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 {Avril-Décembre2020} Rendez-vous {Simone&Bertus) [comporte des scènes NSFW]

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Simone Montespan
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La Nuit est rouge dans le quartier d'Ainselsborough.
Rouge néon.
Rouge vynile.
Rouge dentelle.
Rouge
comme la bouche de cette femme à la silhouette superbe, cintrée dans son imper de cuir noir vernis. Elle déambule, le balancier de ses hanches ponctué par la rythmique sèche de ses talons hauts claquant le pavé. Des cuissardes, ficelées avec un art consommé du nouage de lacets, et qui, dans cet étrange paysage bigarré fait de putains, de fêtards et de dealers, ne choquent personne. La bruine fine ne semble pas empêcher la vie nocturne de s'ébattre et Ainselsborough bénéficie d'un couvre-feu délayé, afin de ne pas nuire à son commerce si particulier.
La femme bifurque dans une ruelle étroite. Son regard est dissimulé derrière d'épaisses lunettes de soleil et un foulard de soie dissimule sa chevelure. Une femme mariée en goguette, certainement, ou bien une escorte-girl qui rentre chez elle. La splendide créature s'attire quelques sifflements avinés sur son passage. Elle leur répond d'un sourire tranquille avant de s'engouffrer dans le vestibule d'un petit hôtel de passe à la décoration fatiguée : velours rouges mités et tapisserie "Gatsby" qui a connu des jours meilleurs. Elle emprunte les escaliers recouvert d'une moquette cramoisie et pelucheuse, sans faire escale au comptoir chromé où trône une standardiste dont les poches sous les yeux sont si larges qu'elles doivent contenir toutes ses économies.

Madame sait exactement où elle va.

L'hôtel n'a que deux étages. Elle s'arrête au premier, devant la porte marqué d'un "O1" doré. Sortant un passe-partout de sa poche, elle déverrouille la porte comme si c'était celle de sa chambre. Puis, Elle pénètre dans l'antre aux teintes criardes qui doit certainement affrioler les fantasmes humains. Un bruit d'eau qui crépite sur l'émail indique que le propriétaire des lieux prend une douche. L'intruse referme délicatement la porte et installe une sorte de colifichet sur la poignée. Avec une élégance naturelle, elle retire son foulard et fait gonfler son épaisse chevelure de jais laissée libre de tomber à sa guise sur ses épaules. Elle retire ses gants et son trench humide, abandonnés lestement sur un dossier de chaise, tout en s'asseyant sur un coin de lit jamais défait. Intriguée, elle observe les quelques croquis au fusain qui émaillent la couette de satin matelassée.

Simone ne s'attendait pas ça.

C'est en pleine contemplation des talents cachés de Bertus que ce dernier la  trouve, au sortir de la salle de bain.

- Bonsoir, Bertus, fait-elle simplement, en guise de préambule. Intéressant choix de pied-à-terre. ajoute-t-elle avec son invariable sourire de Joconde.

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Madame is not amused.
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Bertus Taur
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Le quartier d’Ainselsborough est… intéressant et malgré les restrictions du couvre-feu, on a l’impression qu’il ne dort jamais. Un endroit parfait pour se fondre dans le paysage et accessoirement pour essayer d’approcher les Hurlants. Après mon petit esclandre à l’Eden Rest où j’ai essayé de jouer mon rôle aussi bien que possible, il a pas fallu très longtemps pour qu’on m’approche discrètement. Et de fil en aiguille j’ai été à leur petite assemblée de la rage où ils galvanisent la foule à renverser l’ordre établi.
Le pouvoir aux créatures.
Va d’abord falloir qu’il passe sur mon corps mort…
Discours gerbant, créatures dangereuses et prêtes à déverser le chaos sur la ville. Autant dire que ça me démangeait de sortir mes dagues et de dépieuter à tout va. Mais c’est pas pour ça que j’ai été engagé alors je fais de mon mieux pour contenir mon instinct de chasseur. Tout ça me rappelle le bon vieux temps où je devais me mêler à la cour de mon assassin tout en lui faisant croire que j’étais soumis à son pouvoir. Cette petite « expérience » m’a permis de développer des compétences de manipulation et de comédie qui m’étaient totalement étrangères avant ça.

Ma douche terminée, je noue une longue serviette autour de ma taille parfaitement dessinée et m’arrête en sentant un parfum familier parvenir jusqu’à mes narines plus sensibles. J’étire un sourire amusé. Comme ça « Madame » ne s’est même pas annoncée…
Tout en essorant mes cheveux mouillés avec une autre serviette, je pénètre nonchalamment dans mon coin chambre, pas gêné plus que ça par la situation. Je le suis beaucoup plus quand je constate qu’elle regarde les croquis étalés sur le lit. Des gribouillages sans intérêt qui m’aident parfois à réfléchir et à me détendre. Des portraits de gens rencontrés lors de la réunion, de mes frères…et d’elle. Simone est typiquement le genre de femme qui s’accroche à la rétine et n’en part plus. Sa beauté n’a rien de commun et le fusain a cherché à retracer les traits de son visage sans même y avoir réfléchi avant. Une sorte de challenge personnel.  
Elle est assise sur mon lit comme s’il s’agissait d’un trône et malgré les cuissards et les vêtements plus « couleurs locales », elle garde son élégance tranquille. Avec son maquillage toujours prononcé et ses cheveux défaits, elle a tout de la femme fatale.
Rahat, elle est renversante !

- Bonsoir, Bertus.
- Simone.
Je glisse son prénom sur un ton caressant.
- Intéressant choix de pied-à-terre.
Son petit sourire indéchiffrable me rend dingue. Je n’arrive jamais à savoir ce qu’il exprime exactement. Je lui tourne le dos en balançant nonchalamment mes serviettes mouillées sur le dossier d’un fauteuil.  
- Vous trouvez aussi ! J’en avais marre du luxe…
J’ouvre le tiroir de la petite commode où j’ai rangé mes affaires et m’habille d’un simple jeans et d’un tee-shirt.
- Et puis leurs rideaux sont épais et leurs chambres pas chères. Ca me suffit.
Je me retourne vers elle et passe une main dans mes mèches humides pour les discipliner un peu.
- Que me vaut le plaisir de cette visite surprise et non programmée, « Madame » ? Mais qui ne me déplait pas. Il faut bien l’avouer. Je vous manquais trop ?
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Simone Montespan
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- Vous trouvez aussi ! J’en avais marre du luxe…
- Vous êtes parfaitement servi, j'imagine. Je trouve la décoration très.... "Créative".


Simone laisse courir son regard sur la silhouette sculpturale du doyen des Taur mise à nue. Il aurait fait la joie de Rodin et Camille Claudel en tant que modèle. La nudité décomplexée semble être une valeur de plus en commun avec Ciulin.

- Et puis leurs rideaux sont épais et leurs chambres pas chères. Ca me suffit.

La vampire a cessé de le contempler dès lors qu'il s'est retourné, feignant d'être absorbée par sa production dessinatoire. Ceci étant, elle ne tarde pas à vraiment l'être. Bertus a un style nerveux et puissant qui brusque le papier pour en faire émerger des formes et des visages.

Il est doué, indubitablement.

- Que me vaut le plaisir de cette visite surprise et non programmée, « Madame » ?

Simone remarque alors une quantité non négligeable de croquis  représentant une séduisante femme brune au regard pénétrant. Elle comprend brusquement qu'il s'agit d'elle. Si son cœur était encore capable de battements, elle en manquerait un sur le champ.

- Je vous manquais trop ?
- Je vous retourne la question, Bertus
, souffle-t-elle en soulevant un portrait d'elle criant de ressemblance, bien plus magnétique qu'elle ne se percoit en vérité. Vous avez un talent certain.

Elle lui offre un sourire ajusté d'un haussement de sourcil. Son regard pétille d'amusement mais également d'une étincelle d'autre chose, difficile à interpréter.

- J'ai cru comprendre que notre plan avait fonctionné et que vous aviez été rapidement approché par nos chers "amis" ? Je me suis dit qu'il était temps de faire un point et de vous protéger adéquatement.... Enlevez votre t-shirt.

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- Que me vaut le plaisir de cette visite surprise et non programmée, « Madame » ? Je vous manquais trop ?
- Je vous retourne la question, Bertus.

Evidemment il fallait qu’elle tombe sur ses quelques portraits exécutés à la va vite, comme pris d’une sorte de fièvre créative. J’ai recommencé encore et encore, jugeant que mon trait ne rendait jamais vraiment justice à mes souvenirs.
Embarrassé, j’en rougirais presque si je pouvais encore…et si ça avait été dans ma nature. A la place je me gratte la gorge, gêné, et rassemble vivement mes feuilles gribouillées de fusain. Je me reprends toutefois et chipe le portrait, le plus réussi à mon sens, qu’elle tient toujours dans la main en croisant son regard.

- Peut-être, que j’assène sereinement avec un sourire en coin. Je vous trouve moins horripilante sur papier, bizarrement.
- Vous avez un talent certain.

Le compliment semble sincère et m’arrête une seconde. Tout comme la lueur qui pétille dans ses yeux et les rendent…incroyablement vivants et chaleureux. Cette femme a deux facettes tellement opposées que ça en est envoûtant. Si je sais gérer sans problème ses regards réfrigérants et presque condescendants parfois, j’ai beaucoup plus de mal avec ce qu’il dégage à présent.

- Merci. C’est gentil mais c’est que des griffonnages pour me détendre. Ça répond pas à ma question cela dit… je pensais que vous appelleriez avant de passer. J’aurais pu être absent.

Je repose mon petit tas de dessins sur la table de nuit, juste à côté de mon bloc de feuilles vierges et de mon fusain.

- J'ai cru comprendre que notre plan avait fonctionné et que vous aviez été rapidement approché par nos chers "amis" ?
- Ouais, ils sont venus me voir le lendemain de mon scandale à l’Eden Rest. Cela dit c’est pas gagné. Même si la petite comédie avec Kaelig à porter ses fruits, les Hurlants se méfient beaucoup. Je reste un Taur. Je sens une mise à l’épreuve venir dans peu de temps.

Et j’avoue que ça me réjouit pas plus que ça. S’ils me demandent de tuer un chasseur, ça risque d’être compliqué…pire encore si on m’oblige à sucer un humain à la veine. Je grimace rien que d’y penser. C’est le tabou suprême pour moi et pourtant j’ai rien connu de meilleur de toute cette putain de non-vie. Tu parle d’une dichotomie…

- Ca explique pas pourquoi vous vous êtes déplacée pour ça.
- Je me suis dit qu'il était temps de faire un point et de vous protéger adéquatement...
- Si vous voulez mais j’ai pas grand-chose à dire pour le moment.
Ça semble pas la perturber des masses.
- Enlevez votre t-shirt.

J’ai un temps d’arrêt, un bug comme on dit maintenant et je la dévisage en arquant un sourcil, plus que perplexe. Avec une autre femme, j’aurais pas tellement eu de problème à deviner où ça allait mener mais avec Simone rien n’est simple. Qu’est-ce qu’elle va me sortir ? Pour le jeu, je préfère la taquiner un peu en m’exécutant.

- Même au lit vous donnez des ordres ? Remarquez y’en a que ça excite hein…
Je jette négligemment mon vêtement sur le lit et ouvre les bras.
- Voilà je suis tout à vous. Enfin ça dépend pour quoi… qu’est-ce que vous avez prévu comme grigri magique ?
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Simone Montespan
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La pratique du fusain semble être son jardin secret, et ce jardin est fleuri d'images d'elle. Simone éprouve un sentiment particulier et difficile à décrire de se savoir muse pour ce Bertus artiste et inspiré. Elle aimerait bien le connaitre d'avantage sous cet aspect, le voir dessiner un jour, concentré sur l'acte de créer. Peut-être même poser pour lui, qui sait.

Inapproprié.

Le rappel à l'ordre de son cerveau est sans réplique. Docile, Simone se plie à l'injonction. Madame a un travail à faire.

-Enlevez votre t-shirt.

Elle ne cille pas le moins du monde, jambes élégamment croisées, en appuie sur une main quand l'autre trône tranquillement sur son genou.

