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Ven 28 Mai - 22:38
- Vous devriez pas cacher votre sourire…
Si Simone pouvait encore rougir, son teint de lait prendre une délicate couleur pivoine. Elle n'a plus ce luxe, désormais, et s'échappe de ses doigts avec un air gêné. Son regard fuit vers les draps froissés.
- Je n'aime pas beaucoup mes dents, confie-t-elle à mi-voix.
Il lui faut trouver une diversion, échapper à son regard lumineux et ses compliments.
- Qu'allons-nous pouvoir faire de tout notre temps libre, Bertus ? - Je croyais qu’on allait se contenter de conserver les belles illusions de Miss O’Grady toute la journée… - Diantre, vous allez m'obliger à sauter sur ce lit pour le faire grincer ? Elle sourit en coin. Sérieusement, Bertus,...Que faites-vous d'ordinaire ? - Quand j’ai fini de rendre cocu tous les maris de la ville, vous voulez dire ? - Sacré travail... J'espère que votre planning est réglé au chausse-pied! - J’essaie de rattraper tout ce que je peux de ces quarante années perdues. Je regarde des films, séries, je me documente, je lis ou j’écoute un peu ce qui s’est fait pendant que j’étais…occupé ailleurs. - Ca aussi c'est un sacré programme... - Je veux pas être totalement…décalé et déphasé. Rien de bien intéressant… - Si ça l'est ! C'est autant de sujets de conversation pour occuper nos prochaines heures. Moue songeuse un tantinet drolatique. Si j'avais su, j'aurais apporté quelques jeux de société ! - Ahaha allez-y moquez-vous. C’est mes nuits qui sont trépidantes à fricoter avec des terroristes pro -créatures, j’estime que j’ai le droit à un peu de calme la journée. Cela dit si vous insistez, je dois avoir un jeu de carte quelque part. - Ouuuh... Nous sommes bons pour un tournoi de crapette, j'en frissonne d'excitation à l'avance...
La charmante "aubergiste" fait couiner les marches sous son poids. Bertus se penche alors vers Simone, une franche lueur de provocation dans les yeux.
- Mon aimable logeuse revient avec nos cafés… c’est le moment ou jamais de lui donner un petit show…si vous en êtes capable bien évidemment… Prête à jouer les amantes et amoureuses transies ? - Nous avons peu de temps devant nous, mais soit... Je vous offre de quoi alimenter son feuilleton.
Sans prévenir, Madame dépose un baiser appuyé au coin de sa bouche qui laisse l'empreinte de son rouge à lèvres, un autre sur la joue opposée et deux particulièrement visibles dans son cou. Sa propre hardiesse la surprend elle-même, mais il est trop tard pour regretter son geste.
- Voilà.... Vous êtes paré pour l'accueillir, mon cher. lui souffle-t-elle.
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Bertus Taur
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Ven 28 Mai - 23:23
On est bien d’accord, tout ça est de ma faute. Jamais j’aurais dû lancer ce genre de défi à la con. Pour ma défense, je n’avais pas anticipé non plus la réaction de Madame qui prend à priori son rôle très à cœur. Les bécots posés sur ma peau me font littéralement frissonner de la tête au pied. Le premier, tout près de ma bouche, est un électrochoc. Complètement immobile, je dois monopoliser toute ma volonté pour ne pas coller ses lèvres aux miennes pour les badigeonner de rouge aussi. Quand elle s’attaque à mon cou, j’ai une érection si soudaine qu’elle me surprend moi-même. J’englobe ses épaules de mes mains sans savoir si c’est pour la repousser ou au contraire l’attirer plus près encore. Je crois bien l’avoir légèrement rapprochée de moi, mais j’arrive même pas à en être certain. Lorsqu’elle recule, je trouve immédiatement son regard, comme souvent indéchiffrable.
Putain comme j’aimerais être capable de lire dans tes pensées, là tout de suite.
C’était franchement pas malin… Le jeu, elle fait ça pour le jeu. Lentement je retire mes mains.
- Voilà.... Vous êtes paré pour l'accueillir, mon cher. - Euh…ouais… je bafouille une réponse très vague avant de me reprendre un peu même si j’ai du mal à m’arracher à ses yeux. Miss O’Grady est une diversion bienvenue quand elle frappe à la porte. Petit sourire amusé je me débarrasse de mon tee-shirt en faisant attention à ne pas retirer les marques rouges
- Autant y aller à fond, que je chuchote avant d’accueillir à nouveau ma logeuse. Elle m’attend bien sagement devant la porte, un plateau avec deux tasses, quelques toasts dans une assiette et un petit pot de confiture. - Monsieur et sa Dame sont…servis… Elle me reluque de la tête au pied, ne manque aucune marque sur ma peau avec un petit air gourmand. - Désolé, Miss O’Grady, on a oublié le café. - Je vois ça… - Oh merci pour les toasts ! J’ai une faim de loup ! J’en chipe un que je prends entre les dents avant de la débarrasser du plateau. - Vous m’en direz tant… Petit clin d’œil de connivence. Vous embêter pas pour le bruit, en journée c’est permis ! Oh, Monsieur Taur, j’aurais deux trois petites choses à vous faire faire un peu plus tard…si vous n’êtes pas trop fatigué bien sûr ! - Une endurance à toute épreuve, Miss, que je badine joyeusement. Cette fois, la logeuse éclate de rire. - Ces hommes ! Tous des vantards. A toute à l’heure alors ! - Promis ! Elle me regarde une dernière fois avec un petit soupir et repart vers les escaliers pendant que je ferme la porte d’un coup de pied avant d’aller poser le plateau qui embaume sur la petite table. - Méfait accompli, elle en a pour un moment à rêvasser. Je nous sers deux tasses chaudes tout en mangeant le toast et en apporte une à Madame. - Je vais aller retirer mes peintures de guerre.
Sauf qu’arriver dans la salle de bain, je note avoir oublié un petit détail. Deux pour être précis, en dentelle fine. Je pousse un juron à mi-voix en essayant de ne pas voir les deux pièces de lingerie qui semble me narguer royalement. Je frotte les marques comme je peux mais sans miroir difficile de voir si tout est parti. Bras croisés, épaule en appui contre le chambranle de la porte je demande avec un sourire amusé. - J’arrive pas à savoir si tout est parti. Je crois bien que je vais avoir besoin de votre aide, Madame.
Simone Montespan
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Sam 29 Mai - 11:00
- Méfait accompli, elle en a pour un moment à rêvasser. - La preuve que vous savez aisément mentir finalement... répond Madame en prenant la tasse de café tout en laissant courir son regard sur son torse discrètement. Merci. - Je vais aller retirer mes peintures de guerre. - Faites.
Ce n'est que lorsqu'il lui tourne le dos qu'elle expire tout doucement, évacuant son trouble comme elle peut. Quelle mouche a-t-elle bien pu la piquer pour agir de façon aussi familière -pour ne pas dire vulgaire- et outrageuse ? Elle s'est sentie emportée par une vague, happée par l'instant et incapable de s'arrêter sans la pression de ses doigts sur ses frêles épaules. Elle a très clairement remarqué les effets produits sur lui quand il s'est levé. Tout cela n'a fait que la troubler d'avantage.
S'en devient ridicule.
Simone en est là de ses vertigineuses constatations quand Bertus l'interpelle avec sa nonchalance habituelle, comme si tout cela n'était finalement que routine pour lui. Ca aussi c'est agaçant. A croire qu'il n'y a qu'elle qui se pose des questions éthiques.
- J’arrive pas à savoir si tout est parti. Je crois bien que je vais avoir besoin de votre aide, Madame.
Pourriez-vous arrêter d'être si beau sans le moindre effort ? C'est irritant à la fin.
- Si vous n'aviez pas la fâcheuse habitude de détruire votre mobilier, vous auriez un miroir pour constater les dégâts... Elle laisse sa tasse sur un coin de commode. Vous avez étalé le rouge, c'est tout ce que vous avez fait.
Elle le frôle en entrant dans la salle de bain et s'empare d'une serviette qui a pu sécher pour en mouiller un coin avec de l'eau chaude. Elle vient à lui et se concentre sur la tâche de retirer patiemment le pigment crémeux de son derme pâle. Ses gestes minutieux et sec finissent par s'alanguir, s'éterniser et étirer le silence.
- Bertus... dit-elle finalement de son timbre grave et presque inaudible. Je regrette mon comportement lors de notre dernière entrevue. Elle évite de croiser son regard, faisant mine d'être concentrée à l'ouvrage. Vous n'aviez rien fait de mal... J'ai juste... Elle cherche péniblement ses mots. J'ai juste été envieuse de cette femme que vous représentez sans cesse, qui me ressemble et.. et qui n'est pas moi. Elle déglutit. Vous projetez quelque chose de moi qui n'existe pas, le fantasme de l'artiste je présume, et je me suis prise d'envie pour cette représentation. J'aurais... J'aurais aimé être cette femme, mais je.. je ne suis que moi, " L'horripilante Madame", vous comprenez ?
Cette fois, elle ose lever ses prunelles bleues vers lui.
- J'ai conscience que nos rapports n'ont rien de strictement professionnels. J'ai du mal à trouver la bonne distance avec vous... Systématiquement vous percez mes défenses sans prévenir et vous installez trop... trop près...Et je n'arrive pas à rétablir mon habituel périmètre de.. de sécurité. Elle baisse les yeux, lui offrant le spectacle de ses long cil noirs. Je ne suis même pas certaine d'en avoir envie.
Simone triture la serviette humide et tâchée de maquillage.
- Je ne sais jamais comment me comporter avec vous. C'est quelque chose dont je n'ai pas l'habitude et qui me laisse complétement désarmée... Vous me désarmez totalement, Bertus... Et la dernière fois, j'ai mal réagi.
Soyez patient avec moi, s'il vous plait.
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Bertus Taur
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Sam 29 Mai - 14:40
- Si vous n'aviez pas la fâcheuse habitude de détruire votre mobilier, vous auriez un miroir pour constater les dégâts... - Vous aimez pas vos dents, j’aime pas mon reflet. Chacun ses complexes. - Vous avez étalé le rouge, c'est tout ce que vous avez fait. - Donc votre aide est plus que nécessaire.
Elle me rejoint finalement et commence à frotter ma peau, d’abord avec vigueur puis ses gestes deviennent presque des caresses. Je me suis appuyé contre le lavabo et je l’observe en silence. J’ai une vision en plongé de son visage et de ses longs cils noirs qui tranchent si bien avec sa peau d’albâtre. Une œuvre d’art en soi, bien plus belle que ce que je pourrais jamais reproduire. Elle a l’air de cogiter et je donnerai cher pour savoir ce qui agite ses pensées.
