- Mais pourquoi… ?


Hunter éclate de rire, incrédule face à sa réaction.

- Pourquoi ? Tu n'as pas une toute petite idée ?
- Je veux dire…tu es certain ? Je ne suis pas… le genre de femme avec qui on s’affiche fièrement. Je n’ai rien d’une compagne acceptable…


Les questionnements d'Ibakha les laisse sans voix tant il les trouve ridicules, voir complétement improbables.

- Ibakha... je n'ai jamais été plus certain d'une chose de toute ma vie. D'une part, je suis éminemment fier qu'une femme aussi incroyable et fabuleuse que toi m'ais choisi, moi, le Vieux Loup Idiot, comme compagnon. Je m'estime extrêmement chanceux, pour ma part. De deux, qu'est-ce qu'on s'en fou que ce soit acceptable ou non ! J'emmerde les autres, leur regard et leur avis. Je te veux, toi...

Il l'embrasse à nouveau pour le lui prouver.
"Ma Reine..."
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Ibakha Amal
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- Mais pourquoi… ?

Elle ne comprend pas le rire d’Hunter. Est-ce qu’il ne voit pas que ça serait une erreur ? Il finira par se lasser de son caractère solitaire et angoissé. Il finira par la laisser, elle et son cœur brisé.  

- Pourquoi ? Tu n'as pas une toute petite idée ?
- Non… Je veux dire… si mais… tu es certain ? Je ne suis pas… le genre de femme avec qui on s’affiche fièrement. Je n’ai rien d’une compagne acceptable…

Elle recule d’un pas, comme si s’éloigner physiquement de lui lui permettrait de mieux réfléchir.
Certes ils s’entendent bien, très bien même…aussi bien sur le plan physique que pour tout le reste. Mais elle est bien consciente d’être… différente et d’avoir eu de la chance de trouver une meute qui l’accepte comme elle est.
Oui, elle a espéré ses mots sans y croire, comme un secret rien qu’à elle.
Mais « compagne » implique des choses comme « avenir », « couple » … peut-être même qu’un jour, Hunter voudra des enfants…
Des choses qu’elle n’a même jamais oser espérer…
Elle n’est pas faite pour ça ! C’est une meurtrière à l’esprit dérangé, à l’âme noircie…

- Ibakha... je n'ai jamais été plus certain d'une chose de toute ma vie.
Elle braque son regard dans le sien, prise dans un raz de marée d’émotions confuses.
- D'une part, je suis éminemment fier qu'une femme aussi incroyable et fabuleuse que toi m'aies choisi, moi, le Vieux Loup Idiot, comme compagnon. Je m'estime extrêmement chanceux, pour ma part.

« Incroyable et fabuleuse… ». Ces mots sont douloureusement agréables à entendre mais elle n’est ni l’un ni l’autre.
Elle a un bref sourire.
- Tu es un Idiot, oui… Idiot de ne pas voir à quel point il est facile de te choisir.
- De deux, qu'est-ce qu'on s'en fout que ce soit acceptable ou non ! J'emmerde les autres, leur regard et leur avis. Je te veux, toi...

Elle émet un rire qui se transforme en hoquet qu’elle camoufle sous ses doigts. Elle le veut aussi. La profondeur de cette envie lui apparait soudain vertigineuse et elle se rend compte qu’il n’y a rien, absolument rien qu’elle ne ferait pas pour lui. Il est absolument bouleversant pour elle de comprendre que dans son univers où elle gravitait seule dans l’obscurité depuis presque toujours, elle vient de découvrir un soleil dont elle ne pourrait plus se passer.
Elle est déjà bien incapable de vivre sans prendre une bouffée régulière de ses lèvres, de son odeur, de lui…

Elle devrait dire non. Pour se préserver mais Ibakha s’est toujours contenté de ce qu’elle avait. Alors si elle peut l’avoir rien qu’à elle un temps…
La louve s’accroche à ses épaules comme s’il allait finir par lui échapper et lui rend des baisers avides.
- Après le rituel… quand tu aurais vu ce qu’il y a l’intérieur de ma tête… si tu le souhaites toujours, tu me reposeras la question et je te répondrai.  
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Hunter O'rourke
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Ibakha semble abasourdie. Son émotion s'exprime à fleur de peau, avec une fébrilité qu'il ne lui a jamais vu. Avec lui, elle a retiré son masque, se montre fragile et crue, tendre et perdue, terrifiée et pugnace. Hunter aime cette femme, écorchée vive et solitaire, tout comme lui, et qui souffre de sa propre solitude, exactement comme lui.  Il l'aime avec une profondeur qu'il ne soupçonne pas encore, dont il effleure à peine la capacité. Il ne craint pas l'obscurité l'Ibakha. Il se sait suffisamment tenace pour les engloutir dans les profondeurs de son affection.

"Montre-moi.
Etreins-moi.
Sers-toi de moi...
Je ne vais pas te lâcher.
Jamais."


C'est cela qu'exprime l'effusion de ses baisers.

- Après le rituel… quand tu aurais vu ce qu’il y a l’intérieur de ma tête… si tu le souhaites toujours, tu me reposeras la question et je te répondrai.  
- D'accord.


Sa détermination restera inchangée, cette certitude, inébranlable.

***

La journée du lendemain est intense mais personne ne rechigne à se mettre au turbin. Hunter a su mettre en exergue les qualités de chacun à des postes adaptés. Sa répartition tient compte à la fois des capacités, des connaissances mais également de l'alchimie humaine et de l'amplitude de synergie de chaque louves et loups. Hunter a effectué cette sélection soigneusement avec Ibakha, avant d'aller se coucher, profitant de ses précieux conseils et de son sens de l'observation.
En fin de journée, les équipes semblent satisfaites et prête à remettre le couvert. Le repas au Mess est joyeux, rythmé par les anecdotes de la journée. Sizreïs a apparemment fait forte impression sur leurs frères et sœurs de meute, mais pas tant que le modelage patient et passablement impressionnant de ardhis sous la houlette de Guemayel.

Une fois seuls dans leur grange, Hunter déploie ses instruments de chamane pour mieux les préparer. La lune est haute et presque pleine. Il se tourne vers sa compagne pour une promenade nocturne afin de retrouver le noisetier qui a béni leur premier voyage spirituel.

- Tu te sens prête ? demande-t-il en lui tendant la main.

Lui, l'est pleinement. La fatigue physique lui a étrangement redonné du souffle et une saine énergie.
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Ibakha Amal
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Les voir tous débarquer le lendemain matin fut une épreuve à laquelle Ibakha s’était préparée et elle afficha un visage neutre de circonstance tout en sentant tout son être picoter de cette invasion de son territoire.
Elle a refoulé du mieux qu’elle a pu ses envies de montrer les crocs et de gronder de désapprobation. Comme prévu, certaines louves se sont montrées particulières curieuses de découvrir ce nouvel environnement et beaucoup se sont extasiés sur le calme et la tranquillité des lieux. Elle s’est éclipsée avant de savoir si quiconque s’approcherait de la grange. Elle connait suffisamment ses limites.

Fort heureusement, la journée avec Malone à s’occuper des cheveux et de quelques autres bêtes s’est déroulée dans un silence confortable et respectueux que Malone brisait de temps en temps pour lui poser des questions sur la façon qu’on les mongoles d’élever leurs animaux. Sujet sur lequel Ibakha se sentait assez à l’aise pour ne pas avoir à se forcer de communiquer. Malone est quelqu’un de facile à vivre et de qui émane une tranquillité apaisante qu’elle a déjà noté.