- Vous n'avez pas compris ma demande ? Dois-je me répéter ?
- Même au lit vous donnez des ordres ? Remarquez y’en a que ça existe hein
- Il faut déjà atteindre mon lit Bertus. C'est là un exploit qui n'est pas à la portée de tous. Et ce n'est pas parce que je suis assise sur le vôtre que cela sonne comme une victoire.
- Voilà je suis tout à vous.
- Je n'en ai jamais douté
, réplique-t-elle avec son usuel humour piquant.
- Enfin ça dépend pour quoi… qu’est-ce que vous avez prévu comme grigri magique ?

Elle sort de son petit sac à main, assortie à sa robe fourreau en sequins noirs, son portable et une bouteille d'un liquide indéterminé qui ressemble à de l'encre de chine à première vue.

- Je vais dessiner des sceaux de protection à même votre peau pour vous prémunir des attaques mentales, des intrusions magiques et autre influences externes qui pourraient nuire à vos perceptions, fausser votre jugement ou tout simplement vous agresser. Allongez-vous sur le dos, s'il vous plait, déclare-t-elle d'un ton neutre et qui semble tout à fait détaché.

Madame attend patiemment qu'il s'exécute puis dévisse le couvercle du petit pot en verre. Le liquide apparait un poil plus pâteux que de l'encre quand elle plonge délicatement son majeur dedans. Simone se penche vers Bertus et repousse sa chevelure d'un seul coté de manière à ce qu'ils ne viennent pas la gêner, ni effleurer le visage du vampire.

- Ne bougez pas, je tenterais de ne pas être trop longue, murmure-t-elle.

Elle s'applique avec une délicatesse exquise à tracer un premier motif sur son front, vérifiant de temps à autre le modèle affiché sur l'écran de son téléphone. Son doigt dévale l'arrête busquée de son nez, effleure ses lèvres (Elle tressaille à peine à cet endroit quand leurs regards se croisent.), son menton carré et s'invite jusqu'au creux de ses clavicules. Parfois, elle vient piocher à nouveau de cette étrange mixture qui lui sert de pigment quand elle vient à en manquer. Elle s'attarde sur son pectoral, au niveau du cœur pour dessiner de nouveaux sigils, alignés sur la médiane précédemment esquissée. Ses phalanges dansent sur le derme blême, un ballet languide, virtuose et envoutant à la fois. Son contact est frais, sur une peau déjà glacée, mais laisse un sillon étrangement chaleureux qui hante l'épiderme de Bertus longuement après son passage.

- Un peu de patience, Bertus, j'ai presque terminé.

Simone essuie sa main avec un mouchoir avant de venir l'apposer paume à plat sur le torse du roumain. Elle prononce une série de paroles en vieux noroit. Son timbre particulier, prend des accents d'une profondeur grandiose à l'usage de cette langue vieille et oubliée. Les motifs dessinés s'illuminent d'une radiance bleutée avant de paraitre complètement absorbés par le corps de Bertus. Sa peau a bu la magie exercée comme une éponge.

- Voilà, fait-elle, à mi-voix. C'est terminé.

Sa main s'attarde pourtant sur le torse de Bertus, comme aimanté.


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- Je vais dessiner des sceaux de protection à même votre peau pour vous prémunir des attaques mentales, des intrusions magiques et autre influences externes qui pourraient nuire à vos perceptions, fausser votre jugement ou tout simplement vous agresser.
- Vous savez faire ça ?

A vrai dire je ne sais même pas pourquoi je m’étonne encore. Je devrais garder ma surprise pour le jour où j’apprendrais qu’elle est incapable de faire un truc.  

- Allongez-vous sur le dos, s'il vous plait.

Elle m’aurait demandé une cigarette qu’elle aurait utilisé le même ton. Au moins ça laisse pas de place au doute ou aux sous-entendus. C’est bien plus simple comme ça. Je jette un coup d’œil suspicieux à sa fiole étrange.

- C’est quoi ce truc ?

Pourtant j’obéis en silence, lui faisant une sorte de confiance tacite et fixe mon regard au plafond. Sa chevelure de jais sur le côté, elle se penche tout près. Si près que mes yeux, happé par une sorte d’enchantement, reviennent vers elle et suivent ses mouvements. Si près que son parfum m’enrobe tout entier.  

- Ne bougez pas, je tenterais de ne pas être trop longue.
Je déglutis, faisant monter et descendre rapidement ma pomme d’Adam.
- Promis, je vais faire le mort.

Elle commence par mon visage et je monopolise une partie de ma volonté pour basculer à nouveau mes yeux vers le haut. Simone est concentrée, tout à son travail. Je pourrais être une simple feuille de papier qu’elle aurait la même attitude. Elle descend, frôle mes lèvres qui s’entrouvrent légèrement sur son passage. Je commets l’erreur de braquer mes iris dans les siens. Quelque chose passe entre nous, quelque chose d’à la fois naturel et de terrifiant. Je la sens frémir mais comme toujours, je ne sais pas pourquoi ou plutôt j’essaie de ne pas le deviner.

Elle détourne le regard mais cette fois, je la lâche plus.
Ma peau brûle sur son passage et anticipe chacun de ses gestes, quémande presque la caresse de son doigt artiste et vagabond. Simone continue son ouvrage sur mon torse, s’attarde sur mon cœur mort et inerte. Pourtant j’ai l’impression de l’entendre frapper contre ma poitrine, comme un membre fantôme vient vous hanter. Son regard trouve parfois le mien, le frémissement revient alors mais elle finit par se dérober. Moi j’en suis incapable et continue à la fixer avec une intensité que je ne contrôle pas.

- Un peu de patience, Bertus, j'ai presque terminé.
- J’ai l’éternité devant moi, Simone.  

J’ai la voix rauque, éraillée. Elle semble en avoir fini avec son étrange peinture et je tressaille à mon tour quand elle pose sa main sur mon torse et récite une sorte de formule magique dans une langue ancienne et qui résonne de puissance. Les tatouages s’illuminent puis disparaissent sous ma peau.
J’ai jamais connu un moment comme celui-là, mystique, fascinant et il faut bien l’admettre… sensuel.

- Voilà. C'est terminé.

Pourtant, elle ne recule pas et garde sa main sur moi. Si je m’aventurais à chercher pourquoi, je me perdrais en conjonctures. Elle cache trop bien ce qu’elle pense et ressent, une véritable virtuose. Seuls ses yeux la trahissent parfois. Alors c’est à nouveau eux que je vais chercher tandis que je couvre ma main de la sienne et me dresse sur un coude pour me rapprocher d’elle. Nos visages se font face, proches. Très proches.
Je la trouble, j’en suis certain maintenant. Mais avec elle, je suis incapable de dire si c’est une bonne ou une mauvaise chose. Elle ne recule pas en tout cas alors je poursuis mon investigation à tâtons. De mon autre main, je viens englober un côté de son visage et enfouis mes doigts dans ses cheveux qui sont doux comme de la soie. Je me rapproche encore, mon nez vient frôler le sien alors que je ne vois plus que sa bouche. Rouge, mutine, tentante comme le sang qui est devenu ma seule nourriture, mon seul moyen de continuer à vivoter un peu. Je sais que je vais devoir m’arrêter avant mais j’ai envie de la goûter. Juste une fois.
Au moment où cette pensée traverse mon esprit, un éclat de voix sonore retentit dans le couloir et brise la magie de l’instant, perçant notre bulle.

Putain qu’est-ce que je suis en train de faire ?
Je recule, retire ma main de sa peau et me remet assis comme un ressors. Je passe une main lasse sur mon visage et enfile rapidement mon tee-shirt. On mélange pas travail et affaire ! C’est la règle de base !
Sans compter qu’elle n’aime pas être touchée et moi je la tripote comme un connard. J’ai beau parfois agir comme tel, j’en suis pas un, au fond.

- Désolé…je me gratte la gorge et poursuis. Merci pour…les protections. Vous prenez votre rôle très à coeur... Ça risque d’être utile, la prochaine réunion est fixée à la semaine prochaine. Mais comme je l'ai dit, va pas falloir s'attendre à des miracles tout de suite.

Voilà...reparler boulot, c'est bien moins propice au atmosphère tendue et sexuellement chargée. enfin pour moi en tout cas. Rappel que finalement, tout n'est pas mort en moi. Je me tourne lentement vers elle, juste pour m’assurer qu’elle va bien et que j’ai pas poussé le bouchon trop loin. Je devrais même pas en douter. Rien ne vient ébranler "Madame". Je vois pas pourquoi je ferai exception.  
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Simone Montespan
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Simone tressaille presque imperceptiblement lorsque Bertus emprisonne sa main sur son torse. Elle aurait du rompre le contact, ne pas s'attarder... Pourquoi l'a-t-elle fait ? Incapable d'analyser son propre comportement, Madame se crispe alors que le vampire se redresse lentement. Elle doit arrêter cela tout de suite, il outrepasse les limites qu'elles s'est toujours fixées. Il les rend vagues, floues et poreuses. Tétanisée, elle le laisse malgré tout approcher. Frémissements. Ses doigts mâles investiguent sa joue, sa chevelure, son intimité. Un voile de panique agite ses prunelles bleues. Ses pupilles suivent cette main intruse à l'orée de sa vision, avec méfiance et incompréhension. Sa peau glacée frisonne, pourtant, d'expectative. Son âme lui envoie des signaux contraires.
Coupe, romps, fuis.
Apprécie, abandonne, soupire.
Paralysée entre l'angoisse de cette soudaine proximité et l'incapacité à se décider sur la marche à suivre, elle ne freine pas la dangereuse progression de Bertus. Son regard sur elle est si intense qu'elle ne voit pas comment lui échapper. Simone déglutit.

En ai-je réellement envie ?

Le monde extérieur se rappelle à eux, éclaboussant l'instant de gêne et de regrets. Bertus a la sagesse de s'éloigner et il semble à Simone que ses poumons décédés retrouvent un semblant d'oxygène absent.

- Désolé.

Elle ne répond pas, le visage tourné vers la fenêtre, vers le point d'horizon le plus opposé au regard du vampire. Simone passe ses phalanges gracieuses dans ses cheveux, comme pour cacher son visage derrière leurs rideaux.

- Merci pour…les protections. Vous prenez votre rôle très à coeur...
- J'ai promis à votre frère de veiller sur vous
, déclare-t-elle d'une voix parfaitement contrôlée.

Elle s'emploie à ranger lentement son matérielle dans sa pochette.

- Ça risque d’être utile, la prochaine réunion est fixée à la semaine prochaine. Mais comme je l'ai dit, va pas falloir s'attendre à des miracles tout de suite.
- Toute information sera bonne à prendre. Dans la mesure où nous ne savons rien ou presque de leur structure, hiérarchie et projets en cours.


Elle se lève, à nouveau maitresse d'elle-même et de la situation.

- Je dois y aller, le jour va bientôt se lever. Je vous rendrais visite tous les dix jours environ pour rendre compte de votre progression. Plus vous gagnerez leur confiance, plus ils exigeront des garanties de votre allégeance. Tâchez de ne pas vous trahir, mais n'hésitez pas à faire appel à moi en cas de difficultés.

Madame enfile élégamment son trench qu'elle noue à la taille. Elle s'interrompt, sa vision entrant en collision avec la pile de dessins posés en vrac sur la commode. Elle effleure ce portrait d'elle si criant d'une vérité qu'elle n'a jamais entrevue d'elle-même.

- Me feriez-vous l'honneur de le garder ? demande-t-elle soudain, les yeux toujours fixés sur le croquis au fusain. Je n'ai pas l'habitude d'inspirer qui que ce soit....

Bertus surprend alors une expression inédite sur son profil, mélancolique et fragile. Une tendresse fugace et déjà envolée.

- Voulez-vous bien ? insiste-t-elle avec humilité. S'il vous plait.

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- Merci pour…les protections. Vous prenez votre rôle très à coeur...
- J'ai promis à votre frère de veiller sur vous.
- Kaelig a pas à s’inquiéter pour moi.