- Bertus... Je regrette mon comportement lors de notre dernière entrevue. Je serais tenté de l’arrêter tout de suite mais quelque chose me souffle qu’elle vient de prendre son élan et que si je la stoppe maintenant, elle n’ira peut-être pas jusqu’au bout. Je reste donc silencieux, immobile à la regarder et à l’écouter avec attention. Je grimace à la mention des mots que je lui ai envoyé, sans trop réfléchir à leur impact sur elle. J’attends patiemment qu’elle en ait fini avec sa confession honnête en appréciant chaque mot déversé avec une sincérité désarmante. Je ne suis manifestement pas doué pour interpréter ses réactions et son langage corporel. Les paroles sont donc plus rassurantes et moins ambigües.
Madame baisse le masque. Je retrouve Simone.
Savoir que je la trouble autant qu’elle me trouble est un soulagement. A force de ronds de jambes j’en perdais totalement le fil, quitte à agir comme un con et à la repousser brusquement pour me préserver.
Cette femme va me rendre dingue, je crois que je l’ai senti dès la nuit de notre rencontre. D’un doigt sous son menton, je lui relève la tête jusqu’à retrouver son regard. Et commence sur le même temps qu’elle.
- Je suis un chasseur, Simone. Un chasseur dépourvu d’imagination mais observateur. Cette femme que je dessine, je vous assure que c’est vous. Une femme horripilante… et fascinante, foutrement intelligente et belle à en crever…une deuxième fois. Je serai incapable de l’inventer. Le dos de mon index vient doucement caresser la douceur froide de sa joue alors que je me penche vers elle suffisamment près pour que nos nez se frôlent, les yeux dans les siens. Ça n’est pas parce que vous ne la voyez pas qu’elle n’est pas là. Je pourrais, non je voudrais… vous prouver qu’elle existe … je marque un temps, ploie encore de quelques millimètres pour venir effleurer sa bouche de la mienne… la faire sortir de la prison dans laquelle vous la maintenez…si vous le souhaitez…
Je me redresse un peu, la paume calée contre sa joue, mon pouce jouant avec la pulpe de ses lèvres incroyablement rouge.
- …Quand vous serez prête, quand vous serez certaine de ce que vous voulez…si vous l’êtes un jour. Moi je sais ce que je veux. Mon regard sur elle est assez clair pour que je n’ai pas à préciser. Je peux attendre. Après tout c’est devenu ma spécialité, non, de me languir de femmes qui soit ne me voulaient pas, soit n’en sont pas certaines ? On a l’éternité devant nous non ? Ca aussi c’est faux. Je pourrais très bien me faire chopper et mourir ce soir…ou demain. Mais je vois pas en quoi la brusquer résoudrait quoique ce soit. - En attendant… si c’est plus facile pour vous, on peut se contenter d’être…ami.
Le mot m’arrache un peu la bouche. Je la dévisage toujours comme un homme qui crève de faim depuis trop longtemps alors je m’oblige à fermer les paupières et à reprendre une expression plus neutre, plus composé sans y parvenir tout à fait. Tout ce que j’espère c’est que je n’attends pas en vain. Mais être le choix de quelqu’un…c’est sans doute trop demander.
Simone Montespan
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Sam 29 Mai - 15:58
Simone se laisse toucher, révélant la femme qui sommeil sous la vierge de fer. L'animal blessé qui n'a jamais guéri. Son accès de sincérité l'a ramenée à nouveau à l'embranchement qui bloque son avancée. Elle ne sait quelle voie prendre avec Bertus. S'engager sur une relation intime la terrifie. L'évidence de leur attirance mutuelle la ballotte dans un vent contraire à toute prudence.
-...Je pourrais, non je voudrais… vous prouver qu’elle existe … faire sortir de la prison dans laquelle vous la maintenez…si vous le souhaitez …Quand vous serez prête, quand vous serez certaine de ce que vous voulez…si vous l’êtes un jour. Moi je sais ce que je veux.
Sa proximité est un délectable supplice. Simone est écartelée entre sa persona publique et son individu profond.
- Ce n'est pas une question de désir, ni même de volonté, Bertus... mais de permission. Ai-je le droit de prétendre à ce genre de relations avec le devoir qui m'incombe....? L'interrogation lui est douloureuse. - Je peux attendre. On a l’éternité devant nous non ?
Elle est malade, il peut être assassiné à tout instant, l'Apocalypse est à leur porte. Leur éternité est un leurre. Le temps est un luxe dont ils ne disposent ni l'un ni l'autre.
- En attendant… si c’est plus facile pour vous, on peut se contenter d’être…ami. - "Amie". Je suis la bonne amie de tant de gens, Bertus. Je ne suis que cela. Mon ami, vous l'êtes déjà... Je crains de ne jamais pouvoir m'en contenter, avoue-t-elle dans un souffle. Seulement, je ne sais pas si... Elle s'interrompt, baisse le regard sur le carrelage rayé. Bertus, êtes vous sûr que c'est moi que vous voulez ?... Vraiment ? Elle semble aussi fragile que de la porcelaine en cet instant. Une céramique percluse de fissures dissimulée au regard. Je n'ai jamais été le choix de qui que ce soit. Pourquoi cela devrait-il changer aujourd'hui ? Demande-t-elle tristement.
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Bertus Taur
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Sam 29 Mai - 18:36
- Ce n'est pas une question de désir, ni même de volonté, Bertus... mais de permission. Ai-je le droit de prétendre à ce genre de relations avec le devoir qui m'incombe....?
Je fronce les sourcils, un peu agacé. Que je passe avant un autre homme, je peux encore l’accepter…mais derrière un travail ? Des convictions ? Putain je vaux pas mieux que ça ?
- Mais vous attendez la bénédiction de qui au juste ? Et puis c’est quoi cette histoire de devoir qui vous incombe ? Qui a décrété que vous deviez vous sacrifiez pour votre cause, Simone ? Qui a décidé ça ? Ca sonne plus comme des excuses bien pratiques…
Je m’emporte et ma voix grimpe, se fait plus incisive. Je vais avoir du mal à lutter contre ce qu’elle s’impose elle-même, contre quelque chose d’aussi intangible… C’est perdu d’avance… Je me force au calme et reprends sur un ton plus serein.
- Je peux attendre. On a l’éternité devant nous non ? En attendant… si c’est plus facile pour vous, on peut se contenter d’être…ami. - "Amie". Je suis la bonne amie de tant de gens, Bertus. Je ne suis que cela. Mon ami, vous l'êtes déjà... Je crains de ne jamais pouvoir m'en contenter. Seulement, je ne sais pas si...
Je l’oblige à nouveau à relever la tête vers moi pour affronter mon regard. J’agrippe son visage à deux mains, fouille ses yeux bleus insondables.
- Si quoi ? J’ai du mal à saisir ce que vous attendez de moi à la fin … - Bertus, êtes vous sûr que c'est moi que vous voulez ?... Vraiment ?
Elle a l’air si vulnérable tout à coup, ébranlée… je reconnais ce regard d’animal blessé, de celui qui a souffert pendant si longtemps et si fort que les plaies suppurent encore.
- Vraiment, je lui confirme avec toute la détermination et la conviction dont je suis capable. - Je n'ai jamais été le choix de qui que ce soit. Pourquoi cela devrait-il changer aujourd'hui ? Je lui dédie une ébauche de sourire un peu mélancolique et vient poser mon front contre le sien. - Parce que c’est moi. Parce que c’est toi. Et moi je te choisis toi, Simone. C’est sans doute pas très joliment dit, mais j’ai jamais été très doué pour les mots. J’abaisse mes mains et recule la tête en soupirant. - C’est pas moi qu’on avait choisi non plus, il y a longtemps… alors je crois savoir ce que vous ressentez. Vous avez sans doute peur…je comprends. Et puis qui je suis pour me mettre en travers de votre sacro-saint devoir hein ? je conclue sur une note un peu acide.
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Sam 29 Mai - 20:09
Ses grandes mains larges et calleuses de part et d'autre de son visage réduisent son champ de vision à Bertus et uniquement à lui.
- Parce que c’est moi. Parce que c’est toi. Et moi je te choisis toi, Simone.
Elle est incapable de répondre, des bogues de châtaignes ont envahi sa gorge. Elle aimerait y croire. Elle en meurt d'envie. Toute son âme le désire. Son cerveau, lui, se souvient alors qu'elle a déjà cru en de semblables paroles.
"C'est toi et moi, pour la vie Simone!" lui avait-elle dit.
- C’est pas moi qu’on avait choisi non plus, il y a longtemps… alors je crois savoir ce que vous ressentez. Vous avez sans doute peur…je comprends. Et puis qui je suis pour me mettre en travers de votre sacro-saint devoir hein ? - "Peur"...? répète-t-elle avec un tremblement inquiétant dans le timbre. Je suis terrifiée ! éclate-t-elle brusquement. Je suis terrorisée à l'idée de t'offrir ce que je possède et que tu le piétines, que tu me réduises en miettes ! Elle crie presque, alors que les larmes roulent sur ses joues. Son regard exprime une violence farouche. Des vies dépendent de moi, Bertus! Des gens qui comptent sur mon aide, ma loyauté, ma dévotion ! Que restera-t-il pour eux une fois que tu m'auras pillée et détruite ? Hein ?
Elle pleure à présent, sans se soucier de l'air abominable que cela lui donne. Sa silhouette s'affaisse soudain, grelotante. Elle se tient les bras, comme s'il n'y avait qu'elle même à laquelle se raccrocher. La véritable Simone est cette femme, efflanquée et triste, qui sanglote, le regard azur bordé d'ombres rouges, un corps mort animé par une volonté de fer et un coeur-coquelicot qui perd ses pétales aux quatre vents.
- Iras-tu leur dire qu'ils n'étaient que "des excuses"...? Sa lippe tressaille et son expression fissurée est terrible à voir. Tu me choisis toujours après ça, Bertus Taur ? Elle émet un rire aigre qui se transforme en nouveau sanglot. Elle prend son visage dans ses mains et s'y cache. Ne me mens pas... S'il te plait...
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Sam 29 Mai - 22:26
Simone m’explose carrément entre les mains et je n’ai aucune idée de ce que j’ai fait ou dit pour désamorcer la goupille. Je sais pas comment réagir à cette violence qu’elle déverse sur moi, m’accusant et me jugeant sur une certitude de ce qui va se passer injuste et erronée. Je suis pas taillé pour faire face à ça. Mais, elle pleure avec un abandon et un chagrin si profond que pendant un instant j’ai l’impression de sentir mon propre cœur se briser en la voyant dans cet état.