Elle accueille néanmoins la fin de la journée avec soulagement et retrouve leur lieu de vie avec bonheur et soulagement.
Surprise, elle constate qu’Hunter a sorti tout un attirail qu’elle connait bien. Aussitôt elle se fige. Elle était persuadée qu’ils tenteraient ensemble un peu plus tard, après la pleine lune.

- Tu te sens prête ? demande-t-il en lui tendant la main.

Elle observe cette main tendue vers elle avec un soupçon de peur qu’elle refuse de s’avouer tout à fait. Est-elle prête à affronter le monstre dans son placard ? Est-elle prête à se résigner à devoir renoncer à lui après s’il le décide.
Non. Mille fois non.

- Maintenant ? Tu…tu ne préfères pas attendre une période moins…stressante ? Et puis tu as pensé à toi ? Ca risque de te demander une énergie considérable…

« Tu n’es qu’une sale trouillarde »
Oui, c’est ce qu’elle est.
Elle ne fait que se chercher des excuses. Encore et encore. Pour repousser l’inévitable.
Ça n’est pas elle !
L’Ibakha qu’elle connait ne recule pas, affronte les épreuves qui jalonnent sa vie la tête haute !
Alors c’est ce qu’elle fait. Elle relève le menton, glisse sa main dans la sienne et lance d’une voix qu’elle espère ferme et résolue.

- Bien…allons-y alors.
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Hunter O'rourke
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- Maintenant ?
- En effet.
- Tu…tu ne préfères pas attendre une période moins…stressante ? Et puis tu as pensé à toi ? Ca risque de te demander une énergie considérable…
- Il n'y aura jamais de moment idéal, Ibakha, et je vais parfaitement bien.


Hunter continue de tendre la main vers elle, irradiant d'une confiance quasi mystique car tel est le cas. Il se sent parfaitement en phase avec l'instant, dans sa chair, dans son sang, dans sa tête, dans l'alignement des astres et la manière dont les esprits de la nature l'ont accompagné aujourd'hui. Il se sent investi et suit son instinct avec le plus grand des naturel.

- Je suis ton Gardien, je veillerais sur toi. Tu n'as rien à craindre...

La louve glisse ses doigts gracieux dans la paume ouverte et relève le menton. Il perçoit dans ses prunelles de l'inquiétude, mais également du courage. La peur la traverse sans l'immobiliser. C'est de bonne augure.

- Bien…allons-y alors.

Mains dans la main, les amants retrouvent le bosquet d'arbres fruitiers et le noisetier au tronc courtaud et aux branches évasées. Hunter réitère les même gestes que la première fois et invite Ibakha à s'asseoir dans l'alcôve d'écorce. Il saisit délicatement ses phalanges et pose son regard intense sur elle.

- Nous allons procéder exactement de la même façon que pour ton premier voyage, à la différence que tu seras projetée dans mon esprit au préalable. Il faudra venir m'y chercher pour que nous puissions entamer le passage vers le tiens. Nous commençons dès que tu te sens prête...

Lentement, il accorde leur respiration alors qu'Hunter entonne un chant murmuré et ronronnant, propice à la méditation introspective. Petit à petit, le monde concret, s'efface pour s'ouvrir sur un paysage bien plus intérieur...


***


Falaises.
Vagues qui se fracassent sur le granit.
Ecume laiteuse qui accroche les rayons lunaires.
Sur la plage de galets, nulle âme qui vive, juste la mélopée du ressac.

Symphonie de solitude.

Et puis, soudain, sur les hauteurs un point de lumière.
Un feu de camp sur la lande.
Entre ajoncs et bruyère.

Une femme aux atours de sorcière se tient debout, droite, fière, les pommettes hautes et le regard d'un bleu familier. Elle fixe l'horizon, drapée dans des voiles sombres et des peaux de bête. Puis, avec une lenteur inquiétante, elle se tourne vers Ibakha et la fixe comme l'intruse qu'elle est. Ces deux prunelles scrutatrices d'une inquiétante fixité jaugent cette présence inopportune. Il se dégage de la femme une prestance de reine sauvage et inquiétante.

Elle lève les bras et désigne la forêt.
Elle est couverte de sang des ongles au coude.

Des hurlements de loups affamés criblent les jupes de Mère-Nuit.
Le décor se dilue comme une aquarelle précipitée.
Les troncs d'une forêt dense et opaque se dressent comment autant d'obstacles décharnés. La louve sait, elle le sent, la menace est là, tout autour. Ils sont toute une horde, crocs au clair, prêt à mordre et déchiqueter.
Il faut fuir.
Maintenant.
Courir.
Pour sauver sa vie.

FUIS IBAKHA !

Alors que son corps obéit brutalement à l'injonction, elle les voit, tout autour, des femmes, des hommes, des humains. Des innocents. Ils tentent d'échapper aux bêtes qui les traquent comme du gibier. Les premières victimes chutent, disparaissant de l'orée de sa vision, fauchées par une force invisible, brute et sans visage. Elle se repait des cris de terreur autant que de leurs coeurs encore saignant.

Ne te retourne pas !

Mais elle ne peut pas s'en empêcher, et lorsqu'elle le fait, c'est pour qu'une image terrible se grave sur sa rétine.
Lui.
Le loup.
Son loup.
Les babines retroussées, le museau barbouillé d'hémoglobine, de la chair fraiche pendouillant dans la gueule.

Une pogne juvénile se glisse dans celle d'Ibakha et tire. C'est un garçon de huit ans à peine, au front haut et au nez prononcé.

- Je t'avais dit de ne pas te retourner. Il t'a vue. Il ne renoncera jamais à toi, maintenant... Viens !

Il l'entraine à nouveau dans une course folle, alors que derrière eux la chasse a repris et fait bruisser la forêt de milles bruits terrifiants. Le Loup, elle peut presque sentir son souffle sur son cou. Il va la tuer.
Ibakha trébuche soudain et dégringole ce qui lui semble une petite colline escarpée. Son corps est perclus de douleur, comme engourdi. Elle se rend peu à peu compte qu'on la sert étroitement. Quelqu'un pleure en lui caressant le visage. Elle papillonne des cils et sa vision fait difficilement le point.
Hunter, bien plus jeune qu'aujourd'hui, la contemple. Son air hagard et ses yeux rougis trahissent un chagrin d'une intensité abyssale.

- Lâche là... Hunter. C'est terminé, résonne une voix masculine qui ressemble à Malone.

Mais, Hunter-le jeune ne semble pas vouloir s'y résoudre. Il couve le visage d'Ibakha d'une tendresse mortifère. Tout son être est écrasé par la culpabilité et le deuil.

- Pardonne-moi, je t'en supplie, pardonne moi...
- Elle est morte, Hunter,
reprend la voix désincarnée de Malone. Il faut que tu la lâches...

Ibakha, prisonnière de son corps, incapable de parler ou de bouger aperçoit alors, penchée au dessus de l'épaule du jeune Hunter, la sorcière de la falaise. Elle attrape brusquement le jeune homme, lui ouvre la poitrine et lui arrache le palpitant. Elle repart avec l'organe sanglant entre les doigts, laissant le jeune homme comme figé dans la pierre.

Trou noir.
Obscurité totale.
Matricielle.
Melopée du ressac...
Encore.
Feu crépitant sur une falaise.

Une femme chante.
Une sorte de berceuse sombre dans une langue inconnue.


Ibakha ouvre les yeux et assiste à un spectacle étrange. La sorcière tourne autour d'un Hunter plus âgé, plus proche de celui qu'elle connait, plongé dans une profonde méditation. C'est elle qui fredonne l'étrange comptine mystérieuse et chargée de solennité. Avec une douceur toute maternelle, elle équarrit la peau du prince déchu, révélant sous le derme la fourrure du loup-garou qu'il est dans forme la plus humanoïde.
L'étoile de vénus brille haut et fort dans le ciel nocturne.
Une fois sa tâche accomplie, la Sorcière s'approche d'Ibakha avec un étrange sourire. Elle dépose entre ses doigts, un cœur palpitant et chaud et replie les phalanges de la louve dessus comme pour lui en confier le soin.