L’instant de panique est passé. Madame remonte sa muraille, retrouve le contrôle et moi la certitude que ce que j’ai pris pour une invitation était loin d’en être une. Si je me sens minable à l’intérieur, je n’en montre rien et préfère allumer une cigarette, assis au pied du lit. Maitresse nicotine est bien plus simple et ne me déçoit jamais. Je lâche le tourbillon d’émotions qui m’agite avec la fumée.

- Ça risque d’être utile, la prochaine réunion est fixée à la semaine prochaine. Mais comme je l'ai dit, va pas falloir s'attendre à des miracles tout de suite.
- Toute information sera bonne à prendre. Dans la mesure où nous ne savons rien ou presque de leur structure, hiérarchie et projets en cours.

Elle se redresse, visage composé et attitude tranquille. Comme si rien ne s’était passé. D’un côté, tant mieux. Ça évitera les situations gênantes par la suite puisqu’on sera amené à se côtoyer souvent. Et puis de l’autre je lui en veux d’être si calme alors que sa proximité m’affecte clairement.
Fini les conneries, Bertus ! Plus d’interprétation qui m’arrange. C’est une associée. Point barre.

- Je dois y aller, le jour va bientôt se lever. Je vous rendrais visite tous les dix jours environ pour rendre compte de votre progression. Plus vous gagnerez leur confiance, plus ils exigeront des garanties de votre allégeance. Tâchez de ne pas vous trahir, mais n'hésitez pas à faire appel à moi en cas de difficultés.
- Je sais. J’ira aussi loin que possible.
Elle fixe mes dessins, frôle son portrait du bout des doigts.
- Me feriez-vous l'honneur de le garder ? Je n'ai pas l'habitude d'inspirer qui que ce soit...
Je la dévisage, un peu surpris par l’étonnante fragilité qui perce sous le masque une fraction de seconde.
Plus d’interprétation on a dit.
- Voulez-vous bien ? S'il vous plait.
Je hausse les épaules, nonchalant.
- Si vous voulez. Je les garde pas de toute façon. C’est faux, je conserve les plus réussi dans un bloc. Je serai au rapport dans dix jours, Madame. Envoyé un message avant de passer si ça vous fait rien.

Moi aussi faut que je réinstalle des barrières sinon j’y arriverai pas.
J’ai soudain sa veste en ligne de mire et au moment où je relève la tête, sa main fraîche se pose sur ma joue. J’entends à peine sa demande de rester prudent, les yeux dans les siens.
Plus d’interprétation !
Mais pourquoi est-ce qu’elle revient toujours où moment où j’arrive à me convaincre que je me fais des films ? C’est sans doute sa façon de me materner un peu. Sauf que j’ai pas besoin de ça. Je profite de la caresse deux secondes en marmonnant que je suis toujours prudent et me dérobe en reculant la tête.
Elle récupère alors ses affaires et ressort, laissant derrière elle son parfum et celui plus amer des regrets.

*******


Trois semaines plus tard.


Agité comme un lion en cage, je déambule dans ma chambre ravagée par ma colère, clope au bec, bouteille de Tuiça dans la main. Les meubles sont sans dessus dessous, les draps arrachés au lit, mes dessins jonchent le sol et la lampe de chevet git par terre, brisé.
Je sais que j’aurais pas du me laisser aller comme ça, mais ma fureur gronde souvent bien plus fort que ma raison.
Et elle n’a fait que grimper depuis quelques semaines.

D’abord on m’a demandé de prendre part à une attaque sur l’un des miens, pour consolider ma place dans le groupe. J’ai refusé tout net avec une autorité naturelle et tranquille, rétorquant que mes problèmes familiaux ne concernent que moi et que j’ai pas besoin de vampires de seconde zone pour les régler, au moment où je l’aurais choisi.

A la place on m’a demandé de prendre part à un massacre dans une fête clandestine. Je l’ai fait, visage fermé, j’ai tué des humains et ai faire croire que je m’en étais nourri. Si j’ai absolument rien montré hormis le facies d’un tueur au sang froid et mort, j’ai accusé le coup par la suite. Je sais pourquoi je le fais mais je peux pas m’empêcher de me détester pour ça et j’ai même pas réussi à en parler à Simone. Après la mort de celui qui m’a transformé, j’ai juré que ma chasse ne concernerait plus jamais un humain.
J’ai pas su respecté ma propre parole. Pour la bonne cause. Vraiment ? J’en suis plus si certain.

Mais après la réunion qui a eu lieu il y a deux jours, Saram est venu me voir.
Cet espèce d’enfant de salaud s’est venté devant moi, sourire aux lèvres, d’avoir attaqué mon neveu et tenté une transformation sur son petit copain. Sur le fil du rasoir, je lui ai collé la raclée du siècle et mes dagues m’ont fortement chatouillé les doigts en lui ordonnant de laisser ma famille tranquille sinon il y passait. J’ai prétexté que je laisserai personne me voler ma vengeance et que les Taur sont ma chasse gardée. Je sais pas si mon numéro a vraiment pris et à la rigueur je m’en fous. Certains m’ont regardé avec un peu plus de méfiance, d’autres avec une sorte de respect. Je suis parti en leur lançant que je me foutais de leur opinion et que ce qui vaut pour Saram est valable pour tous les autres.

Je suis rentré et j’ai prévenu Simone aussitôt. Depuis plus de nouvelle. Je lui ai demandé de passé dès que possible et l’attente me tue et aucune fatigue humaine ne vient jamais interrompre le fil de mes pensées ou inquiétudes.    
Enfin j’entends ses pas caractéristiques dans le couloir. J’ai laissé la porte ouverte et elle pénètre dans ma chambre quelques secondes plus tard.

- Putain c’est pas trop tôt ! Je l’accueille avec hargne et passe ma main libre dans mes cheveux pour me calmer. Une lampée de Tuiça et j’attaque à nouveau sur un ton moins incisif.  
- Comment vont les gosses ? Et Kaelig ? Rahat j’suis désolé de pas avoir eu l’info avant ! Ce connard …ce putain de foutu connard ! J’ai pas pu le tuer mais il a mangé sévère. Peut-être que j’ai grillé ma couverture mais je m’en fous…
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Simone Montespan
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Les Hurlants n'ont pas tardé à faire parler d'eux. Des réunions protestataires, ils sont passés aux actes terroristes. Une rave party clandestine là, un groupe de campeurs ici, et puis... Les enfants. Madame ne comprend pas pourquoi son espion la laisse sans nouvelles depuis des semaines. Ces morts, cette tragédie, tout cela aurait pu être évité si Bertus avait communiqué à ce sujet. S'il avait fait son travail. Madame est en colère. Une part de Simone se sait parfaitement injuste, elle est consciente que son rôle est difficile à tenir et qu'il doit certainement agir au mieux; Une autre est terrifiée à la perspective que ce silence soit dû à une mort prématurée. Cette fraction là, alimente son courroux de manière irraisonnée.

Contre elle même.

Lorsqu'elle pousse la porte de la chambre n°01 du "Lost Paradise", elle découvre que le mobilier a été retourné par un typhon. Bertus, tel un taureau furieux dans son enclos, a laissé éclater sa frustration de la même manière qu'Asmodée dans ses crises immodérées de rage. Un luxe dont elle ne dispose pas.

Les hommes.
Vraiment...

- Putain c’est pas trop tôt !

Elle referme délicatement la porte sur eux, accroche le dispositif magique d'isolement à la poignée et retire ses lunettes fumées et son foulard en soie avec son élégance accoutumée.

- Ce n'est pas moi qui suis coupable de retard, Bertus, réplique-t-elle froidement.

Son beau visage aussi laiteux que de la porcelaine fine est hermétiquement fermé.
Bertus pue l'alcool d'ici. Il a bu, fumé et comme cela n'avait guère d'effets, il a usé les meubles avec ses poings.

- Comment vont les gosses ? Et Kaelig ? Rahat j’suis désolé de pas avoir eu l’info avant !
- Vous pouvez
, claque-t-elle sans concession, incapable de modérer sa propre langue.
- Ce connard …ce putain de foutu connard ! J’ai pas pu le tuer mais il a mangé sévère. Peut-être que j’ai grillé ma couverture mais je m’en fous…
- Pas moi,
fustige-t-elle sèchement. Défoncer les meubles, les dents du coupable, votre couverture... J'imagine que ça a du vous soulager sur l'instant, disons, une poignée de secondes, et après ?....Pour quel bénéfices ? Aucun ! Absolument aucun. Quelle stupidité crasse !

Son ton est d'un calme létal, chaque mot porte avec une précision chirurgicale. L'ire de Madame et bien plus terrible que le tsunami qui a emporté cet appartement. Ses prunelles glacées l'assassinent sans la moindre concession.
Un silence file, où Simone s'exhorte à dénouer ses nerfs. Pour se faire, elle s'emploie à ramasser les dessins éparses. Bertus l'a encore dessinée, à plusieurs reprises, on pourrait même dire à profusion. elle entrouvre les lèvres, perturbée par ces esquisses fiévreuses, magnifiques et par trop éloquentes. Elle s'autorise à fermer les yeux, le temps d'une respiration.

- Veuillez m'excuser. fait-elle après une expiration, le ton adouci. Je passe ma frustration sur vous comme vous, vous punissez le mobilier.

Elle se tourne lentement vers lui.

- Sorin a été traumatisé mais il est indemne. Je ne peux pas en dire autant de Leonard.

Elle porte inconsciemment une de ses mains à son diaphragme, reflexe ancien d'une sensation d'étouffer de l'époque où elle était sommée de porter un corset. A présent absent, le sentiment de manquer d'air l'étreint toujours quand elle est ébranlée.

- Il s'est transformé. Kaelig et Sorin l'ont retrouvé chez lui, enfermé à double tour dans sa chambre par sa mère après qu'il ait tué son père en lui suçant le sang jusqu'à le transformer en goule. Il était à demi statufié, affamé et terrorisé. Sa voix d'ordinaire si composée se brise. ... Il est si jeune Bertus... Si jeune....

Simone éprouve un chagrin terrible pour ce jeune garçon à qui la vie souriait à pleine dents, pleine de promesses, de soleil et de chaleur. L'Après-vie est un choix qu'on ne lui a pas laissé. Son émotion vive perce derrière sa retenue. Elle refoule une montée de larmes inappropriée, avale une nouvelle goulée d'air avant de poursuivre, d'une voix qu'elle espère ferme.

- Il me faut du concret, Bertus. Tâchons d'être constructifs, voulez-vous.... ?

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Madame is not amused.
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Bertus Taur
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Madame se défait de ses atours et balance avec une froideur qui me fait voir rouge.
- Ce n'est pas moi qui suis coupable de retard, Bertus.
- Quoi ? Qu’est-ce que vous insinuer au juste ?

Elle est aussi froide et fermée qu’une statue. Comment fait-elle putain ? Comment arrive-t-elle à rester si hermétique aux évènements et aux sentiments ?

- C’est pas le plus important…Comment vont les gosses ? Et Kaelig ? Rahat j’suis désolé de pas avoir eu l’info avant !
- Vous pouvez.
Je lui lance un regard furibond mais poursuis et fais mine de ne pas avoir entendu le ton chargé de reproches.
- Va falloir arrêter avec ces accusations voilées, si vous avez quelque chose à dire, putain dites-le ! Je vais pas supporter vos petites piques bien longtemps. Ce connard …ce putain de foutu connard ! J’ai pas pu le tuer mais il a mangé sévère. Peut-être que j’ai grillé ma couverture mais je m’en fous…
- Pas moi. Défoncer les meubles, les dents du coupable, votre couverture... J'imagine que ça a du vous soulager sur l'instant, disons, une poignée de secondes, et après ?...

Je m’approche d’elle, envoyant valser contre un mur une petite table ronde, seule rescapée du carnage, frémissant de colère, le regard bouillonnant et l’injustice de ses remontrances emplissant ma bouche d’amertume. Si Madame a la colère froide, la mienne brûle tout sur son passage.  