Lentement, je passe mes bras autour de sa frêle silhouette tremblante et secouée par une tristesse sans fond avant de l’attirer contre moi. Je la serre avec force pour faire cesser ses soubresauts. A défaut de pouvoir lui communiquer ma chaleur, je lui offre mon réconfort et ma tendresse. Personne ne devrait avoir à souffrir comme ça. Je ressens une rage certaine pour la personne qui la mise dans cet état. Je lui caresse délicatement les cheveux, lui murmure des mots plein de douceur en roumain et en anglais. J’attends que l’orage s’apaise et essaie d’être le roc solide et serein dont elle a besoin à cet instant. Pourtant je suis loin de l’être. Quel genre d’avenir a une quelconque relation entre nous ? Très logiquement aucun.
Finalement ses sanglots se tarissent et ses larmes cessent de goutter sur mon torse nu. Mais je refuse de la lâcher alors je la garde dans le creux de mes bras encore un moment. Je n’accepte de m’éloigner un peu que lorsqu’elle cesse de trembler. J’attrape la serviette utilisée pour me débarrasser de son rouge à lèvres et utilise les coins propres pour essuyer délicatement son visage blafard aux yeux rougis. Je l’ai pourtant jamais trouvé aussi belle. Aussi vraie. Complètement à nu. Je fixe mon regard dans le sien tout en glissant une mèche de cheveux derrière son oreille.
- Ca serait sans doute plus facile pour nous deux de te dire le contraire mais ouais…c’est toujours toi que je choisis, Simone. C’est toujours toi. Et je voulais pas te mettre dans un tel état en t’avouant ça. Quoi que tu en penses, je veux pas te faire de mal. Je préfère crever pour de bon que de te faire pleurer de cette façon. Mais j’ai rien d’autre à t’offrir que ma parole pour le prouver. Et je me doute que ça soit pas suffisant. Sauf que je sais pas quoi t’offrir de plus.
Ma voix a retrouvé tout son calme et sort extrêmement lasse. Entre hier soir et ça, mon âme a un peu de mal à suivre sans ressentir une forme d’épuisement.
- Je sais qu’on t’a fait souffrir. Beaucoup. Et ça me fout dans une rage dont t’as pas idée. C’est normal d’avoir peur et je t’en voudrais pas de renoncer à moi pour te préserver. Vraiment pas. Ou de prendre le temps qu'il te faut pour...essayer de me faire confiance, de nous faire confiance. Pour moi ça change rien à ce que j’éprouve pour toi. Je suis plutôt du genre vieux jeu, tu vois… j’ai une certaine…constance sur mes sentiments.
Je dépose un baiser appuyé sur son front, effleure sa joue dans une sorte d'ultime caresse et tente un sourire un peu faiblard.
- Je sais pas toi mais j’aurais rien contre un café bien serré et un tee-shirt. J’ai l’air d’un con à me balader torse nu.
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Sam 29 Mai - 23:12
Simone lui donne l'occasion de fuir, de se préserver tant qu'il est encore temps, mais Bertus ne recule pas. Il fait front vaillamment en jetant son corps sur la mine en pleine explosion. Simone n'a pas la force de le repousser, du reste elle n'en a pas la volonté. Elle se pelotonne contre son torse comme un chaton essoré de pluie, crevant de faim et d'affection. La vampire finit par soupirer, la joue collée à sa peau, éreintée par cette vague d'émotions bien trop intense et incontrôlée. Bertus lui éponge le visage et Simone se laisse faire mollement. Ses mots sont doux, lénifiants, ils lui font un bien fou, bien que le poison du doute habite toujours ses veines. Pour le moment, elle décide d'avoir confiance en la bonne foi de son compagnon.
- ...j’ai rien d’autre à t’offrir que ma parole pour le prouver. Et je me doute que ça soit pas suffisant. Sauf que je sais pas quoi t’offrir de plus. - Toi... Toi c'est bien, murmure-t-elle. - Je sais qu’on t’a fait souffrir. Beaucoup. Et ça me fout dans une rage dont t’as pas idée. C’est normal d’avoir peur et je t’en voudrais pas de renoncer à moi pour te préserver. Vraiment pas. Ou de prendre le temps qu'il te faut pour...essayer de me faire confiance, de nous faire confiance. Pour moi ça change rien à ce que j’éprouve pour toi. Je suis plutôt du genre vieux jeu, tu vois… j’ai une certaine…constance sur mes sentiments.
Simone encadre ses joues escarpées, qu'elle caresse du bout des doigts. Elle fixe sa bouche et sa ligne ferme. Droite. Bertus est taillé dans un roc d'un seul tenant.
-Tu es un homme honnête.... Il y'aura des jours où il faudra affronter mes crises de foi, où je laisserais sans doute la peur me gouverner.... Si ta réponse reste invariablement la même, si c'est toujours moi que tu veux, alors... alors je ferais confiance à nouveau... Mes pas seront petits, peut-être frustrants pour toi.... Sois patient avec moi, Bertus, s'il te plait...
Il embrasse son front et Simone ferme les yeux, blottie contre lui.
- Je sais pas toi mais j’aurais rien contre un café bien serré et un tee-shirt. - Je suis désolée, j'espère qu'il n'aura pas trop refroidi... - J’ai l’air d’un con à me balader torse nu.
Simone sourit pour la première fois depuis plusieurs minutes.
- Personnellement, je ne trouve pas. C'est très satisfaisant pour mes yeux. Si ça ne tenait qu'à moi, je t'interdirais d'en porter.
Elle le laisse passer dans la chambre, reprendre sa tasse, réinvestir un peu de normalité après un tel ouragan. Une onde de réconfort et d'affection parcourt Simone de part en part. Son corps, sans réfléchir, rattrape soudain Bertus. Elle enlace son grand et large dos et le sert entre ses maigres bras. Elle dépose un baiser tendre entre ses deux omoplates.
- Merci d'exister. chuchote-t-elle simplement.
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Bertus Taur
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Dim 30 Mai - 0:11
- Je sais pas toi mais j’aurais rien contre un café bien serré et un tee-shirt. - Je suis désolée, j'espère qu'il n'aura pas trop refroidi... - Franchement à ce stade, tout ce que je veux c’est un petit remontant. J’ai l’air d’un con à me balader torse nu. Au moins ma remarque l’amuse. - Personnellement, je ne trouve pas. C'est très satisfaisant pour mes yeux. Si ça ne tenait qu'à moi, je t'interdirais d'en porter. Je lui adresse un petit sourire en coin. - Si tu paies les clopes ça se négocie.
De retour dans la chambre, je constate que le café est tiède mais buvable. Je me sens vidé mais étrangement confiant. J’ai comme l’impression qu’elle et moi on vient de passer une sorte d’accord qui me demande simplement d’être patient. Or attendre c’est encore ce que je fais de mieux. Ses bras entourent soudain ma taille et je sens ses lèvres sur la peau de mon dos.
- Merci d'exister. Emu, je déglutis avec difficulté, faisant descendre et monter ma pomme d’Adam. J’attrape l’une de ses mains et l’approche de ma bouche pour y déposer un baiser appuyé. - Tu es bien la première à me dire ça…
Je me retourne soudain vivement et la soulève dans mes bras pour venir la déposer sur le lit. Je la couve d’un regard attendri. - Ma chemise te va mieux qu’à moi. Bon comme j’ai la force et l’envie de pas grand-chose je propose qu’on se légumise devant des films. C’est ça ou une partie de strip crapette…
Je me relève, enfile à nouveau mon tee-shirt avant de m’allonger à ses côtés. On arrange les coussins pour se faire une assise confortable et j’ouvre automatique les bras pour qu’elle vienne se blottir contre moi. Satisfait, je pousse un soupir de contentement et attrape la télécommande.
- J’étais en train de regarder les plus gros succès au cinéma des années 2010. Je suis tombé sur ce truc et vu le pitch du machin je suis presque certain que ça va être une pépite. Une jeune et innocente jeune fille qui tombe amoureuse d’un vampire… je sens qu’on va passer un excellent moment.
Je lance le film qui amorce son introduction sur une pauvre biche qui finit assassinée juste avant d’avoir les premiers commentaires de notre héroïne. Les dialogues sont …à vomir et quand apparaissent enfin les « vampires », je glousse pendant de longues minutes.
- Nooon mais c’est ça le nouveau fantasme sur les vampires ? Bon ça y est…je me sens complètement dépassé et has-been… Remarque eux peuvent sortir le jour au moins…
Plus on avance et plus c’est du grand n’importe quoi, entre les expressions vide de l’actrice qui joue l’héroïne et les froncements de sourcils du vampire. Je tourne la tête vers Simone et imite l’expression renfrogné de l’ado-vampire.
- Alors c’est ça qui plait aux filles ? Et dire que ce type est sensé être plus âgé que moi… c’est terrifiant… Quand le vampire devient soudain boule à facette j’éclate franchement de rire. - Ils ont osé ??? Nom de Dieu ils ont osé… Si c’était ça être vampire…je serais riche mais je me serais flingué avant…Mais regarde ça ! J'arrive plus à m'arrêter de rire.
Simone Montespan
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Dim 30 Mai - 10:17
Simone a un hoquet de surprise charmant quand Bertus la soulève de terre pour la déposer sur le lit. Son expression est adorable et Madame savoure toutes les subtilités de ses yeux expressifs.
- Ma chemise te va mieux qu’à moi. - Je te retournerais bien le compliment avec mes robes , mais je crois que je mentirais.... déclare-t-elle, retour de son humour à l'appui. - Bon comme j’ai la force et l’envie de pas grand-chose je propose qu’on se légumise devant des films. - Diantre, je n'ai jamais été aussi inactive de ma vie. Vais-je survivre ? - C’est ça ou une partie de strip crapette… - Ne me tente pas, tu risquerais fort de perdre le peu de vêtements qu'il te reste.
Simone arbore un sourire malicieux. Elle est soulagée que son soudain coup d'éclat n'ait pas entaché cette complicité tranquille installée entre eux depuis leur première rencontre. Lorsqu'il revient s'asseoir dans le nid douillet qu'ils se sont aménagés, elle se glisse le plus naturellement du monde contre lui. La sensation d'être presque normale, dans un contexte tout à fait banal et détendu, lui est délectable. Elle n'est pas la seule à sembler apprécier la quiétude de l'instant : Bertus soupire d'aise. La vampire redresse la tête pour mieux le contempler. Madame semble savoir sourire bêtement.