L'instant d'après, c'est comme si elle s'était dissolue dans l'atmosphère.
Ne reste que Hunter, assis en tailleur autour du feu, les paupières closes.
Il semble n'attendre qu'un geste de la part d'Ibakha pour s'éveiller.
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Ibakha suit Hunter en se répétant que tout ira bien, comme une sorte de mantra, s’accrochant à sa main avec force. Elle est d’ailleurs si concentrée là-dessus qu’elle a l’horrible impression que la marche n’a duré que quelques minutes.

Installés dans le même creux que la première fois, Ibakha contrôle sa respiration pour faire refluer son angoisse. Elle l’observe pendant qu’il œuvre, espère un dernier mot ou geste de l’Homme mais comprend qu’il s’est déjà glissé dans la peau du Chaman et du Gardien.
Il attrape ses mains et Ibakha le fixe avec la gravité qui s’impose en cet instant.

- Nous allons procéder exactement de la même façon que pour ton premier voyage, à la différence que tu seras projetée dans mon esprit au préalable. Il faudra venir m'y chercher pour que nous puissions entamer le passage vers le tiens.
Elle ne marque pas sa surprise pourtant réelle. « Et si je n’arrive pas ? » pense-t-elle. Pourtant elle répond mécaniquement.  
- Bien.
- Nous commençons dès que tu te sens prête...
Elle ne le sera jamais vraiment.
- Je le suis.

*****

Alors elle ferme les yeux et se laisse porter par le chant mystique d’Hunter.
Lorsqu’elle les réouvre, c’est pour constater avec horreur qu’elle n’est plus maitresse de son corps. Les images, les sons et les sensations lui parviennent avec une acuité bien trop réelle mais elle se trouve enfermée en elle-même, incapable d’interagir librement. Elle lutte quelques secondes avec ce terrible état de fait mais se résous finalement à n’être qu’une spectatrice silencieuse.
D’instinct, elle saisit que la femme étrange au port de reine est la mère d’Hunter. Cette certitude s’ancre en elle sans preuve concrète. Hormis le même bleu de leurs yeux et cet aura un peu mystique, il ne partage pas grand-chose physiquement.
Elle ensuite plongé dans une scène de chasse en pleine forêt. Une chasse aux humains. Elle a beau faire bouillir son sang de louve – de prédatrice – c’est en proie qu’elle se pose et qu’elle fuit.
Tout son être renâcle.
Elle n’est pas une proie ! Elle ne veut pas fuir !!!
D’autant plus lorsqu’elle saisit qu’Hunter fait partie de la meute en chasse.
Elle voudrait le rejoindre.
Mais elle ne peut rien faire.

Le petit garçon qui lui prend la main lui est familier mais elle ne sait pas si les paroles qu’il prononce lui sont véritablement destinés ou non. Sans doute pas, elle n’est qu’une intruse dans l’esprit d’Hunter.
Et puis, elle fuit encore. A son corps défendant. Chute.
Elle comprend rapidement qu’elle est maintenant à la place de Moïra et la détresse et le chagrin sans fond qu’elle lit sur le visage d’Hunter lui déchire le cœur.
Comme il l’a aimé son humaine…
Encore une fois, alors qu’elle voudrait le consoler, lui dire que même si Moïra n’est plus, elle est bien là, vivante, elle ne peut qu’assister à tout ça, impuissante.
Lorsque la sorcière dérobe le cœur d’Hunter, elle hurle intérieurement.
« Non ! Non ne lui prenez pas ! Pitié ne lui prenez pas… »

Mais déjà la scène change, la femme-sorcière est là, devant un Hunter adulte et Ibakha comprend qu’elle assiste à la première fois qu’il a réussi à atteindre sa seconde forme. Cette scène de dépeçage est aussi dérangeante que fascinante et Ibakha ne peut détacher ses yeux de ce spectacle mystique.  
Alors qu’elle se demande jusqu’à quand elle restera aussi passive et impuissante, la femme se tourne vers elle comme si elle faisait partie de ce tableau soudain. Elle prend la main d’Ibakha et y glisse un cœur vibrant qui pulse avec régularité.
Le cœur d’Hunter.
Elle le sent. Elle le sait.
« Je n’en suis pas digne », a-t-elle envie de dire mais elle n’est toujours pas aux commandes de son propre corps et ne peut que regarder ses doigts se plier sur l’organe.
Au moment où la sorcière disparait de son champ de vision, Ibakha a soudain l’impression que l’on vient de couper les fils de la marionnette qu’elle était et elle s’affale presque, prenant une profonde inspiration.
Elle fixe un instant le cœur dans sa main puis la forme entre le loup et l’homme d’Hunter qui semble attendre. Elle ne sait pas quoi faire, reste là, indécise.

Une partie d’elle, la part la plus monstrueuse, voudrait le dévorer pour qu’il soit sien à jamais. Elle l’approche même de sa bouche…
« Je ne peux pas faire ça »
…mais se reprend juste à temps et y dépose plutôt un tendre baiser. Elle sait ce qu’elle doit faire.
Lentement, elle s’approche d’Hunter et se poste en face de lui. Elle contemple une dernière fois ce magnifique cœur et ses ongles s’enfoncent un peu trop dans la chair de son palpitant, son côté sombre rechignant à se séparer d’une chose aussi précieuse.
Elle approche l’organe de son torse, là où se trouve sa place originelle et à son approche, les poils, la chair et les os s’écartent pour libérer une cavité vide où elle l’y dépose. Les veines et les artères se reconnecte, la chair se referme et le cœur se met à battre plus vite sous ses doigts.
Ibakha a du mal à le lâcher.
- Ne m’oublie pas… ne m’oublie jamais… chuchote-t-elle avant de finalement retirer sa main qui se faufile plutôt dans la fourrure épaisse du loup. Elle ne l’a jamais vu sous cette forme encore.
Il est magnifique.  
- бүх зүйл сайхан байна хайрт минь (Tout va bien, mon amour). Je suis là et je t’attends. Reviens vers moi.  
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Hunter O'rourke
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La main griffue du loup-garou se referme sur celle d'Ibakha dont la paume se noie dans la fourrure de son torse recomposé. Hunter ouvre lentement les yeux et ses prunelles bleues se pose sur le visage d'Ibakha. Elle peut y lire toute la chaleur de son amour pour elle. Le facies du lycanthrope se fend d'un sourire et la louve peut constater à quel point son aspect humain est proche de celle-ci.

- Je suis là, mon Indomptée, je t'attendais aussi. Il projette doucement la tête vers elle pour lui câliner le visage. Sa truffe humide et fraiche glisse contre la pulpe de ses lèvres. As-tu fait bon voyage jusqu'ici, Ibakha ?

Il se lève avec une aisance fluide et l'aide à faire de même en lui tenant les deux mains.

- Je t'ai guidé jusqu'à moi comme j'ai pu, mais il y a toujours un risque de se perdre en chemin. A présent que tu m'as trouvé, nous allons pouvoir entamer la seconde partie du périple.

Il la conduit jusqu'au bord de la falaise. En contrebas, de tumultueux flots sombres viennent se briser sur les rochers. Leurs lamentations mugissent dans le vent donnant aux embruns des accents tourmentés.
Hunter tient toujours la main d'Ibakha.