- Vous vous foutez de ma gueule ? Vous n’avez aucune idée de comment gérer cette mission, c’est bien pour ça que c’est moi qui m’y colle ! Le blabla et les jolies tournures valent que dalle avec eux. Y’a que la force et les poings qui fonctionnent. J’ai ordonné à ce bâtard de pas toucher aux miens parce qu’ils étaient ma chasse gardée et que je le démontais si jamais quoique ce soit leur arrivait sans mon accord. Or il vient me foutre ses crimes à la gueule avant hier et je vous ai tout de suite alerter. Si j’avais laissé couler on m’aurait pris pour un faible et c’est pas comme ça que je vais gagner le respect de tous ces enfoirés de terroristes ! Soit ça passe, soit ça casse, mais j’ai pas eu le choix, compris ?
- Pour quel bénéfices ? Aucun ! Absolument aucun. Quelle stupidité crasse !

J’avance encore et essaie de contenir la fureur qu’elle invoque comme si elle savait exactement sur quel bouton appuyé. Ma voix roule, gronde et finit par emplir la pièce.

- Vous croyez que ce genre de mission se fait simplement ? Sans aucun sacrifice ? Moi je savais que non, « Majesté ! » mais j’ai accepté quand même ! Je suis en train de vendre les bouts d’âme qui me reste pour vous, alors la moindre des choses c’est de pas venir me cracher à la gueule mon incompétence ! Vous croyez pouvoir faire mieux ? Bah allez-y, je vous en prie. Allez tuer des pauvres gosses pour tenir votre rôle, faites-leur donc croire que ça vous amuse de jouer au chasseur d’humains et de les entendre supplier pour que vous les épargner ! Faites tout ça vous-même !

Je ponctue ma tirade rageuse en envoyant la bouteille, dont il ne reste qu’un fond, contre le mur. Elle y explose en mille morceaux puis je me laisse tomber sur le matelas, les yeux fixés sur mes mains, coupables de la mort d’innocents.

- Veuillez m'excuser. Je passe ma frustration sur vous comme vous, vous punissez le mobilier.
- Ouais, sauf que le mobilier s’en contrefout que je passe mes nerfs sur eux, que je balance sur un ton amer.
- Sorin a été traumatisé mais il est indemne. Je ne peux pas en dire autant de Leonard.
Je déglutit difficilement, soulagé même si je sens que la suite sera plus difficile à entendre.
- Il s'est transformé. Kaelig et Sorin l'ont retrouvé chez lui, enfermé à double tour dans sa chambre par sa mère après qu'il ait tué son père en lui suçant le sang jusqu'à le transformer en goule. Il était à demi statufié, affamé et terrorisé. Il est si jeune Bertus... Si jeune...

C’est l’émotion dans sa voix qui me fait relever la tête. C’est la première fois que je la vois aussi touchée. Je ferme les yeux, incapable de faire face à la culpabilité qui m’étreint et ne les réouvre que pour les planter sur le sol. Je porte ma cigarette à moitié consumée à ma bouche et avale une longue bouffée de tabac.

- Je sais…J’aurais dû me méfier plus que ça…j’aurais dû…
Je vais pas plus loin, parce que je ne sais pas ce que j’aurais pu faire de plus au final…  
- Il va avoir besoin d’aide…je suppose que vous allez vous en occuper…
- Il me faut du concret, Bertus. Tâchons d'être constructifs, voulez-vous.... ?

Mais Madame est déjà passée à autre chose. Pourquoi s’attarder sur les gens après tout hein ? Je suis sans doute un peu injuste moi aussi mais j’ai toujours du mal avec ces percés de sentiments qu’elle ravale avec une vitesse aussi surhumaine que sa nature.
Je me redresse, ma colère non pas calmée mais maitrisée au moins et vais ouvrir un tiroir de la commande ou je trouve le dossier sur les Hurlants.

- Le vampire qui a attaqué les mômes s’appelle Saram. J’ai réussi à le prendre en photo, je vous l’enverrai. C’est qu’un sous-fifre qui essaie de se faire bien voir en étant stupide et cruel. Il brigue une place de lieutenant.

Je lui sors ensuite les photos des quatre personnages qui l’intriguait tellement le jour de notre rencontre et lui tend celui du barbu.

- Kolbeinn Assonar, un islandais, vampire et vieux avec ça. Taiseux mais respecté. C’est lui qui chapote les vampires du groupe et accessoirement c’est à lui que je dois rendre des comptes. Anton Fiara, vampire et roumain, clairement lui je le sens pas. Me demander pas pourquoi c’est juste mon instinct qui parle. Il a clairement la haine vindicative. Y’en a deux autres mais je les ai pas encore rencontré vraiment. Melvin Hawkins, le p’tit jeunot et l’autre c’est un loup chef de meute des Abyssaux. Les lieutenants se font appeler « Gheare » ou « Griffes ».
Ensuite y’a le dandy, un compatriote à vous, que j’ai à peine croiser et qui me colle franchement des frissons pas agréables dans le dos. C’est un sorcier, mais je l’ai jamais vu à l’œuvre. On raconte qu’il a échappé à la mort mais j’en sais pas plus… et puis il a toujours ces foutus papillons qui tournent autour de lui, comme s’ils étaient…apprivoisés.
Enfin y’a ce gars  Fahim Dahmani. C’est un djinn très vieux et proche d'Anton. Mais j’en sais pas beaucoup plus. Leur relation est tellement nébuleuse qu’elle en devient suspecte.  Quoi qu’ils manigancent…ces gars sont dangereux et sont loin d’être tous des fanatiques sans cervelle…


Je laisse planer un silence en finissant ma cigarette.

- Voilà… c’est tout ce que j’ai pu récolter en quelques semaines, votre Majesté…

Je me sens infiniment las et mes épaules s'affaissent.  
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Simone Montespan
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Simone, stoïque- en façade- du moins- contemple le saccage systématique opéré par Bertus. Elle ne bouge pas, rigide, campée solidement sur sa dignité. A l'intérieur tout s'effrite. Alors, lorsque le vampire évoque les morceaux de son âme qu'il lui sacrifie, elle a l'impression que tout son édifice s'écroule sur ses fondations.

Implosion.

Bertus, aussi las qu'elle ne l'est, lui fait un rapport aussi complet que possible. Mue par un besoin irrésistible de s'occuper les mains, elle ramasse les bibelots qui peuvent être encore sauvés, remet la table sur ses pieds, puis une chaise. Elle regroupe les vêtements qu'elle plie grossièrement et pose dessus. Elle défroisse avec une délicatesse particulière les croquis abimés par une rage féroce et les glisse sur le matelas à côté de leur auteur. Elle s'emploie ensuite à récupérer les tessons de la bouteille en milles morceaux, se coupe les mains se faisant mais n'en a cure. Elle suçote son pouce tout en rangeant, obstinément.
Remettre de l'ordre.
Chasser l'émotion.
Garder sa contenance, son aplomb.
Rester forte et douée de raison.


C'est son rôle.

Je ne peux ni pleurer, ni crier, ni me révolter.
Je dois avancer.
Pour Leonard.
Pour Bertus.
Pour Malsheem.

- Voilà… c’est tout ce que j’ai pu récolter en quelques semaines, votre Majesté…

Simone vient s'asseoir auprès de lui, déplaçant les dessins sur ses genoux. Les coupures de ses doigts ont déjà disparu. Elle est épuisée.

- Leonard a à peine dix-huit ans. Sa mère n'a pas supporté de voir son enfant devenir "le monstre qui a dévoré son mari". Il a été préférable de lui effacer la mémoire. Elle  ne se rappelle pas avoir eu un enfant et avoir été mariée. C'est infiniment éprouvant pour ce jeune garçon de perdre autant en une seule fois. Le monde était si lumineux hier et à présent, je dois lui expliquer la noirceur de notre univers, sa violence et ses codes. Je dois endosser, une fois de plus, le rôle d'oiseau de mauvais augures. Il ne comprend pas, mais qui le pourrait ?

Ses paumes à plat sur les esquisses écornée s'efforcent de ne pas trembler.

- J'ai choisi de devenir sa Mère-en-Ténèbres et de l'élever comme un fils. Je n'ai jamais enfanté, de mon vivant, et je ne souhaitais pas engendrer après ma mort. L'idée... L'idée même me répugne comme de boire à la veine. Mais quand je l'ai vu, désemparé et perdu, tout mon être s'en est trouvé secoué. Je n'avais pas éprouvé pareille émotion depuis... depuis que je vous ai vu pleurer.

La confession s'égraine toute seule, sans qu'elle ne parvienne vraiment à la juguler.

- Je suis désolée, Bertus, de vous obliger à faire tant de sacrifices alors que vous avez déjà tant perdu, déclare-t-elle d'une voix qu'elle tente de garder stable. Je suis désolée d'être désespérée au point de vous demander de le faire. Elle s'est tournée vers lui et le fixe avec ses immenses yeux bleus miroitants. Pardonnez-moi d'être celle que je suis et....Merci... De me permettre d'avancer malgré tout.

Son sourire est d'une tristesse infinie.

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Bertus Taur
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Ce petit manège m'agace. Comme si elle ne pouvait pas supporter la vue de choses brisées, cassées, sans dessus dessous. Pourtant ça arrive parce que c'est ça la vie. Elle cherche absolument à remettre de l'ordre à refaçonner les choses pour qu'elles soient plus acceptables et moins dérangeante à la vue.
Elle vient finalement s’assoir à mes côtés et m’explique la situation de nouveau vampire de notre charmante communauté.

- J'ai choisi de devenir sa Mère-en-Ténèbres et de l'élever comme un fils. Je n'ai jamais enfanté, de mon vivant, et je ne souhaitais pas engendrer après ma mort. L'idée... L'idée même me répugne comme de boire à la veine. Mais quand je l'ai vu, désemparé et perdu, tout mon être s'en est trouvé secoué. Je n'avais pas éprouvé pareille émotion depuis... depuis que je vous ai vu pleurer.


C'est là que moi je comprends. Ce qu'elle fait c'est pas une façon détachée de nier l'existence du cyclone qui a sévi mais c'est simplement de sauver ce qui peut l'être, réparer ce qui peut l’être…  c'est pour ça qu'elle a accepté de prendre ce gamin sous son aile sans rechigner. Même si ça fait d’elle celle qui recevra en pleine face toute ses récriminations et son désespoir.

- Je compatis sincèrement au sort de ce gosse. Ce qui lui arrive est clairement pas juste. Mais dans son malheur il aura un guide bienveillant dans cet univers terrifiant. Et ça joue beaucoup. Il s'en rendra certainement pas compte tout de suite et il va vous falloir des trésors de patience mais...vous les avez. Ça lui permettra d'accepter un jour, peut être qu'il aura cette chance lui.
Je pousse un profond soupir et lui tend machinalement le reste de ma cigarette.
- Je ne sais pas si j’en serais capable s’ils me le demandent…de transformer quelqu’un… Je sais pas si je pourrais…allez jusque là.
- Je suis désolée, Bertus, de vous obliger à faire tant de sacrifices alors que vous avez déjà tant perdu. Je suis désolée d'être désespérée au point de vous demander de le faire.
Nos regards se croisent et j’y décèle les prémices de ses larmes, de son réel chagrin et de sa compassion.
- Pardonnez-moi d'être celle que je suis et... Merci... De me permettre d'avancer malgré tout.

Encore une fois il y a quelque chose qui passe entre nous, une forme de compréhension. On sait parfaitement, à cet instant précis, le rôle qu’on a à jouer et combien celui de l’autre n’est pas facile. Lentement et sans préméditation, ma main trouve la sienne et nos doigts se mêlent. Ma tête ploie vers elle et mon front vient se poser contre le sien.

- Ca va aller pour moi. J’ai justement plus grand chose à perdre et comme je vous l’ai dit je savais plus ou moins dans quoi je m’engageais. Mais…j’ai juste pas besoin que vous veniez remuer la culpabilité qui me ronge déjà. On v y arriver Simone, je vous le promets. Ma voix se fait porteuse d'une férocité et d'une conviction dont je me croyais plus capable. J’irai jusqu’au bout. Mais il va falloir que vous acceptiez que tout n’ira pas toujours parfaitement selon le plan…Les gars en face sont près à tout, il faut que vous le soyez aussi. Même si ça signifie le sacrifice de pions parce que la partie qui s’est engagée est sans pitié.