- J’étais en train de regarder les plus gros succès au cinéma des années 2010. Je suis tombé sur ce truc et vu le pitch du machin je suis presque certain que ça va être une pépite. Une jeune et innocente jeune fille qui tombe amoureuse d’un vampire - Ne me dis pas que tu veux me faire regarder Twilight ? .. Corbleu, mais si, c'est exactement ce que tu fais ! -… je sens qu’on va passer un excellent moment. - Tu ne vas pas être déçu du voyage!
Simone l'a déjà vu, mais la perspective des commentaires de Bertus sur le sujet est assez irrésistible. Dès les premières secondes, on assiste à une métaphore de la subtilité d'un parpaing, filmée avec très peu d'enthousiasme.
- Le symbolisme Bertus... pense au symbolisme ! lui souffle-t-elle quand elle le voit déjà grimacer.
Kristen Stewart joue encore plus mal que dans ses souvenirs. L'apparition des vampires, éternels adolescents au lycée, avec leurs visages enfarinés fait ricaner Bertus.
- Nooon mais c’est ça le nouveau fantasme sur les vampires ? - Il faut croire que les jeunes demoiselles de ce siècle rêvent d'être espionnée dans leur sommeil par un vieux pervers. Si il avait été laid, bedonnant ou vieux, l'histoire aurait terminée vite fait au poste de police le plus proche.... - Bon ça y est…je me sens complètement dépassé et has-been… - Ca rend immédiatement nostalgique du cabotinage de Bela Lugosi ou du panache de Tom Cruise. Même Joss Whedon a su mieux s'y prendre... - Remarque eux peuvent sortir le jour au moins… - Certes, mais parce que le temps est "nuageux"... Comme si les cumulus constituaient une barrière efficace aux rayons infrarouges et ultraviolet. Si c'était le cas, ce serait la ruine de beaucoup de firme de cosmétique.
Le film déroule son absence de scénario, son manque total de logique, sa crétinerie prépubère s'enfonçant toujours plus loin dans le néant. Bertus se retourne soudain en singeant l'acteur principal et sa mono expression. Simone glousse en lui tapotant sur le torse.
- Alors c’est ça qui plait aux filles ? Et dire que ce type est sensé être plus âgé que moi… c’est terrifiant… - Moi, je persiste à croire qu'il y a une erreur de casting : l'actrice qui campe l'héroïne aurait pu faire une excellente vampire, vue son incapacité à laisser paraitre la moindre émotion.
Simone guette le moment où sera révélé la "tragédie" d'Edward. Elle est comblée en voyant Bertus pris d'un fou rire.
- Ils ont osé ??? - "La peau d'un tueur", reprend sa compagne avec emphase. - Nom de Dieu ils ont osé… Si c’était ça être vampire…je serais riche mais je me serais flingué avant… - Pense à toutes ces discothèques qui se seraient arrachées ta personne pour t'accrocher à leur plafond! - Mais regarde ça ! - Je regarde...
Simone, n'a aucun égard pour l'écran de la télévision. Toute son attention est rivée sur lui, son expression hilare, ses yeux rieurs, son amusement communicatif. Prise d'une impulsion subite, elle se penche sur lui et dépose un doux baiser sur sa joue.
- Tu es magnifique quand tu ris... murmure-t-elle.
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Madame is not amused.
Bertus Taur
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Faes
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Dim 30 Mai - 11:42
- Tu es magnifique quand tu ris...
Je m’arrête soudain de rire et la dévisage avec une certaine incrédulité. Je sais que j’ai un « certain charme » mais de là à dire que je suis… magnifique ? J’en reste comme deux rond de flanc avec la bande son agressivo-teenager en arrière-plan. Je me penche vers elle et dépose un baiser appuyé au coin de ses lèvres, glisse sur sa joue puis sa mâchoire. Son cou est une invitation à laquelle j’ai du mal à résister mais je m’arrête avant. J’ai aucune idée de pourquoi je me permets pas plus. Son aura de « reine des vampires » ou simplement le fait que je sois un peu lâche et que je ne veux plus retrouver la lueur de panique dans ses yeux.
Je recule donc, la serre plus fort et me reconcentre sur ce stupide film qui a eu moins le mérite de me divertir. Quand le héros avoue qu’il ne boit que sur des animaux, je grimace à nouveau. J’ai déjà essayé et non seulement c’est pas très nutritif mais le goût est infecte.
- Donc le gars, qui a près de cent ans de vie, attendait cette nana au charisme digne d’un mollusque et qui elle a dix-sept ans ? C’est pas du tout dégueulasse… D’ailleurs en parlant de ça, je me tourne à nouveau vers elle, un sourire goguenard sur les lèvres, comment tu te sens « Madame la Cougar » ?
Blablabla, scénario inconsistant, blablabla, j’ai envie de taper l’héroïne, blablabla ces vampires sont terribles et semblent tous constipés.
- Hey ! A qui on doit porter plainte ? Je veux un pouvoir moi aussi ! Lire dans les pensées ça me parait pas mal… je pourrais enfin connaitre toutes tes pensées inavouables, parce que contrairement à notre héroïne, je suis presque certain que tu penses… Pourquoi ce gars passe la moitié de son temps dans les arbres ? C’est une branche vampirique simiesque ?
Blablabla premier baiser malaisant à souhait – mais eux au moins y ont eu le droit -, blablabla le père est le seul qui semble comprendre qu’il joue dans une histoire de merde, blablabla ce maquillage est infecte. Je manque m’étouffer avec mon café tiédasse quand réapparaisse les grands méchants de l’histoire qui semble se déplacer sur des tapis roulants parfaitement ridicules.
- Il devrait songer à en installer à Tir Na Nog, ça serait pratique. On perd un chouillat en charisme cela dit.
Le final est aussi ridicule que le reste mais offre au moins un peu d’action. Un peu… l’héroïne méritait mille fois d’être tuée tellement elle est conne, un genre de sélection naturelle quoi.
- Bon bah au moins la vampirette rousse était jolie à regarder. J'ai l'air d'un vieux con si je dis que c'était mieux avant ? C’était édifi… Je me redresse soudain quand je remarque les suggestions de la plateforme. - Rahat, y’en a d’autres ? Simone…il faut que je les regarde … ! C’est si…nul ! C’est quasiment artistique à ce niveau ! Mais j’ai besoin de toi pour cette épreuve… j’y arriverais pas sans ton soutien. Je la supplie presque avec des yeux de chiens battus. - En plus y’a des loups-garous… On se fait donc un marathon ou je siffle la confiture à la petite cuillère et accepte même de la partager, comme mes cigarettes. On passe un moment si hors du temps, si agréable que j’en oublie un instant qui on est, les évènements récents. Presque tout. Sauf combien j’aime passer du temps avec elle.
Simone Montespan
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Dim 30 Mai - 12:54
Simone se laisse embrasser, presque fébrile à l'idée qu'il prenne une initiative plus aventureuse, mais Bertus est un homme intègre qui respecte la parole donnée. Tant qu'elle ne lui donne pas le feu vert, il se contente de chastes baisers. Madame regretterai presque qu'il soit si prévenant. L'un comme l'autre se contentent de cela pour l'instant.
Le film progresse toujours plus loin dans l'ineptie mais les commentaires de Bertus lui donne toute sa saveur.
- Donc le gars, qui a près de cent ans de vie, attendait cette nana au charisme digne d’un mollusque et qui elle a dix-sept ans ? C’est pas du tout dégueulasse… D’ailleurs en parlant de ça, comment tu te sens « Madame la Cougar » ? - Je suis surprise que tu te sois retenu aussi longtemps pour me sortir cette blague... fustige-t-elle avec un sourire amusé. Je t'appellerais "mon mignon" désormais ! fait-elle en lui tapotant le tarin du bout de son index.
Le gâchis de pellicule poursuit sur sa lancée.
- C'est incroyable comme l'alchimie entre ces deux comédiens est inexistante... Pourtant ils ont entamé une liaison sur le plateau de tournage. - Hey ! A qui on doit porter plainte ? Je veux un pouvoir moi aussi ! - Ah oui ? Et lequel te ferait le plus envie ? - Lire dans les pensées ça me parait pas mal… je pourrais enfin connaitre toutes tes pensées inavouables, parce que contrairement à notre héroïne, je suis presque certain que tu penses… - Merci, je suis flattée, rétorque-t-elle avec un faux air pincé. Mon cerveau est ravi de se savoir ainsi honoré! Pour ma part, je crois que j'opterais pour une immunité au soleil. - Pourquoi ce gars passe la moitié de son temps dans les arbres ? C’est une branche vampirique simiesque ? - Hé bien quoi ? tu n'es pas sensible à ses airs de koala triste qui porte sa "promise-bébé" sur son dos ?
Simone éclate de rire devant sa grimace et plus tard en le voyant presque recracher son café dans sa tasse.
- Il devrait songer à en installer à Tir Na Nog, ça serait pratique. - Ou une sorte de trottinettes à roulettes sans guidon portative. Ou bien des patins ! - On perd un chouillat en charisme cela dit. - Et se serait tellement encombrant !
Le navet agonise pour inscrire enfin le mot "fin" sur l'écran.
- Bon bah au moins la vampirette rousse était jolie à regarder. - Elle a un petit quelque chose de ma propre Mère-en-Ténèbres. - J'ai l'air d'un vieux con si je dis que c'était mieux avant ? - Ca te rassurait si je te dis que je suis plus vieille que toi ? Mais pas "conne", ça je te le laisse. - C’était édifi… Il s'excite soudain comme un gamin devant un trésor de cailloux et de bout de ficelles. Rahat, y’en a d’autres ? - Je le crains au moins autant que les livres dont ils sont adaptés. - Simone…il faut que je les regarde … ! La vampire éclate de rire devant son enthousiasme juvénile. C’est si…nul ! C’est quasiment artistique à ce niveau ! Mais j’ai besoin de toi pour cette épreuve… j’y arriverais pas sans ton soutien. - Tu tiens réellement à tester l'étendu de ma patience , avoue... - En plus y’a des loups-garous… couine-t-il avec la même propension que Ciulin à être délicieusement adorable quand il s'exalte. -Que ne ferais-je pour te soutenir, Bertus, vraiment ! Clame-t-elle avec un soupçon de cabotinage dans la voix tout en se pendant à son cou avec un sourire.
Le reste de la journée défile avec une sensation exquise de dimanche paresseux. La présence de Bertus et si relaxante que Madame somnole parfois sur son épaule, sans s'en rendre compte, ne s'éveillant que pour gouter les remarques cinglantes de son comparse sur Twilight et parfois les alimenter. Elle n'a pas été bercée par une telle quiétude depuis des lustres et s'y abandonne avec délice. Malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin et lorsque que vient la Nuit, Simone se voit obligée de reprendre son costume de Madame. Sur le pas de la porte, alors qu'elle dépose un bécot léger sur sa pommette pour tout aurevoir, elle rebrousse brutalement chemin pour attraper Bertus par le col et déposer ses lèvres fugacement sur les siennes.