- Nous allons devoir sauter. La mer est un passage entre les mondes. Il en a toujours été ainsi. De l'autre côté de ses vagues, il y a ton esprit. Ne me lâche jamais la main, ne me perds jamais de vue, et je serais toujours auprès de toi. Tu seras mon guide sur tes propres chemins et je serais ta boussole si jamais tu t'éloignes de notre destination. Sa voix caverneuse exhale un sentiment de paix contagieuse. Il est comme un roc, comme ces falaises de granit. Il ne s'effritera pas. Tu es prête ?

Lorsqu'elle lui offre son approbation, ils se jettent littéralement à l'eau.
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Ibakha Amal
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Ibakha retrouve Hunter avec bonheur et elle pousse un discret soupir de soulagement pendant qu’elle se laisse volontiers câliner par sa grosse tête lupine.  
- As-tu fait bon voyage jusqu'ici, Ibakha ?
Elle a les doigts toujours plongés dans sa fourrure épaisse et se rend compte à quel point son propre cœur est noué après ce à quoi elle a été témoin.
- Peu importe. Je t’ai retrouvé, c’est l’essentiel.

- Je t'ai guidé jusqu'à moi comme j'ai pu, mais il y a toujours un risque de se perdre en chemin. A présent que tu m'as trouvé, nous allons pouvoir entamer la seconde partie du périple.

Ibakha contemple le gouffre qui s’étend à leur pied avec une appréhension réelle. Les ténèbres des flots n’ont rien d’engageant, les rochers pointus de la falaise ont l’air assez dangereux pour disloquer tout corps osant s’aventurer trop près. Elle noue fermement ses doigts aux siens.  
Elle écoute ses dernières recommandations, essayant de ne pas passer au scénario où elle le lâcherait malgré tout, où elle serait seule à nouveau.

- Tu es prête ?
- Oui.


*****




Saut dans le vide.
Chute vertigineuse.
Obscurité des flots.
Trou noir.


Comme la première fois, Ibakha se réveille, allongée sur le sol, au milieu de rien. Sauf qu’elle n’est pas seule. Ses doigts sont toujours fermement retenus par ceux d’Hunter et elle cherche son regard, sa force.

« Tu es revenue ! »

L’écho de la Voix est lointain, se réverbère sur le néant qui les entoure et suinte d’une joie malsaine prompte à donner le frisson.

« Viens ! Viens ! Il est temps ! »

Un gloussement enfantin et sordide résonne.

- Je sais où je dois aller, chuchote-t-elle et échangeant un regard avec Hunter, comme pour ne pas attirer la voix.
Devra-t-elle refaire le même parcours que la première fois ?
Une lueur apparait à l’horizon et se rapproche vite. D’instinct Ibakha sait qu’elle ne leur veut pas de mal. La silhouette au poil clair de sa louve apparait. Elle exhale un calme certain et est d’une beauté animale presque trop lumineuse dans tout ce noir.
Puis la louve remarque la présence d’Hunter, elle lui tourne autour, méfiante, grondante. Puis elle s’arrête de bouger, le toise longuement avant de pencher la tête sur le côté. Elle semble le jauger pour finalement s’approcher de lui et le câliner de la tête.
Enfin elle s’éloigne et regarde Ibakha, comme si elle attendait quelque chose d’elle.

- Tu veux bien nous guider vers Elle, comme la première fois.

La louve se remet aussitôt en marche et Ibakha et Hunter la suivent. Un chemin de béton se créé à leurs pieds et de puissants projecteurs éclaboussent soudain leur environnement qui se transforme petit à petit. Ils passent un long couloir flanqué de lourdes portes qui renferment des chambres dans lequel on ne trouve que de pauvres lits jumeaux et quelques meubles rudimentaires. La louve n’aime pas ses lieux, elle en a les oreilles toutes aplaties et la tête basse. Ibakha ne préfère pas regarder, chercher ce qui a été sa chambre. Il passe ensuite dans une sorte de Mess comme dans le bunker, sauf qu’il n’y a que des adolescentes avec leurs uniformes de détenues. La jeune Ibakha est là, seule dans un coin, les yeux cachés derrière ses cheveux blonds, regardant tout et tout le monde avec une profonde méfiance.

Un groupe de filles s’approche, lui parle, ricane, n’aime sans doute pas spécialement que l’adolescente ne leur réponde pas et se met à la bousculer et à crier plus fort. Aussitôt la jeune Ibakha empoigne son plateau, dont le contenu se renverse au sol et s’en sert comme d’une arme, mettant Ko une première fille puis une deuxième, avec une rage féroce. Les gardiens les entourent bientôt et il faudra toute la puissance physique d’un homme bâti comme une montagne pour empoigner et soulever de terre Ibakha qui ressemble bien plus à un animal pris au piège qu’à une enfant.

Elle a passé de longs moments à l’isolement au début avant de comprendre les mécanismes de cette prison détestable. La louve gronde pour les ramener à leur but.
L’Ibakha adulte se détourne de ce spectacle affligeant et oblige Hunter à ne plus le regarder non plus.

- Continuons.
« Oui ! Oui tu y es presque ! »

La Voix semble s’en réjouir grandement.
Ils poursuivent leur route, dépassant une sorte de bibliothèque où on peut apercevoir l’Ibakha détenue, terrée dans un coin, en train d’articuler des mots silencieusement, une salle de tribunal ensuite où elle les regarde droit devant elle, le menton levé, sans pour autant comprendre tout ce qui se passe.

Puis le chemin redevient sombre, les ronces envahissent les lieux et au loin on peut distinguer la grande maison envahie, elle aussi.
Les doigts d’Ibakha se crispent, et alors que la louve poursuit sur le chemin, elle sait où elle doit aller.

- Elle est là…quelque part.
Elle pivote la tête vers l’animal qui lui renvoie tranquillement son regard.
- Je te retrouverai…

Ses pieds se détournent du chemin et elle se glissent entre les ronces, marchant vers la maison. Si elles ne semblent pas toucher Hunter, elles lacèrent la chair de la jeune femme comme des petits couteaux et elle sert les dents pour lutter contre la douleur, le corps de plus en plus sanglant. Si elle fait mine de s’arrêter, les ronces semblent se rapprocher et se serrer comme pour les engloutir. Ibakha est déjà à bout de force mais elle continue.
Soudain, il n’y a plus de ronces et ils sont devant la maison. La monstruosité qu’elle a vu la première fois est là, ses yeux pétillants de joie, son être difforme rendu encore plus repoussant vêtu d’une robe sage de petite fille.

- Tu es lààààà !!! Tu ne t’es pas enfuie et tu es là pour moi !
Le monstre tourne sur elle-même comme pour faire admirer ses atours.
- Tu as vu comme je suis jolie ! Il aime que je sois jolie ! Mais il ne sait pas que nous allons le planter. Le planter encore et encore !

Elle glousse de plaisir puis semble remarquer la présence d’Hunter. Elle se fige, feule et en un battement de cil, elle se trouve à ses côtés, montrant ses dents anormalement pointues.

- Il n’a pas le droit d’être là, lui ! Il n’a rien à faire là ! Non, non, non ! Tu triches, tu triches !
- Il est là pour nous aussi.
- Non ! C’est un lui ! Il n’a pas le droit ! Il va nous faire du mal, il faut le planter aussi !
La mine boudeuse, le monstre s’empare du bras d’Ibakha et celui d’Hunter et tire pour les séparer avec une force herculéenne.
- Toute seule ! Tu es toute seule avec… moi !
- Non ! S’il te plait ! Je ferai ce qu’il faudra mais il doit m’accompagner.
Inexorablement, les doigts d’Ibakha glissent lentement et seules leurs phalanges s’accrochent encore l’une à l’autres.
- Hunter !