Je laisse filer un silence, conscient que le premier pion à offrir en sacrifice, c'est moi.

- Vous pourrez dire à Kaelig...et aux gosse...que je suis désolé ?

Je me redresse et lâche sa main.

- Pardon pour ça…j’ai juste senti…comme vous avez dit déjà ? Ah oui…que vous aviez besoin de connexion… et puis oubliez pas que je fais pas ça que pour l’honneur et la gloire. Je veux mon soleil à moi et quitter cette piaule de merde.
En parlant de ça, je scanne l’état de la pièce avec une grimace et lâche d’un ton plus léger.  
- Rahat…j’y suis pas allé de main morte. Ce qui est très ironique quand on y pense… Vous auriez pas un sorcier réparateur de meuble dans vos connaissances par hasard ?
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Simone Montespan
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La cigarette est accueillie comme une véritable ambassadrice de paix. Simone en tire une bouffée salutaire avant d'écraser ce qu'il reste de mégot dans le cendrier qui a miraculeusement survécu au cataclysme.
Lorsque Bertus  sert sa main, Simone ne fuit pas son contact, elle en même soif. Elle ferme les yeux quand leur front entre en communion.

- Ca va aller pour moi. J’ai justement plus grand chose à perdre et comme je vous l’ai dit je savais plus ou moins dans quoi je m’engageais. Mais…j’ai juste pas besoin que vous veniez remuer la culpabilité qui me ronge déjà.
- Excusez-moi.... Pour cela.
- On va y arriver Simone, je vous le promets. J’irai jusqu’au bout. Mais il va falloir que vous acceptiez que tout n’ira pas toujours parfaitement selon le plan…
- Bertus, j'ai des centaines d'année de plus que vous, mais vous tentez tout de même de me donner une leçon de vie ?
Elle a ce petit sourire, témoin d'un regain de dérision piquante.
- Les gars en face sont près à tout, il faut que vous le soyez aussi. Même si ça signifie le sacrifice de pions parce que la partie qui s’est engagée est sans pitié.

Simone a toujours eu le sens des réalités, cependant, il n'a jamais pris le dessus sur son coeur. Son idéalisme demeure inchangé et elle ne le sacrifiera pas au cynisme. Pragmatique, oui, mais avec des principes.

- Vous pourrez dire à Kaelig...et aux gosse...que je suis désolé ?

La vampire hoche brièvement la tête, sourire fantomatique à l'appui. Elle chasse l'humidité inconvenante qui perle sous ses yeux, d'un geste discret. Madame est d'une somptueuse dignité.

- Pardon pour ça…j’ai juste senti…comme vous avez dit déjà ? Ah oui…que vous aviez besoin de connexion… Elle pose sur lui un regard étrange et une nouvelle fois chargé d'une émotion difficile à décrypter...et puis oubliez pas que je fais pas ça que pour l’honneur et la gloire. Je veux mon soleil à moi et quitter cette piaule de merde.

Elle grimace.

- Votre sens de la décoration laisse en effet à désirer. Vous brisez quelques règles élémentaires de Feng Shui, déclare-t-elle avec un air pince-sans-rire.
- Rahat…j’y suis pas allé de main morte. Ce qui est très ironique quand on y pense… Vous auriez pas un sorcier réparateur de meuble dans vos connaissances par hasard ?

Simone laisse échapper un petit rire impromptu -imprévu-, qui lui découvre les dents qu'elle a grandes et blanches. Elle cache sa bouche par reflexe pavlovien, étouffant cet élan trop spontané d'hilarité.

- Je crains de ne pas avoir cela en stock, Monsieur Taur. Il va vous falloir changer de chambre et vous montrer particulièrement accorte avec la maitresse d'hôtel, fait-elle avec un soupçon de malice tapie dans ses fossettes. Malgré l'albâtre de son teint, il subsiste ça et là quelques tâches de rousseur presque invisibles. Bertus... souffle-t-elle avec ton bien plus de sérieux. Il faut que je vous confesse quelque chose. Votre silence appuyé par les actions en chaine de nos adversaires m'ont fait craindre le pire pour vous. Il faut que vous soyez conscient de cela : le combat que nous menons est certes ardu et épineux face à des adversaires sans foi, ni loi, néanmoins je compte mener cette guerre sans trahir mes valeurs et mes convictions. Elle plante son regard d'un azur intense sur lui, le visage grave. Je ne sacrifie aucun pion car il me sont tous importants. TOUS. Comprenez-vous ?

Je ne veux pas vous perdre, Bertus.
Je ne perdrais plus jamais personne.

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- Vous auriez pas un sorcier réparateur de meuble dans vos connaissances par hasard ?

Simone rit et couvre aussitôt sa bouche. Je la regarde en coin, un sourire sur les lèvres. Est-ce qu’elle contrôle à ce point son image qu’elle ne s’autorise même pas à rire ? Si c’est le cas je trouve ça très triste.

- C’est pas parce que la situation est merdique que vous avez pas le droit de rire hein… promis je vous dénoncerai pas. Et à vrai dire que je préfère entendre ça qu’une répartie sarcastique dont vous avez le secret. Du coup, je suppose que ça veut dire non pour mon sorcier ?

- Je crains de ne pas avoir cela en stock, Monsieur Taur. Il va vous falloir changer de chambre et vous montrer particulièrement accorte avec la maitresse d'hôtel.
Cette fois c’est moi qui ricane tout en notant l’apparition de charmantes fossettes sur ses joues.
- On sait tous les deux que le charme c’est clairement mon point fort ! Je vais sans doute devoir changer d’hôtel donc…fais chier…j’aurais pu tomber sur bien pire.
- Bertus... Il faut que je vous confesse quelque chose.
La conversation prend à nouveau un tour plus sérieux et je me tourne cette fois complètement vers elle, inquiet et curieux. Qu’est-ce qu’elle a donc à avouer ?

- Votre silence appuyé par les actions en chaine de nos adversaires m'ont fait craindre le pire pour vous. Il faut que vous soyez conscient de cela : le combat que nous menons est certes ardu et épineux face à des adversaires sans foi, ni loi, néanmoins je compte mener cette guerre sans trahir mes valeurs et mes convictions.

Je vrille mes yeux dans les siens. Entendre qu’elle s’inquiète pour moi réchauffe un peu mes veines mais j’arbore sans doute une expression un peu triste.

- Vous inquiétez pas. Vous n’allez rien trahir du tout.

Parce que c’est moi qui trahirais les miennes pour préserver les vôtres.
C’est moi qui suis en première ligne. J’ai même déjà commencé. Tuer des humains, des innocents que moi et mes ancêtres ont a toujours juré de protéger. Mais je l’ai fait. Et je recommencerai. Parce que moi j’ai pas grand-chose à apporter à ce nouveau monde alors que Simone s’est déjà érigé en rempart inébranlable contre les atrocités qui se déversent sur le monde. C’est d’elle dont il a besoin. Elle, avec ses valeurs et ses convictions intactes.
- Je ne sacrifie aucun pion car ils me sont tous importants. TOUS. Comprenez-vous ?

Je ne peux pas nier que ses mots me font quelque chose. Ca fait presque quarante ans que je ne suis plus rien pour personne. Mon sourire se fait un peu plus franc tandis que j’observe son regard se durcir d’une volonté farouche.  

- Ouais, m’dame, j’ai bien compris. Vous êtes une associée très prévenante. Reste que je suis un agent double, l’oubliez pas non plus, les choses peuvent vite tourner au vinaigre. Mais si je peux, je vais essayer de sortir vivant de ce nid de vipères. Enfin vivant…façon de parler, évidemment. On verra à la prochaine réunion si ma couverture tient toujours.

Je me laisse doucement tomber sur le matelas défait, franchement éreinté.
- Pourquoi je me sens si fatigué ? Je devrais pas non ? Ca vous arrive aussi d’avoir des vieux réflexes ou reliquats de …quand vous étiez en vie ? Si vous avez un petit guide de ce qu’il faut savoir sur sa nature de vampire, je suis pas contre. Mon… père en Ténèbres, c’est bien comme ça que vous dites ?... était vraiment à chier.    
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Simone Montespan
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- Ouais, m’dame, j’ai bien compris. Vous êtes une associée très prévenante.
- Vous frôlez l'impertinence, Bertus, attention...
Fait-elle avec un sourire en coin.
- Reste que je suis un agent double, l’oubliez pas non plus, les choses peuvent vite tourner au vinaigre. Mais si je peux, je vais essayer de sortir vivant de ce nid de vipères.
- C'est tout ce que je souhaitais vous entendre dire. La mission est une chose, mais rester vivant demeure le plus important.
- Enfin vivant…façon de parler, évidemment.
- Je sens que je vais avoir droit à cet humour de cimetière à chaque visite...
soupire-t-elle.
- On verra à la prochaine réunion si ma couverture tient toujours.
- Si ça n'est pas le cas, nous viendrons vous extraire de là. C'est bien compris ?

Bertus tombe à la renverse sur son lit défait. Il a l'air au bout du rouleau. Ils le sont tous les deux.

- Pourquoi je me sens si fatigué ? Je devrais pas non ?
- Être vampire ne vous épargne pas la fatigue ou la maladie, Bertus. Nous avons nos limites même si celles-ci sont situées plus haut que le commun des mortels. Nous n'avons pas besoin de dormir, c'est un fait, néanmoins, ménager des phases de repos permet une meilleure régénération mentale et énergétique. L'épuisement moral est sans doute le plus pernicieux : puisque le corps d'un "mort" est moins enclin à nous envoyer des signaux d'alarmes, la fatigue impacte alors la psyché. Vous vous êtes rongé les sangs et les nerfs, vous vous faites violence pour jouer un rôle, vous êtes las et c'est bien normal. Il faut vous nourrir davantage et ne pas négliger des moments d'inertie.
- Ca vous arrive aussi d’avoir des vieux réflexes ou reliquats de …quand vous étiez en vie ?


Simone émet un petit rire, très discret, une nouvelle fois tout en tripotant les dessins sur ses genoux.

- Ca faisait quarante cinq ans que j'avais réussi à me désintoxiquer de la cigarette. J'ai repris à cause de vous... Elle le regarde à la dérobée. Même après deux cent ans, j'ai toujours l'impression de porter un corset, et la sensation d'étouffer avec. Comme un membre fantôme qui me hanterait...

Elle n'a jamais évoqué cela avec qui que ce soit, même pas avec Asmodée. Sujet trivial, sans intérêt. Bertus pousse à la confession de ces petits riens.

- Si vous avez un petit guide de ce qu’il faut savoir sur sa nature de vampire, je suis pas contre. Mon… père en Ténèbres, c’est bien comme ça que vous dites ?... était vraiment à chier.
- Les reflexes que nous imputons à notre humanité ne sont pas une mauvaises chose. Ils nous raccrochent à notre humanité profonde, toujours là, sous le vernis de notre nature vampirique.


Simone s'allonge soudain à côté de lui, épaule contre épaule, et fixe le plafond. Inconsciemment, elle s'est prise à serrer le petit paquet d'esquisses froissées contre sa poitrine.

- Que voulez-vous savoir, Bertus ? Dites-moi ?


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La fatigue mentale...c'est donc ça…
Ça m'est jamais arrivé avant. De mon vivant j'avais pris l'habitude d'épuiser mon corps. Ca évitait à mon esprit de vagabonder et de rêver à mon ex-future-belle-soeur. Je grimace lorsqu'elle mentionne un nourrisage plus régulier.

- J'essaie de pas trop boire…je me fais toujours pas au goût, pas a celui sorti du plastique en tout cas… Et l'autre solution... je me suis promis d'arrêter après avoir repris mon indépendance. Même si c'est meilleur...l'acte est...bref vous savez. J'imagine que vous avez pas eu le choix non plus au début.

Peut-être que maintenant que je sais que les gosses sont en sécurité je vais pouvoir me reposer un peu.