- A très vite, souffle-t-elle avant de disparaitre.
****
Les mois défilent, ponctués de rendez-vous secrets entre Madame et son espion, entre Simone et Bertus. Son travail d'infiltré porte ses fruits et permet de déjouer nombres d'attentats meurtriers contre les notables de cette ville et en particulier la mairie. Les Hurlants ont très vite pensé à une taupe dans leurs rangs. Comble de l'ironie, Bertus a été chargé de la débusquer, preuve que sa couverture est toujours solide. Simone reste de plus en plus souvent la journée suivant leurs entrevues, partageant un peu de quotidienneté sans prétention avec lui. Elle partage sa passion pour les films d'horreur désuet de la Hammer; Elle lui fait découvrir toutes les saisons de "Buffy contre les Vampires"; Elle l'initie aux comic books américains dont peu savent qu'elle fait collection. Ils se confient et s'apprivoisent dans le huis clos de cette chambre d'hôtel, à la discrétion de Miss O'Grady.
***
Fin octobre 2020
L'expédition dans le Brouillard s'est soldée par une victoire en demi-teinte : des informations ont été récoltées mais autant de questions à la clé; des survivants ont été sauvés mais au prix du sacrifice de la moitié des effectifs des Dormeurs. Kaelig et Elie sont épuisés, Ciulin est mal en point, Asmodée est sur les nerfs. De leur côté les Hurlants n'ont cessé de s'affairer et Madame manque de bras pour contenir l'ensemble de leurs actions. Ciulin, remis-e sur pieds, s'est immédiatement collé-e à la tâche. Après une nuit de combats acharnés, lea chasseureuse, une soldate du nom de Riley Finglass et Asmodée ont capturé Saram. Son interrogatoire fût long, pénible et acharné. Hyppolite a fait usage de tout son savoir faire en matière de torture. Finalement les digues cédèrent, mais au milieu du flots d'informations -ou de mensonges- une retint toute l'attention de Simone Montespan : Bertus Taur avait été tué lors de son enquête pour débusquer le monstre infiltré chez eux.
Deux semaines qu'ils ne s'étaient pas vus et Bertus demeuraient aux abonnés absents, son téléphone sonnant dans le vide.
***
Elle est là, seule, dans cette grande chambre vide et froide, délaissée depuis une semaine environ selon la propriétaire des lieux. Des reliquats de la présence de son locataire subsistent ça et là : des vêtements éparses, des cadavres de cigarettes dans le cendrier, la forme de son corps imprimée dans le matelas et les draps fripés, des dessins au fusain éparpillés sur la couette... Madame effleure l'arrête des meubles, le visage de marbre, les émotions aspirées par un grand vide intérieur. Elle s'assoie, lentement, au milieu du capharnaüm ambiant et ramasse quelques esquisses abandonnées. Encore des portraits d'elle, d'une elle endormie et paisible, d'une elle qui sirote une tasse en lisant un livre, d'une elle qui rit.... Simone sert contre sa poitrine ces témoignages de leur petites échappées belles, si rares et précieuses. Le chagrin monte en elle comme une vague brulante, il explose à ses yeux, repend sa lave de sel sur ses joues. Madame se recroqueville sur tout ce qu'il reste de Bertus, terrifiée à l'idée que Saram ait raison. Percutée par la trop forte probabilité de cette assertion.
Tout ça est de ma faute. Ma faute...
Bertus Taur est probablement mort à l'heure qu'il est et elle n'était même pas là pour lui tenir la main.
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Dim 30 Mai - 21:22
Je me traine jusqu’à mon hôtel comme un véritable zombie. Ce que je suis presque après tout. Sauf que c’est pas tant la chair fraiche que le sang frais qui me rend dingue. Ca fait près d’une semaine que je suis pas revenu pour prendre ne serait-ce que cinq minutes de repos, deux semaines que je ne quitte pratique pas une seconde mon rôle d’espion, si bien que je suis crevé aussi bien physiquement que moralement. Pas besoin de miroir pour voir que j’ai une sale tête. A force de jouer au connard devant ses gars, j’ai l’impression de me perdre un peu, à force de montrer mon plaisir à tuer et à boire à la veine, je commence à ne plus voir la frontière entre le bien et le mal. Si la première fois je me suis dégouté, aujourd’hui c’est presque mécanique. Jusqu’à ce que je redevienne moi-même. Dans cette chambre d’hôtel miteuse, au côté de Simone quand elle vient me voir. Y’a que là où je me retrouve un peu. Ou je me rappelle de quel côté je suis et pourquoi je feins d’être de l’autre.
Ces deux dernières semaines ont été particulièrement éprouvantes ; d’une part parce que j’ai constamment marché sur le fil du rasoir mais surtout parce que je n’ai pas pu me raccrocher un seul instant à celui que je suis vraiment, restant caché derrière l’agent double.
Saram a été chopé par Malsheem mais avait ça il enquêtait discrètement derrière mon dos avec l’aide d’un vampire plus retors que lui encore, Vicham, avec qui il était cul et chemise. Sa prise par Ciulin n’a fait que renforcé la conviction de son pote que j’étais la taupe. J’ai dû manipuler, jouer serrer, et prendre ce Vicham à son propre jeu, disposant de subtils indices qui mènent à lui. J’ai présenté tout ça à Kolbeinn qui heureusement m’a cru, signe que j’ai bien fait mon taff. Mais à tout moment je me suis attendu à me faire découvrir et accuser de trahison. Impossible de communiquer avec Simone, A la place on ma demander de traquer Vicham et de le ramener. Comme je savais qu’un interrogatoire n’allait pas être à mon avantage, je me suis aussi arrangé pour faire en sorte d’être obligé de le tuer, devant témoins. J’ai littéralement joué avec le soleil et j’ai été brûlé sur une partie du visage. J’ai encore quelques séquelles qui finiront par disparaitre avec le temps. J’ai donc besoin d’une douche, de me nourrir, d’appeler Simone – je crève d’envie d’entendre sa voix, qu’elle me rappelle pourquoi je fais tout ça – et de repos. Dans cet ordre.
Je monte lentement les marches vers ma chambre, saluant mollement Miss O’Grady de la main. - Oh M’sieur Taur, j'me suis inquiétée pour vous ! Y’a… - Pas maintenant Miss O’Grady, je suis crevé, je la coupe d’une voix lasse. - Mais… - Pas maintenant ! Le ton plus incisif et le regard perçant finisse par la faire taire et finalement j’atteins ma chambre avec un soulagement et un bonheur certain. Enfin un peu de repos. Enfin à retour à la normalité et à moi-même. J’ouvre ma porte et m’arrête en voyant la silhouette familière de Simone sur mon lit. Elle semble…pleurer ? Aussitôt je referme derrière moi et oublie un instant ma fatigue pour me concentrer sur le chagrin qui suinte par tous les pores de sa peau. Je me précipite vers elle et la redresse pour la dévisager avec inquiétude. - Simone ? Qu’est-ce qui va pas ?
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Dim 30 Mai - 22:09
Simone, sourde à tout élément extérieur, se laisse littéralement noyer par ses larmes. Le sentiment de perte est immense et le vide qui creuse ses entrailles lui donne l'impression de la dévorer de l'intérieur.
Bertus ne reviendra pas. Ni ses doigts tachés de fusains, ni son rire juvénile plein de fossette, ni ses regards vagabonds ou ses mots tendres et malhabiles.
Bertus est mort. Ce papier froissé, c'est tout ce qu'il reste de lui.
Bertus avait promis qu'il resterait et elle commençait à le croire. Sur la terre brulée, en jachère, son cœur s'était remis patiemment à fleurir. Et voilà qu'on lui arrache jusqu'à la racine. La vie est d'une cruauté abominable.
Et tu es celle qui l'a sacrifié sur l'autel de ta cause. Meurtrière!
- Simone ? Qu’est-ce qui va pas ?
L'interpellée lève la tête et pose des yeux effarés sur l'apparition. Une poignée de secondes, elle a peur d'être en proie à une illusion sournoise de son esprit en deuil. Ses doigts hésitants effleurent le visage buriné, marqué par le soleil. Les reliefs de ses cicatrices sont palpables, concrets.
- Tu es vivant... Tout le visage de Madame se trouve transfiguré de soulagement. Tu es vivant, par les Dieux...
Simone se jette à son cou et l'étreint avec force, débordant de caresses rendues maladroites par l'effusion. Elle colle son front contre le sien. Les larmes s'invitent à nouveau à gros bouillons, par hoquets douloureux, mêlés à des élans de rires euphoriques.
- J'ai cru qu'ils t'avaient tué... Il a dit que tu étais mort... Mais tu es là... Tu es là !
Elle ponctue ses phrases en embrassant fiévreusement son visage jusqu'à trouver ses lèvres. Elle les cueille à pleine bouche, sans manifester la moindre retenue. Elle a besoin de se confronter à son contact brut et de sentir son âme, eux qui dans la Mort ne peuvent plus respirer. Lorsqu'elle reflue, elle a regagné un semblant de calme.
- Que s'est-il passé ? Que t'ont-ils fait ? s'enquière-t-elle, inquiète.
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Bertus Taur
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Dim 30 Mai - 23:28
Je comprends pas tout ce qui se passe. Tout ce que je sais c’est qu’elle souffre et que je sais pas pourquoi. Ses doigts parcourent mon visage alors que le sien exprime un soulagement intense qui m’interpelle complètement.
- Tu es vivant... Un peu perdu, je ne peux pas m’empêcher de répliquer. - Techniquement non mais je suis là oui… - Tu es vivant, par les Dieux...
Elle se jette littéralement sur moi et je la cueille comme je peux dans mes bras, légèrement propulsé vers l’arrière par son élan. Ses mains me couvrent de caresses maladroites dont mon âme un peu à la dérive se gave malgré tout. Simone semble si heureuse de me voir que j’en ai un sourire un peu idiot, elle pleure et rit en même temps et le spectacle en est… fascinant. J’encercle son visage à la beauté si vivante et vibrante à cet instant que personne n’aurait pu croire qu’elle et Madame sont la même personne.
- J'ai cru qu'ils t'avaient tué... - Qu’est ce qui t’a fait croire un truc pareil ? - Il a dit que tu étais mort... - Qui ça ? Putain, c’est Saram hein ?
Mais elle m’écoute à peine et embrasse mon visage avec une ferveur qui me réchauffe de l’intérieur bien plus surement qu’aucune chaleur humaine ne le pourra jamais. Je vais avoir du rouge partout. Cette pensée incongrue me fait rire doucement.