Son cri de panique résonne et fait rire le monstre.
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Hunter O'rourke
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Hunter est là.
Fusion parfaite de l'animal et de la bête.
Il tient fermement la main d'Ibakha tout en laissant sa Louve approcher. Il tend ses phalanges poilues et griffues pour qu'elle puisse mieux les humer et lorsqu'elle l'accepte enfin, la gratifie d'une caresse appuyée sur le sommet du crâne et derrière les oreilles.

Spectateur respectueux des fragments de cette vie passée, le lycanthrope garde le silence et se laisse promener. La Louve se charge de ramener à chaque fois Ibakha sur le sentier qui doit la conduire à son Obscurité. Il est là, roc muet mais dont l'aura empêche les tessons de cet esprit éparpillé de couper la chair d'Ibakha ou de diluer son attention.
Puis, la Maison se dresse devant eux, envahie de ronces et de ténèbres.

- Elle est là…quelque part.

Ibakha vacille, son angoisse alourdissant l'air ambiant. Hunter raffermit sa prise sur la main de sa compagne. Il la couve d'un regard bienveillant.

- N'ais pas peur d'aller à son encontre.

La Femme dit aurevoir à la Louve.

- Je te retrouverai…
- Elle ne sera jamais loin de toi
, souffle Hunter.

La traversée des ronces égratigne Ibakha sans molester Hunter. Il aimerait lécher ses plaies, en atténuer la douleur, mais sait également d'instinct qu'il n'a aucune prise sur cette souffrance. Elle fait partie d'Ibakha.
Elle la constitue.
Tout ce qu'il peut faire c'est lui insuffler de sa force et pour se faire, il reprend le chant entonné par sa mère, cette comptine étrange dans une langue inconnue qui évoque l'esprit des loups. De la Meute. Cela finit par porter ses fruits. Une fois le mur d'épines franchi, les blessure d'Ibakha se referment, et, le perçoit-elle confusément, ce sont là les bienfaits prodigués par le chaman.

La vision de la créature simiesque aux allures d'ogresse n'ébranle pas Hunter. Il contemple la parodie de petite fille avec une tristesse profonde. Par certains côtés, ses dents effilées et son attitude sauvageonne, elle lui rappelle Sizreïs.

- Tu es lààààà !!! Tu ne t’es pas enfuie et tu es là pour moi ! Tu as vu comme je suis jolie ! Il aime que je sois jolie ! Mais il ne sait pas que nous allons le planter. Le planter encore et encore !

L'Ogresse remarque alors le lycanthrope.

- Il n’a pas le droit d’être là, lui ! Il n’a rien à faire là ! Non, non, non ! Tu triches, tu triches !
- Il est là pour nous aussi.
- Non ! C’est un lui ! Il n’a pas le droit ! Il va nous faire du mal, il faut le planter aussi !
- Je suis un "Tout". Personne ne te fera plus jamais de mal, petite fille, déclare Hunter de sa voix grave et rocailleuse. Nous veillons sur vous. Vous veillez sur nous. C'est un cercle vertueux.

Mais l'Ogresse ne semble pas l'entendre de cette oreille.

- Toute seule ! Tu es toute seule avec… moi !
- Non ! S’il te plait ! Je ferai ce qu’il faudra mais il doit m’accompagner.

La gamine aux traits déformés par la rage tente de les séparer. Sa puissance est terrifiante. Hunter bande ses muscle et son esprit au maximum pour éviter de perdre sa prise sur les doigts d'Ibakha.

- Hunter ! hurle  cette dernière en finissant par le lâcher.

Une fraction de secondes, ils sont séparés.
L'instant de flottement peut tout faire basculer.
Hunter ouvre brusquement ses larges bras et attrape Ibakha et la petite Ogresse dans l'étau de ceux -ci. Il les sert toutes deux contre sont large poitrail duveteux.

- Chacun de nous a une part d'ombre, Ibakha. Il faut l'accepter et lui laisser une place sans la craindre.

La créature, terrifiée par cette étreinte soudaine se débat et vocifère. Chacun de ses doigts s'effile comme des lames et se plante dans les flancs d'Hunter.

- Meurs ! Meurs ! Meurs ! rugit-elle.

Le sang coule à flot mais le lycanthrope résiste avec son endurance surhumaine.

- Accepte-la, Ibakha... Pardonne-toi...
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Ibakha Amal
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Elle le lâche.
Ses yeux s’arrondissent de terreur.
Seule.
Elle va être seule.

Jusqu’à ce qu’elle se fasse happer dans l’étreinte de l’homme loup avec le Monstre qui se débat comme un beau diable.

- Chacun de nous a une part d'ombre, Ibakha. Il faut l'accepter et lui laisser une place sans la craindre.

Ibakha ne l’écoute qu’à moitié, horrifiée de voir que le monstre entaille le flanc d’Hunter et dont le sang goutte sur la terre qui s’en gorge avec avidité. Des ronces apparaissent à leurs pieds, s’épanouissant sous chaque goutte carmine qui tombe.

- Meurs ! Meurs ! Meurs !
- Arrête ! Arrête ça ! Tu lui fais mal.
Mais elle est tellement serrée dans l’étreinte d’Hunter qu’elle peut à peine bouger.  

- Accepte-la, Ibakha... Pardonne-toi...
- D’accord…d’accord, je te pardonne…
Ces mots enragent la Créature qui se débat si fort qu’elle finit par échapper à la poigne du Loup. Elle est plus monstrueuse encore, la robe tachée de sang.
- T’as rien compris, persiffle-t-elle. Rien du tout !!

Ibakha se retourne à moitié tout en maintenant Hunter contre elle. Le lien est rétabli, elle respire à nouveau.  

- Finissons-en.
La créature fronce ses sourcils sur sa tête difforme et recule vers la maison, petit à petit.
- Si tu le peux…déclare la chose en disparaissant dans le gouffre de la porte de la maison.
A l’idée de devoir la suivre là-dedans, une terreur abyssale jette son voile sur la jeune femme. Elle se tourne vers Hunter, caresse sa tête, les larmes aux yeux et pose son autre main sur ses blessures au flanc.
- Je suis désolée… Pars avant qu’elle ne te fasse plus de mal. Moi…moi il faut que j’entre.

Mais évidemment il ne l’entend pas de cette oreille et elle pousse un profond soupir en posant son front contre sa fourrure.
- Idiot…
Sa main retrouve la sienne, elle avance jusqu’au seuil de la maison. Sa respiration s’accélère, son corps tremble mais Ibakha lève le menton et finit par entrer. L’odeur la prend aussitôt à la gorge, une odeur de rose vieillie mélangée au parfum de la cire d’abeille avec lequel elle astiquait les meubles.
Ibakha a un haut le cœur et revient se nicher un instant contre Hunter pour se gorger de son odeur à lui.
Elle sait où se trouve le Monstre. Lentement, comme un condamné à mort se rend sur l’échafaud, elle grimpe les escaliers en bois pour arriver sur un palier qui dessert quatre portes. Ibakha s’approche de celle du fond et tend sa main tremblotante de la poignée. Mais celle-ci se tourne avant qu’elle ne puisse le faire et elle recule instinctivement.

Un homme d’une cinquantaine d’années, plutôt bien conservé en sort, l’air content de lui, le pantalon encore ouvert. Il ne semble pas voir les deux loups et retourne dans une autre chambre. Ibakha monopolise toute sa volonté pour ne pas s’effondrer en le revoyant, partagée entre l’envie de le déchiqueter à mains nues et de se terrer dans un coin. Elle émet un hoquet, et doucement, pousse la porte de la chambre qu’il a mal fermé derrière lui. Le lit est défait, deux silhouettes sont recroquevillées dans un coin, une Ibakha adolescente pleure, de dégoût, de honte, de haine et se fait consoler par le monstre qui lui chuchote des choses à l’oreille. Celle-ci relève la tête en voyant ses visiteurs.
- Tu es entrée, s’étonne-t-elle, le timbre débarrassé de toute inflexion enfantine mais chargée d’une colère et d’une détermination terrifiante. Bien. Tu vas pouvoir finir le travail !