- Ca vous arrive aussi d’avoir des vieux réflexes ou reliquats de …quand vous étiez en vie ?

J'entends à nouveau son rire. C'est un son auquel je m'habitue vite finalement. Elle garde toujours mes dessins sur ses genoux, y veillant avec attention comme s'ils étaient précieux.

- Ca faisait quarante cinq ans que j'avais réussi à me désintoxiquer de la cigarette. J'ai repris à cause de vous…
Je surprends son petit regard et esquisse une grimace d'excuse.
- Désolé, faut croire que j'ai une mauvaise influence sur vous... J'ai jamais su arrêter, sauf pendant ma "captivité". L'avantage c'est que ça ne nous tue plus. L'inconvénient c'est que ca nous fait pas grand chose du tout. Je sais même pas pourquoi je continue en fait...
- Même après deux cent ans, j'ai toujours l'impression de porter un corset, et la sensation d'étouffer avec. Comme un membre fantôme qui me hanterait...

Je passe une main derrière ma tête et la relève brièvement pour la dévisager.

- Ah ouais ? Quel enfer ! Cela dit ça vous arrive de porter de trucs vraiment confortables ? Vous m'enverrez une photo si ça arrive, hein...pour la postérité.

Ça serait typiquement le genre de chose que je poserai sur papier. Je me prends à l'imaginer dans un gros pull épais ou une large chemise, une chemise d'homme et juste ça...vision bien plus sexy à mes yeux que de la voir en cuissarde et petite robe ajustée. Vision qui restera de l'ordre du fantasme artistique. Enfin c'est ce que j'essaie de me dire. Je me gratte la gorge un peu gêné de m'être laisser aller à ce genre de rêveries alors qu'elle est à côté de moi. D'habitude elles attendent que mon esprit soit focalisé sur elle quand je la dessine.
Bref mieux vaut passer à autre chose.

- Ça m'arrive de respirer encore et de temps en temps j'ai carrément l'impression d'entendre battre mon cœur.
Je pose machinalement une main contre mon torse. Rien. Pas une pulsation.
- Mais non... il est bien mort. Comme vous dites c'est sans doute qu'un fantôme de sensation ou alors j'ai tellement envie de lentendre que j'en ai des hallucinations. Si vous avez un petit guide de ce qu’il faut savoir sur sa nature de vampire, je suis pas contre. Mon… père en Ténèbres, c’est bien comme ça que vous dites ?... était vraiment à chier.

- Les réflexes que nous imputons à notre humanité ne sont pas une mauvaises chose. Ils nous raccrochent à notre humanité profonde, toujours là, sous le vernis de notre nature vampirique.
J'émets un petit rire de dérision.
- Ouais...croyez moi je m'accroche a mon humanité comme à ma dernière planche de salut ! Sans doute pour ça que je fume, bois et mange encore parfois des aliments normaux. Ça a plus tellement de goût mais bon...

Simone me surprend totalement en venant s'allonger à mes côtés et je tourne la tête pour admirer son profil racé. Son visage a tellement de caractère. Inconsciemment j'ai fait une photo mentale. D'ailleurs je note qu'elle a gardé mes dessins contre elle.

- Que voulez-vous savoir, Bertus ? Dites-moi ?

Je continue à l'observer, traçant dans mon esprit l'arrête de son nez qui m'échappait encore.

- Je sais qu'on peut prendre une autre forme...je l'ai déjà expérimenté...au début…quand on m'affamait trop, mais j'en ai gardé aucun souvenir et je crois pas avoir recommencé depuis. J'ai vu beaucoup de Hurlants comme ça pendant l'attaque à laquelle j'ai participé...ils ont fait un beau carnage...je soupire un peu. C'est possible de la contrôler ? De s'en servir ?

Une question plus personnelle me vient et les coins de ma bouche se soulèvent imperceptiblement. Je demande alors sur un ton badin.

- Simone pourquoi vous serrer mes dessins contre vous comme ça ? Je vais finir par être un peu jaloux...
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Le jour où Madame s'abandonnera au confort n'est pas encore né. Il y a de petits rituels qui pourtant témoignent de sa capacité à laisser aller : marcher pieds nus chez elle pour sentir les poil du tapis la chatouiller, lâcher ses cheveux les jours de grands vents pour qu'ils fouettent son visage, danser le twist sur des vieux standards rocks désuet (et sans témoin), collectionner et lire des comics comme si c'était de grands crus, regarder des films d'horreur de série Z avec un bon verre de vin (elle aime particulièrement les fils de Béla Lugosi ), échanger des SMS crétin avec Asmodée (pratique qu'ils ont élevé au rang d'art), boire du thé en silence avec Amon, juste habité par sa présence apaisante et le parfum des épices séchées.
Madame ne laisse apparaitre cette part d'elle même qu'à de très rares privilégiés.

Un jour, peut-être, Bertus.
- Je sais qu'on peut prendre une autre forme...je l'ai déjà expérimenté...au début…quand on m'affamait trop, mais j'en ai gardé aucun souvenir et je crois pas avoir recommencé depuis. J'ai vu beaucoup de Hurlants comme ça pendant l'attaque à laquelle j'ai participé...ils ont fait un beau carnage... C'est possible de la contrôler ? De s'en servir ?
- Vous voulez savoir si je me transforme en chauve-souris... ?
Elle se retient de glousser trop fort mais n'y parvient pas totalement. Elle reprend avec plus de sérieux. Nous possédons tous une forme plus "monstrueuse". Elle ressurgit, en générale, lorsque nos appétits et nos plus bas instincts ressurgissent. La prédation déclenche le plus souvent cette métamorphose : notre partie bestiale prend alors les rênes et la soif de sang nous gouverne. Si certains vivent en adéquation totale avec cette version d'eux même, c'est parce qu'ils ne mettent aucun frein à leurs instincts. C'est également ceux là qui perdent le plus vite leur humanité. On ne contrôle jamais vraiment cette part de nous, on peut la museler, mais jamais réellement la domestiquer. Faire appel à celle-ci sans s'y perdre totalement exige une profonde discipline et du temps. Fin sourire sur ses lèvres peintes. Je peux m'en acquitter mais vous êtes bien trop jeune et par trop sanguin, Bertus. Cette chambre en est témoin.

Elle fixe toujours le plafond, comme si les tâches d'humidité absorbait toute son attention. En réalité, elle tente d'éviter de tourner la tête, de peur de se retrouver nez à nez (littéralement) avec son interlocuteur. Ce ne serait pas de bon ton.

- Simone pourquoi vous serrer mes dessins contre vous comme ça ? Trop tard. Elle a pivoté la tête par pur reflexe et se trouve à présent prise au piège par la vision de son visage trop proche du sien. Je vais finir par être un peu jaloux...

Long silence.
Affrontement de regards.

- Pourquoi me dessinez-vous sans-cesse, Bertus ? Demande-t-elle sur la même intonation, à mi-voix. Pourquoi me dessinez-vous... "comme ça" ?

"Préféreriez-vous que je vous étreigne-vous ?" a-t-elle failli exprimer.

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Elle m'explique ce que j'ai déjà plus ou moins deviné mais j'aime autant avoir des informations sûres plutôt que des suspicions.

- Faire appel à celle-ci sans s'y perdre totalement exige une profonde discipline et du temps.
- Ça tombe bien j'ai les deux… je cherche pas à tout pris à ressembler à un monstre mais j'aime autant savoir quelles armes j'ai à ma disposition et comment les utiliser. Les Hurlants font ça comme si c'était leur seconde nature.
- Je peux m'en acquitter mais vous êtes bien trop jeune et par trop sanguin, Bertus. Cette chambre en est témoin.
Un rire grondent secoue mon torse.
- Ca fait toujours bizarre de s'entendre dire qu'on est jeune à plus de soixante dix ans. Mais ouais je sais que je suis qu'un jeunot pour votre grand âge. Pour mon côté sanguin...mettez ça sur l'impétuosité de la jeunesse.

On sait tous les deux que c'est plus un trait de caractère qu'une crise d'ado. Elle a l'air fascinée par le plafond ou alors elle m'évite. Cela dit elle a décidé toute seule de venir s'allonger à côté de moi...

- Simone pourquoi vous serrer mes dessins contre vous comme ça ? Je vais finir par être un peu jaloux...

Elle a enfin tourné la tête vers moi. J'ai aucun talent pour la couleur mais j'aimerai bien pouvoir rendre la nuance exacte du bleus de ses yeux. Elle ne répond pas et laisser s'installer un long silence en me fixant. Peut être que madame ne goûte pas à ma plaisanterie.

Qui n'en est peut être pas une…
Si, bien sur que si...


- Pourquoi me dessinez-vous sans-cesse, Bertus ?
J'hausse un sourcil et plisse les yeux.
- Vous répondez à une question par une autre ? C'est pas fair-play ça madame. Je satisfais votre curiosité mais vous me rendez la politesse après. Je me mets rarement devant ma feuille en ayant une idée précise de ce que je vais dessiner. Je m'y colle et quand je relève le menton c'est votre visage qui est là où celui de quelqu'un d'autre. Faut croire que vous inspirez mon fusain. J'ai jamais eu de formation du coup y'a encore plein de chose qui m'échappe. Notamment vos traits...j'arrive jamais à les rendre parfaitement. Mais comme je suis quelqu'un d'obstiné j'essaie encore et encore. Je finirais par y arriver...
- Pourquoi me dessinez-vous... "comme ça" ?
- Encore une question ? Là c'est carrément de la triche ! En plus ça veut dire quoi "comme ça" ? Je vous dessine comme je vous vois enfin...comme je vous imagine sans toutes vos parures. Brute, juste vous.

A mesure que je parle, mes yeux tracent involontairement les angles de sa mâchoires, sa bouche au pli sarcastique que je vois plus mutine, ses yeux qui descendent légèrement, le creux noble de ses joues...j'essaie de saisir ce qui colle pas avec mes dessins. Je tend soudain ma main vers son visage avec le sourire d'un homme qui vient de trouver un trésor et dessine une courbe dans l'air sans jamais la toucher.

- J'avais jamais remarqué que vous aviez des tâches de rousseur. J'ai jamais été assez près pour les voir faut dire...Ça devait être un sacré spectacle quand vous preniez des couleurs au soleil… à vous maintenant… on dirait un dragon qui veille sur son trésor.

Je designe du menton le tas de feuille qu'elle sert toujours.
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- Pourquoi me dessinez-vous sans-cesse, Bertus ?
- Vous répondez à une question par une autre ? C'est pas fair-play ça madame.
- Je ne savais pas qu'il y avait une règle. J'ignorais même que nous jouions à un jeu...
réplique-t-elle avec un haussement de sourcil pince-sans-rire.
- Je satisfais votre curiosité mais vous me rendez la politesse après.
- Entendu.
- Je me mets rarement devant ma feuille en ayant une idée précise de ce que je vais dessiner. Je m'y colle et quand je relève le menton c'est votre visage qui est là où celui de quelqu'un d'autre. Faut croire que vous inspirez mon fusain. J'ai jamais eu de formation du coup y'a encore plein de choses qui m'échappe. Notamment vos traits...j'arrive jamais à les rendre parfaitement. Mais comme je suis quelqu'un d'obstiné j'essaie encore et encore. Je finirais par y arriver...
- Vous êtes autodidacte?
s'étonne-t-elle en soulevant un des croquis au chaud contre sa poitrine, puis un autre. C'est prodigieux...Mais...Pourquoi me dessinez-vous... "comme ça" ?
- Encore une question ? Là c'est carrément de la triche !
- Plaigniez-vous au comité de gestion des conversations badines
, s'amuse-t-elle.
- En plus ça veut dire quoi "comme ça" ? Je vous dessine comme je vous vois !
- Comme vous me voyez...
répète-t-elle avec une forme de sincère incompréhension.
- Enfin...comme je vous imagine sans toutes vos parures. Brute, juste vous.

Simone pose à nouveau sur lui ses deux billes bleues.

- J'aimerais parvenir à me voir avec vox yeux, souffle-t-elle avec une mélancolie certaine. J'ai l'air d'une "vraie" femme sous votre fusain.