- Mais tu es là... Tu es là !
Sa bouche finie pas trouver la mienne et je l’étreins plus fort encore, la serrant contre moi, pressant mes lèvres contre les siennes. Je sens qu’elle en besoin et je rechigne pas à la tâche de lui apporter un réconfort physique qu’elle a rarement cherché. Mes mains parcourent son corps, comme prises d’une sorte de frénésie. Je me rends compte que moi aussi j’ai terriblement besoin de son contact. Elle a le don de me réancrer à une réalité qui m’échappe souvent en ce moment. Malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin et elle finit par reculer.
- Que s'est-il passé ? Que t'ont-ils fait ? Je pousse un soupir et passe une main sur mon visage fatigué. - Saram et l’un de ses potes enquêtaient sur moi et commençaient à devenir gênants. Après la capture de Saram, Vicham s’est montré encore plus acharné à me faire tomber. J’ai dû me débarrasser vite fait de lui tout en lui faisant porter le chapeau de la taupe. Je lui raconte tout avec autant de détail que possible ; comment j'ai retourné la situation à mon avantage, d'où viennent les cicatrices de brûlures sur mon visage et conclue. Ca a été…rude. J’ai préféré ne pas avoir de contact avec toi, je savais qu’on me surveillait de près. Mais je crois que j’ai évité le pire. Saram devait vraiment croire que lui et son pote allait m’abattre.
Ca me frappe seulement à cet instant. C’est vraiment à cause de moi que Simone pleurait comme ça, qu’elle était si triste… j’avais promis que je la rendrais pas malheureuse… Foutu menteur. Lentement je reprends son visage entre mes mains, dégage une mèche échappée de sa coiffure bien moins parfaite et vient baiser délicatement ses lèvres. J’y reviens comme un junkie replonge dans la drogue.
- Je voulais pas t'inquiéter... te faire pleurer comme ça. Mais tu sais que ça pourrait arriver un jour… tu le sais, hein ? Mes pouces caressent doucement sa peau alors que je la regarde avec un petit air mélancolique.
Simone Montespan
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Lun 31 Mai - 9:15
Simone embrasse Bertus passionnément avec la maladresse touchante des premières fois. Peu importe, il est là, entre ses bras, contre sa bouche, dans sa cage thoracique inerte. L'organe fantôme de son cœur palpite dans sa poitrine. Elle le sait. Une folle envie de s'abandonner corps et âme à son étreinte, lui traverse l'esprit. Elle se force à retrouver un semblant de raison, de contenance et, sans doute, de dignité. Madame interroge son espion sur les raisons de son silence et le doyen des Taur s'exécute avec une précision d'orfèvre. Simone consigne toutes ces precieuses informations dans sa bibliothèque mentale, n'omettant aucun détail.
Bertus rattrape la femme, perdue dans les rayonnages de son esprit par quelques doux baisers. Ses pensées s'effilochent, perdent en cohérence, pour n'être plus que sensations. Sa bouche affamée, ses lèvres tendres, les étincelles insolites dans le creux de son ventre...
- Je voulais pas t'inquiéter... te faire pleurer comme ça. Mais tu sais que ça pourrait arriver un jour… tu le sais, hein ?
La vampire regarde son compagnon avec une expression à la fois désolée, dépitée et débordante d'affection.
- Parce que tu penses qu'être préparé à une perte épargne de la tristesse qu'elle génère ? Elle lui caresse la joue et la pulpe de ses doigt rencontre les craquelures de ses brûlures. Grand idiot que tu es.... Tu ne me crois toujours pas quand je te dis que je tiens à toi?
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Lun 31 Mai - 11:15
- Parce que tu penses qu'être préparé à une perte épargne de la tristesse qu'elle génère ? - Non...sans doute pas, je concède avec un sourire piteux. Ou peut-être un peu…
Ses doigts frais rencontrent les nouvelles cicatrices sur mon visage et en apaisent la brûlure. - Grand idiot que tu es.... Tu ne me crois toujours pas quand je te dis que je tiens à toi ?
Je la contemple avec une solennité certaine et presse plus encore sa main contre ma joue. Je dépose de brefs baisers dans le creux de sa paume et sur chacune de ses phalanges.
- Si… si je te crois, Simone. Comme tu tiens à beaucoup de choses et beaucoup de gens. Tu es comme ça, tu t'implique émotionnellement dans tout ce que tu fais.
Je la renverse soudain sur le matelas et la surplombe avec le haut de mon corps. Je reviens l'embrasser profondément avant de laisser mes lèvres errer sur sa joue, le long de sa mâchoire.
- Parfois j'aimerai mettre un terme à tout ça...je murmure contre sa peau. Arrêter de jouer un double jeu qui me pèse de plus en plus, cesser de te voir juste de temps en temps dans cette chambre que j'adore autant que je la déteste, retrouver une existence plus stable. Ca m'arrive même d'espérer que tu me demandes d'arrêter. J'aurais su qu'au moins une fois au cours de mon existence j'ai été la priorité de quelqu'un. Mais tu le feras pas, tu aimes ta cause bien plus que tu ne tiens à moi Simone. C'est pas grave en soi, je préfère juste pas me faire trop d'illusions là-dessus, tu vois.
C'est sans doute un constat un peu cynique mais il est vrai et je l'accepte. C'est même compréhensible et j'ai toujours su que je passerai jamais en premier dans le cœur de Simone. Malsheem, ce "Monsieur" dont je sais rien mais à qui elle écrit et téléphone constamment, les vampires de cette ville...ils ont tous une part égale de son dévouement complet. Moi je suis qu'un pion attachant avec qui elle se sent bien. Dans le fond c'est pas si mal et je m'en contente. J'espère pas plus, c'est trop dangereux et trop destructeur. Si je commence à penser à la possibilité d'un nous, j'ai peur de plus avoir la force de continuer ce rôle de merde. Mais si je stoppe tout maintenant je suis pas certain de pas m'en vouloir par la suite. Et j'ai peur plus encore qu'elle finisse par m'en vouloir aussi, par me détester d'être aussi lâche alors qu'elle sacrifie tout à sa cause bien-aimée.
- Je compte pas abandonner t'en fait pas. Je reste un être de parole. Je te donnerai les moyens de préserver ton idéal, parce que c'est ça qui te rend heureuse.
Ma bouche vagabonde vers son cou et même si aucune veine n'y palpite cette zone reste un endroit de toutes les tentations pour moi. Mes mains dessinent les courbes et les plats de son corps sans précipitation mais avec la patience et la délectation de l'"artiste" en moi. Je descends vers sa gorge dégagée et y plonge jusqu'à rencontrer la barrière de tissu que je ne franchis pas. La limite que je m'impose. Je repars vers le haut et l'envie terrifiante me prend soudain de la mordre, de la goûter. Je constate avec horreur que j'étais déjà en train de mordiller sa peau fragile et tendre. Je redresse aussitôt la tête pour tomber sur ses deux iris envoûtants.
- J'ai faim, je déclare d'une voix rauque sans trop savoir où commence cette faim et où elle s'arrête.
Simone Montespan
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Lun 31 Mai - 12:15
Il est tragique de constater à quel point il la cerne bien, à quel point il la comprend et avec qu'elle tristesse il se fourvoie sur son importance. Simone accepte ses baisers et le poids de son corps sur elle sans la moindre réticence. Elle se découvre une sensualité qu'elle a toujours gardée enchaînée au fond de son être. Elle enlace ses larges épaules et ses doigts fourragent dans ses cheveux blonds. Madame pousse des gémissements impudiques, son chignon défait parmi les draps du lit.
- Parfois j'aimerai mettre un terme à tout ça...
Simone se fige soudain, le regard rivé au plafond.
-Arrêter de jouer un double jeu qui me pèse de plus en plus, cesser de te voir juste de temps en temps dans cette chambre que j'adore autant que je la déteste, retrouver une existence plus stable. Ca m'arrive même d'espérer que tu me demandes d'arrêter.
Des larmes coulent à nouveau, mutique alors qu'elle se mords la lèvre et ferme les yeux.
-J'aurais su qu'au moins une fois au cours de mon existence j'ai été la priorité de quelqu'un. Mais tu le feras pas, tu aimes ta cause bien plus que tu ne tiens à moi Simone.
La vampire, sans voix, ne trouve pas les mots pour le contredire. Au fond d'elle, elle sait qu'il a raison. Ce constat la peine jusqu'au tréfonds de son âme.
- C'est pas grave en soi, je préfère juste pas me faire trop d'illusions là-dessus, tu vois.
Que répondre à cela ? Il serait cruel de lui certifier le contraire alors qu'elle même n'en est pas certaine. Pourtant, Simone, la femme, voudrait hurler qu'elle ne supporte plus l'attente et le silence entre chaque rendez-vous, qu'elle voudrait passer ses jours et ses nuits avec lui, lui présenter Léonard, ses amis, le ramener à sa cour et dans le giron rassurant de sa propre existence.
Mais je ne peux pas. Je n'ai pas le droit de faire ce choix égoïste.
Le travail de Bertus est trop important, trop vital. Il a contribué à sauver bon nombre de vies, à déjouer bon nombre d'attentats.
- Bertus, souffle-t-elle émue,... Malheureusement, les mots se dérobent et meurent dans sa gorge. -Je compte pas abandonner t'en fait pas. Je reste un être de parole. Je te donnerai les moyens de préserver ton idéal, parce que c'est ça qui te rend heureuse.
Une bouffée de chagrin envahit à nouveau Madame. Il y a longtemps qu'elle à renoncé à son propre bonheur. Elle l'a sacrifié sur l'autel de Malsheem. Comme sa vie. Comme elle est en train de le faire avec Bertus
Je suis monstrueuse...
Les caresses de Bertus, ses lèvres sur sa peau transforment peu à peu sa mélancolie de martyre en désir électrique. Le vampire agresse son derme tel un animal vorace.
- J'ai faim, assène-t-il brusquement.
Sans le quitter des yeux, Simone déboutonne la veste de son blazer à décolleté plongeant, dévoilant son bustier en dentelle. D'un geste gracieux, elle dégage sa chevelure sombre de sa gorge laiteuse, visible et désormais offerte.
-Prends, lui souffle-t-elle le regard brillant.
Le sang d'un vampire à un autre à toujours une signification. Si les paroles lui font défaut, l'acte est éloquent.
Tu es spécial, Bertus.
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Bertus Taur
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Lun 31 Mai - 15:10
Simone ne nie pas. Elle reste muette. J'ai donc vu juste. Je m'y attendais, je le savais et pourtant ça fait quand même mal. Signe que je suis le roi des cons d'avoir espérer quand même.