Un couteau apparait dans sa main libre. Le même couteau utilisé des années en arrière.
- Non…c’est toi qui…
La créature se trouve soudain face à elle et tape du pied avec tant de force qu’elle ébranle un instant la maison.
- NON ! Pourquoi tu comprends pas ! Moi c’est toi ! Toi c’est moi !
La pièce se floute, l’adolescente disparait, le lit une place devient double et dessus se trouve deux corps, lardés de partout, les yeux et la bouche ouverts. Les murs, le sol, tout porte les stigmates sanglantes de ce massacre et Ibakha recule contre un mur, les yeux fixés sur la boucherie qu’à causer le Monstre en elle.
- Qui a aimé faire ça ? l’invective la créature.
- Toi… chuchote Ibakha.
- Qui a aimé faire ça ???
- Toi !
- QUI ? QUI ? QUI ?
- C’EST TOI !
Ibakha s’est tassée sur elle-même, les bras autour d’elle-même.
- Laisse-moi… laisse-moi… j’t’en prie…  
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Hunter O'rourke
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Hunter découvre le visage de l'homme qui a abusé d'Ibakha, profitant de la toute jeune adolescente, générant l'Ogresse assoiffée de Violence. Il gronde sur le passage de cet être immonde, babines retroussées, mais déjà il disparait. Il ne s'apitoiera pas lorsque son image de satisfaction crasse est remplacée par son cadavre atrocement mutilé.

C'est ici que tout se joue.
Ici qu'Ibakha doit comprendre.
Ici, qu'il a un rôle à jouer.

- Laisse-moi… laisse-moi… j’t’en prie…

Lentement, avec cet amour pour elle qui gonfle son aura de puissance, il entoure les épaules tremblante de la femme. Sa femme. Il infuse en elle cette affection sans équivoque, ni regret. Englobante d'un tout.

- Ibakha... Tu n'étais qu'une enfant. On t'a si malmenée que ta psyché s'est fracturée pour que tu n'assumes pas les actes commis ce jour là. Il est temps de faire la paix avec toi même. Plus tu nieras ce que cette part d'ombre essaie de te signifier, plus sa colère grondera et lui donnera du pouvoir sur toi...

Le lycanthrope referme son poing par dessus celui de la jeune femme qui tient toujours le couteau.

- Ce jour là, tu as fait la seule chose que tu avais à faire pour ta propre survie : tu as repris le contrôle. Tu as rendu coup pour coup. Il est temps d'accepter cette part de ton être, de lui rendre sa place. Elle a raison : Toi, elle, ta louve n'êtes qu'une. Ce monstre n'en est un que parce que tu lui donnes ce rôle. Reconnais sa juste place et tu retrouveras la paix.

Avec le couteau il désigne l'Ogresse qui n'est plus que la représentation crue de celle qu'elle fut autrefois : une adolescente en pleurs, brisée, violée à de multiple reprise, écœurée de l'injustice subie mais également de l'horreur perpétrée par sa propre main.
Elle.
Simplement, cette "Elle" du passé dont elle s'est complétement dissociée, qu'elle a diabolisée pendant de nombreuses années.

- Lorsqu'un animal est acculé, il réagit avec une violence exacerbée. Tu n'as plus jamais tué par la suite. Tu n'as jamais confronté de nouveau ce point de rupture même dans tes pires accès de colère. Tu n'es pas une tueuse. Tu n'as pas aimé tué. Tu as aimé te faire justice. Tu as aimé te rendre la liberté. C'est tout.

Comme pour appuyer ses paroles, le couteau disparait à son tour comme les éclaboussures de sang grandiloquentes. Ne reste que les cadavres du couple d'adoptants, dans leur lit, tel des gisants froids et gris, et dans un coin de la pièce une Ibakha recroquevillée sur elle même, tremblante dans sa robe de poupée déchirée et maculée de sa propre bile. Une image sans doute bien plus proche de la réalité que le souvenir qu'elle en a gardé.

- Va lui parler... Rassure-la comme tu m'as rassuré, moi quand il le fallait.

Avec douceur, sans forcer, il l'invite à rejoindre cette autre "Elle" si longtemps refoulée.
Juste un être humain poussé dans ses retranchements.
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Ibakha Amal
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Ibakha met un temps à entendre les mots d’Hunter, elle sent par contre sa présence, rassurante et forte.
Elle comprend ce qu’il essaie de lui dire et fixe la silhouette de l’adolescente meurtrie. Ce qu’elle ressent à son égard, à cette Lilly, est tellement terrible qu’il se fait peur elle-même. Elle n’arrive pas à avoir de compassion, pas de tendresse. Elle n’excuse pas.
Ibakha n’est que dégoût pour cet enfant qui n’a lutté que trop tard, qui s’est tu si longtemps qu’elle a fini par créer le monstre qui la hante depuis, qui s’est laissée détruire…

Pas assez forte.
Meurtrière.


Pas de ce couple horrible, elle s’en fiche bien.
Elle a laissé l’Indomptée mourir sous ses yeux et n’a rien fait.
Rien fait !
Elle ne retrouvera jamais la petite fille qui a grandi avec le ciel pour toit et le vent pour seule barrière à son monde.

Comment peut-on consoler un être qui nous répugne à ce point ?  
Elle fait toutefois l’effort de se relever, titube sur deux, trois pas, les yeux toujours braqués sur elle, puis s’arrête. Sans bruit, dans le silence habituel de la jeune femme, des larmes déroulent leurs flots salées sur ses joues.

- Je… je n’y arrive pas. Je n’y arriverais pas…Hunter. Elle sert ses bras autour d’elle, se sentant geler de l’intérieur, complètement glacée. Je la déteste, tu comprends ? Je déteste cette enfant…cette victime, elle crache ce mot comme s’il s’agissait de la pire injure du monde.
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Hunter O'rourke
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Hunter l'observe attentivement. Il ne pousse, ni ne force les choses. Il regarde Ibakha évoluer, prendre en considération les pas qu'elle effectue et les traces qu'elle laisse dans son sillage. Ils livrent leurs secrets. Lentement. Elle apprend. Douloureusement. Spectateur patient, il ne peut se faire que présence et voix, mais en aucun cas moteur d'une résolution.

- Je… je n’y arrive pas. Je n’y arriverais pas…Hunter.
- Pourquoi.. ?
Demande-t-il avec  douceur.
- Je la déteste, tu comprends ? Je déteste cette enfant…cette victime.
- Je vois.


Il s'approche et s'assoie en tailleurs auprès de l'adolescente prépubère, couverte de vomis, de sang et de larmes.

- Les enfants de Marisol et de Colgan, abattus devant leurs parents, les considères-tu comme détestables car il n'ont pas su se défendre de leurs agresseurs et en sont mort ? Un silence. Shareen, revenant inlassablement auprès de son père qui la rouait de coups, est-elle détestable à tes yeux ?

Il soulève une mèche de cheveux sale et crouté de sang, pour dégager le visage d'Ibakha l'Adolescente. Son geste est délicat, tendre, dépourvu du moindre jugement, Ibakha la Grande, peut le sentir sur sa propre joue.

- Moïra, incapable de se battre et de survivre après avoir consécutivement été violée et mordue... La méprises-tu ?... Et moi ? Moi qui n'ais pas trouver la force de me débattre et de la sauver, d'être la personne que je devais être... Me détestes-tu ?