Une femme qui a été aimée.
Une femme qui sait qui elle est.
Une femme épanouie.
"Juste" une femme.

Bertus lève soudain son index vers son nez et elle a un stupide mouvement de recul qu'elle contre presque aussitôt. Madame reste une créature farouche qu'il ne faut pas approcher avec des gestes brusques.

- J'avais jamais remarqué que vous aviez des tâches de rousseur. J'ai jamais été assez près pour les voir faut dire...Ça devait être un sacré spectacle quand vous preniez des couleurs au soleil…

Simone le regarde avec des yeux immenses et surpris. Elle semble plus fragile et juvénile en cet instant volé.

- J'en avais honte à l'adolescence, bredouille-t-elle. A mon époque, avoir le teint moucheté était synonyme de laideur. Ajoutons à cela ma myopie et ma maigreur... Disons que je ne convenais pas aux canons de beauté en vogue alors...
- à vous maintenant… on dirait un dragon qui veille sur son trésor.
- N'exagérez pas, Bertus
, le gourmande-t-elle. J'éprouve juste plus de considération que vous pour vos créations. Voir des œuvres quelles qu'elles soient ainsi malmenées me chagrine. J'ai bien trop de respect pour l'art. Elle tire un nouveau portrait d'elle, exécuté nerveusement, presque avec une rage désespérée. Vous... Vous me dépeignez sous un jour que je ne me connaissais pas. Cela m'intrigue... voilà tout.

Elle pivote de nouveau la tête vers lui, pour mieux le voir, mieux lire une réponse dans son regard noisette pailleté de vert.

- Si vous souhaitiez que je pose pour vous, il fallait me le demander... dit-elle avec un sourire bien plus franc que les précédents.

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- J'aimerais parvenir à me voir avec vox yeux, souffle-t-elle avec une mélancolie certaine. J'ai l'air d'une "vraie" femme sous votre fusain.
Je le contemple, un peu perplexe.
- Simone, je veux pas vous brusquer mais vous êtes une "vraie" femme. Ça m'étonne que vous soyez pas au...oh ! Je m'arrête comme frapper par un éclair de génie. C'est pour ça alors ! Vos fringues et votre maquillage !

C'est pour compenser un manque cruel de confiance en elle. Cette femme renversante pense que sans ça, elle n'est pas belle ou quelque chose dans ce goût là. Ça me dépasse carrément, c'est pas le genre de question que je me pose mais j'imagine que tout est différent pour une femme. Surtout une femme restée célibataire à une époque où c'est signe qu'on était plutôt du côté des parias.
Comme le sujet semble sensible j'insiste pas et dévie le sujet vers ses tâches de rousseur. Je note évidemment son mouvement instinctif de recul et retire ma main en me raidissant. Elle me regarde soudain avec des yeux de biche qui lui mangent une bonne partie du visage. A croire que je viens de mettre à jour un secret honteux.

- J'en avais honte à l'adolescence. A mon époque, avoir le teint moucheté était synonyme de laideur. Ajoutons à cela ma myopie et ma maigreur... Disons que je ne convenais pas aux canons de beauté en vogue alors…

J'arque un sourcil et me hisse sur un coude, le corps tourné vers elle. Ce changement de position créer un creux dans matelas entre nous deux et l'attire un peu plus près de moi. Sans même le vouloir mon regard dégringole vers ses formes que je qualifierai pas franchement de maigres. Je me reprends quand même et remonte vers son visage.

- Je vous assure que vous êtes dedans. Dans les canons de beauté je veux dire et à mon avis ça date pas d'hier. Je me gratte la gorge un peu gêné. Bon à vous maintenant… on dirait un dragon qui veille sur son trésor.
- N'exagérez pas, Bertus. J'éprouve juste plus de considération que vous pour vos créations. Voir des œuvres quelles qu'elles soient ainsi malmenées me chagrine. J'ai bien trop de respect pour l'art.
Je roule des yeux à la fois flatté et incrédule.
- De l'art ?...exagérez pas non plus...c'est que des dessins.
Elle observe un nouveau portrait et si je pouvais j'en rougirais sans doute un peu...elle a choisi celui ou je l'ai croquée un peu sauvage, le regard langoureux et les cheveux en bataille.
- Vous... Vous me dépeignez sous un jour que je ne me connaissais pas. Cela m'intrigue... voilà tout.

Moi c'est vous qui m'intriguez…
Je ne connais pas non plus ces facettes d'elle. Mon imagination a parfois tendance à s'emballer un peu. Particulièrement avec elle. Elle se plaît à l'imaginer au réveil quand elle dormait encore, alanguie, heureuse, émue, féroce ou en plein extase. Ce dernier croquis je l'ai jeté aussitôt fini. C'était beaucoup trop...trop intime, trop voyeur.

- Pourtant si je le vois c'est qu'il est là.
- Si vous souhaitiez que je pose pour vous, il fallait me le demander…

Son sourire m'hypnotise un instant et le mien vient fleurir sur mes lèvres alors que je risposte aussi sec.

- Ah oui ? Vous accepteriez de poser nue pour moi ? Ça fait longtemps que j'ai pas révisé mon anatomie féminine.
J'éclate de rire en voyant sa tête.
- Détendez vous je plaisante...Le dessin c'est sensé être mon jardin secret. D'ailleurs le répétez pas à tout le monde ça pourrait bousiller ma réputation de gros dur. En tout cas, je ne demande à personne de poser pour moi. Sauf mes frangins. C'est sur eux que je me suis fais la main.

Cette proximité prolongée me donne des envies inavouables que je refoule rapidement tout en coinçant la main qui n'est pas occupée à soutenir ma tête sous mon torse.

- Je fais ça juste pour me détendre. Mais ok...je veux bien jouer le jeu. Si je vous ai en modèle vivant je vous veux sans maquillage, les cheveux lâchés et en vêtements tout simple. Juste vous quoi. Le jour où vous débarquez comme ça, on se fera une séance. Je lui adresse un petit sourire canaille. C'est autant vous mettre à nu que de poser sans fringues donc c'est vous qui voyez, Simone. Encore une fois, c'est à prendre ou à laisser.
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Simone Montespan
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Simone ne s'est jamais considérée comme belle. Aux côtés d'Alrune, elle n'a jamais pu capter la lumière : trop malingre, trop osseuse, trop terne, trop particulière. Ses lunettes accentuaient son regard tombant et globuleux. Ses tâches de rousseur explosaient en rougeurs confuses à chaque démonstration de timidité. Elle n'avait pas le moindre attrait, pas le moindre charme. Et son intelligence, ses savantes reparties cinglantes, faisaient fuir le moindre candidat ayant fait fi des arguments repoussoirs précédemment cités.
Madame est sophistiquée, élégante, raffinée pour compenser les défauts de la petite Simone et ce reflet vampirique qui lui est délicat de confronter.

Tout cela n'a rien à voir avec la beauté.

Il est cependant plaisant de s'entendre dire qu'on l'est et Simone est touchée par le compliment qu'elle sait sincère et non destiné à l'apparat dont elle s'entoure pour faire illusion.

- Ah oui ? Vous accepteriez de poser nue pour moi ? Ça fait longtemps que j'ai pas révisé mon anatomie féminine.

Simone le fixe avec un haussement de sourcil à la fois réprobateur et amusé.

- Manœuvre grossière, Bertus, même pour vous.

Elle préfère davantage son rire , tonitruant et solaire comme chacun des Taur qu'elle fréquente, à ses coups de sang.

- Détendez vous je plaisante...
- Oh... Quel dommage, je commençais à me faire à cette idée...
lâche-t-elle l'air détaché.
- Le dessin c'est sensé être mon jardin secret. D'ailleurs le répétez pas à tout le monde ça pourrait bousiller ma réputation de gros dur.
- Ah oui, votre fameuse image de chasseur baroudeur,  qui fait plus parler les poings que sa bouche et qui occupe son mutisme avec une cigarette au coin des lèvres. Vous parlez de cette "réputation" là?
se moque-t-elle avec un sourire plus large.
- En tout cas, je ne demande à personne de poser pour moi.
- Le secret doit être absolument gardé, je comprends, Bertus. Motus et bouche cousue*
- Sauf mes frangins. C'est sur eux que je me suis fais la main.
- Vos frères étaient au courant ?... Intéressant. Kaelig écrit des poèmes, compose des chansons et joue de la guitare. Quels "jardins secrets" avaient Silviu et Viorel, selon vous ? Quoi qu'il en soit, vous ne m'avez toujours pas vraiment posé la question...Vous n'osez pas ?


La conversation coule si naturellement qu'elle ne s'est pas rendue compte qu'elle même a pris ses aises. Discuter avec Bertus est confortable. Agréable même. Elle en oublierait presque qu'il ne sont que partenaires de travail.

- Je fais ça juste pour me détendre. Mais ok...je veux bien jouer le jeu. Si je vous ai en modèle vivant je vous veux sans maquillage, les cheveux lâchés et en vêtements tout simple. Juste vous quoi.
- Vous êtes bien exigeant, Bertus. Presqu'autant que les artistes qui ne se prétendent pas du dimanche.
- Le jour où vous débarquez comme ça, on se fera une séance. C'est autant vous mettre à nu que de poser sans fringues donc c'est vous qui voyez, Simone. Encore une fois, c'est à prendre ou à laisser.


Simone plisse les yeux puis se redresse à son tour sur un coude. Les quelques esquisses glissent paresseusement de sa poitrine au matelas. La vampire a les prunelles qui brillent à la perspective d'un défi. Simone a le gout du challenge, c'est ainsi. Elle pointe son index sur son torse musculeux.

- Je vous prends au mot, Bertus. Je ne me déroberais pas face à la bravade d'un jeune vampire fanfaron. Une exigence particulière pour les vêtements ? s'enquiert-elle sur un ton tout à fait protocolaire.

*En français.

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Madame is not amused.
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Bertus Taur
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- Ah oui, votre fameuse image de chasseur baroudeur, qui fait plus parler les poings que sa bouche et qui occupe son mutisme avec une cigarette au coin des lèvres. Vous parlez de cette "réputation" là ?
- Exactement ! Ajoutez ma moto et on y est, que je lui lance en même temps qu’un coup d’œil amusé. Vous imaginez même pas le temps que ça m’a pris de peaufiner cette réput ! Et puis dis donc vous pouvez parler, « Madame » je me fringue comme une femme fatale et abreuve tout le monde de sarcasme pour faire comme si je maitrise la situation… En tout cas, je ne demande à personne de poser pour moi.
- Le secret doit être absolument gardé, je comprends, Bertus. Motus et bouche cousue.

Je lui souris sincèrement. Cette conversation plus détendue fait office de bouffée d’air pour moi. C’est des moments précieux ou je ne suis pas seul ni contraint d’agir en faisait attention à tous ce que je dis ou fait. Je peux être moi-même tout simplement, et c’est bien moins usant pour le cerveau.

- Merci. C’est important pour moi, j’ai jamais ébruité mon activité moins « virile », personne ne savait. Sauf mes frangins. C'est sur eux que je me suis fais la main.
- Vos frères étaient au courant ?... Intéressant. Kaelig écrit des poèmes, compose des chansons et joue de la guitare. Quels "jardins secrets" avaient Silviu et Viorel, selon vous ?
- Mmm je sais pas si je peux révéler leurs petits secrets comme ça… Mon visage s’affaisse soudain. J’ai tendance à oublier que Viorel est mort sans que j'ai eu l'opportunité de le revoir, comme j’ai globalement du mal à envisager qu’ils ont tous changé. Viorel chantait… il avait une voix superbe et il aimait chantonner…tout le temps. Enfin dès qu’on était loin des oreilles paternelles. Silviu…vous me croirez jamais mais il brodait ! Et il rigolait pas avec ça. Je sais pas s’il a continué. Jamais vu quelqu’un d’aussi précis et soigneux. Bref…je sais pas d’où ça nous venait tout ça mais certainement pas du côté paternel ! Il aurait eu une syncope avant l’heure s’il avait découvert nos petites activités hors de la chasse.