Je déclame ma faim avec une brusquerie certaine, soufflée par ma frustration autant que mon amertume. Quand est-ce que j'aurais le droit à autre chose que des miettes ? Sans doute jamais.
Les yeux écarquillés je fixe la vampire qui commence à ouvrir sa veste, me donnant une vision plus qu'alléchante du bustier qui se trouve en dessous et remonte sa poitrine comme une invitation. Cheveux dégagés elle me tend son cou comme une offrande.
-Prends.
Elle a une lueur dans les yeux que je lui ai jamais vu.
- Simone ?
Je souffle mon interrogation du bout des lèvres. Mordre et boire à un autre vampire...je ne savais même pas que c'était faisable… Mais je lui fais confiance sur la question. N'empêche que le geste me paraît intime et j'ai de longues secondes d'hésitation. Sans compter que je ne sais absolument pas comment je vais réagir et si j'aurais la force et la volonté de m'arrêter. Sauf qu'elle n'est pas une humaine bien plus faible que moi. Elle saura me stopper si je vais trop loin.
Maintenant que la proposition a été lancée sur la table. Il me paraît presque impossible de la refuser. C'est beaucoup, beaucoup trop tentant… Lentement, presque avec révérence, je me penche à nouveau sur elle et commence par embrasser la chair de ses seins qui remonte sous l'effet du bustier. J'y reste un long moment, gourmand, puis remonte vers son cou. Nouvelle hésitation, brève.
Parce que si je peux pas avoir ce que je veux, je suis bien décidé à prendre tout ce qu'elle m'offre.
Sans plus de préambule je plonge mes crocs dans sa chair sans délicatesse et la brise facilement. La morsure est presque une punition inconsciente, parce que je ne serais jamais ce qu'elle est pour moi. Les premières gouttes de son sang sur ma langue me font pousser une longue plainte de satisfaction autant que de frustration.
Encore. Plus.
Mon corps vient cette fois se plaquer contre le sien, réflexe instinctif du prédateur qui coupe tout retraite à sa proie. L'une de mes mains trouve le chemin de ses longues mèches ébène, s'y faufile et s'y agrippe. Ils tirent sur sa chevelure pour incliner sa tête, pour l'offrir plus encore à ma morsure. L'autre se cale sur sa hanche et s'y accroche.
Je bois goulûment, sans précipitation, savourant chaque lampée comme s'il s'agissait d'Ambroisie. Sans m'en rendre compte le rythme de mes déglutitions est suivi pas celui de mon bassin qui frotte mon érection massive contre elle. Gêné par sa jupe serrée je la retrousse sans aucune patiente et vient me caler entre ses cuisses. Un gémissement de plaisir m'échappe parfois mais j'ai la tête enfumée par une brume de désir électrique qui m'empêche d'y voir plus clair. Jamais ça n'a été si érotique ni aussi bon. Mais tout est différent avec elle.
J'ai l'impression de sentir mon cœur pulsé comme si son sang le réveillait subitement. Comme je le craignais, arrêter ne m'effleure même pas l'esprit. Je veux la boire encore, pénétrer son corps, m'imposer, me faire une place en elle. Mais une petite voix me souffle que c'est assez. Je grogne de déplaisir mais la voix se fait plus pressante et finalement je relâche l'étau de mes mâchoires et libère sa chair, laissant traîner ma langue sur sa peau pour n'en rien laisser. Lentement je me redresse les lèvres barbouillées, et je me pourlèche les babines comme un animal.
- Rahat...je suis désolé si je t'ai fait mal...tu es juste...délicieuse…
Quand je ploie à nouveau sur elle c'est pour venir prendre sa bouche avec fureur. - Je savais pas...que ça pouvait être...comme ça...
J'ai toujours une main prisonnière de ses cheveux et je serre et dessert mécaniquement mes doigts pour me contrôler, ne pas y revenir. Mes hanches s'activent toujours entre ses cuisses et ma faim a pris une forme bien différente. Pourtant je reviens vers les deux petits trous déjà en train de cicatriser, joue avec la chair meurtrie de la pointe de mes dents, les lèche avec impatience et détermination. Nouvelle plainte presque torturée. A force de tout retenir, j'ai de moins en moins de contrôle.
- Simone...Nom de dieu...aide moi...j'arrive pas à...l'aveu est difficile...j'arrive pas à arrêter...repousse moi !
Simone Montespan
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Lun 31 Mai - 16:54
- Simone ? - Tu ne veux pas... ? demande-t-elle avec une expression angoissée trahissant son claire manque de confiance en elle.
Bertus semble hésiter. Elle sent luire la convoitise dans son regard. Il a envie d'elle dans bien des termes. Ce n'est pas ça qui semble le retenir. La parole donnée, peut-être.
- Bois-moi, si tu le désires.
Le vampire explore sa chair et elle frissonne sous ses doigts languides. Elle ne respire plus et pourtant elle a l'impression étrange d'avoir le souffle saccadé, précipité par l'excitation précédent la morsure. Finalement Bertus se décide et plante ses dents dans sa gorge. L'effet est immédiat. Le sang ne ment jamais. Il exprime dans toute sa splendeur capiteuse et concentrée, le lien tissé avec celui qui le bois. Les sentiments ont une saveur, ceux de Simone sont riches, profonds, complexes, veloutés. Un met d'une finesse exquise pour le vampire à qui elle offre son palpitant éteint. Leur deux corps se répondent avec une agonie semblable. Simone pousse une plainte lascive qu'elle ne se serait jamais cru proférer. Son compagnon semble mal l'interpréter puisqu'il relâche la prise de sa mâchoire sur son cou.
- Rahat...je suis désolé si je t'ai fait mal...tu es juste...délicieuse…
Simone a un gloussement de plaisir à ces mots. Le sang ne trahit pas, il dit toujours la vérité.
- Je n'ai pas mal, souffle-t-elle avec un sourire vaporeux. Pas du tout...
Son compagnon l'embrasse à pleine bouche et elle l'accueille à bras ouvert, l'englobant de toute sa maigre carcasse.
- Je savais pas...que ça pouvait être...comme ça... - Le sang... Le sang est honnête, Bertus. Tu comprends ?
Mais déjà il repart à l'assaut de sa gorge. Sa virilité tend douloureusement son pantalon et cherche à se frayer un chemin jusqu'au creux de ses cuisses. L'a-t-il seulement entendue ? Il gémit de frustration comme un chien dont on retient la chaine.
- Simone...Nom de dieu...aide moi...j'arrive pas à.....j'arrive pas à arrêter...repousse moi !
Madame prend son visage avec autorité entre ses paumes. Ses prunelles ont l'intensité des ciels bleues de plein été. Elle effleure sa bouche de ses lèvres avec une lenteur empoisonnée. Elle dévale son menton, lape sa glotte, puis sans prévenir plante ses crocs dans sa jugulaire. Elle n'a plus mordu depuis des années. Sa seule incartade fût Earl, par necessité, avec les conséquences que l'on sait. Elle n'a fait boire son sang qu'une seule fois -au Fils qu'elle s'est choisi- et n'a jamais sucé le liquide vital d'un congénère depuis sa Sombre-Mère. Bertus a une saveur puissante en bouche qui s'étoffe en subtilités sur le palais. Son arôme vigoureux et fruité est un délice à la fois irrévérencieux, radical et addictif. Jamais Simone n'a été aussi saisie et émue par le gout d'un autre. Bertus est aussi divin et précieux qu'escompté.
Elle le libère avec un soupire d'extase et de joie mêlés.
- Ne t'arrête pas... Continue, je t'en conjure.... Murmure-t-elle son front épousant le sien, son visage au plus près de ses baisers. Elle ajoute, d'une voix caressant le charnu de sa lippe. Je veux que tu sois mon premier et mon seul...
Le sang les lie à présent comme amants d'éternité. Leur étreinte est une promesse d'avenir.
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Lun 31 Mai - 21:15
Je m'attendais à être repoussé avec force et je suis tellement concentré sur le fait de ne pas continuer à la boire que je ne vois même pas sa morsure venir. Ses crocs se plantent pourtant bel et bien dans mon cou, percent ma peau. J'ai un violent frisson et je m'affale sur mes coudes, penchant la tête sur le côté pour lui donner un meilleur accès à ma veine.
Jamais encore on ne m'a mordu et je découvre que c'est presque aussi délectable que de mordre. Je passe un bras autour de ses épaules et la hisse vers moi. Je devine confusément que ce qui se passe n'a rien d'anodin mais j'ai les sens trop sollicités pour arriver à y réfléchir posément. C'est sans doute l'expérience la plus intense de mon existence. Vient-on de créer une sorte de lien ? Si oui lequel ? Après tout, ça m'importe peu. J'ai déjà déposé ma non-vie entre les mains de cette femme. Qu'elle prenne donc mon âme damnée, mon cœur mort et en charpie et mon sang. Je lui donne tout pour ce que ça vaut.
Simone semble boire avec autant de délice et d'appétit que le mien et je pousse un soupir lascif. Finalement elle recule elle aussi, repue si j'en crois son expression, me laissant aussi fébrile et sur la corde qu'avant. Peut-être même plus. Front a front, je viens lui voler des baisers pleins d'envie.
- Ne t'arrête pas... Continue, je t'en conjure.... Quoi ? Qu'est-ce qu'elle veut que je continue ? Je suppose et espère que c'est tout. Mes doigts s'activent déjà et retirer ces stupides vêtements qui lui servent d’armure. C’est alors qu’elle vient murmurer tout contre mes lèvres. - Je veux que tu sois mon premier et mon seul... Cette unique phrase a le don de me stopper complètement. Je cherche son regard, m’y accroche et essaie de déchiffrer si j’ai bien entendu. Le premier ? De quoi elle parle ? De la morsure, ça ne peut être que la morsure…mais si ça ne l’est pas ? - Tu…tu es vierge ?
Je pose mon front contre sa gorge, ferme les yeux en poussant un soupir à fendre l’âme. J’ai les doigts qui se resserre sur la couverture et j’ai qu’une envie, fermer sa gueule à ma conscience. J’aimerai pouvoir mettre des œillères et simplement profiter de l’instant. Mais j’en suis incapable. Alors je me redresse et revient m’assoir au bord du lit.