Il enlace la toute jeune fille dans ses bras et lui offre un peu de réconfort. Son pelage réchauffe tant l'adolescente que la femme qui grelotte devant lui.

- On ne blâme pas les victimes pour ne pas avoir trouvé les armes pour se défendre, Ibakha. On blâme leurs bourreaux. Tu as été une victime, oui. Tu n'étais qu'une enfant, seule, dans un autre pays, isolée et sans recours. Subir la violence ne nous rend pas coupable de celle-ci, jamais. Tu as été victime, tu t'es faites bourreau pour te libérer, mais ni l'un, ni l'autre ne définit la personne que tu es.

Il caresse les cheveux de la jeune fille dans ses bras.

- Tu es la fillette tenant un aigle dans son poing, cheveux aux vent, l'adolescente immigrée abusée, la tueuse par necessité, la prisonnière incarcérée et patiente, la soeur prostituée, l'amie fidèle, la louve capable de foi... Il pose sur elle ses prunelle bleues d'homme-bête. Ma compagne et la femme que j'aime....

Il laisse ces quelques paroles prendre le temps d'infuser.

- Tu es toi. J'aime tout ce qui fait que tu es toi. Veux-tu bien essayer, toi aussi ?

Il tend une main vers sa femme.

- Viens...
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Ibakha Amal
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Hunter s’assoit près de l’adolescente alors que le froid s’intensifie. Il lui parle des enfants de Colgan et Marisol, de Shareen et de son père.

- Tu…tu ne peux pas comparer. Ca n’a rien à voir… j’aurais pu… j’aurai dû… lutter !
Elle détourne les yeux, incapable de soutenir du regard la vision de l’homme-loup qu’elle aime à côté… d’Elle ! Elle est plantée, là, près du lit où se trouve les deux monstres qu’elle a abattu sans état d’âme, grelottante.
- Moïra, incapable de se battre et de survivre après avoir consécutivement été violée et mordue... La méprises-tu ?... Et moi ? Moi qui n'aie pas trouver la force de me débattre et de la sauver, d'être la personne que je devais être... Me détestes-tu ?
Ses iris reviennent se planter dans les siens alors qu’elle proteste avec véhémence.
- Non… non ! Je ne te déteste pas. Je ne vous juge pas.

Ça elle le réserve à elle-même…à Elle.
Il enserre l’adolescente entre ses bras et Ibakha a une forme de sanglot. Il est presque terrible de ressentir sa chaleur sans la pression de son corps contre le sien. Il lui parait loin…si loin.

- On ne blâme pas les victimes pour ne pas avoir trouvé les armes pour se défendre, Ibakha. On blâme leurs bourreaux. Tu as été une victime, oui. Elle sert les mâchoires, acceptant difficilement cet état de fait. Tu n'étais qu'une enfant, seule, dans un autre pays, isolée et sans recours. Subir la violence ne nous rend pas coupable de celle-ci, jamais. Tu as été victime, tu t'es faites bourreau pour te libérer, mais ni l'un, ni l'autre ne définit la personne que tu es.
- Je sais…c’est ce que j’ai essayé de me prouver pendant tout ce temps ! Et pourtant elles sont toujours là…à me hanter !
Elle fait un large geste de la main vers son autre « elle ».
- Tu es la fillette tenant un aigle dans son poing, cheveux aux vent, l'adolescente immigrée abusée, la tueuse par nécessité, la prisonnière incarcérée et patiente, la sœur prostituée, l'amie fidèle, la louve capable de foi...

Malgré elle, Ibakha fait un pas dans sa direction et se fige lorsqu’il la scrute avec une intensité qui lui est maintenant familière mais qui provoque toujours autant d’électricité en elle, même dans le fin fond de son subconscient.

- Ma compagne et la femme que j'aime....
Ses épaules et son torse tremblent et elle s’écroule soudain à genoux en sanglotant misérablement.
- Tu…tu m’aimes… ? Elle a la gorge tellement serrée qu’elle peine à parler.
Personne, jamais personne ne lui a dit ces mots-là. Le seul être qui l’aurait pu était bien trop pudique pour ça. Elle a vaincu trente-huit ans sans les entendre et pourtant, elle est certaine qu’elle ne survivra pas aux longues années qui l’attendent sans les réentendre dans sa bouche.
Le froid en elle a été remplacé par une chaleur agréable, bienfaisante et douce. Au moment où les mots d’Hunter ont fait leur chemin en elle, la maison, les cadavres, les ronces, eux aussi ont disparu.  
Ils sont remplacés par une vaste étendue herbeuse ou des chevaux galopent librement un peu plus loin. Ici elle se sent respirer, mieux et retrouve un peu de sérénité.
La louve est là aussi. Couchée, attentive. Elle observe la scène.

- Tu es toi. J'aime tout ce qui fait que tu es toi. Veux-tu bien essayer, toi aussi ?
Elle essuie bien inutilement ses joues, les larmes sont bien loin de se tarir.
- Je…je ferai n’importe quoi…pour toi.
Ca c’est une certitude.
- Viens...
Difficilement, elle se redresse, chancèle en effectuant les quelques mètres qui la sépare de lui. Elle n’a d’œil que pour lui et se laisse tomber devant lui, glissant sa main dans celle qu’il tend vers elle. Ibakha câline sa tête avec la sienne, cherche du réconfort dans le creux encore disponible de ses bras. Lentement, elle recule et fixe cet autre qui la regarde. Elle est toujours aussi pathétiquement sale et faible mais…
… mais c’est une part d’elle.
Elle lève la main et frôle les cheveux emmêlés de l’adolescente qui la dévore de ses yeux aussi humides que les siens.

- Je vais essayer…

Comme si elle n’attendait que ces paroles, l’adolescente sourit et disparait.
- Hunter… ramène nous à la maison. S’il te plait.

Et c’est ce qu’il fait.
Ibakha réouvre les yeux sur la lune qui éclaire le noisetier et la forme humaine d’Hunter. Elle est épuisée mais étrangement calme. Ici aussi ses joues sont maculées de larmes.
- Je t’aime, avoue-t-elle à son tour avec une douceur qu’elle n’a que pour lui.  
La louve sert ses doigts entre les siens comme si elle avait peur qu’il les retire brusquement. Elle le scrute avec attention s’attendant d’un instant à l’autre à ce qu’il la repousse et réfute ce qu’il a dit dans l’intimité de son esprit.
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Hunter O'rourke
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Hunter accueille Ibakha dans l'anse de son bras libre, unissant Passé et Présent dans une même étreinte pleine de compassion et de bienveillance. Le lycanthrope lape leurs joues salées de sa langue râpeuse. L'Esprit apaisé de sa compagne se métamorphose offrant au regard la beauté de steppes balayées par les vents mongoles et les galops des chevaux libres de s'y ébattre.

- Hunter… ramène nous à la maison. S’il te plait.

Ce dernier embrasse le front de sa compagne et lorsqu'elle ouvre les yeux ils sont là, l'un et l'autre, face à face. Ses prunelles bleues le scrutent avec une intensité qui tient à la fois du prédateur animal, et de l'humain éperdument épris.

- Je t’aime.

Un sourire se dessine sur la face escarpée du chaman. Il lui fend le visage dévoilant une rangée de dents blanches ravies d'exhiber leur émail. Des fossettes se creusent ça est là dans ses joues et plissent l'amende de ses yeux.

- Je t'aime, reprend-il avec un formidable aplomb.

Il l'attire contre lui dans un grondement de satisfaction qui se meut en rire, embrassant son visage et frottant son nez sur sa peau pour lui signifier sa joie.
Il est si heureux et fier de l'avoir vue se battre contre elle-même et progresser.
Il est si heureux et fier d'avoir pu contribuer à sa paix intérieure.
Il est si heureux et fier de l'avoir dans sa vie.