Une bouffée de nostalgie m’étreint et je sais pas tellement quoi en faire. Les moments où on était tous les quatre étaient assez rares finalement et à l’époque j’ai jamais saisi la valeur de ses moments-là. Aujourd’hui Viorel est mort, Silviu consacre sa vie à ses croyances, Kaelig est un homme brisé en reconstruction et moi… moi je suis devenu ce que j’exècre. Le tableau est pas glorieux pour la famille Taur.  

- Quoi qu'il en soit, vous ne m'avez toujours pas vraiment posé la question...Vous n'osez pas ?
- Je fais ça juste pour me détendre. Mais ok...je veux bien jouer le jeu. Si je vous ai en modèle vivant je vous veux sans maquillage, les cheveux lâchés et en vêtements tout simple. Juste vous quoi.
- Vous êtes bien exigeant, Bertus. Presqu'autant que les artistes qui ne se prétendent pas du dimanche.
- Faut bien que je m’amuse un peu ! Le jour où vous débarquez comme ça, on se fera une séance. C'est autant vous mettre à nu que de poser sans fringues donc c'est vous qui voyez, Simone. Encore une fois, c'est à prendre ou à laisser.

Simone me fait face, dressé sur un coude, et plisse les yeux. Le défi brûle au fond de ses yeux bleus et ça me fait ricaner.

- Je vous prends au mot, Bertus. Je ne me déroberais pas face à la bravade d'un jeune vampire fanfaron.
- Moi fanfaron ? En quoi je fanfaronne exactement ? J'ai hâte de voir ça en tout cas.
- Une exigence particulière pour les vêtements ?

J’arque un sourcil. Comme si j’étais un spécialiste en la matière ! Je fais mine d’étudier la question, parcourt à nouveau son corps avec attention puis finis par conclure.

- Vous devez bien avoir un milliard de fringues alors vous savez quoi…surprenez-moi, que je susurre en me penchant vers elle, amusé par la situation et ce doigt accusateur sur mon torse. Je la dévisage soudain avec gravité. Mon rapport est fini depuis quelques minutes déjà. Et pourtant vous êtes toujours là. Pourquoi vous venez passer du temps avec moi Simone…je me plains pas hein…mais avec la piaule que vous avez, je comprends pas bien ce que vous venez chercher ici…

La question est sincère. Elle et moi on vient carrément de deux mondes différents et pourtant on est là, à parler de tout et de rien comme…comme deux personnes qui cherchent à apprendre à se connaitre. Hors je vois pas bien en quoi je peux l'intéresser. Je suis qu'un rustaud de roumain, élevé pour tuer les monstres qui se cachent sous le lit et qui a été puni en en devenant un.  
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Simone Montespan
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La conversation est simple, fluide, sans ambages. Simone se surprend à pouffer d'un rire léger à plusieurs endroits. Elle imagine mal Silviu Taur, guindé dans son costume noir, broder de jolies fleurs au point de croix. Elle se souvient avoir entendu un jour Kaelig dire que c'était l'un de ses frère qui lui avait donné le gout du blues. Ce devait être Viorel.
La bouffée de nostalgie de Bertus se diffuse à elle. Tâche d'encre sur du papier.
Fille unique, Simone n'a jamais su ce que s'était d'avoir une fratrie. Il n'y avait qu'elle et Alrune. Toute son enfance s'est résumée à suivre sa chevelure blonde, à passer derrière elle une fois le chemin défriché de ses fleurs. Mais comment lui en vouloir ? Elle était si belle avec une couronne de pâquerettes et d'azalées sur son front de princesse.

Déjà le sujet est autre, passant du coq à l'âne, comme deux personnes en train de deviser sans un monde hostile autour. Deux êtres humains.

- Vous devez bien avoir un milliard de fringues alors vous savez quoi…surprenez-moi
- Et c'est votre seul mot d'ordre ? Vous souhaitez que je me noie dans mon dressing, avouez : c'est une tentative d'homicide par penderie interposée!


Bertus perd soudain son sourire. L'insouciance du moment se fane déjà.

- Mon rapport est fini depuis quelques minutes déjà. Et pourtant vous êtes toujours là. Pourquoi vous venez passer du temps avec moi Simone…je me plains pas hein…mais avec la piaule que vous avez, je comprends pas bien ce que vous venez chercher ici…

Elle le regarde sans mots dire, de ses grandes prunelles aqueuses et mélancoliques. Elle reprend ses atours de Joconde, mystérieuse et intouchable, derrière sa vitrine à double vitrage. Le poids de son rôle lui pèse à nouveau sur les épaules.

- Vous réfléchissez trop Bertus. Vous devriez faire attention, cela risquerait de nuire à votre fameuse image. Elle se lève dans un froissement de literie bon marché, le laissant seul avec ses croquis écornés comme toute compagnie. Elle n'en garde qu'un, qu'elle subtilise en se mettant debout. Je vous prends celui-ci, cette fois. Considérez-le comme ma dîme.

De son pas félin, elle se dirige vers la porte et se retourne une dernière fois sur un "Aurevoir, Bertus." avant de disparaitre dans la Nuit, ne laissant derrière elle que son parfum et un sentiment de regret.


***

Quinze jours plus tard.

Madame s'est annoncée en bonne et due forme. Pas de surprise, pas d'urgence, pas de drames à l'horizon. Elle vient simplement vérifier les avancées de son espion. Pourtant, aucun claquement de talon ne la précède lorsque Bertus entend frapper à la porte à l'heure convenue. Simone n'en porte pas. En lieu et place de ses habituels escarpins à aiguilles, il n'y a qu'une désuète paire de ballerines rouges vernis, surmontées d'un legging noir qui met en valeur ses jambes interminables et fuselées, un débardeur échancré et large en voile crème et un chandail à mailles énormes de la même couleur qui bouffe aux manches. Pas de maquillage, pas de bijoux, pas même les ongles peints.

Simone retire ses lunettes de soleil pour mieux considérer l'expression du vampire.

- Comptez-vous me faire attendre longtemps sur le pas de cette porte, Bertus ? Et par pitié, fermez votre bouche, vous risquez de gober des mouches.

Le ton de féroce satisfaction est indéniable.

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Cette fois elle a prévenu de son arrivée. Mais le fait est que j’ai pas grand-chose à lui dire…ce que je n’ai pas préciser dans mon message. Allez savoir pourquoi … ?

Ma couverture a tenu, inexplicablement. Apparemment on a estimé que j’étais dans mon droit de casser la gueule à Saram. Tant mieux. Mais je sens aussi qu’on m’observe avec plus de méfiance. On m’a prévu une petite « surprise » pour les jours à venir et j’avoue ne pas avoir hâte de voir ce que c’est. Quelle qu’elle soit, je pressens qu’elle ne me plaira pas et ça me rend nerveux…

Musique sortant de mon portable, je suis allongé en l’attendant dans ma nouvelle chambre dans le même hôtel  Ca aussi c’est étonnant. Finalement il me reste un reste des restes de charme. J’ai obtenu la chambre 13. Personne ne la veut. Moi je m’en fous, je suis pas superstitieux.

On toque finalement à ma porte et je souris en jetant un coup d’œil à la montre. Evidemment, elle est ponctuelle. A la minute près. C’en est presque flippant.  
Je vais lui ouvrir, une répartie ironique sur le bout des lèvres qui n’en franchira pourtant jamais la barrière. Je reste là, sur le seuil, à la regarder stupidement, de haut en bas puis l'invers, les yeux écarquillés, la bouche ouverte.
Elle s’est pliée à toutes mes exigences sans rien omettre. Pas la moindre trace de maquillage, des vêtements simples, non sans être dépourvu d’une élégance décontractée, les cheveux lâchés, pas de talons haut. Elle parait plus petite face à ma haute taille, plus…normale et accessible aussi. Je la trouve mille fois plus belle et ahurissante dans cet accoutrement.

- Comptez-vous me faire attendre longtemps sur le pas de cette porte, Bertus ? Et par pitié, fermez votre bouche, vous risquez de gober des mouches.
Je fais mécaniquement claquer mes mâchoires effectivement encore ouvertes et m’efface pour la laisser entrer.
- Ah bah merci d’avoir rompu le charme. Pendant un bref instant je me suis demandé si vous étiez pas la sœur jumelle sexy de Simone. Mais ce ton si affectueux et vos mots doux viennent de me démontrer que c’est bien vous ! Nom de Dieu ! Votre cher Eustache vous a laissé sortir comme ça sans faire une syncope ?

Je ferme la porte derrière nous et l’observe encore. La transformation est si totale que j’ai vraiment du mal à détacher mes yeux d’elle. Non pas que ça soit facile d’habitude. Bras croisés sur mon torse que constate avec un soupçon d’amusement.

- Vous avez donc relevé le défi… vous voulez à ce point jouer les modèles pour moi ? J’aurais dû demander un nu finalement…  

Bon joueur, je vais chercher mon bloc-note et sort mes fusains en bâton. Je m’installe tranquillement sur la chaise devant la même petite table ronde que j’ai envoyée valser il y a quelques jours, et taille soigneusement et délicatement mes instruments avec mon canif.

- Comment vous vous sentez là-dedans ? Personnellement je trouve que ça vous va plutôt bien.
Plutôt étant ici un euphémisme.
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Simone Montespan
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Madame n'est pas mécontente de son effet. Elle a annulé tout ces rendez-vous de la journée pour trouver cette tenue, autant que cette futilité soit payante. Varsovie l'a contemplée dépiauter sa garde-robe sans émettre le moindre commentaire. Leonard l'a empêchée de mettre "au moins un sautoir" pour accessoiriser le tout. Madame a le gout du défi mais se sent relativement nue, pour ne pas dire carrément vulnérable sans un collier ou deux.
Pourtant, elle s'est prêtée au jeu.
Elle s'est même amusée.
Elle a perdu du temps, elle qui n'en gaspille jamais.
Tout cela pour savourer ce fugace moment, cette expression ahurie, cet air désarçonné. Une victoire qui a un gout de trop court.

- Ah bah merci d’avoir rompu le charme.
- Il fallait vous libérer, vous frôliez l'apoplexie.
- Pendant un bref instant je me suis demandé si vous étiez pas la sœur jumelle sexy de Simone.
- "Sexy" ? Avons nous la même définition de ce mot "Bertus" ?
- Mais ce ton si affectueux et vos mots doux viennent de me démontrer que c’est bien vous !
- Cessez, nous savons tous deux que vous ennuieriez sans mon fiel. Je pimente votre morne existence ! Dites simplement "Merci !"
- Nom de Dieu ! Votre cher Eustache vous a laissé sortir comme ça sans faire une syncope ?
- Non, il a cru que j'étais malade. Il faut dire que sans rouge à lèvres j'ai l'air encore plus blafard...


Simone jette négligemment son cabas en cuir rouge sur le lit et s'y laisse tomber à sa suite. Son chandail effectue une glissade indolente sur son épaule, la laissant visible.

- Vous avez donc relevé le défi…
- Vous en doutiez ?
- Vous voulez à ce point jouer les modèles pour moi ?
- J'avais surtout envie de remporter le pari,
rétorque-t-elle en toute mauvaise foi.
- J’aurais dû demander un nu finalement…
- Vous avez misé trop timoré...
souffle-t-elle avec un brin de provocation et beaucoup de satisfaction..
- Comment vous vous sentez là-dedans ? Personnellement je trouve que ça vous va plutôt bien.
- Dépouillée comme une diligence après le passage de bandits...
Elle pousse un énorme soupir. L'humour est une manière claire de masquer son malaise d'être en si "petite" tenue. Mais votre tête valait le sacrifice. Votre défaite m'habille, dira-t-on !

Elle se dandine, sur le matelas, un peu crispée, ne sachant vraiment que faire d'elle même sans sa peau de Madame. Elle se tient bien droite, incapable de relâcher réellement la tension de ses trapèzes, les mains sur les genoux. Elle tapote dessus, indécise.

- Dois-je faire quelque chose de particulier  ou.... Nous contenterons-nous de converser comme si de rien n'était ? demande-t-elle avec grand sérieux. Auquel cas, quelles sont les nouvelles ?

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