- C’est pas comme ça que devrait se passer ta première fois Simone. Tu mérites mieux qu’une chambre miteuse dans un hôtel de merde et des draps tout juste propres. Tu mérites mieux que de te faire trousser comme une pute par une espèce de bête sauvage. Tu mérites mieux que moi…
…mon premier et mon seul… A quoi est-ce qu’elle joue avec moi ? Il y a quelques minutes, elle m’avoue à demi-mot qu’elle ne fera pas passer ma survie et notre « relation » avant Malsheem et maintenant, elle me laisse la mordre, boire son sang et me dit ça ? Qu’est-ce que je suis sensé comprendre ? Qu’elle va balancer tout ce qui aurait pu être « nous » sur l’autel de son devoir mais qu’elle est d’accord pour une partie de jambes en l’air de temps en temps avec moi en attendant que je devienne martyr de sa cause ? Les yeux fixés sur la porte, les mains croisés entre mes cuisses je poursuis d’une voix éteinte. - De toute façon ça pourrait pas marcher entre nous. Je supporterai pas qu’un autre homme passe avant moi dans ton cœur Simone, et encore moins d’être relégué au second plan derrière ton organisation. Je suis un pion dispensable. C’est là qu’est ma place. Me fait pas croire autre chose. N’essaie pas de croire autre chose. Ca nous fera du mal à tous les deux.
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Lun 31 Mai - 22:17
- Tu…tu es vierge ? - ... Oui.
Elle n'aime guère le soupir qui s'ensuit, ce souffle qui éteint toutes les bougies. Son désir de lui est noyauté peu à peu par une angoisse nauséabonde.
- C’est pas comme ça que devrait se passer ta première fois Simone. Tu mérites mieux qu’une chambre miteuse dans un hôtel de merde et des draps tout juste propres. Tu mérites mieux que de te faire trousser comme une pute par une espèce de bête sauvage.
La violence du verbe lui colle un uppercut dans l'estomac et fait vibrer tous ses os.
- Une pute et... une bête sauvage... C'est comme ça que tu nous vois.... Fait-elle le timbre blanc.
Bertus s'est redressé, assis sur le lit, il lui tourne résolument le dos. Tétanisée, Simone n'arrive pas à bouger. Son corps lui semble si lourd, si froid. Proche de la pétrification.
- De toute façon ça pourrait pas marcher entre nous. Je supporterai pas qu’un autre homme passe avant moi dans ton cœur Simone, et encore moins d’être relégué au second plan derrière ton organisation.
La sensation de suffocation revient la hanter. Elle porte une main sur son diaphragme compressé et douloureux.
- Je suis un pion dispensable. C’est là qu’est ma place. Me fait pas croire autre chose. N’essaie pas de croire autre chose. Ca nous fera du mal à tous les deux.
Le silence s'abat sur eux tel un couperet de guillotine. Simone, sonnée, peine à se mettre debout. Elle en oublie sa veste dans le creux des draps. Elle vient d'encaisser le coup de trop, celui dont elle n'aura plus le courage de se relever s'il ne fuit pas dès à présent. Elle se dirige vers la porte d'un pas chancelant, comme à côté de son corps, et trouve en la poignée une béquille salvatrice. Elle marque un temps d'arrêt devant le panneau de bois.
- La seule personne qui souffre dans cette pièce s'apprête à la quitter. Vous pouvez être rassuré Monsieur Taur, vous ne serez plus affligé par son triste spectacle. Vous n'aurez plus à composer avec cette putain. Elle a bien compris sa leçon et restera à sa place.
Elle se retourne simplement pour pouvoir le contempler une dernière fois. Une ultime fois. Le regard humide, l'expression meurtrie, elle lui sourit faiblement, malgré tout.
Je me fiche de mériter mieux. Je t'ai choisi.
- Tâchez de rester en vie Bertus. Epargnez à votre reine de pleurer son pion.
Ce sera sa dernière répartie, elle a déjà disparu dans le couloir. Elle manque de bousculer Miss O'Brady qui surprend son regard rougi, dépouillée de ses lunette de soleil. Simone s'éloigne autant que possible de la vieille taulière, de l'hôtel, de Bertus. De la distance. Il lui faut de la distance.
Et du temps pour recoller les miettes d'elle-même.
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Lun 31 Mai - 23:15
Ça fait des jours ? Des semaines ? depuis ma dernière entrevue avec Madame. Je sais pas. Je compte plus. Presque un mois je crois. J’ai pas cherché à la contacter mis à part pour des questions professionnelles et elle non plus. J’ai essayé de déchirer mes dessins d’elle mais arrivé à la moitié, je me suis arrêté, incapable de continuer. Ils sont tous rangés dans ma table de chevet. J’ai plus touché au fusain depuis. Je me sens vide comme jamais, même si j’ai conscience que c’est moi qui ai provoqué tout ça. Si j’avais fermé ma gueule, si j’avais juste pu profiter de l’instant…quoi exactement ? On vivrait heureux dans son appart de luxe ? Non certainement pas. Rien n’aurait changé ou presque et j’aurais tôt ou tard fini par lui en demander plus que ce qu’elle peut m’offrir. On aurait fini par s’entredéchirer de toute façon. Je nous ai juste épargné du temps et qu’on s’attache trop.
Un peu tard pour ça…
J’ai eu raison de faire ça. En tout cas j’essaie de m’en convaincre mais ça devient de plus en plus difficile à croire quand son dernier regard sur moi me hante encore. J’ai fait ça pour la protéger. Pour nous protéger. Y’a rien de pire que de se voiler la face. Ca lui évitera de trop pleurer sur ma disparition si elle survient. Au moins maintenant, je prends ma mission très à cœur, passant de plus en plus de temps avec les Hurlants. Je tue sans sourciller, ne ressens plus d’état d’âme, le visage froid, le cœur résolument mort. Je me fonds de plus en plus dans cette organisation pleine de tarés chez qui je retrouve bizarrement un peu de cette camaraderie qui existait chez les Chasseurs. De toute façon cette mission c'est tout ce qui me reste. Je peux plus voir ma famille et j'ai repoussé la seule personne avec qui je me sentais bien.
Je continue à envoyer des infos quand je peux et quand je considère qu'elles sont d'importances. Mais aujourd’hui ce que j’ai à dire est trop gros pour un simple message de quelques lignes. Je me suis donc résolu à demander audience auprès de Madame et cette rencontre me met déjà les nerfs en pelote. D’habitude, elle se déplaçait vers minuit puis de plus ne plus tôt pour qu’on puisse passer plus de temps ensemble.
Elle me manque putain !
C’est un sentiment viscéral qui s’explique pas. Son sourire, son rire, ses répliques sarcastiques, son corps lové contre le mien pendant qu’on commente un film ou une série…ses lèvres… Je devrais me foutre à genoux devant elle pour implorer son pardon… Mais j’ai trop de fierté stupide et j’ai toujours été trop avide. Ca m'a même tué une première fois… La perspective de la revoir me rend nerveux, me noue les entrailles. Je fume clopes sur clopes mais même ça, ça n'a plus de goût, plus de saveur. Je triture la veste qu’elle a laissé derrière elle comme un dingue. Elle porte encore son odeur. Je vérifie tous les jours mais le parfum s’estompe déjà. Rahat, qu’est-ce qu’elle fout ? Ça fait des heures qu’elle aurait dû être là et le lever du soleil est proche. Après tout, c’est peut-être voulu, ça lui donnera une bonne excuse pour ne pas s’attarder. Parfait. Enfin on toque à ma porte et je m’empresse d’ouvrir pour découvrir un visage aussi bien inconnu que familier. Etrange. Je fronce les sourcils et grogne, peu amène.
- Ouais ? C’est pourquoi ?
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Lun 31 Mai - 23:58
J'aurais pu ne jamais l'savoir. J'veux dire, mon oncle est en ville et il joue les espions pour Malsheem. Si Simone m'avait pas fait un p'tit malaise entre les pattes, je serais passé complétement à côté. Faudra que je botte le cul de mon vilain p'tit diable à l'occase, et du paternel tant qu'à y être. J'avoue que pour l'heure, je suis plus intrigué-e par le comportement de notre châtelaine vampirique que par l'envie de sermonner nos deux autres couillons cachotiers.
Bertus Taur.
Rien que prononcer son nom semble affecter Simone. Autant dire que venant d'une meuf aussi solide que du diamant, ça pose question. Je sais pas ce que le tonton et elle ont comme relations. Qu'elle soit son seul contact pour ne pas griller sa couverture, soit, mais qu'elle me supplie pour la remplacer au débotté, en me faisant promettre de ne pas en parler à mon mari ni à Amon, là ça me chatouille la curiosité. Pas l'air bien clair cette affaire ! Quoi qu'il en soit, je laisse pas une amie dans la merde, surtout pas notre Simone nationale ! C'est ma famille, mon crew et donc, ma bataille.
L'hôtel est miteux et supporterait pas un examen des murs à la lumière noire. Une vraie scène de crime. Je salue la patronne d'un sourire canaille qui ne la laisse pas indifférente, malgré ma capuche sur la tête et mon cuir. Elle doit cultiver l'amour des mauvais garçons. Je me pointe devant la chambre n°13, un bon nombre de porte-poisse, j'éspère que notre gus se biberonne pas aux superstitions. Il est 4h30 du mat. L'aube est proche. Si tonton m'emmerde, j'ouvrirais les volets. Je toque à la porte et la montagne blonde qui m'ouvre ressemble à ce bon vieux Silviu en trouzemille fois plus jeune. Il a l'air mauvais, la clope au bec et la hargne au cul. Premier constat : faut vraiment que tu baises un peu plus tonton. Ca détend, tu sais ?
- Ouais ? C’est pourquoi ? - Unchi Bertus ! T'as pas changé d'un poil... Tu m'remets pas hein ? Vrai qu'j'avais plus d'nibards à l'époque. Pousse ton cul que j'puisse entrer.
D'un coup d'épaule, je me glisse tranquille dans sa garçonnière qui pue la solitude et les clopes froides.
- Sympa la piaule ! J'ai quand même du mal à croire qu't'ai réussi à garder Madame ici plusieurs heures sans qu'ça la démange d'ranger ton p'tit bordel. Je me tourne vers lui avec un rire peinard. Sérieux, elle fait tout l'temps ça, c'est ouf !
J'vais me vautrer sur le plumard et je choppe une clope du paquet à moitié entamé sur la table de nuit.
- P'tain c'est des cibiches du pays !'Fait grave longtemps !
J'm'en allume une et je lève le pif vers lui. Tonton ressemble à un taureau enfermé dans un enclos trop petit pour ses cornes.
- Sans dec, t'as toujours pas percuté ? Ciulin, Unchi! Chuis ta nièce.. ou ton n'veux. Choisis, c'ui qui t'plait l'plus, moi j'm'en fous... Bon, parait qu't'as des infos ?
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{Avril-Décembre2020} Rendez-vous {Simone&Bertus) [comporte des scènes NSFW]