Il célèbre leur réussite en s'esclaffant à gorge déployée et en pluie de baisers.

- Epouse-moi... souffle-t-il soudain avec une franchise déconcertante comme si cette idée le hantait depuis des jours, comme une évidence naturelle. "Je veux être ta famille, ton refuge, ta steppe... C'est toi ma maison."


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Ibakha Amal
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- Je t’aime.

Si Ibakha n’a jamais entendu ces mots, elle ne les a jamais prononcés non plus.
Pourtant ils lui viennent facilement, coule sur sa langue avec naturel.
Le sourire qu’il provoque la fait fondre de l’intérieur. Il est merveilleusement beau et inédit ce sourire. Il illumine son visage de façon différente.

- Je t'aime.
Pas d’hésitation, pas de tremblement dans sa voix. Ibakha ferme un très bref instant les yeux, cueillie par un soulagement profond.
Elle voudrait qu’il ne s’arrête jamais de le dire. Elle veut s’endormir chaque soir avec ces petits mots plein de pouvoir et de chaleur aux creux des oreilles.
Il l’attire vers lui et elle se glisse sur ses genoux sans se faire prier, se laisse embrasser et respirer.

- Pourquoi tu ris ? Idiot…
Les doigts ancrées à sa nuque, un bras entourant ses larges épaules, elle ne se rend même pas compte qu’elle sourit elle aussi comme une imbécile. Plus timidement, elle parsème son rude visage de baisers tendres.
- Après tout ça…après tout ce que tu as vu…tu es certain ?
Elle n’est pas guérie, elle le sait. Mais elle se croit au moins sur la bonne voie. Grâce à lui.
- Merci. Elle donne un petit coup de nez contre le sien. D’être mon gardien.

Cette fois, c’est un autre genre de baiser qu’elle dépose sur ses lèvres, les mains en coupe sur ses joues. Elle laisse s’exprimer tout ce qu’elle ressent pour lui. Un mélange de respect, de complicité, de tendresse, de compassion et d’amour. Une sorte d’amour qu’elle n’a jamais éprouvé pour personne.
Elle le fait durer ce baiser, elle souhaite qu’il se nourrisse de tout ce qu’elle veut lui donner comme elle se nourrit de lui.

- Epouse-moi...chuchote-t-il lorsqu’ils se séparent enfin.
Elle braque ses yeux dans les siens, cherche à savoir si elle a bien entendu.
- Q…quoi ? balbutie-t-elle à son tour. Tu…tu frises la démence tu sais ! Fais attention…je serais tentée de dire oui. Elle frôle délicatement sa joue du bout des doigts. On s’est ignoré pendant presque deux ans et on ne se côtoie vraiment que depuis quelques semaines… elle contemple son visage baigné de lumière lunaire, le caressant de son regard aussi bien que physiquement. Il vaudrait mieux que tu réfléchisses avant de te retrouver lié à moi pendant des années et des années…parce que si tu es à moi, je ne compte pas te lâcher…jamais et je ne te partagerai pas non plus.
Elle sait parfaitement de quoi elle serait capable dans le cas contraire.
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Hunter O'rourke
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- Q…quoi ?

Son incrédulité la rend adorable. Hunter éspère pouvoir encore la surprendre de cette manière de nombreuse fois à l'avenir. Il trouve son expression désarçonnée, loin de tout contrôle, franchement délicieuse.

- Tu…tu frises la démence tu sais !
- Je suis déjà un idiot, alors pourquoi pas être un fou.


Il bécote sa gorge et Ibakha peut clairement entendre son sourire dans son timbre grondant.

- Fais attention…je serais tentée de dire oui.
- Hé bien fais-le...
- On s’est ignoré pendant presque deux ans et on ne se côtoie vraiment que depuis quelques semaines…
- Raison de plus pour rattraper le temps perdu
, déclare-t-il avec une assurance nouvelle chez lui.
- Il vaudrait mieux que tu réfléchisses avant de te retrouver lié à moi pendant des années et des années…parce que si tu es à moi, je ne compte pas te lâcher…jamais et je ne te partagerai pas non plus.

Il grogne de satisfaction en l'entendant proférer sa possessivité. A son sens ça n'a rien d'un défaut. Il trouve merveilleux qu'on puisse vouloir de lui crocs et griffes.

- Tu es ma femme, il est naturel que je sois ton .. Idiot... Il ricane, grisé par l'euphorie du moment et l'exaltation de sentiments que son coeur n'a pas connu depuis des années. Les loups choisissent une seule compagne pour la vie et il n'y a que la mort qui soit susceptible de les séparer. Je suis à toi autant que tu es à moi.

Il picore sa bouche avant de bien vite la gober. Malgré la fatigue qui retombe doucement, du labeur physique et spirituel, il est mû par un irrépétible désir d'elle. La lune gibbeuse exerce certainement son pouvoir d'attraction.

- Epouse-moi... quémande-t-il en la couchant dans le creux du noisetier. Epouse-moi... répète-t-il en la débarrassant de ses vêtements. Epouse moi... gémit-il en lui faisant l'amour.
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Ibakha Amal
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- Il vaudrait mieux que tu réfléchisses avant de te retrouver lié à moi pendant des années et des années…parce que si tu es à moi, je ne compte pas te lâcher…jamais et je ne te partagerai pas non plus.

Ibakha interprète son grognement positivement et elle attrape son menton pour le fixer dans les yeux.

- Je viens littéralement de te dire que je tuerai quiconque se mettra entre toi et moi et tu approuves… tu es un homme bien étrange Hunter O’Rourke…

- Tu es ma femme, il est naturel que je sois ton … Idiot...
Elle glousse stupidement et sans même réfléchir, donne un coup de langue possessif et langoureux contre les lèvres étirées d’Hunter.
- Tu es mon Idiot depuis notre premier jour ici.
- Les loups choisissent une seule compagne pour la vie et il n'y a que la mort qui soit susceptible de les séparer. Je suis à toi autant que tu es à moi.

Elle n’arrive plus à détacher ses yeux des siens, y découvrant une palette de lumières et de lueurs qu’elle n’avait encore jamais pu observer auparavant. Lentement, elle hoche la tête pour approuver.
- Pourquoi ai-je l’impression de te connaitre depuis toujours ?
Comment expliquer cette sensation d’être à sa place, là à ses côtés, et cette certitude qu’elle y sera toujours ? Cette facilité avec laquelle il s’est glissé sous sa peau, dans ses veines pour remonter jusqu’à son cœur avec une rapidité et une férocité qui la laisse encore étourdie.

Leurs baisers se font plus enflammés, plus voraces. Leur corps se répondent et oublient leur état de fatigue. Rien ne compte à cet instant hormis cette faim de l’autre alimentée par les rayons lunaires qui percent entre les branches.

- Epouse-moi...
- Tu es fou…
Elle se laisse allongée à même le sol, cherche sa bouche pour l’empêcher de proférer des bêtises.

- Epouse-moi...
Elle rit doucement face à cette détermination sans faille.
- Et tellement ivre de fatigue que tu ne sais plus ce que tu dis.
Leurs vêtements s’éparpillent autour d’eux dans un joyeux désordre et Ibakha se presse contre lui avec urgence, l’attirant entre ses cuisses.

- Epouse moi...
- Je…t’aime… ânonne-t-elle en retour, une main griffant la peau de son dos, l’autre la terre sous leurs corps enchevêtrés.
Ce n’est que lorsque leurs soufflent s’accélèrent irrémédiablement et qu’elle se sent prête à s’envoler Ibakha laisse échapper entre deux gémissements libérés sans retenu.
- Oui… oui je t’épouserai.
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